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PROTÉINES PLASMATIQUES

ET URINAIRES

Pr. P. LOPEZ SALL

Master 1 Pharmacie (Option Biologie)


OBJECTIFS

1- Citer les principaux rôles des protéines plasmatiques

2- Indiquer les caractéristiques métaboliques des protéines plasmatiques

3- Décrire les méthodes de détermination des protéines plasmatiques

4- Décrire les techniques de fractionnement des protéines et les principaux


profils pathologiques mis en évidence

5- Décrire les méthodes d’immunoprécipitation et immunochimiques


d’analyse des protéines
OBJECTIFS

6- Indiquer les caractéristiques et les rôles de l’albumine et des principales


globulines

7- Décrire les méthodes de détermination de l’albumine et des principales


globulines et les variations pathologiques éventuelles

8- Décrire les méthodes d’analyse qualitative et quantitative des protéines


urinaires

9- Classer les différentes protéinuries


PLAN
Introduction

I. Rôles et métabolisme des protéines plasmatiques

II. Méthodes d’étude portant sur l’ensemble des protéines


plasmatiques ou sériques

III. Méthodes immunologiques de dosage et d’analyse des protéines


plasmatiques

IV. Etude séméiologique de l’ albumine et des globulines

V. Etude des protéinuries

Conclusion
INTRODUCTION

 Définition

 Protéines = grosses molécules non dialysables (MM >10.000 d )

 Enchainements AA, unis dans ordre spécifique

 Ordre ≠ selon protéine.

 Enchainements repliés dans espace pour former structure tridimensionnelle


réalisant:

 Géométrie globulaire (hémoglobine),

 Fibrillaire (fibrinogène)
INTRODUCTION

 Intérêt

 Etude protéines plasmatiques et urinaires fondamentale en biochimie


clinique du fait que :

 Modifications qualitatives et/ou quantitatives présentent intérêt


physiopathologique certain car caractéristiques:

 Fonction
 Organe,
 Individu.

 Etude protéines plasmatiques et urinaires a permis développement


méthodes d’analyse de plus en plus spécifiques et précises.
I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Protéines = molécules extrêmement complexes et variées :

 Nature

 Fonctions biologiques

 Lieux de synthèse, de captation et de destruction

 Vitesse de renouvellement

 Comportement en situation pathologique


I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

I.1. Nature des protéines

 Protéines formées:

 Chaine polypeptidique liée à

 Fraction glucidique

 Exception de :

 Albumine (holoprotéine)
 β2- microglobuline (polypeptide)
 Protéine C réactive (holoprotéine)

 Protéines = glycoprotéines constituées de fraction protéique + molécules


d’oses ou d’osamines.
I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

I.2. Rôles des protéines plasmatiques

 Fonction enzymatique = fonction connue +++

 Rôles joués /protéines plasmatiques varient avec nature molécules

 Six fonctions identifiées

 Rôle des protéines dans le maintien de la pression oncotique du plasma

 Molécules capables de s’hydrater fortement ------→ pression due aux


macromolécules = pression colloïdo-osmotique ou pression oncotique →
eau retenue dans espace vasculaire.
I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Rôle des protéines dans le transport des molécules

 Fonction assurée /nbreuses globulines (spécifiques vis-à-vis ligands), et


/albumine capable de fixer toute sorte de ligands.(AG, hormones, bili..)

 Protéines jouant le rôle d’inhibiteur des protéases

• Protéines plasmatiques capables d’inhiber protéines /mécanismes


différents (α1-antitrypsine, α2-macroglobuline)

 Protéines jouant le rôle de cofacteur d’enzymes

 α1- glycoprotéine acide (orosomucoide) = cofacteur lipoprotéine lipase


(syndrome néphrotique → fuite orosomucoide /voie rénale et baisse dans
plasma, entrainant ↑tion TG dans sang, l’orosomucoide ne pouvant plus
assurer rôle de coenzyme).
I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Protéines impliquées dans la coagulation

 Fibrinogène, prothrombine, etc…

 Protéines impliquées dans l’immunité

 Protéines de l’immunité représentées/ Ig = anticorps destinés à s’opposer à


agression extérieure en la neutralisant.

 Fractions protéiques du complément jouent rôle dans immunité.

 (combinaison AC avec Ag située surface cellule activation


système du complément par cascade de réactions enzymatiques et lyse
cellule agressive).
FONCTIONS DES PROTÉINES

FONCTIONS PROTEINES IMPLIQUEES


Albumine
Maintien de la pression oncotique α-globulines (pouvoir moindre, non négigeable)
-Albumine (nombreux ligands : Bili, AG, hormones,médicaments)
-Globulines
Transport  Préalbumine (rétinol, thyroxine)
 Transferrine (fer)
 Céruléoplasmine (cuivre)
 Haptoglobine (dimère α, β de Hb)
 Hémopexine (hème)
 Lipoprotéines (TG, cholestérol, PL)
 TBG ou thyroxine binding globulin (thyroxine)

α1-antitrypsine
Inhibiteurs des protéases α2-macroglobuline

Cofacteurs d’enzymes α1-glycoprotéine acide ou orosomucoïde (LPL)

-Fibrinogène
Coagulation -Prothrombine
-Antithrombine III
Immunité Immunoglobulines (Ac)
Fractions protéiques du complément
I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

I.3. Métabolisme des protéines

 Etude protéines plasmatiques ou sériques, nécessite prise en compte


certaines de leurs caractéristiques :

 Masse et forme moléculaire du constituant examiné

 Lieu de synthèse et de catabolisme

 Durée de demi-vie biologique dépendant à la fois de la vitesse de synthèse


et de la vitesse de destruction

 Rôle polyvalent joué parfois / une même protéine.

 Connaissance différentes caractéristiques permet analyse plus exhaustive


protéines.
I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Sites de synthèse des protéines

 Cellules parenchyme hépatique = lieux de synthèse protéines plasmatiques

 Cellules endothéliales, macrophages, certains lymphocytes et fibroblastes


= lieu de synthèse de certaines α et β globulines

 Cellules lignée lymphocytaire, en particulier plasmocytes = lieu de syn-


thèse Ig

 Biosynthèse nécessite intégrité cellules formatrices

 Insuffisance hépatique → ↓tion [Co] plasmatiques protéines

 Baisse, voire absence cellules lymphoplasmocytaires → ↓tion [Co] plas-


matiques γ globulines
I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Sites de catabolisme des protéines

 Catabolisme protéines plasmatiques (existence autres modes destruction) :

 Sang circulant, suite à action protéases (leucocytes, plaquettes)

 Cellules endothélium vasculaire. (enzymes, toutefois, peu actives car


normalement inhibées/ certaines protéines = inhibiteurs protéases (α1-anti-
protéase, α2-macroglobuline).

