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Chapitre 03 : Les aciers MDC 1 ère année

Chapitre 03 : Les aciers

1 Mme BADAOUI
Chapitre 03 : Les aciers MDC 1 ère année

Chapitre 03 : Les aciers

3.1. Définition

Les aciers sont des composés de fer (Fe) et de carbone (% C < 1,8), le fer étant
majoritaire. On peut y ajouter des éléments d'alliage, essentiellement pour favoriser la
trempe (refroidissement rapide permettant d'obtenir un acier très dur) ou la résistance
à la corrosion (aciers inoxydables).
3.2. Fabrication
L'acier (% C < 1,8) est obtenu en décarburant la fonte (% C = 2 : 4), et éliminant le plus
possible le souffre et le phosphore tout en modifiant la teneur des autres éléments (Si,
Mn). Les procédés pratiques d'élaboration de l'acier sont :

 l'affinage liquide, qui fournit la quasi-totalité de l'acier employé, le métal


restant liquide à la fin de l'opération,
 l'affinage solide, qui donne un produit à l'état pâteux à la fin de l'opération.

D'après la composition chimique, les aciers sont divisés en :

 Acier au carbone non alliés


Aciers non alliés d’usage général (70% des aciers)
Ils sont caractérisés par une faible teneur en carbone, ce sont les plus utilisés.
Aciers spéciaux, non alliés (au carbone), de type C
Destinés aux traitements thermiques (trempe, cémentation).

 Aciers alliés.
Si on ajoute plus de 0,5 % d’éléments d’alliage à l’acier, on parle d’acier allié
Aciers faiblement alliés
Pour ces aciers, aucun élément d’addition ne dépasse 5%. Ils sont choisis chaque
fois qu’une haute résistance est exigée. Ils sont utilisés en l’état ou avec
traitement.
Aciers fortement alliés
Ils sont destinés à des usages particuliers (inoxydable, réfractaire…). Pour ces
aciers, au moins un élément d’addition dépasse la teneur de 5%.

Les propriétés mécaniques des aciers au carbone sont moindres que les aciers alliés (voir
tableau).

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Utilisation :
L'acier est transformé après sa production, en éléments de natures variées, nous citons
• différents profilés généralement utilisés dans la construction métallique, la voie
ferrée, les palplanches, etc.
• armatures pour béton armé et béton précontraint : lisse, ondulé, treillis, ...etc.

3.3. Acier de construction


Les constructions requièrent toujours une certaine rigidité et une certaine résistance,
si bien que les aciers de construction sont moins déformables et doivent toujours avoir
une résistance minimale.

La résistance s’obtient par l’ajout d’éléments d’alliage. Les principaux durcissant sont
par ordre d’importance le carbone, le manganèse, le silicium, etc. Plus il y a d’éléments
d’alliage, plus le matériau est dur.

Les éléments d’alliage ont également une grande incidence sur la compatibilité de l’acier
avec le soudage et la galvanisation, si bien que l’on ne peut ajouter indéfiniment des
éléments d’alliage. La nuance la plus répandue est le S235JR.

3.3.1. Principales caractéristiques physiques et mécaniques


 La Resistance à la traction
Soumise à une traction suivant sa section, une barre en acier s’allonge uniformément
jusqu’à une certaine limite, appelée limite d’élasticité ;
Domaine de déformation élastique: la déformation est réversible et proportionnelle
à la charge ; si la charge est supprimée, la barre d’acier reprend sa dimension initiale
(loi de Hooke).
Domaine de déformation plastique:
Au-delà de la limite d’élasticité, l’allongement de la barre augmente même si la charge
évolue peu, puis passe par une phase de déformation plastique irréversible.
La rupture Après une phase d’allongement, la charge diminue car la section d’acier
diminue. Il y a alors rupture de la barre, la déformation totale est appelée «
allongement à la rupture »

Courbe de traction d’un acier

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Re : La limite d’élasticité d’un acier est la contrainte (charge unitaire) délimitant les
domaines élastiques et plastiques.
Rm : La résistance à la traction représente la contrainte maximum admissible par un
acier. Au-delà, il y a rupture.
A% : L’ allongement représente la déformation relative maximale admissible d’un acier
avant rupture.

