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mineur et l'automatisme
mental majeur
1. Le petit automatisme mental
-La sensorialité
-Idéique, thématique
-Coloré affectivement
-Non autocritiqué
V. Evolution
Selon De Clérambault, l’A.M évolue en 2 phases :
1 – Stade de début : le petit automatisme :
Cet automatisme est neutre, anidéïque et athématique ; on
n’observe ni d’hostilité ni d’idées de persécution ; les troubles
du cours de la pensée ne sont pas attribués à autrui.
Progressivement, la pensée indifférenciée devient organisée et
sensorialisée, le thème délirant se construit.
2 – Stade hallucinatoire :
C’est la phase des phénomènes psychosensoriels, parasites ; les
troubles de la pensée deviennent des voix et les pseudo-
hallucinations (voix intérieures) vont fonder le délire secondaire
VI. Valeurs sémiologique
Les schizophrénies et la psychose hallucinatoire chronique demeurent les
2 grandes circonstances de rencontre d’un A.M.
1) Au cours des schizophrénies :
L’A.M. peut être observé au début de la maladie, stigmatisant alors la
désorganisation du Moi, fréquemment associée aux angoisses
persécutives, aux modifications indicibles du vécu de Soi, aux
phénomènes hypochondriaques étranges.
Lors des poussées paranoïdes, l’A.M. est souvent noyé par les
phénomènes hallucinatoires (voix impératives, visions mystiques…).
Au stade avancé de la psychose, on observe une forme figée de l’A.M.
2) Au cours de la PHC :
L’A.M. constitue le noyau basal et dont la superstructure
délirante constitue une idéation surajoutée.
3) Dans les psychoses aigues :
l’A.M. est souvent masqué par les phénomènes hallucinatoires
et oniroides.
4) Autres circonstances :
De Clérambault décrit également l’A.M. dans les : psychoses
toxiques, les infections anciennes (syphilis, encéphalite
épidémique…), les suites d’ictus, les traumatismes, tumeurs
cérébrales…
VII. Diagnostic différentiel
1) Hallucinose : se différencie aisément des hallucinations
psychosensorielles ; le malade a conscience de l’absence
d’objet à l’origine de ses perceptions.
2) La « pensée forcée » de Penfield : consiste en un mot ou une
idée qui s’impose à l’esprit du malade, en rupture de relation
avec l’activité ou la pensée en cours (surtout au cours de la
crise épileptique temporale, associée aux phénomènes de
mémoire panoramique de « déjà vu », « déjà vécu »,…
3) Idée fixe : comparable à certains signes d’A.M du fait de son
caractère d’intrusion qui parasite l’attention ; elle s’en distingue
par le fait que le sujet la considère comme conforme à sa
pensée et non pathologique.
4) Illusion : perception réelle mais dénaturée et
déformée par le sujet qui la perçoit.
5) Mentisme : défilé d’idées, d’images familières
s’imposant de façon incoercible et forcée à la
pensée.
6) Idées obsédantes : à l’inverse de l’A.M, l’obsession
donne lieu à une lutte anxieuse et le patient est
conscient du caractère absurde du trouble.
VIII.Prise en charge