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Laboratoire de Biochimie CHU Constantine

Explorationdes protéines
plasmatiques

Présenté par : Dr Boukerma


Dr Khodja
Encadré par : Dr Benattalah
2018/2019
Objectifs du cours
-Méthodes de dosage des protéines
-Electrophorèse des protéines et interprétation des profils
électro phorétiques.
-Immunofixation :technique et interprétation .
-Les dysprotéinémies.
-Protéines de l’inflammation.

Plan du cours
I-Introduction
II-Rôles biologiques des protéines
III-Méthodes d’investigation des protéines plasmatiques:
1- Etape pré analytique
2- Méthode de dosage des protéines totales
3- Méthodes de dosage spécifique des protéines
4- Fractionnement des protéines plasmatiques:
électrophorèse
5-Immunoélectrophorèse et immunofixation
IV-Dysprotéinémies
V-Protéines de l’inflammation
VI-Conclusion
I-Introduction
Les protéines sont des macromolécules biologiques non dialysables de masse moléculaire supérieure à
10 000 da , composées d’enchainement d’acides aminés unis solidement par des liaisons peptidiques.

Ces enchaînements sont repliés dans l’espace pour former une structure tridimensionnelle dite structure II aire
et III aire, réalisant dans la plupart des cas une géométrie globulaire, rarement fibrillaire ( fibrinogène).
Les protéines représentent la plus grande partie des matières solides du Plasma .Au moins une centaine de
protéines ont été isolées et identifiées dans le plasma.
Seule la sérum-albumine est une holoprotéine. Toutes les autres sont des hétéroprotéines pouvant contenir des
lipides (lipoprotéines), des métaux (métalloprotéines) et surtout des glucides: la plupart des protéines
plasmatiques sont en effet des glycoprotéines.
Différentes méthodes sont utilisées pour l’exploration des protéines plasmatiques et ce pour apprécier le
fonctionnement hépatique et rénal, le dysfonctionnement du système immunitaire et pour surveiller les maladies
métaboliques et nutritionnelles.

II-Rôles biologiques des protéines


Les protéines jouent des rôles biologiques primordiaux , parmi lesquels :
Maintien de la pression oncotique
La pression oncotique est la force (ou la pression osmotique ) qui attire l’eau plasmatique vers les protéines
permettant sa rétention dans le secteur vasculaire. Ce rôle est assuré par l’ensemble des protéines mai
principalement par la sérum-albumine .En effet, une hypo albuminémie favorise la formation
d’oedèmes par fuite de l’eau des vaisseaux vers les tissus environnants
Inhibiteurs de protéases
Comme leur nom l’indique ,ce sont des Protéines possédant des propriétés inhibitrices vis-à-vis des protéases
diverses circulant dans le plasma lors de la réaction inflammatoire tel que élastase et collagénas ..et d’autres
enzymes hydrolytiques libérées par les polynucléaires , limitant ainsi l’action protéolytique sur le tissu
conjonctif. Exemple : α 1 antitrypsine (anti protéase) ,α 2 macroglobuline
Défense immunitaire : les immunoglobulines , support de l'immunité humorale, sous forme d'anticorps ,et les
fractions du complément.
Coagulation : fibrinogène substrat de la coagulation ,destiné à se transformer en fibrine pour former le caillot
lors de la coagulation.
Rôle de cofacteur d’enzyme : orosomucoide (α1 glycoprotéine acide ) cofacteur de lipoprotéine lipase
Hydrolysant les triglycérides. Sa diminution dans le syndrome néphrotique explique l’hyperlipémie observée au cours
de cette pathologie.

Equilibre acido-basique : assuré par toutes les protéines, par l’intermédiaire des systèmes tampons (protéines /
protéinates) : en cas d’alcalose les protéines libèrent des protons et en cas d’acidose, elles fixent des protons.

Régulation hormonale de l’équilibre hydro-électrolytique. Rénine-Angiotensine


Mobilité cellulaire
Les protéines contractiles composant le muscle, actine et myosine, sont à l'origine des mouvements cellulaires.
Rôle de récepteurs
Un récepteur est une protéine de la membrane cellulaire ou du cytoplasme ou du noyau cellulaire qui se lie
spécifiquement à un ligand ( neurotransmetteur , hormone ) .
Fonction de transport
Albumine est un transporteur non spécifique de divers substrats . Certaines protéines sont spécialisées dans le

transport spécifique d’un ligand .

Protéine sérique Molécule (s) transportée (s)


Sérum albumine Acides gras libres ,bilirubine non conjuguée,
médicaments…..
Transferrine Fer
Céruloplasmine Cuivre
RBP (retinol binding protein) Vitamine A
Haptoglobine Hémoglobine
Transcortine Cortisol
SHBG (sex hormon binding globulin) Hormones sexuelles
Lipoprotéines Lipides

III-Méthodes d’investigation des protéines plasmatiques


1/ Etape pré analytique
- Le jeun n’est pas impératif mais évite la turbidité des échantillons
- Lors du prélèvement, il faut éviter la pause prolongée du garrot :l’hémoconcentration qui en
résulte entraine une augmentation d’environ 5% de la protéinémie.
- Le dosage se fait sur un tube sec (dosage sérique) ou sur un tube hépariné (dosage plasmatique ).
- Le plasma ne convient pas à l’électrophorèse des protéines ,elle doit être effectuée sur un tube sec
avec éviction de l’hémolyse .
- Le dosage de la protéinémie totale et l’électrophorèse des protéines sériques doivent être réalisés
sur le même tube sec.

2-Méthodes de dosage des protéines totales


2-1- Méthodes physiques
Méthodes pondérales:
méthode ancienne basée sur une détermination directe des protéines par pesée: après acidification par le TCA,
le précipité est lavé dans l’eau bouillante puis pesé.
Méthodes densitométriques
Semi quantitative, on apprécie la densité par comparaison à une gamme de solution de sulfate de Cu dont la
densité est comparable à celle du sérum.

Méthodes réfractométriques
• Elles sont basées sur le phénomène de réfraction :changement de direction que subit un rayon lumineux
en passant d’un milieu optique donné à un autre.Ce changement est du à une modification de la vitesse
de propagation à partir du point d’incidence ,où le rayon lumineux incident frappe l’interface. Sin i =n
sin r
• La réfractomètrie mesure alors l’indice de réfraction n qui est une grandeur physique caractérisant la
vitesse de la lumière dans les solutions. Par exemple un indice de 1,5 signifie que dans le liquide ,la
lumière se déplace 1,5 fois moins vite que dans le vide.
• l’indice de réfraction est proportionnel à la teneur en protéines. et est mesuré par un réfractomètre.
2-2- Méthodes chimiques
La méthode colorimétrique de biuret
C’est la plus utilisée par la majorité des laboratoires. Pour toute chaine polypeptidique contenant au moins
2 liaisons peptidiques ,ces liaisons peptidiques ;Réagissent avec le sulfate de cuivre en milieu alcalin
Pour donner une coloration violette dont l’intensité, mesurée à 546 nm ,est proportionnelle à la quantité de
protéines présentes dans l’échantillon .

• Le réactif de coloration utilisé est le réactif de Gornall composé de :


- Sulfate de cuivre ,qui donne la coloration bleue du réactif due aux ions cuivre
- D’une solution d’hydroxyde de sodium (soude) qui rend le milieu basique
- De tartrate double de sodium et de potassium ,qui chélate ou piège les ions cuivre et évite leur
précipitation en milieu alcalin sous forme d’hydroxyde de cuivre Cu(OH)2 insoluble
- D’iodure de potassium , pour éviter la réduction des ions cuivriques avant le dosage .

La molécule de biuret qui résulte de la condensation de deux molécules d’urée H2N-CO-NH-CO-NH2 , en


présence de Cu en milieu alcalin, donne un complexe bleu violet tout comme les liaisons peptidiques avec les
ions cuivre. C’est pourquoi la méthode a été appelé méthode de Biuret .
3- Méthodes de dosage spécifique des protéines plasmatiques :méthodes
immunochimiques
La présence des antigènes et de leurs anticorpsentraine la formation de combinaisons hautement spécifiques
mises à profit pour un dosage quantitatif de chaque protéine. Ces techniques sont simples ,sensibles et
spécifiques.
3-1/Immunoprécipitation en milieu liquide:immuno néphélémétrie et immuno turbidimétrie
Elles reposent sur les phénomènes de diffusion de la lumière dans un milieu trouble, du fait de la précipitation
antigène-anticorps.
• En turbidimétrie, on évalue la diminution d'intensité de la lumière incidente lorsqu'elle traverse
le milieu trouble, la lumière transmise étant mesurée dans la même direction que la lumière
incidente.
• En néphélémétrie, on évalue la diffusion de la lumière sur les particules du milieu trouble.
La lumière diffusée est mesurée dans une direction différente de celle de la lumière incidente, avec
un angle variable suivant les appareils du commerce.

