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Positionnement des joueurs[modifier | modifier le code]

Défense, milieu et attaque[modifier | modifier le code]


Dès les débuts du football, il s'est avéré que le principe consistant à ce que tous les joueurs se
dirigent vers le ballon était une stratégie perdante : un seul joueur pouvant avoir la maîtrise de la
balle, la trop grande proximité de ses coéquipiers ne lui sert pas et peut même le gêner. Les
partenaires du porteur de balle ont plutôt à se répartir sur le terrain de manière à lui offrir le
maximum de possibilités de passes, tout en restant aptes à défendre leur camp en cas de perte
de balle.
Certains joueurs, de par leurs qualités physiques ou techniques, sont plus aptes à aller marquer
des buts, ou au contraire montrent une grande efficacité de récupération de balle. Il a donc été
naturel d'affecter les premiers aux tâches dites offensives, près du but adverse (ils sont appelés
« avants », et plus communément aujourd'hui « attaquants »), et les seconds aux tâches dites
défensives, à proximité de leur propre but, de manière à en empêcher l'accès aux attaquants
adverses (les « arrières » ou « défenseurs »). La règle du hors-jeu, introduite en 1866 en même
temps que l'autorisation des passes en avant1,2, permet d'éviter la formation de deux groupes de
joueurs, chacun devant un but, en imposant aux uns et aux autres de se déplacer sur le terrain
en fonction des actions de jeu. Un joueur ne pouvant pas multiplier les courses pendant 90
minutes, la liaison entre les lignes d'attaque et de défense est assurée par les joueurs se trouvant
dans l'« entre-jeu », initialement appelés « demis », plus connus depuis les années 1970 comme
des « milieux de terrain ».
Défense, milieu de terrain et attaque sont des concepts constants au cours de l'évolution des
dispositifs tactiques3, qui sont généralement basés sur ce modèle en trois lignes4.

Mélange des rôles[modifier | modifier le code]


Dans le football moderne, et notamment depuis la révolution du football total apparu dans les
années 19705, chaque joueur est généralement appelé à participer au jeu collectif de son équipe,
quelle que soit la phase de jeu, qu'elle soit offensive ou défensive, avec ou sans la possession de
la balle6. Ainsi, un avant doit tenter de perturber le jeu adverse quand il n'a pas la balle, par
un pressing qui est d'autant plus efficace qu'il est collectif7. Inversement, un arrière peut venir
apporter le surnombre au cours des phases offensives ou de montée de balle. Les milieux de
terrain peuvent s'intégrer aux lignes avant ou arrière en fonction des circonstances, si bien que le
dispositif tactique peut radicalement changer au cours de la partie. La capacité d'adaptation du
dispositif tactique, selon les circonstances (but marqué ou encaissé, changement de joueur dans
l'équipe adverse, expulsion ou blessure, état de la domination ou de l'initiative…) est aujourd'hui
souvent déterminante8. Par conséquent, la polyvalence d'un joueur est un atout appréciable qu'un
entraîneur pourra utiliser quand il le jugera nécessaire. La polyvalence et l'adaptation priment
dans le jeu moderne sur le jeu au poste. Les rôles d'attaquants ou de défenseurs qu'un
entraîneur peut attribuer à certains de ses joueurs peuvent n'être que temporaires, selon la
menace que leurs actions opèrent.
« Quand vous disputez un match, c'est statistiquement prouvé qu'un joueur a le ballon trois
minutes en moyenne. Donc, le plus important c'est ce que vous faites les 87 minutes pendant
lesquelles vous n'avez pas le ballon. C'est ce qui détermine si vous êtes un bon joueur ou pas. »
— Johan Cruyff

Évolution des concepts tactiques[modifier | modifier le code]


On lit dans la presse des années 1950 : « Au début, le football se jouait à 10 devant, aujourd'hui,
il se joue à 10 derrière »9. Si le constat est exagéré, il traduit l'évolution tactique connue par le
football depuis la fin du XIXe siècle.
Le passage du « dribbling game » au « passing game » constitue une première révolution, entre
1860 et 1880. À son origine, le football est très individualiste : les joueurs, tous « attaquants », se
Le WM règne en maître dans le football européen jusqu'en 1953 et la défaite des Anglais à
domicile face aux Hongrois. Après que de nombreux entraîneurs aient tenté de trouver une
parade au WM, Gusztáv Sebes conçoit pour le Budapest Honvéd et la sélection de Hongrie une
tactique basée sur les permutations pendant le jeu, une grande nouveauté. En reculant, l'avant-
centre propose un point d'appui à ses deux milieux offensifs, qui peuvent monter à sa place et
entraîner un surnombre. Les Hongrois sont les premiers à prôner le dépassement du rôle. Ce
principe novateur favorisent le passage au 4-2-4. Les Brésiliens adoptèrent cette formule du 4-2-
4 et la firent évoluer progressivement en 4-3-3 durant les années 1960 ; ce positionnement
restera majoritaire jusqu'aux années 1970.
En parallèle de cette histoire des tactiques offensives, il existe également une école défensive.
Le « Verrou suisse » mis en place dès les années 1930 est le modèle de tous les bétons
(français) et autres Catenaccio (italien) qui prennent le relais après la Seconde Guerre mondiale.
En France, certaines formations deviennent réputées pour leurs stratégies défensives
comme Lyon, Strasbourg et surtout Bordeaux, « la forteresse imprenable »[réf. nécessaire].
L'émergence de milieux de terrain créatifs dans les années 1970 et 1980, à la manière
de Cruyff, Platini et Maradona, exige de nouvelles adaptations défensives[réf. nécessaire].
La culture tactique diffère dans les différents championnats, l'Angleterre par exemple étant
longtemps restée considérée comme un parent pauvre dans ce domaine. Avec la rapidité des
transferts de joueurs, les cultures tactiques deviennent cependant moins le fait des championnats
et des clubs que des entraîneurs, dont les plus connus et les plus durables au haut niveau
développent des préférences pour tel ou tel schéma. On note également un certain nivellement
tactique, grâce au développement de la vidéo notamment[réf. nécessaire].
L'évolution connue vers un jeu de plus en plus défensif semble avoir atteint ses limites dans les
années 2000. Les défenses à cinq joueurs deviennent rares, et compter moins de trois ou quatre
joueurs à vocation offensive parmi ses milieux et attaquants est considéré généralement comme
contre-productif. L'accent est mis sur la polyvalence et le resserrement des lignes de joueurs,
souvent résumés dans l'expression de « bloc-équipe », dans le but de réduire le temps et
l'espace disponibles à l'adversaire. L'animation défensive s'uniformise en Europe autour de
fondamentaux invariables : participation des dix joueurs de champ, replacement, pressing
raisonné des attaquants, défense en zone et en ligne. L'animation offensive est le terrain de plus
d'expérimentations, de créativité (de un à trois attaquants, avec ou sans ailiers excentrés, avec
ou sans meneur de jeu axial).

