Vous êtes sur la page 1sur 9

Métallurgie du Cuivre

Contenu………………………………………………………………………………………..1
Introduction .............................................................................................................................. 2
1. Généralité sur le cuivre .................................................................................................... 2
2. Extraction du cuivre ......................................................................................................... 3
3. Métallurgie du cuivre ....................................................................................................... 3
3.1. La production des concentrés ................................................................................... 3
3.2. Elaboration de blister ................................................................................................ 4
3.3. L’affinage ................................................................................................................... 4
4. Les différentes catégories de cuivre ................................................................................. 5
5. Les alliages du cuivre ........................................................................................................ 6
6. Influence des éléments d'addition.................................................................................... 6
7. Désignation du cuivre et ces alliages ............................................................................... 7
7.1 Désignation du cuivre dans les normes ISO et NFA ..................................... 7
7.2 Désignation des alliages de cuivre dans les normes ISO et NFA ........................... 8
8. Exemples d'utilisations et principaux alliages utilisés ................................................... 8
Conclusion ................................................................................................................................. 9
Bibliographie............................................................................................................................. 9

Présenté par SACLA AЇDE Magloire UAC/EPAC/GME / -2015 Page 1


Métallurgie du Cuivre

Introduction
La métallurgie est l’ensemble des procédés et des techniques d'extraction,
d'élaboration, de mise en forme et de traitement des métaux et de leurs alliages. Son
développement va modifier profondément l’histoire humaine. Elle nécessite une parfaite
maitrise du feu. Le traitement des minerais fut une étape capitale de l’évolution des
civilisations. [1]
En effet, la plupart des métaux n’existent qu’à l’état combiné (oxydes,
carbonates…), et ils ont naturellement tendance à retourner à cet état du fait des processus de
corrosion. La réduction des minerais par l'action conjointe du charbon et de la chaleur, qui
permet d’obtenir le métal, fut peut-être à l’origine le résultat d’un heureux hasard, tout comme
la vitrification du sable. La réduction des minerais de cuivre (malachite ou chalcopyrite)
s’opérait en une seule étape, assurant simultanément la réduction des oxydes et la fusion des
particules métalliques.
A l’origine, le cuivre était réduit en petits morceaux à partir de la masse, martelé et
taillé suivant des techniques similaires à celles utilisées pour les os ou les pierres. Toutefois,
ce métal ainsi traité restait fragile et pouvait facilement se briser. Sa cuisson sur un feu de bois
va pallier ce problème : il devient malléable et le forgeron pourra le marteler. Ces premières
fusions ont été probablement obtenues par hasard, suite par exemple à l’abandon d’une pierre
de malachite dans les feux de camp. Cette découverte fondamentale va conduire au
développement de la métallurgie. [4]

1. Généralité sur le cuivre


De symbole chimique Cu, le cuivre est le premier métal que l’humanité ait connu et su
travailler. On retrouve des objets et des armes remontant à 5000 avant Jésus- Christ, mais
d’une manière générale, les civilisations de l’antiquité ont développé son utilisation vers 3500
avant Jésus- Christ, le fer n’apparaissant que plus tard vers 1800 avant Jésus- Christ.
Actuellement, le cuivre est, avec l’aluminium, au second rang après les métaux ferreux en
importance économie et industrielle. Il fond à 1083°C et bout à 2595°C. Sa densité est 8,94. [2]
Le cuivre est un métal rougeâtre très ductile et malléable, en plus d’être un excellent
conducteur d’électricité. Il possède aussi une bonne résistance aux intempéries et de bonnes
caractéristiques mécaniques. Il ternit et se couvre de vert-de-gris. On l’utilise beaucoup dans
la fabrication de fils électriques ou en tuyauterie.

Présenté par SACLA AЇDE Magloire UAC/EPAC/GME / -2015 Page 2


Métallurgie du Cuivre

2. Extraction du cuivre
Le cuivre n’est plus présent dans la nature à l’état natif comme l’antiquité. Il se
présente sous forme de sels contenant 30 à 90% de cuivre, eux-mêmes mélangés aux stériles
et quelquefois à d’autres métaux, dont certains peuvent être plus rares que le cuivre, comme
l’or et l’argent. Un minerai est considéré comme riche à partir de 1,8% de cuivre pur. Il est
exploité à partir de minerai sulfurés (80% de la production mondiale) ou de minerai oxydé. [3]

Le type de minerai définit le processus à suivre pour l’obtention de cuivre pur :

- Pyrométallurgie pour les minerais sulfurés ;


- Hydrométallurgie pour les minerais oxydés.

