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Dans les macrophages du système réticulo-endothélial (SRE) de la rate

cours resume de biochimie :04 ou de la moelle osseuse , le noyau tétrapyrrolique de l’hémoglobine est

Exploration
01. Rappel :
de la fonction catabolisé en bilirubine.
La bilirubine libérée par le SRE appelée : bilirubine non conjuguée
(indirecte) est insoluble dans l’eau c’est la raison pour laquelle cette

hépatique fraction circule dans le sang liée à l’albumine, acheminée jusqu’au


foie, elle sera conjuguée via une enzyme hépatique : UDP glucuronyl
transférase à l’acide glucuronique, ainsi transformée en bilirubine
hydrosoluble appelée bilirubine conjuguée (directe).
-Le fois assure un très grand nombre de fonctions métaboliques(Des La bilirubine conjuguée est acheminée du foie vers la bile à travers
glucides: glycolyse, glycogénolyse, glycogénogénèse, néoglucogenèse les canalicules biliaires. Son transfert à travers la membrane
et métabolisme du fructose et du galactose. ;Des lipides: synthèse de canaliculaire se fait par un processus actif ATP- dépendant grâce à un
AG, cholestérol, TG et des lipoprotéines(VLDL et LDL) , synthèse transporteur non spécifique (cMOAT : c canaliculaire Multiple
des corps cétoniques et dégradation des lipides (lipolyse).Des Acides Organic Anion Transporter ou MPR2 : Multidrug Related Protein 2).
aminés et des protéines: Synthèse des protéines plasmatiques, des La bilirubine déversée vers le duodénum va être déconjuguée et
protéines de l’inflammation, protéines de transport, des facteurs de la transformée en urobilinogène et stercobilinogène (molécules
coagulation. Dégradation des acides aminés et formation de l’urée. ), incolores).
de synthèse , de détoxification (comp endogène)et de transformation Strecobilinogène et urobilinogène peuvent être oxydés dans la partie
des xénobiotiques(comp exogène CYTP450) en composés généralement terminale de l’intestin en strecobiline et urobiline (éliminés dans les
plus soluble, moins toxique (y’a des exeption)fonction biliaire (Le matières fécales responsable de la coloration).
foie est une glande exocrine responsable de la synthèse de la bile; 10 à 20% de l’urobilinogène subit un cycle entérohépatique dont une
acheminée par les canaux biliaires vers le duodénum. partie passe dans le sang et sera excrétée dans les urines sous forme
C'est une voie d'excrétion et d‘élimination des métabolites toxiques. d’urobiline à l’origine de leur coloration).
-Le parenhyme hépatique est organisé en millions d'unités
fontionnelles de forme hexagonale appelées lobules hépatiques 02. Exploration biologique du foie
Au centre, chaque lobule est irrigué par une veine centrolobulaire, à
partir de laquel se trouvent les través d’hépatocytes L’évaluation de la fonction hépatique repose sur un certain nombre de
En périphérie, le lobule est limité par 5 à 6 espaces portes, recevant paramètres biologiques associés à la clinique et à l’imagerie ainsi que
chacun une branches de la veine porte, une branche de l’artère l’anatomo-pathologiques.
hépatique et un canal biliaire. Les travées d’hépatocytes sont séparées Selon la classification de Fauvert, l’exploration biologique est divisée
par des capillaires (les sinusoïdes) Le lobule hépatique est constitué de en 5 groupes de tests:
