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Tolérance de laminage :

Les calculs de résistance sont généralement établis sur la base des sections théoriques
parfaites des profilés
ilés or les sections réelles obtenues après laminage peuvent être légèrement
différentes et présentent quelques défauts tel que :

- Défaut de dimensions h….1%


h et tf……15%

- Défaut d’équerrage

- Défaut de symétrie

- Défaut d’incurvation de l’âme

- Défaut de centrage de l’âme.


l’âme

Pour bien monter l’importance des erreur commises sur le calcul des inerties et des
contraintes, du fait des tolérances dimensionnelles des poutrelles, prenons un exemple.
exemple

Soit une poutrelle IPE200 dont les tolérances de laminage (fixées par la norme NF A 45206)
sont les suivantes :
On retient le moment d’inertie que pour les 2 ailes : I=b.tf.(h2/2).

Calculer les tolérances sur:


I?
Contrainte de flexion ?

1- Le moment d’inertie
soit : I=b.tf.(h2/2)= f(b, tf , h)

La tolérance sur le moment d’inertie vaut :

2- La contrainte de flexion simple :


La contrainte de flexion simple vaut :
Soit : σf= M.h/2.I = f’(h, I).

La tolérance sur la contrainte, pour un moment donné, vaut donc,

Les tolérances de laminage peuvent donc conduire à une sous-évaluation de la contrainte de


flexion de 21%.
Classification des aciers selon leur teneur en carbone :

Le pourcentage du carbone dans la composition de l’acier influe beaucoup sur les propriétés
chimiques et mécaniques de ce dernier. En fonction de ce pourcentage :

Matériaux Teneur en carbone %


Aciers Aciers doux 0.05 < C < 0.3
Aciers mi-durs 0.3 < C < 0.6
Aciers durs 0.6 < C < 0.75
Aciers extra durs 0.75 < C < 1.2
Aciers sauvages 1.2 < C < 1.7
Fontes Fontes hypo eutectique 1.7 < C < 4.5
Fontes hyper eutectique 4.5 < C < 6.3

Domaine d’usage de l’acier:

Il existe nombreux types d’acier. La proportion de la TeC dans l’acier est nécessaire pour
obtenir une meilleure optimisation de la rigidité de ce dernier.
Les aciers utilisés en construction en B.A et en mécanique ont une bonne plasticité et une
basse fragilité.
Dans ce tableau ci-dessous, on classe les aciers en donnant leurs domaines d’utilisation :
Matériaux Domaine d’utilisation
Aciers Aciers doux Charpente, boulons
Aciers mi-durs Rails, pièces forgées
Aciers durs Outils
Aciers extra durs Outils, poinçons
Aciers sauvages Pièces spéciales
Fontes Fontes hypo eutectique Pièces coulées, culasses des
moteurs
Fontes hyper eutectique Bâtis (socle) des machines

Aciers alliés :

On ajoute volontairement des éléments d’alliages, tels l’aluminium, du chrome, du cuivre,


cobalt, nickel, molybdène, etc…, pour améliorer les propriétés mécaniques et physiques des
aciers.

Distinction entre les aciers alliés :

Aciers faiblement alliés 2% d’alliages


Aciers moyennement alliés 2 à 10% d’alliages
Aciers fortement alliés plus de 10% d’alliages
Dans la construction, on utilise largement les aciers à faible alliages. L’acier inoxydable est
un acier fortement allié.

Remarque : Si on veut améliorer la qualité de l’acier pour garantir d’autres propriétés


(qualités) ou pour améliorer les caractéristiques mécaniques des aciers tel que : la soudabilité,
la protection contre la corrosion, la limite d’élasticité, la résistance à la rupture et la ductilité,
on ajoute d’autres métaux dans le convertisseur au moment de l’élaboration de l’acier. On
obtient des aciers alliés. Parmi les métaux ajoutés volontairement on peut citer :
- Le cuivre pour améliorer la soudabilité
- Le nickel et le chrome pour la diminuer la corrosion
- Le manganèse, le vanadium, le tungstène, le silicium pour augmenter la limite
d’élasticité, la résistance à la rupture et la ductilité.
-
Exemple : acier allié : acier INOX est un acier inoxydable, il est composé de : 73% de fer
+ 18% de chrome + 8% de nickel + 1% de carbone. Cependant ce type d’acier revient très
cher (10 fois) et de ce fait n’est jamais utilisé en construction métallique qui utilise l’acier
de qualité courante ou des alliages d’alliages d’aluminium.