 Deux des principaux schémas tactiques jusqu'aux années 1950

2-3-5 ou « Pyramide »
À l'origine, de nombreux dispositifs sont utilisés : 2-2-6, 1-1-811.
À partir des années 1880 s'impose le 2-3-5, schéma tactique adapté à l'évolution aux blocs
d'équipes aptes à alterner la défense massive et un football offensif. Il est composé de trois
lignes : deux arrières, trois demis et cinq avants. C'est l'équipe de Cambridge qui est la première
placer trois milieux de terrain et c'est l'équipe de Preston North End Football Club qui popularise
ce schéma tactique avec lequel elle réussit le premier doublé coupe-championnat d'Angleterre en
1889. Ce dispositif « en pyramide » est utilisé par la majorité des clubs pendant plusieurs
décennies12.
Le « W-M »[modifier | modifier le code]
Avec l'assouplissement de la règle du hors-jeu en 1925, les données du problème changent,
et Herbert Chapman (entraîneur de football anglais) met au point une tactique révolutionnaire,
dite du « WM », composée de trois défenseurs, deux demis, deux inters et trois attaquants13,14.
Cette tactique s'impose à travers l'Europe et conforte l'Angleterre dans son rôle de pays
« inventeur » du football. Elle offre à Chapman une collection de trophées gagnés
avec Arsenal. L'AS Cannes est l'un des premiers clubs français à adopter cette tactique
dès 1931[réf. nécessaire].

4-2-4[modifier | modifier le code]


Cette formation (quatre défenseurs, deux milieux de terrain et quatre attaquants) est assez peu
répandue comme formation de base de par la faiblesse de son milieu de terrain. Elle est le plus
souvent une version du 4-4-2 en phase d'attaque, ou formation utilisée notamment en fin de
partie (par remplacement de milieux de terrains par des attaquants) par une équipe qui doit
absolument marquer.
La plupart du temps, elle se résume à un 4-4-2 offensif, avec deux attaquants prenant en charge
les couloirs et épaulant les deux avants-centres. Cette formation fut popularisée à la suite de
l'exploit de l'équipe nationale de Hongrie qui choisit ce 4-2-4 pour contrer le fameux WM des
Anglais. Ce choix tactique leur permit de faire chuter l'Angleterre pour la première fois de son
histoire à Wembley. Aujourd'hui elle est devenue complètement désuète, et a presque disparu du
football professionnel ! À noter, tout de même, qu'il s'agit plus d'une formation intermédiaire entre
le 4-3-3 à deux récupérateur et le 4-4-2, qu'un pur 4-2-4 à deux pointes centrales et deux ailiers.
Néanmoins le Milan AC, par le biais de son ancien entraineur Leonardo, l'a remise au gout du
jour et plus récemment, Louis Van Gaal, lors de son passage au Bayern de Munich, a réussi à
atteindre la finale de la Ligue des champions (2009-2010, perdue contre l'Inter Milan) et a
décroché un titre de champion d'Allemagne (2009-2010), s'appuyant sur la technique, la vivacité,
et la capacité d'élimination en un contre un de ses ailiers Arjen Robben et Franck Ribéry, tandis
que les deux attaquants de pointe se chargent de créer des espaces.
L'ancien entraîneur de la Juventus de Turin, Antonio Conte, a utilisé cette tactique lorsqu'il a
repris l'équipe en septembre 2011. Depuis, peu d'entraîneurs, comme Roger Schmidt ou
encore Hein Vanhaezebrouck, continuent d'employer un 4-2-4, notamment en Ligue des
champions[réf. nécessaire].

