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Explosimètres. Détecteurs de Gaz: Antoinette ACCORSI
Explosimètres. Détecteurs de Gaz: Antoinette ACCORSI
Détecteurs de gaz
1. Définitions.................................................................................................. R 2 380 - 2
2. Principes de détection............................................................................ — 3
2.1 Méthodes colorimétriques.......................................................................... — 3
2.2 Catharométrie et interférométrie ............................................................... — 4
2.2.1 Catharométrie ..................................................................................... — 4
2.2.2 Interférométrie .................................................................................... — 4
2.3 Combustion catalytique .............................................................................. — 4
2.3.1 Perle catalytique ................................................................................. — 4
2.3.2 Fil catalytique ...................................................................................... — 4
2.4 Principe utilisé dans la gamme ppm : l’électrochimie.............................. — 5
2.5 Cas particulier de l’oxygène ....................................................................... — 5
2.5.1 Détection à l’aide d’électrolyte liquide.............................................. — 5
2.5.2 Détection à l’aide d’électrolyte solide ............................................... — 5
2.6 Principes utilisés sur l’ensemble des gammes de mesure ...................... — 6
2.6.1 Oxydes semi-conducteurs ................................................................. — 6
2.6.2 Ionisation de flamme. Photo-ionisation............................................ — 6
2.6.3 Absorption optique............................................................................. — 6
2.7 Développements futurs............................................................................... — 6
3. Constitution des différents appareils ................................................ — 7
3.1 Alimentation................................................................................................. — 7
3.2 Tête de détection ......................................................................................... — 7
3.3 Conditionnement des signaux.................................................................... — 7
3.4 Traitement ultérieur ..................................................................................... — 7
3.5 Interface utilisateur...................................................................................... — 8
4. Caractéristiques et grandeurs d’influence ....................................... — 8
4.1 Quelques éléments théoriques................................................................... — 8
4.2 Influence des paramètres atmosphériques ............................................... — 9
4.2.1 Influence de la température............................................................... — 9
4.2.2 Influence de la pression ..................................................................... — 9
4.2.3 Influence de l’humidité. Condensation ............................................. — 9
4.2.4 Influence de la vitesse de l’air ........................................................... — 9
4.2.5 Poussières, boues............................................................................... — 9
4.3 Gaz et vapeurs interférents, poisons, inhibiteurs ..................................... — 9
4.4 Parasitage électromagnétique. Vibrations mécaniques........................... — 10
4.5 Caractéristiques métrologiques ................................................................. — 10
4.5.1 Lever de doute .................................................................................... — 10
4.5.2 Temps de réponse .............................................................................. — 10
1 - 1994
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■ Remarque : bien souvent un gaz, toxique à faible teneur, est 2.1 Méthodes colorimétriques
explosible à plus forte teneur. Ainsi, un détecteur de monoxyde de
carbone sera appelé « toximètre » s’il est capable de mesurer des Ce sont les méthodes utilisées dans les premiers détecteurs de
concentrations proches des valeurs limites toxiques, ou gaz.
« explosimètre » s’il mesure des concentrations proches de la LIE.
Il convient donc de bien choisir l’appareil en fonction du danger ■ Citons tout d’abord la lampe à flamme du mineur, utilisée pour
prévisible, et non simplement en fonction du gaz à mesurer. détecter le grisou et le manque d’oxygène : du pétrole brûle dans
une ambiance dont la teneur en méthane varie. La couleur et la
hauteur de la flamme dépendent de la concentration ; le spécialiste
peut apprécier une variation de 0,3 % v/v CH4 , soit 6 % LIE. Lorsque
2. Principes de détection l’oxygène vient à manquer, la lampe s’éteint.
■ Dans le domaine des ppm de gaz toxiques ; la mise au point de
Pour mesurer la concentration d’un gaz, on s’intéresse à ses tubes réactifs a rendu et rend encore de grands services. Bien que le
propriétés, physiques ou chimiques, et l’on choisit l’une d’elles parti- premier tube détecteur de CO soit apparu vers 1920, le vrai dévelop-
culièrement sensible à la présence et à la variation de concentration pement date des années 50. Un tube détecteur contient une quantité
de ce gaz, ou spécifique de ce gaz. Citons comme exemple le para- bien précise d’un ou de plusieurs réactifs absorbés sur un support
magnétisme pour l’oxygène, ou la couleur orange du dioxyde inerte, gel de silice à grains fins, alumine activée... Ce tube en verre
d’azote. est scellé aux deux extrémités (figure 1a ). Pour l’utiliser, on casse les
deux extrémités, on introduit le tube dans une pompe et l’on fait
Les principales propriétés utilisées dans les appareils commer- passer à travers le tube la quantité requise de gaz. Le réactif chimique
cialisés sont : réagit immédiatement avec le gaz et une couleur se développe à
— des propriétés physiques : partir de l’entrée du tube. La concentration de gaz se lit à l’interface
• conductivité thermique, entre la zone colorée et la zone non colorée (figure 1b ). À l’entrée du
• absorption du rayonnement lumineux, tube, on trouve en général un desséchant et un filtre à poussières.
