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Projet Tutoré
Intitulé
Aujourd’hui, le problème majeur auquel le monde est confronté est la crise énergétique.
Une source d’énergie “Les schistes bitumineux” présente une réserve mondiale très vaste
étant plusieurs fois plus grande que les réserves mondiales du pétrole brut et du gaz
naturel. Cependant, le coût des traitements d’extraction des huiles et la production
d’énergie à partir des schistes bitumineux est très élevé, pour cela seulement quelques
gisements des schistes bitumineux dans le monde sont exploités. La combustion des
schistes bitumineux pour produire de l’énergie et leur pyrolyse pour extraire des huiles
laissent une grande quantité de résidus(cendres ou carbone résiduel). Ces résidus ont
des propriétés variables, qui dépendent de leur constitution minéralogique. Les cendres
contiennent des composants tels que: la calcite, le quartz, l’oxyde de fer et l’oxyde
d’aluminium qui sont essentiels pour la fabrication du ciment. Elles ont des activités
hydrauliques et pozzolaniques et ont le potentiel d’améliorer la durabilité du béton.
Le Maroc est l’un des principaux pays au monde en termes de ressources de schistes
bitumineux. Les cendres des schistes bitumineux du Maroc peuvent être utilisées comme
ajout au clinker ou au ciment pour améliorer leurs qualités.
Contenu
I Schistes bitumineux 1
I.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.2 Histoire des schistes bitumineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.2.1 Schistes bitumineux dans le monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.2.2 Schistes bitumineux au Maroc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.2.2.1 Gisement de Timahdit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.2.2.2 Gisement de Tarfaya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
I.2.2.3 Gisement du Rif (Tanger) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.3 Composition physico-chimique des schistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.3.1 Composition des schistes bitumineux . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.4 Exploitation des Schistes bitumineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.4.1 Technique de l’industrie des schistes bitumineux . . . . . . . . . . 7
I.4.2 Schistes bitumeux et la production de pétrole . . . . . . . . . . . . 8
I.4.3 Schiste bitumineux et la production d’énergie . . . . . . . . . . . . 9
I.4.3.1 Utilisation des schistes bitumineux dans la production
d’électricité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.4.4 Utilisation des résidus des schistes dans la production de matériaux
de construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I.4.4.1 Fabrication du ciment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I.4.4.2 Construction routière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I.4.4.3 Dans l’agriculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.5 Schistes Bitumineux et l’environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.5.1 Impact environnemental de l’exploitation industrielle . . . . . . . . 11
II Ciment 13
II.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
II.2 Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
II.3 Procédé de Fabrication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
II.3.1 Cuisson du cru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
II.3.2 Broyage du clinker . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
II.4 Differents catégories de ciment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.4.1 CEM I ou ciment Portland . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
II.4.2 CEM II A ou B ou Ciment Portland composé . . . . . . . . . . . . 20
II.4.3 CEM III A ou B ou ciment de haut-fourneau . . . . . . . . . . . . 20
II.4.4 Le CEM III C ou ciment de haut-fourneau . . . . . . . . . . . . . 20
II.4.5 CEM IV A ou B est un ciment de type pouzzolanique . . . . . . . 20
ii
Contenu iii
Schistes bitumineux
I.1 Définition
Les schistes bitumineux (aussi roches mères : pétrole non encore formé) sont des roches
sédimentaires métamorphiques à grains fines peu perméables. Ils ont été formés dans une
variété des dépôts environnements marins, continentaux et lacustres. 95% en moyenne
de la matière organique sédimentaire accumulée dans ces roches (connu sous le nom
‘kérogène’) est insoluble dans les solvants organiques usuels .Ce kérogène peut pro-
duire des quantités importantes d’huile de schiste (semblable au pétrole) et de gaz com-
bustible par traitement thermique (pyrolyse) (450 - 500◦ C) [1]. Les schistes bitumineux
contiennent aussi une partie de la matière minérale (60-90%).Cette partie dans certaine
schistes bitumineux est composée de carbonates, notamment de calcite, de dolomite avec
des quantités moindres de silico-argileuse. Pour d’autres schistes bitumineux, la partie
minérale est composée de silicates, y compris quartz, feldspaths, et d’argiles minéraux,
avec des quantités moindres de carbonates [2].
