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Biochimie des Grandes

Fonctions Hépatiques
PLAN DU COURS
A- EXPLORATION DE LA FONCTION
HEPATOBILIAIRES
CHAPITRE I : LES GRANDES FONCTIONS BIOCHIMIQUES
DU FOIE
CHAPITRE II- LES MARQUEURS HEPATIQUES
CHAPITRE III- LES SYNDROMES HEPATIQUES
CHAPITRE IV- LES PATHOLOGIES HEPATOBILIAIRES
B- EXPLORATION DU PANCREAS
C- EXPLORATION DE l’ESTOMAC
I- LES GRANDES FONCTIONS
BIOCHIMIQUES DU FOIE
1. Fonction de
synthèse et
d’excrétion des
pigments biliaires :
la biluribine
2. Fonctions de
synthèse et
homéostasie
3. Fonctions de
biotransformation et
de détoxification
I-1. FONCTION DE SYNTHESE ET
D’EXCRETION DES PIGMENTS BILIAIRES

• Les acides biliaires (également connu sous le nom de


sels biliaires) sont formés par des dérivés du cholestérol
et par des stéroïdes acides secrétés par le foie et se
trouvant principalement dans la bile. Les acides biliaires
sont produits dans le foie par l'oxydation du cholestérol. Ils
sont conjugués avec la taurine ou de la glycine, ou encore
avec un sulfate ou un glucuronide, et sont ensuite stockés
dans la vésicule biliaire.
• Le terme acides biliaires se réfère à la forme conjuguée.
Dans le milieu alcalin du duodénum, les acides biliaires
peuvent devenir des sels biliaires à la suite de la variation
du pH. Les Sels biliaires se réfèrent à la forme ionique de
la sécrétion d'acides biliaires.
a)Types d’acides biliaires

Chez l'homme, l'acide taurocholique et l'acide


glycocholique (dérivés de l'acide cholique) représentent
environ 80 % de tous les acides biliaires. Les deux
principaux acides biliaires sont l'acide cholique et l'acide
chénodésoxycholique. Leur glycine et leur taurine, ainsi
que leurs dérivés de 7-alpha-déshydroxylé (acide
désoxycholique et acide lithocholique) se trouvent dans la
bile intestinale humaine. Une augmentation de
l'écoulement de la bile est corrélée à une augmentation de
la sécrétion d'acides biliaires.
Les acides biliaires primaires ainsi formés dans le foie, chez l’Homme, sont
l’acide cholique (hydrophile) et l’acide chénodésoxycholique (hydrophobe)
Ces derniers sont conjugués soit à la glycine ou
à la taurine avant d’être sécrétés par le foie.
Les acides biliaires primaires sont transformés
en acides biliaires secondaires par la flore
bactérienne du tube digestif, en acide
désoxycholique (à partir du cholique) et
lithocholique (à partir du chénodésoxycholique)
Le cycle entérohépatique des sels biliaires
La transformation du cholestérol en acides biliaires met en jeu
une vingtaine d’enzymes différentes dans l’hépatocyte,
impliquant une cascade de réactions au niveau du réticulum
endoplasmique, du cytosol, des mitochondries et des
péroxysomes
La biosynthèse des acides biliaires est caractérisée par
l’existence de deux voies :
la voie classique, dont l’enzyme clef, est la cholestérol 7α-
hydroxylase (CYP7A1)
12α-hydroxylase (CYP8B1)
3β-OH-∆5-C27-Stéroïde Oxydoréductase (SO)
la ∆4-3- Oxostéroïde-5β-Réductase (OR)

La voie alternative dont l’enzyme clef est la stérol 27-


hydroxylase (CYP27A1)
oxystérol 7α-hydroxylase(CYP7B1)
12α-hydroxylase (CYP8B1)
Ces acides biliaires sont souvent conjugués dans le foie à des acides
aminés (glycine encore appelée glycocolle) et à la taurine pour
donner des sels de sodium ou de potassium (glycocholates et
taurocholates ). Sous forme conjuguée, les sels biliaires sont sécrétés
dans la bile par les hépatocytes. Parvenus dans l’intestin, les acides
biliaires sont transformés par la flore bactérienne (déshydroxylation
bactérienne) pour former les acides biliaires secondaires :
acide désoxycholique et acide lithocholique
.
Rôle des sels biliaires
1. Émulsionner les graisses i.e les disperser dans l’eau
contenue dans l’intestin.
2. Faciliter l’absorption des lipides et du cholestérol ainsi que
de la mise en solution du cholestérol provenant soit de la
bile soit des aliments.
3. L’absorption des Vitamines liposolubles ADEK
4. l'élimination du cholestérol de l'organisme
Bien que de nombreuses sécrétées dans la bile quittent
l’organisme dans les fèces, les sels biliaires n’en font pas partie;
ils sont recyclés dans le Cycle entérohépatique au cours duquel
* Ils sont réabsorbés dans le sang par l’ileum - Renvoyés au foie par
l’intermédiaire de la circulation porte hépatique - secrétés de nouveau
dans la bile. La bilirubine est le principal pigment
d- Importance clinique des acides biliaires
Étant donné que les acides biliaires sont fabriqués à partir
de cholestérol endogène, un moyen d'abaisser le taux de
cholestérol est de bloquer la circulation entérique des
acides biliaires.

C'est le mécanisme d'action des séquestrants des acides


biliaires. Les séquestrants des acides biliaires se lient aux
acides biliaires dans l'intestin, empêchant leur
réintégration.

Ainsi l'organisme synthétise de nouveaux acides biliaires


en puisant dans les réserves de cholestérol. Les
séquestrants des acides biliaires sont ensuite excrétés
dans les fèces.
I-2 SYNTHESE DE LA BILIRUBINE Formé à partir de l’hème
pendant la dégradation des
érythrocytes usés

Dans le système réticulo-


endotélial :
L'hème provient de la dégradation
des globules rouges (80 %) mais
aussi des cytochromes (20 %).
L'hème est ensuite transformé en
biliverdine grâce à l'hème
oxygénase puis en bilirubine grâce à
une réductase. La bilirubine est
déversée dans le secteur vasculaire.

Dans le secteur vasculaire :


La bilirubine peut être soit liée à
l'albumine (deux sites connus de
liaison) soit libre. Une partie de
cette forme libre pourra se fixer sur
des sites cutanés ; la partie
restante est la seule toxique pour
l'organisme.
A noter que le dosage de bilirubine
standard ne tient pas compte de la
forme liée et non liée à l'albumine.
Dans le foie :
La bilirubine est captée au pôle
vasculaire de l'hépatocyte ; deux
proteines de transport Y la ligandine
et Z transportent la bilirubine qui vient
de perdre sa liaison avec l'albumine,
vers l'hépatocyte. Dans l'hépatocyte,
la bilirubine sera conjuguée à de
l'acide glucuronique sous l'influence
de l'enzyme glycuronyl transférase.
L'acide glycuronique est un produit
intermédiaire du cycle de Krebs.
La bilirubine parvient au pôle biliaire
de l'hépatocyte, passe dans la voie
biliaire puis le duodénum

Dans l'intestin :
La bilirubine conjuguée va se
transformer en urobilinogène (qui
peut être réabsorbé et donner de
l'urobiline, éliminable dans les
urines,) et en stercobilinogène puis
stercobiline qui colore les selles.
• La vésicule biliaire emmagasine la bile qui n’est pas
immédiatement nécessaire à la digestion et la concentre en
absorbant une partie de son eau et de ses ions à l’exception du
Ca2+.
• Lorsque les muscles de sa paroi se contractent la bile s’écoule
par le conduit cystique puis par le conduit cholédoque.

• La bile est le principal véhicule d’excrétion du cholestérol de


l’organisme. Ce sont les sels biliaires qui maintiennent le
cholestérol en solution dans la bile.
• Lorsque le cholestérol se trouve en trop grande quantité ou les
sels biliaires en quantité insuffisante le cholestérol peut se
cristalliser et former les calculs biliaires qui empêchent la bile
de sortir de la vésicule biliaire. Quand la vésicule se contractent
ces cristaux pointus provoquent une douleur intense irradiant la
région thoracique droite. On les diagnostique facilement par
ultrasonographie
L’obstruction du conduit cholédoque empêchent
l’arrivée des sels et des pigments biliaires dans
l’intestin.