3-2/Immuno précipitation en milieu gélifié


a/Immunodiffusion radiale de Mancini
Une couche mince de gel d’agarose imprégnée d’un immun sérum mono-spécifique titré ,à dilution convenable
est coulée sur un support inerte :une concentration constante en immun sérum est assuré en chaque point du gel.
On creuse des godets cylindriques dans lesquels on met le sérum(Ag) et les étalons .La diffusion s’opère et
lorsque les deux concentrations Ag-Ac deviennent équivalentes ,le précipité apparait sous forme d’un cercle
concentrique au godet dont le diamètre est proportionnel à la concentration de l’antigène à doser.La lecture se
fait au bout de 48 heures et pour les molécules qui diffusent plus lentement ,il est prudent de lire après 72
heures .
On étalonne chaque plaque en mesurant le diamètre obtenu avec au moins 3 dilutions différentes d’un sérum de
référence et on trace la courbe d’étalonnage.
On mesure avec précision le diamètre externe du cercle de précipitation. A partir de la courbe d’étalonnage, on
détermine la concentration de l’antigène par extrapolation du diamètre.

b/ Electro immno diffusion de Laurell ou électrophorèse en fusée (rockets)


Possède le même principe que celui de la méthode de Mancini mais à l’effet de diffusion s’ajoute celui du
courant électrique .Sous l’effet du courant ,l’antigène migre dans le gel et la précipitation Ag Ac se fait sous
forme de fusée dont la hauteur est proportionnelle à la concentration de la protéine.

3-3/ Méthodes de dosage spécifique nécessitant un marquage


Il existe d’autres méthodes permettant le dosage de très faibles quantités de protéines de l’ordre du pico
gramme, ce qui n’est pas possible avec les méthodes précédemment citées:
• Dosages radio immunologiques
• Dosages immunoenzymatiques (EIA, IEMA, etc.)
• Dosages par chimiluminescence

4- Fractionnement des protéines plasmatiques par électrophorèse


Principe de l’électrophorèse :
L'électrophorèse consiste à faire migrer et à fractionner grâce à un champ électrique ,au sein d’un milieu
variable et dans un tampon de pH déterminé , les protéines selon leur charge électrique.
a/Electrophorèse de zone
Comme support , on utilise souvent l’acétate de cellulose, le gel d’agarose ou du gel de polyacrylamide.
Le gel de polyacrylamide est le plus utilisé car il possède un pouvoir résolutif élevé. L’acétate de cellulose est
de moins en moins utilisé car il est moins résolutif
Technique :
Déposer quelques microlitres de sérum sur le support coté cathode.

Choisir un tampon, généralement à pH 8,6 auquel les protéines ,amphotères ,se comportent comme des anions
et migrent vers l’anode sous forme de protéinates chargées négativement.
Laisser le temps suffisant pour la migration
Séparation sous forme de bandes révélées par des colorants dont les plus utilisés sont l'amidoschwarz , le
rouge Ponceau ou le bleu de Coomassie.

Après transparisation du support, la lecture photo densitométrique de la coloration de chaque bande donne le
tracé classique où apparaissent les5 pics : Albumine, α1 α2, β et γ-globulines.
L'intégration de la surface de chaque pic conduit enfin à un pourcentage de chaque fraction.

Electrophorèse sur acétate de cellulose ou en gel d’agarose

Le profil électro phorétique normal est composé d’un pic ample pour l’albumine, de petits pics pour les α 1 et
α2 globulines et β globulines et d’une courbe normale (gaussienne) pour les γ globulines .
La dénomination des fractions se réfère à leur mobilité électro phorétique . Chacune des fractions est constituée
d’un mélange de plusieurs protéines ayant la particularité de migrer au même endroit.

Dans un protéinogramme normal ,on a la fraction albumine ,puis les α1 globulines qui contiennent α1
antitrypsine et α1 glycoprotéine acide
Les α2 globulines qui contiennent α2 macroglobuline et haptoglobine
Les β globulines qui contiennent hémopexine transferrine β lipoprotéines complément c3
Les γ globulines comprenant dans l’ordre IgA IgM IgG

 Sur le résultat de l’électrophorèse, apparait la concentration des protéines totales qui a été donnée à
l’appareil .L’analyse densitométrique de chaque bande fournit le % de chaque fraction. A partir de la
concentration des protéines totales, la concentration de chaque fraction sera calculée.
 Le rapport albumine/globulines (normalement compris entre 1,2 et 1,8) est le même chez l'enfant et
l'adulte.
 Il sera inversé (inférieur à 1) par diminution de l'albumine et/ou augmentation concomitante des
globulines (cirrhose)
 Il sera supérieur à 2 par diminution des globulines (hypo- ou agammaglobulinémie).
 Ce ratio fournit au clinicien une information importante concernant la catégorie des protéines modifiée
qui a affecté le dosage des protéines totales.
 b/L’électrophorèse capillaire

• C’est une miniaturisation de l’électrophorèse en veine liquide initialement décrite par Tiselius dans les
années 1930.
• . En raison du fort courant d’électro endosmose, le sens de migration des fractions protéiques est inversé
par rapport au gel d’agarose. L’injection se fait à l’anode, la détection UV à la cathode et les γ-
globulines sont la première fraction détectée
• L’électrophorèse capillaire des protéines présente plusieurs avantages :
 Est une microtechnique destinée à l’analyse qualitative et quantitative de solutions complexes, à partir
d’échantillons de très faible volume ou de faible concentration (très sensible)
 Technique rapide :tempsd’analyse très court par utilsation de hauts voltages
 Automatisable
 A haute résolution, la séparation des protéines sériques par électrophorèse capillaire comporte 6 zones :
albumine, α1, α2, β1, β2, et γ-globulines

A l’électrophorèse capillaire , la fraction β est scindée en 2 fractions :la fraction β1 représentée par
l’hémopexine et la transferrine et la fraction β2 représentée par le complément c3 .

Voici un tableau présentant les Pourcentages et concentrations des fractions et protéines séparées sur gel
d’agarose et par électrophorèse capillaire

Fraction Protéines Gel d’agarose Electrophorèse capillaire


% g/l % g/l
Albumine Albumine 57-65 38-46 56-66 39-47
α1 globulines α 1 antitrypsine 1-4 0,8-2,3 3-5 2,1-3,5
orosomucoide
α2 globulines Antithrombine 6-10 5,8-11 7-12 5-8,5
Céruléoplasmine
α2 macroglobuline
Haptoglobine
α lipoprotéines

β1 globulines Hémopexine 8-12 6,6-13 5-7 3,4-5,2


transferrine
β lipoprotéines
β2 globulines Complément C3 3-7 2,3-4,7
IgA
γ globulines IgG IgA IgM IgD 12-19 5-15 11-19 8-13,5
IgE

Au niveau quantitatif , les valeurs normales en pourcentage de la zone α1 (où migrent l’α1-an titrypsine et
l’orosomucoïde) sont plus élevées en électrophorèse capillaire qu’en gel d’agarose. Cette différence s’explique
par la forte proportion en acide sialique de l’orosomucoïde qui diminue la fixation des colorants (tel
l’amidoschwartz) sur les gels d’agarose, alors qu’en électrophorèse capillaire l’absorption dans l’UV n’est pas
affectée par ces sucres.

• Intérêt du protéinogramme
Toujours interprété en fonction du taux de protéines totales
 Examen simple mais non adapté a l’urgence
 Appréciation qualitative semi quantitative des différentes fractions du protidogramme .
 Le seul intérêt diagnostique : dépistage d’une gammapathie monoclonale
 Au plan évolutif et pronostique, il s’agit d’une technique sensible et reproductible qui présente
un intérêt dans la surveillance des patients en cas :
*D’inflammation
*Atteinte hépatique ou rénale
*Immunologie

5- Immunoélectrophorèse/immunofixation
Immunoélectrophorèse
Cette technique a été mise au point par Grabar et Williams dans les années 50. Il s'agit d'une réaction
d'immuno précipitation en milieu gélifié. Son intérêt réside dans la caractérisation des composants
monoclonaux préalablement identifiés sous la forme d’un pic homogène à l’électrophorèse classique .
*Le premier temps consiste en une migration électrophorétique en gel d'agarose après dépôt de la solution à
analyser dans un puit. Les protéines se séparent selon leur charge, et se répartissent selon le profil
électrophorétique habituel.

+ Ag -

À la fin de la migration, une rigole transversale est creusée dans la gélose et un antisérum global y est déposé.
Ce deuxième temps immunologique consiste donc en une double diffusion dans un plan perpendiculaire à l'axe
de migration électrophorétique.

Ag
Ab
Aux zones d'équivalence respectives il se forme autant d'arcs de précipitation qu'il y a de systèmes antigène-
anticorps.

Ag
Ab
Lorsque la précipitation est complètement finie,la plaque est lavée avec une solution saline ,les arcs de
précipitation peuvent etre révélés par un colorant approprié des protéines amidoschwarz ou bleu de coomassie .

IEP est toujours effectuée en comparaison avec un sérum humain normal pour les trois isotypes majeurs
(IgA,IgM,IgG).
Dans le gel d’agarose, deux types de puits sont aménagés :2 puits ponctuels pour le dépôt de l’antigène de part
et d’autres de la rigole destinés à recevoir le sérum à analyser et le sérum sérum témoin
Puits en forme de rigole ,pour le dépôt de l’anticorps ,dont l’axe est parallèle à celui du champ électrique de
séparation
L’interprétation s ’effectue en comparant le sérum échantillon à un sérum normal traité dans les memes
conditions .
Une anomalie à l’IEP dans la zone des Ig est représenté par une incurvation de l'arc de précipitation contrastant
avec la courbure harmonieuse et régulière des immunoglobulines polyclonales, due à l’homogénéité de charge
de l’Ig monoclonale.

L'utilisation d'antisérums globaux, reconnaissant toutes les protéines du sérum humain, permet de démembrer
chaque groupe en visualisant les arcs respectifs de précipitation pour chaque protéine sérique ,comme le montre
le schéma.

