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Chapitre (1)

La base du calcul fractionnaire

1.1 Introduction au calcul fractionnaire:


Les opérateurs fractionnaires intégro-différentiels (calcul fractionnaire) es tune
généralisation de l’intégration et de la différnetiation des opérateurs d’ordre non-
entier.

La question des dérivées fractionnaires est abordée dés 1695 par Leibniz dans
une lettre addressee à l’Hopital, mais lorsque celui-ci lui demande quelle
pourrait etre la dérivée d’ordre un demi de la fonction x(t), par rapport à la
variable t, Leibniz répond que cela mène à un paradoxe dont on tirera profit, un
jour, d’utiles consequences: Le calcul fractinnaire est alors né.

On peut généraliser les opérateurs d’intégration et de différentiataion en un seul


opérateur fondamental aDαt ou a et t sont les limites de l’opération. L’opérateur
intégro-differntiel continu est défini comme suit:

D tα
¿
{ ¿¿¿ ¿¿ α <0¿ ¿
Ou α ∊ R, est l’ordre de l’opération.

Plusieurs mathématiciens ont contribué à l’élaboration de la théorie de la


dérivation d’ordre non-entier et différentes définitions de l’opérateur
fractionnaire ont vu le jour. Les plus familières sont celles de Riemann-
Liouville, de Caputo et de Grunwald-Letnikov. Pour la compréhension de ces
définitions, nous présentons quelques fonctions utilisées dans le calcul
fractionnaire.

1.2 Fonctions utilisées dans le calcul fractionnaire

1.2.1 La fonction gamma:

Indubitablement, l'un des fonctions de base du calcul fractionnaire sont la

fonction de gamma d’euler ℾ(z), qui généralise la factorielle n ! et permet à n de


pour prendre également des valeurs non entières et même complexes.
Nous rappellerons dans cette article quelques résultats de la fonction gamma qui
sont importants pour d'autres parties de ce travail.
Definition. On appelle fonction Gamma la fonction d’euler par
Γ
¿ (
z ¿ )
¿
+ ∞
∫0
¿ ¿

Avec t z-1 = e (z-1)ln t


Lemme 1. La fonction Gamma est une fonction de classe C∞ sur R+*; (resp.
holomorphe sur le demi plan z ∊ C; Re (z) > 0) et ∀
k
¿
N ¿
,

z
¿
R¿
+ ¿ (¿ resp. ¿ z ¿ ¿ ¿ C ¿ , ¿ R ¿ e ¿ ¿( ¿
⁡ z ¿ )¿ ¿ ¿ 0 ¿)
;
Γ ( k)
(¿ z¿ )
¿
+ ∞
∫ 0
¿ ¿

Lemme 2. Pour tout z ∊ C; Re (z) > 0; n ∊ N; on a


1 (¿
Γ
z ¿ +¿ 1 ¿ )
¿
z
Γ
(¿ z ¿ )

2 Γ
(¿ n ¿ )
¿
( ¿ n ¿− ¿ 1 ¿ )
!
Γ

3 (n +
¿
1
2 )
(2 n )! √ π
4 n n !

Prevue.
1. Représentons ℾ(z+1) par l’intégrale d’Euler et intégrons par parties :
¿
2. Il sufit d’appliquons 1 pour z = n-1.
3. Nous allons démontrer la formule ℾ(n+ 1 )
2
Γ

Pour n=0, on a (0 )
1

-
+
2
¿
( 0 ) ! √ π
0
4 ( 0 ! )
¿
√ π
.

- Supposons que la formule est vérifiée pour (n-1) et considérons n: C.à.d que
Γ

supposons que ( ( n−1 ) +


¿
1
2 ) , est vérifié. Alors
( 2 ( n−1 )) ! √ π
4( n −1 ) ( n−1 ) !

!√π
( 12 )=(n− 12 ) Γ (n− 12 )=( n− 12 ) (2(n−1))
Γ n+
4
(n−1)
( n−1)!
2 n−1 (2 n−2) ! √ π 2 n (2 n−1) ( 2n−2)! √ π
=( ) =
2 4 (n−1) ! 2 n
( n−1)
2 4
(n −1)
( n−1)!
(2 n) ! √ π
= n
.
4 n!

Donc la formule est vérifiée pour n.


Remarque. La détermination de la fonction Gamma pour les valeur négatifs
Γ

non entiers par la formule et la transition d’un intervalle à un


( z )
¿
Γ ( z +1 )
z
,

autre (-1,0) , (-2,-1) , (-3,-1) , ... etc.