Principaux schémas tactiques du football


moderne[modifier | modifier le code]

Schémas tactiques modernes


4-4-2 losange

4-4-2 carré

4-3-3

4-5-1

5-3-2

3-5-2

5-4-1
4-4-2[modifier | modifier le code]
Le 4-4-2 (quatre défenseurs, quatre milieux de terrain, deux attaquants) est l'un des schémas
classiques du football actuel. Il existe sous deux formes : le 4-4-2 classique, à plat, ou carré (à
droite), et le 4-4-2 losange ou diamant (à gauche). Au niveau de la défense et de l'attaque ces
deux formes sont identiques (deux arrières centraux, deux arrières latéraux, et deux avants).
C'est au milieu de terrain que la différence est notable.

 Dans le 4-4-2 classique Le milieu de terrain est composé de deux milieux défensifs :
généralement un relayeur et un récupérateur. Il y a également deux milieux offensifs
latéraux, un à gauche et un à droite, qui sont chargés de construire le jeu et de combiner
avec les autres joueurs offensifs, sur leur aile comme dans l'axe. Les deux milieux offensifs
peuvent tout à fait être des ailiers. Seulement, ils auront des consignes défensives (qu'ils
respectent ou pas). Manchester United, qui effectua le triplé en 1999, jouait dans cette
configuration. C'est l'une des tactiques les plus offensives du football moderne, avec 4
joueurs offensifs, contrairement aux autres configurations.
 Dans le 4-4-2 losange (ou 4-3-1-2 et 4-1-3-2 selon le profil de base des joueurs utilisés) Qui
se joue soit avec un milieu défensif, deux milieux latéraux ou relayeurs, et un milieu offensif
(10). Soit avec trois milieux défensifs : un milieu récupérateur dans une position axiale et
deux milieux relayeurs occupant les couloirs. Mais ceux-ci ont un profil beaucoup plus
défensif que des milieux latéraux. En effet, ils doivent épauler le récupérateur dans sa tâche
défensive, sans quoi il se retrouverait bien seul. Devant ces trois milieux défensifs se tient un
milieu offensif axial (un meneur de jeu, même si cette appellation indique un rôle, et non un
placement sur le terrain). Il est le métronome de son équipe et doit se montrer
particulièrement décisif dans ses passes pour les deux attaquants afin de compenser
l'absence de véritables milieux de débordement. Cette formation est appelée en
anglais diamond (losange). L'équipe du Milan AC de Carlo Ancelloti l'utilisait, tout comme
Laurent Blanc aux Girondins de Bordeaux lors du titre de champion de France en 2009.
4-3-3[modifier | modifier le code]
Le 4-3-3 (quatre défenseurs, trois milieux de terrain et trois attaquants) possède une défense qui
évolue souvent en ligne comme pour le 4-4-2, mais le milieu de terrain change de fonction. Il est
souvent à vocation plus défensive, et doit faire parvenir la balle rapidement à l'attaque. Celle-ci
est composée d'un attaquant de pointe et de deux ailiers. Le profil des joueurs la composant est
le suivant : une défense classique avec de préférence des latéraux offensifs, trois milieux de
terrains (deux relayeurs, et un récupérateur qui fonctionnent comme dans un 4-4-2 losange) avec
un important volume de jeu (pour pallier l'absence du quatrième élément), deux ailiers rapides et
bons frappeurs et un attaquant de pointe de préférence athlétique et doté d'un bon jeu de tête.
C'est cette organisation qui permit à l'Angleterre d'être championne du monde en 1966, et au FC
Barcelone de remporter la Ligue des Champions lors de la saison 2008-2009 ainsi que
le Championnat d'Espagne de football et la Coupe du Roi cette année-là. Le 4-3-3 a permis
à José Mourinho et Chelsea FC de devenir champions d'Angleterre deux fois de suite avec 91 et
95 points (record en Premier League). Ce dispositif, utilisé par Raymond Goethals dans les
années 1990, a permis à l'OM de remporter la Ligue des Champions en 1993, tout comme il a
également permis à Luis Fernandez de remporter la coupe d'Europe des vainqueurs de coupes
avec le PSG en 1996, ainsi que l'Olympique Lyonnais qui lui permis de remporter 7 titres de
champion de France consécutivement.
À noter que le 4-1-4-1, comme l'intitulent certains entraîneurs, n'est autre qu'une version
défensive du 4-3-3. Dans un 4-1-4-1, il y a toujours un récupérateur et deux relayeurs.
Seulement, les deux ailiers sont des milieux offensifs à la charge défensive plus importante.

4-2-3-1[modifier | modifier le code]


