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Explorationdes protéines
plasmatiques
Plan du cours
I-Introduction
II-Rôles biologiques des protéines
III-Méthodes d’investigation des protéines plasmatiques:
1- Etape pré analytique
2- Méthode de dosage des protéines totales
3- Méthodes de dosage spécifique des protéines
4- Fractionnement des protéines plasmatiques:
électrophorèse
5-Immunoélectrophorèse et immunofixation
IV-Dysprotéinémies
V-Protéines de l’inflammation
VI-Conclusion
I-Introduction
Les protéines sont des macromolécules biologiques non dialysables de masse moléculaire supérieure à
10 000 da , composées d’enchainement d’acides aminés unis solidement par des liaisons peptidiques.
Ces enchaînements sont repliés dans l’espace pour former une structure tridimensionnelle dite structure II aire
et III aire, réalisant dans la plupart des cas une géométrie globulaire, rarement fibrillaire ( fibrinogène).
Les protéines représentent la plus grande partie des matières solides du Plasma .Au moins une centaine de
protéines ont été isolées et identifiées dans le plasma.
Seule la sérum-albumine est une holoprotéine. Toutes les autres sont des hétéroprotéines pouvant contenir des
lipides (lipoprotéines), des métaux (métalloprotéines) et surtout des glucides: la plupart des protéines
plasmatiques sont en effet des glycoprotéines.
Différentes méthodes sont utilisées pour l’exploration des protéines plasmatiques et ce pour apprécier le
fonctionnement hépatique et rénal, le dysfonctionnement du système immunitaire et pour surveiller les maladies
métaboliques et nutritionnelles.
Equilibre acido-basique : assuré par toutes les protéines, par l’intermédiaire des systèmes tampons (protéines /
protéinates) : en cas d’alcalose les protéines libèrent des protons et en cas d’acidose, elles fixent des protons.
Méthodes réfractométriques
• Elles sont basées sur le phénomène de réfraction :changement de direction que subit un rayon lumineux
en passant d’un milieu optique donné à un autre.Ce changement est du à une modification de la vitesse
de propagation à partir du point d’incidence ,où le rayon lumineux incident frappe l’interface. Sin i =n
sin r
• La réfractomètrie mesure alors l’indice de réfraction n qui est une grandeur physique caractérisant la
vitesse de la lumière dans les solutions. Par exemple un indice de 1,5 signifie que dans le liquide ,la
lumière se déplace 1,5 fois moins vite que dans le vide.
• l’indice de réfraction est proportionnel à la teneur en protéines. et est mesuré par un réfractomètre.
2-2- Méthodes chimiques
La méthode colorimétrique de biuret
C’est la plus utilisée par la majorité des laboratoires. Pour toute chaine polypeptidique contenant au moins
2 liaisons peptidiques ,ces liaisons peptidiques ;Réagissent avec le sulfate de cuivre en milieu alcalin
Pour donner une coloration violette dont l’intensité, mesurée à 546 nm ,est proportionnelle à la quantité de
protéines présentes dans l’échantillon .
Choisir un tampon, généralement à pH 8,6 auquel les protéines ,amphotères ,se comportent comme des anions
et migrent vers l’anode sous forme de protéinates chargées négativement.
Laisser le temps suffisant pour la migration
Séparation sous forme de bandes révélées par des colorants dont les plus utilisés sont l'amidoschwarz , le
rouge Ponceau ou le bleu de Coomassie.
Après transparisation du support, la lecture photo densitométrique de la coloration de chaque bande donne le
tracé classique où apparaissent les5 pics : Albumine, α1 α2, β et γ-globulines.
L'intégration de la surface de chaque pic conduit enfin à un pourcentage de chaque fraction.
Le profil électro phorétique normal est composé d’un pic ample pour l’albumine, de petits pics pour les α 1 et
α2 globulines et β globulines et d’une courbe normale (gaussienne) pour les γ globulines .
La dénomination des fractions se réfère à leur mobilité électro phorétique . Chacune des fractions est constituée
d’un mélange de plusieurs protéines ayant la particularité de migrer au même endroit.
Dans un protéinogramme normal ,on a la fraction albumine ,puis les α1 globulines qui contiennent α1
antitrypsine et α1 glycoprotéine acide
Les α2 globulines qui contiennent α2 macroglobuline et haptoglobine
Les β globulines qui contiennent hémopexine transferrine β lipoprotéines complément c3
Les γ globulines comprenant dans l’ordre IgA IgM IgG
Sur le résultat de l’électrophorèse, apparait la concentration des protéines totales qui a été donnée à
l’appareil .L’analyse densitométrique de chaque bande fournit le % de chaque fraction. A partir de la
concentration des protéines totales, la concentration de chaque fraction sera calculée.
Le rapport albumine/globulines (normalement compris entre 1,2 et 1,8) est le même chez l'enfant et
l'adulte.
Il sera inversé (inférieur à 1) par diminution de l'albumine et/ou augmentation concomitante des
globulines (cirrhose)
Il sera supérieur à 2 par diminution des globulines (hypo- ou agammaglobulinémie).
Ce ratio fournit au clinicien une information importante concernant la catégorie des protéines modifiée
qui a affecté le dosage des protéines totales.
b/L’électrophorèse capillaire
• C’est une miniaturisation de l’électrophorèse en veine liquide initialement décrite par Tiselius dans les
années 1930.