Les pigments biliaires s’accumulent alors dans les


gros puis dans les petits canaux biliaires et enfin
dans les canalicules , ils passent dans le sang et
ensuite dans la peau qui prend une coloration
jaune

C’est état est appelé Ictère Ictère obstructif ou


ictère due à une maladie du foie devenu incapable
d’assurer ses fonctions métaboliques normales
I- 2. Fonctions métaboliques
• • Métabolisme glucidique (conduisant au Maintien de la glycémie)
• - Formation de Glycogène, Glycogénolyse
• - Néoglucogenèse
• • Métabolisme lipidique
• - Synthèse des AG, TG, PL
• - Synthèse et excrétion du cholestérol
• - synthèse des lipoprotéines
• - Cétogenèse
• - Synthèse des acides biliaires
• - 25-Hydoxylation de la vitamine D
• • Métabolisme protéique
• - Synthèse des protéines plasmatiques : albumine, α1, α2, β et γ−globulines (sauf
Immunoglobulines)
• - Synthèse des facteurs de coagulation
• - Transamination et désamination oxydative (ALAT et ASAT) et Synthèse de l’urée
• Métabolisme hormonal
• - Métabolisme et excrétion des hormones stéroidiennes
• - Métabolisme des hormones polypeptidiques
• • Métabolisme vitaminique (stockage) : Vit A, Vit B12
• • Stockage du fer
I- 2. FONCTIONS METABOLIQUES (SYNTHESE - HOMEOSTASIE)

1. ROLE DU FOIE DANS LE METABOLISME GLUCIDIQUE (conduisant au


maintien de la glycémie)

Le foie a donc une importance énorme dans l'homéostasie glycémique et énergétique de


l'organisme, en jouant les fonctions suivantes:
1 - Fonction glycogénique du foie : glycogénèse, glycogénolyse et glycolyse (réserve :
100g)
2 - Fonction néoglycogénique
3 - Le foie ne peut utiliser que des sucres simples :il est le principal utilisateur des oses
autres que le glucose (fructose, galactose...) qu'il transforme essentiellement en
glycogène.
4 - La voie des pentoses y est particulièrement active avec production du NADPH dans
la première réaction catalysée par la Glucose 6 phosphate Déshydrogenase (G6PD).
5 - Métabolisme énergétique être actif dans le foie avec production des grandes
réserves d'ATP
Le principal moyen d’exploration de cette fonction
métabolique du foie est la mesure du taux de glucose
sanguin (glycémie)

La glycémie à jeun normale est comprise entre 0,70 et


1,10g/l

La glycémie normale 1h30 après un repas doit être


inférieure à 1,4 g/l :

On considérera qu'il y a
hypoglycémie lorsque le taux de glycémie est inférieur à
0,6 g/l,

hyperglycémie à jeun lorsqu'il est supérieur à 1,10 g/l.


L'acétoacétate et le β-
hydroxybutyrate sont ensuite
transportés par le sang jusqu'aux
tissus périphériques (muscle et
coeur) où ils serviront de source
d'énergie. Les corps cétoniques
sont ensuite utilisés dans les
cellules autres que le foie.
Contrairement aux acides gras,
ils peuvent passer la barrière
hémato-encéphalique et être
utilisés comme substrat
énergétique par le cerveau en
remplacement du glucose en
situation de jeûne.
Cétogenèse: Voie métabolique permettant la transformation des acétylCoA
excédentaires en Corps cétoniques.
Très active en période de jeûne au cours du diabète sucré
décompensé
L'hypoglycémie est une complication fréquente du diabète.
La glycémie du diabétique est, par définition, variable, puisque le diabétique ne peut
apporter la quantité d'insuline nécessaire pour réguler sa glycémie. Le diabétique a un
taux élevé de sucre dans le sang et l'hypoglycémie ne peut être reliée chez lui qu'aux
traitements destinés à faire baisser ces taux de sucre.
Dans le diabète de type 1 (diabète du jeune, toujours traité par insuline), l'hypoglycémie
fait partie de la vie quotidienne et est le plus souvent reliée à un excès d'insuline ou à
une insuffisance d'apport en sucre par l'alimentation. Plus le diabétique est bien
équilibré avec des glycémies proches des objectifs recommandés, plus il risque de faire
des hypoglycémies. Il doit donc apprendre à les reconnaître, à agir efficacement et si
possible à les prévenir.

L’acidocétose survient surtout dans le cas du Diabète type I


Dans le cas du diabète type II, les signes (soif très vive,, envie d’uriner très fréquente,
survenue d’une acidocétose sont plus insidieux associées à une obésité
GLUT 1 est surtout exprimé sur les hématies dont les besoins en glucose
sont très importants. GLUT 1 est aussi exprimé sur les cellules endothéliales
permettant le passage de glucose à travers la barrière hémato-encéphalique
en direction des neurones. La capture de glucose par les neurones étant
assurée par GLUT 3. L'entrée de glucose est donc insuline-indépendant.

Ceci explique qu'une carence en glucose aura des conséquences sur le


muscle mais pas sur le cerveau. Le cerveau n'est donc pas menacé par un
état diabétique du moins tant qu'il y a une hyperglycémie. En effet le cerveau
est très sensible à l'hypoglycémie : GLUT 1 et 3 sont des transporteurs de
Km bas mais la perméabilité au glucose de la barrière hémato-méningée
reste médiocre. Donc toute diminution de la glycémie se traduit par une
diminution de la quantité de glucose transitant vers le cerveau.
L'acétone n’ayant aucune signification métabolique sera éliminée au niveau
pulmonaire. L’acétoacétate, le β-hydroxybutyrate synthétisés dans le foie passent dans
le sang et peuvent être utilisés comme carburants alternatifs dans les tissus
périphériques La production de corps cétonique peut entraîner une forte acidose
(diminution du pH plasmatique) qui peut conduire à un coma mortel.
Tissus cibles de
l’insuline
1. ROLE DU FOIE DANS LE METABOLISME
LIPIDIQUE
a) Le foie intervient dans l’étape pré-hépatique du métabolisme des
lipides: En effet, le foie fournit les acides biliaires nécessaires à la
digestion et à l'absorption intestinale des lipides et des substances
liposolubles (vitamine A, D, E, K)
b) Le foie est le lieu de réception de lipides
c) c’est dans le foie que s’effectue la synthèse des corps cétoniques
(Acétone, Beta hydroxybutyrate, acétoacétate).
d) Il joue un rôle prépondérant dans le "turn over" (renouvellement) des
lipides
e) Il présente une grande capacité de fourniture en graisses pour les
autres tissus en participant à leur synthèse, mais aussi en synthétisant
les transporteurs qui sont les lipoprotéines (VLDL-HDL).
f) c’est principalement dans le foie que se déroule la lipogénèse :
LIPOGÉNÈSE :

1. synthèse active des acides gras et dégradation


Acétyl COA
2. Beta oxydation des acides gras
3. Synthèse active du cholestérol
4. Synthèse active de triglycérides et de
phospholipides
5. Estérification d'une fraction du cholestérol
6. Synthèse des acides biliaires
7. Synthèse des Apoprotéines
8. - 25-Hydoxylation de la vitamine D
Les moyens d'exploration de la fonction du foie à
propos du métabolisme lipidique sont :

- Dosage du cholestérol total (2-2,5 g/l) et estérifié


- Le cholestérol estérifié est plus dosé en pratique
courante car l'estérification se fait aussi dans le
plasma, grâce à la LCAT (Lécithine Cholestérol
AcylTransférase) sauf dans les insuffisances
hépatocellulaires
- Dosage des lipoprotéines (VLDL-LDL)
- Dosage du HDL cholestérol
Pour connaître l’équilibre alimentaire d’un sujet on
réalise à jeun un prélèvement sanguin où sera
analysé le rapport HDL\LDL.