Le 4-2-3-1 (4 défenseurs, 5 milieux, 1 attaquant) est un système qui vise, comme le 4-3-3, à
étouffer son adversaire au milieu de terrain par l'utilisation de deux milieux défensifs,
généralement un relayeur doté d'une bonne relance et un récupérateur (qui, par son activité,
récupère un grand nombre de ballon). Le milieu est celui d'un 4-4-2 carré auquel on ajoute un
milieu offensif axial, chargé d'animer le jeu et d'avoir la vista et la technique nécessaires pour
créer à lui seul des opportunités de but. L'attaque n'est elle plus animée que par un seul buteur
ou finisseur, ce qui permet stratégiquement de libérer un joueur supplémentaire dans la
construction du jeu ; il sera néanmoins épaulé par trois milieux offensifs. Cette formation met en
valeur les capacités d'un meneur de jeu.
Ce fut la tactique principalement utilisée par Raymond Domenech lors de la coupe du monde
2006 (dans le schéma exact expliqué auparavant, Patrick Vieira étant un vrai milieu axial à
l'anglaise, avec une grosse activité verticale, aux côtés d'un Claude Makelele plus limité au travail
de récupération). C'est aussi l'un des dispositifs les plus utilisés par Roberto
Mancini à Manchester City ou José Mourinho au Real Madrid et par la majorité des entraîneurs
de Ligue 1. Roger Lemerre a opté pour cette configuration lors de l'Euro 2000 afin de
mettre Zinédine Zidane dans les meilleures dispositions. Aimé Jacquet l'a employé à de
nombreuses reprises, notamment lors des matches de poule de la Coupe du monde 1998, avant
de finir la compétition dans un 4-3-2-1 particulièrement défensif. Jacques Santini, lors de l'Euro
2004, avait finalement opté pour un 4-4-2 losange avec Zidane en numéro 10 et Robert
Pirès et Patrick Vieira en relayeurs. Il est également utilisé par Didier Deschamps lors de l'Euro
2016 et de la Coupe du monde 2018 .
À noter que le système dit de 4-4-1-1 peut être clairement considéré comme un 4-2-3-1.

5-3-2[modifier | modifier le code]


Cette formation à vocation défensive se base normalement sur trois arrières centraux, dont l'un
des joueurs peut prendre le rôle de libéro. Les arrières latéraux supplémentaires viennent
soutenir le milieu de terrain. Cette formation est très comparable au 3-5-2 mais elle utilise des
latéraux plus défensifs. Au contraire du 3-5-2 elle est en général utilisée par des équipes faibles
techniquement qui refusent le jeu.
Il existe néanmoins des variantes au sein même de ce système. Si le principe demeure le même
(gagner la bataille du milieu et ainsi s'assurer la maîtrise du ballon), il en existe deux principales
versions : la version offensive, avec deux milieux défensifs évoluant devant la défense et un trio
d'animation en soutien des deux attaquants ; et la version défensive, constituée d'une ligne de
quatre récupérateurs devant la défense et d'un seul meneur axial derrière les deux attaquants.
Ces formations sont principalement utilisées par des équipes sud-américaines.

3-5-2[modifier | modifier le code]


Cette formation est légèrement plus offensive que le 5-3-2. Au lieu de renforcer la défense par
deux joueurs qui viennent soutenir le milieu de terrain, on essaye de créer le surnombre au milieu
de terrain avec deux joueurs à vocation plus offensive. C'est notamment le schéma tactique de la
Juventus de Turin. Trois défenseurs ayant une grosse qualité de relance (Chiellini, Bonucci et
Barzagli) et un milieu de terrain servant de relais aux défenseurs centraux (Pirlo). Cette formation
permet clairement d'étouffer l'équipe adverse au milieu de terrain et forcer celle-ci, n'ayant
aucune relance courte, de chercher un jeu long qui est plus compliqué à négocier. Cette
formation est très modulable pour une vocation plus offensive mais aussi très défensive.

5-4-1[modifier | modifier le code]


Cette formation absolument défensive, parfois appelée Catenaccio, est généralement
développée durant le cours du match par des équipes ayant déjà marqué suffisamment de buts
ou voulant à tout prix éviter la défaite et opérant en contre-attaque. Dans le cas du 5-4-1, on
retrouve souvent une défense à quatre avec un libéro, destiné à bloquer les espaces et
intercepter d'éventuels ballons en profondeur. Le milieu est lui disposé comme celui d'un 4-4-2
carré. Il s'agit notamment de la tactique utilisée par José Mourinho avec l'Inter Milanlors du match
retour au Nou Camp qui lui permet d'arracher la qualification pour la finale de la Ligue des
Champions15 (même si défaite au match retour 1-0, victoire au match aller 3-116).[réf. nécessaire]

3-4-3[modifier | modifier le code]


Quasi-identique au 5-4-1 dans le placement des joueurs, mais en plus offensif dans le
comportement, cette formation comprend une ligne de trois défenseurs axiaux, une ligne au
centre de deux milieux récupérateurs/relayeurs et deux arrières latéraux capables de dédoubler
et lancer en profondeur les deux ailiers en attaque qui suppléent l'avant centre. Bien qu'elle
puisse offrir une grande polyvalence et permette un surnombre lors des phases de possession,
cette tactique mise avant tout sur les contres et les percées par les ailes. Elle peut aussi être
utilisée en losange.
Les arrières très offensifs envoient les ailiers dans la profondeur ou parfois quand les ailiers sont
sur le côté du pied faible (un gaucher jouant ailier droit, comme Lionel Messi par exemple)
dédoublent. Cette tactique est utilisée par de plus en plus de clubs, on peut citer comme équipes
utilisant ce dispositif depuis plusieurs saisons le Genoa ou son ami historique le SSC Napoli qui
maîtrise actuellement ce dispositif avec beaucoup de savoir-faire. Il a aussi été appliqué
par Diego Maradona avec l'Argentine lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2010, avant
d'imposer un 4-2-3-1 plus classique lors de la compétition en Afrique du Sud. On a pu récemment
voir le FC Barcelone adopter cette tactique.

tableau

Tous les médias

La tactique et son évolution


Marquer un but de plus que l'adversaire, tel a toujours été le principe
d'une partie de football. Pour y parvenir, au fil du temps, différents
stratèges ont mis au point des systèmes de jeu – ou tactiques –,
dont certains ont marqué plus fortement l'évolution du jeu.
Quand on veut parler de tactique, il faut rappeler que, à l'origine, il
n'en existait pas. On pratiquait le kick and rush (« on frappe, on
court »), l'équipe évoluant sur une seule ligne. À partir de 1870, le
gardien de but est autorisé à se servir de ses mains, et se met en
place le schéma à trois lignes (2 défenseurs, 2 demis,
6 attaquants). Dans les années 1880, Cambridge University modifie
le schéma (2-3-5). Le rôle du troisième demi – le demi-centre – va
progressivement prendre une importance fondamentale : il devient
en fait la plaque tournante de l'équipe, le meneur de jeu.

