1. Données physiologiques :
L’acide linoléique, qui entre dans la composition de la lécithine, est un acide gras essentiel (le foie ne
peut le synthétiser).
L'intestin grêle est l'unique site de digestion des lipides et le pancréas est la seule source d'enzymes
lipolytiques (lipases).
1) Hydrolyse :
Les TG sont hydrolysés par des lipases (surtout la lipase pancréatique) :
Le glycérol traverse librement la membrane apicale des entérocytes. Les MG et AG s'associent aux
sels biliaires et forment des micelles, complexes d'une grosseur de 0,005 à 0,01 µm capables de
traverser la membrane apicale. A l'intérieur de l'entérocyte se forment des chylomicrons
(association de sels biliaires, glycérol et AG). Ces derniers traversent la membrane basale et passent
dans la circulation lymphatique puis sanguine. Une partie des sels biliaires est réabsorbée par la veine
porte et revient dans le foie (cycle entéro-hépatique).
La majeure partie des produits d’absorption des lipides sont transportés dans la lymphe sous forme
de chylomicrons. Les lipides des chylomicrons finissent par être dégradés par des enzymes
plasmatiques, les acides gras et le glycérol qui en résultent sont captés par les cellules où ils sont
transformés de diverses façons.
Ce sont surtout le foie et les tissus adipeux qui régissent l’utilisation des triglycérides et du
cholestérol.
1.2.1. Structure :
Constituées d’un noyau-cœur hydrophobe, contenant triacylglycérols (TAG) et des esters de
cholestérol (CE) et d’une surface amphipatique renfermant des lipides polaires (CL – PL) et des
apolipoprotéines.
1.2.2. Métabolisme :
Les lipoprotéines représentent les formes de transport des lipides plasmatiques, fournissant aux
organes et tissus les acides gras (par hydrolyse des triglycérides qu'elles véhiculent) et le
cholestérol nécessaire à la synthèse membranaire et aux productions d'hormones stéroïdes et de sels
biliaires.
3) Système de retour :
Il repose essentiellement sur les HDL synthétisées par l'intestin et le foie sous forme d'HDL natives
de forme discoïdale ou provenant directement du catabolisme des VLDL et des chylomicrons dans la
circulation périphérique. Dans la circulation, les HDL s'enrichissent en apolipoprotéines A provenant
des chylomicrons et en cholestérol libre provenant des membranes cellulaires. Ce cholestérol est
estérifié sous l'effet de la LCAT (lécithine cholestérol acyl transférase) et migre au centre de la
particule HDL qui prend une forme sphérique, et dont l'apolipoprotéine E est transférée sur les VLDL
Ces petites HDL sphériques sont appelées HDL3. Elles sont transformées grâce à l'action de la
lipoprotéine lipase et de la LCAT en HDL2 plus riches en triglycérides et plus volumineuses. Ces HDL2
sont physiologiquement les plus importantes car leur taux est corrélé négativement avec la morbidité
et la mortalité coronarienne. Les HDL2 chargées en cholestérol estérifié sont captées par le foie
pour y être métabolisées. Elles peuvent également être retransformées en HDL3 sous l'effet de la
lipase hépatique.
Les HDL jouent ainsi un rôle essentiel dans le métabolisme des lipoprotéines en intervenant :
- dans l'épuration des lipoprotéines riches en triglycérides par la fourniture d'apolipoprotéine C2
nécessaire à l'activation de la lipoprotéine lipase
- dans l'estérification du cholestérol grâce à l'action de la LCAT
La classification encore en vigueur est celle de FREDERICKSON (1955), descriptive, dite encore
« OMS », basée sur l’aspect du sérum à jeun (et après 12 h de décantation), les dosages de CT, TAG
et l’électrophorèse des lipoprotéines. Les tableaux bio-cliniques ont été progressivement enrichis et
d’autres anomalies de découverte plus récente n’entrant pas dans la classification se sont rajoutées.