- Plus le rapport est élevé, meilleur est l’équilibre et


cela peu importe la concentration en Cholestérol
total (CT).

- Si HDL/LDL>1 : On utilise de l’énergie

- Si HDL/LDL<1 : On stocke de l’énergie


Le foie joue un rôle déterminant dans cette homéostasie,
il capte le cholestérol plasmatique grâce à différents récepteurs
membranaires aux lipoprotéines tel que le LRP (Low density lipoprotein
Receptor-related-Protein, associé à la clairance des remnants des
chylomicrons), le LDLr (récepteur des lipoprotéines de faible densité
(LDL) ou récepteur apoB/E), le SR-BI (récepteur « scavenger » de classe
B, Type I ou récepteur des lipoprotéines de haute densité : HDL).

Le foie synthétise du cholestérol par une voie de biosynthèse complexe


où l’enzyme 3-hydroxy-3-methyl-glutaryl-coenzyme A réductase
(HMGCoAR) est considérée comme limitante.

Il secrète des lipoprotéines, stocke du cholestérol sous forme d’esters via


l’activité de l’acyl-CoA cholestérol acyltransférase (ACAT), et en
transforme en acides biliaires, biosynthèse initiée par la cholestérol 7α-
hydroxylase (CYP7A1) et la stérol 27-hydroxylase (CYP271)
Le métabolite actif de la vitamine D est le 1,25(OH)2D
3- ROLE DU FOIE DANS LE METABOLISME
PROTEIQUE
Le foie joue un rôle prépondérant dans l'équilibre dynamique des protides.
Il intervient à la fois dans le catabolisme et dans l'anabolisme des
protéines.
a) Dans la voie anabolique

Comme les autres organes, le foie synthétise ses propres protéines, mais aussi
d'autres protéines particulièrement importantes et spécifiques : protéines de
structure, protéines enzymatiques, protéines plasmatiques, albumine, fibrinogène,
globuline (sauf les immunoglobulines qui sont produits par les globules blancs).
Tous les facteurs de la coagulation, sauf les facteurs III et IV, sont synthétisés par
l'hépatocyte. En conséquence, chaque fois qu'il existe une insuffisance
hépatocellulaire grave, quelle qu'en soit la cause, on observera une diminution
globale, de l'activité de tous les facteurs de la coagulation. Il faut toutefois noter que
le lieu de synthèse du facteur VIII est aussi extra-hépatique. Ainsi, le taux de ce
facteur au cours des insuffisances hépatocellulaires graves est généralement normal,
ou augmenté (syndrome inflammatoire).
Le foie est également le lieu de transamination et désamination des acides aminés
ainsi que de la synthèse de l’urée
Les facteurs de coagulation
Numér Nom Numér Nom
o o
I fibrinogène VIII facteur anti-hémophilique A

II prothrombine IX facteur anti-hémophilique B

III thromboplastine ou X facteur Stuart


facteur tissulaire
IV calcium XI PTA
V accélérine XII facteur Hageman
VII proconvertine XIII facteur stabilisant de la
fibrine(FSF)
Importance de la vitamine K dans la synthèse
des facteurs de coagulation
La vitamine K intervient au stade terminal de la synthèse de
quatre facteurs de la coagulation : la Prothrombine (II), la
Proconvertine (VII), le facteur Stuart (X) et le facteur anti-
hémophilique B (IX).

La vitamine K est également nécessaire à la synthèse de deux


inhibiteurs physiologiques de la coagulation, la protéine C et la
protéine S.
En l'absence de vitamine K, l'hépatocyte synthétise et libère
des facteurs de coagulation biologiquement inactifs parce
qu'incapables de se complexer avec le calcium et les
phospholipides.

Les facteurs dont la synthèse dépend de la vitamine K sont


très stables et leur activité se conserve bien dans le sang
prélevé, même après plusieurs jours de stockage.
Les moyens d'exploration de cette fonction du foie
concernant le métabolisme protéique
a) Voie anabolique
En cas d'insuffisance hépatique : on observe une diminution des
concentrations sanguines des paramètres suivants :
- l’albumine dont La synthèse a lieu uniquement dans le foie et dont le
rôle est multiple : transport de nombreuses molécules (acides gras et
bilirubine, hormone, ions), L’albumine a également un rôle dans le
maintien de la pression oncotique (rôle dans le maintien de l'eau dans
le compartiment vasculaire). Les valeurs usuelles de l’albumine est de
40 à 50 g/l.
- la mesure du taux des Globulines et le calcul du rapport
albumine/globulines
- le dosage du taux de Fibrinogène
- Dosage des facteurs de coagulation (Taux de prothrombine ou temps
de quick)
b) Voie catabolique

En cas d'insuffisance hépatocellulaire, on observe une


insuffisance de catabolisme avec augmentation des
concentrations sanguines des précurseurs et une diminution
des produits du métabolisme protidique
La désamination produit de l’ammoniac qui est éliminé dans le
sang sous forme d’urée. Mais en cas d’insuffisance hépatique
majeure le premier risque est un coma hépatique dû à
l’incapacité du foie à former de l’urée. L’ammoniac s’accumule
dans le sang qui s’ensuit d’une mort rapide du sujet.
Pour explorer ce métabolisme on peut faire:
- le dosage de l'ammoniac :
- le dosage de l'urée : Uniquement synthétisée au niveau du
foie, l’urée est un marqueur spécifique mais peu sensible.
- le dosage de l'acide urique : ce dosage est de peu d'intérêt
car trop peu sensible.
4- Métabolisme hormonal

- Métabolisme et excrétion des hormones stéroidiennes


- Métabolisme des hormones polypeptidiques

5- Métabolisme vitaminique:
- Stockage de la Vitamine A et de la Vitamine B12
- Stockage du fer
I- 3. Fonctions d’épuration -détoxification
• Uréogénèse :
Détoxification du
NH4+
Métabolisation des xénobiotiques
:(Médicaments, toxiques, polluants…)

• • - Réactions de fonctionnalisation et de
conjugaison (Cytochromes P450)
• – Métabolisation (sont hydrophobes ou
réactives
• chimiquement…toxiques), neutralisation puis
élimination
• • Phase 1 : Oxydo-réduction et hydrolyse
• • Phase 2 : Conjugaison (réactions de transfert)
• • Phase 3 : Transport des dérivés conjugués
Chapitre II- Les Marqueurs Hépatiques
Dans le Chapitre I nous avons montré que le foie joue un rôle
majeur dans l’homéostasie dans l homéostasie des glucides, des
lipides et des protéines et des protéines Les cellules hépatiques
métabolisent, détoxifient et éliminent des composés Endogènes et
exogènes Endogènes et exogènes. Cette multiplicité des
fonctions plus moins importantes les unes les autres démontre
qu’une souffrance hépatique peut être fatale pour l’organisme.
L’exploration de la fonction hépatique du foie a pour but :
- De chercher une éventuelle anomalie
- De préciser la nature, la localisation et la gravité de l’anomalie
- De suivre l’évolution
Une orientation clinique ou biologique constitue souvent le
point de départ pour une exploration de la fonction
hépatique qui recherche :
- Une atteinte de la fonction d’épuration et d’excrétion
- Des lésions hépatocellulaires aigues ou chroniques
- Une insuffisance hépatocellulaire (cirrhose)
- Une hépatopathie alcoolique
- Un syndrome tumoral (néoplasie)
Pour évaluer l’état Hépatique global Il faut combiner un
certain nombre d’examens qui associent deux types de
marqueurs : les marqueurs non enzymatiques et les
marqueurs enzymatiques.