Le règne du WM
Le premier véritable système de jeu élaboré est mis en place à partir
de 1925 par Herbert Chapman, entraîneur du club londonien
d'Arsenal : il s'agit du WM (3 défenseurs, 2 demis, 2 inters,
3 attaquants), nommé ainsi car la position de la ligne défensive
forme un W alors que l'attaque dessine un M. Dans ce schéma, un
rôle prépondérant est tenu par l'arrière central (policeman), qui
demeure devant le gardien de but pour protéger sa défense. Le WM,
avec quelques adaptations, va rester la norme des années durant.
En 1942, sous l'impulsion d'Helenio Herrera, apparaît le « béton »,
système ultradéfensif dans lequel l'un des inters se transforme en
défenseur supplémentaire, le verrouilleur (1-4-2-2-1).

Le triomphe du 4-2-4
Le 4-2-4, mis en œuvre par la remarquable équipe de Hongrie des
années 1950, révolutionne le jeu, à nouveau axé sur l'offensive.
L'équipe se compose alors de deux arrières centraux, qui se
tiennent légèrement en retrait de deux arrières latéraux, deux
demis, qui distribuent le jeu, deux ailiers de débordement et deux
avants-centres. Le 4-2-4 obtient son couronnement [...]

Evolution tactique du football de


sa création à nos jours
Publié le 24 avril 2006 par Hemion Nicolas

Evolution tactique du football de sa création à nos


jours

Je vous retranscris ici un article de ce guide exhaustif, qu'est le Guide Français et International du
Football. Cet article traite de l'évolution tactique dans le football de sa création à nos jours. J'ai
trouvé ça très intéressant alors je vous le fais partager, illustration à l'appui.

Jusqu'en 1860, la tactique est étrangère au football. Sur le terrain, le gardien (qui porte en
fait le nom de "11e homme"), est le seul à cultiver la différence. Tous ses partenaires évoluent,
eux, selon un unique mot d'ordre : attaquer la balle afin de marquer le maximum de buts.
Laissant aller leur enthousiasme, on les retrouve attroupés autour du ballon, formant une
gigantesque mêlée qui exclut tout principe d'organisation. (un peu comme nous quand on
joue en "Débutants".)
C'est un football rigoureusement porté vers l'offensive. Car vous allez le voir par la suite, tous
les schémas tactiques de base qui ont été introduits à partir de cette époque ont
régulièrement mené à l'appauvrissement du jeu offensif.
1863
Un premier pas en arrière est fait. Il se résume au retrait de deux attaquants afin de
contrecarrer les offensives des avants les plus rapides.

1872
Les effets bienfaiteurs de ce remaniement pourtant minime et l'introduction de la notion
de hors-jeu incitent la poursuite du renforcement défensif.
30/11/1872 : Les Ecossais présentent une formation à deux défenseurs, sept avants et un
joueur placé entre les deux lignes, en position de futur "demi-centre".

1880
C'est, semble-t-il, Nottingham Forest qui est à l'origine d'un nouveau système qui s'inscrit
dans un 2 (arrières), 3 (demis), 5 (avants) qui a nécessité le repli de deux autres attaquants
désormais positionnés au milieu de terrain. Cela afin d'épauler le demi-centre dans
l'entrejeu mais aussi pour permettre à ces milieux de reculer vers les ailes lorsque le jeu
s'impose.
Cette combinaison, qui permet une organisation rationnelle des joueurs et qui lance aussi
l'ère des ailiers, domine le football jusqu'en 1925 sans subir de profondes modifications.

On assiste simplement après guerre à un glissement de deux des cinq avants dans une
position intermédiaire. Ils seront appelés les "inters".

1928
La règle du hors-jeu a été modifiée en 1925. Désormais, si deux défenseurs (et non
plus trois) se trouvent entre l'attaquant et la ligne de but adverse, l'attaquant ne
se trouve pas hors jeu.
De cet aménagement, crée pour favoriser l'offensive, s'impose vite au sein des défenses
l'apport d'un élément nouveau. Le demi-centre qui recule d'une ligne : le fameux WM est
né.

