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Raffinage-Pétrochimie-Chimie-Ingéniérie

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LES ASSEMBLAGES SOUDÉS

1 - Rôle du superviseur dans les travaux de soudage .......................................................................1

2 - Le soudage......................................................................................................................................1

3 - Le descriptif de mode opératoire de soudage ...............................................................................2

4 - Les métaux de base........................................................................................................................3

5 - Les procédés de soudage ..............................................................................................................3

6 - La préparation des bords à souder ................................................................................................4

7 - Les métaux d’apport .......................................................................................................................4

8 - Les protections gazeuses ou solides .............................................................................................5

9 - Les paramètres de soudage...........................................................................................................6

10 - Le préchauffage ..............................................................................................................................6

11 - La température entre passes..........................................................................................................7

12 - Le post-chauffage ...........................................................................................................................8

13 - Le traitement thermique après soudage ........................................................................................8

14 - Les soudeurs...................................................................................................................................9

15 - Autres facteurs ayant une influence sur la tenue en service ........................................................9

16 - Exemple de descriptif de mode opératoire de soudage..............................................................10

MX MOM - 05640_A_F - Rév. 0 29/06/2009


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1- RÔLE DU SUPERVISEUR DANS LES TRAVAUX DE SOUDAGE


Le superviseur est la personne qui est en contact direct et le plus fréquemment avec l’entreprise qui
réalise les travaux.de soudage Son rôle n’est pas d’établir ou de commenter un cahier de soudage,
mais d’avoir un minimum de connaissances en soudage pour être capable de connaître les paramètres
ayant une influence majeure sur la qualité finale du joint soudé.

Il pourra ainsi identifier diverses anomalies ou non conformités et avertir le spécialiste de la discipline
concernée (principalement l’inspecteur en soudage), voir même stopper les travaux si il le juge
nécessaire.

2- LE SOUDAGE
Le soudage est une opération de fusion localisée entre deux pièces en vue d’assurer leur continuité
avec ou sans métal d’apport.

Zone affectée thermiquement

Métal de base Métal de base

D MAC 3161 A
Métal fondu

En final, l’assemblage soudé devra avoir des caractéristiques mécaniques et une résistance à la
corrosion au moins équivalentes à celles requises par la classe de tuyauterie de la GS EP PVV 112
‘’Piping material classes’’ ou les données techniques des récipients sous pression. Cela pourra
être par exemple :

- résistance mécanique à chaud à 405°C (matériau de la classe ‘’X’’42 pour la vapeur HP


surchauffée)
- garanties de résilience allant de moins 29°C à moins 196°C (matériau de la classe ‘’X’’46
pour les hydrocarbures cryogéniques)
- résistance à la corrosion par CO2 (matériau de la classe ‘’X’’05) et parfois un ensemble de
fluide corrosifs (matériau de la classe ‘’X’’73 en inconel 625)
- résistance à la fissuration dans un milieu ‘’sour service’’

C’est pour cela que le soudage et sa mise en œuvre ne s’improvisent pas et seront conformes :

- à la réglementation en vigueur dans le pays


- à un code de construction
- aux procédures de TOTAL (l’ensemble de la série Welding GS EP PVV 6XX et les
procédures ‘’Design and fabrication’’ par type d’équipement comme la GS EP PVV 211
‘’Design and fabrication of pressure vessels according to ASME VIII div1 or div 2’’)
- aux impositions spécifiques d’un contrat

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L’établissement d’une procédure de soudage est du ressort des spécialistes de l’entreprise de


tuyauteries ou de la chaudronnerie et la validation du ressort de TOTAL ou son représentant.

Cette procédure de soudage est appelée un descriptif de mode opératoire de soudage en français ou
‘’Welding procedure specification (WPS’’) en anglais.

3- LE DESCRIPTIF DE MODE OPÉRATOIRE DE SOUDAGE


Le descriptif de mode opératoire de soudage (ou DMOS) est un document qui définit un ensemble de
paramètres permettant d’obtenir en final un assemblage soudé conforme au cahier des charges. La
conformité d’un descriptif de mode opératoire de soudage est validée par une qualification de mode
opératoire.