différents types cellulaires :  Tests de cytolyse
1)Les hépatocytes ;( 90% des cellules du lobule. Nucleées,  Tests de cholestase ou de rétention
volumineuses. 2 pôles: un pôle vasculaire en rapport avec les  Tests d’activité métabolique
capillaires sinusoïdes, et un pôle biliaire ;Siège de nombreuses voies  Tests de la réaction inflammatoire
métaboliques ;Les hépatocytes sont séparés par des capillaires  Tests d’épuration plasmatique et de détoxication.
sinusoïdes )
2)Les cellule sinusoidales10% des cellules du lobule. On distingue:
Les cellules endothéliales: forment la paroi des capillaires sinusoïdes 1- Tests de cytolyse
(barrière entre l’hépatocyte et le flux sanguin). Rôle important dans les
échanges entre les hépatocytes et le flux sanguin. cellulaire
correspond à une :
destruction membranaire des cellules hépatocytaire ,
Les cellules de Kupffer:Rôle dans la défense(macrophages tissulaires). ayant comme conséquence la libération dans la circulation sanguine de
Les cellules étoilées (de Ito) :Rôle dans le stockage des lipides et de la l’équipement enzymatique intra hépatocytaire.Tests de la cytolyse :
vitamine A  transaminases
Composition de la bile C’est est un fluide iso-osmotique au plasma,  LDH
composée: D’eau,D’électrolytes (Na+,K+, Cl-, HCO3-), D’acides  OCT
biliaires,De cholestérol,De phospholipides,De bilirubine,et
(ASAT/ALAT)
D’enzymes: PAL, 5’Nu, GGT, LAP
La bile hépatique est de coloration jaune-verdâtre, de pH basique (7.6
a) les sont des enzymes intra hépatiques;
Elles permettent l’évaluation de la lyse hépatique (destruction du
-8.6), Produite en continu à raison de 0,5 à 1 litre par jour).
parenchyme) Elles sont au nombre de 02 :
La bile est nécessaire pour l’absorption des vitamines liposolubles (A,
ALAT ( Alanine Amino-Transférase) : enzyme cytoplasmique,
D, E, K) par l'intestin grêle et pour l’absorption et la digestion des
présente au niveau du foie, rein, muscle cardiaque, muscles
lipides. squelettiques, pancréas et rate.
ASAT ( Aspartate Amino-Transférase) : enzyme cytoplasmique et
Les sels biliaires: mitochondriale, présente au niveau du muscle cardiaque, foie,
Synthétisées par les hépatocytes à partir du cholestérol sous l’action de muscles squelettiques, rein, pancréas, poumons.
la 7a-hydroxylase. Elles assurent la catalyse du transfert d’un groupement aminé (NH2)
Cofacteurs de la lipase pancréatique.
Les acides biliaires primaires: synthèse hépatique,
L’acide cholique et l’acide chénodésoxycholique conjugués dans le
foie avec la glycine ou la taurine: : glycocholate,
glycochénodésoxycholate, taurocholate et taurochénodésoxycholate.
(plus forte solubilité) et excrétés dans la bile.
Les acides biliaires secondaires: sous l’action de bactéries intestinales.
les acides biliaires primaires sont déconjugués et déshydroxylés en Les méthodes de
acides biliaires secondaires: acides désoxycholiques et lithocholiques
dont 90% subissent un cycle enterohépatique. Prélèvement : Tube sec ou hépariné ;Éviter l’hémolyse Dans les
les pigments biliaires = dérivés de la bilirubine (produit de globules rouges, activité ASAT est 15 fois supérieure à celle du sérum
dégradation de l’hème de l’hb ou des érythroblastes ou protéines et activité ALAT est 7 fois supérieure à celle du sérum = éviter sérum
héminiques). hémolysé

