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Deuxième année

Numéro 45
EDEN Dimanche
3 Avril 1859

JOURNAL DE MONACO
PARAISSANT TOUS LES DIMANCHES

ADONNEMENT,,,' : Po!'It TOUT Cr. QUI CONr''INE ANNONCES. . cent. la ligne


EN AN IP. francs LA RÉDACTION ET L'ADMINIST:;à.TION nu JOURNAL RÉCLAMES. . »
SIX MOIS . 6
TROIS MOIS 3 »
S'adresser , fi% taro , à M. Eusiner. L -CAS , lléclactdur- FAITS MONACO. . 1 franc

ÉTRANGER frais de poste en SILS. en chef et Gérant , à Monad) (Principauté). ( CENTIIIES. )

la puissance protectrice, les rapports portiques le système féodal et se trouvant en 18


existant entre la France et la Principauté (trahi de faits qui justifiassent leur mise au

Monaco le 3 Avril 1859.


1792, n'ont pu avoir pour conséquence de faire fomenta des troubles rassembla quatre-
revivrfe à l'avantage de la Sardaigne de pré- cents et quelque signatures de toutes mains,
tentions tirées du régime fédéral et qu'elle pût qui leur donnèrent une raison d'être, et tâcha de
La réunion prochaine d ' un Congrès est un ulterieumnent convertir en, droit d'incorporationsequestrer à sou profit, dans la tolérance d 'un

fait désormais officiel. ration. C'est cependant dans ces prétentions isoire et fallacieux , l'avenir de
présent provisoire
arriérées qu'on touve le point de départ de ses .. Menton et de ses dépendances, en attendant sans
La Principauté de Monaco, doit plus que tout
tendances actuelles ; c'est à leur fausse logique douteleque
spoliation put s'étendre à la Prin-
autre état, s' en feliciter; car les Puissances qui
qu ' il faut, rapporter] es évènements de 1818, la cipauté toute 'entière. Une fois la situation de
V figureront, auront à étudier de: questions pseudo-spoliation qU'ils ont prenare , , et tontes Menton rendue anormale, elle fot incessamment
d 'un rapport intime avec les intérêts dont nous
les tentatives vexatoires on hostiles que des entretenue, et nul doute que l 'impuissance du .
nous occupons.
mains aussi dociles qu 'aveugl -s, si elles ne sont Prince ne se soit brisée jusqu 'ici, contre l'appni
stipendiées. fomentent chaque j, mr dans le but dont se sont targués du reste, ses meneurs
Sans doute, il est étrange que ce soit contre
le Gouvernement même qui se pose en défen-
de la consacrer. avoués
seur des souverainetcs envahies, que ces intérêts En réglant, par la convention de 1817. en On peut donc dire(rd"
quedule jourail
;071r où la la Princi-
PrinCi-
aient à formuler leurs griefs ; mais, n'est-il pas execution des traitées de 1814. et 1815, les pauté a perdn le protectorat français, que le
plus étrange que le Piémont v ait donné matière conditions d'un prtectorat sans réserve et sous Piemont avait ses raisons de declarer «contraire
pendant dix années, en exerçant, au milieu de parole royale » le roi de Piemont a pris, dans principes d ' une sage politique, et. même
ses manifestations libérales, une pression, une
les termes mêmes du traité de Peronne, la 1- au bon sens parce qu'il s' exerçait sur un état
influence spoliatrice, sur la Principauté que sa position
qu'avait la France vis a-vis do la Princi- enclavé dons h's états sardes , la Principauté
faiblesse même et ses droits à un protectorat paute. Protectorat, dignement exercé par la s' eq. trouvée livrée à la merci de la puissance
loyal eussent dû en ganutir ? France, mais que sanctionna vainementle traite contre laquelle elle avait besoin d 'être défendue.

