Chapitre I : Généralité

Introduction

La construction métallique est un domaine du Génie Civil, mais aussi de la mécanique et des travaux public qui
s'intéresse à la construction des ouvrages en métal et plus particulièrement en acier.

Ce type de construction permettre au concepteur de faire des ouvrages d’arts, industrielles et civils de grande
importance avec des forme architecturales complexes et spéciales.

Ces ossatures peuvent être de faible hauteur et de grande surface au sol (usines, entrepôts, hangars,
supermarchés, salle omnisport....), de grande hauteur et de faible surface au sol (tours, gratte-ciels...) ou de
dimensions intermédiaires (immeuble de logements, de bureaux ou parking) ainsi que les ponts, les passerelles et
les gradins des stades.

Parkings

Entrepôt Usine

Hangars
1
 Tours Gratte-ciels

Les ouvrages métalliques peuvent être de conception différente et comporter des ossatures réalisées en

- Profilés laminé courants : IPE, IPN, UPN, UAP, HEA, HEB...;

- Profilés reconstitués par soudure (PRS) à inertie constante ou variable ;
- Profilés creux soudés, en treillis bidimensionnels ou en nappes tridimensionnelles ;
- Les pièces d'assemblages : BHR, BO, Rivets...

Profilés laminé courants Profilés reconstitués par soudure

2
 Profilés creux soudés en treillis

En comparaison avec les constructions en béton armé ou précontraint, les constructions métalliques exigent une
attention particulière soit portée sur certains points, notamment :
- Les assemblages (par boulons ou par soudure), a fin de ce prémunir contre leur risque de rupture brutale, qui
conduiraient à la ruine de l'ouvrage par effondrement ;
- Les phénomènes d'instabilité élastique (flambement, déversement, voilement...) qui amplifient
considérablement les contraintes dans les pièces, et qui sont particulièrement redoutables en constructions
métallique, du fait de l'utilisation de pièces de faible épaisseur et de grand élancement.

I.1/ Acier dans la construction

Le secteur de la construction (BTP) est le plus grand consommateur d'acier, celui-ci étant apprécié par les maître
d'œuvre et maître d'ouvrages pour sa légèreté, sa parfaite homogénéité et son comportement prédictible su
chantier. Cependant, comme tous les métaux, l'acier possède un point faible : il se corrode, ce qui entraine des
conséquences économique considérables, de ce fait, il faut avoir un système de protection d'acier afin de garantir
une meilleure durabilité des ouvrages en acier.
L'acier entre dans le bâtiment sous multiple formes : tôle formés à froid pour les façades, les couvertures et les
planchers, profiles laminés à chaud pour les ossatures, armatures pour les bétons, tuyaux pour les canalisations
ou encore cornières, châssis, escaliers. Les garde-corps, ancrage, boulons d'assemblage et quincaillerie ...ect.

Il constitue l'un des métaux le plus utilisés car il allie à sa légèreté des propriétés techniques exceptionnelles et
des atouts économiques incontestable

Il possède entre une bonne résistance à la traction, une excellente aptitude à la déformation et une bonne
soudabilité.

L'acier présente, comme tous les métaux, l'inconvénient majeur de s'oxyder au contact des éléments corrosifs qui
l'entourent. Sa corrosion risque alors d'altérer les performances de l'ouvrage et de réduire sa durée de vie.

3
1.2/ Matériau Acier

L'acier est un matériau constitué essentiellement de fer et d’un peu de carbone, qui sont extraits de matières et
premières naturelle tirées du sous-sol (mines de fer et de Carbone).
Le carbone n'intervient, dans la composition de l'acier que par une très faible part (généralement inférieur à
1,7%).

1.2.1/ Composition Chimique de l'acier

Outre le fer et le carbone, l'acier peut comporter d'autres éléments qui leur sont associés :
- Soit involontairement : Phosphore, Soufre, Azote qui sont des impuretés et qui altèrent les propriétés de
l'acier et défavorable aux caractéristiques mécaniques et à la soudabilité ;

- Soit volontairement : qui ont le but d'améliorer les caractéristiques mécaniques de l'acier (résistance à la
rupture, ductilité, dureté, limite d'élasticité, résilience, soudabilité...) et ce sont notamment : le silicium
(désoxydation), le cuivre (contre la corrosion), l'aluminium (affinage du grain), le manganèse, le nickel, le
chrome, le tungstène, le vanadium, le molybdène, le titane, le tungstène (augmentation des caractéristiques
mécaniques), on parle dans ces cas d'aciers alliés et d'aciers spéciaux.

1.2.2/ Procédés d’élaboration de l'acier

L'acier est généralement obtenu par une opération en deux phases :

1ere phase : l'introduction et la combustion de minerai de fer, de coke et de castine dans un haut-fourneau à une
température de 1135°C à 1350°C permet l'obtention de la fonte (matériau à plus de 1,7% de carbone : 1,7% à
6,67%) ;

2eme phase : il est procède à la conversion de la fonte liquide en acier, à une température de 1500°C environ, sous
insufflation d'oxygène. Cette opération s'effectue dans un convertisseur et a pour objet de décarburer la fonte.
L’acier obtenu ne possède plus qu'un faible pourcentage de Carbone soit inférieur 1,7%.

