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Ecole national supérieur des

mines et métallurgie

Département de génie minier


TP : Cyanuration de l’or

Module : Hydrométallurgie

Présenté par : Kadri Ahmed Abdelghaffar


Mansouri Mohammed Amine

Encadré par : Mr.Gouchene


Introduction :

L’hydrométallurgie est un procédé métallurgique par lequel des


métaux (nickel, cuivre, zinc, cobalt, uranium, chrome, manganèse, etc.)
sont extraits d'un minerai, au moyen de réactifs chimiques, soit un acide
(acide sulfurique) soit un oxydant (chlore), dans un milieu à haute
température et sous pression, puis séparés pour produire un concentré
ou un produit intermédiaire. Il est moins énergivore que la
pyrométallurgie (procédé par chauffage du minerai couramment utilisé)
et permet de valoriser davantage de minerai.

La métallurgie de l’or est basée dans la plupart des cas sur sa mise
en solution et son extraction à partir de solutions aurifères, suivie du
raffinage du métal. Cependant, on est souvent amené à effectuer des
opérations de prétraitement basées sur des séparations de phases
minéralogiques en vue d’augmenter les teneurs du minerai brut par
l’élimination des phases stériles ou gênantes avant la métallurgie.

Les concentrés sont traités ensuite par hydro ou pyrométallurgie.


L’amalgamation, technique très ancienne, n’est plus mise en œuvre que
dans des exploitations artisanales. Elle est d’ailleurs responsable de
pollutions graves et d’empoisonnement par le mercure.

La plupart du temps, l’hydrométallurgie consiste en une mise en


solution au cyanure sur les minerais bruts en tas ou dans des réacteurs
agités, avec extraction de l’or par cémentation ou adsorption sur
charbon actif. L’or est ensuite reextrait et raffiné.
But de TP:

Bien comprendre le traitement de métal de l’or en utilisant


l’hydrométallurgie.

Bien comprendre la technologie d'extraction de l'or au cyanure.


L’or :

L'or existe seul dans la nature et ne peut pas être trouvé sous
forme de composés comme le reste des éléments qui sont liés par
des liaisons chimiques avec d'autres éléments. Mais parfois, lors de
son exploitation, il acquiert d'autres composés chimiques qu'il faut
en séparer de plusieurs manières différentes selon sa forme. L’or se
trouve sous deux formes :

-De très petits morceaux et souvent se chevauchant et


n'interagissant pas chimiquement avec les particules de silice
présentes avec lui, et dans ce cas ils sont appelés microscopiques.

-De très grosses pièces visibles qui atteignent de grandes tailles


(jusqu'à plusieurs onces) et se retrouvent directement dans
certaines zones montagneuses.

Aperçu de l’or :

L'or est un élément chimique avec le symbole Au et le numéro


atomique 79 ; C'est donc l'un des rares éléments à numéro atomique
élevé naturellement disponible en même temps. On le trouve dans la
nature sous la forme d'un métal jaune rougeâtre à haute densité,
ductile et malléable. L'or est classé chimiquement parmi les métaux
de transition et dans les éléments du onzième groupe du tableau
périodique ; Il est également classé parmi les métaux nobles, car il
n'est pas affecté par la plupart des acides courants, sauf dans l'eau
régale, qui est un mélange d'acide nitrique et d'acide chlorhydrique.
Procédés de cyanuration :

On peut distinguer deux familles de procédés, il existe des


techniques de lixiviation en tas et ou en cuves.

1) Lixiviation en tas principe et généralités :

La lixiviation en tas, par rapport à la lixiviation en cuve, présente les


avantages d'être un procédé relativement simple, avec des coûts
d'investissement et de production plus faibles. Elle est plus adaptée à un
minerai de roche poreuse qui contient un or microscopique et à basse
teneur. Elle est généralement mise en œuvre dans les zones climatiques
sèches car elle permet le recyclage presque intégral des eaux cyanurées.
Une installation de lixiviation en tas se compose des éléments suivants:

-un système de prétraitement du minerai,

-un tas et une aire de lixiviation,

-un système d'arrosage par la solution et de récupération des jus,

-un circuit de récupération du métal,

-un bassin pour la solution chargée et la solution stérile.

a) Le prétraitement du minerai :
Le prétraitement peut varier entre un concassage seul, concassage
et agglomération ou agglomération seule, selon la nature du minerai.
L'objectif étant d'obtenir une poudre, suffisamment fine pour que la
solution entre bien en contact avec l'or et suffisamment perméable pour
que la lixiviation soit uniforme à travers tout le tas.