La fonction Gamma n’existe pas pour les valeur négatifs entiers.
Exemple.
Γ

(− 1
2 )
¿

( 1
)
1-
Γ −
2 + 1
1

2
¿
Γ
1
2 ( )
1

2
¿
− ¿ 2
√ π

(−
3
2 )
¿
Γ (−
2
3
+ 1 )

2-
3

2
¿
Γ −
1
2 ( )
3

2
¿
− 2 √ π
3

2
¿
4 √ π
3
.

Le graphe de la foncion gamma d’Euler :


Figure 1.1 Le Graphe de la fonction Γ d’Euler

Proposition. Pour tout p > 0, on a


Γ
( ¿ p ¿ )
¿
l i m
n→ + ∞
¿

Preuve. Considérons la fonction


f
(¿ n ¿ , ¿ p ¿ )
¿
n
∫0 ¿ ¿

On peut facilement voir que


l i m
n→ + ∞
¿

D’une autre part, par l’intégration par parties on obtient

¿
Encore fois, en intégrant par parties

¿
Aprés l’intégration par parties n fois, on obtient

Par conséquent
¿ ( ¿
Γ

¿
p ¿ )

l i m
n→ + ∞
¿

1.2.2 la fonction Béta :


Dans la plupart des cas, il est plus pratique d'utiliser la fonction dite bêta.
au lieu d'une certaine combinaison de valeurs de la fonction gamma.
Définition. La fonction de Beta est un type d’intégrale d’Euler définie par
B
( ¿ p ¿ , ¿ q ¿ )
¿
1
∫ 0
¿ ¿

Pour tous p,q ∊ C avec Re(p) > 0, Re(q) > 0, on a


B
(¿ p¿,¿ q¿)
¿
Γ( p ) Γ (q )
Γ ( p +q )

Soit D = [ 0 , +∞] × [ 0 , +∞], on a

¿
En utilisant un changement de cordonnées, considérons les nouvelles
cordonnées
{
u= x+ y
x
v=
x+ y

{ x =u v
y = u ( 1− v )

Et


(
(
x
x
,
,
y
y
)
)
= | v
1 −v
¿
u
−u |
− ¿ u
v
− ¿ u
( 1− v )
¿
− ¿ u
.

De meme que le domaine D’ correspondant à D dans les cordonnées u, v est


¿
Alors

Par conséquant
B
( p , q )
¿
Γ ( p) Γ ( q)
Γ ( p +q )
.

(1.1)

1.2.3 La fonction Mittag-Leffter


la fonction de Mittag-Leffter est une fonction importante dans le monde du
calcul fractionnaire. Son role est analogue à celui joué par la fonction
exponentielle dans le cas du calcul entier.
Définition. La fonction de Mittag-Leffter est définie par
E α
( z )
¿
+ ∞

∑ ¿ ¿
k = 0

et la fonction de Mittag-Leffetr généralisée est définie par


E α , β
( z )
¿
+ ∞

∑ ¿ ¿
k = 0
Figure 1.2 La fonction de Mittag-Leffter à deux paramètres

Proposition.
1. E1.1 ( z )=e z .
e z −1
2. E1.2 ( z )= .
z
e z−1− z
3 . E 1.3 ( z)= 2
.
z

4.∀ m∈N
¿
Preuve.
1. Soit z ∊ C, alors
E 1.1
¿

k= 1

∑ ¿ ¿

2. On a

¿
Comme
z
e
¿

k= 0

∑ ¿¿

On obtient
z
e
¿
z

k= 1

∑ ¿¿

Et alors

k= 1

∑ ¿¿
3. On a
E 1.3
¿

k= 1

∑ ¿ ¿

Puisque
e z
¿

k= 1

∑ ¿ ¿

Et alors on trouve
E 1.3
( ¿ z ¿ )
¿
z
e −1 − z
z 2
¿
1
z −1
¿

4.soit m ∊ N* fixe on a
E1 . m
( ¿ z ¿ )
¿
1
m− 1
z
¿

1.3 Opérateurs d’ordre non-entier

1.3.1 Intégration non-entier


Dans ce paragraphe, on donne les définitions de base liées aux intégrales au sens
de Riemann-Liouville
Définition. Soit f une fonction continue sur [0; ∞[ : On définit l’opérateur
intégral fractionnaire d’ordre α au sens de Riemann-Liouville par la formule

¿
Dans ce paragraphe, on donne quelques propriétés liées aux intégrales
(1.2)

fractionnaires.