• . En raison du fort courant d’électro endosmose, le sens de migration des fractions protéiques est inversé
par rapport au gel d’agarose. L’injection se fait à l’anode, la détection UV à la cathode et les γ-
globulines sont la première fraction détectée
• L’électrophorèse capillaire des protéines présente plusieurs avantages :
Est une microtechnique destinée à l’analyse qualitative et quantitative de solutions complexes, à partir
d’échantillons de très faible volume ou de faible concentration (très sensible)
Technique rapide :tempsd’analyse très court par utilsation de hauts voltages
Automatisable
A haute résolution, la séparation des protéines sériques par électrophorèse capillaire comporte 6 zones :
albumine, α1, α2, β1, β2, et γ-globulines
A l’électrophorèse capillaire , la fraction β est scindée en 2 fractions :la fraction β1 représentée par
l’hémopexine et la transferrine et la fraction β2 représentée par le complément c3 .
Voici un tableau présentant les Pourcentages et concentrations des fractions et protéines séparées sur gel
d’agarose et par électrophorèse capillaire
Au niveau quantitatif , les valeurs normales en pourcentage de la zone α1 (où migrent l’α1-an titrypsine et
l’orosomucoïde) sont plus élevées en électrophorèse capillaire qu’en gel d’agarose. Cette différence s’explique
par la forte proportion en acide sialique de l’orosomucoïde qui diminue la fixation des colorants (tel
l’amidoschwartz) sur les gels d’agarose, alors qu’en électrophorèse capillaire l’absorption dans l’UV n’est pas
affectée par ces sucres.
• Intérêt du protéinogramme
Toujours interprété en fonction du taux de protéines totales
Examen simple mais non adapté a l’urgence
Appréciation qualitative semi quantitative des différentes fractions du protidogramme .
Le seul intérêt diagnostique : dépistage d’une gammapathie monoclonale
Au plan évolutif et pronostique, il s’agit d’une technique sensible et reproductible qui présente
un intérêt dans la surveillance des patients en cas :
*D’inflammation
*Atteinte hépatique ou rénale
*Immunologie
5- Immunoélectrophorèse/immunofixation
Immunoélectrophorèse
Cette technique a été mise au point par Grabar et Williams dans les années 50. Il s'agit d'une réaction
d'immuno précipitation en milieu gélifié. Son intérêt réside dans la caractérisation des composants
monoclonaux préalablement identifiés sous la forme d’un pic homogène à l’électrophorèse classique .
*Le premier temps consiste en une migration électrophorétique en gel d'agarose après dépôt de la solution à
analyser dans un puit. Les protéines se séparent selon leur charge, et se répartissent selon le profil
électrophorétique habituel.
+ Ag -
À la fin de la migration, une rigole transversale est creusée dans la gélose et un antisérum global y est déposé.
Ce deuxième temps immunologique consiste donc en une double diffusion dans un plan perpendiculaire à l'axe
de migration électrophorétique.
Ag
Ab
Aux zones d'équivalence respectives il se forme autant d'arcs de précipitation qu'il y a de systèmes antigène-
anticorps.
Ag
Ab
Lorsque la précipitation est complètement finie,la plaque est lavée avec une solution saline ,les arcs de
précipitation peuvent etre révélés par un colorant approprié des protéines amidoschwarz ou bleu de coomassie .
IEP est toujours effectuée en comparaison avec un sérum humain normal pour les trois isotypes majeurs
(IgA,IgM,IgG).
Dans le gel d’agarose, deux types de puits sont aménagés :2 puits ponctuels pour le dépôt de l’antigène de part
et d’autres de la rigole destinés à recevoir le sérum à analyser et le sérum sérum témoin
Puits en forme de rigole ,pour le dépôt de l’anticorps ,dont l’axe est parallèle à celui du champ électrique de
séparation
L’interprétation s ’effectue en comparant le sérum échantillon à un sérum normal traité dans les memes
conditions .
Une anomalie à l’IEP dans la zone des Ig est représenté par une incurvation de l'arc de précipitation contrastant
avec la courbure harmonieuse et régulière des immunoglobulines polyclonales, due à l’homogénéité de charge
de l’Ig monoclonale.
L'utilisation d'antisérums globaux, reconnaissant toutes les protéines du sérum humain, permet de démembrer
chaque groupe en visualisant les arcs respectifs de précipitation pour chaque protéine sérique ,comme le montre
le schéma.
Immunofixation
• Variante méthodologique de l’immunoélectrophorèse
• Réalisée lors de la détection d’un pic sur l’électrophorèse classique et d’une anomalie de courbure sur l’un
des arcs de précipitation dans l’immunoélectrophorèse.
• Permet le typage des immunoglobulines monoclonales dans une gammapathie monoclonale (par exemple
dans la maladie de Kahler ou dans la maladie de Waldenström) et le typage de la chaine légère associée à
l’immunoglobuline éventuellement mise en évidence.
L’immunofixation consiste en une électrophorèse des protéines en gel d'agarose , suivie par une
immunoprécipitation in situ des immunoglobulines avec des antisérums spécifiques de chaque isotype incubés à la
surface du gel:
sur un même gel six pistes du même échantillon subissent l'électrophorèse puis cinq pistes sont recouvertes
chacune d'un immusérum monospécifique (anti-IgG, anti-IgA, anti-IgM, anti-K, anti-λ), la 1ére piste est
recouverte d’un antisérum global pour servir de référence.
Voila un exemple d’immunofixation .l’électrophorèse des protéines sériques montre un pic monoclonal dans la
gamma globulines. L’immunofixation montre qu’il s’agit d’une IgG kappa monoclonale .
• L'immunofixation, a l'avantage d'être plus rapide (délai de réponse en trois heures), un peu plus sensible,
en partie automatisable et donc accessible à un plus grand nombre de laboratoires. C'est la méthode
adoptée par les laboratoires polyvalents. Cette technique est principalement utilisée pour caractériser les
immunoglobulines monoclonales.