En ce moment solennel pour toute l'Italie, de 1817 par lequel « le roi de Sardaigne s'oblige
x et oblige ses successeurs à laisser le Prince
oh la voix du faible doit espérer d 'être entendue,
» dans sa liberté et souveraineté do Monaco
disons toute la vérité sur la situation.
» Menton et Roquebrune à le maintenir dans
cette (a) Dans ses Mémoires à ce sujet, le Piémont
Pendant toute la durée de son protectorat, ,souveraineté et à le défendre contre quicon- s'est plu à confondre les fiefs deconcession directe
et surtout depuis 1818, la conduite du Piémont » que voudrait l 'attaquer. » En effet, en dépit de • avec les fiefs oblats, la concesssion conditionnelle
vis-à-vis de la Principauté, tant dans les actes ces obligations , de ce traité, et dos conventions faite par les Princes (le Monaco aux Ducs de
privés que dans les documents officiels qui l 'ont diverses relatives aux sels, aux tabacs, aux d é- Savoie, arec les charges et conditions incombant -.nt
concernée, a eu pour but de
faire perdre vue de limitations territoriales, et qui établissent u ne aux anciens feudataires de cette maison et à chercher
la position qui lui est garantie par les traités (le constatation formelle et irrécusable des droits à tirer des inductions fausses de faits dont les
1814 et de 1815. Ces traités, qui ont établi du pays, le Piémont remonta tout à coup, mais traités de 1814 avaient eux-mêmes réglé la so-
purement et simplement entre la Principauté et sans succès,aux arguments étranges puisés dans lution.
L'EDEN. —JOURNAL DE MONACO.