Différentes approches ont permis de mettre en évidence une origine génétique derrière les grandes
dyslipémies familiales. Toutefois, la physiopathologie de ces affections est liée aux interactions
complexes entre une ou plusieurs mutations définissant une susceptibilité génétique et des facteurs
environnementaux, comme le régime alimentaire, le surpoids ou la consommation de tabac.
aspect du sérum :
- clair, si sérum normolipémique, hypercholestérolémique ou hyper-HDLémique ;
- trouble ou « opalescent », en cas d’accumulation de VLDL ;
- lactescent si l’on est en présence de Chylomicrons.
Ces deux aspects peuvent être différenciés par le test de crémage : maintenir le sérum à 4°C
pendant 12 h et refaire la lecture. S’il y a des CM, ils flottent alors à la surface.
Triglycérides (TAG) : dosages enzymatiques basés sur l’hydrolyse des TAG par une lipase
bactérienne :
Valeurs normales : ≤ 1,8 mmoles/L. En pratique, le seuil d’intervention est à 2,3 mmoles/L.
L’inconvénient de ces dosages est qu’ils mesurent aussi le glycérol libre. Celui-ci est normalement
négligeable, mais peut s’accumuler (2 à 3 mmol/L) dans certaines circonstances : diabètes, jeûnes,
traitement stimulant les lipases comme l’héparine. L’attention sera attirée par une discordance entre
une apparente hypertriglycéridémie et un aspect normal du sérum. Le laboratoire lancera alors une
électrophorèse des lipoprotéines, pour vérifier l’accumulation ou non des pré-ß LP ou, mieux, réalisera
un dosage manuel du glycérol libre.
La Lp(a) :
Définition : c’est une lipoprotéine particulière, présente à des taux très variables entre les individus,
et retrouvée en grandes proportions dans la constitution des plaques d’athérome. C’est une particule
de LDL (avec apo B100 et CE), contenant en plus, une apoprotéine (a) liée à l’apo B100 par un pont
disulfure.
L’apo (a) est une glycoprotéine dont la MM varie entre 400 et 700 kD du fait d’un polymorphisme de
taille. Sa structure comprend un grand nombre de domaines en boucles.
Taux normaux de 10 à 300 mg/L ; son élévation est associée à un risque accru de cardiopathies
ischémiques et d’accidents vasculaires cérébraux.
Les lipoparticules
Classification des lipoprotéines basée non sur des critères physico-chimiques (taille et densité), mais
sur leur contenu en apoprotéines supposées représenter la composante « effectrice » ou
« informative » de la particule. Les méthodes de séparation sont ici immunologiques (utilisation de
paires d’anticorps).
On distingue : les lipoparticules (Lp) simples, ne contenant qu’une seule apoprotéine (Lp A-I, Lp B) des
lipoparticules complexes qui renferment ≥ 2 apo’s (Lp A-I/A-II, Lp B/C-III, Lp B/C-III/E).
3. Maladies cardiovasculaires :
3.1. Athérosclérose :
Terme utilisé pour désigner la perte d'élasticité des artères due à la sclérose provoquée par
l'accumulation de corps gras (lipides, essentiellement cholestérol LDL) au niveau d'une des trois
tuniques constituant la paroi des artères (l'intima) et intéressant avant tous les grosses et les
moyennes artères. La variété de lipides concernée porte le nom d'athérome.
5) AUTRES EXAMENS
a) Le dosage des lipides totaux et des phospholipides est sans intérêt dans le bilan lipidique courant.
b) Les dosages d'activités enzymatiques, l'étude des isoformes des apolipoprotéines (en particulier apo E) et
l'étude des récepteurs ne s'adressent qu'à des situations diagnostiques difficiles et ne peuvent être réalisés que
dans les laboratoires spécialisés.
c) Etude des particules lipoprotéiques
15 Biochimie clinique : Chapitre 8, exploration des lipides plasmatiques
Il est possible qu'elles permettent dans l'avenir une meilleure définition du risque vasculaire individuel. En effet,
dans le groupe des particules contenant l'apolipoprotéine B, seule la Lp B:E et la Lp B:C III sont véritablement
athérogènes. Dans le groupe des particules contenant l'apolipoprotéine A, seules les Lp A I sans apolipoprotéine
A II sont anti-athérogènes. Une validation de l'intérêt de ces mesures par des études épidémiologiques à grande
échelle serait toutefois nécessaire. Une mention particulière peut être faite pour la Lp B:(a) ou Lp(a) qui présente
une composition lipidique voisine de celle des LDL, mais qui contient en plus de l'apolipoprotéine B 100, une
apolipoprotéine particulière l'apo(a). Cette dernière possède une similitude avec le plasminogène et son taux est
génétiquement déterminé. De nombreuses études ont montré que des taux de Lp(a) > 300 mg/l représentaient un
facteur indépendant de risque vasculaire. Le risque athéro-thrombogène (attribué à la similitude avec le
plasminogène) semble toutefois dépendre non seulement de la concentration de Lp(a) mais également des
isoformes de l'apolipoprotéine A qui semble présenter un polymorphisme génétique important.