Avantages et limites de l’immunoélectrophorèse


• L’immunoélectrophorèse est hautement discriminative et permet la mise en évidence de plus de 30
molécules antigéniques différentes dans le sérum humain .mais elle ne peut être considérée comme
quantitative et reste une méthode d'analyse essentiellement qualitative ou semi-quantitative.
• Elle a comme principaux inconvénients d'avoir un délai de réponse long de par sa méthodologie (au
moins trois jours), d'être difficilement automatisable et de nécessiter une grande expertise pour sa
réalisation et son interprétation. Comme l'immunofixation, elle est soumise aux causes d'erreur des
techniques de précipitation (excès d'antigène, etc).

Immunofixation
• Variante méthodologique de l’immunoélectrophorèse
• Réalisée lors de la détection d’un pic sur l’électrophorèse classique et d’une anomalie de courbure sur l’un
des arcs de précipitation dans l’immunoélectrophorèse.
• Permet le typage des immunoglobulines monoclonales dans une gammapathie monoclonale (par exemple
dans la maladie de Kahler ou dans la maladie de Waldenström) et le typage de la chaine légère associée à
l’immunoglobuline éventuellement mise en évidence.

L’immunofixation consiste en une électrophorèse des protéines en gel d'agarose , suivie par une
immunoprécipitation in situ des immunoglobulines avec des antisérums spécifiques de chaque isotype incubés à la
surface du gel:
sur un même gel six pistes du même échantillon subissent l'électrophorèse puis cinq pistes sont recouvertes
chacune d'un immusérum monospécifique (anti-IgG, anti-IgA, anti-IgM, anti-K, anti-λ), la 1ére piste est
recouverte d’un antisérum global pour servir de référence.

Voila un exemple d’immunofixation .l’électrophorèse des protéines sériques montre un pic monoclonal dans la
gamma globulines. L’immunofixation montre qu’il s’agit d’une IgG kappa monoclonale .

Avantages et inconvénients de l’immunofixation

• L'immunofixation, a l'avantage d'être plus rapide (délai de réponse en trois heures), un peu plus sensible,
en partie automatisable et donc accessible à un plus grand nombre de laboratoires. C'est la méthode
adoptée par les laboratoires polyvalents. Cette technique est principalement utilisée pour caractériser les
immunoglobulines monoclonales.

• Elle a comme principaux inconvénients, comparée à l'immunoélectrophorèse, de totalement ignorer


l'exploration des protéines sériques autres que les immunoglobulines et, surtout d'être largement utilisée
(en raison de sa facilité d'exécution) par des explorateurs peu compétents et qui en ignorent les
difficultés, ce qui est la cause de fréquentes erreurs de diagnostic et d'interprétation.

• Immunotyping

 Il s’agit d’une technique permettant l’immunotypage des Ig monoclonales à l’aide d’antisérums


monospécifiques et permet l’identification des pics monoclonaux dépistés par électrophorèse.

 Le système capillarys comprend 8 capillaires en parallèle .Sur ce système, l’échantillon à analyser est
injecté ,par aspiration ,à l’anode ,simultanément dans 6 capillaires.

 Pour l’immunotypage ,le profil protéique de référence est obtenu par injection de l’échantillon en
présence de la solution ELP dans le capillaire n 01.

 Les profils anti sérums sont obtenus par injection du même échantillon en présence des antisérums de
différentes spécificités anti IgG ,anti IgA ,anti IgM, anti kappa et anti lambda dans les 5 autres
capillaires (n2 à 6).

 La séparation est ensuite réalisée en appliquant une différence de potentiel de plusieurs milliers de volts
aux bornes de chaque capillaire et la détection directe des protéines est effectuée à 200 nm coté
cathode.

 Les capillaires sont lavés entre chaque analyse par une solution de lavage ,puis par le tampon d’analyse
 La superposition d’un des profils antisérum avec le profil ELP permet de visualiser la disparition et/ou
la diminution d’un pic monoclonal sur le profil antisérum et d’en déduire une gammapathie.

IV-Dysprotéinémies
Les dysprotéinémies se définissent par des :
A) Affections révélées par une perturbation de la concentration des protéines totales.
B) Affections révélées par une perturbation du profil électrophorétique.
C) Affections révélées par les variations individuelles des différentes protéines plasmatiques.

A)Affections révélées par une perturbation de la concentration des protéines totales


Valeur normale de la protéinémie chez l’adulte: 60-80 g/l
Dans le plasma cette valeur est majorée de 3 à 5 g/l car il contient le fibrinogène et l'ensemble des protéines de
la coagulation
Une valeur NORMALE de Protides totaux n’exclut pas la présence d’une anomalie ( dysprotéinémie)
Variations physiologiques:
Age: chez le nouveau né, la concentration en protéines est inférieure de 20% à celle de l’adulte
Grossesse: l’augmentation du volume sanguin et la modification du statut hormonal entraînent une baisse de
la protéinémie d’environ 10%.
Exercices physiques prolongés entrainent une augmentation de 10% de la protéinémie.

Variations pathologiques
Dans la mesure où la plupart des protéines ont une concentration inférieure à 0,5 g/l, leurs augmentations ou
leurs diminutions, même franches, ne modifient pas significativement la protéinémie totale. Seules certaines
protéines peuvent faire varier de façon significative la protéinémie : ce sont le fibrinogène, les
immunoglobulines et l’albumine.

Variations relatives
(liées à des modifications dans
Variations absolues l’état d’hydratation du sujet )
Hyper protidémie Hypoprotidémie Hyper protidémie Hypo
protidémie
*Augmentation des Ig *Diminution de Hémo concentration Hémo dilution
*Augmentation du l’albumine (déshydratation extra (hyper
fibrinogène *Diminution des Ig Cellulaire) hydratation
(Hyperfibrinogènémie) extra
notamment dans les Cellulaire)
syndromes inflammatoires

B) Affections révélées par une perturbation du profil électrophorétique


Interférences influencant le protéinogramme
La présence d’un pic anormal sur le tracé électro phorétique ne signifie pas obligatoirement une
dysglobulinémie.
Fibrinogène hémolyse

*Si l’électrophorèse est réalisée avec du plasma (ou sérum d’un patient sous traitement anticoagulant) ,le
fibrinogène migre entre les β et γ globulines sous forme d’un pic surnuméraire simulant un pic monoclonal .
*De même sur un sérum hémolysé , la zone α2 est déformée en raison de la présence du complexe
(haptoglobine- hémoglobine) migrant à ce niveau et la zone β1 augmentée à cause de l’hémoglobine libre
éventuellement présente.
*Si la concentration de la CRP est supérieure à 300 mg/l, un petit pic surnuméraire est visible dans la zone γ en
particulier s’il existe une hypo gammaglobulinémie.
1- Le syndrome néphrotique :
Le syndrome néphrotique est du à une anomalie anatomique ou fonctionnelle de la membrane basale
glomérulaire qui est normalement imperméable aux protéines à partir d’un certain poids moléculaire (60
kda) La perte de cette sélectivité entraîne le passage de protéines dans les urines (qui apparaît lorsque
les capacités physiologiques de réabsorption tubulaire des protéines sont dépassées),. Il se définit par
une protéinurie supérieure à 3 g par 24 h et une hypoalbuminémie inférieure à 30 g /l.

Dans le syndrome néphrotique ,il y a une diminution de l’albumine, et de l’ensemble des globulines
tandis que les α2 globulines sont franchement augmentées. Ceci est du à l’augmentation de a2
macroglobuline liée à une rétention (partielle) du fait qu'elle ne franchit pas facilement la membrane
glomérulaire pathologique. Et une synthèse hépatique accrue pour compenser la baisse importante de
l'albumine et de nombreuses autres protéines pour maintenir la pression oncotique. En effet
l’hypoprotidémie et l’hypoalbuminémie dues au syndrome néphrotique provoquent l’apparition
d’oedèmes.
2- L’insuffisance hépatique
Dans la mesure où le foie est le principal organe de synthèse des protéines, il est logique de penser que
la plupart des atteintes hépatiques vont retentir sur la production de ces protéines.
Au cours des hépatites virales aigues,on note une diminution de l’albumine, des α1, α2 et des β
globulines (par diminution de synthèse) et une augmentation des IgG et des IgM (due à l’inflammation).

3- Le syndrome inflammatoire

L’inflammation aigue comporte la synthèse des protéines dites de la phase aigue de


l’inflammation :α1 antitrypsine ,orosomucoide, haptoglobine ,CRP ,α2
macroglobuline ,céruléoplasmine, d’où l’augmentation des α1 et α2 globulines.

L’inflammation chronique donne lieu à une franche altération du profil électrophorétique, avec
augmentation des α1, des α2 et, à un moindre degré, des β globulines (parmi lesquelles les fractions du
complément sont augmentées tandis que la transferrine est diminuée). La diminution de l’albumine est
constante, comme l’est l’augmentation polyclonale des Ig.
4- Malnutrition
5- Le profil électrophorétique se caractérise par une diminution de l’albumine, les α,β et les γ globulines
avec parfois une légère augmentation des α globulines contrebalançant la diminution de l’albumine et
retardant l’apparition de l’oedème.
6- PA et RBP sont des marqueurs de dénutrition qui diminuent dans les états de malnutrition.PA est le
marqueur nutritionnel de choix pour le diagnostic des états de dénutrition aigue et le suivi de la prise en
charge nutritionnelle car spécifique,sensible et possède un temps de demi vie court (48 h).RBP est un
marqueur très précoce ( temps de demi vie 12 h) mais moins spécifique et plus couteux.

7- Hypogammaglobulinémie

Les hypogammaglobulinémies se caractérisent par une courbe très aplatie au niveau de la zone γ (mais
jamais totalement absente).
L’hypo gamma globulinémie peut être :
Physiologique et transitoire
Chez le nourrisson entre 3 mois et un an on constate une chute des IgG ,correspondant au catabolisme des IgG
maternelles , insuffisamment compensé par la néosynthèse des IgG du nourrisson immature à cet âge.
Pathologique
-Primitives: déficits immunitaires B primitifs: Hypogammaglobulinémie
constitutionnelle ,agammaglobulinémie (maladie de Bruton).

