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ASSEMBLAGES
Les assemblages constituent des éléments spécifique à la construction métallique, ils jouent un
rôle important : un seul assemblage mal conçu ou mal calculé peut conduire à l’effondrement
d’une structure. Les anciens charpentiers avaient coutume de dire qu’« une charpente mal
dimensionnée mais correctement assemblée est préférable à une charpente correctement
dimensionnée mais mal dimensionnée». Dans le premier cas la réserve plastique qui autorisera
l’apparition de grande déformation, qui préviendra du risque possible. En revanche dans le
second cas aucune déformation prémonitoire ne sera observée avant la rupture brutale.
Un assemblage est donc un dispositif permettant de réunir et de solidariser plusieurs pièces entre
elles en assurant la transmission et la répartition des diverses sollicitations (efforts normaux,
efforts tranchant et/ou moments fléchissant) entre les pièces, sans générer des sollicitations
parasites.
Le calcul des assemblages ne repose pas sur des études théoriques poussés mais au contraires
sur des hypothèses relativement simples, justifiés par des essais et par l’expérience pratique. Il
peut arriver cependant que ces hypothèses soient mise à défaut aussi faut-il les avoir présentes
à l’esprit, aussi bien dans la phase de conception que dans la phase de calcul.
Le boulonnage
Le soudage
Le rivetage
Le collage
suivant la rigidité :
Assemblage articulé : un tel assemblage est capable de transmettre des efforts internes sans
développer de moment de flexion significatif et est capable d’accepter les rotations se
produisant sous les charges de calcul.
Assemblage rigide : un tel assemblage possède suffisamment de rigidité à la rotation pour
justifier une analyse basé sur une complète continuité.
Assemblage semi-rigide : cet assemblage ne répond pas aux critères requis pour les
assemblages articulés et les assemblages soudés. Il doit être capable de transmettre les efforts
internes obtenu sous charges de calcul.
Suivant la résistance
Un assemblage peut être considéré comme articulé si son moment résistant est inférieur à 0.25
fois le moment résistant requis pour un assemblage à résistance complète, et s’il possède une
capacité de rotation suffisante.
Un assemblage est à résistance partielle s’il ne répond pas au critère requis pour les assemblages
articulés et les assemblages à résistance complète.
I. LE BOULONNAGE
Un boulon est constitué d’une tête généralement hexagonale, d’une tige cylindrique filetée à
fond ou partiellement, d’une rondelle et d’un écrou hexagonal. On peut voir sur le marché
plusieurs types de diamètre de boulons. Un boulon est défini par des caractéristiques
géométriques et mécaniques.
Le tableau ci-après nous indique certains types de boulons utilisés avec leurs aires lisses et
filetées :
D(mm) 8 10 12 14 16 18 20 22 24 27 30
A(mm2) 50 75 113 154 201 254 314 380 452 573 707
Les boulons ordinaires ou boulons de charpente sont couramment utilisés pour réaliser des
assemblages faiblement sollicités des halles et des bâtiments. Les boulons à haute résistance ou
HR s’utilisent en général pour les assemblages de ponts, ainsi que les assemblages fortement
sollicités ou soumis à des effets dynamiques.
Dans la pratique on choisit le diamètre des boulons selon les épaisseurs des pièces à assembler.
Ainsi l’ordre de grandeur suivante est utilisé même si un dimensionnement adéquat suivant les
efforts transmis doit être fait :
• t < 10 mm : d = 12 à 16
• 10 mm ≤ t ≤ 25 mm : d = 16 à 24
• t > 25 mm : d = 24 à 30
Les distances entre les axes des boulons (entraxe pi) ainsi qu’entre les axes des boulons et les
bords de la pièce (pince ei) doivent respecter les valeurs indiquées par l’EN 1993-1-8.
b) Diamètre de perçage
Pour éviter les difficultés du à la tolérance de perçage des pièces a assembler Le diamètre du
perçage ou du trou au niveau des assemblages est défini comme suit par EN 1993-1-8 :
Pour d ≤ 14 mm d0 = d + 1
Pour 16 ≤ d ≤ 24 mm d0 = d + 2
Pour d ≥ 27 mm d0 = d + 3
Le tableau suivant permet de mettre en évidence les différentes classes de boulons utilisés en
construction métallique
L’ensemble des classes de boulons peuvent être utilisé comme boulons ordinaires par contre
seules les classes 8.8 et 10.9 peuvent être utilisées comme boulons précontraintes.