Tous ces marqueurs utilisés en association avec d’autres


explorations fonctionnelles peuvent contribuer au
diagnostic des syndromes de la pathologie hépatobiliaires.
Ces syndromes étant principalement : Le syndrome de
cholestase, les insuffisances hépatocellulaire, la
cytolyse hépatique, l’inflammation et l’ictère.
Chapitre II- Les Marqueurs Hépatiques
II- Les Marqueurs Hépatiques
BILIRUBINE
Conséquence clinique de l’hyperamoniemie
quand il y a augmentation du taux d'ammoniaque ce dernier
devient toxique pour le système nerveux central et provoque
des encéphalopathies hépatiques :
- dans les hépatiques graves comme l'hépatite fulminante.
- dans les stade terminal cirrhose.

-- > au cours des hémorragies digestives chez le sérotique. Il


y a alors développement d'une circulation vasculaire
collatéral: varices oesophagiennes. Lors de ces hémorragies
digestives, les protéines du sang sont dégradées par les
bactéries intestinales et l'ammoniaque échappe à la
circulation de la veine porte et passe dans la circulation
générale.
-- > une déficience enzymatique dans la voie de biosynthèse
de l'urée peut conduire à une hyperamoniémie chez les
nouveau-nés
Quelques exemples d’électrophorèses normales

α 1 α2 β γ1
γ2

α 1 α2 β1 β2 γ
Quelques exemples d’électrophorèses anormales:
Electrophorèse des protéines sériques: Protocole:

4. Sécher
5. Colorer au bleu de coomassie
6. Retirer l’excès de coloration de l’agarose avec le tampon acide
7. Sécher et lire avec densitomètre

1 2 3 4 5 6 7 8 9
- 4 5 6 -

+ +

Densitomètre à 595 nm (ou scanner)


Le temps de Quick ( ou Taux de Prothrombine est un temps
de coagulation du plasma qui reflète l’activité des facteurs de
coagulation dépendant de la vitamine K synthétisés par le
foie)
Haptoglobine
L'haptoglobine est une mucoprotéine existant dans le
plasma sanguin se combinant facilement avec l'hémoglobine
extra-globulaire.

Intérêt du dosage
En cas de destruction de ces derniers (de manière
physiologique ou non), le complexe hémoglobine-
haptoglobine est éliminé du plasma par le système réticulo-
endothélial, principalement au niveau de la rate. Ainsi le taux
d'haptoglobine plasmatique libre diminue fortement en cas
d'hémolyse sanguine anormale et l'effondrement de son taux
est un critère pour affirmer l'origine hémolytique d'une
anémie .
L'haptoglobine est une protéine de la réaction inflammatoire,
qui s'élève assez tardivement mais qui permet de suivre
l'évolution d'une réaction inflammatoire.
Haptoglobine
Valeurs normales
0.50 - 2.50 g /l
Le taux est nul à la naissance et augmente régulièrement
pour atteindre le taux adulte vers 2 ans.
Variations pathologiques
•Diminution :
Hémolyse intra ou extra-vasculaire
Ictère hémolytique
Thalassémie
Hépatite
Syndrome néphrotique
•Augmentation :
Syndrome inflammatoire : rhumatismes (lors des poussées),
connectivites et collagénoses, maladies infectieuses fébriles,
tuberculose évolutive, nécroses tissulaires (brûlures,
infarctus, abcès), néphropathies aiguës, certains cancers,
maladie de Hodgkin
RÉTICULOCYTES

Intérêt du dosage
Les réticulocytes sont les précurseurs des globules
rouges. Leur présence dans le sang périphérique
en quantité augmentée indique une production
augmentée de globules rouges dans la moëlle
osseuse, pour combler un déficit lié à une anémie.
On parlera alors d'anémie régénérative ; dans le
cas contraire, on parle d'anémie arégénérative. Le
taux de réticulocytes sanguin est donc un élément
important pour appréhender le mécanisme en
cause d'une anémie.
RÉTICULOCYTES
Valeurs normales
25000 - 75000 / mm 3 soit : 0.5 - 1.5 % des globules rouges
Variations pathologiques
•Diminution :
Erythroblastopénie, aplasie médullaire
Anémie inflammatoire, anémie par carence en fer, anémie par
carence en folates et vitamine B12, anémie réfractaire et
syndromes myélodysplasiques, certains myélomes et
leucémies
•Augmentation :
(réticulocytes > 120000/mm 3 anémies régénératives )
Anémie hémolytique
Anémie post-hémorragique
Sortie d'aplasie médullaire
PROTÉINES DE L'INFLAMMATION :
C-RÉACTIVE PROTÉINE (CRP)

La protéine C-Réactive (ou CRP) est une


protéine synthétisée par le foie à la suite
d'une inflammation de l'organisme.

Elle apparaît dans les six heures suivant


l'agression, et disparaît presque aussitôt
après son éradication.
Les corticostéroïdes
Les corticostéroïdes sont des hormones produites par la paire de glandes
surrénales, localisées au-dessus des reins, précisément au niveau d'une
partie appelée la corticosurrénale. On parle également de corticoïdes.
Les corticostéroïdes peuvent également être synthétisés en laboratoire et
être utilisés en thérapeutique : on parle de corticothérapie.
Effets
Les corticoïdes ont des effets sur les réactions métaboliques de
l'organisme, une action anti-inflammatoire luttant contre les processus
d'inflammations, et aussi une activité immunosuppressive, c'est-à-dire
diminuant les réactions de défense de l'organisme, recherchées parfois
dans certaines maladies auto-immunes. Ils peuvent être utilisés en
médicaments à prendre par la bouche, mais aussi sous forme de produits
injectables, notamment dans les articulations en cas de rhumatismes. Ils
ont néanmoins de nombreux effets indésirables, ce qui limite
généralement leur utilisation à des cures courtes.
CHAPITRE III
EVOLUTION DES PARAMETRES BIOCHIMIQUES DANS
LES SYNDROMES ET LES PATHOLOGIES HEPATIQUES
Principales causes d’ictère
Préhépatiques Posthépatiques
Hémolyse Calculs biliaires
Erythropoièse innéficace Striction biliaires
Carcinome du pancréas ou des
voies biliaires
cholangites
Hépatiques
Prémicrosomal : Post microsomal :
Médicaments par exemple Altération de l’excrétion :
Rifampicine Hépatite
Qui interfère avec la captation de Médicaments comme rifampicine,
la bilirubine Methyltestotérone
Microsomal
Prématuré Obstruction intrahépatique :
Hépatite virale ou Hépatite
médicamenteuse Cirrhose
Maladie de Gilbert Infiltrations par ex Lymphome,
Maladie de Crigler -Najjar amyloidose
Atrésie biliaire
Tumeurs
Infections extrahépatiques
hyperbilirubinémie
L’hyperbilirunémie n’est pas toujours associée aux
pathologies hépatiques, et cette association n’est pas, de
toute façànn exclusive. Par exemple, elle est généralement
absente dans les cas de cirrhose mais elle est classique aux
stades avancées des carcinomes pancréatiques.
- hyperbilirubinémies non conjuguées
L’hyperbilirubinémie non conjuguée est due le plus souvent à
l’hémolyse ou à la maladie de Gilbert, (La Maladie de Gilbert
est une anomalie héréditaire du métabolisme de la
bilirubine marque par un déficit de la conjugaison de la
bilirubine et une diminution de la captation dans quelques
cas (Autosomique dominant) on note une hyper
bilirubinémie non conjuguée modérée, fluctuante, qui
augmente au cours du jeune. La biopsie hépatite est
normale ainsi que la vie quotidienne)
Dans l’hémolyse l’hyperbilirunémie est due à une
augmentation de la production de la bilirubine, qui dépasse
les capacités de captation et de conjugaison du foie. Plus la
quantité de bilirubine excrétée dans la bile est grande, plus
la quantité d’urobilirunogène passant dans la circulation
entéhohépatique augmente et plus le taux d’Urobilirungène
urinaire est élevé.
Le tableau suivant montre les résultats biologiques
que l’on peut observer dans un ictère hémolytique
Bilirubine Non conjuguée
plasmatique Rarement › 100 micromol/l sauf chez
les nouveaux nés
Enzymes Activités aspartate aminotransférases
plasmatiques et hydroxybutyrate déshydrogenase
modérément augmentées
Haptoglobine Diminuée
plasmatique
Urobilinogène Augmenté
urinaire
Sang Augmentation des réticulocytes
périphérique Diminution de l’hémoglobine
Morphologie anormale des GR sur
lames
Test de Coombs (direct) positif
Tous les nouveau-nés présentent un ictère dit
physiologique maximum au cinquième jour de vie.
Cette ictère est due à la bilirubine non conjuguée et
ne persiste pas au delà de 2 semaines. La
surveillance de cet ictère en Maternité s'effectuera par
la mesure du taux de bilirubine accumulé au niveau
des sites cutanés (bilirubinomètre) et s'il y a doute, on
pratiquera un dosage sanguin.
On dit qu'il y a hyperbilirubinémie non conjuguée pathologique lorsque
le taux de bilirubine est :
- supérieur à 10 % du poids du corps pour un enfant de poids de
naissance < 2 kgs 500 (exemple : 150 mmol/l pour un enfant de 1500
gr).
- supérieur à 250 mmol/l pour un enfant de poids de naissance > 2 kgs
500.
Les signes cliniques évocateurs de pathologie hépatique sont les selles
décolorées et les urines foncées, les contusions ou les hémoragies,
hépatomégalie.
Au delà de la période néonatale, les causes d’affection hépatique
comprennent les hépatites virales, les maladies autoimmunes et les
désordres métaboliques.
En cas de cholestase, il apparaît une baisse du taux de
Quick due à un défaut d'absorption d'une vitamine
liposoluble, la vitamine K, indispensable à la formation des
facteurs II, VII et X. Elle peut être corrigée par administration
parentérale de vitamine K. La vitamine K n'est pas
indispensable à la synthèse hépatique du facteur V dont le
taux est diminué au cours de l'insuffisance hépato-cellulaire,
normal ou augmenté en cas de cholestase. La cholestase
élève la bilirubine et les phosphatases alcalines, ainsi que la
gammaglutamyl-transpeptidase (GGT).
L'augmentation des phosphatases alcalines et de
la GGT, sans ictère (cholestase anictérique) peut
révéler une maladie pancréatiques, le cancer
secondaire du foie, les granulomatoses, la
cirrhose biliaire primitive et la cholangite
sclérosante primitive.
INSUFFISANCE HÉPATO-CELLULAIRE
L'insuffisance hépato-cellulaire entraîne la diminution
du taux sérique de très nombreuses protéines.
L'albuminémie et le taux de prothrombine sont les
marqueurs les plus utilisés. L'allongement du temps
de Quick (exprimé en secondes) ou la baisse du
taux de Quick (dit "taux de prothrombine", et exprimé
en % de la normale) apprécie globalement toutes les
protéines de la coagulation synthétisées par le foie:
facteurs I (fibrinogène), II, V (pro-accélérine), VII, et
X. Seul le facteur VIII diffère par une synthèse
également extra-hépatique et ne varie pas.