La teneur en cuivre des minerais exploités peut être faible, inférieure à 1%. Ils sont exploités à
ciel ouvert ou en galeries souterraines et sont concentrés sur place.

3. Métallurgie du cuivre
Les minerais oxydés donnent lieu à un traitement particulier par voie chimique dit
« procédé de lixiviation ». [5]

Nous décrivons ci-après la production des concentrés par le procédé de flottation qui ne
concerne que les minerais sulfurés.

3.1. La production des concentrés


Quels que soient son ampleur et le perfectionnement des moyens qu’elle emploie, la
mine elle-même n’extrait donc qu’un mélange de minéraux à faible teneur en cuivre, qu’il
faudra concentrer avant d’envisager le transport hors de la zone du complexe minier. Le
processus suivant décrit la production des concentrés par le procédé de flottation.
La première étape du traitement des minerais sulfurés en vue de l'obtention de
concentrés consiste en des opérations successives de concassage, broyage, tamisage et triage,
qui les transforment en poudre grossière, sur laquelle on projette de l'eau.
Par un traitement de flottation dans l'eau puis de décantation, qui consistent à faire remonter à
la surface la partie la plus riche du minerai pour le séparer des boues qui restent au fond du
bain, on obtient un concentré contenant 25 à 40 % de cuivre. (Voir figure N°1)

Présenté par SACLA AЇDE Magloire UAC/EPAC/GME / -2015 Page 3


Métallurgie du Cuivre

Figure N°1 : Production des concentrés par le procédé de flottation. Source. [2]

3.2. Elaboration de blister


Elle part de concentrés de cuivre pour aboutir aux blisters. C’est le premier traitement
à haute température.
Dans un premier temps, à l’état liquide en présence de fondants, on sépare par gravité
et par grillage les stériles plus légers des sels de cuivre plus lourds, pour obtenir la matte
fortement chargée en soufre, contenant 40 à 60% de cuivre.

Dans un deuxième temps, un convertissage à environ 1300°C dans un four rotatif


permet de séparer le cuivre des autres constituants contenus dans la matte. Cette opération
aboutit à la production de blisters contenant 98 à 99,5% de cuivre, qui se présentent sous
forme de plaques. (Voir figure N°2)
Les blisters (vocable anglais rappelant les cloques de leur surface oxydée) sont encore
impropres à une utilisation dans l’industrie, parce que leur pureté est insuffisante, et doivent
subir par conséquent une nouvelle opération d’affinage.
Ils peuvent être achetés tels que par les pays consommateurs équipés d’une industrie de
raffinage. La pureté recherchée est de 99,9%. On doit donc affiner les blisters.

3.3. L’affinage
Le blister doit être affiné pour obtenir la pureté nominale de 99,90 % utilisable dans la
plupart des applications. II existe deux procédés d'affinage :
 L'affinage thermique, qui consiste à refondre le blister en l'oxydant pour éliminer les
impuretés sous forme d'oxyde qui se volatilisent.
Au cours de ce traitement, le cuivre se charge de 0,6 à 0,9 % d'oxygène dont il faut
éliminer l'essentiel par une opération de perchage, qui consiste à introduire des troncs de bois

Présenté par SACLA AЇDE Magloire UAC/EPAC/GME / -2015 Page 4


Métallurgie du Cuivre

vert dans le bain de cuivre. On obtient alors un cuivre de qualité thermique, qui contient
encore de 0,02 à 0,04 % d'oxygène et un peu d'hydrogène, et qui, de ce fait, n'a que peu
d'applications dans l'industrie. Ce procédé n'est presque plus utilisé aujourd'hui.
 L'affinage électrolytique, qui transforme le blister, préalablement coulé sous forme
d'anode, en cathode par le procédé de l'anode soluble.
Le cuivre obtenu est pur mais il n'est pas encore utilisable en l'état à cause de sa porosité
et de la présence possible d'inclusions d'électrolyte. Pour avoir à la fois le cuivre pur à 99,90
% ou davantage et les meilleures caractéristiques de plasticité, on refond ultérieurement les
cathodes suivant plusieurs procédés, qui permettent d'obtenir les différentes qualités de cuivre
utilisées dans l'industrie et qui correspondent aux diverses catégories d'applications. (Voir
figure N°2)

Figure N°2 : Elaboration de blister et l’affinage. Source [2]

4. Les différentes catégories de cuivre


On distingue ainsi les trois principales catégories de cuivre suivantes :
- Le cuivre Cu/a1 : Contenant de l’oxygène, il est caractérisé par sa haute conductibilité
électrique mais se prête mal au soudage à température supérieure à 400°C, à cause de
sa sensibilité aux atmosphères réductrices (hydrogène).