 Cellules en général, suite à action enzymes lysosomiales, (cellules les plus


actives = cellules hépatiques et rénales).
I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Renouvellement des protéines plasmatiques

 Taux protéine constant

 Renouvellement continu molécules constituantes.

 Etat d’équilibre dynamique.

 Renouvellement protéines mis en évidence:

 Protéines marquées /isotope radioactif.

 Mise en évidence repose sur mesure, après injection protéine marquée (I125,
I131), radioactivité dans échantillons de sang circulant, prélevés à temps
successifs convenables.
I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Résultats

 Décroissance très rapide radioactivité au début puis ralentissement dans


second temps.

o Décroissance très rapide (droite de pente élevée) ↔

• Temps destruction rapide molécules abimées au cours opérations


marquage + diffusion rapide molécules dans espaces extra-cellulaires et
extra-vasculaires.

o Ralentissement baisse radioactivité, matérialisé /droites de pentes + en +


faibles) ↔
• Chacune à exponentielle différente, suggèrant que protéine diffuse dans
autant de compartiments ≠ qu’il existe d’exponentielles différentes.
I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Existence différentes exponentielles (droites) proposition


système de calcul de diffusion de la protéine selon modèle compartimental

 Suivant modèle défini, mono ou pluricompartimental, possibilité de


calculer certains paramètres :

– Demi-vie = temps nécessaire pour que radioactivité diminue de moitié.

– Clairance métabolique, cad volume plasmatique débarrassé de


protéine/ unité de temps

o Ne pas confondre avec clairances rénales, caractérisées/ sortie du


plasma vers l’urine et non vers les tissus.

– Taux de synthèse quotidien.


I. RÔLES ET MÉTABOLISME DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Utilisations des paramètres sont multiples :

 Prévoir ½ vie protéine (temps nécessaire variation en quantité).

o Ex: ½ vie albumine = 20 jours, celle de hapto = 4,5 jours, celle des Ig = 23
jours.

o Dosage haptoglobine tous les 8 jours: possibilité de noter variation


importante concentration,

o Par contre, inutile de répéter dosages Ig à intervalles < inferieurs à 1 mois


car faible vitesse de renouvellement (variations quantitatives protéine très
lentes).
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Méthodes permettent analyse simultanée ensemble protéines sériques et de


certaines fractions.

 Utilisat° méthodes quantitatives, semi-quantitatives ou qualitatives

 Techniques pratiquées sur sérum sanguin (fibrinogène plasmatique


provoque trainées dans techniques électro phorétiques empêchant
interprétation).

II.1. Détermination des protéines totales

 Conditions de prélèvement

 Prélèvement réalisé sans anticoagulant, dosage étant effectué sur sérum,


(fibrinogène plasma →trainées)
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Méthodes de dosage

 Méthodes historiques

 Méthode historique de Kjeldahl

 Minéralisation sulfurique protéine, suivie dosage NH3 /méthode de


Berthelot.

 Méthode gravimétrique

 Précipitation protéines/mélange alcool-acétone.

 Pesée précipité après lavage (à alcool pour éliminer lipides) et séchage.


II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Méthode actuelle

 Méthode du biuret

 Technique = référentiel universellement adopté.

 Principe

o Liaisons peptidiques réagissent avec sulfate de cuivre en milieu OH- →


coloration bleu-violet dont intensité mesurée à 550mn % à quantité
protéines présentes dans milieu.

o Réactif de Biuret stabilisé/ tartrate double de Na et K en présence d’iodure


alcalin.
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

o Méthode simple, rapide et facilement automatisable.

o Inconvénients : manque de sensibilité (2 – 6 g/l).

 Méthode réfractométrique

 Indice de réfraction solution protéines fonction de concentration en


macromolécules.

 Nombreuses causes d’erreur (taux anormaux de glucose, bilirubine,


cholestérol, triglycérides), toutefois, proportionnalité entre indice réfraction
sérum clair et taux de protéines totales.

 Méthode tend actuellement à être abandonnée.


II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Valeurs physiologiques et variations pathologiques

 Valeurs physiologiques

 Adulte

 Sérum : [68g/l – 76g/], moyenne 72g/l

 Plasma : [69g/l – 79g/l], moyenne 75g/l

 Prématuré : [40 – 60g/l]

 Nouveau-né : [50 – 70g/l] (valeurs adulte vers 3 ans)


II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Variations physiologiques

 Protéinémie = paramètre urgent = élément ionogramme plasmatique.

 Variations fonction du capital hydrique, mesuré /hématocrite.

 Variations dites fonctionnelles ou physiologiques dues aux modifications


volume sanguin, traduites par :

 Ht élevée et protéinémie élevée ↔ hémoconcentration

 Ht abaissée et protéinémie abaissée ↔ hémodilution


II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Variations pathologiques

 Hypoprotéinémies : pouvant atteindre [C°] de 40g/l (œdèmes ↔ chute


pression oncotique), liées à :

 Défaut d’apport ou synthèse

o Etats dénutrition,

o Maladies cachectisantes avec alimentation parentérale prolongée,

o Insuffisance hépatique, cirrhose

 Fuite rénale massive (syndrome néphrotique ou néphrose lipoïdique).


II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Hyperprotéinémes: pouvant dépasser 100g/l voir 120g/l provoquant:

 Accélération VS, en rapport parfois avec ↑tion des Ig

 Hyperprotéinémie avec capital hydrique intact, impose électrophorèse en


vue d’explorer 5 grandes familles protéiques.

 Examen électrophorétique peut révéler:

o Dysglobulinémie ou myélome
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

II.2. Méthodes électrophorétiques

 Plusieurs techniques mises en jeu pour fractionner protéines :

 Electrophorèse ordinaire avec ses variantes

 Immunoélectrophorèse

 Electroimmunodiffusion

 2 dernières combinant:

o Migration électrophorétique + diffusion protéines en milieu gélifié.


II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Electrophorèse ordinaire sur acétate de cellulose

 Conditions de prélèvement

 Tube sec → sérum (fibrinogène plasma → trainées, difficultés


interprétation résultats).

 Principe

 Migration protéines en fonction de leurs charges, sous l’influence d’un


champ électrique.

 A pH alcalin (8,6) protéines chargées négativement migrent vers anode,


avec des vitesses dépendant de leurs charges.
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Technique

 Migration protéines de charges différentes,

 Fin migration → protéines situées à des zones ≠

 Visualisation fractions /coloration/décolorations successives.