1
Schistes bitumineux 2
Figure I.2: Les plus grandes ressources des schistes bitumineux dans le monde [4].
Schistes bitumineux 3
Les schistes bitumineux se trouvent avec plus de 600 dépôts dans différents pays du
monde. En 2005, une estimation a mis les ressources mondiales totales de schistes
bitumineux à 411 gigatonnes. Les plus grandes ressources des schistes bitumineux se
situent aux états-Unis, au Brésil, en Jordanie, en Russie et au Maroc [4].
Les premières recherches pour la valorisation des schistes bitumineux au Maroc ont été
entamées à Tanger par la création de la Société des Schistes Bitumineux de Tanger.
Cette société avait construit une usine pilote d’une capacité journalière de 80 tonnes de
schistes bitumineux entre 1939 et 1945. Les gisements deTimahdit et deTarfayan’ont
été découverts que plus tard durant les années soixante. Suite aux chocs pétroliers de
1973 et de 1979, la recherche et le développement pour la valorisation des schistes bi-
tumineux ont connu un essor considérable durant cette période dans le monde. Pour
notre pays, les deux gisements de Timahdit et Tarfaya ont fait l’objet de plusieurs
études géologiques et minières, des études de laboratoire ainsi que des tests de pyrolyse
et de combustion directe. Les schistes bitumineux de ces gisements ont été testés par
plusieurs procédés de pyrolyse à travers le monde aux Etats-Unis, en Europe, Canada et
au Japon et ont fait l’objet de nombreuses études de faisabilité technico-économiques.
Les travaux géologiques, miniers et de laboratoire, réalisés à partir de 1975 et poursuivis
jusqu’en 1985, ont permis en plus de la mise en évidence des réserves en place et de la
caractérisation des schistes bitumineux de Timahdit et de Tarfaya, de montrer que les
schistes marocains pourraient être valorisés par la pyrolyse pour la production des hy-
drocarbures. Ce qui a conduit le Maroc à entamer sa propre expérience et de développer
le procédé T3 (initiales des trois gisements de Tanger, Tarfaya et Timahdit [5].
Schistes bitumineux 4
Le gisement de Timahdit se situe dans la chaı̂ne du Moyen Atlas à une altitude variant
entre 1700 m et 2300 m. il est localisé à 240 km environ à l’Est / Sud-Est de Rabat et à
35 km au Sud d’Azrou. La série bitumineuse a été divisée en quatre couches lithologiques
(T, Y, X et M).
76 sondages carottés exécutés sur le gisement de Timahdit ont permis de déterminer des
réserves qui s’élèvent à 42 milliards de tonnes de schistes bitumineux avec une teneur
moyenne de 61.5 l/t, soit 15 milliards de barils d’huile en place [5].
Schistes bitumineux 5
Le gisement de Tarfaya s’étend sur une superficie d’environ 2500 km2 à l’Est de la ville
de Tarfaya, le long de la côte atlantique, à 1200 km au Sud de Rabat. La série de roches
bitumineuses est composée d’une alternance de niveaux sombres et clairs de calcaires
crayeux. L’intervalle le plus riche en carbone organique, la couche R. Plusieurs sondages
ont été exécutés sur le gisement de Tarfaya, et ont conclus que les réserves sont estimées
à 80 milliards de tonnes de schistes bitumineux renfermant 22 milliards de barils d’huile
en place [5].