• variation de l’indice de réfraction optique, Exemple : pour mesurer CO, on utilise le pentoxyde d’iode en
• adsorption sur un matériau ; milieu acide, qui est réduit par CO en I2 :
— des réactions chimiques conduisant à la variation d’une
grandeur physique : ( H 2 SO 4 )
• réaction d’oxydo-réduction en phase liquide induisant un 5 CO + I 2 O 5 → I 2 + 5 CO 2
passage de courant électrique, .
• réaction chimique induisant un changement de couleur,
Vert noirâtre
• réaction d’oxydation catalytique engendrant une variation de
température.
■ Remarque : la quantité de réactif est très faible (par exemple
Dans certains cas, une combinaison de propriétés est utilisée : 173 µg de Pb++ pour le tube Dräger H2S 1/C) et représente moins
adsorption et combustion pour les matériaux semi-conducteurs. de 1 % du poids du support (0,02 % dans cet exemple). Il faut donc
Toutes ces variations sont ensuite traduites en grandeur électrique que le support inerte soit extrêmement pur, pour ne pas contenir de
pour actionner une alarme, lumineuse ou auditive, ou un afficheur. produits réagissant avec ce réactif.
Dans quelques cas particuliers, s’il s’agit seulement de changement Cette méthode a une précision de l’ordre de 30 % de la teneur
de couleur, l’utilisateur interprétera lui-même les indications de mesurée. Les constructeurs principaux, Dräger (Allemagne) et
l’appareil. Gastech (Japon), ont mis sur le marché plus de 200 tubes permet-
Nous présentons les différents principes en fonction des gammes tant de mesurer des concentrations autour des limites toxiques, ou
de mesure auxquelles ils sont actuellement adaptés, en commençant de rechercher des fuites.
par les principes n’engendrant pas de grandeur électrique, et en Les tubes ont une durée de vie limitée, deux ans si le stockage
terminant par les principes en voie de développement. Nous est correct.
abordons ainsi :
Le prix d’un tube est de l’ordre de 40 F (1992) si bien que l’uti-
— les méthodes colorimétriques, utilisant l’œil humain comme lisation en est assez répandue. Ils permettent en particulier de faire
interpréteur d’alarme (§ 2.1) ; des mesures semi-quantitatives, avec des temps de réponse très
— les principes utilisés pour la gamme 0-100 % v/v ; catharo- courts, évitant des analyses coûteuses en délais.
métrie et interférométrie (§ 2.2) ;
— les principes utilisés pour la gamme 0-100 % LIE : combustion
catalytique (§ 2.3) ;
— le principe utilisé pour la gamme ppm : électrochimie (§ 2.4) ;
— le cas particulier des détecteurs d’oxygène (§ 2.5) ;
— les principes utilisés sur l’ensemble des gammes de mesure :
réaction des gaz sur les matériaux semi-conducteurs, ionisation de
flamme et photo-ionisation, absorption optique (§ 2.6) ;
— les développements semi-industriels et de laboratoire (§ 2.7).
Les paragraphes suivants décrivent les méthodes, précisions de
mesure, conditions d’emploi. L’influence des interférents (atmo-
sphériques, mécaniques, électromagnétiques, chimiques...) est
étudiée au paragraphe 4 Grandeurs d’influence.
Figure 1 – Tube réactif
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Figure 3 – Interféromètre
2.2.2 Interférométrie
On utilise ici la différence entre l’indice de réfraction lumineux de Le schéma est identique à celui de la figure 2, où cette fois A
l’air et celui du gaz à détecter. Le rayonnement d’une source de représente la perle ou le fil de référence, B la perle ou le fil cataly-
lumière est divisé en deux faisceaux ; après avoir traversé deux cuves tique, A et B recevant le gaz à mesurer ; pour le fil catalytique, il
différentes, l’une de référence, l’autre contenant le mélange à suffit de ne conserver sur le schéma du capteur que l’élément
déterminer, ils se recombinent et créent un système de franges chauffant symbolisé par la résistance.
d’interférences, qui se déplacent en fonction de la concentration du
gaz à mesurer : on mesure sur un réticule dans l’oculaire de visée
un déplacement, étalonné en fonction du gaz à mesurer (figure 3). 2.3.1 Perle catalytique
La précision est identique à celle de la méthode précédente. Les
appareils ont été développés il y a une cinquantaine d’années ; ils Pour obtenir une température de fonctionnement assez basse, on
sont actuellement peu employés, car ils demandent une certaine utilise des «perles » catalytiques, boules d’environ 1 mm de dia-
habitude d’utilisation pour choisir la bonne frange noire. mètre, en oxyde métallique dopé par un métal de transition
(Pd, Pt, Rh...). Le métal recouvre la surface ou bien est dispersé dans
la matrice. La réponse est moins rapide que celle du fil catalytique
(en raison de la masse, qui est plus grande) et la miniaturisation plus
2.3 Combustion catalytique délicate (multicouches). La température de fonctionnement est de
450 à 550 oC pour le méthane.