Les paramètres principaux du descriptif de mode opératoire de soudage sont :

- les métaux de base


- le ou les procédés de soudage et descriptif des passes
- la préparation des bords à souder
- le ou les métaux d’apport
- les protections gazeuses ou solides
- les paramètres de soudage
- le préchauffage et maintien en température
- la température entre passes
- le post-chauffage
- le traitement thermique

Le superviseur ne doit pas savoir établir un descriptif de mode opératoire de soudage, mais
connaître son contenu afin d’identifier les points clefs ayant une incidence directe sur la qualité
du joint soudé.

Cela commence par :

- vérifier que le soudeur est en possession du descriptif de mode opératoire de soudage


- vérifier que le descriptif de mode opératoire de soudage est applicable au contrat
- vérifier que le descriptif de mode opératoire de soudage a été approuvé par TOTAL ou son
représentant

Divers exemples de descriptifs de modes opératoires de soudage sont fournis en annexe 1.

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4- LES MÉTAUX DE BASE


Les métaux de base sont les nuances citées dans la classe de tuyauterie de la GSEP PVV 112 ou sur
le plan de fabrication du récipient sous pression.

Intervention possible du superviseur :

- s’assurer que les matériaux de base en cours de soudage ou soudés sont strictement
identiques à ceux cités sur le descriptif de mode opératoire de soudage et à ceux listés
dans la nomenclature de l’isométrique ou sur les plans du récipient. Une confusion dans les
matériaux peut avoir des conséquences catastrophiques sur l’intégrité de l’équipement
pouvant aller d’une perte d’épaisseur jusqu’à une rupture brutale avec un process basse
température

- s’assurer de l’absence de proximité entre les aciers ferritiques (aciers au carbone ou


faiblement alliés type 1.25Cr 0.5Mo) et les aciers inoxydables austénitiques (SSTP 304L,
SS TP 316L, SS TP 321, SSTP 904L, …) ou base nickel (inconel 625) pour éviter toute
pollution ferritique pouvant entraîner une corrosion par piqûres

Le superviseur se méfiera de la notion de ‘’matériaux équivalents’’ souvent utilisée. En effet un


matériau bien spécifique défini dans la classe de tuyauterie ou sur les plans a été choisi et validé pour
sa tenue mécanique et sa résistance à la corrosion. Toute déviation doit être tracée et validée par la
personne compétente chez TOTAL.

5- LES PROCÉDÉS DE SOUDAGE


Les procédés de soudage les plus couramment employés en tuyauteries et en chaudronnerie sont :

- le soudage à l’arc avec électrode enrobée (symbolisation 111)


- le soudage à l’arc en atmosphère inerte avec électrode de tungstène, procédé TIG
(symbolisation 141)
- le soudage à l’arc sous flux en poudre (symbolisation 12). C’est un procédé d’atelier qui est
principalement utilisé pour réaliser les soudures circulaires et longitudinales des récipients
sous pression et les soudures longitudinales de tubes roulés soudés.

D’autres procédés peuvent être employés avec certaines restrictions ou interdictions qui sont
précisées dans les spécifications de la série Welding GS EP PVV 6XX et les procédures ‘’Design and
fabrication’’ par type d’équipement comme la GS EP PVV 211 ‘’Design and fabrication of pressure
vessels according to ASME VIII div1 or div 2’’.

- le soudage avec fil électrode fourré sans protection gazeuse (symbolisation 114)
- le soudage avec fil électrode fourré avec gaz de protection (symbolisation 136)
- le soudage à l’arc sous protection de gaz inerte avec fil électrode fusible, procédé MIG
(symbolisation 131
- le soudage à l’arc sous protection de gaz actif avec fil électrode fusible, procédé MAG
(symbolisation 135)

La description de ces procédés est réalisée dans le document IFP Training 00528_B_F-rév 2
‘’Soudage des métaux’’.