-Acquises:
*Déperditions rénales ,digestives ou cutanées (grands brulés)
*Syndromes d’épuisement du système immuno formateur
*Thérapeutiques immunosuppressives (corticoïdes ,ciclosporine)
Remarque :Il existe des hypo gamma globulinémies associées à un gammapathie monoclonale comme
dans le myélome multiple à chaines légères.

6-Hypergammaglobulinémies
Dans les cas normaux, l’électrophorèse révèle les γ-globulines sous la forme d’une bande étalée Cet étalement
des Ig donne lieu, après intégration, à la présence d’un dôme . Ce dôme est caractéristique de la migration d’un
mélange de protéines similaires, mais non identiques : suffisamment similaires pour qu’on puisse les regrouper
sous le vocable de gammaglobulines, puisqu’elles migrent toutes dans la même zone gamma à l’électrophorèse,
mais suffisamment différentes pour ne pas migrer exactement au même endroit sur le gel (dans la zone γ de
l’électrophorèse, un très grand nombre d’Ig différentes migrent les unes à côté des autres). Chacune d’entre
elles est produite en petite quantité par un seul clone cellulaire. Les Igpolyclonales sont donc constituées de
l’ensemble d’un très grand nombre d’Ig monoclonales que la sensibilité de la technique ne permet pas de
distinguer les unes des autres, même dans le cas d’une hypergammaglobulinémie polyclonale ou il y a
augmentation concomitante de toutes les Ig donnant un dome plus ou moins élevé.

Si l’une de ces multiples Ig, et elle seule, se met à augmenter:


au niveau de la zone γ diffuse, il y aura une bande serrée, homogène et intense correspondant à
l’individualisation d’une protéine unique produite en grande quantité qui existait auparavant à la même place,
mais en quantité trop faible pour être détectable. À l’intégration, cette bande est objectivée par un pic étroit
d’allure monoclonale et correspond à la production intempestive, d’une Ig par un clone cellulaire unique.
On parle donc d’Ig monoclonale , c’est-à-dire d’Ig normale produite en quantité anormale (augmentée) et non
pas la synthèse d’une Ig anormale, c’est la raison pour laquelle le terme de dysglobuline paraît impropre car il
sousentend une anomalie qualitative de l’Ig.
a-Hypergammaglobulinémies polyclonales et diffuses
C’est l’anomalie de l’électrophorèse la plus fréquente après l’hypoalbuminémie, caractérisée par une
augmentation poly clonale (en dôme) des γ globulines et s’observe dans :
– Infections bactériennes , parasitaires (trypanosomiase ,leishmaniose)ou virales (VIH,
hépatites)
– vaccination
– Syndrome inflammatoire
– Maladies auto-immunes: LED,polyarthrite rhumatoide.

Le tracé électrophorétique montre une augmentation en dome des gamma globulines


(fraction gamma globulines augmentée)
b- la cirrhose
Dans la cirrhose hépatique ,on observe une hypergammaglobulinémie polyclonale à IgA localisée dans la zone
β-γ, conférant au protéinogramme un aspect en dos de chameau très caractéristique .Il s’agit du bloc β-γ lié
à l'augmentation de la synthèse des IgA et des IgM, qui dépasse celle des IgG et qui se positionne à
l'électrophorèse dans la zone entre les béta et gamma globulines.
On note également la diminution de l’albumine,des α1 et des α2 à cause de l’insuffisance hépatocellulaire.

C- Hypergammaglobulinémies monoclonales
• Maladie de kahler ou myélome multiple des os
Définition

C’est une hémopathie maligne caractérisée par la prolifération d’un clone de plasmocytes tumoraux envahissant la
moelle hématopoïétique avec synthèse d’une immunoglobuline monoclonale .

Epidémiologie

• Rare (le myélome représente 10% des hémopathies malignes)

• Pathologie touchant surtout l’homme , âge moyen au moment du diagnostic est de 65 ans

• Etiologie inconnue

• Signes cliniques

-Patient asymptomatique dans 20% des cas.

-Altération de l’état général (asthénie ,anorexie ,amaigrissement)

-Manifestations osseuses:

*Douleurs osseuses (70% des patients)

*Fractures pathologiques (par opposition aux fractures ostéoporotiques)


*Tuméfactions osseuses :plasmocytomes

-Pas de syndrome tumoral (adénopathies , hépatosplénomégalie) et pas de fièvre.

• Diagnostic biologique

*VS : très souvent supérieure à la normale, parfois supérieure à 100 mm à la 1ére heure.Le myélome à chaine
légère est à VS normale.

*Hémogramme :

-Peut être normal

-Anémie arégénérative dans 50% des cas, normochrome et normocytaire avec des hématies en rouleaux sur le
frottis sanguin.

-Leucopénie et thrombopénie rares

-Plasmocytes circulants :exceptionnels

*Protéines Devant une suspicion de myélome ,réaliser :

-- Un dosage de la protidémie totale

Souvent augmentée du fait de l’Ig monoclonale avec souvent une hypoalbuminémie.

--EPP

EPP révèle des résultats différents selon le type de myélome :

Type de myélome Fréquence Aspect EPP

IgG 55 % Pic monoclonal étroit en γ

IgA 25 % Pic monoclonal étroit en β

Chaines légères 15 % Hypogammaglobulinémie

IgD <5 % Pic monoclonal étroit en γ

IgE Exceptionnel Pic monoclonal étroit en γ

Remarque : Myélome multiple à chaines légères :

Chez les patients atteints de myélome multiple à chaines légères , les cellules myélomateuses ne fabriquent pas
une immunoglobuline complète ,seule la partie chaines légères est produite ,la partie chaine lourde ne l’est pas .

On différencie les myélomes à chaines légères k, les plus nombreux et les myélomes à chaines légères λ .

Ces chaines légères éliminées dans les urines sont aussi appelées protéines de BENCE JONES. Elles
s’accumulent
dans les reins et les Endommagent causant ainsi une Insuffisance rénale .

-- Dosage pondéral des Ig : retrouve une augmentation d’une classe de γ globulines et un effondrement des
autres classes.

--Immunofixation

confirme la monoclonalité et Permet de typer la protéine monoclonale en précisant la nature de la chaine lourde
(IgG > IgA> IgD> IgE ) et de la chaine légère (k > λ) .

--EPU (électrophorèse des protéines urinaires)

Retrouve une protéinurie à chaines légères dans 90% des cas appelée protéinurie de BENCE JONES .Cette
protéinurie n’est pas retrouvée à la bandelette urinaire qui ne détecte que l’albuminurie .

--Immunofixation urinaire

Précise le type de chaines légères urinaires k ou λ dans le cas de myélome à chaines légères.

*Myélogramme Indispensable au diagnostic

-Anomalie quantitative :plasmocytose médullaire > 10%

-Anomalie qualitative :plasmocytes dystrophiques

*Hypercalcémie

*Examens d’imagerie

Radiographies standards à réaliser devant toute suspicion de myélome :

*Géodes d’ostéolyse et lacunes à l’emporte pièce surtout sur les os longs

*Ostéoporose diffuse = ostéopénie

*Tassements vertébraux d’allure maligne


Le diagnostic du myélome repose habituellement sur l’association d’une plasmocytose médullaire > 10% ,d’une
immunoglobuline monoclonale sérique ou urinaire et de lésions squelettiques. Deux de ces éléments permettent
de poser le diagnostic.

• Complications du myélome

*Complications osseuses

-Ostéoporose et lésions lytiques

-Fractures pathologiques

-Hypercalcémie souvent asymptomatique ,mais pouvant aussi se traduire par un syndrome confusionnel ,des
troubles digestifs ,la soif ,la polyurie ,des coliques néphrétiques …l’ECG est indispensable.

*Complications neurologiques :

Outre la compression médullaire se traduisant par des signes radiculaires puis par une paraplégie, on observe des
neuropathies sensitivomotrices très rares souvent associées à un plasmocytome localisé ostéocondensant .

*L’envahissement médullaire cause une anémie et une pancytopénie

*L’hypogammaglobulinémie entraine des complications infectieuses par déficit immunitaire

*Complications liées à l’immunoglobuline monoclonale

-Dans le sérum :

 Syndrome d’hyperviscosité (plus rare que dans la maladie de waldenstrom)


Survient lorsque le taux d’IgG est très important ou surtout avec les IgA .

 Troubles de l’hémostase, cryoglobulinémie .

-Dans les urines : néphropathie tubulo interstitielle due à la néphrotoxicité des chaines légères ,plus
rarement à une amylose ,à un dépôt de chaines légères ou aux conséquences de l’hypercalcémie .Une
insuffisance rénale aigue peut survenir à l’occasion d’une déshydratation ou d’injection intraveineuse
de produits iodés ,dont l’usage est formellement proscrit .

-Dans les tissus


Amylose dans 5 à 15 % des myélomes multiples surtout les myélomes à chaines légères λ.Elle se
caractérise par une atteinte viscérale (rein ,cœur),neurologique (neuropathie périphérique ) et parfois un
syndrome de canal carpien ou une macroglossie .Le diagnostic est histologique .

Maladie de Randall (maladie des chaines légères) ,retrouvées dans les myélomes à chaine légère k
essentiellement. L’atteinte est surtout rénale à type de néphropathie glomérulaire avec protéinurie .