Le danger d’explosion est lié à l’énergie dégagée par la combus- La durée de vie des perles est de plusieurs années, mais la
tion. Si donc on mesure l’élévation de température d’un élément sur sensibilité décroît au cours du temps ; la pureté de l’oxyde est très
lequel brûle le gaz à mesurer, cette mesure sera une image fidèle importante.
du danger d’explosion, donc de la LIE. Il est indispensable de mesurer
toute l’énergie de combustion, c’est pourquoi la catalyse hétérogène Mise au point comme le fil catalytique autour des années 50-60,
est choisie, car l’énergie dégagée restera concentrée au voisinage la perle catalytique est de loin la plus utilisée dans ce domaine de
de la surface réactive. Deux principes de base sont utilisés : le fil mesure, car la température de fonctionnement plus faible permet
catalytique, la perle catalytique. jusqu’à présent une consommation électrique plus faible, et le
capteur ne souffre pas d’usure. Des améliorations permanentes ont
Dans les deux cas, un matériau catalyseur de combustion est été faites pendant une vingtaine d’années sur les perles catalytiques
chauffé à une température telle que le gaz peut s’oxyder à son poreuses (métal dispersé) pour les rendre plus résistantes aux
contact avec l’oxygène de l’air, mais aussi telle que la combustion poisons de catalyseur (§ 4.3).
ne se propage pas dans l’atmosphère environnante. Le chauffage
et le principe de mesure sont également les mêmes : un fil métal-
lique sert d’élément chauffant et de mesure, comme pour la catha- 2.3.2 Fil catalytique
rométrie; la résolution est ici bien meilleure, car la variation de
température est liée à la chaleur de combustion. Pour compenser Ici l’élément chauffant et le catalyseur sont un seul et même élé-
les variations dues aux échanges thermiques avec le gaz environ- ment, fil de quelques dizaines de micromètres, le plus souvent en
nant, on travaille avec deux éléments dans un pont de Wheatstone, platine, mais aussi en alliage Pt-Rh. C’est le détecteur le plus employé
l’un ayant les propriétés catalytiques requises et l’autre non. dans les mines françaises. Il est utilisé avec des techniques de
mesure impulsionelles, pour allonger sa durée de vie effective car,
à la température d’utilisation pour le méthane (1 000 oC), le platine
s’oxyde et l’oxyde s’évapore. La température d’utilisation peut être
beaucoup plus basse pour les autres gaz combustibles.
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2.4 Principe utilisé dans la gamme ppm : M + 2 OH– → MO + H2O + 2e– anode
l’électrochimie M est le métal de l’électrode ; le plus utilisé est le plomb, la
cathode étant en or ou en argent.
On s’intéresse également aux réactions d’oxydo-réduction, mais
il n’est pas utile d’avoir une température élevée. L’interface sur
laquelle réagit le gaz est une interface solide-liquide : le gaz s’adsorbe 2.5.2 Détection à l’aide d’électrolyte solide
à la surface d’un catalyseur et réagit avec les ions d’une solution.
Exemple : le monoxyde de carbone traverse une membrane L’oxyde de zirconium ZrO2 se comporte à chaud (600 oC) comme
semi-perméable en Téflon, il réagit au contact de l’électrode de travail un électrolyte liquide, c’est-à-dire que l’oxygène est ionisé à son
recouverte de catalyseur (par exemple, noir de carbone) avec une contact, et peut traverser sous forme ionique le volume du capteur.
solution liquide conductrice, ou un papier imprégné de solution. L’élec- Un catalyseur facilite la transformation en ions de l’oxygène.
trode auxiliaire (appelée aussi contre-électrode) réduit l’oxygène de l’air. Lorsqu’on réalise une mesure à impédance très élevée, la diffé-
Les réactions s’écrivent : rence de tension entre les deux faces de l’électrolyte est propor-
tionnelle au logarithme du rapport entre les pressions partielles
CO + H2O → CO2 + 2 H+ + 2 e– (électrode de travail) d’oxygène des deux faces (figure 5).
