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Module :
PC / S2
Réalisé par :
IV. CONSEQUENCES DE L’EFFET INDUCTIF ET DE L’EFFET MESOMERE SUR LA FORCE DES ACIDES
ET DES BASES ____________________________________________________________________ 48
1. Les acides __________________________________________________________________________ 48
2. Les bases ___________________________________________________________________________ 49
Plus que toute autre science, la chimie organique a son rôle dans notre vie de tous les jours.
Presque toutes les réactions qui ont eu lieu dans la matière vivante mettent en jeu des substances
organiques et il est impossible de comprendre la vie, tout au moins du point de vue physique, sans
connaître la chimie organique.
Les principaux constituants de la matière vivante : protéines, hydrates de carbone, lipides,
(corps gras), acides nucléiques (ADN, ARN), membranes cellulaires, enzymes, hormones, etc.,
sont organiques. Leurs structures sont complexes et, pour les comprendre, il faut d'abord examiner
des molécules plus simples.
On se trouve quotidiennement en contact avec d'autres substances organiques telles que
l'essence, l'huile et les pneus de nos automobiles, le bois de nos meubles et le papier de nos livres,
nos vêtements, nos médicaments, nos sacs de plastique, nos films photographiques, nos parfums,
nos tapis, etc
Bref, la chimie organique est plus qu'une branche de la science pour le chimiste ou pour le
médecin, le dentiste, le vétérinaire, le pharmacien, l'infirmière ou l'agriculteur. Elle fait partie de
notre culture technologique.
Dans ce support de cours l’étudiant apprendra dans un premier chapitre, un certain nombre de
règles adoptées par l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée, lui permettront de nommer
les molécules en chimie organique. Dans un second chapitre, il se familiarisera avec les
représentations des molécules dans l’espace ainsi qu’avec leurs conformations les plus stables. Un
troisième chapitre, consacré à la règle séquentielle de Cahn Ingold et Prelog lui sera utile pour
déterminer les configurations que ce soit, géométriques E et Z ou absolues R et S et enfin, la
chiralité, l’énantiomérie, la diastéréoisomérie et la projection de Fischer des molécules
optiquement actives, des notions de base pour approcher le grand portail, celui de la chimie
organique
1
Chapitre 1 : ECRITURE DES FORMULES ET FONCTIONS
EN CHIMIE ORGANIQUE
L’écriture d’une molécule organique est régie par le respect de la valence des éléments constituant
cette molécule, ces éléments qui ne sont autres que des atomes peuvent tétravalent (le carbone étant
le chef de fil avec ses états d’hybridations, sp3, sp2 et sp), trivalent c’est le cas de l’azote, divalent
comme l’oxygène et en fin monovalent s’agissant bien-sûre de l’hydrogène et des halogènes (l’iode
I, le brome Br, le chlore Cl et le fluor F)
Une formule en chimie organique peut être écrite de quatre manières soit sous forme de formule
brute appelée aussi formule moléculaire, soit sous forme de formule développée plane ou encore
sous forme semi-développée plane (en général la plus utilisée) et enfin sous forme de formule
simplifiée appelée aussi formule bâtonnets.
a- Formule brute
Elle implique uniquement le nombre et la nature des atomes présents dans une molécule, celle-ci
s’écrit en général sous forme CnHxXyNzOt.
L’exemple le plus courent est celui du paracétamol (la molécule la plus vendue dans le monde)
dont la formule brute ou moléculaire est C8H9NO2, elle contient 8C, 9H, 1N et 2O.
Dans cette formule toutes les liaisons et tous les atomes sont représentés sur le plan de la feuille.
Exemples :
2
c- Formule semi-développée plane
Dans cette écriture on élimine dans la représentation plane toutes les liaisons entre C et H, N et H
et aussi entre O et H (sauf dans certains cas, ex aldéhydes ….).
Exemples :
d- Formule simplifiées
Les formules simplifiées sont utilisées pour simplifier les écritures, dans ces formules on ne
garde que le squelette carboné sans écrire ni carbone ni hydrogène liant ce dernier, cependant les
hétéroatomes (N, O,…) et les hydrogènes qui les lient sont représentés, les halogènes sont
représentés par leur symbole correspondant. La seule condition dans cette représentation est le
respect des angles de valence.
Exemples :
3
Il faut noter que lorsqu’un seul atome de carbone est lié à l’hétéroatome, il faut absolument le
représenter. Exemple :
Une fonction est définie comme étant le remplacement d’un ou plusieurs hydrogènes d’un
composé saturé par un groupement fonctionnel comportant un ou plusieurs hétéroatomes.
Exemple :
La valence d’une fonction est définit comme étant le nombre d’hydrogènes remplacés par un ou
plusieurs hétéroatomes.
a‐fonctions monovalentes :
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C’est les des fonctions alcool, thiol, éther et amine.
b‐fonctions bivalentes
Il s’agit des fonctions aldéhyde, cétone, imine, hydrazone et oxime,
c‐fonctions trivalentes
Ce sont des fonctions qui présentent généralement deux hétéroatomes, ces derniers peuvent être
identiques ou différentes.
d‐fonctions tétravalentes
Deux exemples de ce type de fonctions, l’urée et la thio-urée.
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Chapitre 2 : NOMENCLATURE EN CHIMIE ORGANIQUE
La chimie organique est une chimie des composés contenant du carbone, ils présentent un
nombre très limité d’éléments autre que le carbone, on trouve en particulier l’hydrogène (H),
l’oxygène (O), l’azote (N), le phosphore (P), le soufre (S) et les halogènes (F, Cl, Br, I).
Tous ces composés peuvent être naturels ou synthétiques (issus de la synthèse organique dans les
laboratoires) et par conséquent on doit leur attribuer des noms. Ce nom doit être unique c’est-à-
dire partout dans le monde, une molécule aura le même nom. Il est donc important de connaitre les
règles adoptées par l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (U.I.C.P.A), cette
nomenclature universelle est un grand outil pour le chimiste.
En général le nom systématique d’un composé organique comporte trois parties :
La partie Préfixe (P) regroupe tous les substituants classés par ordre alphabétique et portant
chacun l’indice de son emplacement.
La partie Unité Structurale Fondamentale (USF) indique le nombre d’atomes de carbone dans
la chaîne principale la plus longue et qui contient le groupement fonctionnel (Suffixe).
La partie Suffixe (S) désigne la fonction principale présente sur l’Unité Structurelle
Fondamentale.
