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Introduction Au Calcul Fractionnaire
Introduction Au Calcul Fractionnaire
La question des dérivées fractionnaires est abordée dés 1695 par Leibniz dans
une lettre addressee à l’Hopital, mais lorsque celui-ci lui demande quelle
pourrait etre la dérivée d’ordre un demi de la fonction x(t), par rapport à la
variable t, Leibniz répond que cela mène à un paradoxe dont on tirera profit, un
jour, d’utiles consequences: Le calcul fractinnaire est alors né.
D tα
¿
{ ¿¿¿ ¿¿ α <0¿ ¿
Ou α ∊ R, est l’ordre de l’opération.
2 Γ
(¿ n ¿ )
¿
( ¿ n ¿− ¿ 1 ¿ )
!
Γ
3 (n +
¿
1
2 )
(2 n )! √ π
4 n n !
Prevue.
1. Représentons ℾ(z+1) par l’intégrale d’Euler et intégrons par parties :
¿
2. Il sufit d’appliquons 1 pour z = n-1.
3. Nous allons démontrer la formule ℾ(n+ 1 )
2
Γ
Pour n=0, on a (0 )
1
-
+
2
¿
( 0 ) ! √ π
0
4 ( 0 ! )
¿
√ π
.
- Supposons que la formule est vérifiée pour (n-1) et considérons n: C.à.d que
Γ
!√π
( 12 )=(n− 12 ) Γ (n− 12 )=( n− 12 ) (2(n−1))
Γ n+
4
(n−1)
( n−1)!
2 n−1 (2 n−2) ! √ π 2 n (2 n−1) ( 2n−2)! √ π
=( ) =
2 4 (n−1) ! 2 n
( n−1)
2 4
(n −1)
( n−1)!
(2 n) ! √ π
= n
.
4 n!
(− 1
2 )
¿
( 1
)
1-
Γ −
2 + 1
1
−
2
¿
Γ
1
2 ( )
1
−
2
¿
− ¿ 2
√ π
(−
3
2 )
¿
Γ (−
2
3
+ 1 )
2-
3
−
2
¿
Γ −
1
2 ( )
3
−
2
¿
− 2 √ π
3
−
2
¿
4 √ π
3
.
¿
Encore fois, en intégrant par parties
¿
Aprés l’intégration par parties n fois, on obtient
Par conséquent
¿ ( ¿
Γ
¿
p ¿ )
l i m
n→ + ∞
¿
¿
En utilisant un changement de cordonnées, considérons les nouvelles
cordonnées
{
u= x+ y
x
v=
x+ y
⇒
{ x =u v
y = u ( 1− v )
Et
∂
∂
(
(
x
x
,
,
y
y
)
)
= | v
1 −v
¿
u
−u |
− ¿ u
v
− ¿ u
( 1− v )
¿
− ¿ u
.
Par conséquant
B
( p , q )
¿
Γ ( p) Γ ( q)
Γ ( p +q )
.
(1.1)
∑ ¿ ¿
k = 0
∑ ¿ ¿
k = 0
Figure 1.2 La fonction de Mittag-Leffter à deux paramètres
Proposition.
1. E1.1 ( z )=e z .
e z −1
2. E1.2 ( z )= .
z
e z−1− z
3 . E 1.3 ( z)= 2
.
z
4.∀ m∈N
¿
Preuve.
1. Soit z ∊ C, alors
E 1.1
¿
∞
k= 1
∑ ¿ ¿
2. On a
¿
Comme
z
e
¿
∞
k= 0
∑ ¿¿
On obtient
z
e
¿
z
∞
k= 1
∑ ¿¿
Et alors
∞
k= 1
∑ ¿¿
3. On a
E 1.3
¿
∞
k= 1
∑ ¿ ¿
Puisque
e z
¿
∞
k= 1
∑ ¿ ¿
Et alors on trouve
E 1.3
( ¿ z ¿ )
¿
z
e −1 − z
z 2
¿
1
z −1
¿
4.soit m ∊ N* fixe on a
E1 . m
( ¿ z ¿ )
¿
1
m− 1
z
¿
¿
Dans ce paragraphe, on donne quelques propriétés liées aux intégrales
(1.2)
fractionnaires.