Les boulons sont sollicités en traction, cisaillement, interaction traction/cisaillement c’est donc
ces sollicitations qui cause la rupture du boulons. D’autres sollicitations peuvent provoquer la
rupture d’un assemblage c’est le cas de la pression diamétrale, de la rupture par section nette
ou section brute.
1. Boulons ordinaires :
• Résistance à la traction
La résistance à la traction est donnée par l’expression suivante :
Lors de la traction, le boulon poinçonne sur les profilés ou tôles assemblées. Un tel phénomène
doit être pris en compte. L’EN 1993 donne la condition de non poinçonnement :
• Résistance au cisaillement
Elle est exprimée par la formule suivante :
Lorsque le plan de cisaillement passe par la partie non filetée A = Anon filetée et =0.6 La
Plus généralement lorsque le cisaillement passe par deux ou plusieurs plans la résistance au
cisaillement est multipliée par 2 ou par le nombre de plan de cisaillement.
• Ductilité é de l’assemblage
L’Eurocode 3 propose une possibilité de rendre ductile c’est-à-dire déformable les
assemblages réalisés. La condition de ductilité est exprimée sous forme d’épaisseur minimale
à ne pas dépasser :
Classe A :
Surfaces décapées par grenaillage ou sablage, avec enlèvement de toutes les plaques de rouille
non adhérentes et sans piqûres de corrosion ;
Pas de recommandations
Classe C :
Surfaces nettoyées par brossage métallique ou à la flamme avec enlèvement de toutes les
plaques de rouille non adhérente.
Classe D :
Surfaces non traitées
II. LA SOUDURE
Le soudage est un procédé qui permet d’assembler différents éléments par liaison intime de leur
matière par fusion ou plastification.
Par rapport au boulonnage, le soudage présente certains avantages parmi lesquels on peut
citer:
• Procédé au laser;
• Procédé par bombardement électronique;
• Procédés à l’arc électrique (électrodes fusibles ou non) : ce sont les plus utilisés en
Soudage : opération qui consiste à réaliser un joint soudé destiné à relier entre elles deux ou
plusieurs parties d’un assemblage en assurant, par fusion, la continuité de la matière entre ces
parties.
Joint soudé : ensemble de l’élément de liaison entre les pièces assemblées constitué par la
soudure et les zones influencées thermiquement du métal de base.
Défaut : Anomalie ou groupe d’anomalies dont la taille et/ou le nombre dépassent une valeur
limite normalisée.
Les soudures bout à bout ne se calculent pas. On admet qu’il y’a continuité de la matière, donc
continuité des pièces, aux conditions toutefois, que l’épaisseur de la soudure soit au moins égale
à l’épaisseur de la plus faible de pièces assemblés et que le métal d’apport ait des
caractéristiques mécaniques au moins égales à celle du métal de base.
Il existe un certain nombre de précautions constructives mais nous n’en citerons que deux parmi
les plus importantes :
• Avoir une bonne adéquation entre l’épaisseur du cordon et celle de la pièce la plus mince
de l’assemblage conformément au tableau suivant.
En charpente métallique les soudures d’angle sont les soudures les plus fréquemment
utilisées. On en distingue trois types :
La résistance de la soudure d’angle sera suffisante si les deux conditions suivantes sont
satisfaites :
βw facteur de corrélation : désigné par K dans la norme NF 22-470 a une valeur qui dépend de
la nuance de l’acier de base et varie de 0,7 à 1,0.
Ce facteur tient compte du fait que la formule est censé représenter la valeur de la contrainte de
calcul à la rupture dans la soudure tandis que le critère de résistance utilisé est relatif au matériau
de base.
Une méthode plus simple pour la vérification de la résistance des cordons est de négliger la
variation de la soudure sous la direction de l’effort appliqué : le coefficient =3
S’applique alors aux trois composantes de la contrainte. Les essais sur les assemblages soudés
confirment la nature sécuritaire de cette approche.