 Colorant = rouge ponceau, noir amide, bleu de bromophénol, bleu de


Coomassie, vert de Lissamine

 Décolorant = ac. acétique 5% → apparition 5 à 6 fractions


II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Quantification fractions, obtenue par :

 Densitométrie (supports rendus transparents)

o Quantification /densitométrie permet (grâce à appareil enregistreur):

- Mesure variations quantité colorant fixé /différentes fractions identifiées


sur bande.

 Découpage support correspondant aux fractions puis dissolution dans


solvant approprié (ac acétique ou par élution du colorant en milieu OH
-

o Mesure absorbance des solutions colorées ainsi obtenues.

• Méthode densitométrique = technique première approximation, quantité


colorants proportionnelle quantité protéines.

• Précision méthode ne dépasse pas 20%.


II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

• En réalité = méthode semi-quantitative.


• Fractions présentent malgré tout intérêt séméiologique certain.

 Expression des résultats

 2 modes d’expression :
o Résultats chiffrés pour chaque fraction
o Graphique

• Résultats chiffrés

o Exprimés en pourcentage, par rapport aux protéines totales

o Masse (g/l).

 Taux de protéines totales normal → renseignements fournis /2 types


d’expression sont équivalents.
Valeurs normales des protéines sériques par
électrophorèse

Nom % g/l

Albumine 60 - 65 % 36 - 50 g /l

α1 -globulines 3-5% 1 - 5 g /l

α2 -globulines 6 - 10 % 4 - 8 g/l

β-globulines 8 - 12 % 5 - 12 g /l

γ -globulines 12 - 20 % 8 - 16 g /l
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Taux anormal → étudier % chaque fraction (préciser variation protéines


totales concerne toutes les fractions ou l’une d’entre- elles).

 Imprécision relative des valeurs calculées (≈ 20%).

• Graphique

o = électrophorégramme ou diagramme électrophorétique ou protéino-


gramme ou profil électrophorétique.

o Diagramme analysé en tenant compte valeurs chiffrées.

o Identifier repères

o Point de dépôt ↔ zone + électronégative


II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

o Zone + électropositive ( pic albumine, facile à identifier car représentant


fraction la plus abondante et donc pic le plus élevé et le plus large

o Exception (syndrome néphrotique où fraction est très diminuée).

o Repères identifiés → interprétation électrophorégramme, facilitée

 Variations observées

 Bonne orientation diagramme et reconnaissance nature des pics


essentielles pour interprétation pertinente.

 Protéines situées avant γ1 globulines abaissées → fonctionnement foie


altéré (protéines toutes synthétisées/ foie)
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Pic d’albumine élevé ou abaissé.

 ↑tion albumine jamais réelles ↔ signe d’hémoconcentration


 ↓tion observées suite à baisse synthèse (insuffisance hépatique) ou à une
fuite urinaire (syndrome néphrotique) ou encore à défaut d’apport.

 α1 et α2 globulines

 ↓tion → insuffisance hépatique.


 ↑tion → états inflammatoires (excellent indice de ces état).
 ↑tion artificielle α2 globulines, si hémolyse au cours du prélèvement.
Hp capable de fixer très fortement Hb, ↑ant surface pic α2.
o Hémolyse intravasculaire, Hp fixée à Hb retenue/SRE → baisse trop faible
α2 pour être perçue).
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 ↑tion α2 globulines si syndrome néphrotique du fait synthèse accrue α2-


macroglobuline → forte↑tion pic correspondant.

 β globulines
 ↓tion légère → insuffisance hépatique
 ↑tion importante → syndrome néphrotique.

 γ1 globulines
 Variations difficilement perçues car fraction peu abondante.
o ↑tion IgA → ↑tion γ1 → soudure γ1 γ2 en forme de dôme.

 γ2 globulines
 ↓tion ou absence → agammaglobulinémie
o Absence de synthèse
o Fuite rénale
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

 Principaux syndromes mis en évidence par électrophorèse sur acétate


de cellulose
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES

Cirrhose décompensée
II. MÉTHODES D’ÉTUDE PORTANT SUR L’ENSEMBLE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES OU SÉRIQUES
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Combinaisons entre Ac et Ag = base réactions immunologiques utilisées


pour dosage des protéines.

 Deux grands types

 Méthodes/ immunoprécipitation
 Méthodes immunochimiques.

III.1. Méthodes par immunoprécipitation

 Formation de précipité, suite à introduction dans tube (faible diamètre) Ag


et de immun sérum dirigé contre cet Ag.

 Réaction de précipitation interfaciale « ring test » = démonstration la plus


simple du phénomène d’immunoprécipitation .
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

III.1.1. Courbe de la réaction de précipitation Ag-AC


 Mélange dans tube Ag et Ac (immun sérum) → apparition précipité pour
certains rapports Ag et AC

 ↑tion [Co] Ag et [Co] Ac maintenue constante → quantité protéine


précipitée ↑ dans un premier temps, puis atteint valeur maximale et enfin
paradoxalement décroit.

 Précipitation optimale pour rapport Ag-AC très précis, expliquée/ schéma


simple selon lequel nombre de sites Ac occupés /Ag ↑ régulièrement
jusqu'à un maximum → formation de réseau.

 Addition supplémentaire Ag après saturation → dissociation partielle


réseau (= phénomène de zone ou « effet crochet »).
 Immunoprécipitation doit être réalisée dans zone d’équivalence où
complexe Ag-Ac n’est pas redissout / excès Ag.
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

III.1.2. Immunoprécipitation en milieu liquide

 Incubation dilution immun sérum (IS) monospécifique + sérum (dilution


sérum contenant protéine) → formation fin précipité, apprécié:

 Néphélémétrie (basée sur diffusion lumière au contact particules de


immunoprécipité, il existe relation entre {Co} en protéines et intensité
mesurée)

 Turbidimétrie (basée sur mesure absorbance apparente = DO cor-


respondant à formation immun complexes, en point final ou en cinétique.
 Sensibilité méthodes améliorée/ présence polyéthylène glycol.

 Technique immunolatex : particules latex recouvertes Ac fixés/liaison


covalente (intérêt : sensibilité permet dilutions sérum + élevées évitant ainsi
clarification préalable échantillons).
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

III.1.3. Immunoprécipitation en milieu gélifié

 Introduction Ag et Ac dans milieu gélifié en ≠ points ------→ diffusion


+ formation précipités au point de rencontre si rapport [C°] Ag et AC s’y
prête, cad si immunoprécipitation située dans zone d’équivalence.

 Double diffusion d’Ouchterlony

 Gel agarose coulé (couche mince) sur support inerte (lame de verre).

 Puits creusés dans épaisseur gel.