Proposition 1. Soit J α l’opérateur intégral fractionnaire d’ordre α de Riemann-


Liouville. On a
α
J

(1.3)
β
t
¿
Γ ( β + 1 )
Γ ( α + β + 1 )
α + β
t
,
α
¿
0
,
β
¿
− ¿ 1
,
t
¿
0
,

Preuve. par définition, on a


α
J
β
t
¿
1
Γ ( α )
t
∫0
α − 1
( t − τ )
β
τ
d
τ

Ce qui est équivalent à


J α
β
t
¿
α − 1
t
Γ ( α )
t
∫ 0
α − 1
τ
( 1− )
t
β
τ
d
τ
On pose τ
t
¿
, on obtient alors
y

α β
Jt ¿ ¿
Puis, en utilisant la relation (1.1) entre les deux fonctions Γ
¿ e B, on a
t
¿

α
J
β
t
¿
Γ ( β + 1 )
Γ ( α + β + 1 )
α + β
t
,
α
¿
0
,
β
¿
− ¿ 1
,
t
¿
0

Ainsi la propriété (1.2) est démontrée.


Proposition 2. soient α > 0, β > 0, on a la propriété du semi-groupe suivante
( J α
∘ J β
)
f
( t )
¿
( J β
∘ J α
)
f
( t )
¿
α + β
J
f
( t )

Preuve. par définition, on a

¿
En utilisant (1.5), on obtient

¿
Proposition 3. soient c > 0, α > 0, on a alors
J
e

c
e
¿

c

t

− α

.
t
α

Preuve. Avec les memes arguments que précédemment, on obtient :


J α
− ∞

e c t

¿
1
Γ ( α )
t
∫− ∞
¿ ¿

Si on pose (t – τ) = y, on obtient alors


α ct
J e
−∞ ¿ ¿
Le changement de variable t = cy transforme cette derniére intégrale en :
α
J − ∞

e c t
¿
e c t
α
c Γ ( α )
+ ∞
∫0
¿ ¿

D’où
α
J − ∞

e c t

¿
e c t Γ ( α )
c α Γ ( α )
¿
e c t

c α
,

Ce qui achève la démonstration de la proposition.


Exemple 1. Considérons la fonction f (x) = (t – a)β, alors
α
J
β
( t −a )
¿
1
Γ ( α )
t
∫0
α − 1
( t − τ )
( τ −a ) β
d
τ

Pour évaluer cette intégrale on pose le changement τ = a + (t – a) s, d’où

α β
J ( t−a ) ¿ ¿
Après l’utilisation de la relation (1.1).
On voit bien que c’est une généralisation du cas α
¿
1

o
u

o
n

J 1
β
( t − a )
¿
Γ ( β + 1 )
Γ ( β + 2 )
β + 1
( t −a )
¿
β + 1
( t −a )
β + 1

A cause de la relation ( Γ
z +1 )
=z( Γ
z )
.
Exemple 2. Considérons la fonction f(x) = xβ , pour β > -1
α
J
β
x
¿
1
Γ ( α )
t
∫0
¿ ¿

On pose ¿
o
n

u
r
a
a
d
t
¿
t
d
p
τ
¿
p
t
,

α
J ¿ ¿
1.3.2 Dérivation non-entier
Il y a beaucoup d’approches pour la dérivation fractionnaire, nous allons
souligner quelques unes, à savoire l’approche de Riemann-Liouville, l’approche
de Caputo et l’approche de Grunwald-Letnikov.
Défintion. La dérivation entiére d’ordre n d’une fonction f est donnée par :
n
D
f
( t )
¿
d n
d x n
f
( ¿ t ¿ )
.

1.3.2.1 Approche de Riemann-Liouville :


Définition.
1.Soit f ∊ C1 ([a , b]) ; la dérivée fractionnaire d’ordre α (0 < α < 1) au sens de
Riemann-Liouville est
α
D
f
( t )
¿
1
Γ ( 1− α )
d
d t
t
∫a
¿ ¿

2.Soit f ∊ Cn ([a , b]) on définie la dérivée d’ordre α (0 ≤ n-1 < α < n) au sens de
Riemann-Liouville
α
D
f
( t )
¿
1
Γ ( n − α )
n
d
n
d t
t
∫a
¿ ¿

3.Soit f ∊ C ([a , b]), la dérivée fractionnaire d’ordre α < 0 au sens de Riemann-


Liouville est

Propriétés.
¿
Soient α et β deux paramétres réels et f : [a; b[ R. Alors, on a :
α α
1. D J f ( x )=f ( x ) , α >0 .
α α
2. J D f ( x ) ≠f ( x ) ,α >0 .
β α β−α
3 . D J f ( x )=D f ( x ) , β <0 , α > 0 .
n α n+ α
4 . D D f ( x )=D f ( x ) , α >0 ,n∈ N .
α β β α
5 . D D f ( x )≠D D f ( x ) .
β α α+ β
6 . D D f ( x ) ≠D f ( x ) .