 Maladie de Waldenstrom
Définition
C’est une hémopathie maligne rare ,caractérisée par une prolifération monoclonale mixte,
lymphoplasmocytaire secrétant une IgM monoclonale .
Epidémiologie
Elle représente 2% des hémopathies malignes et touche surtout les hommes avec un âge moyen
au diagnostic de 50 à 70 ans .

Signes cliniques
*Asymptomatique le plus souvent
*Altération de l’état général parfois
*Syndrome tumoral :adénopathies , hépatosplénomégalie
*Syndrome d’hyperviscosité
*Neuropathie périphérique sensitive symétrique
*Syndrome d’insuffisance médullaire rare
*Il n’existe pas de lésions osseuses contrairement au myélome
Diagnostic biologique
-VS très augmentée sup à 70 mm la 1ére heure
-Hémogramme : anémie normochrome arégénérative avec des hématies en rouleaux , hyperleucocytose
,plaquettes normales ou diminuées.
-Hyperprotidémie
-EPP :pic monoclonal en β globulines
-Immunofixation : IgM monoclonale avec chaine légère k dans 80% des cas
-Protéinurie faible ,parfois présence de protéinurie de BENCE JONES et de chaines libres dans l’urine
-Myélogramme : Infiltration lymphoïde polymorphe de la moelle avec cellules lymphoplasmocytaires
Excès de mastocytes et d’éosinophiles

• Complications
*Syndrome d’hypervolémie et d’hyperviscosité
S’observe lorsque le taux d’IgM atteint 30 g/l et se manifeste par une asthénie ,étourdissements ,troubles
de la vue et des saignements muqueux .L’examen du fond d’œil se fait régulièrement.
Anomalies de l’hémostase (thrombopénies ,inhibition des fonctions plaquettaires par l’IgM ….)
*L’anémie rare est à distinguer de la pseudo anémie par hémodilution (mesure des volumes
plasmatiques et globulaires) .Elle peut être secondaire à un saignement ,à l’insuffisance médullaire et/ou
une hémolyse auto immune .
*Cryoglobulinémie l’IgM monoclonale peut être Liée aux cryoprécipitantes de type I ou former des
complexes immuns avec des IgG polyclonales (type II)
*Neuropathie périphérique dans la moitié des cas ,l’IgM a une activité dirigée contre une glycoprotéine
associée à la myéline .
*Atteinte rénale et amylose :rares
*Syndrome de Ritcher possible comme dans LLC

 Maladies des chaines lourdes

• La maladie des chaînes lourdes (MCL), fait partie des syndromes lymphoprolifératifs B rares.

• Elle est, caractérisée par la production monoclonale d’une immunoglobuline (Ig) présentant une anomalie
structurale, contrairement à la majorité des autres étiologies des situations cliniques s’accompagnant de la
production d’une Ig monoclonale, dont la structure est normale, seule la quantité produite étant anormale, car
excessive.

• Les MCL se caractérisent par la production d’une chaîne lourde d’immunoglobuline, plus ou moins tronquée, et
dépourvue de chaîne légère.

• On retrouve selon la chaine secrétée et par ordre de fréquence décroissante, la MCL alpha (α), la MCL gamma
(γ) et la MCL mu (µ).

• La maladie des chaines lourdes alpha, la plus fréquente atteint surtout des enfants et des adultes jeunes originaires
du bassin méditerranéen ou d’Asie .Elle est caractérisée par une infiltration de la lamina propria du duodéno-
jéjunum et des ganglions mésentériques par des plasmocytes α qui envahissent ensuite la sous muqueuse et la
musculeuse.L’évolution se fait vers un lymphome du grêle, à grandes cellules.

• Diagnostic

• L’ immunosélection . Son principe implique que l’on incorpore, au moment de la constitution de la gélose, des
antisérums anti-chaînes légères, de forte affinité, afin de faire précipiter les Ig entières (les rendant moins
mobiles), qu’elles soient monoclonales ou polyclonales, ainsi elles ne pourront pas migrer, sous l’influence d’un
courant électrique, seules les chaînes lourdes tronquées le pourront (se traduisant par la présence d’un arc dans la
gélose

 Gammapathies monoclonales bénignes (gammapathies monoclonales de signification


indéterminée) (MGUS)
La découverte d’une immunoglobuline monoclonale est fréquente, surtout après 60 ans ( >2% de la
population) et la fréquence croit avec l’âge ( environ 10% après 80 ans ).
La question posée lors d’une telle découverte est celle du diagnostic différentiel avec une
Prolifération maligne (myélome essentiellement).

Physiopathologie
Toute prolifération cellulaire aboutit ,à un moment donné ,à un équilibre entre le nombre de cellules qui
naissent et le nombre de cellules qui meurent .Lorsque cet état d’équilibre est atteint pour un nombre
élevé de cellules tumorales ,il existe des manifestations cliniques (en cas de myélome :lésions
osseuses ).Lorsque l’équilibre est atteint pour une masse tumorale qui ne retentit ,ni sur l’os ni sur
l’hématopoïèse ,on est dans la situation d’une immunoglobuline monoclonale bénigne.

Diagnostic
*Patient asymptomatique :pas d’altération de l’état général ni de douleurs osseuses .
*Pas de signes CRAB (pas d’hypercalcémie,pas d’atteinte rénale ,pas d’anémie ,pas d’atteinte osseuse)
*Taux peu élevé du composant monoclonal (<30 g/l) : IgG dans 75 % des cas sans baisse du taux des
autres fractions au dosage pondéral des Ig.
*Protéinurie nulle ou faible (<1g/j) avec protéine de BENCE JONES rarement retrouvée (pronostic
péjoratif dans ce cas ).
*Plasmocytose médullaire <10% sur le myélogramme avec plamsocytes non dysmorphiques

Le risque principal est lié à la possible évolution vers une hémopathie maligne (15% à 10 ans)

(myélome multiple ,maladie de waldenstrom..).Les facteurs de risque d’évolution maligne sont :

- Un pic monoclonal initialement élevé

- Un isotype IgA ou IgM (MGUS non IgG )

- Une plasmocytose > 5%

- Une hypogammaglobulinémie associée

- Une protéinurie de BENCE JONES détectée


- Dosage des chaines légères libres sériques :ratio k/λ anormal (0,26 ou>1,65 ).

En conséquence ,une surveillance régulière est indispensable :

Tous les 3 mois pendant un an ,puis tous les 6 mois ,puis une fois par an si la MGUS est stable .

Surveillance clinique :état général ,recherche de douleurs osseuses ,de syndrome tumoral .

Surveillance paraclinique : hémogramme ,EPP ,créatinine,calcémie ,protéinurie des 24h ,protéinurie de BENCE
JONES ,plus ou moins radiographies osseuses (uniquement en cas de point d’appel clinique).

C) Affections révélées par des variations individuelles des protéines plasmatiques


1- Groupe des albumines
1-1-Pré albumine ,RBP
• Ce complexe appartient aux fractions protéiques mineures (<1 % des protéines claires).
• Il est le plus anodique à l'électrophorèse (migre le plus vite).
1-1-1Propriétés
Propriétés physico-chimiques
Ce sont des holoprotéines (ce ne sont donc pas des glycoprotéines).Elles sont très riches en tryptophane.
Ce sont des protéines de petite taille PA=55kDa.
Propriétés métaboliques
Leur synthèse est hépatique.Le zinc est indispensable à la synthèse de RBP.
Leur 1/2 vie biologique est très courte : 12h pour RBP et 48h pour PA.
Propriétés Biologiques : fonctions de transport plasmatique
• La pré-albumine Fixation et transport des hormones thyroïdiennes (T3>T4). On l'appelle alors TBPA
(thyroxin binding prealbumin) ou transthyrétine.
• La RBP Fixe le rétinol (vitamine A).Il se combine à la pré albumine .
Le complexe assure la fixation et le transport plasmatique de la vitamine A. Le complexe PA-RBP se dissocie en
deux composantes quand le rétinol est capté par les cellules cibles.
1.1-2- Valeur sémiologique
Méthodes de dosage
Le dosage se fait par :
-Immuno-néphélométrie (IN)
- Immuno-diffusion radiale (IDR).
Valeurs normales PA: 100 à 400 mg/l RBP : 35 à 90 mg/l

Variations pathologiques

• Valeurs 2 fois plus faibles chez l'enfant


• PA et RBP sont des marqueurs de dénutrition :
- Diminution dans les états de malnutrition
- Plus sensibles que l'albumine (Alb) ou la transferrine (Tf).

a/ Variations de PA
• Diminution au cours des :
- Néoplasies (cancers)
- Hépatopathies, atteintes rénales et digestives
- Etats inflammatoires aigus
- Etats de dénutritions aigues :la PA est un marqueur nutritionnel de choix pour le diagnostic des
états de dénutritions aigus et le suivi de la prise en charge nutritionnelle (sensible,spécifique,et
précoce:T1/2 court)

• Augmentation dans :
- Maladie de Hodgkin
- Les traitements hormonaux par corticostéroïdes, androgènes anabolisants, oestroprogestatifs

b/ Variations de la RBP
• Diminution au cours des:
- Etats de malnutrition protéique
- Insuffisances hépatiques (diminution de synthèse)
- Carences en zinc
- Carences en vitamine A = avitaminoses A
• Augmentation dans :
-Les néphropathies chroniques (surtout les protéinuries tubulaires)
1-2 Albumine (Sérum-Albumine)
C'est la protéine majeure du plasma : 55-60 % des protéines totales
1-2-1-Propriétés
Physico-chimiques
- C'est une holoprotéine.
- Sa taille est relativement faible: 564 AA,
- Sa structure est uni peptidique et globulaire .
- Richesse en certains AA (Glu (10% des AA), Asp, Val, Leu, Lys)
- Une fonction thiol (sur un résidu cystéine) libre : fixation possible de différents ligands .
- Son pH isométrique est bas: pHi=4,7 ce qui explique qu'elle migre rapidement à l'électrophorèse