La limite d’élasticité pour un acier ordinaire est de 235 Mpa (235 N/mm 2 ) ou de 355
Mpa.

3.3.2. Aciers hautes limites élastiques (HLE)


Les aciers HLE sont des aciers à haute résistance obtenue par l’ajout d’éléments de
micro-alliage (niobium, titane, vanadium, etc…) afin de minimiser l’ajout de carbone, de
manganèse,etc. Ils présentent une soudabilité supérieure.

Les aciers HLE (par exemple le S355MC) sont utilisés pour leurs résistances,
déformabilités et soudabilités
La limite d’élasticité d’un acier à haute limite d’élasticité, est de 460 Mpa à 690 Mpa
(aciers thermomécaniques).

3.4. Les aciers dans le béton armé

Les barres d’acier sont toujours enrobées de béton et n’ont entre elles que peu de
contacts. Les charges sont appliquées au béton et c’est le béton qui transmet ces
charges aux aciers.

 Forme optimale est la forme ronde :

 car lors de la mise en œuvre, le béton doit pouvoir remplir le plus possible de volume
qui lui est offert. Cette condition est plus facile à remplir quand la section est plus
ramassée que si l’armature présente des angles vifs ;
 lorsque la barre est pliée, la forme de cette section ne doit pas tellement changer ;
 on démontre que l’adhérence béton-acier est meilleure pour les barres à section
ramassée que pour les autres.

 Ductilité

C’est un caractère important des aciers pour l’armature, c’est son caractère à être
maniable (déformable).

 Limite d’élasticité des aciers

Les constructeurs font toujours travailler les barres d’acier à un taux inférieur ou égal
à la limite d’élasticité de cet acier. L’allongement dans le sens de l’effort d’une barre

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s’accompagne toujours d’une contraction transversale ». En conséquence si la limite


élastique de l’acier est dépassée, la contraction transversale est très importante et
l’armature n’est plus adaptée à sa gaine de béton. Ce qui diminue considérablement
l’adhérence acier-béton.

3.4.1 Types d’aciers pour le béton armé

Quatre types d’aciers utilisés pour le béton armé :

 Les ronds lisses


 Les barres à haute adhérence
 Les treillis soudés
 Autres

a. Les ronds lisses

Les diamètres nominaux sont les suivants : 5, 6, 8, 10, 12, 14, 16, 20, 25, 32 et 40 mm
Caractéristiques mécaniques
Ces aciers sont obtenus en trois (03) nuances qui sont : Fe E 22 ; Fe E 24 ; Fe E 34
( Limite d’élasticité)

b. Les barres à hautes adhérences

On a cherché à augmenter les limites d’élasticité des aciers pour réaliser des économies
pour le prix. Mains de nombreuses recherches effectuées sur les barres ont montré que
si on n’améliore pas l’adhérence des aciers au béton, on s’expose à de graves
inconvénients :
On démontre à propos de l’étude de fissuration du béton que la largeur de la fissure
augmente avec la contrainte de l’acier mais que l’adhérence de l’acier au béton fait
diminuer cette largeur de fissure.

Il faut que les armatures de hautes nuances soient aussi à haute adhérence.

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Les nombreuses recherches effectuées sur les barres ont conduit à la conclusion
suivante : les meilleures formes sont celles de cylindre portant des nervures
transversales normales à l’axe ou incliné sur lui et de saillie relativement faible.
Actuellement les aciers à haute nuance comprennent deux (02) classes :

 aciers crénelés
 aciers écrouis : aciers tors (les plus présents sur le marché) de nervures
longitudinales diamétralement opposé qui après laminage étaient parallèles à l’axe
ensuite après torsion sont transformés en hélice circulaire.