Le tableau suivant indique les termes utilisés pour nommer l’USF :
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I. NOMENCLATURE DES ALCANES
Ce sont des hydrocarbures saturés de formule moléculaire (ou formule brute) CnH2n+2, dans
cette famille le suffixe est «ane». Toutes les liaisons sont simples et chaque carbone est lié 4 fois à
d'autres atomes de carbone ou d'hydrogène. Ils sont deux types : les alcanes linéaires et les alcanes
ramifiés.
La molécule la plus simple est constituée d'un atome de carbone lié à 4 atomes d'hydrogène.
Le nom de ce composé (CH4) est obtenu en prenant l’USF du nom pour un atome de carbone
(méth) et le nom de la famille (-ane) pour donner méthane.
1 CH4 méthane
2 C2H6 éthane
3 C3H8 propane
4 C4H10 butane
5 C5H12 pentane
6 C6H14 hexane
7 C7H16 heptane
8 C8H18 octane
9 C9H20 nonane
10 C10H22 décane
2. Alcanes ramifiés :
Ce sont des alcanes dans lesquels il y a une ramification. Etant donné que l'atome de carbone
échange quatre liaisons avec les autres atomes, il est possible, qu'il existe dans la chaîne carbonée,
un atome de carbone lié au moins à 3 autres atomes de carbone. Un tel alcane est dit ramifié.
- Carbone est dit primaire (I), s’il est lié à un seul autre atome de carbone, dans ce cas il est
évident qu'il se trouve en bout de chaîne.
- Carbone secondaire (II), est un atome de carbone lié à deux autres atomes de carbone.
- Carbone tertiaire (III), lorsque un atome de carbone est lié à trois autres atomes de carbone.
- Carbone quaternaire (VI), se trouve entouré par quatre atomes de carbone.
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b. Notion de radical
Un radical alkyle dérive de l’alcane correspondant par enlèvement d'un atome d'hydrogène Le
nom d’un tel groupement est obtenu en remplaçant la terminaison ane de l'alcane correspondant
par yle.
méthyle : -CH3 éthyle : -C2H5
c. Nomenclature
La possibilité d'avoir le même nombre et le même type d'atomes liés de manière différente est
appelée isomérie : des isomères sont des composés qui ont la même formule moléculaire mais des
arrangements atomiques différents. L'isomère A qui a 4 atomes de C est donc le butane. L'isomère
B a 3 atomes de carbone dans sa chaîne et un quatrième atome de carbone relié à celui du milieu.
Pour appeler ce composé, la nomenclature UICPA impose les règles suivantes :
1. Déterminer la chaîne la plus longue dite chaîne principale qui fournit le nom de l'alcane de
base, pour B propane car trois atomes de carbone.
2. Numéroter cette chaîne à partir d'une extrémité de telle façon que l'indice i du carbone porteur
de la ramification soit minimal (En cas d'identité d'indice, dans les deux sens de parcours de
la chaîne, on compare la seconde ramification; etc).
3. Nommer la ramification
o en utilisant le nom de la racine de la plus longue chaîne carbonée dans la ramification
(pour B méth car un seul carbone) et en ajoutant -i-yl où i est l'indice de position.
En général si plusieurs radicaux ramificateurs sont présents, la chaine principale est la plus
longue et la plus ramifiée, elle est numérotée de telle sorte à donner les indices les plus bas aux
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radicaux ramificateurs, ces derniers sont énoncés dans l'ordre alphabétique portant chacun l’indice
de son emplacement et sont séparés par des tirets, le dernier étant accolé au nom de la chaîne
principale.
2,3,5-triméthyl-4-propylheptane
Bien que non autorisées par la nomenclature, on rencontre fréquemment les abréviations iPr
et tBu respectivement pour les groupes isopropyle et tert-butyle (prononcé : tertiobutyle).
Ennomenclature officielle le groupe isopropyle a pour nom le (1-méthyléthyl) ; d’où la règle la
plus générale : quand un substituant situé en position i porte lui aussi des substituants, alors on
numérote la chaîne de ce substituant à partir du premier carbone lié à USF. Le nom d’un tel
substituant est mis entre crochet précédé d’un tiret et de son indice i. Son classement par ordre
alphabétique dépend de la première lettre après le crochet.
Il faut rappeler que les termes triviaux isopropyle, isobutyle, secbutyle et tertbutyle sont
adoptés par l’UICPA.
4-éthyl-3,7-diméthyl-5-[1-méthylpropyl]nonane
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3- Cycloalkanes
Les cycloalcanes dérivent des alcanes correspondant en ajoutant le terme «cyclo». Ils ont la
formule moléculaire : CnH2n ayant une insaturation due à la présence du cycle.
Quand la chaîne carbonée du cycle n'est pas la chaîne principale, le cycle forme une
ramification. Le radical correspondant est appelé cycloalkyle. Il est évident qu’il faut le classer par
ordre alphabétique dans la partie Préfixe précédé d’un tiret et de son indice d’emplacement.
b. Les Ethers-Oxydes
Le nom systématique de cette famille de composés est : alkoxyalcane: La plus courte des deux
chaînes carbonées, forme le préfixe alkoxy, La plus longue de deux chaînes donne le nom de
l'alcane.
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II. HYDROCARBURES INSATURES
Les hydrocarbures insaturés linéaires possèdent une double ou une triple liaison carbone-
carbone. Dans chacun des cas, le groupe est appelé en changeant le suffixe ane en ène pour la
double liaison et en yne pour la triple liaison.
1. Les alcènes
Ce sont des hydrocarbures éthyléniques (ayant une double liaison carbone carbone dans leur
chaine) de formule moléculaire CnH2n. Ces composés sont nommés de telle sorte à donner l’indice
le plus bas à la double liaison.
CH2=CH-CH2-CH3 but-1-ène.
CH3-CH=CH-CH3 but-2-ène
S’il y a plusieurs doubles liaisons, le composé est nommé de manière à donner l’indice le plus
bas à l’ensemble des doubles liaisons. On ajoutera la lettre «a» à l’USF et le nom sera : alca-
x,y,z,……-polyène.
CH2=CH-CH=CH-CH2-CH2-CH=CH2 octa-1,3,7-triène.
2. Les alcynes
Ce sont des hydrocarbures acétyléniques (ayant une triple liaison carbone carbone dans leur
chaine) de formule moléculaire CnH2n-2.
Les règles exposées pour nommer les composés éthyléniques sont appliquées pour les alcynes.
Lorsque des doubles et des triples liaisons se trouvent simultanément dans la même molécule,
la chaîne principale est numérotée de manière à donner les indices les plus petits à l’ensemble des
liaisons multiples et en cas de choix aux doubles liaisons. Le suffixe est : «p-én-q-yne».
