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TP – TD DYNAMIQUE LITTORAUX

SEANCE 1: Différents types de côtes ou de


littoraux
I. Introduction

Le littoral est l’espace de transition entre la terre et la mer. L’origine du terme

vient du latin litus qui signifie la rive. Le littoral est la zone de bordure des terres

émergées où la mer est en contact avec le continent, qualifiant un rivage ou une

côte. Le trait de côte est la ligne de séparation entre la terre et la mer. Il

comprend classiquement trois grands ensembles de milieux : les côtes à falaises,

les vasières littorales ou terre humides et les plages et grèves.

Cette limite est soumise à des variations de deux ordres :

- Variations à l'échelle géologique, telles que les transgressions et régressions

marines, l'érosion et la sédimentation …

- Variations quotidiennes dues aux marées, aux vagues, les tempêtes


I. Introduction

l’étage supralittoral, jamais immergé, mais fortement


humidifié par les embruns
l’étage médiolittoral, soumis à la contrainte des vagues (et
des marées)
l’étage infralittoral, totalement immergé : sa limite inférieure
correspond à la limite de pénétration de la lumière
II. Différents types de côtes
II.1. Les côtes boueuses

Elles sont composées de sédiments inorganiques de taille


moyenne inférieure à 63 microns. Ces sédiments proviennent en
majorité de l'érosion des continents. Elles se caractérisent aussi
par des pentes douces et des eaux brunes. Ce type de littoral se
rencontre des régions tropicales, plus particulièrement en Asie
et se trouve sur environ 5 à 10% des littoraux.
II.2. Les côtes sableuses

Ce sont des zones où le sable est déposé par les vagues et le


vent, , dont les grains sont compris entre 0.063 et 2 millimètres. 
En général leur morphologie est très variable, elles sont assez
récentes (quelques milliers d’années) et représentent entre 10 à
15% du littoral.  
II.3. Les côtes à graviers et galets

Ces côtes se caractérisent par des débris grossiers compris entre


2 et 256 millimètres de diamètre. Elles son généralement
escarpées, irrégulières et abruptes.  On les trouve fréquentes
aux moyennes et hautes latitudes et aussi près des falaises les
moins solides érodées par les vagues et les vents
II.4. Les côtes rocheuses et à falaises
Escarpement topographique en pente forte directement dû à l’action
érosive de la mer. Il n’existe de falaises que là où les reliefs subaériens
viennent jusqu’au bord de la mer. Elles sont généralement hautes et
escarpées sans véritable plage. On y trouve une falaise en granite,
argile ou calcaire, à la base de laquelle se situe un banc rocheux plat et
érodé ou bien une couche épaisse de matériaux grossiers. Elles
représentent 75 à 85 % des littoraux.
II.5. Les côtes marécageuse
II.5.1. Les marais maritimes
Les marais maritimes, ou marées salés, sont des zones humides sous forte
influence marine .Ils naissent de la confrontation des eaux douces et salées
dans des secteurs relativement protégés des houles. Ils correspond à des
terres basses, en partie inondées par les eaux de mer, au moins à marée
haute, et souvent en voie de colmatage. Les principales parties d'un marais
maritime sont : la slikke, partie la plus basse, non colonisée par la végétation ;
le schorre, étendue vaseuse occupé par un tapis végétal dense, qui n'est plus
immergé que lors des marées de vives eaux
II.5. Les côtes marécageuse
II.5.1. Les marais maritimes
II.5. Les côtes marécageuse
II.5.2. Estuaires, deltas et Lagunes
Frontières entre terre et mer, les estuaires, lagunes et deltas
voient s’imbriquer quotidiennement les eaux douces et les eaux
marines. Sont des milieux dits “de transition” qui occupent le
littoral
II.5. Les côtes marécageuse
II.5.2. Estuaires, deltas et Lagunes
Estuaires, lagunes et deltas assurent la transition entre l’eau
douce provenant du continent et les eaux côtières. Ce sont des
écosystèmes particuliers, qui se trouvent sur le littoral, à la
frontière entre le continent et la mer. Les estuaires (domination
de la mer) et les deltas (domination du fleuve). se trouvent à
l’exutoire des fleuves, alors que les lagunes sont des plans d’eau
côtiers, séparée de la mer par une bande de terre appelée «
cordon littoral ».
II.5. Les côtes marécageuse
II.5.2. Estuaires, deltas et Lagunes
II.6. Les récifs coralliens