 Protéine (Ag) et IS (Ac) placés dans puits → diffusion l’un vers l’autre →
gradient [C°] dans gel et formation arc précipitation si [C°] équi-valentes.

 Elimination autres protéines/ lavage avec NaCl (9‰)


III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Coloration arcs (bleu Coomassie, noir amidé, vert lissamine)

 Nbre arcs = nbre protéines (Ac correspondants dans IS).

 Interprétation

 Arcs provenant 2 échantillons ≠ peuvent interférer (identité partielle)


 Si même précipité Ag-Ac, ils se rejoignent (identité entre les deux)
 Cas contraire ils se coupent (protéines ≠ )

Application : Méthode d’Ouchterlony utilisée en recherche fondamentale pour


vérifier pureté préparation protéique.
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Immunodiffusion radiale de Mancini


 Support inerte + gel d’agarose imprégné de IS monospécifique → [C°]
constante en IS en chaque point gel.

 Ag (volume exact) introduit dans puits →


 Diffusion et formation précipité sous forme cercle concentrique (= anneau
de précipitation) qd [C°]Ag et d’Ac sont équivalentes.
 Mesure diamètre cercles après étalonnage plaque avec sérums de référence
 Construction droite basée sur relation : D2 % [Co] en protéines

 Avantage et inconvénients

 Dosage sans fractionnement préalable protéine sérique ou urinaire


 Précision ordre de 1mg/l (même ordre que néphélémétrie)
 Méthode lente, non automatisable
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE DES
PROTÉINES PLASMATIQUES
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Immunoélectrophorèse de Grabar et Williams


Méthode combine l’électrophorèse à l’immunodiffusion
 Principe
 Fractionnement protéines de mélange/ électrophorèse sur gel d’agar, suivie
de diffusion protéines en présence de IS, mono ou polyspécifique
 Technique

 Plaque + gel d’agarose


 Gouttière centrale creusée dans gel
 Dépôt échantillon et sérum témoins
 Migration électrophorétique
 Dépôt IS dans rigole centrale // axe migration et à égale distance des 2
pistes d’électrophorèse
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Diffusion IS vers zones contenant protéines


 Formation arc de précipitation si zones d’équivalence
 Coloration arcs/ bleu de Coomassie, noir amidé, vert de lissamine

 Avantages et inconvénients
 Vue panoramique protéines milieu à analyser
 Repérage anomalies majeures (orientation vers diagnostic)
 Méthode qualitative et non quantitative.
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Electroimmunodiffusion de Laurell

 Principe

 Migration sous influence champ électrique, protéines à travers gel


d’agarose imprégné de AS monospécifique de [C°] constante.

 Technique

 Dépôt dans puits quantité exacte échantillons ou étalons

 Migration électrophorétique Ag (protéines) simultanée à diffusion dans axe


perpendiculaire

 Précipitation complexe Ag-AC à équivalence de titres, [C°] Ac constante →


quantité Ag immobilisé/ unité longueur aussi constante
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Ag, non immobilisé poursuit migration et précipite à équivalence de titre,


jusqu'à épuisement complet Ag/ Ac ----------→

 Formation arc précipitation en forme fusée (ou rocket) dont distance au


point de départ est fonction [C°] initiale Ag et [C°] en Ac du gel.

 Dilutions appropriées sérums étalons permettent étalonnage précis

 Avantages et inconvénients

 Rapidité (3 – 4 heures)

 Dosage quantités très faibles protéines, ordre μg/l


III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

III.2. Méthodes immunochimiques


 Combinaison Ag avec Ac spécifique = principe de base

 Constante affinité élevée de l’association, confère au système:

 Spécificité et sensibilité permettant:


 Détection substance en quantité très faible (10-9 à 10-12)

 Deux principes de schémas réactionnels


 Technique par compétition
 Technique par extraction-saturation

 Marquage un des éléments (Ag ou AC) →


 Enregistrement signal mesurable même si réaction se déroule à faible [C°].
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

III.2.1. La technique par compétition ou immunocompétition

 Liaison Ag avec Ac suit la loi d’action de masse

[Ag] + [Ac] ←-----→ [Ag - Ac]

 Compétition entre 2 types d’Ag

[Ag] +[ Ag*] + [Ac] ←----------→ [Ag-Ac] + [Ag]


+
[Ag*- Ac] + [Ag*]
Fraction liée Fraction libre
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Premier temps

 Ag échantillon et Ag marqué en présence Ac spécifique fixé sur support


 Compétition → [Ag-Ac] [Ag*- Ac ]
 Excès Ag et Ag* éliminés/lavage

 Deuxième temps :

 Cplexes Ag–Ac et Ag*–Ac, + substrat si marquage enzymatique →

 Transformation substrat en produit coloré.


(principe ELISA ; Ezyme Linked Immuno-Sorben Assay)

 Activité enzyme inversement % à quantité Ag à doser (non marqué)


III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Technique par compétition


III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 2 variantes technique/compétition

 Technique avec séparation dite en phase hétérogène


 Technique sans séparation dite en phase homogène

 Technique avec séparation dite en phase hétérogène

 Plusieurs étapes:

 Compétition Ag et Ag*
 Séparation fractions

 Libres (F= free)


 Liées (B = bound)

 Mesure du signal émis/traceur


III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Méthodes de séparation des fractions libres et liées

 Migration ≠tielle en fonction charge et masse (électrophorèse)

 Précipitation fractionnée (PEG, éthanol, SO4(NH+4)2

 Adsorption (charbon-dextrane, résine échangeuse d’anions)

 Précipitation/double Ac

 Fixation Ac sur phase solide (très utilisée)


III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Marqueurs utilisés

 Marqueurs radioactifs (I125, I131), → signal mesuré = Radioactivité.

 Marqueurs enzymatiques (peroxydase de Raifort, PAL, PAC, β-


galactosidase, la glucose-oxydase d’Aspergillus Niger →

 Mesure signal : Activité enzymatique ( incubation en présence substrat de


enzyme marqueur dans conditions précises et optimales permettant de
quantifier conjugué

 Marqueurs fluorescents (fluorescéine, rhodamines): Intensité de


fluorescence

 Marqueurs chimiluminescents ( luminol, dérivés acridine ou imidazole):


Intensité chimiluminescence
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Techniques en phase homogène

 Fondée sur altération signal émis/ marqueur au cours de réaction Ag-


Ac.

 Plus réaction Ag-Ac se développe, plus signal mesuré est modifié.

 Méthode séparation inutile.

 Méthode applicable aux petites molécules.

 Méthode facilement automatisable.


