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Objectif du calcul mécanique
Garantir un dimensionnement respectant les normes en vigueurs ;
Estimer la tenue mécanique du système et réaliser ainsi des itérations sur le design afin de
l’optimiser (gain de masse, d’encombrement, amélioration de la tenue) avant même la
réalisation d’un prototype.
Déterminer la durée de vie dans le temps en fonction des cycles de chargement imposés à la
structure (analyse en fatigue uniaxiale ou multiaxiale).
Tenue en fatigue :
La fatigue est la rupture sous des sollicitations répétées, elle affecte les matériaux qui présentent une
déformation plastique et/ou sévèrement cyclés. Elle est liée aux concentrations de contraintes. Il
s'avère qu'une pièce soumise à des contraintes cycliques rompt très souvent sous des sollicitations
inférieures à la charge maximale Rm et bien souvent inférieure à la limite élastique Rp.
Pour cette raison, les essais de traction ou les autres essais conventionnels ne suffisent pas pour
connaître le comportement du matériau à des cycles répétés d'efforts.
Il existe cependant des lois empiriques simples permettant de dimensionner la durée de vie du
matériau.
Ces lois ont été principalement construites en se basant sur des essais de traction-compression et
principalement sur des aciers. Elles ont été extrapolées aux autres matériaux.
1) Amorçage :
A cause de la grande finesse du défaut initié, sa détection n’est possible que si on utilise de puissants
équipements de laboratoire. Son initiation peut avoir lieu dans des endroits où l’accès est impossible.
2) Propagation (lente) :
Sous l’effet du changement cyclique du chargement la fissure initiée commence à prendre des
dimensions importantes menant finalement à la ruine.
A ce stade la fissure qui a grandi résultait de la propagation des microfissures causées par le défaut
initié dans la première étape, c’est elle qui deviendra la fissure de la fatigue.
3) Rupture brutale :
Lorsque la fissure atteint une distance de telle façon que la section résiduelle est trop faible pour
supporter de fortes contraintes résultant d’une concentration au fond de la fissure.
Le soudage :
Introduction :
Le soudage est la technique d'assemblage la plus répandue pour les structures métalliques
en raison de son applicabilité à de nombreuses configurations géométriques.
Le principal mode de défaillance des soudures étant la fissuration par fatigue, de nombreux
efforts ont été consacrés à l'étude de la résistance des joints soudés et à la définition de
directives de conception.
La méthode des éléments finis est devenue l'outil favori de l'analyse structurelle, il existe un
besoin incontestable d'un lien direct entre les approches d'évaluation de la fatigue et la
méthode des éléments finis.
‘’Avant de se plonger dans l'analyse par éléments finis d'un joint de soudure, il est important de
comprendre certaines choses sur les contraintes de soudure. Tout d'abord, les contraintes dans les
soudures sont presque impossibles à prévoir avec un haut degré de précision. La taille théorique de
la soudure spécifiée dans les dessins, les modèles FE et autres analyses sera rarement une réalité. Le
soudage est un processus essentiellement manuel sujet à des erreurs à plusieurs niveaux,
notamment la composition chimique du matériau de base, la taille et la forme de la soudure, ainsi
que la méthode et la configuration uniques de chaque soudeur. Il n'existe pas deux soudures
identiques et il est rare qu'une soudure physique corresponde exactement au modèle théorique d'un
ingénieur ou d'un concepteur. C'est pourquoi les joints soudés conformes aux normes industrielles
courantes, telles que l'AWS et l'AISC, présentent généralement une contrainte admissible inférieure
pour les scénarios de fatigue’’ [1]
Définition :
Le soudage (ou la soudure) est une opération consistant à assembler 2 (ou plus) éléments de manière
permanente, tout en assurant la continuité entre ces éléments. L’assemblage se fait soit par
chauffage, soit par pression, soit par les 2 combinés, et avec ou sans produit d’apport [2] ,
Le choix du procédé de soudage dépend de plusieurs facteurs :
On distingue :
Le soudage en angle d'un joint en T en position à plat consiste d'abord à placer les plaques l'une
contre l'autre pour qu'elles forment un T, puis de les pointer et les souder.
Selon l'épaisseur des plaques, le soudage en angle d'un joint en T peut se réaliser sur bords droits ou
sur bords chanfreinés.
Figure : Préparation d'un joint en T.
Le joint à recouvrement est un joint formé par deux pièces de métal qui se chevauchent.
Le pointage et le soudage en angle d'un joint à recouvrement se réalisent de la même manière
que le pointage et le soudage en angle d'un joint en T
Le soudage en angle extérieur consiste à souder deux plaques pour qu'elles forment l'assemblage
montré à la figure :
Pour ce faire, plusieurs types de modélisation de soudures sont possibles, la plus simple étant de
modéliser le cordon par un simple encastrement entre les éléments de la structure mécano-soudée
maillée en éléments coques. Cette liaison encastrement parfaite, qui assure la transmission de
l’ensemble des déplacements et des contraintes entre les tôles soudées, est simplement obtenue en
rendant le maillage congruent.
La méthode de dimensionnement consiste à extraire du modèle coque obtenu les efforts transitant
entre les tôles soudées. Les contraintes dans le cordon sont calculées en fonction de la géométrie
théorique de la soudure et de ces efforts. [4]
Dans les modèles à éléments de coque, la valeur de la contrainte dans les régions soudées peut
dépendre de la technique de modélisation de la soudure. Récemment, plusieurs techniques de
modélisation des soudures ont été développées pour réduire l'effort de modélisation et également
pour augmenter la précision de la représentation de la rigidité des soudures. Les techniques de
modélisation des soudures les plus fréquemment utilisées sont présentées ici.