La détermination du taux de facteur V et du


fibrinogène peut être utile.
III-4 CYTOLYSE HEPATIQUE

La cytolyse hépatique est l’ensemble des


perturbations liées à la destruction des
hépatocytes. Elle peut être due à un
mécanisme de lésion directe, par un toxique
ou par anoxie; ou indirecte par agression
immunitaire contre les cellules exprimant un
antigène, en particulier viral. La nécrose
hépatocytaire peut être liée à une infiltration
de cellules inflammatoires, en particulier
dans les atteintes auto-immunes.
En cas de cytolyse, les transaminases (alanine-
aminotransférase (ALAT ou SGPT) ou aspartate-
aminotransférase (ASAT ou SGOT)) passent en
abondance dans le sérum. Une
hypertransaminasémie importante, supérieure à
500 Unités Internationales (20 fois la limite
supérieure de la normale ou 20 N) est observée
aux cours des hépatites aiguës virales, toxiques
ou médicamenteuses, ou, plus rarement, par
anoxie : insuffisance cardiaque aiguë, collapsus
cardio-vasculaire, ligature de l'artère hépatique,
obstruction aiguë des veines sus-hépatiques,
insuffisance respiratoire aiguë.
III-5 INFLAMMATION

On observe dans certaines maladies


hépatiques dont la physiopathologie est
inflammatoire un ensemble de signes
biologiques: hyperprotidémie,
hypergammaglobulinémie polyclonale,
élévation des protéines de l'inflammation.
IV- LES PATHOLOGIES HÉPATIQUES
Les pathologies hépatiques les plus
fréquentes sont :
- Les hépatites caractérisées par les lésions
des hépatocytes
- La cirrhose, dans laquelle une fibrose
conduit à un rétrécissement du tissu
hépatique métaboliquement actif, à une
diminution des fonctions hépatocellulaires et
à l’obstruction du flux biliaire
- Les tumeurs la plupart du temps secondaires
par exemple les métastases des cancers du
gros intestin, de l’estomac et de poumons
IV- LES PATHOLOGIES HÉPATIQUES
Du fait des relations étroites entre le foie et
le système biliaire, les pathologies biliaires
extra hépatique se traduisent parfois par
des signes cliniques évoquant une affection
hépatique ou ont une répercussion sur les
fonctions hépatiques par exemple
l’obstruction du canal biliaire peut entraîner
un ictère et si, elle persiste une forme de
cirrhose.
IV- LES PATHOLOGIES HÉPATIQUES
Les pathologies hépatiques les plus fréquentes
sont :
- Les hépatites caractérisées par les lésions des
hépatocytes
- La cirrhose, dans laquelle une fibrose conduit à
un rétrécissement du tissu hépatique
métaboliquement actif, à une diminution des
fonctions hépatocellulaires et à l’obstruction
du flux biliaire
- Les tumeurs la plupart du temps secondaires
par exemple les métastases des cancers du gros
intestin, de l’estomac et de poumons
IV- 1 HÉPATITE AIGUE

L’hépatite aigue est généralement


provoquée par une affection virale en
particulier les virus de l’hépatite A, B,C,D
et E mais aussi par le virus d’Epstein-
Barr et le cytomégalovirus ou des
toxiques par exemple l’alcool le
paracétamol ; le tétrachlorure de carbone
et diverses toxines fongiques
Les patients peuvent présenter d’emblée un ictère mais
il y a souvent un stade pré ictérique avec des
symptômes relativement non spécifiques comme
l’anorexie ou la sensation de malaise.

Au cours de l’évolution d’une hépatite aigue, on peut


dépister précocement, par bandelette réactive la
présence de la bilirubine et d’urobilinogène dans
l’urine. Tant que la bilirubine plasmatique est
augmentée, il y a excrétion de bilirubine dans l’urine.
L’urobilunogène peut disparaître de l’urine au moment
du pic ictérique, quand la cholestase est totale et quand
la bilirubine n’atteint plus le Tube digestif, mais il
réapparaît en phase de guérison lorsque l’excrétion
biliaire redevient normale.
Tableau biochimique caractéristique au cours
d’une hépatite aigue
La plupart d’hépatites virales guérissent
définitivement. Dans les cas sévères ; une
insuffisance hépatique peut s’installer, mais la
majorité des patients qui passent la phase aigue
récupèrent complètement comme en témoignent
les activités aminotransférases qui reviennent à
la normale 10 – 12 semaines.
Dans quelques cas d’infection par les virus
d’hépatite B et C les activités aminotransférases
restent élevées
IV- 2 HÉPATITE CHRONIQUE
L’hépatite chronique est définie comme une
inflammation hépatique persistant au-delà de six
mois
Il y a plusieurs causes possibles. Les hépatites
auto-immunes, l’infection chronique par le virus de
l’hépatite B ou C et l’alcoolisme sont
particulièrement importantes.