Présenté par SACLA AЇDE Magloire UAC/EPAC/GME / -2015 Page 5


Métallurgie du Cuivre

- Le cuivre Cu/b1 : désoxydé au phosphore, conductibilité électrique réduite mais


particulièrement apte au soudage et aux déformations.
- Le cuivre Cu/c1 : exempt d’oxygène, il réunit les avantages des deux catégories
précédentes.

5. Les alliages du cuivre


Le cuivre est capable de s'allier à bon nombre d'éléments donnant ainsi naissance à
beaucoup d'alliages différents ayant un faisceau de propriétés très large, permettant de
satisfaire un grand nombre d'applications. On peut introduire dans le cuivre jusqu'à 100 % de
nickel, 40 % de zinc, 25 % d'étain et 15 % d'aluminium.
On classe les alliages de cuivre en plusieurs familles et on distingue au sein de chaque famille
de nombreux alliages en fonction de la teneur des éléments d'addition :
• cuivres purs : teneur en cuivre supérieure à 99,90 %
• cuivres faiblement alliés : la teneur des éléments d'addition est inférieure à 5 %
• cuivre + zinc : laitons binaires
• cuivre + zinc + plomb : laitons au plomb
• cuivre + zinc + autres : laitons complexes
• cuivre + étain : bronzes
• cuivre + étain + zinc : chrysocales
• cuivre + aluminium : cupro-aluminiums (bronzes d'aluminium)
• cuivre + nickel : cupro-nickels
• cuivre + nickel + zinc : maillechorts (inventés par Maillet et Chorier)

6. Influence des éléments d'addition


La résistance mécanique du cuivre pur est relativement faible, comme beaucoup de
métaux purs. Celle-ci peut être considérablement augmentée par l'addition d'autres métaux
pour former des alliages. Les différences entre alliages sont dues essentiellement à l'élément
d'addition principal mais aussi aux autres éléments d'addition, ajoutés en moindre quantité, les
éléments secondaires. On trouve enfin des éléments présents dans l'alliage sans qu'ils aient été
ajoutés volontairement, les impuretés, et dont certaines peuvent être nuisibles pour certaines
[3]
applications. Tous les éléments jouent, par leur nature et leur teneur, sur plusieurs
propriétés de l'alliage :

Présenté par SACLA AЇDE Magloire UAC/EPAC/GME / -2015 Page 6


Métallurgie du Cuivre

• les caractéristiques mécaniques (charge de rupture Rm, limite élastique Rp, allongement
à la rupture A%, dureté HV),

• la masse volumique,

• les conductivités électrique et thermique,

• l'usinabilité,

• l'aptitude à la déformation à froid et à chaud.

7. Désignation du cuivre et ces alliages


Il existe plusieurs normes de désignation des cuivres et de leurs alliages. Nous citerons
ici seulement les principales. Il existe des tableaux de correspondance entre les différentes
désignations.

7.1 Désignation du cuivre dans les normes ISO et NFA


 Norme NFA
C’est la désignation des cuivres selon leur famille d’obtention : Cu-a ; Cu-b ; Cu-c et
un numéro correspondant à la pureté dans la famille correspondante.
 Norme ISO
Les règles de désignation des cuivres affinés sont les suivantes :
CU-ETP ; avec Cu le symbole du cuivre et ETP le mode d’affinage du cuivre.
Tableaux : Désignation Norme ISO. Source. [2]
Désignation Equivalence Mode d’affinage Caractéristiques
NFA 51 050
Cu- ETP Cu-a1 Affiné Pureté 99,9% mini 100% de conductivité
électroniquement, non
désoxydé, conductivité
garantie
Cu- FRHC Cu-a2 Affiné thermiquement, Moins pur que le Cu-a1
non désoxydé,
conductivité garantie
Cu- FRTP Cu-a3 Affiné thermiquement, Moins pur que le Cu-a2 (99,85)
conductivité non