1/2 O2 + 2 H+ + 2 e– → H2O (électrode auxiliaire) Cette méthode permet une plus grande dynamique de mesure
que la méthode présentée dans le paragraphe 2.5.1 ; l’erreur rela-
Si donc on relie extérieurement les deux électrodes à un galvano- tive de mesure est d’autant plus grande que la pression est élevée.
mètre, on observe un passage de courant ; celui-ci est proportionnel à C’est donc une excellente mesure pour les basses pressions d’oxy-
la concentration en CO, l’oxygène étant largement en excès. gène (ppm). Dans les appareils courants, on arrive à une précision
de 0,1 % v/v pour 21 % v/v O2 .
Pour éviter des dérives dans la mesure, dues à la création de
barrières de charges d’espace (défaut de mobilité des ions en Ce principe, couramment employé dans les analyseurs, est encore
particulier), on ajoute une électrode de référence (couple oxydo- peu utilisé dans les détecteurs de gaz : en appareil portatif, il souffre
réducteur O2 / H2O) et on utilise un montage électronique appelé d’une consommation électrique plus élevée que les cellules
« potentiostat » qui oblige l’électrode de travail à garder un potentiel électrochimiques, mais la miniaturisation des sondes zircone va
constant par rapport à cette électrode de référence (figure 4). permettre de développer leur utilisation dans ce domaine.
Les capteurs actuels fournissent un courant de 0,1 à 1 µA par
ppm de gaz à mesurer. La résolution est de l’ordre du ppm car,
au-dessous de cette valeur, les impuretés de la solution donnent
des courants parasites du même ordre de grandeur.
Comme précédemment, ces capteurs consomment un peu du
gaz à mesurer. Il faut en tenir compte lorsqu’on se sert de ces
capteurs dans des enceintes fermées de petites dimensions.
Exemple : un capteur fournissant 1 µA par ppm consomme chaque
seconde le gaz à mesurer contenu dans 0,25 cm3. Compte tenu du dia-
mètre des cellules, cela veut dire que le gaz présent à une distance de
l’ordre de 1 cm de la paroi de diffusion du capteur doit pouvoir arriver à
son contact en une seconde. C’est à peu près l’ordre de grandeur que
l’on obtient par diffusion naturelle.
Aussi un minimum de convection sera souvent nécessaire pour faire
fonctionner dans de bonnes conditions un capteur fournissant 1 µA
par ppm.
Pour éviter de longs démarrages lors de la mise en route d’un
appareil électrochimique, il faut que les électrodes de travail et de
référence aient toujours entre elles le même potentiel ; l’électronique
doit en tenir compte (interrupteur + relais, effet de champs...). Figure 4 – Cellule électrochimique
On trouve de tels capteurs pour les principaux gaz non
organiques : CO, NO, NO2 , SO2 , H2S, HCN, HCI... Plus les molécules
sont grosses, plus le temps de réponse est élevé : 20 secondes pour
CO, jusqu’à 100 secondes pour H2S.
O2 + 2 H 2 O + 4 e– →4 OH– cathode
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2.6 Principes utilisés sur l’ensemble ■ Dans un détecteur à ionisation de flamme, le gaz à détecter est
ionisé au contact d’une flamme d’hydrogène ; on recueille un
des gammes de mesure nombre d’ions proportionnel à la concentration en gaz, sur une
électrode située à proximité de la flamme. Les hydrocarbures sont
2.6.1 Oxydes semi-conducteurs facilement détectés par cette méthode.
Le matériau support de la réaction d’oxydo-réduction n’est plus ■ Dans un détecteur à photo-ionisation, la flamme est remplacée
un métal, mais un oxyde métallique semi-conducteur (SnO2 , ZnO,...) par une lampe UV. Tous les gaz ayant un potentiel d’ionisation
de type n ou p, et dont la conduction est due à des lacunes d’oxygène inférieur à celui de la lampe donneront une indication.
(oxyde non exactement stœchiométrique). Les réactions d’oxydo- Exemple : soit les potentiels d’ionisation suivants :
réduction, ou simplement d’adsorption à la surface, vont changer hexane : 10,18 eV ; propane : 11,07 eV ; oxyde d’éthylène : 10,6 eV ;
la résistivité du matériau. benzène : 9,2 eV. Une lampe de 11,7 eV détecte ces quatre produits.
Le matériau est chauffé, comme dans le cas des perles Une lampe de 10,2 eV détecte seulement le benzène et l’hexane. Une
catalytiques ; mais la mesure est différente : on mesure la variation lampe de 9,5 eV ne détecte que le benzène. C’est ainsi qu’on obtient
de la résistance du matériau lui-même, et non celle de l’élément une certaine sélectivité.
chauffant (figure 6).
La résistance varie selon la concentration des gaz, suivant une
relation approximativement de la forme : 2.6.3 Absorption optique
α –β Les applications des méthodes optiques sont restées très long-
R = R 0 P O2 P g
temps dans le domaine de l’analyse, à cause de leur coût et du poids
avec P O2 pression partielle d’oxygène, des instruments mis en œuvre. Les progrès en optique et en élec-
tronique ont permis de diminuer coût et poids, si bien que quelques
P g pression partielle du gaz à mesurer, détecteurs optiques apparaissent.