Exemple.
1.En général la dérivée non entiére d’une fonction constante au sens de
Riemann-Liouville n’est pas nulle ni constante mais on a :
D α
C
¿
c
Γ ( 1− α )
( t −a ) − α
.
2.La d érivée de f (t) = (t – a)β au sens de Riemann-Liouville
Soit α non entier et 0 ≤ n – 1 < α < n alors on a
D α
β
( t − a )
¿
1
Γ ( n −α )
n
d
n
d t
t
∫ a
¿ ¿

¿
En faisant le changement de variable τ = a + s (t – a) on aura

Par exemple
Γ(1.5)
D 0.5 t 0.5 =
Γ( 1)
=Γ ( 1.5 ) .

1.3.2.2 Approche de Caputo :


Dédinition. Soit f ∊ Cn ([a; b]), On définit la dérivée fractionnaire au sens de
Caputo de la fonction f comme suit :

¿ ¿ J
n−α n
D f (t ) .

Propriétés.
α
1 . D ¿ C =0 ; C e s t u n e c o n s t a n t e .

{
Γ ( β +1 ) β −α
α β t ; si β >α −1
2 . D ¿ t = Γ (−α + β +1 )
0; si β ≤α −1 .
¿
Exemple. la dérivée de f (t) = (t – a)β au sens de caputo
Soit non entier 0 ≤ n – 1 < α < n avec β > n – 1 alors on a
f ( n)
( τ )
¿
Γ ( β + 1 )
Γ ( β −n + 1 )
β − n
( τ − a )
d '
o
u
α
D ¿
β
( t − a )
¿
Γ ( β + 1 )
Γ ( n − α ) Γ ( β − n + 1 )
t
∫a
n − α− 1
( t − τ )
β − n
( τ − a )
d
τ

¿
En faisant le chngement de variable τ = a + s(t – a) on aura

Remarque.
1. la dérivée au sens de Riemann-Liouville Dα d’une constante réelle K est
différente de zéro.
2. la dérivée au sens de Caputo Dα* de constante k est identiquement nulle.

1.3.2.3 Approche de Grunwald-Letnikov :


la définition de la dérivée non entiére au sens de Grunwald est issue de la
généralisation de la définition de Cauchy de la dérivée entiére. En effet, la
dérivée d’ordre n ∈ N d’une fonction réelle est définie par :
n
D
f
( ¿ t ¿ )
¿
l i m
h → 0
¿

Ou (n
k )
désigne le coefficient binomial de Newton.
¿
n !
k ! ( n −k ) !

En étendant cette relation à l’ordre non entier, on obtient la définition de


Grunwald, soit :
g
ν
D
f
( ¿ t ¿ )
¿
l i m
h → 0
¿

ν
Ou (¿
k
¿
¿)

Γ ( ν + 1)
designe le coefficient binomial de Newton généralisé.
k ! Γ ( ν −k + 1 )

La dérivée non entiére au sens de Grunwald tient compte des valeurs de la


fonction f(t − kh), avec k = {0 . . . ∞}, ce qui lui donne un caract`ére global. En
effet, pour des ordres non entiers, les coefficients de pondération ( ) ne
(¿ −¿ 1 ¿ )k
ν
k
s’annulent pas comme le montrent leurs variations en fonction de ν sur la figure
1.3 dans le cas k = 8.

Figure1.3 Variations des coefficients de pondération en fonction de ν pour k = 8

1.4 Transformé de Laplace

1.4.1 Transformé de Laplace de l’intégrale non-entier


La transformé de Laplace de l’opérateur d’intégration non-entier définit par
(1.2) est donnée par
L
{ J
α
f ( t ) }
¿
1
n
s
F
( ¿ s ¿)
,

Ou s représente la variable de Laplace et n – 1 < α < n.