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CH3-CH=CH-CCH pent-3-én-1-yne.
HCC-CH=CH-CH=CH2 hexa-1,3-dién-5-yne.
Une autre règle concerne par exemple deux chaines ayant la 1ère deux doubles liaisons et une
triple liaison et la 2ème trois doubles liaisons, la chaines principale dans ces cas est celle qui
comporte les doubles liaisons, elle sera numérotée de telle sorte à donner les indices les plus bas.
Cependant, et dans ces cas bien particuliers une nomenclature des radicaux insaturés est
nécessaire.
NB : le « e » terminale du radical insaturé doit être enlevée une fois engagée dans l’écriture d’un
nom en nomenclature systématique officielle.
NB : Pour tout ce qui va suivre la fonction est annoncée sous forme de suffixe lorsqu’elle est
principale et de préfixe si elle est secondaire.
1. Amines
Suffixe : amine
Préfixe : i-amino
Ou « i » est l’indice de position de cette fonction amine secondaire. Dans cette famille on distingue
trois types d’amine :
-Amines primaires
-Amines secondaires
La chaîne la plus longue contenant le groupe -NH donne la racine du nom (alkanamine) qui
est précédé du nom du substituant l'indice N suivi d'un tiret. L'indice N est considéré avoir un poids
plus bas qu'un indice numérique, il est donc placé en tête.
-Amines tertiaires
Lorsque qu'une amine tertiaire a deux substituants identiques, son nom est obtenue en faisant
précéder le nom de l'amine non substituée du nom du substituant, précédé du préfixe N,N-di et
suivi d'un tiret. Si les substituants sont différents, son nom est obtenu en faisant précéder le nom
de l'amine non substituée du nom des substituants, précédé de l'indice N- cités dans l'ordre
alphabétique, séparés par un espace le dernier étant suivi d'un tiret.
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2. Alcools
On appelle alcool tout composé dont le groupement -OH est le groupe principal, à condition
que ce dernier ne soit pas porté par un atome de carbone appartenant au cycle d'un composé
aromatique.
Suffixe : ol
Préfixe : j-hydroxy
Les alcools sont nommés en ajoutant le suffixe (-ol) au nom du composé fondamental obtenu
en remplaçant formellement -OH par H. Si un seul groupe -OH est présent, le numéro de l'atome
de carbone qui le porte est indiqué, entre tirets, avant le suffixe ol. Si plusieurs groupes -OH sont
présents, les numéros des atomes de carbone qui les portent sont indiqués, dans l'ordre croissant,
séparés par une virgule, l'ensemble étant mis entre tirets, avant le préfixe multiplicatif précédent le
suffixe ol:
3. Cétones
Les composés contenant un atome d’oxygène doublement lié à un atome de carbone (appelé
aussi groupe carbonyle), ce dernier étant lié à deux atomes de carbone, sont appelés cétones.
Suffixe one
Préfixe i-oxo
4. Aldéhydes
Les composés dont le groupe principal est le groupe -CHO sont appelés aldéhydes.
Suffixe : al ou carbaldéhyde
Préfixe : i-formyl ou j-oxo
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Dans le cas des composés acyclique, la chaîne principale est choisie de telle façon qu’elle
contienne le groupe -CHO, l'atome de carbone du groupe -CHO porte toujours le numéro 1 qui est
omis de l’appellation puisque l’aldéhyde ne peut être qu’en bout de chaine.
Lorsque le groupe -CHO est porté par un cycle, le nom de l’aldéhyde est obtenu en ajoutant la
terminaison carbaldéhyde, il est à noter que la numérotation commence à partir du carbone voisin
de l’aldéhyde.
5. Nitriles
6. Amides
Lorsqu' une fonction amide est monosubstituée sur l’atome d’azote N (on parle alors d'amides
secondaires), son nom est obtenu en faisant précéder le nom de l'amide non substituée par le nom
du substituant précédé du préfixe N suivi d'un tiret.
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Lorsqu'une amide primaire est di substituée sur l'atome d'azote par deux substituants identiques
(on parle alors d'amides tertiaire), son nom est obtenu en faisant précéder le nom de l'amide non
substituée par le nom du substituant précédé du préfixe «N,N-di» suivi d' un tiret .
Lorsqu'une amide primaire est disubstituée sur l’atome d’azote par deux substituants
différents, son nom est obtenu en faisant précéder le nom de l’amide non substituée du nom des
substituants précédé du préfixe N- cités dans l'ordre alphabétique, séparés par un espace, le dernier
étant suivi d' un tiret.
Pour ce qui est des amides exocycliques la nomenclature carboxamide est adoptée comme pour
les aldéhydes et les nitriles.
7. Esters
Produit d’une réaction d’un acide avec un alcool, l’ester a pour groupe fonctionnel le –CO2R
avec R différent de H.
Suffixe : oate de R ou carboxylate de R
Préfixe : R-oxycarbonyl
O O O
O
O O O O
éthanoate d'éthyle ou 3,4-dif ormylbutanoate de méthyle ou cyclopentane carboxylate
acétate d'éthyle 3-formyl-5-oxopentanoate de méthyle de méthyle
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8. Acides carboxyliques
Les composés dont le groupe principal est -COOH sont appelés acides carboxyliques.
Suffixe : acide……..oîque ou acide…….carboxylique
Préfixe : i-carboxy
La chaîne principale de l’hydrocarbure est choisie de telle façon qu’elle contienne le groupe
-COOH, puis d’après les critères habituels, l’atome de carbone du groupe -COOH porte toujours
le numéro 1; comme pour les aldéhydes et les amides l’indice 1 est omis.
O O O O
H OH OH OH OH
acide méthanoique ou acide éthanoique ou acide but-2-ènoique acide cyclopentane
acide formique acide acétique carboxylique
Le benzène de formule moléculaire C6H6 est considéré comme étant la molécule parentale de
base de ces composés, il est caractérisé par la présence de trois doubles liaisons à l’intérieur d’un
cycle à six atomes de carbone. Les doubles liaisons sont dites indiscernables ou délocalisées.
Plusieurs dérivés benzéniques monosubstitués sont connus par des noms triviaux mais d’une
manière générale la nomenclature de ces composés se fait en additionnant le nom du substituant
comme préfixe au mot benzène.
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2. Dérivés benzéniques disubstitués
Il y a trois arrangements possibles pour les dérivés di substitués, les substituants peuvent être
adjacents, ce que l’on désigne par le préfixe 1,2- ou encore ortho- (écrite o-), positionnés en 1,3-
ou encore méta (notée m-) ou bien en 1,4- désignée par le préfixe para (p-).
