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Précontrainte –
Table des matières
GÉNÉRALITÉS
CATÉGORIES DE CÂBLES
En fonction du degré de protection la norme SIA 262 à l’article 3.4.2.2 définit les
3 catégories suivantes :
Catégorie a :
Câbles de précontrainte avec gaine métallique
Catégorie b :
Câbles de précontrainte avec gaine en matière synthétique
Catégorie c :
Câbles de précontrainte isolés électriquement, c’est-à-dire avec gaine iden-
tique à celle de la catégorie b et en plus des dispositions pour les ancrages
et les coupleurs garantissant une isolation électrique durable entre l’acier de
précontrainte et l’armature passive. A la différence des catégories a et b, l’isola-
tion électrique permet de protéger l’acier de précontrainte contre l’action des
courants vagabonds et de surveiller l’étanchéité de l’enveloppe de protection.
Les Fig. 3.1. et Fig. I.1 de la directive 12010 de l’OFROU « Dispositions pour ga-
rantir la durabilité des câbles de précontrainte dans les ouvrages d’art », édition
2007 V2.00, donne les indications nécessaires au choix de la catégorie du câble.
Ce dernier est effectué en tenant compte de deux critères :
Le niveau des actions : courants vagabonds, salage intensif,
cycles d’humidité, zones d’aspersion, brouillards salins.
La protection constructive : étanchéité, enrobage etc.
GAINES
Par catégorie définie ci avant, les gaines suivantes peuvent être mises en œuvre :
Catégorie a : gaines en acier
Catégorie b : gaines en matières synthétiques
Catégorie c : gaines en matières synthétiques
Les caractéristiques des gaines adaptées aux différentes unités de câbles sont
données aux chapitres 4.1 et 4.2.
, où
Quand la mise en tension se fait par les deux extrémités sur un câble symétrique
par rapport à la section médiane de l’élément, la tension minimale se situe au
milieu du câble (Fig. 1) ; quand la mise en tension se fait par une seule extrémité
(Fig. 2), la tension minimale se situe à l’ancrage passif.
𝑙 étant la longueur du câble entre points de fixation sur les vérins, respectivement
entre point de fixation sur le vérin et ancrage passif
Fig. 1
Fig. 2
La tension n’est pas modifiée au-delà d’un point 𝑙𝑟 d’ordonnée 𝜎2 (voir Fig. 3).
Fig. 3
D’où 𝑆 = 1/2 ∆𝜎𝑟 • 𝑙𝑟 = 𝐸𝑝 • ∆𝑙𝑟 où 𝑆 n’est autre que la surface du triangle isocèle
𝜎0 • 𝜎1 • 𝑙𝑟.
Par exemple, dans le cas d’une rentrée nette des clavettes de 4 mm, on obtient :
∆𝜎𝑟 • 𝑙𝑟 = 2 • 195 [kN/mm2] • 4 [mm]
ABAQUES
Calcul de 𝜇𝜑 et 𝑘 • 𝑥 - Abaque N° 1
Note : 𝑘 = ∆𝜑 • 𝜇
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9- cp en degrés ______.
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Note : 𝑘 = ∆𝜑 • 𝜇
Calcul de 𝜇𝜑 et 𝑘 • 𝑥 - Abaque N° 2
Note : 𝑘 = ∆𝜑 • 𝜇
EXEMPLES D’APPLICATIONS
Poutre
Soit une poutre à deux travées de 40 mètres de longueur totale et de 2 mètres
de hauteur.
Fig. 4
𝜑1 = 6° 𝜑2 = 8°
Le câble a le tracé ci-dessus. Il est formé de torons T15S tendus à 205 kN chacun
soit à 1370 N/mm2 (≈ 0,74 fpk). Le câble est tendu aux deux extrémités.
Dans la section sur appui intermédiaire, les valeurs à prendre en compte sont les
suivantes :
1370 sur l’axe 𝜎0 et le point d’ordonnée 0,087 sur l’axe (𝜇 • 𝜑 + 𝑘 • 𝑥) et on lit sur
l’axe 𝜎𝑥 la tension au point cherché, soit 1258 N/mm2 et la tension moyenne, soit
1314 N/mm2 sur l’axe 𝜎m.
La rentrée du câble aux ancrages est de ∆𝑙𝑟 = 4 mm. On trouve que la perte de
tension correspondante intéresse une longueur de 𝑙𝑟 = 11,80 m et qu’elle est
égale à 132 N/mm2.
Le diagramme de tension après blocage aux ancrages est alors celui de la Fig. 5
Fig. 5
Réservoir circulaire
Soit un câble en demi-cercle dans un réservoir de 40 mètres de diamètre (Fig. 6).
Longueur du câble : 65,5 m. Déviation du câble entre l’extrémité et le milieu : 85°.
Fig. 6
Les câbles sont composés de torons T15S, tendus aux deux extrémités à
1 330 N/mm2, et une perte d’allongement de 6 mm se produit aux ancrages
(rentrée des clavettes).
d’où l’allongement :
1158 •
∆𝑙 = 65.5 = 0.389 m = 389 mm
195000
Le calcul donne 10,56 m comme longueur d’influence de la rentrée à l’ancrage,
et 1109 N/mm2 (1108,5) comme contrainte à l’ancrage à la fin de l’opération de
mise en tension.
1•
195000 • 0.006 ≈ 221.5 • 10.56
2
Le diagramme de tension après blocage aux ancrages est alors celui de la Fig. 7
Fig. 7
Effet du retrait
Le raccourcissement dû au retrait du béton (c’est-à-dire la déformation relative
que l’on aurait eue dans l’élément considéré, en l’absence de toute contrainte)
peut être calculé par la formule suivante tirée de la norme SIA 262, art. 3.1.2.7.7 :
Effet du fluage
La déformation due au fluage correspond à un raccourcissement différé du
béton sous l’effet des contraintes de compression.