1.4.2 Transformé de Laplace de la dérivée non_entiere :
1.4.2.1 Au sens de Riemann-Liouville :
L
{ R L
0 D t
α
f ( t ) }
¿
α
s
F
( ¿ s ¿)
n − 1

− ¿ ∑ ¿ ¿
k = 0

Les conditions initiales qui apparaissent dans l’équation sont donnée en fonction
d’une dérivée non-entiére évalué à l’origine.
1.4.2.2 Au sens de caputo :
L
{C
0 D f ( t
α
t ) }
¿
α
s
F
( ¿ s ¿ )
n− 1

−¿ ∑ ¿ ¿
k = 0

Les conditions initiales qui apparaissent dans l’équation sont donnée en fonction
d’une dérivée non-entiére évalué à l’origine.
1.4.2.3 Au sens de Grunwald-Letnikov :
L
{G L
0
α
Dt f ( t ) =s
α
F ( s )}

Remarque 1. Les transformées de Laplace des dérivées d'ordre non entier de


Riemann-Liouville et de Caputo sont équivalentes si et seulement si le systènne
est au repos pour t < 0. Elles se réduisent à :
L{ RLDαtf(t)} = L{CDαtf(t)} = sαF(s)
Remarque 2. La transformée de Laplace de la dérivée de Riemann-Liouville est
bien connue. Mais son applicabilité en pratique est limitée à cause de l'absence
d'interprétation physique des conditions initiales.

1.5 Modèles et représentations :


1.5.1 Modèle :
Un système d'ordre non entier linéaire monovariable temps invariant d'entrée
u(t) et de sortie y(t) est décrit par l'équation suivante :
an D α y ( t )+an −1 D α
n
y (t )+⋯+ a0 D α y ( t ) ( 1.4 )
n−1 0

= bm D β u (t )+b m−1 D β
m
u (t )+ ⋯ b0 D β u ( t )
m −1 0

Ou ak , bk ∊ R
Si tous les oredres de la dérivation sontdes multipes entiers de l’ordre à base ak ,
bk = Kα, α ∊ R+ , le système est dit d’ordre commensurbale et l’equation (1.4)
devient
n

∑ ¿ ¿
k =0

Remarque. Si a = 1/q, q ∊ Z , le système sera d’ordra rationnel.


En appliquant la transformée de Laplace à de telles équations, et en supposant
les conditions initiales nulles, nous obtenons des fonctions de transfert avec des
puissances d'ordre non entier de la variable complexe de Laplace s.
Dans le cas continu, la fonction de transfert d'un système d'ordre
commensurable est donnée par l'équation
G
(¿ s ¿ )
¿
m

∑ ¿ ¿ ¿ ¿
k =0
¿

qui peut être considérée comme étant une fonction pseudo-rationnelle, H(λ), de
la variable λ = sα.
H
( λ )
¿
m

∑ ¿ ¿ ¿ ¿
k =0
¿

1.5.2 Représentation des systèmes d’ordre non-entier :


Un système d’ordre fractionnaire peut être décrit comme dans le cas entier par
trois modèles (équation différentielle, représentation d’état, fonction de
transfert).
1.5.2.1 Equation différentielle généralisée :
L'équation différentielle généralisée représentant un système d'ordre non entier
s'écrit sous la forme :
y
(¿ t ¿ )
n
(1.5)
+¿ ∑ ¿ ¿
i=1

Où u(t) ∊ R et y(t) ∊ R désigne respectivement l'entrée et la sortie du système,


ai , bj ∊ R , αi , βj ∊ R+.
Lorsque les ordres de dérivation αi , βj sont tous multiples d'un même nombre
réel α tel que αi = iα, βj = jα, le système non entier est dit d'ordre
commensurable.
1.5.2.2 Fonction de transfert fractionnaire :
On applique la transformation de Laplace définie par Caputo sur l’équation (1.5)
on obtient la fonction de transfert non-entier suivante
G
( s)
¿
Y ( s )
U ( s )
¿
m
b0 + ∑ ¿ ¿ ¿ ¿
j= 1
¿

Dans le cas des systèmes commensurables la fonction de transfert s’écrit :


G
( s)
¿
m
b0 + ∑ ¿ ¿ ¿ ¿
j=1
¿

1.5.2.3 Représentation d'état des systèmes fractionnaires :


Comme dans le cas entier, une représentation d’état d’ordre fractionnaire
comporte deux équations :
- une équation d’état d’ordre fractionnaire dans laquelle le vecteur d’état ne fait
plus l’objet d’une dérivation unitaire mais d’une dérivation d’ordre fractionnaire
réel.
- une équation de sortie analogue à celle du cas entier. Elle est ainsi définie par
le système d’équation :