Lorsqu’il faut nommer les dérivés benzéniques polysubstitués, il faut numéroter les six
carbones du cycle, en général à partir du carbone fonctionnel, de telle sorte à donner les indices les
plus bas aux substituants.
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Chapitre 3 : STEREO-ISOMERIE ET ANALYSE
CONFORMATIONNELLE
I. ISOMERIE
Deux isomères sont deux composés qui ont la même formule moléculaire mais dont les
molécules sont différentes.
Les isomères de constitution sont des isomères dont les molécules diffèrent par l'ordre ou la
nature des liaisons qui relient les atomes entre eux. Avant de définir les types d’isomérie de
constitution, il faut définir le degré d’insaturation qui est appelé aussi nombre de cycle et de liaisons
multiples.
Pour la formule moléculaire la plus générale CnHxXyNzOt ou :
n : nombre d’atomes de carbones.
x : nombre des hydrogènes
y : nombre des halogènes
z : nombre d’atomes d’azote.
t : nombre d’atomes d’oxygène.
D.I = n - (x+y) /2 + z /2 + 1
L’isomérie de constitution regroupe trois types d’isomérie :
1. Isomérie de fonction
Si on considère les molécules qui ont la formule moléculaire C3H6O dont le degré
d’insaturation est 1, cette insaturation peut être soit un cycle soit une double liaison. Cette dernière
peut s’écrire soit sous forme de C=C soit sous forme C=O (carbonyle). Si on prend les isomères
ayant pour fonction principale le carbonyle, ils sont de deux types :
La propanone est une molécule ayant une fonction cétone, le propanal est une molécule ayant
une fonction aldéhyde. Ce sont des isomères de fonction, ils diffèrent par la fonction chimique.
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NB : CH2=CH-CH2-OH est aussi isomère de fonction puisque dans ce cas, la fonction
chimique est une fonction alcool.
2. Isomérie de position
Si on prend l’exemple de C3H8O, (D.I= 0). De cette formule moléculaire on peut générer deux
alcools :
Ces deux alcools diffèrent par la position de la fonction chimique, ce sont deux isomères de
position.
NB : H3C-O-CH2-CH3 (méthoxyéthane) est un isomère de fonction.
3. Isomères de chaîne
Le plus simple des exemples est les deux composés ayant la formule moléculaire C4H10, il
s’agit du butane et du 2-méthylpropane :
CH3
CH2 CH3
H3C CH2 CH
H3C CH3
La disposition des carbones de la chaîne carbonée est différente d’où l’isomérie de chaine, ils
n’ont pas la même USF.
En Chimie Organique, bien souvent les atomes de carbone sont au centre d'un tétraèdre, il
convient donc de mettre au point des techniques de représentation de ces molécules.
1. Représentation en perspective
Le carbone hybridé en sp3 occupe le centre d’un tétraèdre régulier, parmi les 4 liaisons de ce
carbone, deux sont situées dans le plan de la figure (représentées par un trait), une est située vers
l'avant (représentée par un triangle plein), et une dernière située vers l'arrière (représenté par un
triangle hachuré). Les angles sont tous égaux à 109,28°.
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2. Représentation de Newman
Le carbone de devant est représenté par un point et le carbone de derrière par un rond,
autrement dit les liaisons du premier carbone partent du centre du cercle, et celle du second partent
de l’extérieur du cercle.
3. Représentation de Fischer
III. STEREOISOMERIE
1. Définition
On appelle stéréoisomères, des composés ayant même formule développée plane mais des
agencements différents dans l'espace.
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2. Notion d'isomères de conformation
Représentations de Newman
En faisant des rotations autour de l’axe C-C d’un angle de 60° on obtient les conformations
suivantes :
Selon les différentes positions des groupements, on parle de conformations. Ces conformations
sont comme des clichés de la molécule à des instants particuliers; les atomes étant en perpétuelle
rotation.
Les conformations 1, 3 et 5 sont des conformations éclipsées.
Les conformations 2, 4 et 6 sont des conformations décalées.
a. Conformations de l’éthane
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H H
H H
H
H H
H
H
H
La valeur de l’énergie potentielle de la molécule varie en fonction de l’angle dièdre entre
deux liaisons C-H prises comme référence. Elle est de l’ordre de 11.2 kJ lorsque les atomes sont
en vis-à-vis. La variation de l’énergie potentielle en fonction de est :
b. Conformations du butane
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Le diagramme de l’énergie potentielle en fonction de l’angle de rotation est le suivant :
Partant du conformère décalé I dans lequel les groupes méthyles sont les plus possibles
éloignés l’un de l’autre, cet arrangement est appelé Anti, est le plus stable parce que
l’encombrement stérique y est minimal. La rotation de 60° autour de la liaison C2-C3, conduit à
une conformation éclipsée II avec deux interactions CH3-H, ce rotamère est de 16 kJmol-1 plus
énergétique que son précurseur anti. Une rotation supplémentaire mène à une nouvelle structure
décalée dite gauche III, dans laquelle les deux groupes méthyles sont plus proches qu’ils ne
l’étaient dans la conformation anti, en raison de l’encombrement stérique, le conformère gauche
est plus énergétique que le conformère anti, la différence est de l’ordre de 3.8 kJmol-1. En tournant
encore on arrive à un nouvel arrangement dans lequel les deux méthyles sont éclipsés IV. Ce
rotamère est le plus énergétique de tous, se situant 19 kJmol-1 plus haut dans l’échelle d’énergie
que la structure la plus stable, à savoir anti. Une nouvelle rotation produit un autre conformère
gauche.
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Le conformère anti, le plus stable, est le plus abondant dans la solution (environ 72% à 25°C).
Son isomère conformationnel de type gauche, moins stable, ne représente que 28%.
Cas particulier :
Dans certains cas, la conformation décalée gauche est plus stable que la conformation décalée
anti, ceci grâce à l’établissement de liaison hydrogène. Cette dernière est de nature électrostatique
entre un hydrogène fixé sur un atome électronégatif (O, N, S ….) et un autre atome électronégatif
(O, N, S, Cl, Br,…..).