Métaboliques
- Sa synthèse est active (10 à 12 g/j), principalement au niveau du foie.
- Sa 1/2 vie biologique est de 15 à 19 jours.
- Son catabolisme est effectué dans tous les tissus par pinocytose et hydrolyse dans les lysosomes
(par des enzymes protéolytiques).
- Elle est non filtrée par le rein. Se traduit en pathologie par une albuminurie

Biologiques
* Maintien de la pression oncotique (P onc) du plasma :La P onc développée par la sérumalbumine est
négligeable par rapport à la Ponc développée par les électrolytes .
Cette P onc va permettre le contrôle des échanges d'eau entre secteur vasculaire et secteur interstitiel
*Transport plasmatique de ligands variés :l'albumine est un transporteur non spécifique
1/ De ligands D'origine endogène:
- Ions organiques ou inorganiques
- Bilirubine (protecteur de la sérumalbumine)
- Acides gras non estérifiés (5% des acides gras)
- Hormones thyroïdiennes (T3>T4) et stéroides
- Glucose
2/ D'origine exogène:
- Médicaments
- Colorants (à l'origine d'une méthode de dosage cf. plus loin): bleu Evans, vert de bromocrésol:BCG
- Vitamine C, iode
La fixation aux ligands est en général solide mais non covalente. Ceci permet à la fixation d'être réversible
• 1-2-2-Valeur sémiologique
Méthodes de dosage
Méthode directe
- Colorimétrique:
Affinité de l'albumine .Exemple: vert de bromocrésol (BCG)
-Immunochimique:
Utilisation d'anticorps mono spécifiques anti-albumine et en immuno-diffusion radiale.

Méthode indirecte par estimation

Cette méthode est moins spécifique


- Electrophorèse des protéines sériques.
Valeur normale et variations physiologiques
• Valeur normale

L'albumine représente 55 à 60% des protéines sériques soit 40-45 g/1.

L'albuminémie chez l'homme est 5% supérieure à celle chez la femme.


• Variations physiologiques

- Nouveau-né: 30 g/l

- Grossesse: diminution d'environ 25% par hémodilution et stabilisation à la limite inférieure de la normale .

- Sujet âgé après 60 ans: diminution à 30-35 g/l

Variations pathologiques
Elles se font surtout dans le sens de l’hypo albuminémie ,car l’hyper albuminémie n’est que relative dans les
états d’hémoconcentration ou résulte d’une erreur analytique ou une perfusion d’albumine.
Les hypo albuminémies résulte de :
-Carences nutritionnelles par défaut d’apport protéique:
*kwashiorkor et marasme
*Malabsorptions et mal digestions
*Cachexie cancéreuse
-Atteintes hépatocellulaires graves:
Insuffisance hépatique ,cirrhose, hépatites…
-Syndromes inflammatoires
-Hypercatabolisme azoté :
*Dénutritions sévères
*Lésions tissulaires et traumatismes chirurgicaux
-Augmentation des pertes:
*Par voie rénale :syndrome néphrotique,glomérulonéphrites
*Par voie digestive :entéropathies exsudatives ,maladie caeliaque ,mucoviscidose
*Par voie cutanée: brulures ,eczéma étendu et suintant
-Synthèse anormalement élevée d’autres protéines,par mécanisme de compétition au cours par exemple des
Dysglobulinémies monoclonales .
Ce tableau associe un syndrome d'hypo protidémie avec œdèmes, anomalies de la peau et des phanères.

Oedème observé en cas d’hypoalbuminémie (exsudation d’eau du plasma vers l’interstitium)


1-2-3-Anomalies génétiques de l’albumine
- Analbuminémie de Bennhold: rarissime
Ces individus sont incapables d'assurer la synthèse d'albumine. Cette affection est bien tolérée.
A l'électrophorèse pas de pic d'albumine.
- Bisalbuminémie héréditaire:
Il y a coexistence de 2 formes d'albumines différentes (2gènes différents) dont une est variante pour un AA.
La transmission de cette anomalie se fait sur le mode autosomique récessif
- la Bisalbuminémie congénitale ou secondaire à l’administration de certains médicaments (type â-
lactamines), de découverte souvent fortuite par électrophorèse, qui met en évidence un dédoublement du
pic d’albumine

2- Les α 1 globulines
C’est un groupe hétérogène et on y trouve :
- a 1 antitrypsine,
- orosomucoïde,
- AF1(α 1 foetoprotéine),
- antichymotrypsine,
- α 1 lipoprotéine, prothrombine,
- transcortine, TBG (thyroxin binding globulin).

• 2-1- α1 antitrypsine (α 1 AT)


C’est une protéine positive de la réaction inflammatoire (PRI+). Elle présente une action antiprotéasique .
Un déficit est associé à des pathologies 1/ pulmonaires chez l’adulte
2/ hépatiques chez l’enfant
2-1-1- Propriétés
• Physico-chimiques
L’ α1 antitrypsine est le constituant principal des α 1 globulines . Elle en représente 90 % .
C’est une protéine de petite taille .Elle présente une structure unipeptidique (une seule chaîne).
C’est une glycoprotéine qui présente 10 à 12 % de glucides.Son pH isoélectrique (pHi) est de 4,8 .
Métaboliques
• Sa synthèse est hépatique et sa 1/2 viebiologique est de 5 jours.
• Elle présente un grand polymorphisme génétique .
• Plusieurs gènes sont impliqués dans sa biosynthèse : il existe 23 allèlesdifférents soit 23 génotypes
différents.
• Il existe des centaines de phénotypes différents.
Biologiques
• Protéine douée d’action antiprotéasique
• Elle est capable de se lier aux enzymes protéolytiques pour les inactiver.
• S’il existe un déficit en a 1 antitrypsine, les enzymes protéolytiques peuvent dégrader les tissus :
cela explique les pathologies pulmonaires lors du déficit de la protéine.
• Protéine de la réaction inflammatoire .Elle est PRI+ et participe à la réaction inflammatoire
locale.

2-1-2-Valeur sémiologique
Méthodes de dosage
- Par méthode indirecte :
Electrophorèse des protéines
- Par méthode directe :
* Mesure du pouvoir antiprotéasique du sérum
* Dosage par méthode immunochimique: Immunodiffusion radiale (IDR) ou Immunonéphélémétrie (IN)
Valeurs normales et variations physiologiques
• Les valeurs usuelles se situent entre 1,9 et 3,5 g/l.
• Cette concentration augmente pendant la grossesse et lors de la prise d’oestroprogestatifs.
Variations pathologiques
• Diminution : le déficit en α 1 antitrypsine :
En pathologie pulmonaire : chez un adulte jeune (30-40 ans)
Hétérozygote : prédisposé à la bronchite chronique
Homozygote : emphysème pulmonaire avec destruction de la structure des alvéoles pulmonaires .
La transmission est autosomique récessive
L’incidence est de :1/5000
En pathologie hépatique : chez un enfant en bas âge
Sujets homozygotes ZZ : cirrhose hépatique infantile (remaniement fibreux du tissu hépatique).
La transmission est autosomique récessive.
• Augmentation :
Lors de la phase aiguë de la réaction inflammatoire

• 2-2-Orosomucoïde ou α1 glycoprotéine acide


2-2-1-Propriétés
 Physico-chimique
Protéine à caractère très acide : pHi=2,5.
La migration est rapide vers l’anode mais moins vite que l’albumine .Protéine de faible masse moléculaire :
41kDa.C’est une glycoprotéine avec 40% de glucides
 Métaboliques
La synthèse et le catabolisme sont hépatiques.
• Biologiques :rôle de co enzyme.
C’est une protéine de la phase aiguë de la réaction inflammatoire (PRI+) et elle aide au transport plasmatique
de la progestérone et de certains médicaments.
2-2-2-Valeurs sémiologiques
Méthode de dosage
• Immunochimie (IN et IDR)
Valeur normale
• 0,55 à 1,4 g/l
Variations pathologiques
Diminution :
- Etats de malnutrition
- Insuffisances hépatiques sévères
- Syndrome néphrotique
- Entéropathies exsudatives
Augmentation :
- Réaction inflammatoire aiguë (rhumatisme articulaire aigu chez l’enfant)
- Lésions tissulaires (infarctus du myocarde)
- Certaines néoplasies malignes
Remarque:
Comme l’orosomucoïde augmente lors de la réaction inflammatoire et lors de certains cancers. cette protéine
est intéressante pour le suivie d’une antibiothérapie (on utilise une protéine de cinétique lente avec une protéine
de cinétique rapide tel que l’orosomucoide) anti-inflammatoire ou d’une chimiothérapie anticancéreuse (si on
observe une diminution du taux de la protéine, cela veut dire que le traitement est efficace)
• 3-Les α 2 globulines
3.1-Haptoglobine
C’est une protéine de la réaction inflammatoire, elle est PRI+..Son taux peut s’effondrer au cours des
hémolyses intra-Vasculaires.
3-1-1-Propriétés
Physico-chimiques
-L’haptoglobine (Hp) est une glycoprotéine qui comporte 19% de glucides.
-Son pHi est de 4,2, il est du à une richesse en acide aspartique et acide gluconique.
Il existe deux formes possibles pour la protéine :
-Forme monomérique : 4 sous unités comprenant 2 chaînes a et 2 chaînes b (a 2 b 2) .
- Forme oligomérique : constituée de monomères complets ou partiels.
Métaboliques
La synthèse est surtout hépatique.la 1/2 vie biologique est de 3 à 5 jours.
Le catabolisme se fait dans les hépatocytes et dans les macrophages.
Biologiques