Elle peut être déterminée par la formule suivante de la norme SIA 262, art.
3.1.2.6.1 :
𝜎𝑐
𝜀𝑐𝑐(𝑡) = 𝜑(𝑡, 𝑡0)𝜀𝑐, 𝑒𝑙 avec 𝜀𝑐, 𝑒𝑙 = ,
𝐸c
𝜎𝑐 étant la contrainte dans le béton au niveau des câbles sous l’effet des
charges permanentes. La perte de tension due au fluage sera donc, au temps t,
∆𝜎𝑝, 𝑐𝑐 = 𝐸𝑝 • 𝜀𝑐𝑐(𝑡)
Effet de la relaxation
Une armature tendue en permanence et maintenue, après mise en tension, à
une longueur constante, subit une perte de contrainte de traction dont la va-
leur finale peut être déterminée au moyen des courbes de la norme SIA 262,
art. 3.3.2.7. Tous les câbles Freyssinet livrés en Suisse sont constitués de torons
à relaxation réduite, les valeurs réelles de relaxation étant inférieures à celles
indiquées pour la classe 2 (cf. § 1.2.3). Toutefois, dans le cas de vérification d’un
ouvrage ancien, il y a lieu, suivant la date de construction, d’examiner l’influence
éventuelle d’une relaxation plus importante (classe 1).
Il faut en outre, pour les ouvrages soumis à des températures élevées d’une
manière constante, tenir compte de pertes par relaxation sensiblement plus im-
portantes que celles résultant des courbes précitées qui correspondent à une
température moyenne de 20 °C. Par exemple pour une température habituelle
moyenne de 50 °C, les pertes sont approximativement doubles de celles obser-
vées à une température de 20 °C.
RÉSISTANCE DU BÉTON
La valeur de la résistance réelle est la moyenne d’au moins trois résultats d’essais
à la compression sur cubes.
Lors de la mise en tension à 100 % (max. 0,75 fpk), le béton sous les plaques d’an-
crage doit avoir une résistance de 1.0 fck. Dans le cas de mises en précontrainte à
des tensions partielles, les résistances minimales du béton peuvent être réduites :
le cas échéant, prière de nous consulter.
Pour éviter des concentrations de contraintes trop fortes dans le béton, les an-
crages doivent être placés à une distance minimale du bord le plus proche, et
également à des distances minimales entre eux.
La zone qui s’étale entre les ancrages d’une part et la section à distribution de
contraintes conforme à Navier d’autre part est couramment appelée zone d’an-
crage ou zone de diffusion de la précontrainte.
Vu les sollicitations élevées qui y règnent, surtout au cours des mises en tension
des câbles, il convient de soigner tout particulièrement cette partie de l’ouvrage
aussi bien en conception qu’en exécution, notamment en ce qui concerne la dis-
position des ancrages, leurs enrobages et écartements, le ferraillage et la mise
en œuvre du béton autour des ancrages.
FRETTAGE PRIMAIRE
Un frettage primaire type est donné dans les fiches techniques pour chaque an-
crage. Il est prévu sous la forme de frettes spirales. Elles sont justifiées par des
essais qui sont faits sur des blocs isolés contenant un ancrage centré (sur lequel
on exerce une force de compression) et une armature correspondante à la zone
de première régularisation.
Les frettes dessinées sur les fiches techniques correspondent donc à des an-
crages isolés.
Fig. 8
Soit une section telle que B C dans cette zone de régularisation (Fig. 9). L’équi-
libre du solide A B C D permet d’écrire les efforts sur la section B C :
Effort normal 𝑁 = 𝑂
Effort tranchant 𝑉 = 𝐹 − 𝑋
Moment fléchissant 𝑀 = 𝐹(𝑦 − 𝑑) − 𝑋𝑒
Fig. 9
∑BC ≈ 𝜏𝑥 = 𝑉
∑CD ≈𝜎𝑥 = 𝑋
Ces efforts varient avec l’ordonnée y de la section choisie, et il faut donc trouver
la section la plus défavorable. On vérifiera, notamment, la section passant au
niveau du câble, car il est bien connu que ce peut être une section critique. Mais
ce n’est pas toujours le cas comme le montrent les exemples suivants :
Fig. 10 Fig. 11
Fig. 12
Les efforts définis ci-dessus, majorés selon les prescriptions des normes SIA 261
resp. 262, doivent être repris par des armatures passives.
Suivant le sens du moment, les aciers trouvés sont répartis sur une longueur
égale à a/4, s’ils doivent être placés près des ancrages, et sur une longueur égale
à a/2, dans le cas contraire.
Dans les deux cas étudiés précédemment, les ferraillages sont à disposer confor-
mément aux schémas ci-dessous : Fig. 13 pour le cas A, Fig. 14 pour le cas B.
Après avoir déterminé les armatures nécessaires à la flexion, on vérifie globale-
ment la résistance à l’effort tranchant par la règle des coutures :
Fig. 13 Fig. 14
D’autres méthodes s’appliquent pour évaluer la diffusion des efforts dans la zone
de régularisation. L’observation des sinuosités des trajectoires des contraintes
principales permet de visualiser les zones soumises à la traction (trajectoires
convexes) et les zones soumises à la compression (trajectoires concaves).
Une méthode simple, permettant d’obtenir l’intensité et la position des
forces de traction transversales, consiste à modéliser la zone concernée par un
système de bielles et de tirants (analogie du treillis) remplissant les conditions
d’équilibre.
Quelle que soit la méthode utilisée, il ne faut jamais perdre de vue l’aspect
tridimensionnel de la diffusion qui s’opère derrière la zone d’introduction de
l’effort.
