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cours resume de biochimie :04 ou de la moelle osseuse , le noyau tétrapyrrolique de l’hémoglobine est
Exploration
01. Rappel :
de la fonction catabolisé en bilirubine.
La bilirubine libérée par le SRE appelée : bilirubine non conjuguée
(indirecte) est insoluble dans l’eau c’est la raison pour laquelle cette
1
Techniques de dosage: ➪ Examen d’urgence en néonatologie.
Techniques colorimétriques: Basées sur la formation des 2,4 dinitro- ➪ Prélèvement sanguin sur tube sec ou hépariné.Conserver le sérum à
phénylhydrazones des acides α cétoniques (acide oxaloacétique, acide l’abri de la lumière (bilirubine est photosensible). ➪ Eviter
pyruvique) avec ou sans PLP.
l’hémolyse.
Techniques spectrophotométriques dans l’UV: Mesure de la
Consommation du NADH2 à 340 nm.
PLP = pyridoxal phosphate = (Vitamine B 6)
Les méthodes de
➪ Colorimétrique en utilisant le principe de diazotation : repose sur
la formation d’azodérivés colorés en réagissant avec les sels de
diazonium.
➪ Elle comporte deux étapes :
✓ Préparation extemporanée du diazodérivé (chlorure de diazonium de
l’acide sulfanilique) qui correspond à l’acide sulfanilique + nitrite de
sodium en milieu acide fort (HCl).
✓ Diazodérivé + bilirubine donne naissance à l’azodérivé coloré
(intensité appréciée à 555 nm).
Valeurs usuelles avec PLP (37° C) (IFCC) : ➪ Seule la bilirubine conjuguée est dosée (soluble dans le milieu
aqueux).
➪ La bilirubine totale est obtenue par solubilisation de la bilirubine
libre à l’aide d’adjuvant, on utilise soit :
Variations pathologiques :
✓ Caféine – benzoate → coloration verte lue à 578nm pour la totale et
ALAT : Marqueur le plus discriminant de la cytolyse hépatique
ASAT : 546nm pour la conjuguée
(méthode de Gendrassik-Grof).
Affections cardiaques ( IDM)
✓ Diméthyl-sulfoxyde (DMSO) → coloration violette lue à 555 nm
Affections hépatiques ( ALAT +++ sauf hépatite éthylique )
(méthode de Malloy-Evelyn modifiée).
Embolies pulmonaires
La bilirubine totale et conjuguée sont dosées, alors que la bilirubine
Infarctus rénaux
non conjuguée (libre) est déduite
b)lactate
LDH Enzyme tétramérique, constituée de 2 types de chaines. ➪ La bilirubine peut être dosée par voie enzymatique sous l’action
5 types d’iso enzymes séparés par électrophorèse : de la bilirubine oxydase qui donne la biliverdine.
→ LDH-1 (4H) : principalement dans le cœur ➪ La chromatographie liquide haute pression HPLC est la méthode de
→ LDH-2 (3H1M) : principalement dans le SRE référence mais elle n’est pas utilisée en routine vu son coût élevé.
→ LDH-3 (2H2M) : principalement dans les poumons Valeurs usuelles
→ LDH-4 (1H3M) : principalement dans les reins → BRB TOT ≤ 10 mg/l
→ LDH-5 (4M) : principalement dans le foie et les muscles striés → BRB conj ≤ 2 mg/l
→ BRB libre ≤ 8 mg/l
Les méthodes de Méthode directe
➪ Bilirubinométrie transcutanée dont le principe est la
spectrophotométrie
➪ La bilirubine totale est dosée directement par la détermination de
Lecture de la disparition de NADH, H+ à 340 nm l’absorbance de l’échantillon à 454nm. ➪ Elle est non invasive : pas
Valeurs physiologiques à 37°c : 240 - 480 UI /l de ponction veineuse, mais ne remplace pas le dosage sérique.
Enzyme ubiquitaire présente dans de nombreux tissus ; Augmente en
cas : b) Phosphatase
→ IDM ➪ Permet de confirmer une cholestase.
→ Anémies hémolytiques, ➪ La PAL est une enzyme qui se situe au niveau des villosités
→ Anémie mégaloblastique,
canaliculaires, libérée lors d’atteinte des voies biliaires intra ou extra
→ Atteinte hépatique s’accompagnant d’une cytolyse notamment les
hépatiques.
métastases hépatiques.
Autres enzymes : ➪ Cette enzyme catalyse La libération d’un phosphate inorganique à
partir d’esters phosphoriques à pH alcalin.
c) Ornithine carbamoyl ➪ Il existe plusieurs isoenzymes d’origine : hépatique, osseuse,
placentaire, intestinale et rénale.
Enzyme de l’uréogenèse, très spécifique du foie mais son dosage pose
des contraintes techniques. ➪ Ces izoenzymes de la PAL sont séparés par électrophorèse sur gel
d’acétate de cellulose, la fraction rapide est celle d’origine hépatique,
1-
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➪ Anomalie moléculaire n’est pas bien définie. ➪ Ictère plus
précoce.