Les hépatites auto-immunes autrefois appelées


hépatites chroniques actives surviennent de façon
caractéristique chez la femme jeune, bien qu’on
puisse les rencontrer aussi bien chez l’homme que
chez la femme à tout âge.
Les activités aminotransférases
plasmatiques sont classiquement élevées
au cours d’une hépatite chronique mais
les autres tests hépatiques sont le plus
souvent normaux, jusqu’à ce que la
cirrhose s’installe. Même si l’évolution
naturelle d’une hépatite auto-immune est
généralement la cirrhose, celle-ci peut
être prévenue par un traitement
immunosuppresseur (Corticostéroides..)
IV-3 INSUFFISANCE HÉPATITE
AIGUE (IHA)
Ce terme englobe un ensemble de signes cliniques
de dysfonction hépatique sévère et
d’encéphalopathie, se développant dans le six mois
suivant la première manifestation de l’affection. On
le préfère au terme « hépatite fulminante »
L’IHA peut être :
- suraiguë (encéphalopathie se développant dans
les 7jours suivant le début de l’ictère
- Aigue (8-28 jours)
- Subaiguë (ictère précédant l’encéphalopathie de 4-
12semaines).
LA lésion hépatique sous-jacente est souvent
potentiellement réversible, car le foie a une capacité
de régénération considérable, mais l’atteinte
métabolique est profonde et le diagnostic réservé ;
l’insuffisance hépatique aigue s’accompagne souvent
d’insuffisance rénale.

Les manifestations métaboliques d’IHA comprennent


- Hyponatrémie sévère
- Hypocalcémie
- Hypoglycémie
- Perturbation de l’homéostasie acidobasique
- Développement d’une acidose lactique en
conséquence d’une insuffisance de la
néoglucogenèse hépatique à partir du lactate
mais elle peut être masquée par une alcalose
respiratoire provoquée par la stimulation anormale
des centres respiratoires
- En dépit de la présence éventuelle d’une
insuffisance rénale, la concentration plasmatique
de l’urée est souvent basse et reflète la diminution
de la synthèse hépatique
- Le temps de Quick est très allongé, en
conséquence de l’altération de la synthèse
hépatique des facteurs de coagulation et le risque
hémorragique est une préoccupation clinique
systématique dans ce contexte
IV- 4 CIRRHOSE
Les causes de cirrhose comprennent l’ingestion
excessive d’alcool, les maladies auto immunes (Par
exemple les hépatites auto immunes), la cirrhose
biliaire primitive la persistance des virus des hépatites
b ou c et différentes pathologies métaboliques
héréditaires comme la maladie de Wilson,
l’hémochromatose et le déficit en α1-antitrypsine.
En raison de la grande capacité fonctionnelle du foie,
les anomalies métaboliques et cliniques peuvent ne
pas apparaître jusqu’à un stade avancé de la
maladie ; jusqu’à ce moment, la cirrhose est dite
compensée. Il n’ y a pas de tests biochimiques
simples et fiables qui permettent de diagnostiquer un
état subclinique.
L’insuffisance rénale est une complication bien
connue des maladies hépatiques chroniques, en
particulier au stade terminal de la cirrhose
alcoolique. Elle peut se manifester par une
nécrose tubulaire aigue, due, par exemple à une
hémorragie ou à une infection, mais elle est le
plus souvent de nature fonctionnelle.
Les perturbations endocriniennes sont fréquentes
chez les patients présentant une pathologie
hépatique chronique. La plus manifeste est la
féminisation des hommes avec gynécomastie,
impuissance, diminution de la pilosité, atrophie
testiculaire etc.
Une fois installée, la cirrhose hépatique est
irréversible
L’alcool est la cause la plus fréquente de
pathologie hépatique. On distingue trois
contextes principaux : L’accumulation des
lipides dans le foie (Stéatose hépatique)
survient le plus souvent chez les personnes qui
busent l’alcool ; elle peut entraîner une
hépatomégalie asymptomatique avec élévation
modérée des aminotransferases plasmatiques
mais une concentration normale de bilirubine.
Seul 10- 20% des alcooliques chroniques
développent une cirrhose
IV-5 STEATOSE HEPATIQUE NON
ALCOOLIQUE
Définition
La stéatose hépatique ou stéatose du foie, est une
pathologie caractérisée par l'accumulation de
graisse, surtout de triglycérides, dans les cellules
du foie.

Symptômes
Les patients se plaignent parfois d’une sensation
d’inconfort dans le quart supérieur droit de
l’abdomen mais sont généralement
asymptomatiques.
En ce qui concerne la stéatose hépatique macro-
vésiculaire, les stéatoses alcooliques,
la stéatose secondaire, il n'existe pas
véritablement de symptômes sauf peut-être une
augmentation de volume discrète du foie sans
douleur. L'évolution dans ce cas est le plus souvent
bénigne.
En ce qui concerne
la stéatose hépatique microvésiculaire dans ce
cas le patient se plaint de nausées, de
vomissements, et d'un ictère dont l'évolution peut se
faire vers l'apparition d'un coma. Dans quelques cas
l'évolution se fait vers le décès du patient.
Les concentrations de bilirubine sont
normales mais les activités
aminotransférases peuvent être 2 à 3 fois
supérieures à la valeur haute des
intervalles de références avec un rapport
des activités ASAT/ALAT typiquement
inférieur ou égal à 1.
L’activité Gama glutamyl transferase est
généralement élevée dans une proportion
qui reflète le degré de la stéatose.
Les pathologies susceptibles de voir apparaître une stéatose
hépatique secondaire sont :
•L'anastomose jéjuno iliaque, pratiquée pour traiter l'obésité grave.
•L'alimentation parentérale hypercalorique prolongée.
•Les carences en protéines comme cela survient au cours
du kwashiorkor.
•La malabsorption.
•La maladie de Wilson.
•L'intoxication par le tétrachlorure de carbone.
•Certains insecticides comme le DDT.
•Le phosphore.
•L'aspirine.
•Des médicaments (tétracycline, amiodarone, méthotrexate,
oestrogène, tamoxifène, zidovudine, didanosine).
•Une perte de poids rapide (à l'instar de l'obésité qui est une prise de
poids).
D'autres types de stéatoses peuvent survenir :
•La stéatose gravidique au cours de la grossesse.
•La stéatose hépatique non alcoolique de la femme obèse et
diabétique qui touche actuellement également l'homme, et qui ne
présente pourtant pas d'excès de poids.
IV-6 TUMEURS ET INFILTRATIONS
HÉPATIQUES

Les infiltrations du foie, c'est-à-dire la pénétration


de diverses substances à l'intérieur du foie : des
bactéries, des virus, des champignons, des
protozoaires, des helminthes, des médicaments,
des lipides, du glycogène, des métaux, etc., se
traduisent par une modification anatomique de la
glande hépatique qui est augmentée de volume et
le siège d'une inflammation dont on ne connaît pas
la cause. Les infiltrations du foie surviennent au
cours de certaines maladies également
(inflammatoire, métabolique, immunologique).
Les symptômes survenant au cours de cette
affection gastroentérologique et hépathologique
sont ceux de la maladie en cause :
• La cirrhose.
• La cholestase.
• L'hypertension portale.
• L' insuffisance hépatocellulaire.

Les pathologies d’infiltration qui peuvent toucher le foie


comprennent les lymphomes et la dégénérescence des
amyloïdes. Les patients affectés ainsi qu ceux présentant
les tumeurs intra hépatiques, n’ont souvent pas d’ictère. La
seule anomalie biochimique peut être une élévation de
l’activité PAL plasmatique
Tableau montrant les protéines plasmatiques présentant une valeur
diagnostique dans les pathologies hépatiques
Protéines Pathologies Variations de
concentration
Albumine Pathologie hépatique Diminué
chronique
-globulines Cirrhose, en particulier auto- augmenté
immune
1-antitrypsine Cirrhose due au déficit de Diminué
1-antitrypsine
Céruléoplasmine Maladie de Wilson Diminué

-foetoprotéine Carcinome hépatocellulaire Fortement augmenté


primitif
Transferrine Hémochromatose Normale mais saturée à
100% en fer

Ferritine Hémochromatose Fortement augmenté


L'alpha-1 antitrypsine est une protéine sécrétée
par le foie. Elle est présente dans le sang, pour
aller vers les poumons, pour s'opposer à l'action
d'une enzyme, l'élastase. Cette enzyme-là est
libérée par les leucocytes en cas d'infection, par
exemple.