• Immunotyping
Le système capillarys comprend 8 capillaires en parallèle .Sur ce système, l’échantillon à analyser est
injecté ,par aspiration ,à l’anode ,simultanément dans 6 capillaires.
Pour l’immunotypage ,le profil protéique de référence est obtenu par injection de l’échantillon en
présence de la solution ELP dans le capillaire n 01.
Les profils anti sérums sont obtenus par injection du même échantillon en présence des antisérums de
différentes spécificités anti IgG ,anti IgA ,anti IgM, anti kappa et anti lambda dans les 5 autres
capillaires (n2 à 6).
La séparation est ensuite réalisée en appliquant une différence de potentiel de plusieurs milliers de volts
aux bornes de chaque capillaire et la détection directe des protéines est effectuée à 200 nm coté
cathode.
Les capillaires sont lavés entre chaque analyse par une solution de lavage ,puis par le tampon d’analyse
La superposition d’un des profils antisérum avec le profil ELP permet de visualiser la disparition et/ou
la diminution d’un pic monoclonal sur le profil antisérum et d’en déduire une gammapathie.
IV-Dysprotéinémies
Les dysprotéinémies se définissent par des :
A) Affections révélées par une perturbation de la concentration des protéines totales.
B) Affections révélées par une perturbation du profil électrophorétique.
C) Affections révélées par les variations individuelles des différentes protéines plasmatiques.
Variations pathologiques
Dans la mesure où la plupart des protéines ont une concentration inférieure à 0,5 g/l, leurs augmentations ou
leurs diminutions, même franches, ne modifient pas significativement la protéinémie totale. Seules certaines
protéines peuvent faire varier de façon significative la protéinémie : ce sont le fibrinogène, les
immunoglobulines et l’albumine.
Variations relatives
(liées à des modifications dans
Variations absolues l’état d’hydratation du sujet )
Hyper protidémie Hypoprotidémie Hyper protidémie Hypo
protidémie
*Augmentation des Ig *Diminution de Hémo concentration Hémo dilution
*Augmentation du l’albumine (déshydratation extra (hyper
fibrinogène *Diminution des Ig Cellulaire) hydratation
(Hyperfibrinogènémie) extra
notamment dans les Cellulaire)
syndromes inflammatoires
*Si l’électrophorèse est réalisée avec du plasma (ou sérum d’un patient sous traitement anticoagulant) ,le
fibrinogène migre entre les β et γ globulines sous forme d’un pic surnuméraire simulant un pic monoclonal .
*De même sur un sérum hémolysé , la zone α2 est déformée en raison de la présence du complexe
(haptoglobine- hémoglobine) migrant à ce niveau et la zone β1 augmentée à cause de l’hémoglobine libre
éventuellement présente.
*Si la concentration de la CRP est supérieure à 300 mg/l, un petit pic surnuméraire est visible dans la zone γ en
particulier s’il existe une hypo gammaglobulinémie.
1- Le syndrome néphrotique :
Le syndrome néphrotique est du à une anomalie anatomique ou fonctionnelle de la membrane basale
glomérulaire qui est normalement imperméable aux protéines à partir d’un certain poids moléculaire (60
kda) La perte de cette sélectivité entraîne le passage de protéines dans les urines (qui apparaît lorsque
les capacités physiologiques de réabsorption tubulaire des protéines sont dépassées),. Il se définit par
une protéinurie supérieure à 3 g par 24 h et une hypoalbuminémie inférieure à 30 g /l.
Dans le syndrome néphrotique ,il y a une diminution de l’albumine, et de l’ensemble des globulines
tandis que les α2 globulines sont franchement augmentées. Ceci est du à l’augmentation de a2
macroglobuline liée à une rétention (partielle) du fait qu'elle ne franchit pas facilement la membrane
glomérulaire pathologique. Et une synthèse hépatique accrue pour compenser la baisse importante de
l'albumine et de nombreuses autres protéines pour maintenir la pression oncotique. En effet
l’hypoprotidémie et l’hypoalbuminémie dues au syndrome néphrotique provoquent l’apparition
d’oedèmes.
2- L’insuffisance hépatique
Dans la mesure où le foie est le principal organe de synthèse des protéines, il est logique de penser que
la plupart des atteintes hépatiques vont retentir sur la production de ces protéines.
Au cours des hépatites virales aigues,on note une diminution de l’albumine, des α1, α2 et des β
globulines (par diminution de synthèse) et une augmentation des IgG et des IgM (due à l’inflammation).
3- Le syndrome inflammatoire
L’inflammation chronique donne lieu à une franche altération du profil électrophorétique, avec
augmentation des α1, des α2 et, à un moindre degré, des β globulines (parmi lesquelles les fractions du
complément sont augmentées tandis que la transferrine est diminuée). La diminution de l’albumine est
constante, comme l’est l’augmentation polyclonale des Ig.
4- Malnutrition
5- Le profil électrophorétique se caractérise par une diminution de l’albumine, les α,β et les γ globulines
avec parfois une légère augmentation des α globulines contrebalançant la diminution de l’albumine et
retardant l’apparition de l’oedème.
6- PA et RBP sont des marqueurs de dénutrition qui diminuent dans les états de malnutrition.PA est le
marqueur nutritionnel de choix pour le diagnostic des états de dénutrition aigue et le suivi de la prise en
charge nutritionnelle car spécifique,sensible et possède un temps de demi vie court (48 h).RBP est un
marqueur très précoce ( temps de demi vie 12 h) mais moins spécifique et plus couteux.
7- Hypogammaglobulinémie
Les hypogammaglobulinémies se caractérisent par une courbe très aplatie au niveau de la zone γ (mais
jamais totalement absente).