1
Techniques de dosage: ➪ Examen d’urgence en néonatologie.
Techniques colorimétriques: Basées sur la formation des 2,4 dinitro- ➪ Prélèvement sanguin sur tube sec ou hépariné.Conserver le sérum à
phénylhydrazones des acides α cétoniques (acide oxaloacétique, acide l’abri de la lumière (bilirubine est photosensible). ➪ Eviter
pyruvique) avec ou sans PLP.
l’hémolyse.
Techniques spectrophotométriques dans l’UV: Mesure de la
Consommation du NADH2 à 340 nm.
PLP = pyridoxal phosphate = (Vitamine B 6)
Les méthodes de
➪ Colorimétrique en utilisant le principe de diazotation : repose sur
la formation d’azodérivés colorés en réagissant avec les sels de
diazonium.
➪ Elle comporte deux étapes :
✓ Préparation extemporanée du diazodérivé (chlorure de diazonium de
l’acide sulfanilique) qui correspond à l’acide sulfanilique + nitrite de
sodium en milieu acide fort (HCl).
✓ Diazodérivé + bilirubine donne naissance à l’azodérivé coloré
(intensité appréciée à 555 nm).
Valeurs usuelles avec PLP (37° C) (IFCC) : ➪ Seule la bilirubine conjuguée est dosée (soluble dans le milieu
aqueux).
➪ La bilirubine totale est obtenue par solubilisation de la bilirubine
libre à l’aide d’adjuvant, on utilise soit :
Variations pathologiques :
✓ Caféine – benzoate → coloration verte lue à 578nm pour la totale et
ALAT : Marqueur le plus discriminant de la cytolyse hépatique
ASAT : 546nm pour la conjuguée
(méthode de Gendrassik-Grof).
 Affections cardiaques ( IDM)
✓ Diméthyl-sulfoxyde (DMSO) → coloration violette lue à 555 nm
 Affections hépatiques ( ALAT +++ sauf hépatite éthylique )
(méthode de Malloy-Evelyn modifiée).
 Embolies pulmonaires
La bilirubine totale et conjuguée sont dosées, alors que la bilirubine
 Infarctus rénaux
non conjuguée (libre) est déduite