Fig. 15
Fig. 16
Il faut, pour reprendre ces efforts, prévoir des aciers longitudinaux de renfort
dans l’âme, et des aciers de couture devant l’ancrage, pour éviter le fendage de
l’âme au droit de l’épaississement (Fig. 17).
Fig. 17
Enfin, dans la zone courbe du câble, il faut résister aux poussées au vide du
câble. Ces poussées sont reprises par des étriers qui débordent largement la
zone de courbure définie par l’épure en raison des imprécisions du chantier qui
peuvent modifier sensiblement la position de la zone de courbure.
ARMATURES DE SURFACE
Ces armatures ont pour objet d’éviter l’écaillement des bords du béton ou
l’amorce de fissures partant des angles entrants ou des encoches. Elles sont de
préférence situées à l’enrobage minimal derrière l’ancrage, c’est-à-dire à 3 - 5 cm.
Elles font le plus souvent partie du ferraillage général de l’élément en question.
Pour chaque ancrage un dégagement doit être réservé en dehors du béton pour
permettre la bonne mise en place des mors, la mise en œuvre du vérin de ten-
sion, et permettre ensuite l’enrobage de protection des extrémités des câbles
après mise en tension et le montage du capot. Voir § 4.4 et 4.5.
CHOIX DU TRACÉ
Le tracé des câbles doit répondre aux indications du calcul et aux exigences
d’une bonne exécution. Il faut éviter des variations brusques de courbures, ainsi
que des rayons de courbure trop faibles.
Le tracé doit être étudié dans l’espace. Il ne suffit pas de considérer le profil en
long obtenu par la projection du tracé sur le plan médian de la pièce. Pour le
calcul des frottements, il faut prendre en compte aussi bien les courbures dans le
sens transversal que celles dans le sens longitudinal.
Les fiches des dispositions constructives contiennent des précisions sur les rayons
de courbure minimaux admissibles en fonction du type de gaine. Voir § 2.4 et 4.1.
On peut admettre des rayons plus faibles sous certaines conditions (nous consul-
ter). Il en est ainsi, par exemple, dans les câbles bouclés en U ; la mise en tension
doit alors être faite simultanément par les deux extrémités du câble.
Les gaines doivent comporter une partie rectiligne à partir de l’ancrage. La lon-
gueur recommandée est indiquée dans les dispositions constructives.
FIXATION DE LA GAINE
POUSSÉES AU VIDE
Dès l’instant qu’un ouvrage n’est pas entièrement coulé en place sur cintre géné-
ral, l’ingénieur-conseil précise à l’entrepreneur, de façon détaillée, les différentes
phases de construction de façon qu’il n’y ait pas d’ambiguïté sur le chantier. Cette
description comprend, de façon impérative, les phases qui ont une répercussion
sur la stabilité de l’ouvrage, soit en cours de construction, soit en service. Il n’est
pas toujours indispensable de définir celles qui correspondent à des séquences
de bétonnage, de coffrage, de mise en tension… qui, à l’intérieur d’une même
phase, sont indifférentes vis-à-vis du calcul.
Il faut faire particulièrement attention aux bridages et débridages des appuis et
encastrements provisoires.
ALLONGEMENTS
Le calcul de l’allongement doit tenir compte des frottements tout le long du câble
et du module d’élasticité. La mesure de l’allongement constitue un contrôle qui
permet de vérifier aux différents paliers de pression que le câble se comporte
normalement. Les variations (tolérances) sur le module Ep et sur la section effec-
tive font que sa précision n’excède pas ± 15 % par unité (toron) isolément resp.
± 5 % en moyenne. Dès lors, dans la plupart des cas pratiques, cette mesure ne
peut pas constituer un moyen d’ajuster la force dans le câble. Seule la pression
d’huile et la section du vérin sont assez fiables pour cet ajustage.
L’expérience acquise sur les câbles de grande longueur présentant des frotte-
ments faibles, voire nuls (câbles verticaux), comme sur les bancs d’essais, montre
que les allongements sont plus fidèlement obtenus par la considération de mo-
dules moyens constants qu’à partir des courbes de laboratoire, obtenues sur de
petites éprouvettes non représentatives à l’échelle des câbles.
Le calcul des allongements se fait donc avec le module suivant :
câbles à torons : Ep = 195 kN/mm2
Ce n’est qu’en cas exceptionnel d’essais précis faits sur chantier, qu’on peut, s’il
y a lieu, corriger cette valeur. Une détermination globale de la transmission de la
précontrainte peut être faite à partir des mesures de pression dans un vérin actif
et un vérin passif ou une cellule de mesure placés aux deux extrémités du câble.
INJECTIONS
La protection d’un câble de précontrainte est normalement réalisée par une in-
jection au coulis de ciment. Celle-ci se fait à partir de tubes ou évents dont la po-
sition est choisie en fonction de la géométrie et de la longueur du câble. Dans les
cas courants, il y a un évent à chaque ancrage et à chaque point haut du câble,
ces derniers ayant aussi pour fonction de permettre l’évacuation de l’air repoussé
par le coulis d’injection.
La norme suisse (art. 6.3.2. SIA 262) exige que les délais entre fabrication, la mise
en tension et l’injections soient le plus courts possibles.
Sans traitement anticorrosion particulier les délais applicables sont les suivants :
12 semaines entre la fabrication du câble de précontrainte et l’injection
4 semaines au dans le coffrage avant bétonnage
4 semaines entre la mise en tension et l’injection.
Les délais admissibles entre mise en tension et injection peuvent être allongés si
l’on prend soin de protéger les câbles provisoirement, par exemple par huilage.
La technique de l’injection sous vide consiste, comme son nom l’indique, à faire
le « vide » d’air à l’intérieur de la gaine puis à injecter le coulis qui va naturel-
lement venir occuper le volume par aspiration. Ce procédé d’injection permet
d’obtenir d’excellents résultats tout en réduisant considérablement le nombre
d’évents. Nous contacter pour de plus amples renseignements sur les possibili-
tés et les modalités d’application de cette technique.