Exemples :
- éthane-1,2-diol :
H O H OH
O H H H
H H H
H
H OH
conformation décalée gauche
plus stable car établissement conformation décalée anti
de liaison hydrogène
- 2-bromoéthan-1-ol :
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- tracer 2 segments de droite parallèles. L'extrémité d'un des segments de droite doit
arriver au même niveau que l'intersection
Même "niveau"
Parallèle
- tracer les liaisons des atomes d'hydrogène parallèlement à la deuxième liaison à partir
du carbone qui porte cet atome d'hydrogène
2
Ainsi de
1 suite
Atome de Carbone
qui porte l'atome
d'hydrogène dont on doit 1 2
Cyclohexane conformation
tracer la liaison
chaise
Il est indispensable de savoir que les hydrogènes qui ont été dessinés verticalement sont les
atomes d'hydrogène en position dite axiale. Par contre les autres sont en position équatoriale.
Position axiale
Position équatoriale
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les atomes de carbone qui n'appartiennent pas à ce plan moyen ne sont pas "représentés" par des
cercles.
Perspective Newman
axial équatorial
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Chapitre 4: CONFIGURATION
La constitution d'une entité moléculaire précise la nature et les modes d'union des atomes
formant cette entité, en incluant la multiplicité des liaisons sans tenir compte de leur disposition
dans l'espace.
La configuration d'une entité moléculaire est la disposition spatiale des atomes ou des groupes
d'atomes de cette entité. Ce terme est propre aux stéréo-isomères dont l'isomérie n'est pas due à des
différences de conformations.
- Un carbone est dit asymétrique, centre chiral, ou stéréo-centre lorsque ses quatre
substituants sont différents.
- Un groupe d'atomes constitué d'une double liaison avec ses substituants peut donner
naissance à une isomérie géométrique E et Z.
Un grand nombre de molécules (celles qui possèdent des carbones asymétriques ou celles qui
ont une double liaison) se présentent sous une configuration donnée. La détermination de cette
configuration nécessite la connaissance de la règle séquentielle de CAHN, INGOLD ET PRELOG.
Les atomes des substituants portés par le carbone asymétrique (dans l’isomérie optique) ou le
carbone éthylénique (dans l’isomérie géométrique) sont classés entre eux selon leur degré
d’éloignement par rapport à ces carbones et selon une séquence de priorité.
Règle I :
La séquence de priorité se fond sur le numéro atomique du premier atome rencontré sur le
substituant envisagé. L’atome de numéro atomique supérieur est alors prioritaire par rapport à celui
de numéro atomique inférieur. En cas d’isotopes, celui qui a la masse atomique la plus élevée, est
prioritaire. Ainsi dans les substituants suivants comprenant un ou plusieurs atomes on aura la
séquence suivante de priorité décroissante.
I ; Br ; Cl ; SO3H ; F ; OH ; NH2 ; CH3 ; H ; doublet libre
Z = 53 35 17 16 9 8 7 6 1
Les atomes soulignés ont été les seuls considérés pour déterminer l’ordre de priorité.
Règle II :
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Quand les atomes directement liés au carbone asymétrique ou éthylénique sont identiques, on
compare les atomes situés au degré d’éloignement immédiatement supérieur et on applique la règle
I.
Ex 1 :
CH3 CH3
C CH3 CH CH2-(CH2)4-CH3 CH2-CH3 CH3
CH3 CH3
Ex 2 :
OH
NH2 OH
CH2-OH CH2-CH3
CH2F CH CH
CH
OH CBr3 CH3
CH3 CH2Br
C CH3 CH
CH3 CH2Br
Règle III :
Les liaisons multiples sont considérées comme autant de liaisons simples et chaque atome
engagé dans une liaison multiple sera écrit autant de fois qu’il porte de liaisons.
O O C 000
N C 000
00
N
C 000
C H
H
CH CH2 est considéré comme C C 000
H
C3
C H C
. . .. .
H 000
C C2
2 3 H
C 2 3 C5
H .. . ..
4 est considéré comme 1 4 C1 C6 C
1 C 000
6 5 H
H
6 5
C C 000
H C
Les atomes entre crochets interviennent mais sont considérés comme porteurs d’atomes
fantômes de numéro atomique nul.
29
Ex 1 :
CH2-CH3 CH3
CH CH CH2 CH
CH3
CH3
Ex 2 :
NH2 CH3
Ex 3 :
CH3
C6 H 5 C CH3
CH3
Z (cis) E (trans)
Eb. = 60°.3 Eb. = 47°.5
Un exemple classique montrant la différence de propriétés chimiques est celui des acides
maléiques et fumariques.
30
HO OH
O
O=C C=O O=C C=O
C C C C
( 140° C )
H H H H
acide maleïque anhydride maleïque
( F = 130° C )
HO
O=C H
C C rien
( 140° C )
H C=O
OH
acide fumarique
( F = 260° C )
Le E ou l’acide fumarique (F = 260°C) ne donne pas de réaction dans les mêmes conditions.
L'atome de carbone possède quatre substituants différents. Cet atome de carbone est souvent
noté C* signifiant carbone asymétrique ou stéréo-centre.
CHO CHO
CHO CHO
H CH2OH HOH2C H
HO OH H CH2OH HO CH2OH
HO H
A B
A B
31
Classement des différents substituants par ordre de priorité
A B
2 2
CHO CHO
4H 3 3
CH2OH HOH2C H 4
HO OH
1 1
Puis, pour déterminer la configuration absolue, il faut placer un atome possédant un numéro
pair (ici H, N°4) derrière le plan formé par les trois autres atomes et regarder suivant l'axe de ce
numéro pair. Il suffit alors d'observer le sens de rotation des 3 autres atomes : sens des aiguilles
d'une montre configuration absolue R (origine latine de Rectus signifiant droite) et sens inverse des
aiguilles d'une montre configuration absolue S (origine latine de Sinister signifiant gauche).
A B
A B
2 2
2 2 CHO CHO
CHO Oeil CHO
4 4 3 3
H 3 3 H HO CH2OH HOH2C OH
CH2OH HOH2C
HO OH 1 1
1 1
configuration absolue configuration absolue
R S
Les deux composés ci-dessus sont donc des stéréoisomères de configuration opposée.
32
Chapitre 5 : ISOMERIE OPTIQUE
I. ACTIVITE OPTIQUE
On dit qu'un composé est doué de pouvoir rotatoire, ou encore optiquement actif lorsque,
traversé par un rayon de lumière polarisée plane, il provoque une rotation du plan de polarisation
de ce rayon. L’appareil qui permet cette mesure est appelé polarimètre :
1 2 3 4 5 6 7 8
: en degré
t
=
t
lc = l : épasseur en dm
lc
c : concentration en g/ml
*
1. Chiralité
a. Définition
Un objet, tel qu'une molécule dans une conformation ou une configuration donnée, est appelé
chiral lorsqu'il est différent de son symétrique par rapport à un plan (miroir).