II-5. Les propriétés physiques de l’acier :

Les propriétés physiques de l’acier font du métal particulièrement apte à la


construction métallique. La grande variété de ces propriétés permet de choisir celui qui
convient le mieux à chaque situation.
Les propriétés physiques sont définies par la couleur, l’homogénéité, la masse
spécifique, le point de fusion, la conductivité thermique et le coefficient de dilatation.

La densité :

Pour la majeure partie des métaux elle est supérieure à 7000kg/m3 et celle des métaux
légers inférieure à 3000kg/m3.

Point de fusion (PdF):

La connaissance du point de fusion des métaux nous permet de savoir comment les
traiter à chaud. La plus part des alliages à base de fer ont leur PdF inférieur à ceux des métaux
qui en fait partie.

Dilatation :

Sous l’effet de la température, les métaux s’échauffent puis se dilatent, ce phénomène


génère souvent des désordres dans la structure. Elle est exprimée en 10-6/K.

La Conductivité thermique :

La conductivité thermique, λ, est exprimée par (W / kg.K). En présence d’un gradient


thermique, la conductivité thermique exprime la transmission de la chaleur par conduction.
II-5. Les propriétés mécaniques :

En comparant l’acier aux autres matériaux de construction, il présente des propriétés


mécaniques plus supérieures. Elles sont caractérisées par la résistance, élasticité, ductilité...

La résistance:

La résistance est une valeur mécanique qui exprime la capacité de résister aux efforts
extérieurs, on distingue : les résistances à la traction, la compression, la flexion et la torsion.

L’élasticité :

Est la propriété du matériau à revenir à sa forme initiale une fois le chargement disparu.

La soudabilité :

Le soudage est une technique d’assemblage très employée en structure métallique et qui
consiste à faire fondre l’acier au droit du joint d’assemblage pour assurer la continuité des
éléments à assembler
II-6.Essais de contrôle des aciers :

Les essais normalisés de contrôle des aciers sont utilisés pour la détermination des
propriétés mécaniques.
Ces essais de laboratoires sont réalisés plus fréquemment sur d’éprouvettes usinées à
partir d’un prélèvement d’un échantillon et rarement sur la pièce elle-même.
Il existe deux types, les essais mécaniques (essais destructifs) et les essais
métallographiques (essais non destructifs).
Le contrôle non destructif (CND) est un ensemble de méthodes qui permettent de
caractériser l'état d'intégrité de structures ou de matériaux, sans les dégrader.

II-6.2. Les essais métallographiques (ou essais non destructifs) :

De son nom, ces essais sont importants dans la métallurgie, ils informent sur la
structure cristalline des aciers et leurs compositions chimiques. L’éprouvette d’acier en
question doit avoir une face polie et attaquée par une solution acide avant tout essai. Ces
essais sont :
- La macrographie : examen visuel à l’œil nu.
- La micrographie : examen visuel avec un microscope des cristaux.
- La radiographie : c’est l’une des principales techniques de CND, par l’utilisation des
rayons X au laboratoire et des rayons γ in-situ
- Essai des ultrasons : permet de mesurer la vitesse de propagation des ondes à travers
l’acier.
Les deux derniers essais permettent de découvrir les défauts, cavités ou fissures internes des
pièces, notamment les soudures.
II-6.1. Essais mécaniques (ou essais destructifs) :

- Essai de dureté :

C’est le pouvoir de résister pour un métal (pièce en acier à tester) à l’enfoncement


d’une bille ou d’une pointe conventionnelle.

- Essai de pliage :

Permet d’apprécier qualitativement la ductilité d’un acier et l’aptitude au formage à


froid par pliage des tôles minces. Il consiste simplement à plier la pièce de 180° ensuite on
examine visuellement la face tendue de celle-ci qui ne doit présenter ni fissures, ni déchirures.