L’hypo gamma globulinémie peut être :
Physiologique et transitoire
Chez le nourrisson entre 3 mois et un an on constate une chute des IgG ,correspondant au catabolisme des IgG
maternelles , insuffisamment compensé par la néosynthèse des IgG du nourrisson immature à cet âge.
Pathologique
-Primitives: déficits immunitaires B primitifs: Hypogammaglobulinémie
constitutionnelle ,agammaglobulinémie (maladie de Bruton).
-Acquises:
*Déperditions rénales ,digestives ou cutanées (grands brulés)
*Syndromes d’épuisement du système immuno formateur
*Thérapeutiques immunosuppressives (corticoïdes ,ciclosporine)
Remarque :Il existe des hypo gamma globulinémies associées à un gammapathie monoclonale comme
dans le myélome multiple à chaines légères.
6-Hypergammaglobulinémies
Dans les cas normaux, l’électrophorèse révèle les γ-globulines sous la forme d’une bande étalée Cet étalement
des Ig donne lieu, après intégration, à la présence d’un dôme . Ce dôme est caractéristique de la migration d’un
mélange de protéines similaires, mais non identiques : suffisamment similaires pour qu’on puisse les regrouper
sous le vocable de gammaglobulines, puisqu’elles migrent toutes dans la même zone gamma à l’électrophorèse,
mais suffisamment différentes pour ne pas migrer exactement au même endroit sur le gel (dans la zone γ de
l’électrophorèse, un très grand nombre d’Ig différentes migrent les unes à côté des autres). Chacune d’entre
elles est produite en petite quantité par un seul clone cellulaire. Les Igpolyclonales sont donc constituées de
l’ensemble d’un très grand nombre d’Ig monoclonales que la sensibilité de la technique ne permet pas de
distinguer les unes des autres, même dans le cas d’une hypergammaglobulinémie polyclonale ou il y a
augmentation concomitante de toutes les Ig donnant un dome plus ou moins élevé.
C- Hypergammaglobulinémies monoclonales
• Maladie de kahler ou myélome multiple des os
Définition
C’est une hémopathie maligne caractérisée par la prolifération d’un clone de plasmocytes tumoraux envahissant la
moelle hématopoïétique avec synthèse d’une immunoglobuline monoclonale .
Epidémiologie
• Pathologie touchant surtout l’homme , âge moyen au moment du diagnostic est de 65 ans
• Etiologie inconnue
• Signes cliniques
-Manifestations osseuses:
• Diagnostic biologique
*VS : très souvent supérieure à la normale, parfois supérieure à 100 mm à la 1ére heure.Le myélome à chaine
légère est à VS normale.
*Hémogramme :
-Anémie arégénérative dans 50% des cas, normochrome et normocytaire avec des hématies en rouleaux sur le
frottis sanguin.
--EPP
Chez les patients atteints de myélome multiple à chaines légères , les cellules myélomateuses ne fabriquent pas
une immunoglobuline complète ,seule la partie chaines légères est produite ,la partie chaine lourde ne l’est pas .
On différencie les myélomes à chaines légères k, les plus nombreux et les myélomes à chaines légères λ .
Ces chaines légères éliminées dans les urines sont aussi appelées protéines de BENCE JONES. Elles
s’accumulent
dans les reins et les Endommagent causant ainsi une Insuffisance rénale .
-- Dosage pondéral des Ig : retrouve une augmentation d’une classe de γ globulines et un effondrement des
autres classes.
--Immunofixation
confirme la monoclonalité et Permet de typer la protéine monoclonale en précisant la nature de la chaine lourde
(IgG > IgA> IgD> IgE ) et de la chaine légère (k > λ) .
Retrouve une protéinurie à chaines légères dans 90% des cas appelée protéinurie de BENCE JONES .Cette
protéinurie n’est pas retrouvée à la bandelette urinaire qui ne détecte que l’albuminurie .
--Immunofixation urinaire
Précise le type de chaines légères urinaires k ou λ dans le cas de myélome à chaines légères.
*Hypercalcémie
*Examens d’imagerie
• Complications du myélome
*Complications osseuses
-Fractures pathologiques
-Hypercalcémie souvent asymptomatique ,mais pouvant aussi se traduire par un syndrome confusionnel ,des
troubles digestifs ,la soif ,la polyurie ,des coliques néphrétiques …l’ECG est indispensable.
*Complications neurologiques :
Outre la compression médullaire se traduisant par des signes radiculaires puis par une paraplégie, on observe des
neuropathies sensitivomotrices très rares souvent associées à un plasmocytome localisé ostéocondensant .
-Dans le sérum :
-Dans les urines : néphropathie tubulo interstitielle due à la néphrotoxicité des chaines légères ,plus
rarement à une amylose ,à un dépôt de chaines légères ou aux conséquences de l’hypercalcémie .Une
insuffisance rénale aigue peut survenir à l’occasion d’une déshydratation ou d’injection intraveineuse
de produits iodés ,dont l’usage est formellement proscrit .
Maladie de Randall (maladie des chaines légères) ,retrouvées dans les myélomes à chaine légère k
essentiellement. L’atteinte est surtout rénale à type de néphropathie glomérulaire avec protéinurie .
Maladie de Waldenstrom
Définition
C’est une hémopathie maligne rare ,caractérisée par une prolifération monoclonale mixte,
lymphoplasmocytaire secrétant une IgM monoclonale .
Epidémiologie
Elle représente 2% des hémopathies malignes et touche surtout les hommes avec un âge moyen
au diagnostic de 50 à 70 ans .