1.2.3/ Classifications des aciers

Le tableau suivant, présente la classification des aciers selon leur teneur en carbone :

Matériaux Teneur en carbone Utilisation

Aciers doux 0,05% < C < 0,30% - Charpente, boulons ;
Aciers mi-doux 0,30% < C < 0,60% - Rails, pièce forges ;
Aciers Aciers durs 0,60% < C < 0,70% - Outils ;
Aciers extra-durs 0,75% < C < 1,20% - Outils, poinçons ;
Aciers sauvages 1,20% < C < 1,70% - Pièces spéciales.
Fontes hypoentectiques. 1,70% < C < 4,50% Pièces contés, Culasses moteurs,
Fontes Fontes hyperentectiques. 4,50% < C < 6,30% bâtis machines.

4
1.2.4/ Différents produits en acier
Les produits en aciers d'intérêt le pour concepteur utilisable en construction métallique peuvent être divisé en
quatre catégories (de dimensions normalisées) :
1- Produits laminés plats :
- Plaques : Largeur > 200 mm, épaisseur > 6 mm ;
- Tôles : Largeur > 300mm, épaisseur > 6mm ;
- Barres plates

Tôles Plaques
2- Sections :
- Profiles laminés : IPE, IPN, UPN, UAP, HEA, HEB…
- Tubes : carré, Rectangulaire et Rond

Tubes Barres plates

3- Les boulons :
- Boulons Ordinaires (B0) ;
- Boulons à Haute Résistance (BHR).
4- Les électrodes ou baguettes de soudures.

Baguettes de soudure
5
1.3/ Propriétés mécaniques de l'acier

1.3.1/ Résistance et ductilité

La résistance et la ductilité sont des propriétés très favorables en construction métallique, la grande résistance de
l'acier à la traction, permet d'avoir des grands portés avec un minimum de poteaux dans une construction.

La ductilité de l'acier permet à un élément de se plastifier et causer ainsi une redistribution des contraintes dans la
structure avant la rupture (une large déformation plastique sans ce rompre).

Ces deux propriété de l'acier, sont mesurer par un test de tension standard "Essai de traction", le test pratiqué
sur une éprouvette cylindrique de dimension normalisée, soumise à un effort de traction progressif, croissant de
zéro jusqu'à la rupture. Un enregistrement graphique mesure l'allongement de l'éprouvette en fonctions de l'effort
de traction appliqué.

L'allongement ses transformer en déformation et l'effort en contrainte afin d'obtenir ce que n'appelle le
diagramme Contrainte-Déformation représenté ci-après :

Diagramme Contrainte-Déformation

Le diagramme se décompose en quatre phases :

Phase OA : zone rectiligne, pour laquelle les allongements sont proportionnels aux efforts appliqués. C'est la
zone élastique, qui est réversible, car si l'on supprime l'effort de traction, la barre revient à sa longueur initiale.

Le point A, auquel correspond la limite élastique σe marque la fin de cette zone. On remarque qu'il existe des

déformations normales εx et transversales εy ;

Phase AA' : palier horizontal, qui traduit un allongement sous charge constante, il y a écoulement du matériau,
c’est la zone plastique. A partir du point A (par exemple en point M), si on supprime l'effort de traction, le retour
à l'équilibre se fait selon une droite MM', parallèle à OA, et la pièce conserve un allongement rémanent OM' ;

Phase A'B : la charge croit à nouveau avec les allongements jusqu'au point B qui correspond à la résistance
maximale de l'acier. Dans cette phase, le matériau subit un changement de structure accroît sa limite élastique
(écrouissage) ;
6
Phase BC : l'allongement continue, bien que la charge soit décroissante, jusqu'au point C, qui correspond à la
rupture. Dans cette dernière phase, la déformation plastique est localisée dans une faible portion de l'éprouvette
et n'est plus homogène, l'éprouvette subit me striction amenant une diminution de la section droite avec
étranglement.

Représentation de l’éprouvette durant l’essai

Ce diagramme permet de mesurer d'après la zone élastique :

- La limite d'élasticité σe : est définie comme la contrainte correspond à un allongement rémanent de 0,2%;
- Le module d'élasticité longitudinale (module d'young) de l'acier E, qui est la pente de la droite rectiligne de
cette zone Elastique

σ
E= tg α = = 210 000 MPa
ε
Dans le domaine élastique, on distingue la loi de Hooke : σ = E. ε
E
- Le module d'élasticité transversale de l'acier G : G = = 81000 MPa
2 (1+ν)
εy ΔLx ΔLy
- Le coefficient de poisson ν : ν = − εx avec : εx = Lx et εy = − Ly

εx : Déformation longitudinal ;
εy : Déformation transversal.
ΔLy ΔLx
=-ν avec : ν=0.3
Ly Lx

7
La contrainte élastique de cisaillement pur : τ = σe / √𝟑 = 0.58 σe

Et aussi on peut mesurer

- La contrainte de rupture à la traction ou la résistance maximale à la traction σmax, qui correspond au point B ;

- La masse volumique de l'acier est : 7850 kg/m3 ;

- Le coefficient de dilatation thermique linéaire sons température atmosphérique : α = 11,7 . 10-6 °C-1

Tableau des unités de grandeurs

Grandeurs à mesurer Unités pratiques Unités théoriques Equivalence

Efforts daN 1 daN=10 N
N
t 1 t = 103 daN
Longueurs mm m 1 mm = 10-3 m
Sections mm² m² 1 mm² = 10-6 m²
Moments fléchissant daN.mm
N.m 1 t.m = 106 daN.mm
t.m
Moments statiques cm3 1 cm3 = 10-6 m3
m3
mm3 1 mm3 = 10-3 cm3
Moments d’inertie cm4 m4 1 cm4 = 10-8 m4
mm4 1 mm4 = 10-4 cm4
Contraintes daN/mm² Pa=N/m² 1 daN/mm² = 10 Pa