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Cours charpente métallique

3ème année licenceGénie civil

Chapitre V : Les Assemblages

Chapitre V : Les Assemblages

Introduction

Terminologie

V.1/ Principales liaisons dans une structure métallique

V.2/ Principaux modes d’exécution des assemblages

V.2.1/ Assemblages par boulonnage

V.2.1.1/ Boulons ordinaires

V.2.1.2/ Boulons à haute résistance

V.2.2/ Assemblages par soudure

V.2.2.1/ Terminologie de la soudure

a/ Terminologie des différentes zones des soudures

b/ Terminologie suivant la position du cordon pendant le soudage

V.2.2.2/ Types de soudures

V.2.2.2.1/ Soudures bout à bout

V.2.2.2.2/ Soudures d’angle

V.2.2.2.3/ Soudures en bouchon et en entaille

V.2.2.2.4/ Soudures par points

V.2.2.3/ Procédés utilisés

Références bibliographique

1Enseignant:Mr. Abdelkarim KORTEBY


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Chapitre V : Les Assemblages

Introduction
Les assemblages ont pour fonction d’assurer la liaison ou la continuité des composants élémentaires entre
eux afin de réaliser l’ossature de l’ouvrage projeté. Ces organes critiques pour l’ouvrage tant sous l’aspect de
l’intégrité structurelle que sous l’aspect économique, doivent être conçus et dimensionnés avec au moins
autant de soin que les composants élémentaires.
Les deux principaux modes d’exécution des assemblages, sont :
- Les assemblages soudés ;
- Les assemblages boulonnés.
Les assemblages sont définis en fonction du mode de liaison retenu par soudure ou par boulons de la
géométrie des pièces à attacher, et des efforts à transmettre d’une pièce à l’autre.
Les assemblages d’éléments de structures constituent l’une des étapes les plus importantes dans la
conception et la réalisation des ossatures à partir de composantes, leur rôle est de :
- Assurer la transmission des sollicitations entre les éléments de la structure ;
- Garantir la résistance et la stabilité de l’ouvrage.

Terminologie
La figure 01 donne les principaux termes utilisés pour les charpentes et les bardages métalliques.

Figure 01 : Terminologie des éléments d’une structure métalliques

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Chapitre V : Les Assemblages

V.1/ Principales liaisons dans une structure métallique


Pour réaliser une ossature métallique, les composants élémentaires poutres, poteaux, barres doivent être
reliés entre eux par des dispositifs particuliers appelés assemblages.
On distingue plusieurs points de liaisons entre les éléments de la structure, à savoir :
1/ Assemblage Poteau-solive (Assemblage orthogonale).
2/ Fixation des pannes à la traverse.
3/ Assemblage Poteau -Traverse (Assemblage Frontal).
4/ Assemblage Traverse -Traverse.
5/ Assemblage Pied de Poteau-fondation (Articulé)
6/ Assemblage Pied de Poteau-fondation (Encastré)
7/ Assemblage Palées de stabilité (Contreventement)
8/ Assemblage Panne –panne
9/ Fixation de la toiture

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Les figures suivantes montrent les principales liaisons :

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Chapitre V : Les Assemblages

V.2/ Principaux modes d’exécution des assemblages

La construction métallique utilise principalement les moyens d’assemblages traditionnels que sont
mécanique tel que le boulonnage et le rivetage, et chaudronnerie tel que le soudage.
Le premier type de procédés, dits mécaniques, présente, en général, l’avantage d’une démontrabilité facile
(boulons) ou un peu moins facile (rivets).
Le rivetage a été le premier procédé mis en œuvre dans le passé, il n’est -pratiquement- plus utilisé
aujourd’hui sauf dans le cadre de réhabilitation d’ouvrages anciens ou, en raison de son coût très faible, par
quelques entreprises possédant encore l’outillage ; il reste néanmoins réservé à des éléments spécifiques et
réalisés à l’atelier (petites poutres en treillis par exemple).

La fonction principale d’un assemblage est de transmettre correctement des efforts qui peuvent être très
importants et qui sont le plus généralement statiques ou quasi-statiques (actions gravitaires, actions
climatiques, charges d’utilisation à variations lentes) et qui peuvent également être dynamiques (effets de
chocs ou de séismes, vibrations, etc.) qui nécessitent des précautions spéciales.

La ruine d’un assemblage peut provenir :


- D’un dépassement des valeurs maximales des efforts à transmettre ou d’une mauvaise évaluation de
ces efforts ;
- De phénomènes de fatigue sous sollicitations alternées (changement du sens des efforts) ou
simplement modulées (plus ou moins grandes variations d’efforts de même sens).

Soulignons que le terme « assembleur » est maintenant utilisé comme un terme générique désignant
l’ensemble des moyens d’assemblage.

Ces assembleurs assurent la transmission des efforts :


- Soit par butée ;
- Soit par mobilisation du frottement entre les pièces assemblées ;
- Soit par la mise en traction des assembleurs ;
- Soit par combinaison de ces sollicitations.

