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DU CUIVRE
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MOUHAMADOU MOUSTAPHA DIENG
MEDOUNE NIANG
METALLURGIE DU CUIVRE
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METALLURGIE DU CUIVRE
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METALLURGIE DU CUIVRE
Introduction
Parmi tous les métaux connus, le cuivre représente le premier à avoir été travaillé par l’homme.
Avec lui va commencer l’âge de bronze et les alliages de métaux pour arriver au développement
des industries d’aujourd’hui. Sa présence aussi bien sur Terre que dans les autres matières
spatiales et même le Soleil montre son importance dans le monde actuel.
A l’origine, le cuivre était réduit en petits morceaux à partir de la masse, martelé entaillé
suivant des techniques similaires à celles utilisées pour les os ou les pierres. Toutefois, ce métal
ainsi traité restait fragile et pouvait facilement se briser. Sa cuisson sur un feu de bois va pallier
ce problème : il devient malléable et le forgeron pourra le marteler. Ces premières fusions ont
été probablement obtenues par hasard, suite par exemple à l’abandon d’une pierre de
malachites dans les feux de camp. Cette découverte fondamentale va conduire au
développement de la métallurgie.
En effet, la plupart des métaux n’existent qu’à l’état combiné (oxydes, carbonates…), et ils ont
naturellement tendance à retourner à cet état du fait des processus de corrosion. La réduction
des minerais par l'action conjointe du charbon et de la chaleur, qui permet d’obtenir le métal,
fut peut-être à l’origine le résultat d’un heureux hasard, tout comme la vitrification du sable. La
réduction des minerais de cuivre (malachite ou chalcopyrite) s’opérait en une seule étape,
assurant simultanément la réduction des oxydes et la fusion des particules métalliques.
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La malléabilité du cuivre constitue un des points forts car il va pouvoir être transformé à la
demande. Il n’est en effet pas nécessaire de le chauffer pour pouvoir le travailler mais il répond
parfaitement à la demande des industriels à toutes températures.
Complètement amagnétique, il va être utilisé tout seul pour entrer dans la composition de
certains objets ou en tant que couverture d’autres métaux afin de les protéger.
La capacité à pouvoir faire des alliages avec d’autres métaux lui offre un pouvoir d’usinage
intéressant puisqu’il va pouvoir passer du laiton à un autre métal. Le cuivre seul est parfois
utilisé pour des besoins particuliers mais aussi au travers de mélanges spécifiques.
La soudabilité de ce métal permet de l’associer à d’autres composants, métalliques ou non, afin
d’obtenir un effet très intéressant. Son esthétisme est également à son profit car il trouve
facilement sa place dans la décoration intérieure.
Le travail du cuivre est possible directement à froid grâce à sa malléabilité exceptionnelle. Il fait
partie des métaux les plus ductiles donc il est possible de le travailler quelle que soit la
température où il se trouve.
Le transfert d’électrons grâce à l’utilisation du cuivre dans un soluté spécifique est une réaction
étudiée depuis des générations au cours de l’enseignement scolaire. Cette expérience permet
de montrer le processus d’oxydation qui peut être obtenu à partir de ce métal. Il intervient dans
le quotidien dès les premières découvertes des applications possibles à cette possibilité
d’oxydation. Au-delà de ce premier constat, la capacité du cuivre à faire évoluer les ions va
permettre l’élaboration de produits du quotidien.
2. Extraction du cuivre
Le cuivre est présent dans l’écorce terrestre à la concentration de 50 parties par million environ.
Aujourd’hui il n’existe plus à l’état natif comme dans l’antiquité. Il se présente sous forme de
sels contenant 30 à 90% de cuivre, eux-mêmes mélangés à d’autres métaux dont certains
peuvent être plus rares que le cuivre, comme l’or et l’argent. Un minerai est considéré comme
riche à partir de 1,8% de cuivre pur. Il est exploité à partir de minerais sulfurés (80% de la
production mondiale) ou de minerais oxydés.
Le type de minerai définit le processus à suivre pour l’obtention de cuivre pur
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- la fusion scorifiante ;
- la conversion de la matte.
Les différents procédés varient principalement en fonction de la manière dont ces étapes sont
combinées, et des techniques employées pour chaque étape (la ventilation, le combustible,
etc.). Concernant le premier point, chaque étape peut être réalisée dans un réacteur différent,
ou au contraire plusieurs étapes peuvent être effectuées dans un même réacteur, certaines
étapes pouvant être effectuées plusieurs fois de suite, etc.
Le grillage permet d’éliminer une partie du soufre et du fer, par oxydation sélective : le soufre
est éliminé sous forme de SO 2 gazeux, le fer est séparé du cuivre en formant des oxydes
(hématite Fe2O3, magnétite Fe3O4, etc.) ou des sulfates (le plus souvent de formule Fe 2(SO4)3).
L’oxydation est une réaction exothermique. Dans les procédés modernes tout au moins, la
chaleur de réaction est utilisée pour sécher et préchauffer le minerai avant l’étape suivante du
procédé. La chalcopyrite, un sulfure mixte de cuivre et de fer de formule CuFeS 2, est le minerai
sulfuré le plus abondant et le plus fréquemment traité. Le grillage de la chalcopyrite peut être
modélisé par une double oxydation : celle du sulfure de fer et celle du sulfure de cuivre. Pour
chacune de ces oxydations, la thermodynamique permet de prévoir quelles sont, à l’équilibre,
les espèces chimiques formées en fonction de la température et des pressions partielles de O 2
et de SO2.