b)lactate
LDH Enzyme tétramérique, constituée de 2 types de chaines. ➪ La bilirubine peut être dosée par voie enzymatique sous l’action
5 types d’iso enzymes séparés par électrophorèse : de la bilirubine oxydase qui donne la biliverdine.
→ LDH-1 (4H) : principalement dans le cœur ➪ La chromatographie liquide haute pression HPLC est la méthode de
→ LDH-2 (3H1M) : principalement dans le SRE référence mais elle n’est pas utilisée en routine vu son coût élevé.
→ LDH-3 (2H2M) : principalement dans les poumons Valeurs usuelles
→ LDH-4 (1H3M) : principalement dans les reins → BRB TOT ≤ 10 mg/l
→ LDH-5 (4M) : principalement dans le foie et les muscles striés → BRB conj ≤ 2 mg/l
→ BRB libre ≤ 8 mg/l
Les méthodes de Méthode directe
➪ Bilirubinométrie transcutanée dont le principe est la
spectrophotométrie
➪ La bilirubine totale est dosée directement par la détermination de
Lecture de la disparition de NADH, H+ à 340 nm l’absorbance de l’échantillon à 454nm. ➪ Elle est non invasive : pas
Valeurs physiologiques à 37°c : 240 - 480 UI /l de ponction veineuse, mais ne remplace pas le dosage sérique.
Enzyme ubiquitaire présente dans de nombreux tissus ; Augmente en
cas : b) Phosphatase
→ IDM ➪ Permet de confirmer une cholestase.
→ Anémies hémolytiques, ➪ La PAL est une enzyme qui se situe au niveau des villosités
→ Anémie mégaloblastique,
canaliculaires, libérée lors d’atteinte des voies biliaires intra ou extra
→ Atteinte hépatique s’accompagnant d’une cytolyse notamment les
hépatiques.
métastases hépatiques.
Autres enzymes : ➪ Cette enzyme catalyse La libération d’un phosphate inorganique à
partir d’esters phosphoriques à pH alcalin.
c) Ornithine carbamoyl ➪ Il existe plusieurs isoenzymes d’origine : hépatique, osseuse,
placentaire, intestinale et rénale.
Enzyme de l’uréogenèse, très spécifique du foie mais son dosage pose
des contraintes techniques. ➪ Ces izoenzymes de la PAL sont séparés par électrophorèse sur gel
d’acétate de cellulose, la fraction rapide est celle d’origine hépatique,