2.1. Généralités
Pour des raisons d’économie, il faut si possible choisir les types de câbles qui
correspondent à la pleine utilisation des têtes d’ancrage. Ce sont les câbles
constitués de l’un des nombres de torons suivants :
3 - 4 - 7 - 13 - 19 - 25 - 31 - 37 - 55 torons T15S - ancrages type C.
Les torons utilisés correspondent en tout point aux exigences de la norme SIA
262 (2013). Les principales caractéristiques en sont rappelées ci-dessous.
Pour les câbles enfilés après bétonnage, on choisit le diamètre indiqué pour l’unité du câble immédiatement supérieur à celui défini ci-dessus.
Câbles de plus grande capacité : nous consulter
Autres données concernant les gaines : voir § 4.1 – 4.2
Têtes d’ancrage pleinement utilisées : voir § 3.1
3. Têtes d’ancrage
Toutes les têtes mobiles Freyssinet peuvent être utilisées comme têtes fixes
prébloquées, noyées ou non dans le béton.
Béton C30/37
*E : entraxe min. entre les têtes. Recouvrement min. = E/2 + enrobage prescrit. Dimensions en mm.
Pour les autres types de béton les dimensions de la frette et de l’entraxe sont
précisées dans notre homologation suisse « Attestation de la conformité et de
l’aptitude a l’emploi selon la norme SIA 262 Nr. 006/E1 ».
*E : entraxe min. entre les têtes. Recouvrement min. = E/2 + enrobage prescrit. Dimensions en mm.
Outre la possibilité, mentionnée sous § 3.1, d’utiliser les têtes d’ancrage mo-
biles comme têtes fixes prébloquées, noyées ou non dans le béton, le système
Freyssinet propose encore trois types d’ancrage fixe par adhérence noyés dans
le béton.
Béton C30/37
Type Câble a×b Øc’ d’ e Øg h l Øf E*
3C15 2-3T15S 150/110 85 77 120 10 50 250 170 210
4C15 4T15S 150/120 95 77 125 14 60 240 180 240
7C15 5-7T15S 180/150 110 82 186 16 60 360 240 310
13C15 8-13T15S 250/210 160 97 246 18 60 420 320 420
19C15 14-19T15S 300/250 185 117 256 20 60 480 400 490
25C15 20-25T15S 360/300 230 122 400 22 70 630 450 580
31C15 26-31T15S 385/320 230 132 346 22 70 700 550 640
37C15 32-37T15S 420/350 255 137 466 22 70 630 600 700
55C15 38-55T15S 510/420 300 172 516 25 70 840 700 980
*E : entraxe min. entre les têtes. Recouvrement min. = E/2 + enrobage prescrit. Dimensions en mm.
Pour les autres types de béton les dimensions de la frette et de l’entraxe sont
précisées dans notre homologation suisse « Attestation de la conformité et de
l’aptitude a l’emploi selon la norme SIA 262 Nr. 006/E1 ».
Selon le principe des premiers ancrages fixes développés pour le système à fil,
il s’agit d’un ancrage bouclé comportant un treillis semi-cylindrique à l’intérieur
de la boucle qui est préformée en atelier. Ce type ne permet donc pas la mise en
place du câble par poussage des torons dans la gaine sur chantier.
Ce système peut servir au cas particulier où la solution plus simple avec ancrage
type U ne passe pas dans la géométrie de l’ouvrage.
Selon le principe des premiers ancrages fixes développés pour le système à fil,
il s’agit d’un ancrage fixe compact. L’extrémité de chaque toron est munie d’un
manchon filé. Les manchons prennent appui sur une plaque en forme de calotte
sphérique. L’exécution présentée ci-après est rectangulaire. L’ancrage peut ce-
pendant être exécuté dans d’autres dimensions sur demande (carrée ou autre).
Ce système peut servir au cas particulier où l’ancrage mobile prébloqué ne
convient pas pour des raisons particulières.
3.3. Coupleurs
COUPLEURS FIXES
Les coupleurs sont nécessaires lorsqu’une structure continue est construite par
phases successives avec prolongation des câbles déjà mis en place, tendus et
injectés dans le tronçon précédent. Ils sont utilisés généralement en précon-
trainte intérieure.
Type Câble Ød m n Øp x1 x2 x3
CI 1F15 1T15S 25 550 500 60 250 – –
CI 3C15 2-3T15S 40 1050 1000 102 250 500 750
CI 4C15 4T15S 45 1050 1000 127 250 500 750
CI 7C15 5-7T15S 60 1050 1000 127 250 500 750
CI 13C15 8-13T15S 75 1200 1150 219 300 550 800
CI 19C15 14-19T15S 90 1200 1150 219 300 550 800
CI 25C15 20-25T15S 105 1250 1200 273 350 600 850
CI 31C15 26-31T15S 115 1350 1300 273 400 650 900
CI 37C15 32-37T15S 130 1530 1480 324 400 650 900
Dimensions en mm.
COUPLEURS MOBILES
Type Câble Ød m n Øp x1 x2 x3 v
CM 1F15 1T15S 25 550 500 60 250 – – –
CM 3C15 2-3T15S 40 1050 1000 102 250 500 750 130
CM 4C15 4T15S 45 1050 1000 108 250 500 750 140
CM 7C15 5-7T15S 60 1050 1000 114 250 500 750 150
CM 13C15 8-13T15S 75 1200 1150 168 300 550 800 200
CM 19C15 14-19T15S 90 1200 1150 194 300 550 800 230
CM 25C15 20-25T15S 105 1250 1200 219 350 600 850 250
CM 31C15 26-31T15S 115 1350 1300 244 400 650 900 280
CM 37C15 32-37T15S 130 1530 1480 273 400 650 900 310
Dimensions en mm.