Le but de la fusion scorifiante est de séparer physiquement les oxydes formés lors du grillage et
les sulfures restants. Cette séparation se fait à l’état liquide, par gravité. Les oxydes de fer ayant
des températures de fusion élevées (hématite : 1565°C ; magnétite : 1597°C), il est nécessaire
d’ajouter, lors de cette étape, un composé jouant le rôle de fondant (le plus souvent le quartz
SiO2). Ce dernier permet de piéger les oxydes de fer dans une phase silicatée de température de
fusion plus basse, appelée « scorie » (à base de Fe-Si-O). Le mélange de sulfure de cuivre-fer
restant est, quant à lui, appelé « matte » (à base de Cu-Fe-S). La matte ou le cuivre formé, plus
denses que la scorie (dmatte= 4,1-5,2 ; dscorie= 3-3,7), se séparent par gravité en se
rassemblant au fond du mélange.
Enfin on procède à la conversion de la matte. Dans le cas des procédés industriels modernes, la
matte obtenue après l’étape de fusion scorifiante titre généralement entre 30 et 50 % de cuivre.
La conversion de la matte consiste à refondre cette matte restante sous atmosphère oxydante,
vers 1150-1250 °C afin d’éliminer ses dernières impuretés de fer et de soufre (et
éventuellement quelques impuretés métalliques), par oxydation sélective. L’équation bilan de
l’étape de conversion de la matte est :
CuFeS + O2 + SiO2 »»»»»» Cu + {2FeO; SiO2; Fe3O4} + SO2
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La solution n’est que partiellement électrolysée : lorsque sa teneur atteint environ 25 g.L -1 en
Cu2+, l’électrolyte est recyclé pour la lixiviation d’autres minerais. La concentration en acide est
alors d’environ 80 g.L-1.
L’élaboration d’un dépôt microcristallin compact de cuivre nécessite une densité de courant de
l’ordre de 220 A.m-2. La consommation électrique est importante ; de 2000 à 2500 kWh par
tonne de cuivre produite. L’électrode sur laquelle se dépose le cuivre est déchargée tous les 5 à
6 jours lorsqu’elle atteint 60 kg. Elle titre 99,8% en cuivre et est utilisée sans raffinage ultérieur
pour des usages non électriques pour lesquels le plomb serait une impureté gênante.
La teneur en cuivre des minerais exploités peut être faible, inférieure à 1%. Ils sont exploités à
ciel ouvert ou en galeries souterraines et sont concentrés sur place.
3. Métallurgie du cuivre
Les minerais oxydés donnent lieu à un traitement particulier par voie chimique dit « procédé de
lixiviation ».
Nous décrivons ci-après la production des concentrés par le procédé de flottation qui ne
concerne que les minerais sulfurés.
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3.3. L’affinage
Le blister doit être affiné pour obtenir la pureté nominale de 99,90 % utilisable dans la plupart
des applications. II existe deux procédés d'affinage :
L'affinage thermique,
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Qui consiste à refondre le blister en l'oxydant pour éliminer les impuretés sous forme d'oxyde
qui se volatilisent. Au cours de ce traitement, le cuivre se charge de 0,6 à 0,9 % d'oxygène dont
il faut éliminer l'essentiel par une opération de perchage, qui consiste à introduire des troncs de
bois vert dans le bain de cuivre. On obtient alors un cuivre de qualité thermique, qui contient
encore de 0,02 à 0,04 % d'oxygène et un peu d'hydrogène, et qui, de ce fait, n'a que peu
d’applications dans l'industrie. Ce procédé n'est presque plus utilisé aujourd'hui.
L'affinage électrolytique,
Qui transforme le blister, préalablement coulé sous forme d’anode, en cathode par le procédé
de l'anode soluble. Le cuivre obtenu est pur mais il n'est pas encore utilisable en l'état à cause
de sa porosité et de la présence possible d'inclusions d'électrolyte. Pour avoir à la fois le cuivre
pur à 99,90% ou davantage et les meilleures caractéristiques de plasticité, on refond
ultérieurement les cathodes suivant plusieurs procédés, qui permettent d'obtenir les différentes
qualités de cuivre utilisées dans l'industrie et qui correspondent aux diverses catégories
d'applications. (Voir figure N°2)
- Le cuivre Cu/a1 : Contenant de l’oxygène, il est caractérisé par sa haute conductibilité électrique
mais se prête mal au soudage à température supérieure à 400°C, à cause de sa sensibilité aux
atmosphères réductrices (hydrogène).
- Le cuivre Cu/b1 : désoxydé au phosphore, conductibilité électrique réduite
mais particulièrement apte au soudage et aux déformations.
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6.1. Désignation du cuivre dans les normes ISO et NFA
Norme NFA
C’est la désignation des cuivres selon leur famille d’obtention : Cu-a ; Cu-b ; Cu-c et un numéro
correspondant à la pureté dans la famille correspondante.
Norme ISO
Les règles de désignation des cuivres affinés sont les suivantes : Cu-ETP ; avec Cu le symbole du
cuivre et ETP le mode d’affinage du cuivre.
Tableaux : Désignation Norme ISO
Cu- FRHC Cu-a2 Affiné thermiquement, non Moins pur que le Cu-a1
désoxydé, conductivité
garantie
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6.2. Désignation des alliages de cuivre dans les normes ISO et NFA
Les alliages de cuivres sont désignés par :
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Conclusion
A l’égard de tout ce qui précède, nous pouvons dire que la métallurgie, à l’instar d’autres
sciences de l’ingénieur, se trouve devant un défi passionnant aux retombées industrielles
claires. Elle permet de comprendre l’élaboration et le comportement de la matière depuis
l’atome et la structure, électronique et cristallographique, jusqu’aux grandes structures
macroscopiques.
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