Les schistes bitumineux sont principalement constitues d’une partie minérale et une
partie organique. La partie organique est constitué de fraction soluble dans les solvants
organiques dont le pourcentage peut s’élever à 20 % et d’une fraction insoluble appelé
Kérogène. La partie minérale peut aussi varier d’un gisement à l’autre. Cependant elle
est généralement composé de [8]:
Calcite CaCO3
Dolomite CaM g(CO3 )2
Quartz et silice SiO2
Illite K2Al4 (Si6 Al2 )O20 (OH)4
Kaolinite Al4 (Si4 O10 )(OH)8
Pyrite F eS2
Ces constituants se trouvent dans proportions comparables dans les schistes de Timahdit
et de Tarfaya avec de différents pourcentages [9] (Tableau I.1). :
Schistes bitumineux 7
En général, les schistes bitumineux peuvent être transformés par traitement thermique
(pyrolyse), afin d’obtenir des hydrocarbures, mais leurs exploitation ne s’arrête pas à
ce stade. Il y a d’autres domaines dans lesquelles les schistes bitumineux sont très
utiles. Ils peuvent être brlés directement comme combustible de basse qualité pour la
production d’énergie (électricité). Ils peuvent être aussi utilisés comme matériaux de
base dans les industries chimiques.Leurs cendres peuvent être utilisées dans l’agriculture
et dans les matériaux de construction (ciment). En plus, des études cinétiques réalisées
Schistes bitumineux 8
récemment ont montré la possibilité d’élimination des bactéries par des adsorbants ap-
pelés Zéolites synthétisés à partir des cendres des schistes bitumineux par cristallisation
hydro-thermale [10]. Leur utilisation est de plus en plus importante dans la purification
de l’eau en particulier l’élimination de l’ammoniac, de métaux lourds et de substances
organiques aussi [10].
• In-situ et ex-situ, et selon l’endroit où le traitement thermique est appliqué. Suite
aux deux techniques, les hydrocarbures produits nécessitent un traitement supplémentaire
de raffinage afin d’enlever les impuretés.
• In-situ: Le principe de cette transformation est la pyrolyse des schistes dans des
dépts par l’injection d’air de combustion. L’avantage de cette technique est la
protection de l’environnement. Exemple : ICP (In situ Conversion Process) qui
est en train d’être développé par la société Shell.
• Ex-situ: Elle représente la principale voie d’exploitation pour les schistes bitu-
mineux aujourd’hui. Son principe est d’extraire les roches de la mine pour ensuite
leurs appliquer le traitement thermique dans des usines en surface. Pour le moment
parmi les procédés de la technique Ex-situ qui sont utilisées industriellement pour
produire l’huile de schistes : ATP (Alberta TaciukProcess) en Canada, Petrosix
en Brésil, Union Oil aux Etats-Unis, Fuchun Type en Chine et Galoter-kiviter en
Estonie. L’industrie d’exploitation des schistes bitumineux est un processus com-
plexe. Elle doit faire face à des défis majeurs afin qu’elle soit compétitive avec
l’industrie d’exploitation du pétrole conventionnel. Les essentiels de ces défis sont:
L’intérêt des schistes bitumineux dans le monde comme source d’énergie. De nombreux
procédés d’utilisation ont vu le jour particulièrement aux USA, le Brésil, la France, la
Chine, l’Espagne et l’Australie. les paragraphes suivant illustre les différentes utilisations
des schistes bitumineux [12].
La combustion des schistes bitumineux pour produire l’électricité a été utilisée dans
plusieurs pays (USA, Brésil. . . ). Au Maroc, plusieurs essais ont été réalisés pour étudier
leur utilisation. Les résultats ont montré que les schistes bitumineux Marocains ont des
points d’inflammation de 350◦ C pour les schistes de Timahdit et 400◦ C pour ceux de Tar-
faya, ceci leur donne une facilité d’allumage malgré leur grande proportion d’incombustibles.