d) Lipémie post-prandiale
Une élévation excessive et prolongée des triglycérides en période post-prandiale et des anomalies de composition
des lipoprotéines pourrait représenter un facteur athérogène et thrombogène. Ces études sont toutefois difficiles
en routine et ne reposent pas sur des protocoles standardisés.
1) LE DIABETE
a) En cas de carence insulinique profonde, l'anomalie principale est une diminution de l'activité de la lipoprotéine
lipase avec accumulation de chylomicrons et éventuellement de VLDL, réalisant un aspect de type I ou de type
V.
b) En dehors de cette situation d'insulinopénie , le diabète peut être responsable d'une augmentation de la
synthèse hépatique des triglycérides favorisée par l'excès de substrat et réalisant le plus souvent un aspect de type
IV.
3) L'HYPOTHYROÏDIE réalise le plus souvent un aspect de type IIa. Les troubles sont habituellement plus discrets
en cas d'insuffisance hypophysaire et prennent alors l'aspect d'un type II B.
1) CLASSIFICATION
En dehors de l'hyperlipidémie familiale combinée qui peut prendre l'aspect d'une hypercholestérolémie pure,
l'hyperlipidémie de type II A correspond à deux entités :
- la forme polygénique se traduisant par des hypercholestérolémies habituellement modérées sans caractère
familial et fréquemment révélées ou aggravées par des erreurs diététiques ou autres facteurs d'environnement.
Dans ces formes polygéniques, il n'y a habituellement pas de dépôt extravasculaire de cholestérol et les
complications cardiovasculaires sont plus tardives (5e décennie).
- les formes familiales à transmission autosomique dominante.
. Les formes les mieux connues sont celles correspondant à un défaut du récepteur aux LDL (5 types connus).
. Plus rarement, c'est une mutation de l'apoprotéine B 100 qui réalise un tableau clinique et biologique très
voisin.
. Enfin d'autres mécanismes restent probablement à décrire.
Que l'anomalie porte sur le récepteur ou sur l'apolipoprotéine B, la conséquence est dans les deux cas une
limitation de degré variable de la captation cellulaire des LDL, d'où leur transformation (en particulier
oxydation) au contact de l'endothélium vasculaire et leur épuration par la voie du "scavenger receptor".
Il est habituel de distinguer trois formes cliniques d'hypercholestérolémie familiale selon la gravité :
- la forme homozygote, correspondant en fait souvent à une double hétérozygotie (1/1 000 000 de naissances)
- les formes hétérozygotes réalisant le tableau classique de la xanthomatose tendineuse hypercholestérolémique
familiale (1/500 naissances)
- les formes mineures correspondant probablement à des mutations provoquant une faible répercussion
fonctionnelle ou à certains phénotypes de l'apoprotéine E (E 4/3).
2) MANIFESTATIONS CLINIQUES
a) Les xanthelasmas (dépôts lipidiques de la paupière supérieure au niveau de l'angle interne) et gérontoxon (arc
cornéen) peuvent s'observer dans toutes les variétés étiologiques d'hypercholestérolémie, mais également en
l'absence de troubles lipidiques. Ils n'ont de bonne valeur diagnostique qu'avant 40 ou 50 ans.
b) Les xanthomes tendineux (tendons d'Achille, tendons extenseurs des doigts) et les xanthomes tubéreux
(coudes) sont l'apanage des hypercholestérolémies familiales.
c) Les xanthomes plans (de couleur jaune orangé siègeant préférentiellement aux fesses et aux mains) et les
polyarthrites ne s'observent que dans les formes homozygotes.