WM parce que ce sont les lettres que l'on peut lire si on trace une première ligne passant par
tous les défenseurs (W) et une seconde traversant toute l'attaque (M) (voir image).
Le jeu se compose de deux arrières latéraux, d'un défenseur central ("The
Policeman"), de deux demis, de deux inters, de deux ailiers et d'un avant-
centre.
En glissant en défense, le demi-centre a laissé vacant son poste de meneur de jeu pour un rôle
plus ingrat. Au milieu, on trouve désormais un carré formé par les demis et les inters, appelé
parfois "carré magique".
C'est à un Ecossais du nom de Johnny Hunter que l'on doit cette méthode, mais c'est Herbert
Chapman qui sera le premier à la mettre en application avec son équipe d'Arsenal, à l'époque
l'une des formations phares du Championnat Anglais.
Par la couverture du terrain qu'il propose et par la proximité des lignes entre elles, le WM
offre de multiples combinaisons tactiques. La quasi-totalité des équipes l'adoptent.
Mais, elles ne tardent pas à lui apporter des modifications personnelles (En Amérique du
Sud, la "diagonale" en est un dérivé). En effet, on découvre vite qu'opposé à lui-même, le WM
se neutralise. Deux équipes s'alignant sous ce même système imbriquent fatalement leur jeu.
Le M de l'attaque correspond au W de la défense. Sans le savoir, le WM est à la base de
l'invention du marquage individuel.

Le WM n'est pourtant pas le seul schéma de jeu du moment. La majorité du football


autrichien et suisse évolue selon la tactique dite du "verrou", mise au point par Karl Rappan,
ancienne gloire autrichienne reconvertie comme entraîneur.
Elle repose en premier lieu sur la présence d'un quatrième joueur défensif, en retrait des trois
autres et libéré de tout marquage. C'est lui qui verrouille la défense, la solidifie, en se plaçant
comme un obstacle supplémentaire pour les attaquants.
Le rôle des arrières latéraux (qui peuvent se transformer en demi-aile) permet de posséder
une forte assise défensive et une bonne capacité à évoluer en contre-attaque.
Le "béton", que l'on retrouve dans la fin les années 40, n'en est qu'une variation davantage
renforcée défensivement.

1952
Comme nous venons de le voir, par une pratique basique du WM, le football se lance lui-
même dans l'impasse du marquage. Pour s'en défaire, des améliorations sont indispensables.
C'est de l'une des nombreuses moutures du WM que découle 4-2-4 utilisé dès 1952.
Un nouveau pas est franchi dans le renforcement des lignes arrières par la suppression des
"inters". Pourtant, le 4-2-4 prône le caractère offensif du jeu par l'ajout d'un deuxième
avant-centre.
C'est sous ce schéma que l'équipe de Hongrie fait chuter pour la première fois l'Angleterre à
Wembley le 25 novembre 1953. C'est aussi en jouant de cette manière que le Brésil remporte
la Coupe du Monde 58.
Le 4-2-4 est une amorce à la défense de ligne qu'on utilisera plus tard. Les 4
défenseurs jouent ici sur un même axe, pour faciliter la mise hors-jeu de leurs adversaires.
1960
Le "catenaccio" (cadenas) lancé par Helenio Herrera et qui est annonciateur des succès du
grand Inter Milan n'est pas sans rappeler le "verrou" de Rappan ni le "béton" post seconde
guerre mondiale. Il reçoit d'ailleurs l'appellation de "verrou italien".
Son développement s'oriente vers un WM à la défense remaniée et renforcée. Cette
dernière comprend 4 joueurs couvert par un 5e, placé en retrait pour
"cadenasser" (d'où catenaccio) le secteur défensif.
L'ensemble de l'équipe pratique le marquage individuel, sauf le 5e défenseur rendu "libre"
par son placement sur le terrain : le "libéro".
Par cette couverture du jeu, le catenaccio d'Herrera condamne à première vue le jeu offensif
et tend à imposer sur lui un effet destructeur.
En même temps, il est vrai qu'il bouleverse les principes et permet par un jeu de contre-
attaques à faire de défenseurs de redoutables attaquants comme par exemple Giacinto
Facchetti.

1970
Le 4-3-3 qui s'installe n'est qu'une version repliée du précédent 4-2-4. Le 2e avant-centre
rejoint le milieu de terrain, là où se dispute la majorité des ballons.
En marge de cette variation, on découvre par le biais de la domination de l'Ajax Amsterdam
sur le plan européen, un nouveau type de tactique, appelé "Football Total" et
magistralement orchestré par Rinus Michel puis Stefan Kovacs. C'est un football où toute
l'équipe se déplace en une seule vague, portée soit vers l'attaque, soit vers la défense. Outre
des capacités physiques évidentes, il requiert une polyvalence des joueurs et une cohésion qui
rendront très difficile son développement.
1980
C'est l'ère du 4-4-2, des grands numéros 10, ordonnateurs du jeu, nourris des ballons
récupérés par les demis défensifs. C'est aussi le temps révolu des joueurs de débordement. Le
premier ailier est redescendu au milieu. Quant au second, il s'est recentré.
Le 4-4-2 met aux prises deux attaquants contre quatre défenseurs. Ce qui oblige souvent les
avants à jouer comme des remiseurs en faveur de leurs milieux qui, de plus en plus, occupent
un rôle de finisseur.