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Intervention possible du superviseur :

- s’assurer que le procédé de soudage utilisé est strictement identique à celui cité sur le
descriptif de mode opératoire de soudage y compris pour le pointage des bords à souder
et le soudage des pièces provisoires

- s’assurer de la protection du soudeur contre le vent, les courants d’air, la pluie ou le froid
pour éviter des défauts de soudage ou de mauvaises caractéristiques mécanique du joint

6- LA PRÉPARATION DES BORDS À SOUDER


La préparation des bords à souder est fonction de l’épaisseur à souder, du procédé de soudage, de la
position de soudage, des matériaux, des caractéristiques mécaniques du joint, de la productivité
recherché, … Elle doit être conforme au code de construction et aux spécifications de TOTAL.

Ø
α
g
t
∝ r

D MAC 3166 A
t ep ep
Ø j g R
J ep

Intervention possible du superviseur :

- s’assurer de l’absence d’humidité, condensation, graisse, huile de coup, calamine pour


limiter l’introduction d’hydrogène qui favorise la fissuration à froid des aciers ferritiques
- s’assurer de l’absence de graisse, peinture qui favorisent la fissuration à chaud des bases
nickel (inconel 625 de la classe J73)) ou des inoxydables austénitiques (SS TP304L, SS
TP316L, SS TP321)
- s’assurer de l’utilisation de brosses, meules et autres outils en acier inoxydable
austénitique avec les aciers inoxydables austénitiques ou base nickel pour éviter toute
pollution ferritique pouvant entraîner une corrosion par piqûres

7- LES MÉTAUX D’APPORT


La sélection du métal d’apport est primordiale car elle doit permettre de garantir que l’assemblage final
aura au minimum les propriétés mécaniques et de résistance à la corrosion de la classe de tuyauterie.

Un métal d’apport a une désignation dans une marque commerciale et une norme qui apparaissent
toutes les deux sur le descriptif de mode opératoire de soudage.

Une attention particulière est à apporter aux électrodes avec enrobage basique ou basique-rutile qui
ont un caractère hygroscopique, c’est pourquoi leur teneur en eau est contrôlée en usine avant
emballage. Cependant, pour que les assemblages présentent une excellente compacité et de très
bonnes résistances mécaniques et pour limiter au minimum les risques de fissuration à froid, il est
nécessaire d’utiliser des électrodes très sèches. C’est le cas notamment des aciers non ou faiblement
alliés à trempabilité élevée où il est souhaitable de limiter le plus possible l’introduction d’hydrogène.
Ces électrodes seront étuvées à un couple temps /température donné par le fabricant d’électrode et
conservées ensuite à une température comprise entre 70°C et 120°C.

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Intervention possible du superviseur :

- s’assurer que les métaux d’apport utilisés sont strictement identiques à ceux cités sur le
descriptif de mode opératoire de soudage en comparant avec les inscriptions à l’extrémité
du fil TIG ou de l’électrode. Une confusion dans les matériaux peut avoir des
conséquences catastrophiques sur l’intégrité de l’équipement pouvant aller d’une perte
d’épaisseur jusqu’à une rupture brutale avec un process basse température
- s’assurer en atelier et sur chantier de la présence et bonne marche d’une étuve de
conservation pour éviter la reprise en hydrogène des électrodes
- s’assurer que l’enrobage des électrodes n’est pas détérioré ou cassé volontairement car il
ne jouera plus son rôle (électrique, mécanique et métallurgique)
- s’assurer qu’il n’a pas plusieurs types d’électrodes dans une étuve portative pouvant
entraîner une erreur de métal d’apport
- s’assurer que les fils TIG ne sont pas oxydés ou pollués (risques de fissuration à chaud
des aciers inoxydables austénitiques et de bases nickel)

Le superviseur se méfiera de la notion de ‘’métal d’apport équivalent’’ souvent utilisée. En effet un


métal d’apport bien spécifique est choisi pour répondre aux impositions de tenue mécanique et
résistance à la corrosion d’une classe de tuyauteries. Toute déviation doit être tracé et validé par la
personne compétente chez TOTAL.

8- LES PROTECTIONS GAZEUSES OU SOLIDES


Elles sont utilisées avec les procédés suivants :

- TIG (gaz)
- fil fourré avec gaz (gaz)
- MIG (gaz)
- MAG (gaz)
- sous flux électroconducteur (flux en poudre)

Elles jouent un rôle fondamental dans la soudabilité, forme et caractéristiques finales du joint.