Signes cliniques
*Asymptomatique le plus souvent
*Altération de l’état général parfois
*Syndrome tumoral :adénopathies , hépatosplénomégalie
*Syndrome d’hyperviscosité
*Neuropathie périphérique sensitive symétrique
*Syndrome d’insuffisance médullaire rare
*Il n’existe pas de lésions osseuses contrairement au myélome
Diagnostic biologique
-VS très augmentée sup à 70 mm la 1ére heure
-Hémogramme : anémie normochrome arégénérative avec des hématies en rouleaux , hyperleucocytose
,plaquettes normales ou diminuées.
-Hyperprotidémie
-EPP :pic monoclonal en β globulines
-Immunofixation : IgM monoclonale avec chaine légère k dans 80% des cas
-Protéinurie faible ,parfois présence de protéinurie de BENCE JONES et de chaines libres dans l’urine
-Myélogramme : Infiltration lymphoïde polymorphe de la moelle avec cellules lymphoplasmocytaires
Excès de mastocytes et d’éosinophiles
• Complications
*Syndrome d’hypervolémie et d’hyperviscosité
S’observe lorsque le taux d’IgM atteint 30 g/l et se manifeste par une asthénie ,étourdissements ,troubles
de la vue et des saignements muqueux .L’examen du fond d’œil se fait régulièrement.
Anomalies de l’hémostase (thrombopénies ,inhibition des fonctions plaquettaires par l’IgM ….)
*L’anémie rare est à distinguer de la pseudo anémie par hémodilution (mesure des volumes
plasmatiques et globulaires) .Elle peut être secondaire à un saignement ,à l’insuffisance médullaire et/ou
une hémolyse auto immune .
*Cryoglobulinémie l’IgM monoclonale peut être Liée aux cryoprécipitantes de type I ou former des
complexes immuns avec des IgG polyclonales (type II)
*Neuropathie périphérique dans la moitié des cas ,l’IgM a une activité dirigée contre une glycoprotéine
associée à la myéline .
*Atteinte rénale et amylose :rares
*Syndrome de Ritcher possible comme dans LLC
• La maladie des chaînes lourdes (MCL), fait partie des syndromes lymphoprolifératifs B rares.
• Elle est, caractérisée par la production monoclonale d’une immunoglobuline (Ig) présentant une anomalie
structurale, contrairement à la majorité des autres étiologies des situations cliniques s’accompagnant de la
production d’une Ig monoclonale, dont la structure est normale, seule la quantité produite étant anormale, car
excessive.
• Les MCL se caractérisent par la production d’une chaîne lourde d’immunoglobuline, plus ou moins tronquée, et
dépourvue de chaîne légère.
• On retrouve selon la chaine secrétée et par ordre de fréquence décroissante, la MCL alpha (α), la MCL gamma
(γ) et la MCL mu (µ).
• La maladie des chaines lourdes alpha, la plus fréquente atteint surtout des enfants et des adultes jeunes originaires
du bassin méditerranéen ou d’Asie .Elle est caractérisée par une infiltration de la lamina propria du duodéno-
jéjunum et des ganglions mésentériques par des plasmocytes α qui envahissent ensuite la sous muqueuse et la
musculeuse.L’évolution se fait vers un lymphome du grêle, à grandes cellules.
• Diagnostic
• L’ immunosélection . Son principe implique que l’on incorpore, au moment de la constitution de la gélose, des
antisérums anti-chaînes légères, de forte affinité, afin de faire précipiter les Ig entières (les rendant moins
mobiles), qu’elles soient monoclonales ou polyclonales, ainsi elles ne pourront pas migrer, sous l’influence d’un
courant électrique, seules les chaînes lourdes tronquées le pourront (se traduisant par la présence d’un arc dans la
gélose
Physiopathologie
Toute prolifération cellulaire aboutit ,à un moment donné ,à un équilibre entre le nombre de cellules qui
naissent et le nombre de cellules qui meurent .Lorsque cet état d’équilibre est atteint pour un nombre
élevé de cellules tumorales ,il existe des manifestations cliniques (en cas de myélome :lésions
osseuses ).Lorsque l’équilibre est atteint pour une masse tumorale qui ne retentit ,ni sur l’os ni sur
l’hématopoïèse ,on est dans la situation d’une immunoglobuline monoclonale bénigne.
Diagnostic
*Patient asymptomatique :pas d’altération de l’état général ni de douleurs osseuses .
*Pas de signes CRAB (pas d’hypercalcémie,pas d’atteinte rénale ,pas d’anémie ,pas d’atteinte osseuse)
*Taux peu élevé du composant monoclonal (<30 g/l) : IgG dans 75 % des cas sans baisse du taux des
autres fractions au dosage pondéral des Ig.
*Protéinurie nulle ou faible (<1g/j) avec protéine de BENCE JONES rarement retrouvée (pronostic
péjoratif dans ce cas ).
*Plasmocytose médullaire <10% sur le myélogramme avec plamsocytes non dysmorphiques
Le risque principal est lié à la possible évolution vers une hémopathie maligne (15% à 10 ans)
Tous les 3 mois pendant un an ,puis tous les 6 mois ,puis une fois par an si la MGUS est stable .
Surveillance clinique :état général ,recherche de douleurs osseuses ,de syndrome tumoral .
Surveillance paraclinique : hémogramme ,EPP ,créatinine,calcémie ,protéinurie des 24h ,protéinurie de BENCE
JONES ,plus ou moins radiographies osseuses (uniquement en cas de point d’appel clinique).