V.2.1/ Assemblages par boulonnage


Cette technique autorise une grande rapidité de montage sur le chantier et ceci à un coût très économique
ainsi que permettent la transmission d’efforts par contact mécanique, que nous rassemblons sous la
dénomination d’assemblages mécaniques.
Un boulon traditionnel (figure 02) est un ensemble constitué d’une vis, d’un écrou et, le cas échéant, d’une
ou deux rondelles.

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En construction métallique, les têtes de vis sont généralement de forme hexagonale.


Du fait de sa simplicité de pose et des possibilités de réglage qu’il autorise, le boulonnage est un moyen
d’assemblage très utilisé.
Les boulons traditionnels peuvent être classés selon leur mode de mise en œuvre qui conditionne également
le mode de transmission des efforts. On distingue :
- Les boulons ordinaires, mis en place par un serrage sans spécification particulière, et travaillant en
traction et au cisaillement par butée ;
- Les boulons a haute résistance pour lesquels l’effort de serrage est contrôlé et empêche le glissement
entre les pièces assemblées. On les appelle aussi boulons précontraints.

Figure 02 : Constituants d’un boulon

V.2.1.1/ Boulons ordinaires


Les boulons ordinaires sont encore appelés boulons normaux.
Ce sont, par principe, des boulons non précontraints.
Les caractéristiques mécaniques de leurs aciers constitutifs sont données dans le tableau 01.

Ces caractéristiques mécaniques sont définies dans les normes EN ISO 898-1 pour la vis et EN ISO 898-2
pour l’écrou. Elles peuvent être obtenues par écrouissage (classe 6.8) ou par traitement thermique (classes
8.8 et 10.9).
Les classes 6.8, 8.8 et 10.9 sont les plus courantes, notamment parce qu’elles conduisent à un nombre réduit
de boulons.
Pour les boulons ordinaires, aucune précaution particulière n’est exigée pour le serrage si ce n’est de mettre
en contact les pièces assemblées. En général, aucune rondelle n’est nécessaire.

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V.2.1.2/ Boulons à haute résistance


Les boulons à haute résistance (ou boulons HR) sont des boulons aptes à être précontraints lors de la mise en
œuvre. On les appelle encore boulons « à serrage contrôlé ». Ils sont réalisés par des aciers à haute limite
d’élasticité de qualité 8.8 et 10.9 et ils doivent comporter un marquage spécifique « HR » sur chaque
élément du boulon (vis, écrou et rondelle), ce qui n’est pas le cas des boulons ordinaires de classe de qualité
identique. Leurs caractéristiques dimensionnelles sont données dans le tableau 03 :

Pour les boulons HR à serrage contrôlé, la précontrainte installée dépend de la qualité et de la fiabilité de la
mise en œuvre. Une des rondelles livrées avec le boulon doit obligatoirement être disposée sous l’élément
mis en rotation lors du serrage (l’écrou en général).
L’utilisation de la seconde rondelle est facultative mais elle facilite la répartition de la pression sur la pièce
assemblée.
Le serrage peut être obtenu de quatre manières différentes :
- Par le contrôle du couple ;
- Par la méthode par la mesure de l’angle ;
- Par la méthode dite du « tour d’écrou » ou méthode mixte ;
- Par traction directe.

V.2.2/ Assemblages par soudure


Ils sont réalisés en atelier et destinés aux liaisons permanentes. Sont systématiquement soudés :
- Les organes de liaisons (goussets, platines).
- Les profils reconstitués, les aboutages de profilés.
Le soudage assure une continuité du métal aux joints et qui consistent en divers procédés de soudage
(toujours autogène).
Deux procédés de soudages sont utilisés :
- La soudure autogène (chalumeau oxyacétylénique et baguette d’apport de même métal).
- La soudure à l’arc électrique avec électrodes en robées ou protégées par flux de gaz (TIG, MIG).

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Il existe trois méthodes principales pour créer la chaleur nécessaire au soudage :


- La flamme oxyacétylénique ;
- La résistance au passage d’un courant ;
- L’arc électrique.
Chaque méthode produit un bain d’acier en fusion que l’on doit protéger de la contamination atmosphérique.
La méthode utilisée pour réaliser cette protection a une influence prépondérante sur les caractéristiques du
mode opératoire.

V.2.2.1/ Terminologie de la soudure


a/ Terminologie des différentes zones des soudures
- Les termes utilisés pour caractériser un cordon de soudure sont les suivants (figure 03) :
- Le métal de base est le matériau constitutif des éléments à souder ;
- Le métal d’apport est la matière dont est constituée l’électrode utilisée dans le processus de soudage ;
- La racine désigne l’endroit de l’assemblage jusqu’où le métal d’apport a pénétré ;
- La face représente la surface extérieure de la soudure ;
- Le pied correspond à la ligne de séparation, sur la face de la soudure, entre le métal de base et le
métal d’apport ;
- La zone affectée thermiquement (ou ZAT) est la partie du matériau de base qui n’est pas rentrée en
fusion avec le métal d’apport mais qui, par contre, a subi un échauffement et un refroidissement très
rapides au passage de l’arc de soudage. Dans cette zone, le matériau de base est soumis à un
durcissement et peut dès lors acquérir un comportement fragile.