Exemple : la main droite et la main gauche sont symétriques par rapport à un plan mais elles
ne sont pas superposables.
b. Condition pratique
34
Pour qu'une molécule soit chirale, il faut qu'elle n'ait :
- ni plan de symétrie
- ni centre de symétrie
C'est-à-dire non superposable à son image par rapport à un plan.
Exemples :
CO2H Cl
H3C H Cl H
NH2 H
Butan-2-ol Dichlorométhane
Molécule chiral Molécule achiral
Le plan contenant les deux liaisons C-Cl est un plan de symétrie, donc la molécule du
dichlorométhane est achirale.
La molécule du 2,3-dichlorobutane sous la conformation présente un centre de symétrie :
Cl H
H3C
. CH3
H Cl Molécule achirale
2. Enatiomérie et diastéréoisomérie
a. Définition
Deux structures symétriques l'une de l'autre par rapport à un plan et non superposables sont
dites énantiomères (du nom grec énantio : opposé) ou inverses optiques.
Exemple :
COOH HOOC
H H
H3C CH3
NH2 H2N
miroir
Les deux structures ne sont pas superposables ; elles sont énantiomères.
Deux énantiomères ont les mêmes propriétés chimiques et physiques sauf leur action sur la
lumière polarisée. Un mélange de deux énantiomères en quantité équimolaire est appelé mélange
racémique son pouvoir rotatoire est nul (mélange inactif par compensation) (-+ =0).
35
Enfin, et c'est peut-être l'intérêt essentiel de cette notion de pouvoir rotatoire, c'est que deux
énantiomères peuvent avoir des propriétés biologiques et pharmaceutiques différentes : par
exemple, un seul stéréoisomère de la chloromycétine (chloramphénicol) possède une activité
antibiotique; d’où l'intérêt économiquement parlant de cette notion.
* *
O2N CH(OH) CH CH2OH
NH CO CHCl2
chlorocétine (chloramphénicol) : antobiotique
Seul le stéréoisoère (R,R) est actif :
Plusieurs arrangements atomiques peuvent rendre une molécule asymétrique. Le cas le plus
courant est celui d'un atome de carbone portant quatre substituants différents. Un tel carbone est
dit asymétrique noté *C.
D'autres composés peuvent être chirals sans posséder un carbone asymétrique tels que les
alléniques et les spiraniques.
Cas des composés alléniques: Un allène de type XYC=C=CXY dans lequel X est différent
de Y, est asymétrique et peut exister sous deux formes non superposables, optiquement
actives :
X X X
X
C C C C C C
Y
Y Y
Y
miroir
Cas des composés spiraniques: Les composés bicycliques comportant un seul atome
decarbone commun constituent la famille des spiranes. Les deux
cycles de ces dérivés ne sont plans dans un même plan, il en résulte
que si chaque cycle est substitué de façon qu'il n'y ait pas de plan de
symétrie la substance existe sous deux formes inverses optiques.
36
-------------
H CH2 CH2 H H CH2 CH2 H
C C C C C C
H2N NH2 CH2
CH2 CH2 H2N CH2 NH2
spiranes
deux cycles dans deux plans différents
pas de plan de symétrie
non superposables (inverses optiques)
elles sont optiquement actives
c-Représentation plane : représentation de Fischer
P our représenter sur le plan de la feuille de papier une structure tridimensionnelle, on adopte
la projection de Fischer.
Par convention:
- La chaîne carbonée la plus longue se place verticalement.
- La fonction principale (ou groupe le plus oxydé) ou d'indice le plus bas selon la
nomenclature systématique doit être en haut.
- Les liaisons verticales sont en arrière.
- Le carbone ou les carbones asymétriques dans le plan.
- Les autres substituants sont horizontaux et sont en avant.
Lorsque le plus petit substituant est placé horizontalement sur la projection de Fischer, la
configuration absolue est l'inverse de celle qu'on lit.
37
Molécules contenant plusieurs atomes de carbones asymétriques :
OH HO H H
OHC CHO OHC CHO
H H OH HO
S R R S
S R S R
H H H H
HOH2 C CH2 OH HOH2 C CH2 OH
OH HO OH HO
II III IV
I
H HO H
HO
HO HH H HO OH H H OH HO HO H
I II III IV
38
E
I II
E : énantiomère
D
D : diastéréoisomère
D
D D
III IV
E
CH2OH CH2OH
H OH HO H
S R
S R
HO H H OH
CH2OH CH2OH
D'une manière générale, en représentation de Fisher, toute molécule ayant un plan de symétrie
est optiquement inactive. Elle est appelée méso. Chacun des deux atomes de carbone asymétrique
porte des substituants identiques.
Configurations absolues D, L
On appelle configuration la disposition dans l'espace des subtituants d'un atome de carbone.
On a vu qu'à un carbone asymétrique pouvait correspondre deux configurations (R et S) images
l'une de l'autre dans un miroir. Le problème est donc de savoir quelle est la configuration de
39
l'énantiomère dextrogyre et quel est l'isomère lévogyre. Les difficultés sont grandes car il n'y a
aucune relation entre le pouvoir rotatoire et la configuration absolue.
La configuration absolue de l'aldéhyde glycérique a été établie. On appelle D-glycéraldéhyde,
l'énantiomère dont le groupe OH est à droite dans la projection de Fischer. On dit qu'il appartient
à la série D.
CHO CHO
H OH HO H
CH2OH CH2OH
Dans le cas des sucres appelés aussi des oses l'appartenance à la série est déterminée par la
position du OH sur le carbone asymétrique de numérotation la plus élevée. Si le groupe –OH est à
droite, le sucre appartient à la série D, s’il est à gauche le sucre appartien à la série L
HO H H OH HO H H OH
CH2OH CH2OH CH2OH CH2OH
L D L D
Erythrose Thréose
40
Chapitre 6 : LES EFFETS ELECTRONIQUES : EFFET
INDUCTIF ET EFFET MESOMERE
I. RESONANCE
Lorsqu’on considère les molécules et les ions de point de vue formule électronique, on
distingue :
- Des molécules et des ions pour lesquels on ne peut écrire qu’une seule formule électronique,
exemples :
- Des molécules et des ions pour lesquels on peut écrire plusieurs formules électroniques
appelées formes limites, sans modifier la répartition des atomes. Ces molécules et ions
présentent le phénomène de résonance, exemples :
Dans la forme A, deux types de liaisons N-O, une double en principe plus courte et une simple
plus longue, l’expérience montre que les liaisons N-O ont la même longueur et l’excédent de
densité électronique est réparti entre les deux atomes d’oxygènes.