Elles peuvent être du côté du matériel de soudage, c’est la protection endroit.

Elles peuvent être du côté opposé au matériel de soudage, c’est la protection envers. Elles sont
requises pour les aciers austénitiques (matériaux des classes ‘’X’’ 45 à ‘’X’’ 50), austénoferritiques
(matériau de la classe ‘’X’’70 duplex UNS S31803) et les bases nickel (matériau de la classe ‘’X’’ 73
inconel 625).

Intervention possible du superviseur :

- s’assurer que les gaz utilisés sont strictement identiques à ceux cités sur le descriptif de
mode opératoire de soudage en comparant avec les inscriptions de la bouteille ou du
cadre de bouteille
- vérifier les débits sur la bouteille
- s’assurer de la présence du gaz à l’intérieur de la tuyauterie ou du récipient lorsque une
protection envers est requise
- s’assurer que le joint est suffisamment protégé des intempéries et notamment du vent

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9- LES PARAMÈTRES DE SOUDAGE


Ces paramètres sont :

- le type de courant et la polarité


- l’intensité
- la tension
- la vitesse d’avance

L’intensité, la tension et la vitesse de soudage définissent une énergie de soudage, qui influera sur les
caractéristiques mécaniques et de résistance à la corrosion du joint. On recherche :

- une faible énergie : garantie de résilience des aciers carbone devant fonctionner à basse
température (matériau des classes ‘’X’’21 à ‘’X’’26S) ou éviter la fissuration à chaud des
aciers inoxydables austénitiques (matériaux des classes ‘’X’’45 à ‘’X’’50) et des bases nickel
(matériaux de la classe ‘’X’’73 inconel 625) ou retrouver un équilibre austénite ferrite
(matériaux de la classe ‘’X’’70 duplex UNS S31803) par exemple
- une forte énergie : faible dureté pour les classes ‘’sour service’’ par exemple ou éviter la
fissuration des aciers ferritiques au chrome molybdène (matériaux de la classe ‘’X’’42) en
ralentissant la vitesse de trempe par exemple

Intervention possible du superviseur :

- s’assurer que les voyants ou compteur d’intensité et tension fonctionnent sur le poste de
soudage
- s’assurer que les paramètres de soudage sont dans les tolérances du descriptif de mode
opératoire de soudage

10 - LE PRÉCHAUFFAGE
Le préchauffage est une opération qui consiste à porter les pièces à assembler à une température
donnée avant de commencer à souder.

Son but est :

- de ralentir la vitesse de refroidissement pour éviter ou limiter la formation d’une structure


fragile appelé ‘’martensite’’ et ainsi de baisser les risques de fissuration à froid
- de réduire les contraintes de retrait dans un assemblage bridé

Il est réalisé par chauffage électrique (résistances électriques) ou par chauffage à la flamme (torche
propane ou rampe de brûleurs). La méthode retenue sera indiqué dans le descriptif de mode
opératoire de soudage.

Le préchauffage est employé pour les aciers au carbone :

- non alliés mais de forte épaisseur ou bridé ou à haute limite d’élasticité


- au chrome molybdène (matériaux de la classe ‘’X’’42)

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Le préchauffage est à prohiber :

- avec les aciers inoxydables austénitiques (matériaux des classes ‘’X’’45 à ‘’X’’50) et les
bases nickel (matériaux de la classe ‘’X’’73 inconel 625) à cause du risque de fissuration à
chaud.
- avec les aciers austénoferritiques (matériaux de la classe ‘’X’’70 duplex UNS S31803) à
cause de la possibilité de modifications structurales de nature à modifier le comportement
en service du matériau

Les températures de préchauffage minimum sont données dans les codes de construction et les
spécifications de TOTAL.