Nous expliquons dans la suite l’essai de traction, le plus classique et le plus utile pour
la détermination des propriétés élastique d’un matériau

- Essai de traction :

Dans cet essai, on mesure le module de Young E, le coefficient de Poisson, les


contraintes limite d’élasticité et de rupture et l’allongement à rupture.
Il est réalisé sur une éprouvette normalisée soumise à un effort de traction. Les figures
suivantes montrent les types d’éprouvettes utilisées :
La norme exige que la longueur de l’éprouvette doit respecter la condition suivante :

L 0 = 5.65 S 0
Un enregistrement graphique mesure l’allongement de l’éprouvette en fonction de l’effort de
traction appliqué. On obtient un diagramme effort/allongement que l’on peut traduire en
(contrainte-déformation), avec :

F ∆l
σ = ( N / mm 2 ) ∆ l = L − L0 ε = (%)
S0 L0
Al : déformation absolue ; L : longueur finale ; et ε : déformation relative

Ce diagramme se décompose en deux zones (l’une élastique et l’autre plastique) :


Zone OA : zone rectiligne, les allongements sont proportionnels aux efforts appliqués, c’est
la zone élastique, si l’on supprime l’effort N, l’éprouvette revient à sa position initiale
(Δl/l=0), l’allongement est donc réversible, la loi de Hooke est applicable. σ=E ε

Zone AC : c’est la zone plastique qui comprend trois phases :


1- Phase AA’ : début de la zone plastique, la phase AA’ représente le palier horizontal
qui traduit un allongement sous charge constante, on dit qu’il y a écoulement du
matériau.
Si au point M on supprime l’effort, le retour à l’équilibre se fait selon la droite MM’ //
à OA, et l’éprouvette conserve un allongement rémanent OM’ (déformation plastique)

2- Phase A’B : la charge croit à nouveau avec les allongements jusqu’au point B qui
exprime la charge maximale que peut supporter l’éprouvette, le point B correspond à
la valeur de la résistance à la rupture en traction fu, c’est le domaine d’écrouissage.

3- Phase BC : l’allongement continue bien que la contrainte (la charge) soit décroissante
jusqu’au C qui correspond à la rupture. La déformation plastique est localisée dans
une faible portion de l’éprouvette qui n’est plus homogène, on dit qu’il y a striction.
Le diagramme obtenu permet de mesurer :
- La limite d’élasticité fy conventionnellement définie comme la contrainte
correspondant à un allongement permanent ε=0.2%.
- La résistance à la rupture en traction fu au point B correspondant à la charge maximale
obtenue lors de l’essai.
- Le module d’élasticité de l’acier E= tg(α)= σ/(Δl/l)
- L’allongement à la rupture εu, l’allongement de striction εz et l’allongement total.
- Le coefficient de poisson ν = εx/ εy.
Le coefficient de poisson exprime le rapport entre la déformation longitudinale de
l’éprouvette en traction sur sa déformation transversale :

∆a ∆l
= −ν . avec ν = 0.25 et 0.3
a l
Valeurs de calcul des propriétés de l’acier :
Pour les aciers doux, les valeurs de ces grandeurs physco-mécaniques
physco ont pour valeurs :
- Module d’élasticité : E= 210 000 MPa ;
E
- Module de cisaillement : G = = 80770 MPa ( ouN / mm 2 )
2(1 + ν )
- Coefficient de Poisson en phase élastique : υ= 0.3
- Coefficient de dilatation thermique linéaire : α= 12*10-6 /C° (pour T<= 100°C)
- = 7850 Kg/m3) (ou daN/m3)
Masse volumique : ρ=

En pratique, le comportement réel de l’acier en traction est modélisé par un comportement


élasto-plastique
plastique parfait, ceci simplifie les calculs et place le projeteur en sécurité :
Effet du pourcentage de carbone sur le comportement mécanique de l’acier :
Le palier de ductilité AA’ est particulièrement important en construction métallique, car il
représente une réserve de sécurité. En effet, il peut arriver que localement, dans une structure,
des pièces soient sollicitées au-delà de cette limite élastique. Elles disposent, dans ce cas, du
palier AA’ pour se décharger dans des zones avoisinantes. On dit qu’il y a adaptation
plastique.
Plus la teneur en carbone des aciers augmente, plus fy augmente, plus le palier de ductilité se
raccourcit et plus l’allongement à rupture diminue. La sécurité est donc inversement
proportionnelle au taux de carbone. C’est pourquoi seuls les aciers doux (à faible taux de
carbone à sont autorisés en construction métallique.
Cette notion de plasticité/sécurité est très importante. En effet, lorsqu’une pièce est
excessivement sollicitée, au-delà de la limite d’élasticité fy si elle est constituée en acier dur
ou en fonte, elle va disparaître par rupture brutale. En revanche, une pièce en acier doux va
présenter de grandes déformations, qui vont prévenir du danger latent.
Exigences de ductilité :