Années 2000
Bon nombre d'entraîneurs adoptent aujourd'hui un système en 5-3-2 ou en 3-5-2(selon
que les latéraux évoluent derrière ou au milieu). Ils bénéficient ainsi d'une organisation
modulable particulièrement appréciable.
L'accélération du rythme des rencontres de haut niveau fait que les systèmes ne sont plus
aussi figés que par le passé. Une équipe doit pouvoir à tout moment, en fonction des
évènements, revoir son schéma d'organisation. Le 3-5-2 permet cette
transformation rapide.
Lorsque l'équipe est en possession du ballon, les latéraux peuvent, après avoir quittés leurs
bases arrières pour le milieu de terrain, venir animer le jeu dans les couloirs. L'occasion leur
est alors donnée de s'engouffrer sur les ailes, de venir créer le surnombre, et ainsi de prêter
main-forte aux attaquants en leur adressant des centres ou en provoquant des redoublements
de passes. Lorsque l'équipe perd le ballon, les latéraux regagnent leur place initiale,
défensive.
Dans certains styles d'organisation, le déplacement ne se limite pas aux joueurs de couloirs.
C'est le bloc entier qui se déplace d'avant en arrière. Cette pratique nécessite une parfaite
cohésion mais offre de multiples intérêts. Repartant à l'attaque depuis sa moitié de terrain,
l'équipe y gagne en profondeur de jeu et le porteur du ballon en soutien.
Certaines formations apprécient de porter haut le jeu dans le camp adverse pour faciliter les
percées de leur latéraux, lesquels sont basés à la médiane et n'ont pas de trop longes courses
à effectuer pour camper chez l'adversaire.
D'autres équipes misent leur organisation sur de longs dégagements depuis l'arrière à
destination d'un attaquant, qui joue alors, en pivot, un rôle de remiseur pour ses partenaires.

Le 4-4-2 reste malgré tout le système le plus répandu, avec souvent deux milieux
offensifs excentrés soutenus par deux milieux défensifs.

D'autres schémas trouvent aussi leur place, comme le 4-3-1-2 à trois milieux récupérateurs
et un milieu offensif, le 4-2-3-1, ou encore le 4-1-3-2 avec un joueur placé entre la défense et
le milieu.

Le "" (cadenas) lancé par Helenio Herrera et qui est annonciateur des succès du grand Inter
Milan n'est pas sans rappeler le "" de Rappan ni le "" post seconde guerre mondiale. Il reçoit
d'ailleurs l'appellation de "verrou italien".Son développement s'oriente vers un WM à la
défense remaniée et renforcée. .L'ensemble de l'équipe pratique le marquage individuel, sauf
le 5e défenseur rendu "libre" par son placement sur le terrain : .Par cette couverture du jeu, le
catenaccio d'Herrera condamne à première vue le jeu offensif et tend à imposer sur lui un
effet destructeur.En même temps, il est vrai qu'il bouleverse les principes et permet par un
jeu de contre-attaques à faire de défenseurs de redoutables attaquants comme par exemple
Giacinto Facchetti. qui s'installe n'est qu'une version repliée du précédent 4-2-4. Le 2e avant-
centre rejoint le milieu de terrain, là où se dispute la majorité des ballons.En marge de cette
variation, on découvre par le biais de la domination de l'Ajax Amsterdam sur le plan
européen, un nouveau type de tactique, appelé "" et magistralement orchestré par Rinus
Michel puis Stefan Kovacs. C'est un football où toute l'équipe se déplace en une seule vague,
portée soit vers l'attaque, soit vers la défense. Outre des capacités physiques évidentes, il
requiert une polyvalence des joueurs et une cohésion qui rendront très difficile son
développement., des grands numéros 10, ordonnateurs du jeu, nourris des ballons récupérés
par les demis défensifs. C'est aussi le temps révolu des joueurs de débordement. Le premier
ailier est redescendu au milieu. Quant au second, il s'est recentré.Le 4-4-2 met aux prises
deux attaquants contre quatre défenseurs. Ce qui oblige souvent les avants à jouer comme
des remiseurs en faveur de leurs milieux qui, de plus en plus, occupent un rôle
de finisseur.Bon nombre d'entraîneurs adoptent aujourd'hui (selon que les latéraux évoluent
derrière ou au milieu). Ils bénéficient ainsi d'une organisation modulable particulièrement
appréciable. L'accélération du rythme des rencontres de haut niveau fait que les systèmes ne
sont plus aussi figés que par le passé. . Le 3-5-2 permet cette transformation rapide. Lorsque
l'équipe est en possession du ballon, les latéraux peuvent, après avoir quittés leurs bases
arrières pour le milieu de terrain, venir animer le jeu dans les couloirs. L'occasion leur est
alors donnée de s'engouffrer sur les ailes, de venir créer le surnombre, et ainsi de prêter
main-forte aux attaquants en leur adressant des centres ou en provoquant des redoublements
de passes. Lorsque l'équipe perd le ballon, les latéraux regagnent leur place initiale,
défensive. Dans certains styles d'organisation, le déplacement ne se limite pas aux joueurs de
couloirs. C'est le bloc entier qui se déplace d'avant en arrière. Cette pratique nécessite une
parfaite cohésion mais offre de multiples intérêts. Repartant à l'attaque depuis sa moitié de
terrain, l'équipe y gagne en profondeur de jeu et le porteur du ballon en soutien. Certaines
formations apprécient de porter haut le jeu dans le camp adverse pour faciliter les percées de
leur latéraux, lesquels sont basés à la médiane et n'ont pas de trop longes courses à effectuer
pour camper chez l'adversaire. D'autres équipes misent leur organisation sur de longs
dégagements depuis l'arrière à destination d'un attaquant, qui joue alors, en pivot, un rôle de
remiseur pour ses partenaires., avec souvent deux milieux offensifs excentrés soutenus par
deux milieux défensifs.D'autres schémas trouvent aussi leur place, comme à trois milieux
récupérateurs et un milieu offensif, , ou encore le avec un joueur placé entre la défense et le
milieu.
Le 11/12/2011