Intervention possible du superviseur :

- s’assurer que le soudeur possède un moyen de contrôle de la température (crayon fusible,


sonde de température) et l’utilise
- s’assurer que pendant toute la durée du soudage la température est au moins égale à
celle du préchauffage et ceci des deux côtés de l’assemblage et à au moins 100 mm à
l’extérieur des chanfreins
- s’assurer qu’aucun élément aussi petit soit-il et provisoire ou non ne soit pas soudé sans
préchauffage
- s’assurer qu’un acier n’est pas préchauffé si cela n’est pas prévu dans le descriptif de
mode opératoire de soudage et particulièrement pour les aciers inoxydables austénitiques
(matériaux des classes ‘’X’’45 à ‘’X’’50), les bases nickel (matériaux de la classe ‘’X’’73
inconel 625) et les aciers austénoferritiques (matériau de la classe ‘’X’’70 duplex UNS
S31803)
- s’assurer dans le cas d’un préchauffage manuel que le matériel utilisé est une torche
propane et non pas un chalumeau oxyacétylénique
- s’assurer que les pièces à souder sont au moins à 5°C

11 - LA TEMPÉRATURE ENTRE PASSES


Elle est limitée pour ne pas dégrader les caractéristiques mécaniques des aciers ferritiques en principe
à 250°C/300°C (tout en restant supérieure ou égale à celle du préchauffage).

Elle est limitée à 120°C/150°C pour ne pas fissurer à chaud les aciers inoxydables austénitiques
(matériaux des classes ‘’X’’45 à ‘’X’’50) et les bases nickel (matériaux de la classe ‘’X’’73 inconel 625)
et à 180°C dans le cas des aciers austénoferritiques (matériaux de la classe ‘’X’’70 duplex UNS
S31803)

Intervention possible du superviseur :

- s’assurer que le soudeur possède un moyen de contrôle de la température (crayon fusible,


sonde de température) et l’utilise
- s’assurer que pendant toute la durée du soudage la température est au moins égale à
celle du préchauffage et ceci des deux côtés de l’assemblage et à au moins 100mm à
l’extérieur et à l’intérieur des chanfreins

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12 - LE POST-CHAUFFAGE
Le post-chauffage est une opération qui consiste à maintenir la pièce soudée à une température
donnée et pendant un temps donné immédiatement après la fin de la soudure.

Il est réalisé à une température supérieure ou égale à celle du préchauffage. Il permet de se prémunir
contre les risques de fissuration dus à l’hydrogène en cours de refroidissement des assemblages
soudés, en particulier dans le cas de pièces fortement bridées ou d’acier sensibles à la fissuration. Il
facilite aussi le dégazage de l’hydrogène.

Il est réalisé par chauffage électrique (résistances électriques) ou par chauffage à la flamme (torche
propane ou rampe de brûleurs). La méthode retenue sera indiqué dans le descriptif de mode
opératoire de soudage.

Le préchauffage est à prohiber avec les aciers inoxydables austénitiques (matériaux des classes
‘’X’’45 à ‘’X’’50), les bases nickel (matériaux de la classe ‘’X’’73 inconel 625 et les aciers
austénoferritiques (matériaux de la classe ‘’X’’70 duplex UNS S31803).

Les températures et durée de post-chauffage sont données dans les codes de construction et les
spécifications de TOTAL.

Intervention possible du superviseur :

- s’assurer que le soudeur possède un moyen de contrôle de la température (crayon fusible,


sonde de température) et l’utilise
- s’assurer que le post-chauffage est réalisé immédiatement après le soudage sans
refroidissement du joint (être présent aux changements de poste ou en fin de journée)
- s’assurer que l’assemblage est bien protégé des intempéries
- s’assurer dans le cas d’un post-chauffage manuel que le matériel utilisé est une torche
propane et non pas un chalumeau oxyacétylénique

13 - LE TRAITEMENT THERMIQUE APRÈS SOUDAGE


Le traitement thermique après soudage est aussi appelé traitement thermique de relaxation ou
détensionnement. Il consiste à chauffer l’élément à traiter, à le maintenir à une température suffisante,
puis à le refroidir de façon appropriée pour annuler ou atténuer les contraintes résiduelles.

Ce traitement peut provoquer aussi des effets métallurgiques sur le métal fondu, la zone affectée
thermiquement et le métal de base.