Ces études ont montré que le degré de combustion obtenu pour ces schistes dans les
chaudières classiques est de l’ordre de 96%. La grande quantité des carbonates contenus
dans les schistes de Tarfaya permet de diminuer considérablement la teneur de SO2 dans
le gaz de combustible, en effet l’oxyde de calcium qui se produit après la décomposition
des carbonates réagit avec le soufre pour donner des sulfates de calcium [12].
Schistes bitumineux 10
La combustion des schistes bitumineux pour produire de l’énergie et leur pyrolyse pour
extraire des huiles laissent une grande partie de résidus [13].Ces résidus ou cendres
présentent un volume important de matière minérale qui peut être utilisée dans divers
domaines.
La construction routière est l’une des plus grandes zones d’utilisation des cendres des
schistes bitumineux. A partir de 1970, elle a été largement utilisée dans l’Estonie,
Lettonie, Belarus et la Russie. Les cendres ont été utilisées pour le control de poussière
sur les routes en mettant une couche de cendres de schistes bitumineux (15-20 cm de
couche de gravier et de mélange de cendres). De 1971 à 1986, plus de 1000 km de routes
ont été construites et d’autres en cours de construction [15].
Schistes bitumineux 11
Les cendres des schistes bitumineux sont très utilisées en Estonie pour neutraliser le
caractère acide de leurs sols [15].
En plus l’existence des éléments mineurs et des aligo-éléments tels que: Ca, Mg, k, P
peuvent améliorer la fertilisation du sol non agricole (ex:Jardin). Ces cendres ne peut
pas être utilisés dans les sols agricoles à cause de l’existence de certains éléments qui
peuvent être toxiques Comme le Pb, As, Ni.
Parce que le pétrole et le gaz sont produits par le chauffage des schistes bitumineux et
que les méthodes de chauffage impliquent généralement une combustion d’hydrocarbures.
Le traitement des schistes bitumineux entraı̂ne l’émission de dioxyde de carbone (CO2 ).
Les gaz à effet de serre les plus courants. Il est généralement estimé que les processus
in situ, s’ils étaient appliqués à l’échelle commerciale, émettraient au moins 10 à 20%
de CO2 de plus que la production conventionnelle de pétrole. Certains processus en
amont, qui fonctionnent à des températures plus élevées et décomposent les minéraux
carbonatés, peuvent produire 50% de CO2 de plus que les procédés classiques d’huile.
Un certain nombre d’options ont été proposées pour réduire ces émissions. Par exem-
ple, il a été suggéré que le CO2 pourrait être capturé et séquestré dans des blocs in
situ précédemment produits, ou il pourrait être canalisé dans des champs de pétrole
conventionnels pour une utilisation dans une production améliorée de pétrole [17].
Chapitre II
Ciment
II.1 Définition
Ciment est un liant hydraulique fabriqué à partir du clinker, obtenu par la combinai-
son chimique à très haute température de calcaire et d’argile. Le clinker est ensuite
broyé avec des ajouts, dans des proportions très précises, qui donneront au ciment des
caractéristiques spécifiques [2].
II.2 Historique
Les romains furent probablement les premiers à fabriquer des liants hydrauliques. En
effet, ils mélangeaient de la chaux et des cendres volcaniques de la région de Pozzuoli au
pied du Vésuve donnant naissance au ciment pouzzolanique matériau capable de fixer la
chaux en présence d’eau. Cependant ce n’est qu’au XVIII ème siècle que fut inventé le
ciment artificiel en 1817. les travaux du français Louis Vicat ont permis de déterminer
les proportions de calcaire et de silice nécessaire pour constituer le mélange qui après
cuisson a la températureadéquate et broyage donnera un véritable liant hydraulique
fabrique industriellement. Quelques années plus tard en 1824 l’Ecossais aspidine dépose
un brevet pour la fabrication d’une chaux hydraulique a prise rapide qu’ il appelle
commercialement le ciment Portland car la couleur de son produit ressemble aux célèbres
roches péninsule de portland située dans la manche (la manche fait partie de la région
basse Normandie France) [2].