Les systèmes de jeu dans le football


Les systèmes de jeu ou tactiques ont toujours été
révélatrices de l’évolution dans la pratique du football car
elles mettent en valeur la beauté de ce sport populaire.
Deux éléments sont essentiels à la beauté du football :
- D’abord, les qualités techniques et physiques des joueurs qui permettent la
réalisation de beaux gestes et de certains exploits;
- Ensuite, le niveau du jeu collectif qui permet d’assurer le spectacle.
Par ailleurs, le football étant un sport d’équipe, l’intelligence collective y joue un
rôle fondamental. Or, la tactique est avant tout la concrétisation sur le terrain de
cette intelligence dénommée «intelligence du jeu».
---
La tactique de jeu, c’est quoi?
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Pour simplifier, c’est le mode de placement des joueurs sur le terrain et la manière
adoptée pour assurer la coordination entre les trois lignes : défense, milieu,
attaque. Elle permet également d’affecter des responsabilités précises aux
joueurs, chacun selon le poste qu’il occupe.
Il faut signaler que la pratique officielle du football a commencé en 1863, date de
naissance de la fédération internationale de football. À cette époque, le style de
jeu appliqué était primaire et s’appelait le «Kick and Rush» (frappe et cours). Le
gardien est immobile et n’a pas encore le droit de toucher le ballon avec la main.
Tous les autres joueurs vont à la conquête du ballon dans une mêlée générale.
Au début, il y avait le WM
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C’est vers le milieu du XX ème siècle qu’apparait la première tactique de jeu;
c’était le système WM. Le gardien peut s’aventurer loin de sa cage. Deux demis et
deux inters forment un quadrilatère au milieu; il y a aussi quatre défenseurs
alignés et deux attaquants.
Le système s’appelle WM car ces deux lettres sont obtenues en traçant une
première ligne passant par les défenseurs(W) et une seconde traversant toute
l’attaque(M).
Le 4-2-4 du Brésil
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C’est de l’une des variantes du WM qu’est né le système 4-2-4. Il a été initié par les
hongrois qui l’ont considéré comme la meilleure parade au WM anglais. Ce
système sera adopté par les brésiliens, durant la coupe du monde 1958. En effet,
le Brésil de Pelé, Vava, Didi et Garrincha va adopter la «Zone» sur 4 lignes : le
gardien, quatre défenseurs, deux demis (l’un défensif et l’autre, offensif) quatre
attaquants (deux ailiers de métier, un avant centre et un distributeur).
Le Brésil de 1970 va valoriser ce système grâce à des joueurs exceptionnels :
Jairzinho(ailier droit), Rivelino(ailier gauche), Tostao(avant-centre) et Pelé(Inter)
avec deux demis(Gerson et Clodoaldo).
Mais ce système présente un point faible : le milieu n’est pas suffisamment étoffé;
ce qui fait reporter trop de pression sur les défenseurs; c’est ce qui explique son
abandon au profit du 4-3-3 plus sécurisant avec trois joueurs au milieu au lieu de
deux.
Deux parenthèses importantes : le Catenaccio et le football total
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Il y a deux systèmes qui, malgré leur caractère éphémère, ont marqué le football
mondial : le Catenaccio italien et le football total hollandais.
Le Catenaccio(le cadenas), initié par l’italien Hélénio Héréra, est un système ultra-
défensif qui a permis à l’Inter de Milan de briller à l’échelle internationale.
Un cinquième défenseur se place derrière les quatre déjà existants et agit
librement; d’où son nom de Libero. Comme son rôle, c’est de cadenasser le
secteur défensif, il a donné son nom au système : Catenaccio qui veut dire
Cadenas.
Le football total a été initié par l’Ajax d’Amsterdam avec Rinus Michel puis
Stephan Kovacs. Dans ce système, toute l’équipe se déplace en une seule vague,
portée soit vers l’attaque, soit vers la défense. Ce système exigeait des capacités
physiques exceptionnelles, la polyvalence des joueurs et de la cohésion pour
l’ensemble de l’équipe.
L’ère du 4-4-2
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Ce système, basé sur : quatre défenseurs, quatre demis (un, défensif, un autre,
offensif, deux ailiers) et deux avants-centres qui se complètent. L’avantage d’une
telle tactique, c’est de favoriser soit l’offensive (quand les deux ailiers deviennent
attaquants) soit la défensive(en faisant accomplir aux deux ailiers des fonctions
plus défensives); ce qui offre à l’équipe de grandes possibilités de manœuvres
selon l’adversaire.
Ce système a engendré des duos mythiques : Bebeto-Romario, Klinsmann-Voller
ou Gullit-Van Basten.
Le 4-4-2 s’est ensuite mué en 4-3-3(quatre défenseurs, trois demis et trois
attaquants) porté vers la défensive avec deux relayeurs et un récupérateur.
Aujourd’hui, c’est le 4-2-3-1
------------------------------------
C’est un système qui vise à dominer le milieu de terrain en utilisant cinq demis :
un relayeur, un récupérateur, deux ailiers et un milieu créateur offensif chargé
d’animer le jeu et créer les occasions de but. L’attaquant de pointe, épaulé par les
trois milieux offensifs, est chargé de la finition.

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