III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Immunofluorescence en phase homogène

o Fondées sur différences de propriétés spectroscopiques entre


[Ag*– Ac ] et Ag* resté libre.

o Interaction Ag marqué (Ag*) avec solvant (molécules d’eau) ≠ de celle


qu’il a avec milieu hydrophobe des sites Ac (Ag*–Ac) →

- Déplacement spectres d’émission du fluorophore


- Variations d’intensité de fluorescence.

o Séparation spectroscopique entre formes Agniques marquées libres ou


combinées à Ac.
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

III.2.2. Technique par extraction-saturation

2 variantes :

Technique « Sandwich »
Technique par saturation séquentielle

 Technique « Sandwich »

 Premier temps

 Fixation sur support, de Ig spécifiques de certains épitopes de Ag à doser.

 Mise en contact avec échantillon → combinaison Ig spécifiques-Ag (éch)


(réalisant véritable extraction / immuno-affinité).

 Echantillon épuisé
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Deuxième temps

 +tion large excès Ig spécifiques d’autres épitopes Ag et préalablement


marqués.
 Elimination excès Ac marqués/ lavage

 Troisième temps

 Mesure signal % quantité Ag extrait.


 Technique utilise ≠ types marqueurs :
o Enzymes
o Isotopes radioactifs

o Marqueurs fluorescents
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Technique « Sandwich »
III. MÉTHODES IMMUNOLOGIQUES DE DOSAGE ET D’ANALYSE
DES PROTÉINES PLASMATIQUES

 Technique par saturation séquentielle


 Premier temps
 Extraction Ag échantillon à doser /combinaison avec Ac spécifique fixé
sur support.
 Elimination échantillon épuisé/ lavage

 Deuxième temps
 Saturation Ac immobilisés restés disponibles /addition excès d’Ag marqué.
 Elimination Ag marqués en excès

 Troisième temps
 Mesure signal inversement % quantité Ag à doser.
 Méthode permet amélioration très nette de sensibilité comparée à celle des
méthodes « sandwich ».
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

IV.1. La sérum-albumine

 Structure

 Sérum-albumine = protéine dépourvue de glucides, constituée:


 chaine polypeptidique repliée sur elle-même (boucles maintenues/ S-S
 MM = 67.000 daltons

 Métabolisme

 Synthétisée/ hépatocytes sous forme de pro-albumine (≠ pré-albumine)

 Catabolisme réalisé dans plupart tissus, notamment

 Tissus = siège de inflammation et également dans foie et macrophages.


 Demi-vie de l’ordre de 20 jours (15 à 18 jours)
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Repartie dans organisme :


 Plasma (40%)
 LEC et LIC (60%).

 Rôles

 Responsable de pression oncotique

 Transport de nombreuses molécules :

 Molécules endogènes

 Bilirubine non conjuguée, AGNE, diverses hormones

 Molécules exogènes

 Médicaments, colorants, substances toxiques


IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Méthodes de dosage

 Electrophorèse ordinaire + dosage protéines totales suffisent à évaluation


albumine.

 Méthodes colorimétriques

 Vert ou pourpre de bromocrésol


 Hélianthine.

 Valeurs physiologiques et variations pathologiques

 Valeurs physiologiques

 Représente 60 à 65% protéines totales (37 à 45g/l), ou 0,54- 0,65mmol/l.


 Variations en fonction du sexe, taux + élevé s/c ♂ que s/c ♀ (≈ 2g/l)
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Variations pathologiques

 ↑tions albuminémie jamais réelles, traduisent toujours:

 Hémoconcentration (paramètre = excellent signe d’hémoconcentration.

 ↓tions observées suite à :

 Défaut synthèse et ou /carence d’apport protéique

o Dénutrition, kwashiorkor, malabsorption et mal digestion,

o Atteinte hépatocellulaire (cirrhose, ictère grave)

 Compétition suite à synthèse accrue d’un autre type de protéine


(dysglobulinémie)
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Syndromes inflammatoires

 Déperditions rénales observées dans syndrome néphrotique

 Déperditions tissulaires (brulures étendues et cicatrisation blessures)

 Anomalies génétiques telles que :

 Analbuminémie, caractérisée/ œdèmes chroniques

 Bisalbuminémie caractérisée/ présence 2 bandes albumine électrophorèse


ordinaire, mais sans aucune conséquence pathologique.

 Utilisation thérapeutique albumine humaine purifiée dans traitement des


baisses du taux (défaut de synthèse, fuite rénale ou tissulaire).
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

IV.2. Les α-globulines

 Protéines groupe α séparées en α1 et α2 globulines/ méthodes


électrophorétiques.

IV.2.1. Principales α1-globulines

 Les préalbumines (Transthyrétine TTR)

 Structure et caractéristiques

 Migration avant albumine à l’électrophorèse → préalbumine

 Quantité trop faible → non décelable à électrophorèse ordinaire.


IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Deux types :

 Préalbumine fixatrice thyroxine = TBPA (thyroxin binding protein)


 MM = 55.000 d

 Pré-albumine transportant Vit A = RBP (rétinol binding protein)


 MM = 21.000 d et souvent complexée avec la précédente.

 Métabolisme

 Deux types synthétisés/foie


 Demie-vie < 24h.
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Méthodes de dosage

 Immunoprécipitation milieux liquide ou gélifié.

 Valeurs usuelles et variations pathologiques

 Taux ≈ 300 à 400mg/l pour TBPA

 Taux ≈ 30 à 60mg/l pour RBP

 Préalbumines = bons marqueurs dénutrition, [C°] ↓ sensiblement 48h


après début période de jeûne. (↓tion 50% de leur taux normal au bout de 5
jours).
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 L’α-fœtoprotéine (AFP)

 Structure et caractéristiques

 Fétuine = glycoprotéine
 MM = 65.000 daltons

 Métabolisme

 Synthétisée/hépatocytes (vie fœtale) et / tumeurs hépatique ou digestive.

 Méthodes de dosage

 Méthodes immunochimiques
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Valeurs usuelles et variations pathologiques

 Adulte: valeurs normales voisines 4,5 ± 2,6μg/l (ou encore 3 ± 1,7 UI

 Taux > 15 μg/l toujours pathologiques chez l’homme

 Fœtus 15 semaine, taux peut atteindre 3 à 4 g/l


o Taux ↓ pour atteindre à naissance dans sang cordon, taux de 20 à 150mg/l.
o Taux adulte atteint vers l’âge de 6 mois.
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 ↑tions taux de fétuine notées au cours :

 Tumeurs embryonnaires

 Cancers du foie

 Affections hépatiques non cancéreuses

 Cancer du testicule

 Tératome (processus d’extension cellulaire anarchique échappant à


homéostasie)
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 La glycoprotéine α1 - acide ou orosomucoide

 Structure et caractéristiques

 Glycoprotéine, très acide (pH = 3,5), très riche en glucides (41%) → très
stable et très soluble

 MM = 40.000 d (petite taille ).