-Combinaison à l’hémoglobine pour former un complexe Hb/Hp(hémoglobine/haptoglobine)


En cas d’hémolyse l’hémoglobine libérée est captée par l’haptoglobine et la fixation est irréversible.
La 1/2 vie biologique de ce complexe est très courte : moins de 20 minutes.
- l’Haptoglobine est une protéine de la réaction inflammatoire : PRI+
3-1-2-Valeur sémiologique
Méthode de dosage Immunochimie (IN)
Valeurs normales et variations physiologiques
- Valeurs normales :0,5 à 1,5 g/l chez les adultes (valeurs supérieures de 10% chez la femme par rapport à
l’homme en général)
- Variations physiologiques : Chez les nouveaux nés on trouve seulement des traces de cette protéine.
Les valeurs adultes sont atteintes à 6 mois.
Variations pathologiques
- Diminution :
- Insuffisances hépatiques (cirrhose)
- Hémolyse intra-vasculaire (effondrement du taux d’haptoglobine)
- Déficit congénital : anhaptoglobinémie (rare, chez 3% des noirs).
- Augmentation : de 2 à 10 g/l soit 4 à 6 fois la normale
- Syndromes inflammatoires aigus, subaigus, chroniques (protéine PRI+ )
- Maladies infectieuses : pneumonie-tuberculose
- Néoplasies
- Syndrome néphrotique
• 3.2. α 2 macroglobuline (a 2-M)
C’est une protéine assez abondante dans le sérum.
3-2-1-Propriétés
Physico-chimiques
Masse moléculaire=850 kDa.C’est une glycoprotéine qui comporte 8% de glucides.pHi=5,4
Elle est composée de 4 sous-unités reliées par des pontsdisulfures.
Métaboliques
Sa synthèse se réalise dans le foie et dans le système réticulo-endothélial.La 1/2 vie biologique de la forme non
complexée est de 5 jours, alors après complexations avec des protéases, la ½ vie est de 10 minutes.
Il existe un polymorphisme génétique pour cette protéine.
Biologiques
L’α 2 macroglobuline peut se lier avec diverses molécules : ions, hormones (insuline).
3-2-2-Valeur sémiologique
Méthode de dosage : Immuno-chimie (IN et IDR).
Valeurs normales et variations physiologiques
• Adultes : 1,5 à 3,5 g/l (supérieur de 10% chez les femmes)
• Nouveaux-nés : 5g/l (valeurs plus élevées de 50% environ).
Le maximum est atteint vers 1 à 3 ans, puis diminution progressive avec stabilisation à 25 ans.
Jusqu'a 15 ans les valeurs sont supérieures aux adultes.
• Après 70 ans : augmentation légère

Variations pathologiques
L’intérêt clinique est assez limité et on ne trouve que des augmentations.
• Dans le syndrome néphrotique : (jusqu’a 20 à 30 g/l) .
• Dans l’inflammation aiguë (PRI+) : augmentation moins nette que CRP (C réactive protéine),
orosomucoïde ou haptoglobine.
• Augmentation lors de la grossesse et la prise de contraceptifs oraux.
• 4- Groupe des β globulines
4-1-Transferrine
4-1-1-propriétés
Physico chimiques
70-80 Kda. Métallo glyco protéine (Fe 3+ :oxydée).Elle comporte 4% de glucides.
Métaboliques
Sa synthèse se fait au niveau du foie , des macrophages et des organes lymphoïdes avec une vitesse inversement
proportionnelle au fer cellulaire.Sa demi vie est de 8 jours
• Biologiques
Le rôle de la transferrine est le transport du fer 3+ (2 atomes /mol). Saturation au 1/3 (33%).Elle fournit le fer à
la MO nécessaire à la synthèse d’hémoglobine .Régule l’absorption du fer suivant sa saturation.
Évite les pertes de fer (par voie rénale)
Intérêt de son dosage
Evaluation du statut en fer ,marqueur de l’état nutritionnel
• 4-1-2- valeur sémiologique
Valeur normale : Adulte 1,7-3 g/l
Variations pathologiques
Augmentation:
-Carences en fer (anémie ferriprive)
-Hémorragies aigues
-Imprégnation oestrogénique
Diminutions :
-Surcharge en fer ( hémochromatose)
-Inflammation aigue et chronique
-Insuffisance hépatique
-Dénutrition
-Pertes glomérulaires (syndrome néphrotique)
*Atransferrinémie congénitale :défaut de synthèse génétique

5. Les γ globulines ou immunoglobulines ou anticorps


5.1. Définition
Ce sont les agents de l'immunité humorale, doués d'activité anticorps.
Elles sont synthétisées par des cellules spécifiques se trouvant dans la moelle osseuse : les plasmocytes,
dérivant des lymphocytes B activés.
Cette synthèse est secondaire au contact de l'organisme avec une substance étrangère: antigène ou immunogène.
Ces anticorps sont produits et sécrétés dans la circulation générale.
La réponse immunitaire est spécifique; une immunoglobuline (Ig) est spécifique de l'antigène (Ag) qui a
déclenché sa synthèse. La spécificité est le plus souvent absolue.
Les immunoglobulines migrent à l'électrophorèse dans la zone γ globulines.
5.2. Structure générale des immunoglobulines

L'unité de base d'un Ac comprend 4 chaînes polypeptidiques:


- 2 chaînes lourdes identiques (chaînes H pour Heavy).
- 2 chaînes légères identiques (chaînes L pour Light).
La strucure générale est du type H2L2.
Au microscope électronique, ces Ig se présentent sous la forme d'un Y avec un axe de symétrie entre les 2
chaînes lourdes (donc la molécule est symétrique).
5-3-Variabilité des chaines :
Cas des chaînes légères: on constate deux domaines de longueur équivalente:
- 1 domaine variable N terminal appelé VL (pour Variable Light)
- 1 domaine constant C terminal appelé CL (pour Constant Light).
Cas des chaînes lourdes: on constate 4 à 5 domaines de longueur équivalente:
- 1 domaine variable N terminal appelé VH (pour Variable Heavy)
- 3 à 4 domaines constants C terminaux appelés CH (pour Constant Heavy).
• 5-4- Dualité structurale et fonctionnelle des Ig :
Les Ig peuvent faire l'objet d'un clivage sous l'action d'enzymes protéolytiques (comme la papaïne d'origine
végétale et la pepsine d'origine animale).Les principaux résultats sont obtenus avec la papaïne; on assiste à une
scission de l’Ig en 3 fragments de 50 Kda environ:
- 2 fragments Fab identiques
- 1 fragment Fc.

Les fragments Fab (ab pour "Ag-Binding") correspondent à la moitié N terminale d'une chaîne lourde reliée par
un pont disulfure à une chaîne légère.
Ils ont la propriété de se lier à l'Ag mais sont univalents càd ils ne possèdent qu'un seul site de fixation
antigénique.
Le site de liaison à l'Ag Fab est constitué:
- du domaine variable d'une chaîne légère (VL)
- du domaine variable d'une chaîne lourde (VH)
Le fragment Fc
correspond à deux moitiés C terminales de chaînes lourdes reliées entre-elles par au moins un pont disulfure.
Son rôle est la fixation du complément
5-6- Classes et sous -classes
C 'est la nature de la chaîne lourde d'une immunoglobuline qui détermine sa classe et éventuellement sa sous
classe.
Chez les mammifères par exemple,il existe 5 classes d'Ig ( immunoglobulines ) qui correspondent à un type
différent de chaîne lourde :
- Ig G: chaîne lourde de type γ (Gamma )
- Ig A : chaîne lourde de type α ( Alpha )
- Ig M : chaîne lourde de type μ (Mu)
- Ig D : chaîne lourde de type δ (Delta
- Ig E : chaîne lourde de type ε ( Epsylon)
. Ig A, G et D obéissent aux mêmes lois de structures de base avec 2 domaines dans chaque chaîne légère et 4
dans chaque chaîne lourde.
. IgE possède un 5ème domaine côté COOH terminal.
. Ig A peut exister sous forme de dimère quand elle est sécrétoire.
. Ig M est un pentamère, la polymérisation se fait par des ponts disulfures, chaque sous unité est constituée de
5 domaines sur sa chaîne lourde.
.
5-6-1- Classe des Ig G
Les Ig G représentent les 3/4 des Ig totales chez l'homme.Teneur sérique : 8 à 16 g/l
Masse moléculaire: 150 Kda.Coefficient de sédimentation: 7 S
Il existe 4 sous classes d'Ig G (1 à 4 ) qui diffèrent par leurs propriétés physico chimiques.

5-6-2- Classe des Ig A


• Les Ig A représentent le second groupe d'Ig(15 à 20% des Ig totales) soit 2 à 4 g/1.
• C'est la classe prépondérante des Anticorps dans les diverses sécrétions exocrines de l'organisme :
respiratoires, salivaires, digestives, Cervicales, les larmes, le lait, le colostrum.
• Ce sont des dimères et les Ig A sécrétoires ont un rôle anti-bactérien et anti-virale.
• Dans le plasma ce sont des monomères H2L2.