13
Ciment 14
Le constituant principal du ciment est le clinker. Il est obtenu par la cuisson d’un
mélange composé généralement aux environs de 80% de calcaire (majoritairement com-
posé de carbonate de calcium CaCO3) et de 20% d’argile mélange complexe et souvent
hydraté de silice (SiO2 ) , d’alumine (Al2 O3 ) et d’oxyde de fer (F e2 O3 )).
Les matières premières sont extraites des carrières. Les blocs extraits sont ensuite con-
cassés sur le site même de la carrière à une dimension d’environ 50 mm [18].
Ciment 15
Préparation du cru: Les morceaux de calcaires et d’argile sont broyés très finement
et sont intimement mélangés pour donner le cru. Deux techniques de fabrication sont
utilisées : le mélange est préparé sous forme de poudre (c’est la voie sèche ou semi-
sèche) ou sous forme de pâte (c’est la vois semi-humide ou humide). La voie sèche est
aujourd’hui la plus utilisée. La pratique du pré homogénéisation affine considérablement
le dosage du calcaire et de l’argile, par l’empilement de nombreuses couches des deux
matières premières. A la sortie de la pré homogénéisation, le mélange est broyé très fine-
ment pour donner ce cru dont nous venons de parler. Le cru est ensuite ré homogénéisé
par fluidisation. La composition du cru respecte généralement les proportions suivantes
[18]:
La poudre est déversée dans un échangeur de chaleur dans lequel circulent en sens inverse
les gaz trs chauds qui s’échappent du four. Le cru y progresse jusqu’à l’entrée du four
proprement et est donc préchauffé une température d’environ 800◦ C quand il atteint
l’entrée du four. Sa décarbonatation commence.
Ciment 17
La préparation du clinker:
La combinaison partielle à plus haute température de ces derniers, forme des aluminates
et des silicates tricalciques.
S’il reste de l’oxyde de calcium (CaO) qui n’a pas encore réagi, la réaction peut se
poursuivre:
Ciment 18
A la fin de la cuisson, la matire est brusquement refroidie. Elle se présente sous la forme
de granules. Il s’agit du clinker[21].
Finement broyé avec du gypse (destiné à réguler la prise), le clinker donne le ciment
Portland. D’autres ciments sont obtenus en ajoutant à cette phase de broyage divers
constituants: laitier granulé de haut fourneau, cendres volantes, fillers, schistes calcinés,
qui sont des matériaux pouzzolaniques [2].
Qui comportent du laitier de haut-fourneau sont bien adaptés aux travaux hydrauliques
souterrains, aux fondations et aux travaux en milieu agressif. Leur utilisation permet
de réduire considérablement les émissions de CO2 grâce à la substitution du clinker par
d’autres constituants. Entre 2000 et 2008, la part de production de ce type de ciment
est ainsi passée de 5 à [23].
La combustion des schistes bitumineux dans les centrales thermiques laissent une grande
quantité de cendres. Ces cendres peuvent être valorisées dans le ciment. La production
et la qualité des ciments de schistes bitumineux de l’usine de RohrbachZement en Alle-
magne ont été améliorées ces dernières années grâce à la mise en service d’une instal-
lation de cuisson de schistes bitumineux, d’un hall de stockage polaire pour les schistes
Ciment 21
pré concassés, d’un concasseur mobile et d’un laboratoire automatisé [24]. Les cendres
des schistes bitumineux de la Jordanie ont été aussi testées pour évaluer leur activité
pouzzolanique. [25].
Les résultats d’une étude par des chercheurs en Jordanie ont montré que le dopage avec
10% jusqu’au 30% de cendres à améliorer les résistances mécaniques (compression et
flexion) du ciment [15].
Les Schistes Bitumineux Israélienne lorsqu’elles sont brulées dans certains conditions
donnent aussi des cendres avec de bonnes propriétés de cimentation [27].
