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Université Mouloud Mammeri TO Département des sciences appliquées et de technologies

b.3) Calcul de la dimension (pince) transversale


Concernant la pince transversale, il est conseillé de prendre :

 = 0,75.  (10)

1.9 Calcul des rivets sous charges cycliques


La condition de résistance s’écrit dans ce cas comme suit:

 ≤    =    (11)

 : Contrainte statique appliquée ;
   : Contrainte d’endurance admissible ;

=  : Coefficient de correction ;
, 


 ! : Amplitudes maximale de la charge extérieure appliquée ;


 "# : Amplitudes minimale de la charge extérieure appliquée pouvant être positive, négative ou nulle.

2) SOUDAGE

2.1 Généralités
Le soudage est un procédé d'assemblage permanent. Il a pour objet d'assurer la continuité de la matière à assembler. Il
est très utilisé dans la construction des chaudières et de réservoirs et il a beaucoup remplacé le rivetage dans la
construction de charpentes métalliques. Il peut être également utilisé dans la réparation des fissures ou encore pour le
remplissage des zones usées.

2.2 Principe
L’échauffement rapide et local du métal provoque l’apparition d’un métal liquide dont une partie provient de la fusion
partielle des pièces à assembler. Le refroidissement rapide de ce bain liquide assure la continuité des pièces à
assembler.
Pour les procédés de soudage sans métal d’apport, il n’y a pas d’apparition de métal liquide à l’échelle macroscopique.
Ainsi, la liaison se fait par diffusion à l’état solide.

2.3 Quelques procédés de soudage


a) Soudage à l’arc électrique : Le soudage à l’arc électrique avec électrode métallique est le soudage par fusion le plus
utilisé (découvert en 1889 par l’ingénieur russe Slavianov). L’arc électrique est utilisé comme source de chaleur pour la
fusion des bords des pièces à assembler et de la baguette de métal d’apport. La baguette forme l’une des électrodes et
les pièces à assembler forment l’autre électrode entre lesquelles jaillit l’arc électrique.

b) Soudage avec électrode enrobée : Ce procédé est utilisé le plus souvent de façon manuelle. L’enrobage (qui peut
être soit oxydant, acide, rutile, basique, cellulosique) apporte au métal déposé des constituants chimiques destinés à
protéger le cordon de soudure et à conférer au métal de bonnes caractéristiques métalliques.

c) Soudage en atmosphère inerte (Soudage TIG, Tungsten Inert Gas) : L’arc se produit entre la pièce et une électrode
non fusible dans une atmosphère de gaz protecteur (argon ou hélium ou leur mélange). L’électrode en tungstène est
portée à 3200°C en présence d’une baguette d’apport si besoin. Ce procédé fournit les meilleurs résultats lors du
soudage des aciers fortement alliés, du nickel, de l’aluminium, du cuivre et de leurs alliages. Il est à noter que le soudage
de l’aluminium et de ses alliages doit être exécuté avec un courant alternatif.

d) Soudage au chalumeau (Soudage au gaz) : La fusion des bords des pièces à assembler et de la baguette de métal
d’apport est obtenue par la chaleur produite par la combustion d’un gaz (acétylène,…) dans l’oxygène. Ce procédé est
utilisé pour le soudage de tous les métaux soudables avec métal d’apport de même nature que les pièces à assembler. Il
s’emploie aussi pour l’oxycoupage de tôles épaisses.

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e) Soudage au laser

f) Soudage sous pression

g) Soudage par ultrasons

2.4 Soudabilité
On considère qu’un matériau est soudable lorsqu’il peut assurer, moyennant des techniques, la continuité par la
constitution de joints soudés qui, par leurs caractéristiques locales et les conséquences globales de leur présence,
satisfont aux propriétés requises.
Aciers et fontes : En général, les aciers pauvres en carbone ont une bonne soudabilité, alors que ceux qui ont une forte
teneur en carbone ont une mauvaise soudabilité. Les aciers peu alliés, ont, eux aussi, contrairement aux aciers
fortement alliés, une bonne soudabilité. Les aciers de construction à usage général, tel que A33, A34…ont une bonne
aptitude au soudage.
Métaux non ferreux : L’aluminium et ses alliages sont soudables aussi bien au gaz qu’électriquement. Le cuivre et ses
alliages sont soudables au gaz et à l’arc sous protection de gaz.
Matières plastiques : Seules les thermoplastiques sont soudables avec ou sans matériau d’apport de même type.