La richesse de son territoire, l'importance des individus étrangers à Menton, n'implique- - • Une .partie'de la colonie française et diverses
qu'elle peut espérer à divers titres, son littoral,' t-il pas de la part de ses auteurs, une solidarité personnes de la ville se sont empressés d'assis-
ses caps, ses .ports , tous -S'es avantages straté- irrécusable ; et le côté politique de la tentative ter à son enterrement.
giques et commerciaux devaient naturellement à main armee ne 'reparaît-il pas dans toute sa
tenter le Piémont. gravité ? Non contente de cette manifestation rè•
déjà trop significative, l'Autorité mentonnaise
Qu'on y songe donc bien ; là sont le but et la met en usage d'antres moyens non moins vexa-
cause de tous les faits que nous enregistrons toires. Entr'autres, elle interdit d'une manière NOUVELLES
chaque jour, depuis dix ans l'occupation de absolue l'entrée de la ville à tous les habitants
Menton et Roquebruné avec leurs dépendances, De la Littérature et des Arts.
de Monaco qui s'y présentent:pour vaquer à leurs
:sous prétexte de, séquestre ; l'arrestation en affaires. C'est ainsi que les voituriers conduisant
1854 du Prince. Charles III,alors Duc de Valen- les touristes à Menton sont brusquement arrê-
tinois, et son emprisonnement à Villefranche; tés et obligés de' rebrousser chemin, au mépris
leS actes inouis de brutalité dont le jeune Prince On parle, dansle monde littéraire, du manus-
dans arrangements- faits avec lés voyageurs. crit provençal en douze chants, intitulé Mircio
- Albert a failli être victime, les notes émises
dans divers journaux relativement à un soi-di- Le sieur Joseph Sangiorgio, qui a conduit à et signé Frederick Mistral, découvert par M.
sant desir d'annexion des villes séquestrées au Menton deux français, le 29 du mois, dernier a Adolphe Dumas.
Piémont; une prétendue adresse de la Garde Na- reçu l'ordre de M. Frédéric Bonnaud, sous La librairie-Michel Lévy réédite une curieuse
tionale à ce point de vue, contre la quelle pro- commissaire de police, et du sieur Murat, son
brochure de M. John Lemoine intitulée Affai-
teste hautement.en ce moment l'attitude insou- agent, de quitter immédiatement la ville,avec res de Rome; brochure, qui, publiée, il y a dix
ciante de Menton en face des bruits de.guerre injonction de ne plus y.reparaître sous peine de
ans, retrouve tout l'intérêt dé l'actualité.
et du mouvement qui règne dans les.Etats Sar- voir sa voiture confisquée, ses chevaux Mis en
des ; l'arbitraire exercé sur les habitants eux- fourrière, et d'être lui-même arrêté.
• •*
mêm as par un Conseil qui se dit appuye ; les
plaintes qu'arrêtent des exemples d'incarcéra-
Il est évident que ce surcroît d'animosité ne Instruments de musique des .Russes. — Les
se produirait pas , si l'arrêt du Tribunal de instruments de musique qui figurent' dans l'or-
tion sans. jugement comme sans appel.
Monaco n'intéressait que les condamnés : L'attention
chestre national des Russes: 'sont au nombre de
Or, nul doute que ces faits n'auraient jamais publique qui a été attirée sur l'aspect poli-
dix qui sont : 1© Le rojock, espèce de cornet des
eu à se .produire, si le pays n'avait eu à subir tique de cette affaire n'était donc pas induite en
montagnes, qu'on croit être le chalumeau pas-
qa'un protectorat loyal et desinteresse. erreur!. toral de Théocrite ; 2° La dudka,espècede flûte
primitive analogue à celle que mentionne Horace;
C'est donc en vue du Congrès; qui doit s'ou- Les faits que nous.relatons sont d'une rigoureuse
, 3° La gélaika
exactitude et ne contiennent qu'une bien ou sipooka, espèce de double flûte
vrir que nous résumons nos griefs. Nous sommes
faible partie detous ceux qui sont venus à notre semblable à celle des Grecs 4° La suirelia, ou
convaincus que dans l'esprit des Puissan-
flûte de roseaux, la flûte de Pan ; 5° Le rog ,
ces appelées à ces solennelles conférences, la connaissance. Nous invitons l'Avenir de Nice espèce de cor de chasse ; Le pilai;
qui paraît, douter de nos assertions, à s'adresser cornemuse
faiblesse d'un Etat n'est pas un motif d'excep-