α peut varier entre 1 et 6 selon la nature de l’oxyde, le degré Rappelons que l’on fait appel à l’interaction entre le rayonne-
de dissociation de l’oxygène et le degré d’ionisation des ment électromagnétique (infrarouge essentiellement ici) et le gaz.
lacunes, Celui-ci absorbe de l’énergie à une longueur d’onde déterminée,
β est compris entre 1 et 2. qui dépend de l’énergie de vibration de ses molécules.
Ce type de capteur a été développé au Japon, entre 1960 et 1970, Ce principe est utilisé dans les explosimètres optiques, et éga-
après qu’une grave explosion ait entraîné 8 morts. lement dans les détecteurs de CO2 : deux faisceaux à deux longueurs
Les performances de ces oxydes vis-à-vis de l’action des gaz sont d’onde différentes traversent une cuve (ou un milieu ouvert) dans
souvent liées aux conditions de préparation. Ces capteurs sont laquelle se trouve le gaz ; l’un des rayonnements est absorbé, l’autre
souvent moins sensibles que les perles catalytiques à l’empoison- non (il sert de référence). Ces deux faisceaux sont reçus alternati-
nement ; comme elles, ce sont des capteurs non sélectifs. vement par une photodiode.
Ils peuvent mesurer du % v/v au ppm, et même au-dessous, Ce type d’explosimètre coûte pour l’instant 3 à 4 fois plus qu’un
moyennant une électronique plus complexe que celle utilisée explosimètre à principe catalytique, mais il est utilisé dans le cas
couramment, qui est un chauffage non régulé. de présence manifeste de poisons des catalyseurs.
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3.1 Alimentation
Les appareils alimentés par le secteur (fixes ou transportables)
sont souvent conçus pour pouvoir basculer sur un système de
secours en cas de coupure du secteur (24 V, ou batterie). Les appa-
reils portatifs sont à piles, ou bien souvent à batterie rechargeable.
Le compartiment batterie peut être amovible, ce qui permet d’uti-
liser l’appareil pendant la recharge, grâce à un nouveau comparti-
ment batterie. L’autonomie des batteries dépend de leur capacité et
de la consommation des appareils : de 5 à 40 h selon le type de
capteur. Les batteries à charge lente se chargent avec un courant
égal au dixième de leur capacité.
Exemple : une batterie de capacité 1 Ah sera chargée à l’aide
de 0,1 A pendant 10 heures. Les batteries à charge rapide se rechargent
en quelques minutes, mais leur rendement est moins bon.
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Cet équilibre thermique autour du capteur va changer les valeurs Enfin, l’humidité peut modifier la réaction : elle peut la favoriser,
des coefficients de diffusion, donc la réaction peut changer, ce qui comme dans le cas de la réaction de CO avec les oxydes semi-
modifie l’équilibre thermique. De plus, pour certains capteurs (fil conducteurs, ou au contraire la masquer, comme dans le cas de
catalytique), le fonctionnement à température élevée est discontinu l’absorption optique dans les « fenêtres » d’absorption de l’eau ; elle
dans le temps, le champ thermique n’est pas à l’équilibre lorsque peut l’empêcher en recouvrant une surface active d’oxyde, ou
commence la réaction, et il induit des mouvements de convection. détruire le capteur ou une partie de l’appareil (corrosion si l’atmo-
On peut aussi trouver des modèles simplifiés dans le cas de ces sphère est acide).
capteurs, mais aucune solution complète n’a été donnée jusqu’à En conclusion, il faut connaître l’influence de l’eau pour choisir
présent. le capteur en fonction de l’atmosphère où il sera installé.
On peut faire remarquer également que, dans le cas de capteur
sans réaction, Q R va être remplacé par une chaleur d’adsorption. Il
faut également, suivant les cas, faire intervenir les chaleurs de 4.2.4 Influence de la vitesse de l’air
désorption.
Sur les appareils à diffusion, une vitesse d’air trop élevée peut
Pour terminer, il faudrait rajouter les théories concernant le changer les coefficients de diffusion. Le constructeur peut fournir
fonctionnement des capteurs électrochimiques, les réactions cata- des paravents supplémentaires (utilisation de capteurs à l’extérieur
lytiques, etc. Mais ce qui importe pour comprendre l’influence des des bâtiments).
facteurs interférents est surtout la théorie de la diffusion-réaction.
Sur les appareils à pompage, une trop grande vitesse d’air peut
empêcher la pompe de fonctionner.
