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INTRODUCTION :
Elle traitera de la résistance des sections à l’état limite ultime et à l’état limite de service.
Toute section est soumise à des efforts qui se traduisent en sollicitation. Ces dernières peuvent
être des efforts normaux, des efforts tranchants ou des moments fléchissants. Selon les
éléments sollicités, ces efforts peuvent exister seuls ou interagir.
La classification des sections se fait à partir des valeurs d’élancement d’une paroi et de la
forme du diagramme des contraintes à l’ELU (diagramme plastique ou élastique).
Classe 1 : sections transversales pouvant former une rotule plastique avec la capacité
de rotation requise pour une analyse plastique
Classe 2 : sections transversales pouvant développer leur moment de résistance
plastique, mais avec une capacité de rotation limitée
Classe 3 : sections transversales dont la contrainte calculée dans la fibre extrême
comprimée de l’élément en acier peut atteindre la limite d’élasticité, mais dont le
voilement local est susceptible d’empêcher le développement du moment de résistance
plastique.
Les tableaux suivants récapitulent les critères permettant de déterminer pratiquement la classe
d’une section. Les sections ne vérifiant pas les critères de la classe 3 sont en fait de classe 4.
Les différentes parois sont souvent de classes de différentes, la classe de la section sera
donnée par celle qui est la plus défavorable. La classification des sections permet de choisir la
méthode de calcul à utiliser : analyse plastique pour les classes 1 et 2, analyse élastique pour
les classes 3 et 4.
L’EN 1993-1-1 nous dit qu’il convient d’appliquer les coefficients partiels de sécurité γM aux
diverses valeurs caractéristiques de résistance de la façon suivante :
Résistance des sections transversales, quelle que soit la classe de la section γM0
Résistance des barres aux instabilités, évaluées par vérifications de barres γM1
Résistance à la rupture des sections transversales en traction γM2
Résistance des assemblages (tableau 2.1 de l’EN 1993-1-8)
Il est important de préciser d’emblée que les principes suivants servent de base aux sujets
traités dans ce chapitre :
On appelle poutre les éléments porteurs, soumis principalement à des moments de flexion
sous l’action de charges verticales.
N.B : Il faut veiller à ce que la poutre ne déverse pas lorsqu’elle est haute et peu large.
Les poutres composées à âme pleine (PRS, poutre en I avec semelles supplémentaires) :
La poutre en acier collabore, grâce aux goujons à tête soudés, avec la dalle en béton ou mixte.
Le béton travaille surtout en compression due à la flexion de l’ensemble et la poutre
métallique travaille en traction. Tous les profilés peuvent être utilisés. Ce système permet de
réduire la hauteur de la poutre métallique.
Utilisées pour les fermes de toiture, les contreventements, les poteaux de grandes
portées présentant de forts moments de flexion.
4. Calcul de structure :
a) La flexion simple :
Calcul de la résistance :
𝑀𝐸𝑑 ≤ 𝑀𝑐,𝑅𝑑
𝑊𝑃𝑙 𝑓𝑦
𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 1 𝑒𝑡 2
𝛾𝑀0
𝑊𝑒𝑙,𝑚𝑖𝑛 𝑓𝑦
𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 𝑀𝑒𝑙,𝑅𝑑 = 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 3
𝛾𝑀0
𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑚𝑖𝑛 𝑓𝑦
𝑀𝑅𝑑 = 𝑀𝑒𝑙,𝑅𝑑 = 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 4
𝛾𝑀0
Il convient de vérifier une barre non maintenue latéralement et soumise à une flexion selon
l'axe fort vis-à-vis du déversement de la façon suivante :
𝑀𝐸𝑑 ≤ 𝑀𝑏,𝑅𝑑
Les poutres dont la semelle comprimée est suffisamment maintenue ne sont pas sensibles au
déversement. En outre, les poutres possédant certains types de sections transversales, comme
les profils creux circulaires ou carrés, les sections creuses circulaires ou en caisson carrées
reconstituées, ne sont également pas sensibles au déversement.
Il convient de prendre le moment résistant de calcul au déversement d'une poutre non
maintenue latéralement égal à la valeur suivante :
𝜒𝐿𝑇 𝑊 𝑓𝑦
𝑀𝑏,𝑅𝑑 =
𝛾𝑀1
𝑊 𝑓𝑦
𝜆̅𝐿𝑇 = √
𝑀𝑐𝑟
1 𝐸𝐼𝑤
ƙ𝑤𝑡 = √
𝐿 𝐺𝐼𝑡
Détermination des valeurs de C1 et C2 pour des cas de charge simple pour kw et kz égal à
l’unité.
Le moment de déversement est calculé pour la section de moment maximal de la barre.
Calcul de φLT
2
∅LT = 0.5 (1 + αLT ∗ (𝜆̅𝐿𝑇 − 0.2) + 𝜆̅𝐿𝑇 )
1
𝜒𝐿𝑇 =
2
∅LT + √∅LT 𝟐 − 𝜆̅𝐿𝑇
Calcul de φLT
2
∅LT = 0.5 (1 + αLT ∗ (𝜆̅𝐿𝑇 − 𝜆̅𝐿𝑇,0 ) + 𝛽𝜆̅𝐿𝑇 )
1
𝜒𝐿𝑇 =
2
∅LT + √∅LT 𝟐 − 𝛽𝜆̅𝐿𝑇
Calcul du cisaillement :
L’effort tranchant dans n’importe quelle section doit être inférieur à l’effort normal résistant :
𝑉𝐸𝑑 ≤ 𝑉𝐶,𝑅𝑑
𝐴𝑣 𝑓𝑦
𝑉𝐶,𝑅𝑑 =
√3 𝛾𝑀0
𝐴𝑣 𝑒𝑠𝑡 𝑙 ′ 𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑑′ ℎ𝑎𝑏𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑓𝑜𝑛𝑑𝑢𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙 ′ 𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ â𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑖𝑙é𝑠
Pour les sections en I ou H, la contrainte de cisaillement dans l'âme peut être prise égale à :
𝐴𝑊 = ℎ𝑤 ∗ 𝑡𝑤
Instabilité due au voilement des âmes :
𝑉𝐸𝑑
𝜂3 = ≤1
𝑉𝑏,𝑅𝑑
𝑓𝑦𝑤
𝜆̅𝑤 = 0.76√
𝜏𝑐𝑟