2-Tests de cholestase la fraction placentaire est retrouvée dans certains cancers en


dehors de grossesse.
➪ Dans le plasma, les iso formes qui prédominent sont principalement
: : correspond à l’ensemble de
➪ Le syndrome de cholestase d’origine hépatique et osseuse.
perturbations engendrées par une diminution ou une interruption de la ➪ La PAL augmente dans 90% des choléstases, c’est la forme
sécrétion biliaire. Il peut être la conséquence de pathologies diverses,
hépatique qui prédomine
depuis la formation hépatique de la bile jusqu’à son excrétion
intestinale. Les méthodes de
➪ On distingue ainsi les cholestases intrahépatiques et les cholestases Le choix de la technique de dosage est basé sur le choix du tampon, du
extra-hépatiques. substrat, de la température
• Tampon :➝ Amino-2 méthyl-2 propanol (AMP) = SFBC ➝
a) Bilirubine Diéthanolamine (DEA) technique DGKC
➪ Permet d’évaluer l’intensité de l’ictère. • Température : 37°C
2
 Augmentation du taux de l'albumine (transitoire) états
d'hémoconcentration.
Valeurs usuelles (37°)  Diminution du taux d'albumine
 Les atteintes hépatiques
Les valeurs observées  Les états de dénutrition
dans le tableau sont  Syndrome néphrotique, brûlures étendues
élevées chez les enfants en raison de la croissance osseuse, ainsi que
chez la femme enceinte à cause de la fraction placentaire. b)
fibromètre, VU= 2 – 4 g/l
c) Gamma Glutamyl  IHC (tardive, mauvais pronostic) Inflammation
GGT est un enzyme ubiquitaire mais la grande fraction de l’enzyme
circulante dans le sang est d’origine hépatique.
Le principe de dosage c) Facteurs de
δ glutamyl-paranitroanilide + glycyl-glycine → δ glutamyl glycyl- ➪ Détermination du temps de Quick= taux de prothrombine (TP).
glycine + paranitroaniline (405nm) ➪ TP bas IHC, déficit en vitamine K ou malabsorption de la vit K.
37°C ; pH = 8.25
➪ Facteur V : diagnostic différentiel entre IHC et déficit en vit K, seul
Valeurs physiologiques
facteur dont la synthèse est
➝ Homme < 61 UI /l
indépendante de la vitamine K.
➝ Femme < 36 UI /l ➪ Facteur V  en cas IHC.
➪ Elle est élevée 5 à 30 Normale dans la cholestase, les hépatites
médicamenteuses, métastases hépatiques.
➪ Enzyme inductible par la carbamazépine, la phénytoïne, les
4- Tests de la réaction
antidépresseurs tricycliques, les hypnotiques, la inflammatoire
pilule œstro-progestative et bien sûr l’alcool.
➪ L’augmentation de la GGT est plus précoce que celle des PAL et ✓ Electrophorèse des protéines sériques
plus spécifique du foie et des voies biliaires. Intérêt:
La GGT reste normal dans les atteintes osseuses. Cirrhose décompensée (oedémato-ascitique) : bloc βγ Alb
Hépatites chroniques : γ,  de l’Alb
d) La 5’- Bloc βγ dans la cirrhose éthylique (Ig A)
est une phospho-monoestérase,qui hydrolyse spécifiquement la liaison des IgM dans les cirrhoses biliaires primitives
phosphoester du ribose 5-phosphate des nucléotides. Elle aboutit à la  des IgG dans l’hépatite chronique active
formation des nucléosides. ✓ Dosage des immunoglobulines : IgG, IgA, IgM
Elle est localisée surtout au niveau des canalicules biliaires, mais ✓ Dosage des protéines inflammatoires : CRP, haptoglobine,
également au niveau du rein et du cerveau. orosomucoide, alpha- 1antitrypsine,
Intérêt : Diagnostic de la cholestase (marqueur sensible et plus fibrinogène, fractions du complément (C3, C4).
spécifique)
non demandées en routine ( remplacée par la PAL)
Valeurs usuelles : à 37°C < 9 U/L 5 - Tests d’épuration plasmatique
➪ 5’nucléotidase et leucine amino-peptidase : non demandées en
routine car ne rapportent pas plus de
renseignements que la PAL.
➪ Lors de la cholestase on observe une augmentation du cholestérol
Urée et ammoniaque : en cas de diminution de la fonction
ainsi que celle des sels biliaires et la présence de bilirubine dans les
d’épuration notamment lors d’IHC, l’urée sera
urines (coloration foncée des urines).
diminuée contre l’ammoniémie qui-elle augmente.
➪ Le diagnostic de la cholestase doit être complété par une Les épreuves de clairance hépatique
exploration radiologique : échographie, Bili-IRM,
➪ La fonction d’épuration du foie peut être évaluée par la mesure de
TDM...elles permettent le diagnostic étiologique.
la clairance d’une substance exogène à élimination strictement
hépatobiliaire.
3- Tests de l’activité La clairance hépatique est alors le volume de sang que le foie est
métabolique capable d’épurer de cette substance par unité de temps.
➪ Elle est déterminée après injection IV et mesure de la disparition
plasmatique de cette substance. Ex
bromo-sulfonephtaléine (BSP), le vert d’indocyanine (ICG).
Ensemble de paramètres biologiques traduisant une altération de la
➪ Ces épreuves sont peu spécifiques et sans intérêt pour le diagnostic
fonction de synthèse hépatique dite aussi insuffisance hépatocellulaire
(IHC). étiologique. Critères de choix de la substance idéale pour la mesure de
 Albumine sérique la clearance hépatique :
 Fibrinogène  Absence de toxicité,
 Les facteurs de la coagulation  Diffusion mono-compartimentale limitée au sang,
 Élimination exclusive par le foie,
a)  IHC  Absence de cycle entéro-hépatique,
Méthode de dosage : colorimétrique ;réalisé par la méthode  Élimination selon un processus métabolique simple,
spectrophotométrique au vert de bromocrésol.complexe mesurée  Simplicité du dosage
630nm 03. Pathologies hépatiques
Valeurs usuelles : 35 – 50 g/l.
Variations pathologiques :