ANCRAGES MOBILES
Les entraxes entre ancrages et les recouvrements minima restent déterminés par
les dimensions des frettes spirales et la classe de béton.
Béton C30/37
Type Câble a×b Øh h e Øg h l Øf E*
3C15 EC 2-3T15S 150/110 118 108 153 10 50 250 170 210
4C15 EC 4T15S 150/120 128 108 158 14 60 240 180 240
7C15 EC 5-7T15S 180/150 154 119 224 16 60 360 240 310
13C15 EC 8-13T15S 250/210 215 138 383 18 60 420 320 420
19C15 EC 14-19T15S 300/250 238 170 320 20 60 480 400 490
25C15 EC 20-25T15S 360/300 286 189 477 22 70 630 450 580
31C15 EC 26-31T15S 385/320 286 189 419 22 70 700 550 640
37C15 EC 32-37T15S 420/350 341 194 555 22 70 630 600 700
*E : entraxe min. entre les têtes. Recouvrement min. = E/2 + enrobage prescrit.
Dimensions en mm.
ANCRAGES FIXES EC
COUPLEURS FIXES EC
R 3C15 EC 2-3T15S
R 4C15 EC 4T15S
R 7C15 EC 5-7T15S 268 190 620
R 13C15 EC 8-13T15S 290 210 700
R 19C15 EC 14-19T15S 362 200 1000
R 25C15 EC 20-25T15S 404 375 1085
R 31C15 EC 26-31T15S 404 375 1085
R 37C15 EC 32-37T15S
Dimensions en mm. sur demande
4. Dispositions constructives
Pour les câbles enfilés après bétonnage, on choisit le diamètre immédiatement supérieur
à celui défini ci-dessus. Enrobage min. des gaines : d/2.
Dimensions en mm.
Des gaines plates de plus grande capacité peuvent s’avérer intéressantes pour
obtenir des forces de déviations maximums dans des dalles ou sommiers. Le souci
d’apporter des solutions adaptées aux problèmes posés par des circonstances
particulières (encombrement, épaisseur limitée, etc.) ont conduit Freyssinet SA
à mettre au point des câbles de 6-7T15S mis en œuvre dans des gaines plates
métalliques de 105 × 25 mm, et de 8-10T15S dans des gaines plates métalliques
de 117 × 32 mm. Les rayons de courbure min. sont de 3 m, parallèlement au petit
côté de la gaine, respectivement de 10.0 m et 11.0 m dans l’autre sens.
Les supports de câbles doivent être définis avec une grande précision de façon
à obtenir le tracé des câbles prévu dans le projet. Ils doivent être stables soit par
eux-mêmes soit en liaison avec les armatures de l’ouvrage et dimensionnés pour
être en mesure de supporter le poids des câbles sans se déformer. Les dessins
ci-après montrent quelques exemples de solutions.
POUR DALLES
Les entraxes minima entre têtes d’ancrage sont indiqués dans les tableaux du
chapitre 1.3 relatifs aux têtes d’ancrage. Ils dépendent de la classe de béton.
Les recouvrements minima des plaques d’ancrage s’obtiennent en additionnant
l’enrobage prescrit à la moitié de l’entraxe min. précité. Les données ci-dessous
concernent des ancrages isolés. Lorsque plusieurs têtes sont disposées côte à
côte, il y a lieu de prévoir une seule grande niche en respectant les entraxes et
recouvrements minimaux.
Type Câble a b Øc d
1F15 1T15S 130 × 70 45 30 180
4F15 3-4T15S 230 × 90 50 60 250
3B15 4T15S 248 × 130 105 85 300
4B15 4T15S 286 × 130 105 85 300
5B15 5T15S 329 × 130 105 100 350
3C15 2-3T15S 160 140 65 220
4C15 4T15S 160 140 65 220
7C15 5-7T15S 180 145 75 260
13C15 8-13T15S 270 160 100 380
19C15 14-19T15S 350 170 110 500
25C15 20-25T15S 420 185 120 570
31C15 26-31T15S 450 195 130 600
37C15 32-37T15S 485 205 140 650
3C15 EC 26-31T15S 185 160 65 245
4C15 EC 26-31T15S 210 160 65 275
7C15 EC 26-31T15S 210 170 75 290
13C15 EC 26-31T15S 285 180 100 395
19C15 EC 26-31T15S 350 210 110 500
25C15 EC 26-31T15S 370 230 120 520
31C15 EC 26-31T15S 395 230 130 545
37C15 EC 32-37T15S 450 240 140 570
Dimensions en mm. Les dimensions des niches tiennent compte d’un enrobage du capot de protection de 60 mm.
VÉRINS MULTITORONS
Lors de l’établissement des plans d’exécution, il faut prévoir derrière chaque tête
d’ancrage mobile, la place nécessaire aux manipulations des vérins de mise en
tension. Celle-ci dépend des dimensions du vérin, de sa course et du mode de
mie en place.
Gamme C
VÉRIN MONOTORONS
5.1. Généralités
Il est possible pour obtenir une précontrainte non adhérente de simplement uti-
liser un produit de protection anti-corrosion souple en substitution du coulis de
ciment, en général de la graisse ou de la cire spécialement prévues à cet effet.
Une attention particulière sera alors portée à l’étanchéité des conduits.
Pour réaliser des câbles dont les torons sont indépendants les uns des autres,
Freyssinet recommande d’utiliser des torons « gainés graissés » (protégés à la
graisse, revêtus d’une gaine individuelle en PEHD) placés dans un conduit in-
jecté au coulis de ciment avant mise en tension du câble. Cette disposition à
l’avantage d’accroître la durabilité de la précontrainte en disposant de plusieurs
barrières de protection contre la corrosion et de permettre par exemple le rem-
placement individuel des torons.