Un déficit peut causer un emphysème


pulmonaire : l'action de l'élastase n'est plus
inhibée, elle détruit le tissu pulmonaire sans en
être empêchée.
La carence en alpha-1-antitrypsine cause dans
15 % des cas une cirrhose
CONCLUSION
1- Le foie joue un rôle central dans le
métabolisme intermédiaire et il est aussi
responsable de la détoxification de nombreuses
substances étrangères de la désamination des
acides aminés et de la synthèse de l’urée, de la
synthèse et de l’excrétion de la bile, du
métabolisme de plusieurs hormones, de la
synthèse des protéines plasmatiques et du
stockage de certaines vitamines.
CONCLUSION
2- Du fait de sa réserve fonctionnelle considérable, les
examens biochimiques sont généralement les
marqueurs de fonctions peu sensibles ; en
revanche, ils sont plus sensibles dans le dépistage
des dommages hépatiques. Les résultats des
paramètres biochimiques donnent souvent une
orientation sur la nature de la pathologie hépatique,
mais permettent moins de poser un diagnostique
spécifique. Ils sont toutefois extrêmement utiles dans le
suivi de l’évolution des affections hépatiques et de la
réponse au traitement. Les techniques d’imagerie et la
biopsie ont une valeur beaucoup plus diagnostique.
CONCLUSION

3- Les paramètres biochimiques les plus


fréquemment mesurés sont la bilirubine et
l’albumine plasmatiques ainsi les activités
des aminotransférases (ASAT, ALAT), de la
Phosphatase alcaline (PAL) de la -
Glutamyl transférase (-GT) dans le plasma.
CONCLUSION
4- On rencontre fréquemment, mais pas
systématiquement une augmentation de la
concentration de la bilirubine plasmatique
chez les patients présentant une
pathologie hépatique. Toute fois, une
hyperbilirunémie conjuguée peut être la
conséquence d’une obstruction biliaire
extrahépatique et une hyperbilirunémie
non conjuguée modérée résulte souvent
d’une hémolyse.
CONCLUSION
5- L’élévation importante des activités
des aminotransférases
plasmatiques est caractéristique est
caractéristique de la cytolyse
hépatique ; l’élévation importante de
l’activité PAL est caractéristique de
l’obstruction biliaire ou cholestase.
CONCLUSION
6- Toutefois les aminotransférases peuvent
être élevées quelle que soit la nature ou la
cause du dommage hépatocellulaire, et les
PAL à la fois s’élève à la fois dans les
cholestases intra et extrahépatique.
On peut observer les élévations modérées
des deux activités dans de nombreux cas
d’affections hépatiques. Enfin, aucune
variation de ces enzymes n’est spécifique
d’une pathologie hépatique.
CONCLUSION
7- L’activité -Glutamyl transférase
plasmatique est souvent augmentée dans
les affections hépatiques mais une élévation
isolée peut indiquer une consommation
alcoolique excessive ; la découverte d’une
élévation de l’activité -GT chez un patient
présentant une élévation de la l’activité PAL
plasmatique implique une origine hépatique
pour cette dernière.
CONCLUSION
8- L’albumine est synthétisée par le foie,
mais en raison de sa demi-vie plasmatique
longue, la concentration plasmatique
d’albumine a tendance à diminuer seulement
dans les pathologies hépatiques chroniques.
D’autres facteurs peuvent aussi affecter le
taux d’albumine. Les facteurs de la
coagulation sont synthétisés dans le foie et
le temps de Quick (taux de prothrombine)
est un marqueur sensible et très réactif des
capacités de synthèse du foie.
CONCLUSION
9- Les tests sérologiques de dépistage d’autoanticorps
spécifiques facilitent le diagnostic différentiel des
pathologies hépatiques chroniques. La sérologie virale
est indispensable dans les pathologies aigues et
chroniques. Les autres tests potentiellement utiles pour les
diagnostic d’affection hépatique particulière sont el dosage
de -foetoprotéine (Hépatocarcinome=cancer hépatique)
de l’-1 Antitrypsine (déficit de -1 Antitrypsine) du cuivre
et de la céruléoplasmine (Maladie de wilson= anomalie
héréditaire autosmique recessive du métabolisme du
cuivre caractérisée par la diminution de l’excrétion biliaire
du Cu et une diminution de son incorporation à la
céruléoplasmine), le bilan martial (dosage de la Tranferine
et ferritine pour le diagnostic de l’ Hémochromatose)
A.EXPLORATION BIOCHIMIQUE
DU PANCREAS
•Rappels anatomo-physiologiques
Le pancréas est une petite glande de 80g, de forme
allongée située dans la région épigastrique gauche. Les
sécrétions sont éliminées par le canal de Wirsung
(canal principal) et le canal de Santorini (canal
accessoire) qui débouchent dans le duodénum au
niveau de l’ampoule de Vater au même endroit que le
canal cholédoque qui achemine la bile en provenance
du foie.
Le canal de Wirsung parcourt la totalité du pancréas et
reçoit de nombreuses collatérales (15 à 30 branches),
son diamètre moyen est de 3 millimètres, avec des
extrêmes allant de 1 à 6 mm.
Le cholédoque traverse la glande de haut en bas.
Il chemine dans la partie postéro-externe de la tête
jusqu'à son émergence duodénale : la papille ou
grande caroncule. A ce niveau les canaux
pancréatique et biliaire sont réunis par un sphincter
commun, le sphincter d'Oddi, au niveau de
l'ampoule de Vater.
Les cellules pancréatiques sont de deux types: centro-
acineuses et acineuses.

Les cellules centro-acineuses:


Responsables de la majorité de la sécrétion
hydroélectrolytique. Elles produisent du bicarbonate et le
sécrètent. Le pH de la sécrétion pancréatique est de 8 ce qui
est important pour neutraliser l’arrivée du contenu gastrique
acide. Les enzymes pourront alors agir à leur pH optimum.

Les cellules acineuses:


Contiennent beaucoup de mitochondries, de réticulum
endoplasmique et des granules. La sécrétion se fait par
exocytose discontinue suite à une stimulation.
I. ROLE PHYSIOLOGIQUE DU PANCREAS

Le pancréas a un double rôle physiologique : sa


fonction exocrine est essentielle au processus de
digestion et d’assimilation intestinales, garants de
l’absorption des nutriments d’origine exogène, et sa
fonction endocrine en fait un acteur majeur de la
régulation des métabolismes à visée énergétique, et en
particulier le métabolisme des glucides.
Ces deux fonctions sont étroitement intriquées. D’une
part, un dysfonctionnement de la fonction endocrine
peut entraîner à terme un dysfonctionnement
exocrine ; d’autre part, le développement d’un
diabète insulino-dépendant est une complication
fréquente de la pancréatite chronique puisqu’il est
retrouvé dans 80% des cas après 15 ans d’évolution
de la maladie. La destruction progressive du
parenchyme pancréatique entraîne, à la longue, une
destruction des cellules acineuses et endocrines qui
va conduire à terme au déficit exocrine
(malabsorption digestive avec stéatorrhée) et
endocrine (diabète). C’est également une
complication de la mucoviscidose retrouvée chez
10 à 15% des patients.
III- OBJECTIFS DE L’EXPLORATION BIOLOGIQUE DU
PANCREAS

- Connaître les dysfonctionnements du pancréas


exocrine et endocrine
- Connaître les bases physiologiques de l’activité
du pancréas et ses dysfonctionnements
- Connaître les outils biologiques d’exploration de
la fonction pancréatique exocrine (dosages
sériques et fécaux) permettant le diagnostic des
dysfonctionnements du pancréas exocrine et
endocrine
- Exploration biologique des conséquences
métaboliques : insuline, peptide C, glucagon…
Les tests biologiques les plus utiles au diagnostic d’une maladie
pancréatique sont :