1-
3
➪ Anomalie moléculaire n’est pas bien définie. ➪ Ictère plus
précoce.
Tableau biologique
✓ BRB Tot : 20-50mg/l
➪ L’ictère est un syndrome caractérisé par une coloration jaune de la ✓ BRB conj : ↑↑
peau et des muqueuses occasionnée par une accumulation de la ✓ BRB libre : ↑
bilirubine. Elle devient manifeste dans les conjonctives lorsque le taux ✓ Autres tests normaux
de bilirubine atteint 30mg/l. L’ictère nucléaire
➪ La peau devient jaune à un taux de 60mg/l. ➪ L’ictère néonatal en soi est un état bénin mais la situation peut
Classification des ictères devenir dramatique si le taux de bilirubine libre est très élevé.
} Les ictères pré-hépatiques ➪ La bilirubine libre est de nature lipophile et donc elle traverse la
➪ L’affection responsable de l’ictère est en amont du foie (avant), barrière hémato-encéphalique.
donc le foie est sain. ➪ Le dépôt de la BrB dans les noyaux gris centraux cause un état
➪ L’étiologie = Hyper-hémolyse : dépassement des capacités de appelé « ictère nucléaire » responsable de
conjugaison de la bilirubine libre issue de la séquelles neurologiques permanentes sur les plans : moteur,
dégradation de l’hème du GR. sensoriel et intellectuel.
Les étiologies
➪ Chez le Nouveau-Né à terme, l’ictère nucléaire apparait à un taux
Maladie de Minkowski-Chauffard ou sphérocytose héréditaire
de BrB total >200mg/l. Chez le
→ Anémie hémolytique par anomalie de membrane du GR
→ Ictère tardif (enfant/ adulte), exceptionnelle chez le NN. prématuré le seuil est plus bas.
Hémoglobinopathies : ictère tardif Traitement
→ Thalassémies : défaut quantitatif en Hb ✓ Induction enzymatique par le phénobarbital (augmentation de la
➪ α-thalassémie : défaut en chaine α de globine. ➪ β-thalassémie : conjugaison de la BrB).
défaut en chaine β de globine. ✓ Exsanguino-transfusion : abandonnée.
→ Drépanocytose : défaut qualitatif en Hb (HbS). ✓ Photothérapie : exposition du Nouveau-Né à la lumière bleue
Les ictères hémolytiques néonatals permettant de convertir la BrB en produits
→ Infection néonatale. de dégradation hydrosolubles éliminables par voie rénale (photo-
→ Incompatibilité fœto-maternelle : système Rhésus (mère (-) et fœtus oxydation et photo-isomérisation).
(+)) ou système ABO. → Enzymopathies héréditaires du GR : déficit ➢ Par cholestase intra-hépatique
en G6PD ou PK. La cholestase intra-hépatique se définit par une diminution du débit
→ Céphalohématome : traumatisme crânien à la naissance. biliaire intra-hépatique suite à une destruction des cellules hépatiques
Ictères hémolytiques chez l’adulte : auto-immune (lupus), toxique ou une obstruction des voies biliaires intrahépatiques.
(arsenic), médicamenteuse (β-lactamines). Les étiologies
Tableau biologique ➱ Les hépatites
→ BRB libre : ↑↑↑ ➱ Cirrhose
→ BRB conj : ↑
➱ Cancer du foie
→ LDH : ↑
→ Haptoglobine : ↓ ➱ Cholestases intra-hépatiques fibrogènes familiales
→ Autres tests normaux
} Les ictères intra-hépatiques 2- Les
➢ Par défaut de la glucuroconjugaison hépatites
Le terme d’hépatite désigne une inflammation nécrosante (cytolyse)
Les étiologies
aigue ou chronique du foie. L’agent causal
➪ Déficit transitoire de l’UDP-Glucuronyl transférase : immaturité
peut être un microorganisme, une substance toxique, un médicament,
hépatique, ictère physiologique du NN (2 et5ème jour). Dure environ
des radiations ionisantes ou un anticorps.
une semaine.
} Les hépatites aigues
➪ Inhibition de l’UDP-Glucuronyl transférase : due au lait maternel
(AG, prégnane) ou la novobiocine (ATB) ➪ Inflammation aigue ne dépassant pas 6 mois d’évolution, guérison
en général en 2 à 3 mois.
➪ Anomalies génétiques touchant l’UDP-Glucuronyl transférase :
➪ Plusieurs formes :
➱Le syndrome de Crigler-Najjar (rare) : 2 types
Type I : déficit total (activité enzymatique nulle), Néonatale, avec ➝ Forme symptomatique : 10% des cas, f ictérique + syndrome
risque d’ictère nucléaire, transmission AR (chr2). grippal.
Type II : déficit partiel (AE < 10%) moins sévère que le type I, tardif, ➝ Forme atypique : forme anictérique, troubles digestifs, révélée par
pas de risque d’ictère nucléaire. des transaminases ↑↑. ➝ Forme fulminante : 0.1 à 1% des forme
➱Le syndrome de Gilbert (TAR) : déficit partiel (AE diminuée symptomatiques, TP<50%, F grave (IHC).
de 20 à 30%) affection bénigne, sub- ictère isolé (brb : 10- 30mg/l). Profil biologique
➪ Hypothyroïdie congénitale : diminution de la conjugaison. ✓ ASAT / ALAT : ↑↑↑ 10 à 100 * Normale ✓ BRB conj : ↑↑
Tableau biologique (f. ictérique)
→ BRB libre : ↑↑↑ ✓ PAL/GGT : Normale ou ↑
→ BRB conj : ↓ Les étiologies virale, toxique, médicamenteuse, alcoolique, radiation.
→ Autres tests normaux Hépatites virales : 5virus
➢ Par défaut d’excrétion de la BRB conjuguée
Les étiologies
Syndrome de Dubin-Johson : (TAR, chr10)
➪ Mutation du gène MRP2, codant pour un transporteur canaliculaire
de la Brb et des anions organiques. ➪ Ictère modéré de l’adolescent
ou du jeune adulte.
➪ La maladie est totalement bénigne. Il n'y a aucun traitement.
Syndrome de Rotor : (TAR)