Dans les modèles d'éléments de coque, la valeur de contrainte au niveau des régions soudées peut
dépendre de la technique de modélisation de soudure. Récemment, plusieurs techniques de
modélisation de soudure ont été développées pour diminuer l'effort de travail de modélisation et
aussi pour augmenter la précision de la représentation de la rigidité des soudures.
Ces techniques de modélisation de soudure les plus fréquemment utilisées seront présentés ici [5-6]
Figure : Modélisation de la soudure à l'aide des éléments de coque obliques en joignant les
éléments des plaques attachées à la plaque principale dans un nœud commun.
Comme mentionné précédemment, cette technique offre l'opportunité de présenter à la fois la
rigidité et la géométrie des soudures. Cela ne signifie pas que la contrainte de ces éléments de
soudure peut être utilisée pour des calculs de conception, par exemple la conception du joint contre
la fissuration du fond de soudure. Pour obtenir une valeur de résultat de contrainte fiable à utiliser
dans les calculs de fissures de fond, la rigidité et la géométrie des soudures jouent un rôle très
important et doivent être modélisées correctement, pas approximativement. Cette technique est
donc plus adaptée et applicable pour les ruptures de fatigue des pieds de soudure.
Figure : Modélisation de soudure unilatérale avec liaisons rigides proposée par Fayard et. Al [8]
La base de cette technique est de modéliser la rigidité locale des joints soudés provoquée par la
soudure. Cette rigidité peut être modélisée reliant les deux éléments de coque adjacents à l'aide de
liaisons rigides définies par des paires de nœuds et situées sur toute la longueur de soudure
Afin de représenter la rigidité des soudures dans les assemblages soudés, Niemi [7] a suggéré
d'utiliser des éléments de coque avec une épaisseur accrue dans la région d'intersection des
assemblages soudés. Cette méthode est basée sur deux configurations géométriques importantes ;
augmenter l’épaisseur et la taille / longueur des éléments finis. Niemi n'a mentionné que la région
d'intersection de la soudure sans recommander l'épaisseur et la taille qui devraient être utilisées
dans la modélisation.
Figure : Modélisation des soudures à l'aide des éléments de coque avec une épaisseur accrue [8]
Lors de la modélisation des soudures avec des éléments solides dans les modèles d'éléments de
coque, une technique spéciale est nécessaire pour connecter ces deux types d'éléments différents. La
raison en est que les éléments solides ont trois degrés de liberté dans chaque nœud tandis que les
éléments coque ont cinq degrés de liberté dans chaque nœud. Les moments de flexion des éléments
de coque doivent être transférés aux éléments solides. Il existe quelques techniques disponibles pour
l'exécuter. Une méthode lors de la connexion des éléments solides aux éléments de coque consiste à
utiliser des équations de contrainte multipoint (MPC). Cette méthode nécessite de générer des
équations MPC pour transférer la rotation des éléments de coque vers des éléments solides, ce qui
nécessite du temps et des efforts de travail. Cependant, cette procédure peut être effectuée
automatiquement par le logiciel EF.
Analyse en fatigue :
Le principal mode de défaillance des soudures est la fissuration par fatigue.
Les défaillances par fatigue des pièces soudées se produisent le plus souvent au niveau des points de
soudure et des racines de soudure principalement en raison de la forte concentration de contraintes
à ces endroits.
Conséquences :
Matériau de base - Cela comprend les variations de la composition chimique, les imperfections de
surface, la corrosion locale, etc.
Zone affectée par la chaleur - La soudure et le matériau de base se réchauffent et se refroidissent à
des niveaux et à des vitesses différentes, ce qui entraîne des variations de dureté et de résistance sur
toute la longueur du joint.
Déformation : Le chauffage puis le refroidissement de la zone concernée près du joint soudé entraîne
une déformation du matériau de base.
Une singularité est un point du maillage où la contrainte ne converge pas vers une valeur spécifique.
Au fur et à mesure que le maillage est affiné, la contrainte à ce point augmente sans limite
apparente. Théoriquement, la contrainte au niveau de la singularité est infinie. Un analyste FEA doit
reconnaître ces singularités dans le modèle et les interpréter correctement.
En bref, les contraintes dérivées de la méthode du point chaud sont des interpolations linéaires des
contraintes présentes au bout de la soudure. Généralement, la soudure est incluse dans le modèle
FEA sous la forme d'un chanfrein.
References:
[1] Modeling Welds for Finite Element Analysis (FEA) - Apollo Engineering Design Group
(apolloedge.com)
[3] Bruce ANGLADE ; Hélène HORSIN MOLINARO ; Sylvain LAVERNHE « Conception et réalisation de
châssis mécano-soudés » (2017)
[4] D. Turlier1, M.L. Facchinetti , S. Wolf, I. Raoult , B. Delattre , A. Magnin , N. Grimonprez « Seam
weld shell element model for thin walled structure FE fatigue design (2018) »
[5] Une méthode simple de post-traitement des soudures avec Simcenter 3D – Blog SmartMeca
[6] MUSTAFA AYGÜL « Analyse de fatigue des structures soudées à l'aide de la méthode des
éléments finis 2012 »
[7] Niemi, E.,Stress determination for Fatigue Analysis of Welded Components, IIW doc. IIS/IIW-1221-
93, The Iternational Institute of Welding, (1995)
[8] Fayard, J., Bignonnet, A., Dang Van, K., « Critère de conception de fatigue pour les soudures
Structures, Fatigue & Fracture of Engineering Materials & Structures, 19 (1996) »
[9] Eriksson, Å., Lignell, AM, Olsson, C., Spennare, H., « Evaluation de soudure en utilisant FEM - Un
guide des structures chargées en fatigue, Industrilitteratur AB, Göteborg, Suède, 2003. »