 Métabolisme

 Synthétisée/hépatocytes.
 Demie-vie ≈ 2 jours.
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Rôles

 Antithrombique, anti-protéasique

 Immunosuppresseur.

 Méthodes de dosage

 Immunodiffusion radiale

 Immunoprécipitation milieu liquide

 Valeurs usuelles et variations pathologiques

 Valeurs usuelles situées entre 0,6 et 1,2 g/l soit 15 à 30 μmol/l.


IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Variations pathologiques :

 ↑tion dans tout syndrome inflammatoire (orosomucoïde appartient groupe


protéines phase aigue inflammation).

o ↑tion présente intérêt dans suivi évolution maladie accompagnée de


syndrome inflammatoire.
o Ex1: Suivi guérison RAA/ dosages répétés tous les 15 jours.
o Ex 2: Appréciation effets chimiothérapie cancer /retour à la normale taux =
bon signe de rémission.

 Baisses, observées
o Syndrome néphrotique (orosomucoide = cofacteur LPL)
o Accessoirement au cours de insuffisance hépatique.
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

IV.2.2. Les principales α2 – globulines

 Haptoglobine

 Structure et caractéristiques

 Haptoglobine = α2-glycoprotéine

 Nom découle de sa propriété de capter l’Hb

 Différents groupes

 Plusieurs formes

o Forme monomérique
o Forme polymérique
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Haptoglobine comporte 4 chaines polypeptidiques:

• 2 petites chaines α identiques, MM = 9000 d


• 2 grandes chaines β, MM = 34.000 d.
• Chaines réunies/ ponts disulfures (-S-S-)
• 20% glucides attachés à chaines β.
• Chaines β identiques chez tous les individus
• Chaines α codées /3 gènes ≠

o (≠ces génétiques mises à profit recherche paternité ou histo-compatibilité).


IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Gènes F et S déterminent synthèse chaines αF et αS

• αF et αS même longueur mais séquences polypeptidiques ≠


-------------------→

*2 homozygotes FF et SS
*1 hétérozygote FS

 Gène FS

• Longueur = 2 x longueur gènes F et S


• Gène FS détermine formation chaine polypeptidique dont longueur =
double longueur chaine α → chaine = α2FS
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Constitution des groupes

• Sujets porteurs gènes F et/ou S → groupe Hp 1-1 (monomères) →

- Individus FF (2 β + 2 α1F)

- Individus SS (2 β + 2 α1S)

- Individus FS (2 β + α1F + α1S)

• Sujets porteurs gène FS → groupe Hp 2-2 (polymère)


- Individus (2 β + 2 α2FS)

• Sujets porteurs gène FS et gène F ou S → groupe hap 2-1 (monomère +


polymère hybrides)
- Individus (2 β + α2FS + α1F ou α1S )
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES GLOBULINES

 Propriétés biologiques

 Hp fixe Hb → Hp-Hb (catabolisme GR système réticulo-endothélial)

 Hémolyse intravasculaire → formation cplexe Hp-Hb dans vaisseaux


(acheminé vers cellules système réticulo-endothélial).

 Demie-vie ≈ 4 à 5 jours.
 Hémolyse intravasculaire, ½ vie ≈ 3 heures.
 Taux Hp ↓ moindre hémolyse → signe sensible hémolyse ne permettant
pas d’apprécier intensité phénomène car d’emblée total.

 Complexe Hp-Hb possède action peroxydasique (oxydation INa en I2 en


présence H202 ) propriété mise à profit pour son dosage.
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Métabolisme
 Hp synthétisé/foie
 Synthèse non stimulée /hémolyse
 Synthèse stimulée /inflammation.
 Stimulation biosynthèse réalisée par:
o Facteur tissulaire libéré/inflammation et circulant/voie sanguine
o Facteur polypeptidique provenant de lymphocytes

 Méthodes de dosage

 Méthode enzymatique, valeurs indépendantes de groupe génétique.


 Méthode Mancini, délicate, interprétation dépend du groupe
d’haptoglobine.
 Immunoprécipitation milieu liquide → résultats légèrement ≠ selon groupe
Hp
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Valeurs usuelles et variation pathologiques

 Valeurs usuelles

 0,5 - 2,0 g/l par méthode enzymatique de Jayle = méthode de référence


(oxydation INa en I2 en présence de H202)

 Variation pathologiques

 ↓tion au cours :
o Fuite rénale (syndrome néphrotique)
o Synthèse hépatique abaissée (insuffisance hépatique)
o Hémolyse (hémolyse intravasculaire)

 ↑tion au cours :
o syndrome inflammatoire
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Céruloplasmine

 Structure et caractéristiques

 α2 glycoprotéine, couleur bleue car forte teneur en Cu (8 at Cu / molécule).

 MM = 130.000 d

 Métabolisme

 Synthetisée/foie

 Céruloplasmine ≠ protéine transport du cuivre

 Céruléoplasmine = enzyme groupe oxydases pour laquelle Cu = cofacteur.


IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Méthodes de dosage

 Immunodiffusion radiale
 Immunoprécipitation/veine liquide mettant à profit ppriétés enzymatiques.

 Valeurs usuelles et variations pathologiques

 Valeurs usuelles : 270 à 500mg/l

 Variations pathologiques

 Augmentation ↔ dans tous les cas d’inflammation → peu d’intérêt

 ↓tion dans la maladie de Wilson = maladie métabolisme Cu associant


cirrhose et troubles nerveux.
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 α2 macroglobuline

 Structure et caractéristiques

 Grosse glycoprotéine
 MM = 750.000 d

 Métabolisme

 Synthétisée/foie et certains macrophages.


 Durée ½ vie = 7 jours
 Action inhibitrice sur protéases (association dans plasma)
 Fixe nombreuses molécules dont hormone somatotrope et insuline.
 Action de facteur de croissance.
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Méthodes de dosage

 Immunodiffusion radiale
 Immunoprécipitation

 Valeurs usuelles et variations pathologiques

 Valeurs usuelles: 2,0 à 3,5g/l

 Variations pathologiques

 Diminution → insuffisance hépatique

 Augmentation

o Syndrome néphrotique entrainant augmentation α2 globulines.


o Inflammation = protéine phase aigue, mais on lui préfère orosomucoïde et
haptoglobine.
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

IV.3. Les principales β-globulines

 La transferrine ou sidérophiline

 Structure et caractéristiques

 β1 glycoprotéine (6% de glucides)

 MM = 90.000

 Protéine de transport fer dans plasma.