4.2 Influence des paramètres
atmosphériques 4.2.5 Poussières, boues
4.2.1 Influence de la température Les poussières peuvent colmater les filtres des instruments à
pompage.
Ce facteur est la plupart du temps à compenser. La température Sur les appareils à diffusion, il est difficile de reconnaître l’encras-
influe sur le zéro de l’appareil (surtout dans le cas des capteurs sement du filtre ou du fritté de protection. Il est donc indispensable
chauffés, car l’équilibre thermique, donc la puissance électrique, de contrôler régulièrement le bon fonctionnement du capteur par
dépend de la température ambiante) et sur sa sensibilité, d’une façon une injection de gaz étalon.
exponentielle si la réaction domine, d’une façon linéaire si la diffu-
sion domine.
La compensation est faite par un élément physique (exemple : 4.3 Gaz et vapeurs interférents,
compensateur insensible au gaz, ou membrane diminuant par sa
dilatation la surface de diffusion et compensant ainsi l’augmentation poisons, inhibiteurs
du coefficient de diffusion avec la température) ou par l’électronique,
à partir d’un capteur de température. Des gaz et des vapeurs peuvent modifier le fonctionnement du
détecteur. Lorsque la réaction est empêchée, le gaz est appelé
Dans les appareils à absorption optique, la température élargit le inhibiteur ; lorsque la réaction est supprimée définitivement, c’est
pic d’absorption, et diminue sa hauteur ; il faut donc compenser un poison. Lorsqu’un gaz réagit comme le gaz à détecter, c’est un
cet effet. De plus, les composants optiques eux-mêmes (d’émission
interférent.
et de réception) sont sensibles à la température.
La plupart des méthodes précédentes sont non sélectives ; de
nombreux gaz et vapeurs vont donc interférer. Dans certains cas,
4.2.2 Influence de la pression cela conforte la sécurité ; dans d’autres cas, cela la diminue.
Exemples : un détecteur de méthane, à combustion catalytique, ou
Tous les appareils sont en réalité sensibles à la pression partielle optique, va aussi réagir en présence de propane : c’est utile. Le
du gaz, et non à sa concentration ; les mesures sont donc propor- constructeur donne les courbes de réponse aux différents gaz
tionnelles à la pression totale. Cependant, les variations de la combustibles (figure 9).
pression atmosphérique ne dépassent pas 10 %, ce qui donne une Un détecteur électrochimique de CO donne un signal négatif en pré-
variation du signal de 10 %. Cette précision est suffisante pour
sence de NO2 : c’est dangereux si les deux signaux sont équivalents.
assurer la sécurité, d’autant que les variations de pression atmo-
sphérique étant lentes dans le temps, les variations de signal en
résultant ne peuvent être confondues avec des fuites de gaz. Avant de choisir un principe de mesure, il faut donc connaître
Nota : en effet, la concentration du gaz peut être définie comme le rapport : l’ensemble des gaz susceptibles d’être présents, et interrroger le
nombre de molécules de gaz pression partielle
constructeur du matériel pour choisir en connaissance de cause.
concentration = ----------------------------------------------------------------------------------- = ---------------------------------------------------
nombre de molécules total pression totale
la mesure, proportionnelle à la pression partielle, est donc proportionnelle au produit Les capteurs à combustion catalytique, très utilisés en explosi-
concentration × pression totale. métrie, ont l’inconvénient de connaître beaucoup de poisons, qui
Pour un appareil portatif, il peut devenir nécessaire de penser suppriment la réaction à des concentrations de l’ordre du ppm : pro-
aux variations d’altitude. duits soufrés, siliconés, esters de phosphates, potassium, plomb...
C’est pourquoi ont été mis au point des filtres anti-poisons, ou des
capteurs de résistance aux poisons améliorée (perles poreuses).
4.2.3 Influence de l’humidité. Condensation Certains gaz ou vapeurs à détecter sont eux-mêmes inhibiteurs de
la réaction (hydrocarbures chlorés, produits de décomposition du
L’humidité a diverses influences. Sur un appareil à pompage, elle néoprène, du PVC).
peut se condenser à l’intérieur de l’appareil, d’où l’existence d’un Un gaz qui constitue un poison pour une réaction peut très bien
filtre, dont il faudra surveiller la saturation au cours du temps. Sur laisser une autre réaction intacte : le silicone peut supprimer la
un appareil calorimétrique, elle peut changer l’équilibre thermique, réaction au méthane, mais permettre encore à celle de l’hydrogène
d’où la nécessité d’un compensateur physique ou d’une mesure de se produire.
annexe d’humidité.
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5. Installation Les modes de protection utilisés dans les détecteurs de gaz sont
la sécurité intrinsèque « i » (norme EN 50020 - NF C 23-520), qui
des détecteurs fixes s u p p r i m e l a s o u r c e d ’ i n fl a m m a t i o n , e t l ’ e n v e l o p p e
antidéflagrante « d » (norme EN 50018 - NF C 23-518).