Présenté par SACLA AЇDE Magloire UAC/EPAC/GME / -2015 Page 7


Métallurgie du Cuivre

garantie
Cu- DHP Affiné thermiquement, Désoxydé au phosphore, à conductibilité
Cu-b1 phosphore résiduel fort. électrique réduite, mais particulièrement apte
aux déformations et au soudage. Conductivité
70 à 90% du Cu-a1
Cu- DLP Cu-b2 Affiné thermiquement, Bon compromis conductivité rétention
phosphore résiduel d’écrouissage. 85 à 98% de conductivité
faible.
Cu- OF Cu-c1 Désoxydé. Pureté mini 99,95%, conductivité 100%, même
caractéristique que Cu-a1 sauf qu’il ne contient
pas d’oxygène.
Cu- OFE Cu-c2 Exempt d’oxygène, de Pureté mini 99,99%, conductivité mini garantie
haute pureté. 101% (applications scientifiques)

7.2 Désignation des alliages de cuivre dans les normes ISO et NFA
Les alliages de cuivres sont désignés par :
 Le symbole Cu suivi d’un espace ;
 Les symboles chimiques des éléments d’addition suivi de leur teneur nominale en
%;
 Les éléments d’addition sont classés par ordre décroissant.
Exemple :
 Cu Ni30 : Alliage Cuivre contenant 30% de nickel.
 Cu Al10Fe5Ni4 : Alliage Cuivre contenant 10% d’aluminium, 5% de fer et 4% de
nickel.

8. Exemples d'utilisations et principaux alliages utilisés


Les usages du cuivre interviennent dans la fabrication d'un grand nombre d'appareils
de chaufferie industriels, de tuyauteries, de gouttières, chêneaux, descentes d’eau et toitures
de luxe.
 Electricité, électronique, connectique
Câbles et fils électriques, barres conductrices : Cu-a1 ; Connexions, composants
électroniques : Cu-a1, Cu-c1, CuBe2, CuFe ; Prises, interrupteurs domestiques : Laitons.
 Véhicules industriels et de Travaux Publics

Présenté par SACLA AЇDE Magloire UAC/EPAC/GME / -2015 Page 8


Métallurgie du Cuivre

Bagues, coussinets, engrenages : Bronzes ; Radiateurs, thermostats : Cu-b, laitons ;


Canalisation et connexions circuits de freinage : Laitons.
 Industrie
Pignons, bagues, coussinets : Bronzes ; Ressorts, diaphragmes: Bronzes ; Echangeurs:
Cupro-nickels, cupro-aluminiums ; Corps de pompes chimie et pétrole : Cupro-nickels, cupro-
aluminiums ; Filtres de papeterie : Laitons ; Visserie, boulonnerie : Laitons
 Armement : Munitions de guerre et de chasse, obus : CuZn30
 Décoration, luxe
Orfèvrerie, bijouterie : Laitons ; Plats, couverts : Maillechorts ; Boîtiers de montres :
Laitons ; Lunetterie : Maillechorts ; Boutons pression : CuZn30 ; Stylos, briquets, boucles de
ceinture : Laitons ; Instruments de musique : maillechorts.
 Marine
Hélices, gouvernails, pompes : Bronzes, cupro-aluminiums ; Vannes et pièces raccord
d'usines de dessalement d'eau de mer : Cupro-nickels et cupro-aluminiums ; Plates-formes
off-shore : Cupro-nickels, cupro-aluminiums ; Protection des coques de navires : Cu-a1 ; arcs
à huître, cages d'aquaculture : Cupro-nickels

Conclusion
Eu égard de tout ce qui précède, nous pouvons dire que la métallurgie, à l’instar d’autres
sciences de l’ingénieur, se trouve devant un défi passionnant aux retombées industrielles
claires. Elle permet de comprendre l’élaboration et le comportement de la matière depuis
l’atome et la structure, électronique et cristallographique, jusqu’aux grandes structures
macroscopiques.

Bibliographie
[1]. http://neon.materials.cmu.edu/cramb.
[2]. http://www.air-formation.com
[3]. MORIN D. Biotechnologies dans la métallurgie extractive. Techniques de l’ingénieur,
[4]. MOHEN J.P., Métallurgie préhistorique, Paris : Elsevier-Masson, 1997.
M 2238, 2002, p. 1-12.
[5]. WINAND R. Hydrométallurgie du cuivre - État actuel de la technique. Mémoires et
Études scientifiques de la Revue de Métallurgie, mars 1982, p. 125-134.

Présenté par SACLA AЇDE Magloire UAC/EPAC/GME / -2015 Page 9

Vous aimerez peut-être aussi