 Plusieurs types génétiques séparables /électrophorèse (gel amidon ou


polyacrylamide) appelés transferrines A, B, C, D.
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Métabolisme

 Synthétisée/foie

 Méthodes de dosage

 Immunodiffusion radiale

 Immunoprécipitation.

Valeurs usuelles et variations pathologiques

 Valeurs de référence : 2,4 – 3,8g/l


IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Variations pathologiques

 ↑tion

• Femme enceinte
• Anémies par carence martiale.

 ↓tion

• Atransferrinémie
• Syndrome néphrotique (fuite urinaire → carence en Fe dans contexte.
• Insuffisance hépatocellulaire
• Réactions inflammatoires chroniques,
• Etats de dénutrition,
• Hémochromatose, hémosidérose (surcharge en fer)
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Fibrinogène

 Structure et caractéristiques

 β1- globuline

 Glycoprotéine de grande taille

 Protéine → par polymérisation, formation caillot (hémostase).

 Métabolisme

 Synthétisé/foie

 Méthodes de dosage

 Immunodiffusion radiale
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Immunoprécipitation
 Méthodes faisant appel à transformat° en fibrine sous influence thrombine.

 Valeurs usuelles et variations pathologiques

 Valeurs usuelles

 Adulte comprises entre 2,5 et 4,5g/l

 Variations pathologiques

 ↑tion
• Syndromes inflammatoires (protéine phase aigue).

 ↓tion
• Insuffisance hépatique, fibrinolyse et CIVD.
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Protéine C-réactive ou CRP

 Structure et caractéristiques

 Famille des pentraxines (ensemble de protéines très anciennes)


 MM = 120.000 d.
 Nom résulte propriété de précipiter en présence du polysaccharide C
pneumocoque.

 Métabolisme

 Synthétisée/foie

 Faible quantité sous action cytokines pro-inflammatoires (conditions


normales)

 Quantité abondante en cas d’inflammation / lymphocytes T et cellules NK.


IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Première protéines phase aigue, ↑ 6 à 7 heures après début processus


inflammat°
 Demie-vie = 12 heures.

 Rôles de la CRP

 Activation de la voie classique du complément,


 Mobilisation et activation leucocytes
 Stimulation de phagocytose.

 Méthodes de dosage

 Immunodiffusion radiale,
 Immunoprécipitation en milieu liquide et gélifié
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Valeurs usuelles et variations pathologiques


 Valeurs usuelles < 6mg/l.
 ↓tion
 Absence cause réelle de diminution, cependant dans insuffisance hépato-
cellulaire sévère, réponse à inflammation diminuée (foie incapable de syn-
thétiser CRP.)
 ↑tion
 Inflammation notamment infections microbiennes (infections néonatales et
post-chirurgicales)
 Pathologies rhumatismales (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite anky-
losante)
 Pathologies digestives (maladie de Crohn)
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Affections malignes (lymphomes, sarcomes, carcinomes)


 Nécroses ischémiques (infarctus quel que soit le lieu)
 Traumatismes (chirurgie, brulures).

 Intérêt CRP

o Valeurs basses au cours de inflammation chronique à « bas bruit »,


générée/ phénomènes d’athérogenèse.

o Elévation CRP dans valeurs basses (CRP ultrasensible ou CRPus) →


augmentation risque relatif maladie cardio-vasculaire chez individus sains.

o Etudes réalisées en utilisant méthode de dosage « ultrasensible » ( limite


de détection + basse que pour dosage classique de CRP).
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 β2- microglobuline

 Structure et caractéristiques

 Représentant essentiel β2 globulines


 MM = 12000 d
 Groupe molécules complexe majeur histocompatibilité (CMH) de classe I

 Métabolisme

 Synthétisée /foie
 Filtrée/glomérule, puis réabsorbée/ tubule
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Méthodes de dosage

 Immunodiffusion radiale
 Immunoturbidimétrie
 Immunonéphélémétrie

 Valeurs usuelles et variations pathologiques

 Valeurs usuelles

 Adulte: 1,1 – 2,4 mg/l


 Naissance: valeurs ↑ées
 Personnes âgées: valeurs ↑ées ( baisse filtration glomérulaire)
IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

 Variations pathologiques

 ↑tion

• Augmentation prolifération cellulaire ou activation système immunitaire

• Diminution filtration glomérulaire (insuffisance rénale, nécrose tubulaire,


tubulopathies congénitales

• Syndromes lymphoprolifératifs

• Maladies inflammatoires chroniques


IV. ETUDE SÉMÉIOLOGIQUE DE L’ ALBUMINE ET DES
GLOBULINES

• β2-microglobuline augmentée en dehors de toute pathologie rénale, au


cours :

o SIDA : taux sub-normal s/c séropositifs sans signe clinique et 2 à 3 fois


plus élevé au stade SIDA.

o β2-microglobuline = marqueur non spécifique SIDA, mais suffisamment


sensible pour moduler thérapeutique anti-virale.

o [C°] modérément corrélée au taux CD4 et à CD4/CD8

o β2-microglobuline = marqueur individuel d’évolution vers SIDA.


V. ETUDE DES PROTEINURIES

V.1. Généralités

 Plusieurs g protéines (environ 36g) filtrent ou diffusent dans urine primitive


quotidiennement.

 Protéines presque entièrement réabsorbées/ mécanisme transfert actif


saturable ou dégradées sur place/ cellule tubulaire

 Infime protéinurie physiologique (50mg/24h)

 Protéinurie > 80mg/24h → pathologie (certaine au delà de 150mg/24h)

 Découverte protéinurie = fait examen systématique santé (médecine


scolaire ou du travail, service militaire, avant vaccinations, consultation
prénuptiale ou dans cadre bilan de grossesse).

 Protéinurie peut révéler néphropathie cliniquement muette (qui resterait


méconnue jusqu’au stade de IR).
V. ETUDE DES PROTEINURIES

V.2. Méthodes d’exploration des protéinuries

V.2.1. Diagnostic positif

 Test le plus courant de biologie.

 Plusieurs méthodes pratiquées :

1. Méthode des bandelettes réactives

 Utilise bandelettes imprégnées de colorant = tétrabromophénol

 Variation couleur en présence de protéines (Jaune ------→ vert puis bleu).

 Méthode dépistage permettant estimation quantitative grossière.

 Avantages : permet détection protéinurie au lit du malade


V. ETUDE DES PROTEINURIES

2. Méthode de la coagulation par la chaleur

 Chauffer partie > tube contenant urine + sulfate de Na ou NaCl, à pH = 4

 Trouble net pour [C°] ≈ 100 à 300mg/l

 Précipité floconneux pour [C°] au delà de 5g/l.