Une autre solution consiste à injecter le câble d’un produit de protection anti-
corrosion souple, une graisse ou une cire spécialement prévue à cet effet. Une
attention particulière doit être portée à l’injection à chaud de ces produits.
Coulis
Coulis de ciment Cire, graisse
de ciment
Le câble est constitué de torons ordinaires enfilés de façon classique dans une
gaine épaisse en polyéthylène de haute densité (PEHD).
Le conduit, qui est continu d’un ancrage à l’autre, traverse librement les entre-
toises intermédiaires en béton grâce à des fourreaux, généralement métalliques,
mis en place lors du bétonnage de l’ouvrage. Ces fourreaux peuvent faire office
de déviateurs.
Mise en tension au moyen de vérins ordinaires (cf. § 4.5) et injection à l’aide d’un
coulis de ciment sont ensuite effectuées de façon traditionnelle.
La mise en tension est ensuite effectuée toron par toron par paliers à l’aide
d’un vérin monotoron (cf. § 4.5), ou de façon traditionnelle à l’aide d’un vérin
multitorons.
Le choix des câbles et des têtes d’ancrage peut être effectué en se reportant aux
tableaux des paragraphes 2.4 (câbles à torons T15S) et 3.1 (ancrages mobiles).
Les données qui y figurent demeurent valables sauf celles qui concernent les
gaines ainsi que le détail de leur raccordement à la tête d’ancrage.
Système 1 Système 2
Câbles
Ø [mm] Ø [mm]
L’ancrage X Freyssinet est le moyen idéal pour ancrer des armatures de pré-
contrainte formées en cerces, que celles-ci soient extérieures ou noyées dans
la structure. En règle générale, l’ancrage X est employé avec des torons gainés
graissés, aussi bien pour la réparation ou le renforcement d’ouvrages existants
par la précontrainte additionnelle que pour des ouvrages neufs avec une précon-
trainte intérieure au béton. Le domaine d’application préférentiel de l’ancrage X
est celui des structures cylindriques ou à symétrie de révolution.
DONNÉES GÉOMÉTRIQUES
Les ancrages 1X15 sont utilisés avec des câbles monotorons T15S.
L’effort au droit de l’ancrage, après blocage, s’obtient en prenant en compte une
rentrée de clavettes de 6 mm.
Au voisinage de l’ancrage X, le tracé du toron doit présenter un rayon de cour-
bure d’au moins 2,0 m. La mise en tension se fait au moyen du vérin monotoron
à trou central (cf. § 4.5).
6. Mise en œuvre
Les pratiques locales ont aussi incité Freyssinet SA à développer des techniques
de mise œuvre adaptées et répondant aux besoins des concepteurs et des
entreprises.
Le système Freyssinet permet, soit de fabriquer les câbles en usine, soit de livrer
séparément sur le chantier les gaines, les torons et les têtes d’ancrage. Dans le
premier cas, les câbles sont gainés et enroulés dans notre usine sur bobines ou
dans des cadres (paniers) pour faciliter la manutention, le stockage et la pose.
Dans le deuxième cas, les composants sont livrés séparément sur le chantier : la
gaine est mise en place dans le coffrage en même temps que le ferraillage, les
câbles sont enfilés avant ou après le bétonnage. Le montage des blocs d’an-
crage constitue la dernière opération avant la mise en tension.
Supports de câbles
Vu la grande précision de pose des câbles exigée (± 5 mm), il est impératif que
les supports soient façonnés et soudés aux cotes exactes dans un atelier équipé
à cet effet. Pour la précontrainte de dalle on a généralement recours aux paniers
de supports standard (cf. § 4.3 : Supports de câbles).
La mise en place des supports, généralement par le ferrailleur, doit également
respecter les mêmes exigences de précision.
Dans la plupart des cas, la mise en place des câbles par poussage des torons
dans les gaines préalablement posées vides s’avère plus intéressante tant au
point de vue économique que pratique. En effet, le ferrailleur pose les gaines
en même temps que les armatures passives et le coffreur peut, à l’exception de
l’accès aux extrémités des câbles, terminer son travail. Il en résulte des gains
de temps qui, dans le cas de longues étapes de construction, peuvent être im-
portants. Si l’enfilage a lieu avant le bétonnage, on a recours à des gaines de
dimensions standard (cf. § 4.1), dans l’autre cas, c’est-à-dire après bétonnage, à
des gaines du diamètre immédiatement supérieur à celui de la gaine standard.
La pose de câbles préparés en usine et livrés sur bobines exige que l’ouvrage
soit partiellement coffré et ferraillé et que la place soit alors laissée à la pose
des câbles. Ce n’est qu’ensuite qu’on pourra terminer le ferraillage et fermer les
coffrages. Cette méthode est intéressante dans le cas de chantiers exigus tandis
qu’ailleurs elle est source d’interférences et de pertes de temps.
Lors de la pose des câbles, il y a lieu de disposer des évents aux points hauts des
gaines.
Mise en tension
A chaque étape, les mises en tension sont effectuées par paliers avec, à chaque
palier, mesure des allongements obtenus. Ceux-ci sont comparés aux allonge-
ments théoriques calculés.
Les paramètres déterminants pour le contrôle de la force de précontrainte ap-
pliquée restent cependant la section du vérin et la pression hydraulique. La me-
sure des allongements constitue une vérification et ne saurait être un indicateur
précis et fiable de la force de précontrainte. La pratique ayant montré que les
allongements effectifs peuvent fluctuer autour de la valeur théorique (± 15% pris
isolément et ± 5 % pour la moyenne). Les efforts appliqués et les allongements
mesurés sont protocolés et le document correspondant transmis à l’ingénieur
responsable. Les surlongueurs de câbles (permettant leur fixation sur le vérin) ne
sont coupées que lorsque les résultats obtenus ont été vérifiés et reconnus en
ordre.