– le dosage des enzymes dans le sang (amylase et lipase), les urines


(amylase) et les épanchements (plèvre, péritoine). Leur
augmentation traduit une lésion parenchymateuse aiguë, un
obstacle canalaire ou la résorption d’un épanchement riche en
enzymes ;
– l’exploration fonctionnelle utilise :
* la recherche d’une stéatorrhée qui apparaît lorsque la sécrétion
de lipase est inférieure à 10 % de sa valeur normale ;
* la mesure de l’élastase pancréatique fécale qui permettrait de
diagnostiquer une insuffisance pancréatique exocrine avant le
stade de stéatorrhée (mais ce test n'est pas d'utilisation
courante);
* la mesure de la tolérance glucidique (glycémie à jeun ;
hyperglycémie provoquée orale).
- Le dosage des marqueurs tumoraux sanguins (Ag
carcino-embryonnaire et CA 19-9) est trop peu
sensible et/ou spécifique pour trouver sa
justification au cours du diagnostic précoce du
cancer pancréatique.
- Les autres tests ont des indications réduites par
les progrès des examens morphologiques,
notamment le tubage duodénal avec mesure du
débit de la sécrétion pancréatique (débit total,
débit en bicarbonate, en enzymes).
Le tableau ci-dessous présente les méthodes
d’exploration biologiques
Exploration biochimique de la digestion et de
l’absorption

1- Physiologie de la digestion et de l’absorption


Après avoir dégradé en partie par la cuisson et la mastication , la nourriture
est assimilée par l’organisme grâce à l’action combinée de deux processus:
La digestion et l’absorption. Les nutriments majeurs (glucides, protides et
matières grasses) sont dégradés par des enzymes en composés de faible
poids moléculaire. Les enzymes digestives sont sécrétées par l’estomac, le
pancréas et l’intestin grêle

Le transport des produits de digestion dans les cellules de l’épithélium


intestinal et, de là , vers le sang porte est appelé absorption.

2- malabsorption
Le terme malabsorption décrit l’altération des mécanismes d(absorption,
mais, dans la pratique, il recouvre deux troubles. LA malabsorption est un
problème qui peut survenir à tout moment de la vie et résulter de causes très
diverses
DIAGNOSTIC D’UNE MALABSORPTION
Si l’on suspecte une malabsorption, il est essentiel de reconstituer en détail
les comportements alimentaires
L’endoscopie et la biopsie sont, de loin, les meilleurs outils pour l’exploration
des troubles du tube digestif. Elles permettent l’étude macroscopique et
microscopique de la muqueuse intestinale et sont les techniques standards
utilisées pour diagnostiquer les causes majeures de malabsorption comme la
maladie cœliaque.
Explorations biochimiques
Les examens de laboratoire, dans l’investigation de troubles gastrointestinaux
se répartissent en deux catégories:
- Les tests de recherche d’une malabsorption
- Les test de la fonction pancréatique

Test de malabsorption
- Graisses fécales. La présence de selles grasses (stéatorrhée) est un important
signe de malabsorption . Ce test consiste à recueillir des échantillons de selles
sur cinq jours et à mesurer la teneur totale en graisses
- Examen microscopique. La présence de vésicules de graisses peut être
observée directement
- Test de charge en matières grasses. La présence de chylomicrons dans le
plasma des patients après une charge en matièeres grasses standard indique
qu’une certaine digestion et absorption des graisses ont eu lieu
- Breath-test aux 14C-triglycérides. Une dose orale de triglycérides
radiomarqués (ex 14C-trioléine où la radioactivité est portée par l’acide gras)
est absorbée et métabolisée. Le 14C02 est rejeté dans l’air expiré est une
mesure de l’efficacité de la digestion et de l’absorption
- Test d’absorption du xylose. Après une dose orale de xylose, les dosges
sériques de ce pentose donne une indication de la capacité de l’intestin à
absorber les monosaccharides.
Autres Tests de la fonction pancréatique

Test de Ludh. Il consiste à collecter le contenu du


duodénum après un repas et à mesurer l’activité d’une
enzyme pancréatique comme la trypsine ou l’amylase

Test de sécrétine
Une injection intraveineuse de sécrétine stimule la
sécrétion pancréatique , qui est évaluée par aspiration du
contenu du duodénum et mesure de l’activité de la
trypsine ou de l’amylase

Test Pancréolauryle. Le dilaurate de fluorescéine est


hydrolysé par la cholesterol-estérasedans les sécrétions
pancréatiques. La fluorescéine, hydrosoluble, est
excrétée dans les urines, où sa fluorescence donne une
mesure indirecte de la fonction pancréatique
Tests biochimiques complémentaires pour
l’exploration des maladies gastro-intestinales
Examen Objectif

Breath test Identifier les patients porteurs de Helicobacter pylori, bactérie


(Urée) fortement associée à l’ulcère gastroduodénal
Breath test Evaluer la surcroissance bactérienne dans l’intestin
(Hydrogène)
Test de tolérance Différents disaccharides peuvent être utilisés pour détecter les
au lactose défauts enzymatiques spécifiques, tels que la lactase ou la
sucrase
Elastase ou Test indirects de la fonction pancréatique utilisés pour évaluer
chymotrypsine la fonction pancréatique, surtout dans la mucovisidose
fécale
Perméabilité Des polymères biologiquement inertes sont utilisés pour
intestinale évaluer la perméabilité mucosale en mesurant leur excrétion
dans les urines après une charge orale
Test de Schilling Evaluer l’absorption de la vitamine B12
MALADIES DIGESTIVES
De nombreuses maladies peuvent entrainer une malabsorption. La
malabsorption généralisée résulte de nombreuses causes
- Digestion inadéquate qui s’observe dans la pancréatite chronique comme
conséquence d’une libération insuffisante d’enzymes pancréatique
(Mucovisidose)
- Surface insuffisante de la muqueuse intestinale comme dans la maladie
coeliaque
- Inflammation de la muqueuse, de la sous-muqueuse et souvent de toutes
les structures de l’intestin comme dans la maladie de crohn
- Infections intestinales responsables de fuites intestinales, qui peuvent être
aigues (salmonellose) ou chronique ( sprue tropicale)
- Anatomie anormale ou longueur insuffisante de l’intestin. Cela peut résulter
d’interventions chirurgicales répétées pour des pathologies chroniques
comme la maladie de crohn ou par exérèse d’un segment nécrosé après
un infarctus intestinal
Les tumeurs malignes ne sont généralement pas associées à une
malabsorption sauf si elles altèrent la motricité intestinale, permettant la
prolifération de la flore bactérienne ou si elles sécrètent certaines hormones
comme le peptide vasoactif intestinal (VIP° , qui provoque les diarrhées.
La sécrétion inadéquate de sels biliaires qui s’observe dans de nombreuses
forme de maladie hépatique et entraine une malabsorption des graisses
La malabsorption des graisses est associée à une absorption anormale de la
vitamine D. En absence d’exposition suffisante à la lumière du soleil, les
patients peuvent devenir carencés en vitamine D et incapables d’absorber le
calcium intestinal? Cela peut favoriser le développement d’une ostéomalacie
ou rachitisme

Une atrophie de la muqueuse gastrique peut conduire à une déficience du


facteur intrinsèque conduisant à une malabsorption de la vitamine B12 et
conséquemment à une anémie pernicieuse

Certains patients ont des déficiences congénitales en saccharidases


intestinales comme la lactase ce qui cause une malabsorption du lait ou des
produits laitiers On parle d’intolérance au lactose
Gastrine sérique (Dosage de la) [Gastrinémie]

Bilan biologique d'un ulcère gastro-duodénal

La gastrine est une protéine produite par l'estomac,


dont elle stimule la sécrétion acide. Son dosage est
utile dans l'exploration de la fonction de sécrétion
acide de l'estomac, notamment en cas d'ulcères
récidivants. Elle permet de mieux en comprendre la
cause et de pouvoir ainsi proposer le meilleur
traitement.

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