d) La manifestation clinique majeure est l'athérome précoce, surtout coronarien. Dans les formes hypergraves
(CT> 7 g/l), les infarctus peuvent survenir au cours de la première décennie. Dans les formes hétérozygotes (3,5
< CT < 5 g/l), ils sont déjà fréquents au cours de la 3e décennie en l'absence de traitement. L'augmentation du
risque coronarien lié aux hypercholestérolémies plus modérées est également prouvée par de nombreuses études
épidémiologiques, sans qu'il existe de valeur seuil. La possibilité de prévenir le risque d'accident coronarien par
3) TRAITEMENT
a) Diététique
Le régime est toujours nécessaire même s'il est insuffisant dans les formes familiales où il ne permet
habituellement d'obtenir qu'une réduction de la cholestérolémie de l'ordre de 7 à 10 %. Il peut s'avérer plus
efficace dans les formes polygéniques.
En dehors de la correction d'un éventuel excès pondéral, les recommandations habituelles comportent une
limitation des apports de cholestérol à 300 mg/jour et de l'apport lipidique total à 30 % de l'apport calorique (10
% d'acides gras saturés au maximum et 8-10 % de poly-insaturés). On peut jouer sur l'apport d'acides gras mono-
insaturés (huile d'olive) pour augmenter la ration lipidique à 35 % dans le but d’améliorer la compliance
diététique.
Par référence à l'alimentation spontanée, ce sont essentiellement les graisses saturées qu'il convient de réduire en
augmentant les apports d'acides gras poly-insaturés.
En pratique, il convient de limiter ou de supprimer certains aliments riches en cholestérol (jaune d'oeuf, abats,
charcuterie) et en graisses saturées. On conseille de remplacer le beurre par de la margarine au tournesol, les
fromages non allégés par des fromages frais (yaourts, fromage blanc 0 %), les viandes par du poulet et du
poisson.
L'enrichissement de l'alimentation en fibres, en particulier en pectines, est intéressant, mais de réalisation
difficile.
b)Médicaments hypocholestérolémiants
- Inhibiteurs de l'HMG coenzyme réductase (statines)
Ces médicaments agissent en diminuant la synthèse endogène du cholestérol, ce qui augmente l'expression des
récepteurs aux LDL à la surface de la cellule.
La Simvastatine et la Pravastatine ont fait leur preuve dans la prévention secondaire des patients modérément
hypercholestérolémiques (> 2,12 g/l) ayant eu un accident coronarien (réduction de la mortalité cardio-vasculaire
et totale). La Pravastatine s’est avérée efficace en prévention primaire chez des patients
hypercholestérolémiques.
Il existe une excellente synergie d'action avec la cholestyramine. L'association avec les fibrates et la ciclosporine
est déconseillée (risque de rhabdomyolyse).
DCI Nom commercial Posologie usuelle
Simvastatine Zocor®, Lodalès® 5 - 40 mg
Pravastatine Elisor®n Vasten® 10 - 40 mg
Fluvastatine Lescol®, Fractal® 20 - 80 mg
Atorvastatine Tahor® 10 - 40 mg
Cérivastatine Staltor, Cholstat0,1 - 0,3 mg
- Cholestyramine (Questran®)
Il s'agit d'une résine anionique non absorbable, fixant les sels biliaires, réduisant ainsi leur cycle entéro-
hépatique.
La cholestyramine avait fait la preuve de son efficacité sur l'incidence des infarctus mortels et non mortels en
prévention primaire dès 1984 (étude LRC-CPPT).
La posologie habituelle est de 2 à 3 sachets de 4 g/jour, mais on peut être amené à en prescrire jusqu'à 6.
L'augmentation des doses doit être progressive du fait de la fréquence des intolérances digestives et surtout d'une
constipation rebelle.
La cholestyramine peut provoquer des troubles de l'absorption des vitamines liposolubles et de certains
médicaments (respecter un intervalle libre de 90 minutes). Il faut surveiller la calcémie et la prothrombine lors
des traitements au long cours à de fortes doses.