de forme primitive ; 7° La lalaika espèce de
tion aux droits qu'elles consacrent. Nous espe- à M.l'Intendant Général de la province de Nice,
guitare russe très-ancienne dont on voit l'ana-
.rons être entendus lorsque nous demandons : sous la: haute administration duquel se trouve
logue sur un obélisque égyptien à Rome; 8° Le
momentanément placée Menton ; il s'édifiera
sur leur entière véracité.
goudock,violon de forme primitive ; 9° Le gouzli
S'il n'est pas temps que l'existence réelle et 'harpe horizontale ; 10° Le loschtki modification
dégagée de tout atittie lien, que les traités de de sistrum antique.
1814 et 1815 ont donnée aux circonscriptions
territoriales de l'Europe, commence pour la
Principaute;
S'il n'est pas temps que la Sardaigne, qui
CHRONIQUE LOCALE
pendant quarante-quatre ans a si largement BULLETIN D'ITALIE
• profite du droit international, le reconnaisse à
l'égard du Prince de Monaco, et fasse cesser de s
fomentations spoliatrices masquées par des to- Nous avons annoncé dans notre dernier ,nu-
méro que les condamnés Manera, Barthélemy L'Impératrice douairière de Russie est atten-
lérances d'un funeste exemple ;
et. Jean-Baphste Barbera ne devaient pas se due à Nice.
S'il n'est pas temps, enfin, de mettre un ter- pourvoir en révision ; nous avions été mal in-
me à une violation en apparence peu importan- . *
formés, car dans la soirée du 27 Mars, ils ont
te , L.s traités, mais dont la continuation sem- fait leur déclaration de pourvoi au Greffe du ROME.—Le 25 mars,un grand convoi d'essai
blerait l'abandon, pour l'avenir, des principes Tribunal, ils n'ont, néanmoins, point encore a parcouru le chemin de fer de Civita-Vecchia.
qui ont préside à leur adoption ? présenté leur requête à l'appui. Le lendemain, les ingénieurs du gouvernement
et de la compagnie reconnaîtront officiellement
les travaux de la ligne , et (exploitation com-
Un bal trés-brillant a été donné au Palais mencera au premier jour.
Nous avons enregistré les actes révolutionnaires jeudi dernier, jour de la Mi-Carême. L'Orphéon **
qui ont été à Menton la suite du jugement pro- tout dernièrement formé par les soins du Maître
de Chapelle M. V. Craire, y a donné une preuve TURIN Dans une réunion tenue par les
noncé, par> le Tribunal de Monaco au sujet des
remarquable de tout ce qu'on doit espérer cafetiers, i! a été décidé à l'unanimité qu'ils
évènements du 4 fevrier. Tandisqu'un recours
du talent du maître et des dispositions natu- quitteraient tous leur abonnement à la Presse.
en grâce était adressé à Son Altesse par les con-
relles des élèves. Un quadrille et une valse y Il Mondo Letterario annonce qu'il cesse ses
damnés, deux juges de ce Tribunal, habitant
ont été chantés avec précision, vigueur, ét des publications à la fin du trimestre courant.
Menton, .deux vieillards, ont reçu de la part du
Commissaire et du Sous-Commissaire de police, oppositions fort-bien senties. Nous sommes
à leur arrivée en cette ville, l'ordre de déguer- heureux d'applaudir à des soins habiles que
nous connaissons de longue date et d'encoura- NAPLES. — Le ministre Pionati est gravement
pir sans délai ; ils ont été ainsi violemment
ger des efforts,qui nous:sont tout sympathiques malade. C'est lui qui avait signé la ministeriale,
arrachés à leur famille, à leurs affaires, et ont
* qui limitant la grâce royale, changeait en dépor-
dû chercher aux environs un gîte pour passer la
tation l'exil de Poerio et de ses amis.
nuit, en attendant qu'ils pussent quitter Menton.
M. Alexandre Pastoret, Médecin principal à
Cette mesure violente prise contre deux l'hôpital militaire de Toulon, est mort subite- *
Magistrats remplissant leur devoir, est inquali- ment à Monaco, d'une attaque d'apoplexie fou- Le Grand-Duc Constantin est arrivé à-Naples
fiable Un pareil fait, en protestant d'une ma- droyante, mercredi dernier 30 Mars, le lende- le 22 mars. S. A. R. est descendue au Palais
nière aussi maladroite contre l'arrêt qui frappe main de son arrivée dans la Principauté. de Chiatamone.
L'EDEN — JOURNAL DE MONACO