Il a été montré expérimentalement que les longueurs des trois liaisons C-O sont identiques.
Le terme résonance s’applique lorsqu’il y a possibilité de conjugaison d’un système. On
distingue quatre types de conjugaisons
41
Cas du buta-1,3-diene :
Dans le cas du buta-1,3-diene, les deux doubles liaisons ne sont séparées que par une seule
liaison simple, cette dernière est courte et les premières plus longues que prévu.
Comment peut-on expliquer l’allongement de la double liaison et le rétrécissement de la simple
liaison?, pour expliquer ce fait, on admet que les électrons se délocalisent le long de la chaîne
carbonée diminuant ainsi la densité électronique entre les carbones C1-C2 et C3-C4 et augmentant
celle entre C2-C3, les doubles liaisons ne sont plus tout à fait doubles alors que la simple liaison
acquiert un caractère de double liaison. On exprime ceci par les trois formes limites suivantes :
Cette délocalisation n’est possible que grâce à la symétrie des orbitales atomiques 2pz. Leurs
axes sont parallèles ce qui confère à la molécule une certaine planéité.
Cas du benzène :
De formule C6H6, le benzène possède trois doubles liaisons alternées par trois simples liaisons
à l’intérieur d’un cycle :
Cette forme ne traduit pas exactement la structure réelle du benzène puisqu’elle montre
l’existence de trois doubles liaisons (1,34 A°) et de trois liaisons simples (1,54 A°). L’expérience
montre que les six liaisons C-C sont identiques et que les longueurs réelles sont de 1,42 A°. Le
42
benzène peut être représenté comme un hybride de résonance entre les formes limites suivantes
dans lesquelles les 6 électrons sont délocalisés sur le squelette carboné.
Ce même type de conjugaison est observé dans les aldéhydes ou cétones -insaturés.
Les électrons n peuvent se délocaliser lorsqu’ils appartiennent à un atome (le plus souvent un
hétéroatome : halogènes, oxygène, soufre, …etc.) directement lié à un carbone sp2 ceci permet
d’écrire de nouvelles formes limites, exemples :
Dans certaines réactions chimiques, il apparait parfois des entités cationiques ou anioniques
pour lesquelles on peut écrire des formes de résonance, exemples :
Le cation allyle :
L’anion phénate :
43
4. Système de type n--v : n est un doublet libre, v est un cation
CH H2C CH
H2C
(1) C O C O
H H
CH3 CH3
CH3 CH3
Dans l’exemple (1) le carbonyle se comporte comme un groupement attracteur d’électrons par
effet mésomère, on dit qu’il exerce un effet mésomère attractif (-M).
Dans l’exemple (2) l’azote se comporte comme un groupement donneur par effet mésomère,
on dit qu’il exerce un effet mésomère répulsif (+M).
Ce sont essentiellement des groupes saturés possédant un atome porteur de doublet libre n :
44
L’effet (+M) augmente quand l’atome présente une charge négative :
L’effet est considérablement augmenté lorsque l’atome accepteur présente une charge
positive :
L’effet est diminué quand il est compensé par une conjugaison avec un groupe donneur :
1. Généralité
Dans la molécule de l’éthane, qui présente des liaisons symétriques, la répartition de la densité
électronique entre les deux atomes de carbone est symétrique par rapport au plan médiateur du
segment internucléaire.
Il apparait en général, des charges partielles - sur l’élément le plus électronégatif et + sur
l’élément le moins électronégatif. Un autre exemple est le 1,1,1-trichloroéthane :
La liaison C-C est polarisée, les atomes de carbone mis en jeu sont substitués différemment.
Remarque : Pour les alcynes vrais la liaison C-H est polarisée selon :
Ce fait peut être interprété en admettant que l’électronégativité d’un atome engagé dans une
liaison chimique dépend de son état d’hybridation et croit de sp3 à sp :
C sp3 sp2 sp
Electronégativité 2,48 2,75 3,29
La répartition initiale de la densité électronique entre deux atomes peut être modifiée par un
champ électrique local dû à l’approche d’un réactif. Toutes les liaisons ne répondant pas, de la
même façon à l’action du réactif, sont plus au moins polarisables.
Quelques polarisabilités de liaisons :
Liaison C-F C-Cl C-Br C-I Cl-H Br-H
Polarisabilité () 0,62 2,56 3,63 5,65 2,6 3,5
Les électrons de la couche externe des atomes de numéro atomique élevé possèdent une valeur
élevée d’énergie, ils sont peu retenus par le noyau et échappent donc à son champ électrique. La
modification de la densité électronique formée par ces électrons est facile, ils donnent des liaisons
polarisables. En revanche, les atomes de numéro atomique faible possèdent des électrons très
retenus par le noyau, la liaison constituée par de tels électrons est peu polarisable.
Dans le cas d’une double ou triple liaison, les électrons possèdent un niveau énergétique plus
élevé, ils échappent donc plus facilement au champ électrique des noyaux constituant la molécule,
ils sont donc plus polarisables.
46
2. Effet Inductif
Cl est plus électronégatif que C, il a tendance à attirer vers lui le nuage électronique, la liaison
C-Cl devient polarisée donc il se produit un transfert de charge partielle du C vers Cl.
On appelle effet (-I), l’effet résultant du déplacement d’une charge partielle vers un atome plus
électronégatif que le carbone, il est fonction de l’électronégativité de l’élément lié à la chaine
carbonée :
L’effet inductif (-I) est plus intense lorsque l’élément plus électronégatif, porte une charge
positive :
Les groupes alkyles ont des effets (+I) d’autant plus grand que le radical est plus volumineux :
Tous les groupes donneurs par effet mésomère sont attracteurs par effet inductif, donc ils ont
un caractère (+M) et (-I) :
Tous les groupes attracteurs par effet mésomères sont attracteurs par effet inductif, donc ils
ont des effets (-M) et (-I) :
Quand il y a compétition entre l’effet mésomère et l’effet inductif, c’est l’effet mésomère qui
l’emporte car tout simplement l’effet mésomère met en jeu un électron alors que l’effet
inductif met en jeu une charge partielle inférieure à un électron, exemple :
Cl étant attracteur par effet inductif mais donneur par effet mésomère, ce carbocation est
stabilisé par effet mésomère donneur du Cl.