Variations pathologiques
a/ Variations de PA
• Diminution au cours des :
- Néoplasies (cancers)
- Hépatopathies, atteintes rénales et digestives
- Etats inflammatoires aigus
- Etats de dénutritions aigues :la PA est un marqueur nutritionnel de choix pour le diagnostic des
états de dénutritions aigus et le suivi de la prise en charge nutritionnelle (sensible,spécifique,et
précoce:T1/2 court)
• Augmentation dans :
- Maladie de Hodgkin
- Les traitements hormonaux par corticostéroïdes, androgènes anabolisants, oestroprogestatifs
b/ Variations de la RBP
• Diminution au cours des:
- Etats de malnutrition protéique
- Insuffisances hépatiques (diminution de synthèse)
- Carences en zinc
- Carences en vitamine A = avitaminoses A
• Augmentation dans :
-Les néphropathies chroniques (surtout les protéinuries tubulaires)
1-2 Albumine (Sérum-Albumine)
C'est la protéine majeure du plasma : 55-60 % des protéines totales
1-2-1-Propriétés
Physico-chimiques
- C'est une holoprotéine.
- Sa taille est relativement faible: 564 AA,
- Sa structure est uni peptidique et globulaire .
- Richesse en certains AA (Glu (10% des AA), Asp, Val, Leu, Lys)
- Une fonction thiol (sur un résidu cystéine) libre : fixation possible de différents ligands .
- Son pH isométrique est bas: pHi=4,7 ce qui explique qu'elle migre rapidement à l'électrophorèse
Métaboliques
- Sa synthèse est active (10 à 12 g/j), principalement au niveau du foie.
- Sa 1/2 vie biologique est de 15 à 19 jours.
- Son catabolisme est effectué dans tous les tissus par pinocytose et hydrolyse dans les lysosomes
(par des enzymes protéolytiques).
- Elle est non filtrée par le rein. Se traduit en pathologie par une albuminurie
Biologiques
* Maintien de la pression oncotique (P onc) du plasma :La P onc développée par la sérumalbumine est
négligeable par rapport à la Ponc développée par les électrolytes .
Cette P onc va permettre le contrôle des échanges d'eau entre secteur vasculaire et secteur interstitiel
*Transport plasmatique de ligands variés :l'albumine est un transporteur non spécifique
1/ De ligands D'origine endogène:
- Ions organiques ou inorganiques
- Bilirubine (protecteur de la sérumalbumine)
- Acides gras non estérifiés (5% des acides gras)
- Hormones thyroïdiennes (T3>T4) et stéroides
- Glucose
2/ D'origine exogène:
- Médicaments
- Colorants (à l'origine d'une méthode de dosage cf. plus loin): bleu Evans, vert de bromocrésol:BCG
- Vitamine C, iode
La fixation aux ligands est en général solide mais non covalente. Ceci permet à la fixation d'être réversible
• 1-2-2-Valeur sémiologique
Méthodes de dosage
Méthode directe
- Colorimétrique:
Affinité de l'albumine .Exemple: vert de bromocrésol (BCG)
-Immunochimique:
Utilisation d'anticorps mono spécifiques anti-albumine et en immuno-diffusion radiale.
- Nouveau-né: 30 g/l
- Grossesse: diminution d'environ 25% par hémodilution et stabilisation à la limite inférieure de la normale .
Variations pathologiques
Elles se font surtout dans le sens de l’hypo albuminémie ,car l’hyper albuminémie n’est que relative dans les
états d’hémoconcentration ou résulte d’une erreur analytique ou une perfusion d’albumine.
Les hypo albuminémies résulte de :
-Carences nutritionnelles par défaut d’apport protéique:
*kwashiorkor et marasme
*Malabsorptions et mal digestions
*Cachexie cancéreuse
-Atteintes hépatocellulaires graves:
Insuffisance hépatique ,cirrhose, hépatites…
-Syndromes inflammatoires
-Hypercatabolisme azoté :
*Dénutritions sévères
*Lésions tissulaires et traumatismes chirurgicaux
-Augmentation des pertes:
*Par voie rénale :syndrome néphrotique,glomérulonéphrites
*Par voie digestive :entéropathies exsudatives ,maladie caeliaque ,mucoviscidose
*Par voie cutanée: brulures ,eczéma étendu et suintant
-Synthèse anormalement élevée d’autres protéines,par mécanisme de compétition au cours par exemple des
Dysglobulinémies monoclonales .
Ce tableau associe un syndrome d'hypo protidémie avec œdèmes, anomalies de la peau et des phanères.
2- Les α 1 globulines
C’est un groupe hétérogène et on y trouve :
- a 1 antitrypsine,
- orosomucoïde,
- AF1(α 1 foetoprotéine),
- antichymotrypsine,
- α 1 lipoprotéine, prothrombine,
- transcortine, TBG (thyroxin binding globulin).
2-1-2-Valeur sémiologique
Méthodes de dosage
- Par méthode indirecte :
Electrophorèse des protéines
- Par méthode directe :
* Mesure du pouvoir antiprotéasique du sérum
* Dosage par méthode immunochimique: Immunodiffusion radiale (IDR) ou Immunonéphélémétrie (IN)
Valeurs normales et variations physiologiques
• Les valeurs usuelles se situent entre 1,9 et 3,5 g/l.
• Cette concentration augmente pendant la grossesse et lors de la prise d’oestroprogestatifs.
Variations pathologiques
• Diminution : le déficit en α 1 antitrypsine :
En pathologie pulmonaire : chez un adulte jeune (30-40 ans)
Hétérozygote : prédisposé à la bronchite chronique
Homozygote : emphysème pulmonaire avec destruction de la structure des alvéoles pulmonaires .
La transmission est autosomique récessive
L’incidence est de :1/5000
En pathologie hépatique : chez un enfant en bas âge
Sujets homozygotes ZZ : cirrhose hépatique infantile (remaniement fibreux du tissu hépatique).
