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Soudage
De tous les procédés de base, le soudage est probablement le plus important, autant en grande
série (carrosseries...) qu'en pièce unitaire (cuve de centrale...).
I - GENERALITES ET DEFINITIONS
Souder : c'est assembler de façon permanente deux ou plusieurs pièces, tout en assurant entre elles
la continuité de la matière.
Soudage autogène : les pièces à assembler, de même nature ou de
composition voisine, participent à la constitution du joint ou du
cordon de soudure. L'assemblage est dit homogène, c'est-à-dire «
fait du même métal ».
Brasage et soudobrasage : l'assemblage est hétérogène ; la formation
du joint ou cordon est assurée par la seule intervention du métal
d'apport qui agit comme une colle. La température de fusion du
métal d'apport est inférieure à celle des matériaux à souder qui
peuvent être de natures différentes.
Figure 1. Soudage autogène et brasage.
II - REPRESENTATION NORMALISEE DES SOUDURES
Sur les dessins, on peut choisir une représentation simplifiée ou une représentation symbolique
NF EN 22553 (ISO 2553) à préférer pour les définitions.
Si
Ceq ≤ 0,4 : l'acier est parfaitement soudable à température ambiante.
0,45 ≤ Ceq ≤ 0,7 : l'acier est moyennement soudable ; préchauffage de 100 à 400 °C.
Ceq > 0,7 : l'acier est difficilement soudable ; préchauffage, électrodes spéciales, traitements thermiques...
Exemples :
Acier C35 (0,35 % C et 0,6 % Mn) :
Ceq = 0,35 + 0,6/6 = 0,45 (moyennement soudable)
Nuance 35NiCrMn18-6,8-8 : (0,35 % C, 4,5 % Ni, 1,7 % Cr, 0,8 % Mn) :
Ceq = 0,35 + 0,8/6 + 1,7/5 + 4,5/15 = 1,12 (acier difficilement soudable).
IV – PROCEDES DE SOUDAGE
1. Soudage à l’arc électrique
Ce soudage est le plus utilisé industriellement en soudage
autogène. La fusion, très localisée, amène moins de
déformation que le chalumeau et une plus grande
productivité. Inconvénient : un refroidissement rapide
Figure 3. Principe des soudages à
générateur de contraintes internes et de déformations
tare électrique
parfois difficiles à corriger. La fusion du métal d'apport et des
pièces à assembler est obtenue par un arc électrique jaillissant entre une électrode et les pièces à
souder.
Techniques les plus caractéristiques :
a) Soudage à l'électrode enrobée
L'électrode, dirigée manuellement, est fusible et fournit le métal
d'apport. L'enrobage assure un rôle protecteur et son épaisseur
permet de jouer sur la forme du cordon, concave ou convexe
(Figure 3).
b) Soudage MIG (Métal Inert Gas) Figure 4. Principe des soudages MIG et MAG
Pour certains appareils, les soudures sont soumises à une législation (Euronormes...) avec des
coefficients de sécurité normalisés.
1. Principaux cas
Kf est un coefficient correcteur tenant compte des concentrations de contraintes. Il doit être
appliqué dans les cas de fatigue ou de charges alternées.
Avec :
V: distance entre le point {A ou B) et le plan neutre (« axe z »)
Mf: moment fléchissant à l'encastrement = 1 000 x 100 = 100 000 daN.mm
Tableau 1
La contrainte de cisaillement totale Tmaxi peut être approximée par :
Exercice 1
L'assemblage proposé est réalisé à partir de deux
soudures d'angle AB et CD parallèles à la charge F.
Pour quelle valeur de F la contrainte de
cisaillement dans le cordon est égale à 8
daN/mm2?
Exercice 2
Refaire l'exercice 1 avec quatre soudures d'angle
AB, AC, CD et DB de même épaisseur faisant toute
la périphérie.
Exercice 3
Pour l'assemblage proposé, déterminer la contrainte
de cisaillement dans les deux cordons. Calculer la
Exercice 4
L'assemblage proposé est réalisé à partir de deux
soudures d'angle AB et CD, d'épaisseur 5 mm.
Calculer la valeur maximale de la charge F si la
contrainte de cisaillement ne doit pas dépasser la
valeur de 8 daN/mm2 ?
Exercice 5
Refaire l'exercice 4 avec quatre soudures d'angle de
même épaisseur faisant la périphérie.
Exercice 6
L'assemblage proposé est réalisé à partir de deux
soudures d'angle AB et CD de même épaisseur 8
mm. Déterminer la contrainte de cisaillement
maximale dans les cordons.