La faible consommation électrique et le fonctionnement à tem-
Les détecteurs de gaz sont « ponctuels » ; ils ne détectent que la pérature ambiante permettent aux détecteurs électrochimiques
présence du gaz qui arrive à leur contact. Leur emplacement est
d’être de sécurité intrinsèque. Par contre, les explosimètres ont une
donc très important vis-à-vis de la sécurité.
tête de mesure antidéflagrante, la température du capteur étant
Pour assurer une détection efficace, il faut connaître le comporte- élevée, ainsi que l’énergie qu’il consomme.
ment des gaz lors d’une fuite. Il faut tenir compte des paramètres
suivants : site extérieur ou intérieur, sources potentielles de fuite de Exemple : un marquage EExIICT6 signifie que l’appareil est de
gaz ou de vapeurs, nature du gaz ou des vapeurs, nature et concentra- sécurité intrinsèque (EEx), groupe II (lieux autres que les mines grisou-
tions des rejets (exemples : jet haute pression, fuite lente, liquide teuses), utilisable pour les gaz de classe C (à base d’hydrogène) et que
répandu), topographie du site, mouvements d’air (en intérieur : la température maximale de surface des composants est de 85 oC.
ventilation naturelle et ventilation mécanique ; en extérieur : vitesse ■ Remarque : un degré de protection IP xx concerne l’étanchéité à
et direction du vent), effet de température, environnement local de l’eau et non au gaz ; il est donc insuffisant pour assurer la sécurité
l’usine, population de l’usine et des localités à proximité, situation en atmosphère explosible.
des sources potentielles d’explosion...
Trois méthodes peuvent aider à réaliser une installation :
— les « règles de l’art » : cela consiste à prendre en compte les 6.2 Métrologie
influences et à les pondérer en utilisant la connaissance et le
savoir-faire qu’un spécialiste a développé en la matière ;
Autant la certification électrique est obligatoire, autant la
— l’expérimentation sur le site : elle consiste à utiliser des tests
conformité aux normes métrologiques n’est pour l’instant pas
avec tubes fumigènes, des mesures anémométriques ou des tech-
exigée, du moins en France. Un appareil dit « agréé » n’a pas
niques plus sophistiquées comme les gaz traceurs, pour simuler et
nécessairement des performances métrologiques suffisantes pour
décrire précisément le comportement des gaz ;
assurer la sécurité, le terme « agréé » faisant référence à la certifi-
— la simulation numérique : elle permet de prédire le comporte-
cation électrique en règle générale.
ment des gaz lors d’une fuite ; elle n’est pas encore suffisamment
au point pour permettre la connaissance de l’évolution des ■ Pour les détecteurs de gaz combustibles, les normes NF EN 50054
concentrations près des sources de fuite. à NF EN 50058 traitent des méthodes d’essais et des performances
Il sera dans tous les cas nécessaire d’utiliser les compétences du des explosimètres (0-100 % LIE) et des détecteurs de 0 à 100 % v/ v
spécialiste du comportement des gaz, du spécialiste du procesus de gaz combustible.
de l’usine à surveiller, et de l’ingénieur chargé de la sécurité ou de Les constructeurs peuvent s’autoconformer, c’est-à-dire déclarer
l’hygiène du travail. leur appareil conforme à ces normes. Cela engage leur responsabilité
mais ne préjuge en aucun cas de la vérification par un laboratoire
indépendant.
On trouvera plus de détails dans le projet CENELEC « Guide
pour la sélection, l’installation, l’utilisation et la maintenance des Pour avoir une meilleure assurance d’une qualité continue du
appareils du groupe II de détection et de mesure des gaz combus- produit, l’Union technique de l’électricité (UTE), mandatée par
tibles dans les atmosphères potentiellement explosives ». Ce l’AFNOR, met en place une marque « NF explosimètre » qui exige,
guide est à l’étude au niveau international (CEI) ; il est possible d’une part, la vérification d’un appareil par rapport aux normes
de se procurer le projet à l’UTE. Il concerne l’installation des métrologiques, d’autre part, une assurance qualité de fabrication.
explosimètres, mais de nombreux principes sont adaptés aux Grâce à l’accord CCA (accord de certification du CENELEC) signé par
détecteurs de gaz toxiques. un grand nombre de pays européens, les marques nationales seront
équivalentes, et la demande d’équivalence sera facilitée (s’adresser
à l’UTE).
Nota
CENELEC : Comité européen de normalisation électrotechnique. ■ Pour les détecteurs d’oxygène jusqu’à 25 % v/v, une norme euro-
CEI : Commission électrotechnique internationale. péenne est en préparation (Pr EN 50104). À l’enquête publique
UTE : Union technique de l’électricité. fin 1992, elle devrait voir le jour dans le courant de 1994.