La transmission est autosomique récessive.
• Augmentation :
Lors de la phase aiguë de la réaction inflammatoire
Variations pathologiques
L’intérêt clinique est assez limité et on ne trouve que des augmentations.
• Dans le syndrome néphrotique : (jusqu’a 20 à 30 g/l) .
• Dans l’inflammation aiguë (PRI+) : augmentation moins nette que CRP (C réactive protéine),
orosomucoïde ou haptoglobine.
• Augmentation lors de la grossesse et la prise de contraceptifs oraux.
• 4- Groupe des β globulines
4-1-Transferrine
4-1-1-propriétés
Physico chimiques
70-80 Kda. Métallo glyco protéine (Fe 3+ :oxydée).Elle comporte 4% de glucides.
Métaboliques
Sa synthèse se fait au niveau du foie , des macrophages et des organes lymphoïdes avec une vitesse inversement
proportionnelle au fer cellulaire.Sa demi vie est de 8 jours
• Biologiques
Le rôle de la transferrine est le transport du fer 3+ (2 atomes /mol). Saturation au 1/3 (33%).Elle fournit le fer à
la MO nécessaire à la synthèse d’hémoglobine .Régule l’absorption du fer suivant sa saturation.
Évite les pertes de fer (par voie rénale)
Intérêt de son dosage
Evaluation du statut en fer ,marqueur de l’état nutritionnel
• 4-1-2- valeur sémiologique
Valeur normale : Adulte 1,7-3 g/l
Variations pathologiques
Augmentation:
-Carences en fer (anémie ferriprive)
-Hémorragies aigues
-Imprégnation oestrogénique
Diminutions :
-Surcharge en fer ( hémochromatose)
-Inflammation aigue et chronique
-Insuffisance hépatique
-Dénutrition
-Pertes glomérulaires (syndrome néphrotique)
*Atransferrinémie congénitale :défaut de synthèse génétique
Les fragments Fab (ab pour "Ag-Binding") correspondent à la moitié N terminale d'une chaîne lourde reliée par
un pont disulfure à une chaîne légère.
Ils ont la propriété de se lier à l'Ag mais sont univalents càd ils ne possèdent qu'un seul site de fixation
antigénique.
Le site de liaison à l'Ag Fab est constitué:
- du domaine variable d'une chaîne légère (VL)
- du domaine variable d'une chaîne lourde (VH)
Le fragment Fc
correspond à deux moitiés C terminales de chaînes lourdes reliées entre-elles par au moins un pont disulfure.
Son rôle est la fixation du complément
5-6- Classes et sous -classes
C 'est la nature de la chaîne lourde d'une immunoglobuline qui détermine sa classe et éventuellement sa sous
classe.
Chez les mammifères par exemple,il existe 5 classes d'Ig ( immunoglobulines ) qui correspondent à un type
différent de chaîne lourde :
- Ig G: chaîne lourde de type γ (Gamma )
- Ig A : chaîne lourde de type α ( Alpha )
- Ig M : chaîne lourde de type μ (Mu)
- Ig D : chaîne lourde de type δ (Delta
- Ig E : chaîne lourde de type ε ( Epsylon)
. Ig A, G et D obéissent aux mêmes lois de structures de base avec 2 domaines dans chaque chaîne légère et 4
dans chaque chaîne lourde.
. IgE possède un 5ème domaine côté COOH terminal.
. Ig A peut exister sous forme de dimère quand elle est sécrétoire.
. Ig M est un pentamère, la polymérisation se fait par des ponts disulfures, chaque sous unité est constituée de
5 domaines sur sa chaîne lourde.
.
5-6-1- Classe des Ig G
Les Ig G représentent les 3/4 des Ig totales chez l'homme.Teneur sérique : 8 à 16 g/l
Masse moléculaire: 150 Kda.Coefficient de sédimentation: 7 S
Il existe 4 sous classes d'Ig G (1 à 4 ) qui diffèrent par leurs propriétés physico chimiques.
5-6-3-Classe des Ig M
• C'est la classe principale d'anticorps produite par le lymphocyte B au cours du développement embryonnaire,
puis il y a diminution importante de Cette classe après la naissance.
Il existe 2 formes moléculaires d'Ig M
1 - La forme monomère H2L2 qui n'est pas sécrétée mais reste membranaire sur le lymphocyte qui l'a
synthétisé.
2 2-La forme pentamère qui est la forme circulante sous laquelle les Ig M sont sécrétées.
• Elle est formée de 5 monomères de base associés par des ponts dissulfures au niveau des fragments Fc
voisins.
• Une chaîne de jonction relie les fragments FC extrêmes ce qui confère à l'Ig M une forme circulaire.
• La chaîne lourde possède 5 domaines ( 4 constants et 1 variable ).
• Ces Ig M sont produites en majorité lors de la réaction immunitaire primaire c'est-à-dire lors du premier contact
entre l'antigène et l'organisme.
• Glucides: 10 à 12%.
Teneur moyenne dans le sérum chez l'adulte: 0.5 à 2 g/l soit 5 à 10% des Ig totales.
5-6-4-Classe des Ig D
• Les Ig D représentent moins de 1% des Igtotales.Ce sont des Ig de surface présentes sur la
majorité des lymphocytes B qui les ont synthétisé ( rôle de récepteurs d'antigènes ).
• Il existe également une forme circulante.Ce sont des monomères de type H2L2.
9 à 14% de glucides.
0.05 à 0.4 g/1 dans le sérum.
5-6-5-Classe des Ig E
La structure monomérique est classique de type H2L2. La chaîne lourde possède 1 domaine variable et 4
domaines constants.