3. Méthode de la formation du disque de Heller

 Urine + HNO3 concentré →

 Disque opaque et blanc à interface des 2 liquides (éviter de mélanger)

 Réaction plus spécifique avec réactif de Roberts (HNO3 + SO4Mg)


V. ETUDE DES PROTEINURIES

V.2.2. Méthodes de dosage des protéines urinaires

1. Méthodes turbidimétriques

 Dosage protéines urinaires difficile, du fait complexité et variabilité


milieu (ions, pigments, substances médicamenteuses).

 Méthode de choix = microprécipitation en milieu acide

 Réactifs acides

 ac. trichloroacétique
 ac. sulfosalicylique),

 Précipitation protéines suivie de dosage turbidimétrique

 Néphélométrie (= mesure de la lumière transmise)


 Opacimétrie (= mesure de la lumière diffusée)
V. ETUDE DES PROTEINURIES

 Agents dispersants

 Polyvinyle pyrrolidone

 Polyéthylène glycol.

 Avantages et inconvénients :

 Méthode automatisable à flux continu.

 Méthode pas assez sensible : 100 à 500mg/l

 Glycoprotéines faible PM non précipitées


V. ETUDE DES PROTEINURIES

2. Méthodes colorimétriques

 Mesure variation intensité coloration en présence de protéines.

 Intensité coloration % à [C°] en protéines

 Colorants utilises

 Bleu de Coomassie (ʎ= 595nm)

 Rouge de pyrogallol (ʎ = 595nm)

 Sensibilité = 40mg/l
V. ETUDE DES PROTEINURIES

3. Méthodes immunochimiques

 Détermination albumine et différentes globulines à de très faibles [C°].

 Application

 Dosage microalbuminurie, comprise normalement entre 20 – 30 mg/24 h)

 Diagnostic néphropathie débutante.


V. ETUDE DES PROTEINURIES

V.2.3. Méthodes d’analyse des protéinuries

 Méthodes électrophorétiques essentiellement, nécessitant:

 Concentration préalable urines :

 Lyophilisation

 Ultrafiltration sous pression

 Dialyse à travers membrane cellophane ou contre solution concentrée de


polyvinyl pyrrolidone ou PEG (polyéthylène glycol)

 Analyse protéines et résultats systématiquement comparés à ceux obtenus


sur sérum dilué.
V. ETUDE DES PROTEINURIES

 Analyse:

 Electrophorèse sur acétate de cellulose

 Urine normale:

 Trace albumine + bandes floues dans région α2-β (ne réagissant pas à
immunoélectrophorèse avec antisérum anti-protéines plasmatiques car =
protéines de arbre urinaires).

 Urines anormales :

 Protéinurie sélective → présence albumine + trace globuline (transferrine)

o Observée dans lésions glomérulaires minimes.


V. ETUDE DES PROTEINURIES

 Protéinurie globale ou non sélective →

o Albumine prédomine + toutes fractions de globulines (aspect évoque


électro protéines plasma)

 Protéinuries de type tubulaire →

o α2 et β-globulines prédominent, sérum-albumine en quantité moindre.

o Type protéinuries = reflet tubulopathie (tubulopathie congénitale,


néphropathie tubulo-interstitielle aigue, maladie de Wilson, galactosémie,
états hypokaliémiques, suite transplantations rénales).

 Protéinurie indéfinissable dont électrophorégramme comporte certain


nombre de bandes ± épaisses ayant fixé colorant.
V. ETUDE DES PROTEINURIES

 Immunoélectrophorèse

 Immunoélectrophorèse protéines plasmatiques rarement indiquée

 Immunoélectrophorése protéines urinaires utile pour affirmer caractère


pathologique et éventuellement leur classification.

 Pratiquée sur même concentré urinaire utilisé pour électrophorèse ordinaire


(antisérums anti-protéines plasmatiques).

 Résultat affirme

o Si protéines découvertes dans urines d’origine plasmatique ou protéinurie


physiologique.

o Dysglobulinurie (protéinurie de Bence-Jones = chaines légéres de Ig


révélées/caractère thermosoluble au dessus de 60°C

o Deux types de chaines légères.


V. ETUDE DES PROTEINURIES

 Electrophorèse sur gel de polyacrylamide en présence de dodécyl


sulfate de Na

 Séparation protéines en fonction de leur taille (PM)

 Concentration préalable inutile

 Indice de sélectivité

 Détermine nature protéines passant à travers filtre rénal.


V. ETUDE DES PROTEINURIES

Clairance urinaire IgG


IS = -------------------------------
Clairance urinaire Tf

Tf = transferrine

UV
Clairance = -------------------
P
IS < 0,1 → Protéinurie très sélective (présence protéines de MM < 90.000)

IS > 0,2 → Protéinurie non sélective (présence ensemble protéines sériques)


V. ETUDE DES PROTEINURIES
V.3.Classification des protéinuries

 Protéinuries glomérulaires

 Origine: lésion membrane basale liée à troubles composition de paroi , 0 à


un conflit immunologique local, (dépôts d’immuns complexes), à AC
néphrotoxiques anti-membrane basale.

 Observées au cours:

 Glomérulonéphrites aigues ou chroniques (protéinuries les plus fréquentes)

 Syndrome néphrotique

 Etude de la sélectivité de la protéinurie importante pour établir pronostic de


glomérulopathie.

 Corrélation significative entre sélectivité et réponse favorable au traitement


corticoïde ou immunosuppresseur.
V. ETUDE DES PROTEINURIES

 Protéinuries tubulaires ou post glomérulaires

 Origine: anomalies réabsorption ou de sécrétion tubulaire

 Consécutives à:

 Néphrite aigue ou chronique, d’origine infectieuse ou toxique,

 Pyélonéphrite

 Tubulopathies congénitales.

 Protéinurie généralement modérée

 Protéinurie sélective (α et β globulines faible PM + albumine).


V. ETUDE DES PROTEINURIES

 Protéinuries pré-rénales ou de surcharge

 [C°] plasmatiques anormalement ↑ées protéines filtrables (petites protéines


sériques), passant dans urine.

 Gammapathies monoclonales → protéines de Bence-Jones

 Leucèmies myélomonocytaires → Lysozyme

 Carcinome bronchique → orosomucoide


V. ETUDE DES PROTEINURIES

 Protéinuries fonctionnelles

 Origine = fait de modification transitoire du flux sanguin rénal

 Rencontrées au cours:

 Protéinurie orthostatique

 Protéinurie d’effort

 Protéinurie de la femme enceinte


CONCLUSION

 Fondamental: implication protéines dans nombreuses


pathologies

 Accessibilité techniques détermination essentielle pour prise


en charge biologique anomalies

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