Correspondance particulière de l'ÉDEN l'intelligence de leurs bonnes. On les fait jouer à tes de la haute gymnastique masicale à la sal-
des jeux qui développent les muscles sans les fa- le Ventadour, ne lui demandent qu'une petite
Paris, le 30 mars 1859. tiguer on met entre leurs mains les couleurs place pour l'ut diète de Tamberlick, que, la loi
de l'arc-en-ciel, on leur montre, par exemple, sur le diapason élève au rang de ré bémol avan-
En vérité , cher rédacteur,c'est une tâche diffi- le rouge, le bleu, et la transition entre ces ce ! A propos de ré bémobconstatons les efforts
cile que de correspondre avec vous aujourd'hui. deux couleurs , le violet composé de rouge tant soit peu stériles des six mille Orphéonistes
Toutes les nouvelles sont au printemps ou à la et de bleu. On leurdorme une petite sphère en au pal ris de I I idust rie. 'en déplaise à M. Ber-
politique. -- Votre charmant Eden est passé bois; puis un cube, puis un cylindre qui est la lioz qui voudrait faire dire 't trois cents trombon-
maître en cette dernière, — que pouvons-nous transition entre la sphère et le cube. On les fa- nes à la fui , la' phrase solennelle da requiem
lui donner qui l'intéresse sur le retour de la miliarise, sausqu'ils s'en doutent,avee l'idée des de Ma '« les grandes massesine font peur».
saison des fleurs , nous les exilés parisiens, antithèses, des contrastes et des transitions qui -Un grand, un unmens e succès, l'oeuvre de
qui n'avons que des arbres chétifs pour en té- les unissent.. A mesure le I grandit , les forces Meyebeer, Le Pardon` dePloermel,et non plus Di-
inoige ter ; que quelques échappées de soleil entre de l'enfant se I_ v Iippent, ses idées vagues Ce:4 norah , se joue au moment où je termine ces li-
deux rues pour nous en ressentir : et qui célé- choses acquièrent de la justesse et de la net t 3te; ernes.
brons sur tous les tons, comme l'expression il apprend p :u à peu les nations elémentaires ;
suprême de son retour, la floraison du inarronier perceptions, la logiqu de l'esprit, la méthode De cette reuvre,si vous le voulez bien, je vous
du 20 mars « fidèle à son passé ! » N'avez-vous enfin, qui a (le t rat tomes multielie la l uissance entretiendrai quelque jour. Une partition de Me-
pas, au bord de la Méditerranée qui deroule ses des- rrandes intelligences. yerbeer est un évènement qui doit intéresser
flots bleus à l'horizon, vos orangers qui embau- Lemaître est-toujohrs Une femme. Il faut en votre belle Italie, si verdiste qu'elle ait été.
ment , . vos champs de violettes, de géraniums effet là ceear plcia de tendresse, la niai i souple A l'Opéra, une douleur d'artiste est venue se
et de roses qu'on. fauche à pleines gerbes, et - d'une femnie pour aimes 'et cond aire cette char- mêler à l'éclat des pompes d'Herculanum —
sur votre rocher qui s'élève comme le pavillon mante petite, tuupe. 'Roger. à qui 'sa. brillante voix de ténor léger
de ce parterre éternel et infini, « des fleurs, des asSnraitladis une si vaste carrière à l'Opéra ce-
» amours et des vers ! » Tout
. déoend
•t dans l'homme des premières im-
'enfance ; croyez- volts c., les-ci rnique;11.oger,'que la première'place.du second
C'est trop de moitié. Pourquoi vouloir répan- capables d'en faire des irg sits un des m 'heu- rail; a trouvé dédaigneux 'et qui aurait dù se
dre au milieu de toutes ces merveilles dont votre reux? N'est-ce p dsezrine rope i sable, contenter de son triomphe momentané à la pre-
feuille est le gracieux album, nos maussades celle qui (lit : Laissez venir à' moi les petits mière, s'est vu tout-à-coup, hier, complètement
nouvelles, cette pluie de la civilisation qui fane enfants! .C'est au milieu. de NOS merveilles abandonné par ce qui lui restait de voix — Sa
presque toujours ce qu'elle touche ? Monaco s et de votre b1a t ciel qe'il ulrait'ies fa're douleur a été grande : il a arraché et foulé aux
s'éveille,dites-vous; il grandit, on le recherche. ; t u. les âges, la nature a dans lecteur pieds le bandeau qui lui ceignait le front, et le
Son nom, qui ne semblait qu'un vieux souvenir, lt mai i u a é fécond de sa poésie. visage dans les mains, s'est pris à pleurer en
est désormais dans boutes les bouches le syno- pleine scène ; le public l'a consolé ; mais si tou-
nyme de votre feuille ; rendez-vous d'hiver et Pu :•este, quel ordrestri•lées peut se trouver chante que soit cette douleur de l'artiste, n'y
d'été s'y prennent, il lui fuit pur ses noeveaux déplacé dais vcs sites7. — N'est-ce pas au mi- laisse-t-il pas un peu de sa dignite? Roger riche,
venus quelque signe de vie de ce monde qu'il lieu de vos massifs de phis et d'oliviers à la ver- heureux, ;Aidé, pourrait éviter ce que la néces-
leur fait délaisser. dure melarnailique, tout ithuninés dès vols fan- sité impose fatalement à certains autres; l'a-
tastiques (les hicieedeSe qne M. Home devrait mous propre ne conduit pas toujours directement
Prenez donc ; voici les notes de mes salive- ré .cher les réveldiers•,4,wril d it prochainement
nirs. La première est presque une relique. C'est au respect de soi-même.
livrer à 1 ed . teur D nea. J'aborde là une idée