Un récif corallien  est un édifice construit par des animaux (les


coraux) qui fabriquent un squelette en calcaire  dur. Ce
phénomène peut aboutir à la formation d'une barrière de corail.
Les plages sont composées de sable provenant de l'érosion des
organismes morts.
II.6. Les mangroves

ce sont des forêts immergés qui se trouvent en général sur les


côtes alluviales des régions tropicales humides ( côte sud-ouest
de la Floride par exemple).
III. Les côtes de la Tunisie
III.1. Le cadre naturel du littoral tunisien
Longs de 2290km, les rivages de la Tunisie appartiennent à
différents milieux
III. Les côtes de la Tunisie
III.1. Le cadre naturel du littoral tunisien
III.1. Le cadre naturel du littoral tunisien
Le littoral de la Tunisie est bordé par des terrains variés tant par leur topographie que
par leur géologie. tout concourt en faveur d’une variété des milieux et des paysages.
Mais il est possible de distinguer, globalement, entre deux grandes parties : la façade
septentrionale, d’une part, et la façade orientale, d’autre part, l’extrémité de la
péninsule du Cap Bon faisant limite entre les deux
III.1. Le cadre naturel du littoral tunisien

La côte de la façade orientale, comprise ente l’extrémité


septentrionale de la péninsule du Cap Bon et la frontière avec la
Libye, s’ouvre sur le bassin oriental de la Méditerranée. Elle est
largement bordée par des terrains bas de type bas-plateaux,
petites collines et plaines. Ces terrains ont une géologie peu
variée et jeune avec une prépondérance de formations
quaternaires parmi lesquelles les couvertures alluviales tendres
occupent une place importante.
III.1. Le cadre naturel du littoral tunisien

La côte de la façade septentrionale qui s’étire depuis la frontière


avec l’Algérie jusqu’à l’extrémité septentrionale de la péninsule
du Cap Bon, fait partie du bassin occidental de la Méditerranée.
Elle est, à la fois, la plus accidentée et celle qui renferme les
secteurs les plus difficiles, sur le plan naturel, de l’ensemble du
littoral tunisien. Le tracé du rivage est irrégulier. Les reliefs
exposent, au bord de la mer et dans l’arrière-pays immédiat, une
géologie contrastée aux dépens de laquelle agissent, en plus des
eaux d’un réseau hydrographique relativement dense, des
vagues souvent énergiques.
III.2. Le cadre climatique et hydrologique

Le littoral de la Tunisie est en fait intéressé par différents domaines bioclimatiques.


Ceci se voit bien au niveau des températures qui montrent un gradient net du Nord
vers le Sud. La pluviométrie annuelle moyenne est estimée à 594mm dans le Nord,
289 mm dans le centre et 156 mm dans le Sud. Le littoral tunisien est un espace
ventée. A l’échelle annuelle, les vents dominants, par leur fréquence et leur vitesse,
soufflent du secteur Nord-Nord-Ouest à Nord-Nord-Est sur les littoraux de la façade
septentrionale et du Nord-Nord- Est et Est sur la façade orientale.
III.3. Le Classification morphologique du littoral tunisien
III.3. Le Classification morphologique du littoral tunisien
III.3. Le Classification morphologique du littoral tunisien
III.3.1. Les falaises
Sont présentes dans les deux façades maritimes du pays et montrent
une grande variété. Mais c’est dans la façade nord qu’elles sont à la fois
les plus fréquentes, les plus importantes par leur commandement et les
plus variées par la nature de leur matériel et leur modelé. Les plus
marquées dans le paysage peuvent dépasser une centaine de mètres de
hauteur et caractérisent les principaux caps ainsi que les deux petits
archipels de la Galite et de Zembra.
Sur la façade orientale, elles se rencontrent dans différentes positions
mais sont le plus souvent limitées en extension et appartiennent à la
famille des petites falaises ; elles sont d’ailleurs très souvent désignées
par l’appellation de Jorf qui signifie falaise en arabe.
III.3.1. Les falaises

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Différents types de falaises : 1,2 et 3(sur la façade nord) montrent des
falaises hautes à moyennes évoluant dans des matériaux résistants ou
hétérogènes. 4 (sur la façade orientale) illustre une petite falaise
façonnée dans des matériaux tendres.
III.1.2. Les côtes rocheuses basses
Accompagnent souvent les falaises mais on les rencontre dans les terrains à géologie
contrastée ou accordant une place importante aux formations résistantes et sont donc
bien représentées dans différents segments côtiers, notamment dans certaines îles.
Elles sont également présentes dans les lagunes notamment celle de Bhiret El Bibène.