Tableau biologique
✓ BRB Tot : 20-50mg/l
➪ L’ictère est un syndrome caractérisé par une coloration jaune de la ✓ BRB conj : ↑↑
peau et des muqueuses occasionnée par une accumulation de la ✓ BRB libre : ↑
bilirubine. Elle devient manifeste dans les conjonctives lorsque le taux ✓ Autres tests normaux
de bilirubine atteint 30mg/l. L’ictère nucléaire
➪ La peau devient jaune à un taux de 60mg/l. ➪ L’ictère néonatal en soi est un état bénin mais la situation peut
Classification des ictères devenir dramatique si le taux de bilirubine libre est très élevé.
} Les ictères pré-hépatiques ➪ La bilirubine libre est de nature lipophile et donc elle traverse la
➪ L’affection responsable de l’ictère est en amont du foie (avant), barrière hémato-encéphalique.
donc le foie est sain. ➪ Le dépôt de la BrB dans les noyaux gris centraux cause un état
➪ L’étiologie = Hyper-hémolyse : dépassement des capacités de appelé « ictère nucléaire » responsable de
conjugaison de la bilirubine libre issue de la séquelles neurologiques permanentes sur les plans : moteur,
dégradation de l’hème du GR. sensoriel et intellectuel.
Les étiologies
➪ Chez le Nouveau-Né à terme, l’ictère nucléaire apparait à un taux
Maladie de Minkowski-Chauffard ou sphérocytose héréditaire
de BrB total >200mg/l. Chez le
→ Anémie hémolytique par anomalie de membrane du GR
→ Ictère tardif (enfant/ adulte), exceptionnelle chez le NN. prématuré le seuil est plus bas.
Hémoglobinopathies : ictère tardif Traitement
→ Thalassémies : défaut quantitatif en Hb ✓ Induction enzymatique par le phénobarbital (augmentation de la
➪ α-thalassémie : défaut en chaine α de globine. ➪ β-thalassémie : conjugaison de la BrB).
défaut en chaine β de globine. ✓ Exsanguino-transfusion : abandonnée.
→ Drépanocytose : défaut qualitatif en Hb (HbS). ✓ Photothérapie : exposition du Nouveau-Né à la lumière bleue
Les ictères hémolytiques néonatals permettant de convertir la BrB en produits
→ Infection néonatale. de dégradation hydrosolubles éliminables par voie rénale (photo-
→ Incompatibilité fœto-maternelle : système Rhésus (mère (-) et fœtus oxydation et photo-isomérisation).
(+)) ou système ABO. → Enzymopathies héréditaires du GR : déficit ➢ Par cholestase intra-hépatique
en G6PD ou PK. La cholestase intra-hépatique se définit par une diminution du débit
→ Céphalohématome : traumatisme crânien à la naissance. biliaire intra-hépatique suite à une destruction des cellules hépatiques
Ictères hémolytiques chez l’adulte : auto-immune (lupus), toxique ou une obstruction des voies biliaires intrahépatiques.
(arsenic), médicamenteuse (β-lactamines). Les étiologies
Tableau biologique ➱ Les hépatites
→ BRB libre : ↑↑↑ ➱ Cirrhose
→ BRB conj : ↑
➱ Cancer du foie
→ LDH : ↑
→ Haptoglobine : ↓ ➱ Cholestases intra-hépatiques fibrogènes familiales
→ Autres tests normaux
} Les ictères intra-hépatiques 2- Les
➢ Par défaut de la glucuroconjugaison hépatites
Le terme d’hépatite désigne une inflammation nécrosante (cytolyse)
Les étiologies
aigue ou chronique du foie. L’agent causal
➪ Déficit transitoire de l’UDP-Glucuronyl transférase : immaturité
peut être un microorganisme, une substance toxique, un médicament,
hépatique, ictère physiologique du NN (2 et5ème jour). Dure environ
des radiations ionisantes ou un anticorps.
une semaine.
} Les hépatites aigues
➪ Inhibition de l’UDP-Glucuronyl transférase : due au lait maternel
(AG, prégnane) ou la novobiocine (ATB) ➪ Inflammation aigue ne dépassant pas 6 mois d’évolution, guérison
en général en 2 à 3 mois.
➪ Anomalies génétiques touchant l’UDP-Glucuronyl transférase :
➪ Plusieurs formes :
➱Le syndrome de Crigler-Najjar (rare) : 2 types
Type I : déficit total (activité enzymatique nulle), Néonatale, avec ➝ Forme symptomatique : 10% des cas, f ictérique + syndrome
risque d’ictère nucléaire, transmission AR (chr2). grippal.
