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INTRODUCTION
L’apparition des premières formes de fer naturel se situe vers 1700 avant notre ère en Asie
mineure chez les Hittites. A cette époque, en Europe, on est encore à l’âge de bronze, l’âge du
fer commencera bien plus tard vers 700 avant J-C. Pour transformer le minerai de fer en métal,
les premiers métallurgistes utilisaient des fourneaux rudimentaires en terre, les « bas fourneaux
». Ces fours étaient simplement constitués par un trou paré de pierres où étaient entassés en
couches alternées du minerai de fer et du charbon de bois, le tout recouvert d’une couche
d'argile. L’oxyde de fer, ramassé à même le sol, se présentait sous la forme de petites roches.
On allumait ce fourneau et on exerçait un soufflage peu efficace à l’aide de tiges creuses. Depuis
le travail du fer a connu un développement grâce à la naissance de techniques de plus en plus
améliorées. Qu’en est-il de ces techniques ? Et comment sont-ils utilisés ?
Sa capacité calorifique est de 0,5 kJ/kg/°C. Il a une dureté entre 4 et 5 sur l'échelle de Mohs
[2].
Le fer, combiné à l'oxygène, s'oxyde, suivant les conditions en trois oxydes de fer :
l'oxyde de fer(II) FeO (oxyde ferreux ), l'oxyde de fer(III) Fe2O3 (oxyde ferrique) et l'oxyde de
fer (II, III) Fe3O4 (oxyde magnétique).
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Métallurgie du fer et son alliage
En solution aqueuse, l’élément chimique fer est présent sous forme ionique avec deux valences
principales :
Avant l'extraction du métal de son minerai, ce dernier subit une préparation au préalable qui
consiste au :
➢ Concassage des gros morceaux à l'aide de concasseur rotatif, à mâchoires ou à marteaux
;
➢ Broyage pour obtenir du minerai encore plus fin ; ➢ Criblage, lavage du minerai par
flottation.
4.1 Principe
Ce métal est obtenu à partir de matières premières naturelles qui sont les minerais de fer.
L'élaboration de la fonte se fait dans un haut fourneau. La charge introduite dans le gueulard se
compose de minerai de fer, de coke métallurgique et d'un fondant (figure 1).
Sous l'action de leur propre poids, les éléments constituants la charge, descendent peu à peu
en se réchauffant jusqu'à la fusion. Le métal fondu composé de la fonte et du laitier s’écoule
dans le creuset (figure 2). Par suite d'une différence sensible entre les masses spécifiques de la
fonte et du laitier ; ce dernier s'accumule à la surface de la fonte, il est évacué à travers le trou
de coulée du laitier situé plus haut que celui de la fonte.
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Métallurgie du fer et son alliage
Figure 2 : Coupe (à gauche) et vue extérieure (à droite) d’un haut fourneau [4]
En réalité, les phénomènes chimiques qui se réalisent dans le haut fourneau sont beaucoup
plus complexes. En effet, le principe est de réduire par du monoxyde de carbone (CO), les
oxydes de fer présents dans le minerai. L'oxydation du carbone puis la réduction du fer se
réalisent lors de réactions auto-entretenues qui demandent une température très élevée dans la
zone réactionnelle. C’est pour cette raison qu’on insuffle de l’air très chaud dans le four.
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Métallurgie du fer et son alliage
En réalité la réduction des oxydes de fer se produit en plusieurs étapes suivant la séquence
suivante :
Dans le bas de la cuve, le dioxyde de carbone produit par la réduction des oxydes de fer
sert à régénérer, grâce à l’excès de coke, le CO par la réaction de Boudouart suivante :
𝐂 + 𝐂𝐎𝟐 → 𝟐𝐂𝐎
Le laitier de haut-fourneau est une matière très utilisée dans l'industrie pour la fabrication
de liants, pierres artificielles, matériaux d'isolation thermique (pierre ponce de laitier, laine de
laitier).
Les alliages ferro-métalliques sont utilisés comme additions dans la production de l'acier
pour améliorer sa qualité.
Le convertisseur Thomas diffère de Bessmer par son revêtement réfractaire, qui est basique
(chaux) au lieu d'être acide comme dans le Bessmer (silice). Le procédé acide ou Bessmer,
permet de traiter les fontes non phosphoreuses riches en silice (1,5 à 2%). Le procédé basique 6
Métallurgie du fer et son alliage
ou Thomas, permet de traiter les fontes phosphoreuses (1,7 à 2%) avec peu de silice (0,4 à
0,6%). La durée du traitement varie entre 15 et 30 minutes.
Le chauffage est assuré par un arc électrique jaillissant entre des électrodes de carbone et
les matières placées dans le four.
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Métallurgie du fer et son alliage
Ce procédé utilise à côté de la fonte liquide, des déchets de métallurgie appelés riblons.
5.2 Affinage solide
Ce procédé permet d’obtenir des fers à teneur en soufre et phosphore très basse et inférieure
à tout ce que l'on peut obtenir par les procédés d'affinage liquide.
Dans ce procédé, le combustible (charbon de bois) est en contact direct avec la fonte.
L'affinage est réalisé par oxydation des impuretés nuisibles de la fonte, les faisant passer dans
le laitier. Lorsque l'opération est terminée, on retire du four de loupes spongieuses de métal
contenant de nombreuses scories.
Les propriétés mécaniques des aciers au carbone sont moindres que celles des aciers alliés.
La résistance à la traction des aciers au carbone varie entre 400 et 900 Mpa tandis que celle des
aciers alliés varie entre 700 et 1000 Mpa.
5.4 Utilisations
L'acier est transformé après sa production, en éléments de natures variées, nous citons :
L'acier riche en carbone trouve son utilisation non seulement dans la marine mais aussi dans
les ouvrages de navigation (écluses, barrages). Contrairement à la fonte, il travaille à la traction
et aux chocs (engrenages, matériel de dragage, godets, etc.).
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Métallurgie du fer et son alliage
CONCLUSION
La métallurgie du fer consiste à l’élaboration de métaux ferreux à l’instar de la fonte et de
l’acier à partir des divers minerais de fer existants. Cette élaboration est rendue possible grâce
à l’usage de certaines techniques relatives aux hauts fourneaux, aux fours pour l’affinage.
Vu la place importante qu’occupe les métaux ferreux dans notre société, la métallurgie du fer
s’avère être indispensable pour la croissance de celle-ci. Ainsi, de nouvelles techniques plus
performantes devraient voir le jour pour accroître la productivité actuelle des usines travaillant
le fer.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIE
[1] Guy Murry, (2010), Aide-mémoire Métallurgie Métaux.Alliages.Propriétés, 2ème Edition
Dunod, Paris, 336 pages
[3] S. BENSAADA, (2009), Elaborations des métaux ferreux (Fontes Et Aciers), 188 pages,
http://univ-biskra.dz/enseignant/bensaada/elaborations%2520acier%2520fontes_1_.pdf
Visité le 22 octobre 2023 à 20h08
[4] Dr. GHOMARI Fouad, (2004), Sciences des matériaux de construction, Université
Aboubekr Belkaid, Faculté des sciences de l’ingénieur, Département de Génie Civil, 28 pages
//www.univtlemcen.dz/enseignements/gc/ghomari/CoursMDC/metauxferreux(fonte%20et%20
acier).pdf. Visité le 22 octobre 2023 à 20h10mn.
[5] Paul, (2006), Le fer et l’acier, Dossier Enseignant « Voyage en industrie » CAP
SCIENCES, 9 pages, http://www.cap-sciences.net/upload/feretacier.pdf. Visité le 22
octobre 2023 à 20h12mn.