A noter que le calcul en plasticité peut être utilisé dans l’analyse globale des structures
ou de leurs éléments, à la condition que l’acier satisfasse aux trois exigences
suivantes :
- La contrainte de traction à la rupture fu doit être supérieure à 20% au moins à la limite
d’élasticité en traction fy : fu >= 1.2 fy
- L’allongement à la rupture εu doit être supérieur à 15% : εu >= 15%
- L’allongement à la rupture εu (correspondant fu) doit être supérieur à 20 fois à
l’allongement à εy (correspondant fy) : εu >= 20 εy (avec εy= fy/E)

Symboles et notions utilisés :

Le système d’aces utilisés par l’Eurocode 3 et CCM97, est un système lié à la section
transversale de l’élément en passant par son centre de gravité. On note par :

y-y : l’axe de forte inertie parallèle aux semelles

z-z: l’axe de faible inertie perpendiculaire aux semelles

x-x: l’axe de longitudinal de l’élément métallique

b : la largeur de la semelle

tf : l’épaisseur de la semelle

tw : l’épaisseur de l’âme

h : la hauteur de la section

d : distance droite entre les rayons de raccordement

Les semelles et l’âme d’une section sont aussi appelés parois.


Effet du pourcentage de carbone sur le comportement mécanique de l’acier :
Caractéristiques des aciers normalisés :

Dans le monde de la construction métallique, l’acier fait l’objet d’une normalisation


rigoureuse ; dans laquelle on spécifie la limite d’élasticité fy, la résistance à la rupture
(résistance ultime à la traction) fu et l’allongement à la rupture.

Cette norme définit des nuances d’acier qui correspondent à leurs caractéristiques
mécaniques. Elle définit également pour nuance donnée, des classes de qualité (JR, JO, J2)
qui se distinguent entre elles par leur soudabilité et par leur comportement au choc en fonction
de la température.

Désignation symbolique :

Le nombre de 3 chiffres, exprimé en MPa, qui suit la lettre « symbole principal »


indique la valeur minimale spécifiée de la limite d'élasticité pour une épaisseur du produit ≤
16 mm. Ce nombre peut être suivi de symboles additionnels. Voir l’explication ci-dessous :

Symboles principaux des nuances :

Symbole principal des Désignation de l’acier


nuances (Lettre)
S Aciers de construction
E Aciers de construction mécanique.
B Aciers à béton (armatures passives).
Y Aciers à béton précontraint (armatures actives).
X Aciers inoxydables.
D Acier livré en produits plats
C Acier non alliés avec une teneur moyenne en manganèse < 1%.
P Aciers pour appareils à pression.
L Aciers pour tube de conduite.
H Produits plats acier à haute résistance pour formage à froid.
M Aciers électriques.
Donc, ces lettres sont suivies de la valeur de la limite d’élasticité en MPa. Les valeurs de la
limite élasticité en fonction de l’épaisseur des produits sont données dans la figure suivante :
Les trois nuances principales d’acier couramment utilisées en construction métalliques et qui
satisferont les exigences de ductilité
Symboles additionnels :
Le nombre à trois chiffres peut être suivi de symboles additionnels comme le montre les
tableaux suivants :
On utilise d’abord le sous-groupe1, puis en cas de nécessité on ajoute les symboles du sous-
groupe2.
Symboles additionnels pour lettre S (Groupe 1)

Exp : JR garantie un comportement ductile à 20°C

Symboles additionnels pour lettre S (Groupe 2)


Exemples de désignations symboliques: (S355JR, S355MC )

1- exp : S355JR
S = Acier de construction ; 355 : Valeur minimale de limite d’élasticité, JR : Energie de
rupture 27J à +20°C

2-

Le S235 et S275 sont utilisés dans la Construction courantes par contre le S355 est réservé
pour les ouvrages d’art et bâtiments à grande portée.

3-

Il existe d’autres nuances d’acier, tel que : Le S420 et le S460, qui ne sont commercialisés que
sur commande.

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