Figure 03 : Terminologie employée pour les soudures

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b/ Terminologie suivant la position du cordon pendant le soudage


Suivant la position du cordon pendant le soudage, les différents cordons prennent des noms différents (figure
04).

Figure 04 : Terminologie employée pour les soudures

V.2.2.2/ Types de soudures


Dans la construction soudée de bâtiments, 80 % environ des soudures sont des soudures d’angle et 15 % des
soudures bout à bout. Les 5 % restants sont des soudures en bouchon, en entaille et par points.

V.2.2.2.1/ Soudures bout à bout


Pour les soudures bout à bout, une distinction est faite entre :
- La soudure bout à bout à pleine pénétration pour laquelle la pénétration et la fusion de la soudure et
du métal de base sont complètes sur l’épaisseur de l’assemblage ;
- La soudure bout à bout à pénétration partielle pour laquelle la pénétration de la soudure ne s’étend
pas à l’épaisseur totale de l’assemblage.
Une soudure bout à bout est réalisée sur l’épaisseur des plats aboutés dans un assemblage bout-à-bout ou en
T. En règle générale, les bords des plats doivent être préparés avant soudage (figure 05). Dans certains cas,
lorsque l’épaisseur des plats est inférieure à 5 mm, on peut se dispenser de cette préparation.

Figure 05 : Préparation des plats pour soudures bout à bout


à pleine pénétration

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V.2.2.2.2/ Soudures d’angle


Une soudure d’angle est une soudure dont la section transversale est approximativement triangulaire et qui
est déposée à la surface des plats assemblés. Aucune préparation des bords n’est requise. Les soudures
d’angle sont donc généralement moins onéreuses que les soudures bout à bout.
Selon la position relative des pièces à assembler, trois types de dispositions des soudures d’angle peuvent
être envisagés (figure 06) :
- Assemblage à recouvrement dans lequel les pièces à souder se trouvent dans des plans parallèles ;
- Assemblage cruciforme ou en T dans lequel les pièces à souder sont plus ou moins perpendiculaires
l’une par rapport à l’autre ;
- Assemblage d’angle dans lequel les pièces sont plus ou moins perpendiculaires l’une par rapport à
l’autre. Afin d’améliorer la résistance et la rigidité de l’assemblage, des soudures bout à bout sont
généralement préférées.
Les soudures d’angle qui peuvent être déposées en un seul passage sont particulièrement économiques. En
atelier, cela signifie que l’épaisseur de la soudure ne doit pas excéder 8 mm. Sur chantier, cette valeur doit
être réduite, par exemple à 6 mm.

Figure 06 : Soudures d’angle


V.2.2.2.3/ Soudures en bouchon et en entaille
Les soudures en entaille et en bouchon (figure 07) sont rarement utilisées dans les structures de bâtiment.
Elles ont pour fonction principale d’empêcher le voilement ou la séparation des plats qui se recouvrent.

Figure 07 : Soudure en entaille et soudures en bouchon

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V.2.2.2.4/ Soudures par points

Les soudures par points sont rarement utilisées dans les structures de bâtiment sauf pour assembler des
éléments minces.
Les pièces à assembler sont mises en contact par l’intermédiaire de deux électrodes. Un courant qui passe au
travers des électrodes fait fondre localement les pièces ce qui, grâce à la pression de contact entre les plats,
crée un point de fusion commun aux pièces assemblées. Un ensemble aligné de points de fusion finit par
constituer un assemblage.

V.2.2.3/ Procédés utilisés

Les procédés utilisés peuvent être classés en trois catégories :


- Le soudage manuel qui reste le seul moyen possible pour réaliser des soudures dont l’accès est
difficile ou de petite longueur (Figure 08 et 09) ;
- Le soudage semi-automatique (avancement automatique de l’électrode avec une torche tenue à la
main). C’est celui qui est appliqué de manière générale ;
- Le soudage automatique (la tête de soudage est montée, soit sur un chariot dont l’avancement est
automatique, soit sur un robot de soudage). Il s’applique surtout aux soudures continues d’une
certaine longueur : assemblage âme – semelles des profilés reconstitués soudés (PRS) par exemple.

Figure 08 : Soudage à l’arcFigure 09 : Laitier

Références bibliographique

1- J.MOREL, " Calcul des structures métalliques selon l’EUROCODE 3".

2-" Règle des structures en acier CCM 97 ", édition CGS, Alger 1999.

3- S.P TIMOSHENKO," Théorie de la stabilité élastique", DUNOD.

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