2.5 Brasage
L’assemblage de métaux difficilement soudable ou différents peut âtre réalisé par brasage, c'est-à-dire par un métal ou
un alliage d’apport différent des métaux à souder. La température de fusion du métal d’apport est < à celle des métaux
à souder. Ainsi on distingue :
a) Soudure autogène : Une soudure est dite autogène lorsque le métal d’apport présente la même composition que
celle des matériaux à souder ou sans métal d’apport.
b) Soudure hétérogène (Brasage) : Lorsque la composition du métal d’apport est différente de celle des métaux à
assembler (la température de fusion du métal d’apport <à celle des métaux à assembler) exemple de soudage du cuivre
avec de l’étain.
2.6 Type d’assemblages soudés
Le type de cordon (à plat ou en angle) est donné par la position des éléments, l’un par rapport à l’autre. La forme du
cordon (par exemple en V, en Y…) dépend du matériau, de l’épaisseur et du procédé de soudage, de la charge, de
l’accessibilité et la position du cordon et exige une préparation appropriée.
a) Cordon en bout: Ce cordon est préféré, quand cela est possible, à celui en angle à cause de sa plus grande
résistance, surtout quand il s’agit de sollicitations dynamiques. La forme du cordon dépend surtout de
l’épaisseur des pièces à souder. La figure suivante présente les différents types de joints plat.

Cordon en I Cordon en V Cordon en Y Cordon en X Cordon en U


$ ≤ 3 − 5'' $ ≤ 5 − 20'' $ ≤ 8 − 20'' $ ≤ 16 − 40'' $ > 16''
$ ( = 2'' ( = 2'' ; h=2-4mm ( = 2'' ; ℎ = $/2 ( ≤ 2''
(=
2 * = 60° * = 60° * = 60°  = 10°

b) Cordon en angle : Les pièces à souder forment un T, un angle ou un recouvrement pour recevoir le cordon de
soudure. La préparation du joint d’angle n’est souvent pas nécessaire. La figure suivante présente les joints
d’angles les plus utilisés.

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Joint d’angle Joint d’angle Joint d’angle Soudure à


D = 0.4 à 0.5 $ convexe concave recouvrement

On appelle « gorge du cordon » la dimension « a » qui représente hauteur du triangle de la section du cordon.
c) Cordon frontal : Ce cordon est utilisé surtout pour les tôles fines, qui sont superposées l’une sur l’autre et
soudées sur leurs surfaces frontales.

Joint frontal en V : e>4mm ; h=1,2.e


2.7 Calcul Statique

Lors du soudage l’épaisseur du cordon, les éventuels pores et les contraintes résiduelles ne sont pas maitrisables, ce qui
permet d’affirmer qu’un calcul précis d’un assemblage soudé est impossible. Néanmoins, nous présenterons dans ce qui
suit l’expression des conditions de résistance du cordon pour quelques sollicitations :

 Sollicitations simples
5
 Traction : 34 = ≤  8 (12)
6 7
5
 Cisaillement : 9:"8 = 6 ≤ 98 (13)
7
=
 Flexion : ;< = ?> ≤  8 (14)
>
=
 Torsion : 93@4 = A ≤ 98 (15)
? A


F: Force agissante dans le cordon de soudure ;
B8 = ∑ D. E : Surface du cordon de soudure ;
a: Epaisseur du cordon ;
E : Longueur du cordon ;
F; : Moment de flexion dans le cordon de soudure ;
F3 : Moment de torsion dans le cordon de soudure ;
G; : Module de résistance à la flexion de la surface du cordon de soudure ;
G3 : Module de résistance à la torsion de la surface du cordon de soudure ;
 8 , 98 : Contraintes admissibles du cordon qui dépendent du type de joint, de la qualité du soudage, du type de
sollicitations, du type d’acier et du cas de charge. Ainsi :
H
 8 = . I (16)
(
Où :
H : Limite élastique du métal de base (matériau des pièces assemblées) ;
s: Coefficient de sécurité ;
β : Coefficient de réduction.
Traction Compression Flexion Cisaillement Torsion
Soudure en bout 0,75 0,85 0,80 0,65 0,65
Soudure d’angle 0,65 0,65 0,65 0,65 0,65
Tab.1 : Valeurs du coefficient de réduction en fonction du type de sollicitation et du type de soudure.

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 Sollicitations composées

Si des contraintes normales agissent simultanément sur un cordon de soudure, comme c’est le cas des contraintes de
flexion, traction et de compression, la contrainte totale maximale (équivalente) est la somme des contraintes
individuelles ;
HK = 34 + :@ + ;< ≤  8 (17)

Si dans un cordon de soudure agissent simultanément des contraintes normales et tangentielles, on doit déterminer la
contrainte équivalente d’après les critères de résistance.

2.8 Calcul sous charges cycliques


La condition de résistance s’écrit dans ce cas comme suit:

 ≤   8 =   8 (18)

 : Contrainte statique appliquée sur le cordon de soudure ;
  8 : Contrainte d’endurance admissible du cordon de soudure;

=  Pour les soudures en bout;
 
M.

=N  Pour les soudures d’angle;
 
M M.

 ! : Amplitudes maximale de la charge extérieure appliquée ;


 "# : Amplitudes minimale de la charge extérieure appliquée pouvant être positive, négative ou nulle.

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