4
Tableau biologique
✓ BRB conj : ↑↑ (stade tardif)
✓ Transaminases : ↑ modérée
✓ GGT : ↑↑
✓ PAL : normale ou ↑ (stade tardif) ✓ Bloc β-γ à l’EPP
➱ Les scores biologiques de la fibrose
Il s’agit de scores calculés à partir d’un certain nombre de paramètres
sanguins et prenant en compte le sexe et l’âge.
Le fibrotest® : calculé à partir de cinq marqueurs (α2 macroglobuline,
Les étiologies bilirubine totale, haptoglobine, GGT, ApoA1)
→ Hépatite alcoolique : grands buveurs.
▸ Fibrose➔l’α2 macroglobline augmente, haptoglobine diminue,
→ Hépatites toxiques : agents chimiques industriels ex : tétrachlorure
de carbone et phosphore, apoA1 diminue. ▸ L’algorithme intègre aussi l’âge et le sexe.
champignons : amanite phalloïde. ▸ Un score < 0,1 élimine la fibrose.
→ Hépatites médicamenteuses : ex : paracétamol ▸ Un score > 0,6 confirme la fibrose avec une probabilité de 90%.
→ Hépatite post - irradiation : radiothérapie. Le fibroMètreV® : il associe 9 marqueurs : plaquettes, TP, ASAT,
} Les hépatites chroniques ALAT, bilirubine, GGT, α2 macroglobuline, acide hyaluronique, urée,
Lésions inflammatoires et nécrotiques du foie associées souvent à une âge, sexe.
fibrose, évoluant depuis plus de 6 mois. ➪ Pour évaluer les fibroses des hépatites virales chroniques.
Profil biologique Hépascore® : calculé à partir de 4 paramètres : α2 macroglobuline,
✓ ASTA/ALAT : ↑ 2 à 5 * Normale à plusieurs reprises sur une acide hyaluronique, bilirubine totale et GGT.
période de 6 mois ✓ BRB conj : Normale ou ↑
✓ GGT : ↑ surtout alcoolique
4- Cancers
Étiologies ➪ Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est une tumeur primitive se
Virales : hépatite B, C (+++) et co-infection B+D. développant au dépend des hépatocytes. Cette tumeur se développe
Auto-immune : touche surtout les femmes, f anictérique. préférentiellement dans un foie où siège une inflammation ou une
➪ Altération de l’état général et HPM (70% des cas). régénération chronique (la cirrhose est un terrain de prédilection
surtout chez l’homme).
➪ Possibilité d’association à d’autres MAI.; On distingue deux types :
➪ Le foie est aussi le site de prédilection des métastases d’autres
• Type I : (+++) anticorps anti-muscles lisses et/ou anti-nucléaires
cancers primitifs touchant le : sein, colon, ovaire, pancréas, estomac...
• Type II : ac anti-microsomes du foie et du rein (LKM1) et /ou anti-
cytosol. ➪ L’alpha-foeto-protéine est un marqueur tumoral qui aide au
Médicamenteuse (rarement) : ex : alpha-méthyl-dopa et polaramine. dépistage des tumeurs primitives hépatiques mais il manque de
Alcoolique. sensibilité l’échographie étant plus sensible.