Type II : déficit partiel (AE < 10%) moins sévère que le type I, tardif, ➝ Forme atypique : forme anictérique, troubles digestifs, révélée par
pas de risque d’ictère nucléaire. des transaminases ↑↑. ➝ Forme fulminante : 0.1 à 1% des forme
➱Le syndrome de Gilbert (TAR) : déficit partiel (AE diminuée symptomatiques, TP<50%, F grave (IHC).
de 20 à 30%) affection bénigne, sub- ictère isolé (brb : 10- 30mg/l). Profil biologique
➪ Hypothyroïdie congénitale : diminution de la conjugaison. ✓ ASAT / ALAT : ↑↑↑ 10 à 100 * Normale ✓ BRB conj : ↑↑
Tableau biologique (f. ictérique)
→ BRB libre : ↑↑↑ ✓ PAL/GGT : Normale ou ↑
→ BRB conj : ↓ Les étiologies virale, toxique, médicamenteuse, alcoolique, radiation.
→ Autres tests normaux Hépatites virales : 5virus
➢ Par défaut d’excrétion de la BRB conjuguée
Les étiologies
Syndrome de Dubin-Johson : (TAR, chr10)
➪ Mutation du gène MRP2, codant pour un transporteur canaliculaire
de la Brb et des anions organiques. ➪ Ictère modéré de l’adolescent
ou du jeune adulte.
➪ La maladie est totalement bénigne. Il n'y a aucun traitement.
Syndrome de Rotor : (TAR)
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Tableau biologique
✓ BRB conj : ↑↑ (stade tardif)
✓ Transaminases : ↑ modérée
✓ GGT : ↑↑
✓ PAL : normale ou ↑ (stade tardif) ✓ Bloc β-γ à l’EPP
➱ Les scores biologiques de la fibrose
Il s’agit de scores calculés à partir d’un certain nombre de paramètres
sanguins et prenant en compte le sexe et l’âge.
Le fibrotest® : calculé à partir de cinq marqueurs (α2 macroglobuline,
Les étiologies bilirubine totale, haptoglobine, GGT, ApoA1)
→ Hépatite alcoolique : grands buveurs.
▸ Fibrose➔l’α2 macroglobline augmente, haptoglobine diminue,
→ Hépatites toxiques : agents chimiques industriels ex : tétrachlorure
de carbone et phosphore, apoA1 diminue. ▸ L’algorithme intègre aussi l’âge et le sexe.
champignons : amanite phalloïde. ▸ Un score < 0,1 élimine la fibrose.
→ Hépatites médicamenteuses : ex : paracétamol ▸ Un score > 0,6 confirme la fibrose avec une probabilité de 90%.
→ Hépatite post - irradiation : radiothérapie. Le fibroMètreV® : il associe 9 marqueurs : plaquettes, TP, ASAT,
} Les hépatites chroniques ALAT, bilirubine, GGT, α2 macroglobuline, acide hyaluronique, urée,
Lésions inflammatoires et nécrotiques du foie associées souvent à une âge, sexe.
fibrose, évoluant depuis plus de 6 mois. ➪ Pour évaluer les fibroses des hépatites virales chroniques.
Profil biologique Hépascore® : calculé à partir de 4 paramètres : α2 macroglobuline,
✓ ASTA/ALAT : ↑ 2 à 5 * Normale à plusieurs reprises sur une acide hyaluronique, bilirubine totale et GGT.
période de 6 mois ✓ BRB conj : Normale ou ↑
✓ GGT : ↑ surtout alcoolique
4- Cancers
Étiologies ➪ Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est une tumeur primitive se
Virales : hépatite B, C (+++) et co-infection B+D. développant au dépend des hépatocytes. Cette tumeur se développe
Auto-immune : touche surtout les femmes, f anictérique. préférentiellement dans un foie où siège une inflammation ou une
➪ Altération de l’état général et HPM (70% des cas). régénération chronique (la cirrhose est un terrain de prédilection
surtout chez l’homme).
➪ Possibilité d’association à d’autres MAI.; On distingue deux types :
➪ Le foie est aussi le site de prédilection des métastases d’autres
• Type I : (+++) anticorps anti-muscles lisses et/ou anti-nucléaires
cancers primitifs touchant le : sein, colon, ovaire, pancréas, estomac...
• Type II : ac anti-microsomes du foie et du rein (LKM1) et /ou anti-
cytosol. ➪ L’alpha-foeto-protéine est un marqueur tumoral qui aide au
Médicamenteuse (rarement) : ex : alpha-méthyl-dopa et polaramine. dépistage des tumeurs primitives hépatiques mais il manque de
Alcoolique. sensibilité l’échographie étant plus sensible.
6 - L’insuffisance
➪ L’IHC se définit par les manifestations cliniques et biologiques
secondaires à l’altération des fonctions
hépatiques (synthèse, épuration et sécrétion biliaire).
➪ Elle se manifeste lorsque plus de 2/3 de la masse hépatique n’est
plus fonctionnelle.
✤ Caractéristiques biochimiques
➪ Diminution des fonctions de synthèse : albumine, fibrinogène,
haptoglobine...anomalies de l’hémostase : diminution de la synthèse
des facteurs de la coagulation I, II, V, IX, X (TQ allongé).
➪ Altération des fonctions d’épuration : Diminution de l’urée et
augmentation de l’ammoniémie (risque d’encéphalopathie hépatique).
✤ Étiologies : hépatites aigues (virales, toxiques, médicamenteuses),