1: Petite falaise et côte basse rocheuse


(flèche). L’ensemble est bordé par un
relief bas : exemple dans le secteur de
Lalla Mariem à Zarzis; 2: Paysage à
caps et baies de différentes extensions
la côte entre Rass El Korane et Rass
Engela; 3: côte rocheuses basses de la
2 lagune de Bhiret El Bibène de la mer
III.3. Les plages et les dunes
sont les formes les plus fréquentes. Contrairement aux falaises, c’est dans la façade
orientale qu’elles sont les plus longues. Les champs dunaires ne prennent de
l’importance, par leur superficie et leur pénétration à l’intérieur des terres, que sur la
façade nord du pays, notamment à l’Ouest de Rass Ettarf (Sidi Ali El Mekki) et dans la
façade occidentale de la péninsule du Cap Bon.
1
2

1:plages accompagnées d’un champ


dunaire relativement important sur la
façade orientale du pays (côte de
Ghedabna près de Chebba); 2: Plage sans
champ dunaire (Sidi Fraj)
III.4. Les marais maritimes
Sont propres au littoral du golfe de Gabès et ses abords méridionaux où leur genèse
est favorisée par l’importance de la marée. Leur importance est aussi en partie due
aux irrégularités du tracé de la côte, les marais étant souvent logés le long du cours
aval de certains oueds qui fonctionnent comme des estuaires

1:marais maritime avec sa végétation, 2


ses chenaux de marée et ses mares
(Jerba); 2: Chenal de marée et couleur
du sol du schorre par marée haute
(Kerkena)
III.5. Les rivages bas meubles
Autres que les plages et marais maritimes sont ces rivages où le passage mer-terre
laisse voir un matériel non consolidé et se fait de façon progressive ou avec une
microfalaise de commandement décimétrique et en tout cas toujours inférieur au
mètre. Il s’agit le plus souvent de fronts de plaines alluviales ou de terrains salés de
type sebkha ou chott. De tels rivages sont fréquents notamment dans le golfe de
Gabès, mais aussi dans certaines parties de la façade septentrionale comme le front du
delta de Majerda et les rivages du système lacustre de Bizerte.
IV. La variété géomorphologique des espaces insulaires
tunisiens
La Tunisie possède les espaces insulaires les plus nombreux et les plus variés de la
berge sud de la Méditerranée. Au nombre d’une soixantaine, ces espaces
correspondent à des îles et îlots de tailles variées et s’organisent fréquemment en
archipels. Les archipels de la Galite et de Zembra renferment les îles les plus
importantes par leur superficie et montrent, de ce fait, la géomorphologie la plus
variée. L’archipel de la Galite se distingue par l’importance des roches éruptives. Sur le
rivage, la prépondérance est aux falaises et côtes rocheuses.
IV. La variété géomorphologique des espaces insulaires
tunisiens
A l’image de ceux de la façade septentrionale, ces espaces sont souvent regroupés en
archipels. Mais ils se distinguent par leur topographie toujours basse ainsi que par
l’absence quasi-totale de tout réseau hydrographique et par le fait qu’ils sont baignés
par des eaux peu profondes. A part l’île de Jerba et les îles de Gharbia et Cherguia de
l’archipel de Kerkena, il s’agit partout d’unités très petites, voire minuscules. D’un
autre côté, la géologie est peu variée et les rivages sont souvent faits de matériaux
tendres ou meubles.
IV.1. L’archipel des Kerkena
Ils est constitué de deux îles principales (Gharbia et Cherguia) et d’une série d’îlots
formant un ensemble allongé SW-NE sur près de 35 Km et une superficie de l'ordre de
150 km². Il se caractérise aussi par la grande faiblesse de sa topographie. Sur le rivage,
la morphologie montre avec une alternance de falaises, côtes rocheuses, plages et
marais maritimes.
IV.1. L’île de Jerba
Jerba a un paysage d’ensemble qui rappelle celui des Kerkena mais avec des altitudes
moins basses. la morphologie des rivages l’île renferme quatre principaux types: des
côtes sableuses (plages et dunes), des marais maritimes, des côtes rocheuses basses et
des falaises. Jerba se distingue toutefois de la plupart des îles tunisiennes par ses
plages sableuses dont les plus étendues sont accompagnées de dunes relativement
importantes
V. Le littoral artificialisé
V. Le littoral artificialisé
V. Le littoral artificialisé
V. Le littoral artificialisé

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