{
D α x (t )= A x (t )+ B u(t )

y (t )=C x (t )+ D u(t )

Avec x ∈ ℝ représente le vecteur d’états, u ∈ ℝ et y ∈ ℝ représentent le


vecteur d’entrée et du sortie respectivement.
α ∊ R+ est l’ordre de dérivation avec [ ¿ D
α1
¿ x 1 ¿ D
α 2
D
x
¿
¿ x
(α )

2¿ . ¿ . ¿ . ¿ D
.
α n
¿ x n
T
¿ ]

Dans le cas des systèmes d’ordres fractionnaires commensurables tous les états
xi(t) sont derivé à un même ordre non entier α : [¿ D
α
¿ x1¿ D
α
D
(α )

x
¿
¿ x 2¿ . ¿ . ¿ . ¿ D
α
¿ xn¿]
T
Chapitre (2)
Les conditions du stabilité des systèmes
fractionnaire

2.1 Rappel sur les conditions du stabilité des


systémes entier linéaires :

2.1.1 Domaine temporel


Un système est stable si lorsqu’il est excité par une impulsion de Dirac, sa sortie
revient à sa position initiale au bout d’un certain temps.
Un système est stable ssi une entrée finie (bornée) implique une sortie finie.
2.1.2 Domaine fréquenteil
Un système asservi linéaire est stable si les parties réelles des pôles (solution de
D(p) = 0) sont négatives. c.à.d. tous les pôles de sa fonction de transfert sont
strictement à gauche de l’axe imaginaire dans le plan complexe dédié à p.
H
( p )
¿
m m− 1
bm p + b m− 1 p + . . . . . . + b1 p + b0
n n− 1
an p + a n− 1 p + . . . . . .+ a1 p + a0
¿
N ( p )
D ( p )

a
v
e
c

n
¿
m

Equation caractéréstique
D(p) = 0
a n
n
p
+ ¿ a n − 1
n − 1
p
+ ¿ .
.
.
.
.
.
+ ¿ a 1
p
+ ¿ a 0
¿
0

Exemple.
p−2
H ( p)=
( p+1)( p+2)
1. z e r o : z 1=2 le systéme est stable
p o l e s : p 1=−1
p 2=−2
p−2
H ( p)=
( p+1)( p2 +2)
2. z e r o : z 1=2 le système est juste oscillant
p o l e s : p 1=−1
p 2= j √ 2
p 2=− j √ 2
p+2
H ( p)=
( p−1)( p+2)
3. z e r o : z 1=−2 le système est instable
p o l e s : p 1=1
p 2=−2

Remarque. Cette condition nécessaire et suffisante nécessite un calcul des


racines ce qui rend les calculs plus lourds lorsque l’ordre du système est élevé.
2.2 Stabilité des systèmes d’ordre fractionnaire :
Dans la théorie de la stabilité des systèmes linéaires à temps invariant et à
dérivées d’ordre entier, nous savons bien qu’un système est stable si les racines
du polynome caractéristique sont à parties réelles strictement négatives, donc
situées sur la moitié gauche du plan complexe. Par ailleurs, dans le cas des
systèmes fractionnaires linéaires à temps invariant, la définition de la stabilité
est différente des systèmes d’ordre entier. En effet, les systèmes fractionnaires
ou d’ordre non entier peuvent avoir des racines dans la moitié droite du plan
complexe et etre stables. Le critère de stabilité le plus connu pour les systèmes
non entiers est celui de Matignon. Il concerne, en particulier, sur les systèmes
non entiers commensurables d’ordre α compris entre 0 et 2. Ce critère repose sur
l’étude des poles.
2.3 Systèmes d’ordre fractionnaire par rapport systèmes d’ordre
entier :
Considérons les deux systèmes suivants :
β −1
x (t )= β t , 0< β <1 , x (0)= x 0 (2.1)
α β −1
D x (t )= β t , 0< β <1 , 0<α <1 e t x (0)= x0 ( 2.2)

Les solutions des systèmes (2.1) et (2.2) sont respectivement données par :
x( t )=t β + x0 ,
β Γ ( β ) t α + β−1
x( t )= .
Γ ( α + β ) + x0
On peut voire facilement, que la solution du système d’ordre entier (2.1) est
asymptotiquement stable, pour tout 0 < β < 1. Cependant, la solution du système
fractionnaire (2.2) est asymptotiquement stable, lorsque
0< β < 2 − α. Ce qui montre que les systèmes fractionnaires admettent des
caractéristiques différentes de celles des Systèmes d’ordre entier

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