Ainsi, pour les minerais moins perméables, une agglomération


des particules fines par un liant tel que le ciment ou de la chaux est
nécessaire pour améliorer la percolation de la solution cyanurée dans le
tas.

b) Tas et aire de lixiviation :

La construction du tas et de l'aire de lixiviation requiert la prise en


compte de divers facteurs tels que le type et l'origine du minerai, le type
de métallurgie, la topographie l'aire de lixiviation doit prévenir les
infiltrations de solution cyanurée dans le sol. Le placement du minerai
sur le tas est aussi déterminant, il est fonction de la nature du minerai.
En effet, il faut limiter le plus possible le tassement et la formation de
couches différenciées au sein du tas.

c) Système d'arrosage par la solution :

La récupération des jus Généralement et la solution de lixiviation


est pompée dans un bassin à jus stériles où elle est dispersée à la surface
du tas par différents système d'arrosages. La solution doit être répartie
de manière uniforme à la surface du tas.
L'arrosage doit consister en un écoulement non saturé de la solution à
travers le tas. En effet la réaction chimique de dissolution de l'or par la
cyanuration nécessite une oxygénation naturelle du tas. Une couche de
matériau perméable est située à la base du tas afin de recueillir la
solution, elle est ensuite drainée à l'aide d'un système de tuyauteries. La
solution ainsi recueillie est ensuite filtrée puis stockée dans un bassin.

Ce bassin recueille également l'eau de ruissellement du tas, il doit donc


être conçu de manière à tenir compte des précipitations exceptionnelles

d) Récupération de l’or :

La récupération de l'or de la solution chargée s'opère par


absorption sur colonnes de charbon actif ou par précipitation sur zinc
selon le procédé de Merrill-Crow. La solution stérile, après récupération
de l'or, est renvoyée vers le bassin des jus stériles. On y ajoute du
cyanure et des réactifs pour atteindre un pH proche de 10 avant de
renvoyer la solution sur le tas. Dans le cas de la lixiviation en tas, il n'y
pas de parc à résidus, car la lixiviation par les jus cyanurés se fait
directement à travers le minerai mis en tas.

Ce bassin recueille également l'eau de ruissellement du tas, il doit


donc être conçu de manière à tenir compte des précipitations
exceptionnelles

Méthode au cyanure :

Cette méthode est le moyen le plus efficace d'extraire l'or, avec


une efficacité de plus de 95%, un faible coût et peu de polluants
environnementaux qui nuisent à l'environnement, car nous pouvons
récupérer les matériaux utilisés lors de l'extraction.

Étapes de la méthode :

Broyage : Il est nécessaire de le faire de toutes les manières, mais son


importance dans cette méthode est plus importante que d'autres, car
l'efficacité de cette méthode dépend du broyage, car la taille des
granules de roche ne doit pas dépasser 100 microns.

- Concentration : dans laquelle les roches concassées sont agitées


dans un grand cylindre métallique jusqu'à ce que les particules d'or
descendent au fond, et le secret est que la densité de l'or est plus élevée
dans les minéraux (densité de qualité 19), et donc la concentration d'or
augmente dans la partie inférieure du cylindre.

- Torréfaction : Elle est utilisée en cas de présence de sulfure ou sulfure


dans l'un des minéraux du sol pour s'en débarrasser, puisque le cyanure
est consommé sans extraction d'or, mais plutôt dans la formation de
composés thiocyanates, d'oxyde de plomb pour s'assurer que le soufre
est complètement éliminé de la réaction.

-Trempage : On reprend le fond des parties qui ont été concentrées et


on les fait tremper dans une solution de cyanure de sodium à 0,3% en
milieu alcalin, puis on ajoute 2 g/litre de soude, et cette réaction a lieu
en présence d’oxygène, où un courant d'air est passé à l'intérieur de la
solution dans la réaction.

4Au + 8NaCN + O2 + 2H2O → 4NaAu(CN)2 + 4NaOH


-L'étape de pelletisation : elle se fait en ajoutant un certain
pourcentage de ciment et de gypse pour rendre le minerai sous forme
de petites billes afin de faciliter leur mise en tas pour y faire passer le
cyanure.

-Récupération de l'or : en faisant passer la solution de cyanure sur du


charbon actif, puis en traitant le charbon avec un élément ou un
composé éther pour récupérer l'or.

- Coulée : L'or se présente sous la forme d'une poudre de couleur brun


très foncé après avoir réalisé les étapes précédentes. Il est ensuite
prélevé puis forgé à 1100 degrés Celsius pendant deux heures et demie.
La coulée se fait en plaçant de la poudre d'or avec dix parties de borax,
vingt parties de carbonate de sodium, quarante parties de fluor de silice
et cinq parties de nitrate Dioxyde de sodium ou de manganèse.

Conclusion :

Les propriétés chimiques des cyanures sont complexes et


nécessitent une bonne formation des utilisateurs. Le cyanure est utilisé
à une grande échelle pour la récupération de l'or, l'évolution des
bonnes pratiques se focalisent actuellement sur la réduction de la
consommation de cyanure et optimisation du recyclage et de leur
destruction avant stockage des résidus. Les nouvelles évolutions dans
la gestion du cyanure et stockage des résidus doivent être considérées
dans le cadre de l'élaboration des études d'impacts sur l'environnement
des projets (examen des alternatives et choix des meilleures
techniques disponibles). La plupart des accidents ne se produisent pas
lors des manipulations sur le site minier mais lors du transport et
surtout au niveau des parcs à résidu.

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