Caractéristiques mécaniques de l’acier ; Il y a quatre (04) nuances :

 HA Fe E 40 A
 HA Fe E 40 B
 HA Fe E 45
 HA Fe E 50

c. Les treillis soudés


C’est un grillage de fil d’acier se croisant perpendiculairement à l’intervalle régulier.
Ce sont des armatures utilisées dans les dalles, dans les murs préfabriqués, etc. les
diamètres nominaux sont : 3 – 3,5 – 4 – 5 – 6 – 7 – 8 – 9 – 10 – 12

Treillis soudé en fer HA Treillis soudé en fer lisse

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3.4.2. Caractères technologiques des aciers

a. Caractères d’adhérence
L’aptitude d’une armature à rester solidaire du béton qui l’enrobe est caractérisée par
deux (02) coefficients sans dimension :

 coefficient de fissuration ƞ ; Ceci intervient dans les calculs relatifs à la


fissuration et qui prennent les valeurs suivantes :

 coefficient de scellement Ψ s ; Ceci intervient dans les calculs relatifs aux ancrages.

b. Aptitude au façonnage et au soudage


L’aptitude au façonnage est déterminée par les essais de pliage ou de pliage suivi de
dépliage. Ces essais permettent de déterminer le rayon minimal du mandrin (de
cintrage) sur lequel les barres peuvent être cintrées si nécessaire.

Tous les aciers pourraient être soudés à condition d’y mettre le temps, les moyens et le
prix.

3.5. Pathologie- corrosion- et différentes méthodes de protection des aciers

La corrosion métallique est un phénomène


d'attaque progressive de la matière placée
dans un milieu favorable à cette attaque.

La corrosion peut apparaître sous quatre formes:

a. Corrosion uniforme.
Se produit par attaque à peu près uniforme amincissant le métal sur toute son étendue.
Ceci correspond à l'attaque des métaux ferreux par la rouille.

b. Corrosion localisée
En un certain nombre de plages qui vont en s'étalant et en se creusant avec ou sans
accroissement du nombre des points d'attaque

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c. Corrosion par piqûres fines


Qui vont en s'approfondissant et en se multipliant
en certaines parties d'une pièce métallique.

Corrosion dangereuse par piqûre


Agents agressifs (chlorures)

d. Corrosion fissurante
Corrosion qui chemine dans tous les sens et détruit toute résistance, elle croît sans
altération sensible du poids de la pièce.

3.5.1. Résistance d'un métal à la corrosion


La résistance d'un métal à la corrosion doit être examinée en fonction de l'ambiance
dans laquelle il se trouve placé en service :
 air sec ou humide et chaud.
 brouillard dans les régions à climat maritime
 air pollué et acides des villes industrielles
 air salin, eau douce, eaux industrielles, températures élevées, ...etc.

En effet, en milieu humide et sans aucun apport chimique, les gaz CO2ou O2de l’air sont
nocifs à l’acier :

 Le premier sous forme d’acide carbonique « CO », dépassive l’acier.


 Le second entretient un courant de micro pile entre zones de la pièce de métal à
des potentiels différents. Il se forme des cathodes et des anodes; les atomes de
fer passent lentement de l’anode à la cathode, véhiculés par l’eau et l’oxygène
sous forme d’hydroxydes, tandis que la barre d’acier constitue le conducteur
extérieur de la pile.
L’attaque est ainsi continue dans les zones anodiques, tandis que la rouille se
dépose dans les zones cathodiques et rien ne peut arrêter le phénomène tant que
s’entretient la présence d’O2et d’H2O

3.5.2. Méthodes de protection des aciers


Pour lutter contre la corrosion métallique, on emploie des enduits, isolants la surface du
métal de l'air ou du milieu ambiant :
- procédés chimiques.
- peintures et vernis …

Ces revêtements doivent présenter :


- Une adhérence sans discontinuités ni fissures.
- Une imperméabilité au milieu corrodant.
- Une dureté et une résistance aux détériorations mécaniques.

Dans le cas du béton armé il est conseillé d’appliquer les inhibiteurs de corrosion dans
ou sur le béton

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