La recherche sur les cendres des schistes bitumineux Estonienne a montré que l’utilisation
des schistes bitumineux comme matière première dans les fabrications des ciments est
très efficaces [26]. La composition chimique des cendres des schistes bitumineux peut
varier considérablement. Elles peuvent être de nature pouzzolanique avec un grand
pourcentage de (SiO2 )et (Al2 O3 )ou de nature hydraulique en contenant une grande
quantité de CaO [15].
Guimei et al ont étudié l’utilisation des cendres des schistes bitumineux comme additifs
au clinker peut produire du ciment de haute qualité.
L’utilisation des cendres des schistes bitumineux ne réduit pas seulement le coût de
fabrication du ciment mais résout le problème environnemental lié à la grande quantité
des cendres qui restent après la combustion des schistes pour produire de l’énergie.
Ciment 22
II.6 Actualité
II.6.1.1 En Jordanie
II.6.1.2 En Estonie
L’Estonie a organisé un symposium international “Oil shale 100” pour célébrer les 100
ans d’extraction des schistes bitumineux:
“L’Estonie est une preuve vivante que l’industrie des schistes bitumineux peut être
viable à long terme, L’Estonie est la plus grande Processeur de schiste bitumineux dans
le monde. Nous avons des technologies éprouvées pour produire à la fois l’électricité
et l’huile. En plus d’exécuter et de développer le La plus grande industrie du schiste
bitumineux au monde, nous sommes en mesure d’exporter notre savoir-faire unique à
d’autres pays qui détiennent des ressources”, a déclaré HandoSutter.
Selon le professeur VolliKalm, recteur de l’Université de Tartu, L’année 2016 est une
étape importante pour l’industrie de schistes bitumineux de l’Estonie, marquant 100 ans
[28].
II.6.1.3 Au Maroc
GOS (Global Oil Shale est la filiale axée sur l’énergie de CEMOS, une société leader
d’énergie scandinave) dispose actuellement de plus de 4 milliards de tonnes de ressources
Ciment 23
de schiste bitumineux de classe mondiale dans ses licences actuelles et que la société
avance pour la production.
Cette société mettra en place une usine de ciment d’une valeur de3 milliards DH (296,5
millions de dollars) à Tarfaya, au Maroc. La nouvelle usine couvrira une superficie
d’environ 2 500 km2 à l’est de la ville de Tarfaya, le long de la cte atlantique, a ajouté
le rapport Maroc World News [29]. L’usine de ciment produira une capacité annuelle de
1,6 million de tonnes, la moitié de ce que produit Lafarge du Maroc. Lafarge produit
3 millions de tonnes de ciment par an, soit la production la plus élevée au Maroc.
On espère que la production de l’usine se développera au-delà du marché marocain et
exportera du ciment vers d’autres pays aussi [30].
II.7 CONCLUSION
A la lumière du travail réalisé , nous pouvons conclure que le grand progrès que connait
le domaine de l’utilisation des schistes bitumineux ne cesse de prendre de l’importance
puisqu’il ne réduit pas seulement le coût de fabrication du ciment mais résout le problème
environnemental lié à la grande quantité des cendres qui restent après la combustion ou
la pyrolyse des schistes bitumineux. Dans cet axe de recherche prometteur, l’ONHYM
déploie de grands efforts qui ont été couronnés par la signature d’une convention avec
la Global Oil Shale qui prépare d’ inauguré une usine de ciment à Tarfaya. Ce champ
peut couvrir une superficie d’environ 2500 km2 .
De même, sous les directives éclairées de sa majesté le Roi Mohammed VI, et à travers
l’ONHYM , le Maroc consolidera sa position en Afrique et s’orientera vers les énergies
Ciment 24
Nous espérons que la production du ciment à partir des schites bitumineux se développera
au-delà du marché Marocain et sera exporter vers d’autres pays, notamment Africain.
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