- Les fibrates
Le chef de file est le clofibrate (Lipavlon®) qui avait été utilisé avec peu de succès dans l'étude coopérative de
l'OMS (1980) et dans plusieurs essais de prévention secondaire. Il s'agit d'un agent hypotriglycéridémiant qui
augmente la clairance des VLDL mais dont l'action hypocholestérolémiante est faible. Ce médicament augmente
VI - HYPERTRIGLYCERIDEMIES
3) HYPERLIPIDEMIE DE TYPE V
C'est une hypertriglycéridémie mixte, endogène et exogène, associant les aspects des types I et IV. C'est une
affection rare dans sa forme familiale, mais le même profil lipidique peut être réalisé au cours de l'éthylisme
chronique et du diabète déséquilibré.
Le traitement associe les mesures diététiques des types I et IV et l'adjonction d'hypolipémiants parmi lesquels
l'acide nicotinique serait le plus efficace.
2) HYPER-APO-BETA-LIPOPROTEINEMIE
Décrite chez des coronariens ayant des taux normaux de CT, de TG, de LDL-C et de HDL-C.
L'Apo B est augmentée et les LDL sont plus petites et plus denses que les LDL normales.
3) HYPO-ALPHA-LIPOPROTEINEMIES FAMILIALES
Affections de transmission autosomique dominante caractérisées par une diminution des taux de HDL-C et liées
à des mutations de l'Apo A I ou des anomalies des gènes Apo A I -C III-A IV.
Toutes les mutations ne s'accompagnent toutefois pas de diminution du HDL-C ou d'athérosclérose prématurée.
5) HYPER-ALPHA-LIPOPROTEINEMIE
De transmission autosomique dominante, probablement polygénique, caractérisée par une augmentation
primitive du HDL-C > 0,70 ou 0,75 g/l et d'une réduction de la mortalité cardiovasculaire (syndrome de
longévité : Glueck).
Hyperlipidémies
La question de savoir s'il faut traiter une hyperlipidémie n'est plus de mise à l'heure actuelle, car:
- toutes les études épidémiologiques mettent en évidence une corrélation positive, statistiquement
significative entre le taux de cholestérol total (LDL-cholestérol athérogène) et la fréquence des
complications cardio-vasculaire ischémiques (morbidité et mortalité coronariennes notamment);
- les études épidémiologiques plus récentes mettent en évidence une corrélation négative,
statistiquement significative entre le taux de LDL-cholestérol (anti-athérogène) et la fréquence des
mêmes complications ischémiques;
- les études de " régression de l'athérosclérose " montrent qu'au prix d'une diminution des fractions
lipidiques athérogènes (cholestérol total, triglycérides, LDL-cholestérol et apolipoprotéine B) et
d'une augmentation de la fraction anti-athérogène (HDL-cholestérol et apolipoprotéine A-I), on peut
espérer un ralentissement de la progression de l'athérosclérose, une stabilisation, voire une véritable
régression des lésions jeunes par comparaison à un groupe placebo, et cela, même si le taux de
cholestérol total est relativement peu élevé au départ.
- quelques notions plus récentes concernant la lipoprotéine (a), les particules lipoprotéiques, la
lipémie postprandiale..., que l'on pourrait grouper sous le terme de " nouveaux facteurs lipidiques de
risque cardio-vasculaire ".
Le contrôle des fractions lipidiques plasmatiques n'est que le reflet du métabolisme général des
lipoprotéines. On dose donc couramment le cholestérol total (et éventuellement les fractions libre et
estérifiée), les triglycérides, les phospholipides, voire les acides gras. Ces fractions lipidiques ne
circulent pas cependant telles quelles dans le plasma. Elles circulent sous une forme pluri-moléculaire.
Ce sont les lipoprotéines.
Il existe cinq lipoprotéines, qui contiennent toutes une portion lipidique et une portion protéique, mais
qui diffèrent selon le contenu lipidique et selon le (ou les) type(s) d'apolipoprotéines :
1. les chylomicrons,
2. les VLDL (very low density lipoproteins, ou lipoprotéines de trés faible densité),
3. les IDL ((intermediary density lipoproteins ou lipoprotéines de densité intermédiaire),
4. les LDL (low density lipoproteins ou lipoprotéines de basse densité),
5. les HDL (high density lipoproteins ou lipoprotéines de haute densité).