Il est requis :

- à partir d’une certaine épaisseur définie dans un code de construction, un texte


réglementaire ou une spécification de TOTAL

- pour les aciers ferritiques au chrome molybdène (matériaux de la classe ‘’X’’42)

- pour les services pouvant entraîner un risque de fissuration sous contraintes ‘’ type soude,
sour service, amine, carbonate, …

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Intervention possible du superviseur :

- dater et signer le papier millimétré de la courbe d’enregistrement


- regarder la température de traitement thermique sur la courbe d’enregistrement
- s’assurer que l’assemblage est bien protégé des intempéries
- s’assurer qu’aucun élément même provisoire ne soit soudé après traitement thermique
(être très vigilant avec les modifications de chantier comme ajustement des longueurs de
tuyauteries ou repositionnement du supportage)

14 - LES SOUDEURS
Toutes les soudures y compris les soudures provisoires et d’accostage des bords à souder sont
effectuées par des soudeurs qualifiés suivant un référentiel donné.

Intervention possible du superviseur : relever par sondage les noms des soudeurs et le type de
soudure réalisée (y compris le pointage des bords à souder et les soudures provisoires) pour les
donner à l’inspecteur soudeur qui vérifiera leurs qualifications.

15 - AUTRES FACTEURS AYANT UNE INFLUENCE SUR LA TENUE EN SERVICE


a - Les chaudes de retrait

Les chaudes de retrait permettent de rattraper des déformations géométriques dues aux opérations de
soudage.

Elles peuvent introduire localement des contraintes résiduelles importantes et des modifications
métallurgiques avec les conséquences suivantes :

- fissuration locale avec des fluides process tels que la soude, sour service, amines ou
carbonate, …
- baisse de résilience pour les aciers au carbone pour service basse température
- fragilisation et corrosion des aciers austénoferritiques

C’est pourquoi, elles doivent être limitées au strict minimum, documentées, réalisées par du personnel
expérimenté et suivant une procédure validée par TOTAL.

Intervention possible du superviseur :

- s’assurer que les chaudes de retrait sont autorisées et conformes aux procédures
- s’assurer qu’aucune chaude de retrait n’est réalisée après traitement thermique sur un
fluide process fissurant sans traitement thermique ou sur un acier basse température ou
sur un acier austénoferritique

b - Le cintrage

Il peut introduire localement des contraintes résiduelles importantes et des modifications


métallurgiques avec les conséquences suivantes :

- fissuration locale avec des fluides process tels que la soude, sour service ou carbonate
- baisse de résilience pour les aciers au carbone pour service basse température

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Intervention possible du superviseur :

- s’assurer que les cintrages sont autorisés par la classe de tuyauterie


- s’assurer qu’aucun cintrage n’est réalisé après traitement thermique sur un fluide process
fissurant sans traitement thermique ou sur un acier basse température

c - Le traçage

Intervention possible du superviseur : s’assurer de la présence de ‘’spacers’’ pour éviter le contact


entre le traçage et la paroi de l’équipement sous pression afin de ne pas déclencher une phénomène
de fissuration locale (cas typique de la soude) ou augmenter une vitesse de corrosion.

d - Le calorifuge

Un calorifuge non conforme (type ou épaisseur de laine ou étanchéité) a pour conséquences :

- des difficultés pour exploiter l’équipement


- l’apparition de mécanismes de dégradation interne non prévus initialement suite à un
changement de température de peau de l’équipement (modification du point de rosée par
exemple)
- une corrosion externe sous calorifuge
- une fissuration externe sous calorifuge des aciers inoxydables austénitiques

16 - EXEMPLE DE DESCRIPTIF DE MODE OPÉRATOIRE DE SOUDAGE


Cas 1 : Acier carbone

Cas 2 : Acier carbone basse température

Cas 3 : Acier faiblement allié 1,25 Cr - 0,5 Mo

Cas 4 : Acier inoxydable austénitique TP 316L

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11

D MAC 3162 A

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12

D MAC 3163 A

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13

D MAC 3164 A

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14

D MAC 3165 A

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