(1.3)
β
t
¿
Γ ( β + 1 )
Γ ( α + β + 1 )
α + β
t
,
α
¿
0
,
β
¿
− ¿ 1
,
t
¿
0
,
α β
Jt ¿ ¿
Puis, en utilisant la relation (1.1) entre les deux fonctions Γ
¿ e B, on a
t
¿
α
J
β
t
¿
Γ ( β + 1 )
Γ ( α + β + 1 )
α + β
t
,
α
¿
0
,
β
¿
− ¿ 1
,
t
¿
0
¿
En utilisant (1.5), on obtient
¿
Proposition 3. soient c > 0, α > 0, on a alors
J
e
c
e
¿
−
c
∞
t
− α
.
t
α
e c t
¿
1
Γ ( α )
t
∫− ∞
¿ ¿
e c t
¿
e c t
α
c Γ ( α )
+ ∞
∫0
¿ ¿
D’où
α
J − ∞
e c t
¿
e c t Γ ( α )
c α Γ ( α )
¿
e c t
c α
,
α β
J ( t−a ) ¿ ¿
Après l’utilisation de la relation (1.1).
On voit bien que c’est une généralisation du cas α
¿
1
o
u
o
n
J 1
β
( t − a )
¿
Γ ( β + 1 )
Γ ( β + 2 )
β + 1
( t −a )
¿
β + 1
( t −a )
β + 1
A cause de la relation ( Γ
z +1 )
=z( Γ
z )
.
Exemple 2. Considérons la fonction f(x) = xβ , pour β > -1
α
J
β
x
¿
1
Γ ( α )
t
∫0
¿ ¿
On pose ¿
o
n
u
r
a
a
d
t
¿
t
d
p
τ
¿
p
t
,
α
J ¿ ¿
1.3.2 Dérivation non-entier
Il y a beaucoup d’approches pour la dérivation fractionnaire, nous allons
souligner quelques unes, à savoire l’approche de Riemann-Liouville, l’approche
de Caputo et l’approche de Grunwald-Letnikov.
Défintion. La dérivation entiére d’ordre n d’une fonction f est donnée par :
n
D
f
( t )
¿
d n
d x n
f
( ¿ t ¿ )
.
2.Soit f ∊ Cn ([a , b]) on définie la dérivée d’ordre α (0 ≤ n-1 < α < n) au sens de
Riemann-Liouville
α
D
f
( t )
¿
1
Γ ( n − α )
n
d
n
d t
t
∫a
¿ ¿
Propriétés.
¿
Soient α et β deux paramétres réels et f : [a; b[ R. Alors, on a :
α α
1. D J f ( x )=f ( x ) , α >0 .
α α
2. J D f ( x ) ≠f ( x ) ,α >0 .
β α β−α
3 . D J f ( x )=D f ( x ) , β <0 , α > 0 .
n α n+ α
4 . D D f ( x )=D f ( x ) , α >0 ,n∈ N .
α β β α
5 . D D f ( x )≠D D f ( x ) .
β α α+ β
6 . D D f ( x ) ≠D f ( x ) .
Exemple.
1.En général la dérivée non entiére d’une fonction constante au sens de
Riemann-Liouville n’est pas nulle ni constante mais on a :
D α
C
¿
c
Γ ( 1− α )
( t −a ) − α
.
2.La d érivée de f (t) = (t – a)β au sens de Riemann-Liouville
Soit α non entier et 0 ≤ n – 1 < α < n alors on a
D α
β
( t − a )
¿
1
Γ ( n −α )
n
d
n
d t
t
∫ a
¿ ¿
¿
En faisant le changement de variable τ = a + s (t – a) on aura
Par exemple
Γ(1.5)
D 0.5 t 0.5 =
Γ( 1)
=Γ ( 1.5 ) .
¿ ¿ J
n−α n
D f (t ) .
Propriétés.
α
1 . D ¿ C =0 ; C e s t u n e c o n s t a n t e .
{
Γ ( β +1 ) β −α
α β t ; si β >α −1
2 . D ¿ t = Γ (−α + β +1 )
0; si β ≤α −1 .