5-6-3-Classe des Ig M
• C'est la classe principale d'anticorps produite par le lymphocyte B au cours du développement embryonnaire,
puis il y a diminution importante de Cette classe après la naissance.
Il existe 2 formes moléculaires d'Ig M
1 - La forme monomère H2L2 qui n'est pas sécrétée mais reste membranaire sur le lymphocyte qui l'a
synthétisé.
2 2-La forme pentamère qui est la forme circulante sous laquelle les Ig M sont sécrétées.
• Elle est formée de 5 monomères de base associés par des ponts dissulfures au niveau des fragments Fc
voisins.
• Une chaîne de jonction relie les fragments FC extrêmes ce qui confère à l'Ig M une forme circulaire.
• La chaîne lourde possède 5 domaines ( 4 constants et 1 variable ).
• Ces Ig M sont produites en majorité lors de la réaction immunitaire primaire c'est-à-dire lors du premier contact
entre l'antigène et l'organisme.
• Glucides: 10 à 12%.
Teneur moyenne dans le sérum chez l'adulte: 0.5 à 2 g/l soit 5 à 10% des Ig totales.
5-6-4-Classe des Ig D
• Les Ig D représentent moins de 1% des Igtotales.Ce sont des Ig de surface présentes sur la
majorité des lymphocytes B qui les ont synthétisé ( rôle de récepteurs d'antigènes ).
• Il existe également une forme circulante.Ce sont des monomères de type H2L2.
9 à 14% de glucides.
0.05 à 0.4 g/1 dans le sérum.

5-6-5-Classe des Ig E
La structure monomérique est classique de type H2L2. La chaîne lourde possède 1 domaine variable et 4
domaines constants.
Teneur en glucides: 12%.
Teneur dans le sérum: 0.1 à 1 mg/1.
Ce sont des protéines traces.
Elles ont un rôle:
Dans la réaction allergique d'hypersensibilité immédiate(asthme, urticaire, rhume des foins ).
Dans l'immunité anti-parasitaire

Cinétique des différentes immunoglobulines en période prénatale et chez le nouveau né

a)Prélèvement de sang du foetus dans les derniers mois de grossesse :


La teneur en d'Ig G augmente jusqu'à la naissance où elle atteint son max Mais ce stock à la naissance provient
essentiellement de la mère car les Ig G sont les seuls capables de passer la barrière placentaire.
- Les IgM qui sont moins nombreuses sont elles d'origine fœtale.
- On ne trouve ni Ig A ni Ig D ni Ig E.
b) Prélèvement à la naissance:
- Il y a diminution des Ig G d'origine maternelle( 1/2 vie d'environ 3 semaines ) mais la production d'Ig G
démarre dès la naissance et compense cette chute.
- La production des Ig M se poursuit jusqu'à atteindre un plateau vers le 6 ème mois.
- La production des autres Ig augmente progressivement.

La réaction inflammatoire
1-Définition :
La réaction inflammatoire est la réponse de l’organisme à une agression ayant pour origine des éléments
physiques ou des éléments solides exogènes ou endogènes .Quelle que soit la nature du facteur déclenchant, les
manifestations de la réponse inflammatoire seront les mêmes mais avec des intensités et des durées variables.
La réaction inflammatoire peut être aiguë, voire suraiguë ; se manifeste immédiatement après l’intrusion des
micro-organismes et dure jusqu’à 48 h environ. Elle est la réponse typique du système immunitaire inné. Pour
exemple, on observe des états infectieux sévères lors de pancréatites aiguës, de brûlures… La réaction
inflammatoire peut aussi être chronique et ainsi durer des semaines, voire des années.

2-proteine de l’inflammation :
-Ce sont les protéines dont la [ ] varie de + 25% dans les 5-7J
Leurs Classement se fait selon leur cinétique et leur amplitude de variation
Interférences cliniques :
*Hémolyse (diminution de l’haptaglobine)
*CIVD (diminution du fibrinogène)
*cancers (diminution de l’orosomucoide)
*Surcharge en fer (transferrine diminue) et Carence martiale
*IHC et plus rarement cholestase
MAI : fraction C3 consommée par précipitation des CIC
Fuite protéique et dénutrition (diminution del’ albumine, préalbumine et transferrine)
Oestrogènes, Grossesse, hyperthyroïdie, médicaments : augmente la synthèse des PI mais diminution
Des orosomucoides
Médicaments : Pénicillines, Bêtabloquants, furosémide et cimétidine
(diminution orosomucoide)
Age : diminution de l’ albumine et augmentation du fibrinogène
3-.Profil protéique ciblé inflammatoire :
-VS : associé à 3 protéines de l’inflammation en couplant une protéine à cinétique rapide à 2 protéines à
cinétique lente
*CRP ou Protéine C réactive
*Orosomucoide (ORO) ou (alpha1 glycoprotéine acide)
*Haptaglobine (HPT)
-Miniprofil inflammatoire
-Augmente la spécificité / VS seule
Intérêts : diagnostiquer,quantifier, dater, suivre le pronostic inflammatoire
Exp :
pour dater le SI : CRP élevée et HPT normale début du SI ; CRP et HPT globine élevées phase d’état du SI et
CRP négative et HPT élevée phase régressive du SI
Protéines négatives de l’inflammation :
✔ Albumine
✔ Transferrine
✔Apolipoprotéine A1
✔Préalbumine
✔ α-foeto-protéine (fetuine)
✔Facteur XII
✔ Insulin-like growth factor I (IGF-I)
Ce sont des protéines qui diminuent au cours des SI
Protéines inchangées :
Prothrombine, Protéine sérum amyloïde P, Antithrombine III, Kininogène
Proteinesposituves : augmentation des concentrations ;
✔ Protéine C-réactive (CRP)
✔ Protéine sérique amyloïde A (SAA)
✔Orosomucoïde (α1-glycoprotéine acide)
✔ α2-macroglobuline
✔Procalcitonine (PCT)
✔ α2-macroglobuline
✔ Anti-protéases : – α1-antitrypsine; α1-antichymotrypsine
✔ Protéines de transport :–Céruléoplasmine; Haptoglobine
✔ Fractions du complément :– C3 ; C4; C1-INH (inhibiteur) ; Facteur B
✔ Protéines de la coagulation et fibrinolyse :– Fibrinogène; Plasminogène; Protéine S ;– Activateur tissulaire du
plasminogène ; – Inh de l’activateur du plasminogène
Les différentes cinétiques des marqueurs de l'inflammation :
La CRP augmente très vite après le stimulus inflammatoire mais diminue aussi très vite ,Le taux est corrélé à la
sévérité de l'atteinte, donc si la CRP diminue, l'état du patient s'améliore ;
- L'orosomucoïde augmente plus tardivement mais baisse aussi plus lentement ;
- La fraction C3 du complément et l'haptoglobine sont des marqueurs plus tardifs ;
- L’albumine et la pré albumine sont des marqueurs négatifs et de cinétique assez lente.

DIAGNOSTIC POSITIF : Il est purement biologique.


Un syndrome inflammatoire est défini par :
-l’élévation d’au moins 2 protéines de l’inflammation,
- de la vitesse de sédimentation et d’une protéine de l’inflammation.
HAPTOGLOBINE :
*Permet ( avec la CRP ) :d'infirmer un SI à VS accéléré ; ou d'affirmer un SI à VS normale
*Diagnostic des syndromes hémolytiques (LED, anémie hémolytique auto immune..)
REACTIVE PROTEINE (CRP) :
-La CRP ne fait pas partie des PRI impliquées dans la VS
-Sa sensibilité permet de détecter des inflammations modérées comme les manifestations athéromateuses.
-L’élévation de la CRP est corrélée au risque de fracture de la plaque d’athérome et à celui d’infarctus du
myocarde chez les patients souffrant de syndrome coronaire aigu
*Hausse
Réaction inflammatoire jusqu'à 300 mg
Infections : bactériennes ++
*Témoin (diagnostique et efficacité thérapeutique) de l’infection
Marqueur d’évolutivité des pathologies inflammatoires.
Excellent rapport coût / rentabilité diagnostique
Marqueur sérique le plus utile au clinicien pour confirmer et suivre un SI
Interet du dosage:
Diagnostique: pour affirmer le diagnostique
Pronostique : quand les singesclinique disparaissent
Surveillance : une régression de l’inflammation puis sa disparition quand les valeurs diminue ou se
normalisent
Toute stagnation des valeurs en plateau des valeurs élevées indique un passage a la chronicité de
l’inflammation
Deux types de d’action des protéines de l’inflammation :
-réparation tissulaire par inactivation des enzyme de lysosome.
-Protection contre des débris pouvant devenir antigénique.

VI- Conclusion
Les protéines sont des macromolécules douées de rôles physiologiques puissants ,leur exploration fait appel
à différentes techniques physiques ou chimiques incontournables pour pour apprécier le fonctionnement
hépatique et rénal, le dysfonctionnement du système immunitaire et pour surveiller les maladies
métaboliques , nutritionnelles et inflammatoires.

Références bibliographiques
1) Pierre Métais.Biochimie clinique
2) J.Plevy ,B varet et Al. Hématologie et transfusion
3) Dianne Sismeiro,Berenice le Reun .Hématologie 2éme édition 2016
4) M Marien .Protéinogramme EMC
5) L Estepa.Protéines totales .EMC
6) Association des collèges des Enseignants d’immunologie des universités de langue
française .Immunoglobuline monoclonales 2010-2011
7) Didier le carrer ,kalyane bach-ngohou.Electrophorèse capillaire automatisée en biologie clinique.
8) Le carrer D. Electrophorèse et immunofixation des protéines sériques . Interprétation illustrées
9) Pierre Valdiguié . Biochimie clinique 2éme édition
10) Dr B Ait Abdelkader .CPMC Alger .Les protéines plasmatiques.

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