1. Les acides
La force d’un acide est déterminée par son pKa relatif à l’équilibre suivant :
48
Un acide est d’autant plus fort que sa base conjuguée est faible.
Si le Ka augmente (pKa diminue), l’acidité augmente et inversement si le Ka diminue (pKa
augmente), l’acidité diminue.
En fait, l’acidité est liée à la force de la liaison –O-H dans R-CO2H, si la liaison –O-H est
affaiblit l’acide est fort, si au contraire elle est renforcée, l’acidité est faible. Exemples :
- L’acide chloroacétique :
Cl est un groupement attracteur par effet inductif, ça présence va affaiblir la liaison –O-H donc
l’acidité augmente, autrement dit, l’effet inductif du -Cl augmente le caractère ionique de la liaison
–O-H, favorisant le départ de H+. Ou bien l’effet inductif du –Cl stabilise l’ion carboxylate (base
conjuguée) en réduisant la densité électronique qui s’accumule sur l’oxygène.
- L’acide acétique :
2. Les bases
49
Une base sera d’autant plus forte, qu’elle sera soumise à des effets donneurs d’électrons qui
augmenteront la densité électronique autour de l’atome basique et inversement une base sera
d’autant plus faible que des effets accepteurs interviendront avec intensité.
Exemples :
La présence de neuf atomes de fluor (groupement attracteur par effet inductif) va diminuer le
caractère basique de l’azote.
Le caractère basique provient du doublet libre sur l’azote, plus ce doublet libre est disponible
plus la base est forte.
Dans l’ammoniac le doublet libre est disponible, alors que celui de l’aniline, il rentre en
conjugaison avec les six électrons du cycle benzénique. Quant à celui du p-nitroaniline, en plus
de cette conjugaison avec le cycle il se trouve complétement pris par le groupe -NO2 qui est
attracteur par effet mésomère.
50
Chapitre 7 : REACTIONS EN CHIMIE ORGANIQUES
I. INTRODUCTION
La réaction organique c’est la transformation d’une molécule organique en une autre, elle peut
s’effectuer sous l’influence d’une espèce chimique organique ou minérale, ou bien sous l’influence
d’un agent physique. La molécule organique qui subit la transformation est appelée substrat, celle
qui est responsable de la transformation est appelée réactif.
Exemples :
Les réactions en chimie organique peuvent être classées, selon l’état initial et l’état final, en
quelques groupes :
1. Réaction de substitution
Un atome ou groupe d’atomes remplace un atome ou groupe d’atomes dans une molécule.
Exemples :
51
2. Réaction d’Elimination
3. Réaction d’addition
Une molécule se scinde en deux fragments qui se fixent sur une autre molécule insaturée,
exemples :
4. Réaction de transposition
La transformation d’un substrat en produit nécessite une rupture et formation des liaisons, en
passant par des intermédiaires appelés entités chimiques.
1. Rupture homolytique
52
Cette rupture conduit à la formation de deux entités chimiques appelés radicaux libres qui
sont des atomes ou groupes d’atomes possédant un électron impair, sans charge électrique.
2. Rupture hétérolytique
Lors d’une coupure de liaison, l’un des fragments emporte le doublet de liaison, une lacune
apparait sur l’autre. Les deux fragments sont chargés électriquement, deux cas peuvent se
présenter :
- L’entité intermédiaire portant l’atome de carbone, emporte le doublet et donc le carbone
sera chargé négativement, on parle de carbanion ;
C Z C + Z
- L’entité intermédiaire portant l’atome de carbone, cède le doublet de liaison et donc une
charge positive sera sur le carbone, c’est un carbocation ou ion carbonium :
La nature des entités intermédiaires conduit à un second mode de classement des réactions,
les réactions radicalaires et les réactions ioniques.
3. Réactions homolytiques
La rupture homolytique se fait en général, de telle sorte à produire des radicaux stables. L’ordre
de stabilité dépond des effets électroniques, un effet (+I) ou bien une conjugaison tendent à
stabiliser un radical, ainsi :
53
Les réactions radicalaires sont souvent des réactions en chaines comportant trois phases, une
première, généralement lente, au cours de laquelle se forment les radicaux libres initiateurs de la
réaction. La deuxième, appelée phase de propagation, au cours de laquelle la réaction s’étend très
rapidement à un grand nombre de molécules. Enfin, la phase d’arrêt, dans laquelle la réaction
s’arrête par suite de la disparition de tous les radicaux libres.
4. Réactions heterolytiques
Lors de la rupture hétérolytique d’une liaison , Le doublet reste constitué, la paire d’électrons
est alors fixée sur l’un des atomes. L’autre se trouve avec une orbitale vacante :
54
5. Intermédiaires réactionnels
5.1. Carbocation
La structure du carbocation peut être déduite par analogie avec le triméthylborane, les deux
sont isoélectriques et hybridés en sp2 :
Le carbocation est plan, à l’approche d’un nucléophile, il peut être attaqué des deux cotés avec
la même probabilité, donc si le composé est actif, le produit de réaction sera inactif par
compensation (mélange racémique) :
a X
a C a a
NaOH
b C X b c + b
c bc OH HO
c
mélange racémique
OH
b- Stabilité :
55
5.2. Carbanion
Les carbanions peuvent être comparés à l’ammoniac car ils sont isoélectroniques, ils sont
hybridés en sp3 :
En général, un carbanion de durée de vie très courte donnera des produits optiquement actif,
voir même un excès dit énatio ou diastéréoisomérique (l’un des énantiomères ou diastéréoisomères
est majoritaire) alors qu’un carbanion de durée de vie relativement longue donnera une
racémisation. Dans tous les cas, de telles réactions dépondent de beaucoup de facteurs. L’exemple
est celui de l’action des lithiens et organomagnésiens sur une cétone prochirale :
b- Stabilité :
56
5.3. Radicaux libres
Les radicaux libres sont des entités non chargées, ils sont issus d’une rupture homolytique
d’une liaison. Ils peuvent être soit plan (hybridation sp2) soit pyramidaux (hybridation sp3), tout
dépond des substituants liés au carbone radical libre. Cependant, ils sont très réactifs, ils réagissent
le plus souvent par dimérisation ou par dismutation. De point de vue stabilité, ils sont stabilisés par
effets donneurs (+I) ou (+M) :
5.4. carbènes
Ce sont des entités non chargées dans lesquelles le carbone a une paire d’électrons libre. Il
existe deux structures possibles des carbènes, une ou les deux électrons sont dans la même orbitale
(appelée état singulet) l’autre ou les deux électrons sont dans deux orbitales différentes (appelée
état triplet) :
57