■ Des travaux ont également démarré pour les détecteurs de gaz
toxiques, au niveau européen. Notons également les travaux de la
CEI sur les détecteurs de gaz combustibles, qui reprennent en grande
6. Normalisation. partie les travaux européens. Enfin, des travaux sont également en
Certification et marque NF cours au niveau européen sur les détecteurs de gaz domestiques, à
usage non industriel et non commercial.
■ Remarque : lorsqu’une installation n’est pas classée, il n’est pas
6.1 Certification électrique obligatoire d’y utiliser des détecteurs certifiés électriquement. Les
normes métrologiques sur les explosimètres exigeant la certification
Lorsqu’un détecteur de gaz (combustible ou toxique) est à utiliser électrique, on peut donc utiliser des détecteurs de gaz combustibles
en atmosphère explosible, il est soumis aux règles générales de non conformes aux normes métrologiques dans des installations
construction des appareils électriques fonctionnant en installations industrielles et commerciales. Il serait bon dans l’avenir d’exiger au
classées. Ces règles sont définies dans les normes EN 50014 à 50020 minimum la conformité aux normes domestiques.
(Normalisation en [Doc. R 2 380]). Le LCIE (Laboratoire Central des
Industries Électriques) et l’INERIS (Institut National de l’Environne-
ment Industriel et des Risques) sont, en France, les deux seuls labo-
ratoires agréés pour délivrer les certificats de conformité à ces
normes.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 2 380 − 11
EXPLOSIMÈTRES. DÉTECTEURS DE GAZ ____________________________________________________________________________________________________
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R 2 380 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle
P
O
U
Explosimètres. Détecteurs de gaz R
E
par Antoinette ACCORSI N
Ingénieur de l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris
Expert Capteurs Gaz auprès des Organismes de Normalisation (UTE, CENELEC, CEI)
Ingénieur à l’INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques)
S
Bibliographie A
BOUTONNAT (M.). – La détection des atmo-
sphères explosibles. Protection Civile et
Sécurité Industrielle, nov. 1973.
ROSE (G.) et ACCORSI (A.). – Improving catalytic
sensors performances by electronic tech-
niques. EUROSENSORS 5, San Sebastian
GOPEL (W.), HESSE (J.) et ZEMEL (J.N.). – Sensors,
A Comprehensive Survey, volume 1 : Funda-
mentals and General Aspect, volumes 2 et 3 :
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ACCORSI (A.). – Les capteurs de gaz, domaines
d’application, axes de recherche. Spectra 2000,
vol. 15, no 121, p. 34-42, mai 1987.
1992. Sensors and Actuators B, vol. 15-16
(1993).
JANATA (J.). – Principles of Chemical Sensors.
Chemical and Biochemical Sensors (VCH
Suisse).
NOLTINGK (B.E.). – Instrumentation Reference
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ACCORSI (A.). – L’explosimètre depuis 15 ans. Face
au Risque, no 234, p. 31-34, juin-juil. 1987.
Plenum Press, Plenum Publishing Corpo-
ration, New York.
Book. Part 2, chap. 5, p. 144-174 ; Part 4
p. 1-199 (Butterworths GB). I
R
Normalisation
Normes françaises (NF) et européennes (EN)
NF EN 50054 (C 23-554) 7-92 Appareils électriques de détection et de EN 50015 (NF C 23-515) 5-82 Matériel électrique pour atmosphères explo-
P
mesure des gaz combustibles. Règles géné- sibles. Immersion dans l’huile « o ».
formances des appareils du groupe II pouvant pr HD xxx Guide for the selection, installation, use and
indiquer jusqu’à 100 % (v/v) de gaz. maintenance of group II apparatus for the
EN 50014 (NF C 23-514) 4-93 Matériel électrique pour atmosphères explo- detection and measurement of combustible
sibles. Règles générales. gases in potentially explosive atmospheres.
[CLC/SC 31/9 (Sec) 102 April 1992 du
CENELEC].
Doc. R 2 380
(0)
Constructeur
Type de matériel proposé
E ou représentant
Explosimètres
Toximètres
électrochimiques
Autres
toximètres
N Arelco ARS
Monicon
Metrosonics
(États-Unis)
Photovac International
(ionique)
(Irlande) Monicon GMD (États-Unis)
(Irlande)
S Autochim
Cerberus-Guinard
(Irlande)
■
(Irlande)
(États-Unis)
(ionique)
A Comasec
Coreci
■
■ ■
V Draeger ■ ■ (Tubes)
Eurojauge ■
Oldham France ■ ■
OSI ■ ■
P OTI
Befic (Pekly)
■
■
■
L Solomat/Neotronics
Zellweger
■
■
■
■ ■
U
S