Injection
Une fois les mises en tension de tous les câbles terminées et les procès-
verbaux correspondants vérifiés, les surlongueurs des câbles sont coupées, les
têtes d’ancrage pourvues d’un capot et tube d’injection sont cachetées. Si ce
n’est déjà fait, on procède alors aux essais de composition de coulis de ciment
en selon la norme SN EN 447: 2007 contrôlant que le mélange prévu, et en parti-
culier la fourchette des valeurs de fluidité, permet de satisfaire aux critères pres-
crits.
Ensuite, on effectue l’injection des câbles en commençant à l’extrémité la plus
basse et en poussant le coulis, au moyen d’une pompe spéciale. Avant de fermer
les évents on contrôle la fluidité du coulis à la sortie. Les opérations d’injection
font l’objet d’un procès-verbal contenant toutes les données importantes : com-
position du coulis, matériel utilisé, résultats des contrôles et mesures.
Si la température de la structure est inférieure à +5°C, des moyens particuliers
devront être mis en œuvre pour garantir cette température durant les 48 heures
suivant l’injection.
Comme son nom l’indique, la technique consiste à faire le vide d’air à l’inté-
rieur de la gaine pour y injecter le coulis qui va naturellement occuper le volume
par aspiration. Pour éviter qu’elle-même ne se remplisse de coulis de ciment, la
pompe à vide est équipée d’un dispositif appelé piège à coulis. Ce mode d’in-
jection permet d’obtenir d’excellents rendements tout en réduisant considéra-
blement le nombre des évents.
Ce système permet aussi de compléter des injections en cas de mauvais rem-
plissage.
Rapport final
A la fin du chantier, un rapport final atteste que tous les matériaux utilisés et les
interventions de mise en œuvre ont satisfait aux exigences contractuelles ainsi
qu’aux prescriptions du plan d’assurance qualité (déclaration de conformité).
7. Freyssibar
Technologie
LES BARRES
Laminées à chaud à partir d’un acier allié à haute résistance, les barres sont en-
suite étirées à froid, puis filetées sur toute leur longueur ou à leurs extrémités par
déformation. La gamme standard comprend les diamètres nominaux de 26,5 ;
32 ; 36 ; 40 et 50 mm. Des barres de diamètre non standard peuvent être fournies
sur demande.
Le processus de fabrication permet un filetage de qualité, garantissant une haute
résistance à la fatigue et une faible sensibilité à la corrosion sous contrainte.
La méthode de fabrication permet également de s’assurer que chaque barre est
testée à un effort d’au moins 85 % de sa résistance garantie en traction.
La géométrie du filetage est spécifiquement conçue pour assurer un assemblage
rapide, précis et aisé sur le chantier.
Les barres sont disponibles en longueurs maximales de 11,8 mètres. Au-delà, des
manchons permettent de rabouter les barres entre elles.
LES ANCRAGES
Les dispositifs d’ancrage sont conçus pour ancrer l’effort de la barre et le trans-
mettre à la structure. Quatre types d’ancrages sont disponibles :
ancrages standards dit plats avec un écrou et une rondelle ;
ancrages rotulés composés d’un écrou à embase sphérique ;
ancrages composés d’un écrou bombé et d’une rondelle
sphérique autorisant de petites rotations.
Tous les écrous sont obtenus par matriçage à chaud. En outre, des manchons
permettent de rabouter des armatures primaires et secondaires.
LES ACCESSOIRES
PROPRIÉTÉS
GAINAGE ET CAPOTS
CONTRÔLE QUALITÉ
La fabrication des barres et des ancrages est réalisée selon un système d’assu-
rance qualité conforme à la norme qualité ISO 9000 : 2000. Les ancrages plats et
barres ont satisfait à tous les essais requis par l’ETAG 013.
CARACTÉRISTIQUE
Barre
Section existante mm 2
552 804 1’018 1’257 1’964
Charge de limite élastique à 0,1 % : Fp0.1% kN 461 672 850 1’049 1’640 B
Pas du filetage mm 6 6 6 8 8
Allongement minimal sous charge maxi % 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5
* La force maximale de mise en tension est égale à 0.7 fpk selon la norme SIA 262:2013
Ancrage plat
Hauteur mm 37 41 46 55 71
Écrou plat N
Côte sur plat mm 50 56 62 65 90
Surface d’appui mm 110 × 125 125 × 125 140 × 160 160 × 160 200 × 200
Diamètre de l’alésage mm 34 40 44 50 60
Surface d’appui mm 110 × 125 125 × 125 140 × 160 160 × 160 200 × 200
Diamètre de l’alésage mm 34 40 44 50 60
Hauteur mm 45 51 56 60 71
Écrou sphérique SN
Côte sur plat mm 50 56 62 65 90
Surface mm 160 × 115 160 × 125 160 × 140 160 × 160 190 × 190
Plaque sphérique
Épaisseur mm 40 40 40 40 60 SP
Surface d’appui mm 110 × 125 125 × 125 140 × 160 160 × 160 200 × 200
Diamètre de l’alésage mm 34 40 44 50 60
Surface d’appui mm 110 × 125 125 × 125 140 × 160 160 × 160 200 × 200
Diamètre de l’alésage mm 34 40 44 50 60
Manchons
Diamètre extérieur mm 45 50 60 65 76
C
Longueur mm 90 115 130 140 170
Accessoires
Gaines
Diamètre intérieur mm 45 50 55 60 75
8. Haubans
FREYSSINET SA | HAUBANS 71
Précontrainte
RÉSISTANCE MÉCANIQUE
RIGIDITÉ
72 FREYSSINET SA | HAUBANS
Précontrainte
RÉSISTANCE DYNAMIQUE
Contrairement aux câbles de précontrainte d’un pont en béton, les haubans su-
bissent des variations de contraintes qui peuvent atteindre 100 à 150 N/mm2
suivant le rapport de la charge utile au poids-propre de l’ouvrage. De plus, les
charges dynamiques induisent, spécialement pour les ponts de grande portée,
non seulement des variations de contrainte de traction axiale, mais également
des contraintes de flexion près des ancrages. Tous ces aspects ont été analysés
exhaustivement et essayés : il en est résulté un hauban de grande résistance à la
fatigue, jusqu’à deux millions de cycles sous une variation de contrainte (∆𝜎𝑝,𝑓𝑎𝑡.)