¿
Exemple. la dérivée de f (t) = (t – a)β au sens de caputo
Soit non entier 0 ≤ n – 1 < α < n avec β > n – 1 alors on a
f ( n)
( τ )
¿
Γ ( β + 1 )
Γ ( β −n + 1 )
β − n
( τ − a )
d '
o
u
α
D ¿
β
( t − a )
¿
Γ ( β + 1 )
Γ ( n − α ) Γ ( β − n + 1 )
t
∫a
n − α− 1
( t − τ )
β − n
( τ − a )
d
τ
¿
En faisant le chngement de variable τ = a + s(t – a) on aura
Remarque.
1. la dérivée au sens de Riemann-Liouville Dα d’une constante réelle K est
différente de zéro.
2. la dérivée au sens de Caputo Dα* de constante k est identiquement nulle.
Ou (n
k )
désigne le coefficient binomial de Newton.
¿
n !
k ! ( n −k ) !
ν
Ou (¿
k
¿
¿)
Γ ( ν + 1)
designe le coefficient binomial de Newton généralisé.
k ! Γ ( ν −k + 1 )
− ¿ ∑ ¿ ¿
k = 0
Les conditions initiales qui apparaissent dans l’équation sont donnée en fonction
d’une dérivée non-entiére évalué à l’origine.
1.4.2.2 Au sens de caputo :
L
{C
0 D f ( t
α
t ) }
¿
α
s
F
( ¿ s ¿ )
n− 1
−¿ ∑ ¿ ¿
k = 0
Les conditions initiales qui apparaissent dans l’équation sont donnée en fonction
d’une dérivée non-entiére évalué à l’origine.
1.4.2.3 Au sens de Grunwald-Letnikov :
L
{G L
0
α
Dt f ( t ) =s
α
F ( s )}
= bm D β u (t )+b m−1 D β
m
u (t )+ ⋯ b0 D β u ( t )
m −1 0
Ou ak , bk ∊ R
Si tous les oredres de la dérivation sontdes multipes entiers de l’ordre à base ak ,
bk = Kα, α ∊ R+ , le système est dit d’ordre commensurbale et l’equation (1.4)
devient
n
∑ ¿ ¿
k =0
∑ ¿ ¿ ¿ ¿
k =0
¿
qui peut être considérée comme étant une fonction pseudo-rationnelle, H(λ), de
la variable λ = sα.
H
( λ )
¿
m
∑ ¿ ¿ ¿ ¿
k =0
¿
{
D α x (t )= A x (t )+ B u(t )
y (t )=C x (t )+ D u(t )
2¿ . ¿ . ¿ . ¿ D
.
α n
¿ x n
T
¿ ]
Dans le cas des systèmes d’ordres fractionnaires commensurables tous les états
xi(t) sont derivé à un même ordre non entier α : [¿ D
α
¿ x1¿ D
α
D
(α )
x
¿
¿ x 2¿ . ¿ . ¿ . ¿ D
α
¿ xn¿]
T
Chapitre (2)
Les conditions du stabilité des systèmes
fractionnaire
a
v
e
c
n
¿
m
Equation caractéréstique
D(p) = 0
a n
n
p
+ ¿ a n − 1
n − 1
p
+ ¿ .
.
.
.
.
.
+ ¿ a 1
p
+ ¿ a 0
¿
0
Exemple.
p−2
H ( p)=
( p+1)( p+2)
1. z e r o : z 1=2 le systéme est stable
p o l e s : p 1=−1
p 2=−2
p−2
H ( p)=
( p+1)( p2 +2)
2. z e r o : z 1=2 le système est juste oscillant
p o l e s : p 1=−1
p 2= j √ 2
p 2=− j √ 2
p+2
H ( p)=
( p−1)( p+2)
3. z e r o : z 1=−2 le système est instable
p o l e s : p 1=1
p 2=−2
Les solutions des systèmes (2.1) et (2.2) sont respectivement données par :
x( t )=t β + x0 ,
β Γ ( β ) t α + β−1
x( t )= .
Γ ( α + β ) + x0
On peut voire facilement, que la solution du système d’ordre entier (2.1) est
asymptotiquement stable, pour tout 0 < β < 1. Cependant, la solution du système
fractionnaire (2.2) est asymptotiquement stable, lorsque
0< β < 2 − α. Ce qui montre que les systèmes fractionnaires admettent des
caractéristiques différentes de celles des Systèmes d’ordre entier