une fleur d'oranger mains fraîche que les v.'..ares; vous et t syrepathipc je le sais aussi vous Cependant, le bataillon féminin des danseuses
elle a trente ans. Elle s'est détachée d'une cou- dirai-je (pr.'. les es(nrits serieux attendent de et marcheuses, lançait ses ree-ards les pins hu-
ronne de fiancée dont souriaent hier ceux lui l'ont grandes• choses de cette cenyre du spiritualiste mides.... de passion, au prince d'Onde et à ses
vue. La tète qui la portait avait cinquante ans. par exe, llsn se. dismans, qui sont, l'un portant l'autre la Coque-
Lui, soixante,ils s'aimaient depuis plus de trente luche de ces dames.
Chaque' jour, la îsiisOn d éeonvre à travers les
ans ; leur amour était devenu à. la longue une Enfin, pour abréger, Paul de Musset écrit un
lambeaux clair-semée du maguetismo, et de spi-
mélancolie, une tristesse de l'âme. La couronne volume sur la vie et les oeuvres de son frère ; un
rihtalis:ne, des faits Preeienx et irrécnsables.
d'oranger qui devait se poser sur de beaux che- cardinal fait jouer avec sucres à Liverpool un
Les Journaux de Gand donndient dernièrement
veux blonds, a orné, toute flétrie, une tète blan- drame (Le Bijou caché) dont il est l'auteur ; le
encore des détails sur la guérison de deux per-
chie. Ainsi l'a voulu l'époux , afin que ces Docteur noir, M. Velpeau vient de le démontrer
clus, un veinard un,esfant. Si le livre de NI.
pauvres fleurs, si longtemps cachées 'à tous le; d'une façon péremptoire, n'a jamais rien guéri;
Il eue est à 11 hauteur do sujet qu'il doit traiter;
veux, pussent témoigner des souffrances eau- Sir William Astrong invente des canons rayés,
comprend sa mission, galle rholution
rées. — Quel est ce mystère ! — Celui de bien démolissant infailliblement murailles et senti-
des amours, un père inflexible, sans doute, sec- bscphiqu. et psyrologique ne peut-il pas aider
à revoir ? nelles à un nombre infini de kilomètres ; le
tateur zélé des sévérités paternelles que Motu Daily News; avec une pompe foulante,unc provi-
seigneur d'Angers vient de prôner en engageant Mais le mende s'agife et fourmille en dessous
sion d'huile de naphte et un boule de potassium,
lés pères à la défiance, à la ruse, et à l'inflexi- de ces grandes qu stioris . sans se préoccuper de
se charge de prendre Malte ou Cromstad en
bilité vis-à-vis de leurs enfants, s'ils veulent en ce qu'il psat leur devoir avant peu. Fesons com-
quelques secondes ; on crie, au milieu de tout
être respectés. Quelle protestation plus triste- me Lui. cela, que « la guerre est une impossibilité inévi-
ment éloquente contre ces idées, crie la con ie- Vous avez eu vos fe-ries dansantes. Celles de table ; »
eration de ces amours invaincues. Et combien s'oe ign ent, et l'en commence à s'occuper
Ce qui n'empêche pas que le maronnier, du
je préfère à cette théorie qui tombe devant le des salons où l'on cause. Le salon de M. Nien-
20 mars sera fleuri peut-être encore, lorsque
sympathique sourire des tètes roses et fraî c hes werleke a repr's s t; vendredis, jours heureux tous ces bruits auront cessé. Alors, à bientôt.
d l'enfance, celle de l'allemand Foeber„Foeber s'il en fut, malgré le proverbe ; où toue les arts,
est un philosophe qui tech niche dans laloi natu- toutes les pensees, toutes les theories se pressent
relle,le principe de l'activité libre et spontanée de s'affilient, se fecondent et rejaillissent partout e-ge,r,e-ea•
l'enfant ; non pas le jet libre et désordonné de en gerbes lumineuses.
ses instincts, mais (i la discipline de ces instincts E. LUCAS Rédacteur-Gérant
La musique est aussi son apanage ; on y an-
obtenue par ses propres efforts dirigés vers un nonce l'audition (In célébre violoniste Alexandre
but utile. » Boucher, le virtuose émériste dont le talentjeu-
Sa méthode ; son école si c'en est une, rejette e ne encore il v a quinze ans, charmait à Bourges
bien loinle cortège d'idées dont la défiance est la un noble exilé, et qui ittjourd'hui, à quatre- AV I S
mère; on l'appelle Jardins d'enfants. vingt-dix ans, est, dit- en, digne comme à ses
On y réunit les enfants de 2 à 8 ans, pendant beaux joursulentrer en carrière. Dans les hea_ Tous les ouvrages Français et Etrangers
5 heures par jour. Après ce temps, on les rend tres, la musique fait merveille. Voici venir Listz dont il est envoye deux exemplaires à la rédac-
qui boude 'Weimar et réfugie au Théâtre-Italien tion, sont annoncés dans le journal : article
à leurs mères et à leurs bonnes, mais, au bout
de six mois, ce sont eux qui pourraient diriger son sabre d'honneur et ses triomphes. Les adep- spécial leur est consacré s'il y a lieu.
L'EDEN. -- JOURNU DE MONACO.

MOUVEMENT DU PORT DE MONACO OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES . Les personnes qui désirent


Arrivées du 25 au 30 Mars 1859.
MENTON, b. Le Caroubier, e. Palmaro Jean,
mardi. div.
du '27 Mars au 2 Avril 1859
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aux. GUÊPES, relue philoso-
phique et littéraire par Alphonse KARR,
sont priées de s'adresser à M. P. Féraudy
ID., b. Volonté de Dieu, c. Palmaro Antoine, !D.ITES Thermom. Centizr. ET lir
«tutus. à l'imprimerie du journal.
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