de 210 N/mm2 (câble) et 280 N/mm2 (toron seul) avec une contrainte supérieure
égale à 0,45 fois celle de rupture. Des dispositifs spéciaux sont utilisés afin d’éli-
miner « l’effet de groupe » : par rapport à la fatigue, le comportement du hau-
ban est ainsi le même que celui d’un toron. La résistance résiduelle est la force
maximale à laquelle peut être soumis le hauban après action des sollicitations de
fatigue sans provoquer de dommages à un quelconque de ces composants. Les
tests ont montré que le hauban Freyssinet développe une résistance résiduelle
supérieure ou égale à 95 % de la charge à la rupture caractéristique garantie du
faisceau de torons.
FREYSSINET SA | HAUBANS 73
Précontrainte
8.2. Durabilité
Faisceau de torons
1re barrière : les torons sont galvanisés (voire galfanisés) à chaud avant leur
dernier tréfilage, les récents développements montrent qu’un galfanisage
(95 % zinc 5 % aluminium) augmente encore considérablement la durabilité de
la protection par rapport au galvanisage (100 % zinc). Le poids du revêtement
atteint dans les 2 cas au moins 180 g/m2.
2e barrière : les torons sont injectés avec une cire à raison d’au moins 12 g/m3
3e barrière : chaque toron est gainé individuellement par une gaine PEHD
La mise en place dans une gaine générale ou dans un conduit constitué de
2 demi-coquilles constitue encore une barrière supplémentaire contre les infil-
trations d’eau.
Les zones d’ancrage sont conçues avec le même soin particulier pour la protec-
tion contre la corrosion. Les indications concernant les dimensions des gaines de
raccordement et des capots de protection figurent au chapitre suivant.
74 FREYSSINET SA | HAUBANS
Précontrainte
UNITÉS DE CÂBLES
Type Section [mm2] Effort de rupture 1,0 fpk Effort service 0,45 fpk Gaine en partie courante
[-] [mm2] [kN] [kN] øext / eparoi [mm]
FREYSSINET SA | HAUBANS 75
Précontrainte
Dans le cas d’ouvrages en béton précontraint, on peut placer les ancrages suffisam-
ment loin des zones critiques de sorte que, grâce à l’adhérence produite par l’injec-
tion, ils ne subissent que relativement peu de variations de contrainte. S’agissant
d’un pont haubanné, les câbles jouent le rôle d’appuis verticaux et reprennent donc
directement et intégralement l’ensemble des charges (permanentes et variables)
qui agissent sur la structure. C’est la raison essentielle pour laquelle on limite les
contraintes dans l’acier à l’état de service à un taux notablement plus bas que dans
la précontrainte traditionnelle (σser = 0.45 fpk).
ANCRAGES
L’ancrage peut être utilisé en tant qu’ancrage actif ou passif. L’ancrage fixe de base
est désigné par « n HD 2000 F » Si l’effort du hauban doit être ajusté sans démonter
un seul élément de la tête d’ancrage on peut utiliser un ancrage réglable : le réglage
est réalisé par l’ajustement d’un écrou sur un tube fileté. Cet ancrage est désigné par
« n HD 2000 R ». La longueur de réglage est adaptée en fonction des spécifications
du projet.
Les détails des dimensions extérieures du hauban Freyssinet standard donnés ci-
après correspondent aux ancrages des structures en béton. Elles sont prévues pour
un béton C30/37 (35 N/mm2 à 28 jours) et ont les dimensions horizontales minimums
requises pour l’installation et la mise en tension.
76 FREYSSINET SA | HAUBANS
Précontrainte
Type Plaque d’appui Capot d’injection Tube coffrant Ecrou Longueur Gaine
[n] a/b/øe [mm] øm/n [mm] øif/hf [mm] øc [mm] Lmin [mm] øig/hg [mm]
7 230 / 40 / 155 127 / 255 159 / 6.3 200 1’000 110 / 6.0
12 300 / 50 / 192 160 / 346 219.1 / 6.3 235 1’200 125 / 6.0
19 350 / 50 / 230 194 / 356 244.5 / 6.3 284 1’400 140 / 6.0
61 610 / 90 / 375 336 / 466 406.4 / 8.8 460 2’400 225 / 6.9
75 670 / 100 / 405 368 / 481 445 / 10 506 2’500 250 / 7.7
91 750 / 110 / 450 410 / 524 482.6 / 11 546 2’850 280 / 8.6
109 815 / 120 / 480 435 / 560 530 / 12.5 600 3’100 315 / 9.7
127 850 / 130 / 525 478 / 600 558.8 / 12.5 640 3’250 315 / 9.7
169 980 / 140 / 605 555 / 660 635 / 23.5 740 3’700 355 / 10.9
FREYSSINET SA | HAUBANS 77
Précontrainte
8.4. Montage
Le concept du hauban Freyssinet, fondé sur l’indépendance des torons les uns
par rapport aux autres, conduit à une méthode de mise en œuvre à la fois simple
et facile : les haubans sont montés sur le site toron par toron. Cette opération ne
nécessite qu’un matériel léger.
ISOTENSION®
78 FREYSSINET SA | HAUBANS
Précontrainte
REMPLACEMENT DU CÂBLE
INDICATIONS SUPPLÉMENTAIRES
FREYSSINET SA | HAUBANS 79