2- Les cholestases intra-hépatiques


fibrogènes familiales :
C’est une maladie du foie résultant d’agressions répétées associées à
une inflammation chronique. Elle est l’aboutissement de nombreuses
maladies chroniques du foie. Elle se caractérise par une atrophie du ou PFIC= Progressive familial intrahepatic cholestasis
parenchyme hépatique avec remplacement par du tissu fibreux et ➪ Anomalies de la sécrétion de la bile par mutations touchant les
formation de nodules de régénération. gènes codant les transporteurs canaliculaires de la bile (FIC1, BSEP,
➱Complications de la cirrhose MDR3).
→ Hémorragies digestives. ➪ Expression durant les premiers mois de la vie par : un ictère à BRB
→ Hypertension portale. conjuguée, prurit, HPM et fibrose, urines foncées et selles décolorées.
→ Ascite Traitement initial : acide ursodésoxycholique (AUDC) puis
→ Insuffisance hépatocellulaire. transplantation hépatique ; en absence de traitement décès de l’enfant
→ Encéphalopathie hépatique. en quelques mois.
→ Carcinome hépatocellulaire. Il existe 3 types :
Les étiologies ➪ PFIC1 et PFIC 2 : GGT Normale, formes sévères.
• Cirrhose alcoolique : 1ère cause dans les pays occidentaux. L’éthanol ➪ PFIC3 : GGT ↑↑↑, moins sévère.
favorise la synthèse du collagène etdonc la formation de fibrose. Déficit de synthèse des acides biliaires : mutations touchant les gènes
• Cirrhose infectieuse : hépatite chronique B/C. codant une des enzymes impliquées dans la synthèse des acides
• Cirrhose auto-immune : cirrhose biliaire primitive, touche surtout les biliaires.
femmes de plus de 40 ans,caractérisée par une inflammation des Traitement initial : AUDC après confirmation du diagnostic :ac
canaux biliaires intra-hépatiques, asymptomatique durant 5 à 10 ans, cholique moins toxique que l’acide chéno-désoxycholique.
des anticorps anti-mitochondries sont présents dans 90 à 95% des cas. } Les ictères post-hépatiques
(Transaminases : modérée, GGT et PAL ↑↑↑)
Obstruction des voies biliaires extra-hépatiques et reflux des
• Cirrhose médicamenteuse : méthotréxate, méthyldopa...
constituants biliaires vers le sang d’où : ictère, prurit, diarrhées et
• Cirrhoses métaboliques génétiques :
malabsorption des lipides.
→ Maladie de Wilson : mutation du gène ATP7B codant pour un Les étiologies
transporteur membranaire du cuivre, provoquant ainsi une surcharge
➳ Lithiases biliaires (vésiculaire ou du canal cholédoque) : ictère
en cuivre ; (céruloplasmine ↓, cuivre urinaire et hépatique ↑↑).
→ Hémochromatose génétique : surcharge en fer (fer, ferritine, douloureux et fébrile.
coefficient de saturation↑↑). ➳ Cancer de la tête du pancréas : ictère indolore et apyrétique.
→ Déficit en alpha 1 antitrypsine. ➳ Atrésie biliaire du Nouveau-Né : obstruction des voies biliaires de
→ Glycogénoses. cause inconnue qui survient en période périnatale. Le traitement est
→ Galactosémie congénitale. chirurgical et en son absence évolution vers une cirrhose puis décès de
→ Tyrosinémie type 1. l’enfant dans la première année de vie.
Tableau biologique
5
✓ BRB conj : ↑↑↑
✓ GGT/PAL : ↑↑↑
✓ Urines foncées et selles décolorées

6 - L’insuffisance
➪ L’IHC se définit par les manifestations cliniques et biologiques
secondaires à l’altération des fonctions
hépatiques (synthèse, épuration et sécrétion biliaire).
➪ Elle se manifeste lorsque plus de 2/3 de la masse hépatique n’est
plus fonctionnelle.
✤ Caractéristiques biochimiques
➪ Diminution des fonctions de synthèse : albumine, fibrinogène,
haptoglobine...anomalies de l’hémostase : diminution de la synthèse
des facteurs de la coagulation I, II, V, IX, X (TQ allongé).
➪ Altération des fonctions d’épuration : Diminution de l’urée et
augmentation de l’ammoniémie (risque d’encéphalopathie hépatique).
✤ Étiologies : hépatites aigues (virales, toxiques, médicamenteuses),

cirrhose décompensée. ☠ Stéatose


La stéatose hépatique ou foie gras est une infiltration de lipides
souvent des triglycérides qui concerne au moins 5% du parenchyme
hépatique. On distingue :
➢ La stéatose métabolique non alcoolique :
➪ Diagnostic posé sur l’association de surpoids +
hypertriglycéridémie + insulino-résistance.
➪ A l’échographie : aspect hyperéchogène du foie.
➪ Trouble réversible sous régime hypocalorique.
➪ Souvent bilan hépatique sans anomalies.
➪ Même si la simple stéatose est considérée comme bénigne, elle
présente un risque d’évolution vers une
fibrose, cirrhose voir un carcinome hépatocellulaire.
➢ La stéatose alcoolique : liée à une consommation excessive et
chronique d’alcool.

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