Teneur en glucides: 12%.
Teneur dans le sérum: 0.1 à 1 mg/1.
Ce sont des protéines traces.
Elles ont un rôle:
Dans la réaction allergique d'hypersensibilité immédiate(asthme, urticaire, rhume des foins ).
Dans l'immunité anti-parasitaire
La réaction inflammatoire
1-Définition :
La réaction inflammatoire est la réponse de l’organisme à une agression ayant pour origine des éléments
physiques ou des éléments solides exogènes ou endogènes .Quelle que soit la nature du facteur déclenchant, les
manifestations de la réponse inflammatoire seront les mêmes mais avec des intensités et des durées variables.
La réaction inflammatoire peut être aiguë, voire suraiguë ; se manifeste immédiatement après l’intrusion des
micro-organismes et dure jusqu’à 48 h environ. Elle est la réponse typique du système immunitaire inné. Pour
exemple, on observe des états infectieux sévères lors de pancréatites aiguës, de brûlures… La réaction
inflammatoire peut aussi être chronique et ainsi durer des semaines, voire des années.
2-proteine de l’inflammation :
-Ce sont les protéines dont la [ ] varie de + 25% dans les 5-7J
Leurs Classement se fait selon leur cinétique et leur amplitude de variation
Interférences cliniques :
*Hémolyse (diminution de l’haptaglobine)
*CIVD (diminution du fibrinogène)
*cancers (diminution de l’orosomucoide)
*Surcharge en fer (transferrine diminue) et Carence martiale
*IHC et plus rarement cholestase
MAI : fraction C3 consommée par précipitation des CIC
Fuite protéique et dénutrition (diminution del’ albumine, préalbumine et transferrine)
Oestrogènes, Grossesse, hyperthyroïdie, médicaments : augmente la synthèse des PI mais diminution
Des orosomucoides
Médicaments : Pénicillines, Bêtabloquants, furosémide et cimétidine
(diminution orosomucoide)
Age : diminution de l’ albumine et augmentation du fibrinogène
3-.Profil protéique ciblé inflammatoire :
-VS : associé à 3 protéines de l’inflammation en couplant une protéine à cinétique rapide à 2 protéines à
cinétique lente
*CRP ou Protéine C réactive
*Orosomucoide (ORO) ou (alpha1 glycoprotéine acide)
*Haptaglobine (HPT)
-Miniprofil inflammatoire
-Augmente la spécificité / VS seule
Intérêts : diagnostiquer,quantifier, dater, suivre le pronostic inflammatoire
Exp :
pour dater le SI : CRP élevée et HPT normale début du SI ; CRP et HPT globine élevées phase d’état du SI et
CRP négative et HPT élevée phase régressive du SI
Protéines négatives de l’inflammation :
✔ Albumine
✔ Transferrine
✔Apolipoprotéine A1
✔Préalbumine
✔ α-foeto-protéine (fetuine)
✔Facteur XII
✔ Insulin-like growth factor I (IGF-I)
Ce sont des protéines qui diminuent au cours des SI
Protéines inchangées :
Prothrombine, Protéine sérum amyloïde P, Antithrombine III, Kininogène
Proteinesposituves : augmentation des concentrations ;
✔ Protéine C-réactive (CRP)
✔ Protéine sérique amyloïde A (SAA)
✔Orosomucoïde (α1-glycoprotéine acide)
✔ α2-macroglobuline
✔Procalcitonine (PCT)
✔ α2-macroglobuline
✔ Anti-protéases : – α1-antitrypsine; α1-antichymotrypsine
✔ Protéines de transport :–Céruléoplasmine; Haptoglobine
✔ Fractions du complément :– C3 ; C4; C1-INH (inhibiteur) ; Facteur B
✔ Protéines de la coagulation et fibrinolyse :– Fibrinogène; Plasminogène; Protéine S ;– Activateur tissulaire du
plasminogène ; – Inh de l’activateur du plasminogène
Les différentes cinétiques des marqueurs de l'inflammation :
La CRP augmente très vite après le stimulus inflammatoire mais diminue aussi très vite ,Le taux est corrélé à la
sévérité de l'atteinte, donc si la CRP diminue, l'état du patient s'améliore ;
- L'orosomucoïde augmente plus tardivement mais baisse aussi plus lentement ;
- La fraction C3 du complément et l'haptoglobine sont des marqueurs plus tardifs ;
- L’albumine et la pré albumine sont des marqueurs négatifs et de cinétique assez lente.
VI- Conclusion
Les protéines sont des macromolécules douées de rôles physiologiques puissants ,leur exploration fait appel
à différentes techniques physiques ou chimiques incontournables pour pour apprécier le fonctionnement
hépatique et rénal, le dysfonctionnement du système immunitaire et pour surveiller les maladies
métaboliques , nutritionnelles et inflammatoires.
Références bibliographiques
1) Pierre Métais.Biochimie clinique
2) J.Plevy ,B varet et Al. Hématologie et transfusion
3) Dianne Sismeiro,Berenice le Reun .Hématologie 2éme édition 2016
4) M Marien .Protéinogramme EMC
5) L Estepa.Protéines totales .EMC
6) Association des collèges des Enseignants d’immunologie des universités de langue
française .Immunoglobuline monoclonales 2010-2011
7) Didier le carrer ,kalyane bach-ngohou.Electrophorèse capillaire automatisée en biologie clinique.
8) Le carrer D. Electrophorèse et immunofixation des protéines sériques . Interprétation illustrées
9) Pierre Valdiguié . Biochimie clinique 2éme édition
10) Dr B Ait Abdelkader .CPMC Alger .Les protéines plasmatiques.