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July 2008
1. INTRODUCTION............................................................................................................................... 5
19. CONCLUSIONS.......................................................................................................................... 52
20. RECOMMENDATIONS............................................................................................................... 53
20.1 RESERVE DES AQUIFERES.....................................................................................53
20.2 RECHARGE DES AQUIFERES .................................................................................53
20.3 RESEAU DE SUIVI DES AQUIFERES .......................................................................54
21. ANNEXES (CARTES DES PARAMETRES DES EAUX SOUTERRAINES)............................. 54
1. INTRODUCTION
2. CADRE DE L’ÉTUDE
Dans un contexte de rareté des ressources en eau tant par la quantité que par la qualité,
la DRH Sahara a lancé les études d’élaboration du Plan Directeur d’Aménagement
Intégré des Ressources en Eau du Bassin Hydraulique du Sahara (PDAIRE). Il a pour
objectif principal, en vertu de la loi 10/95 sur l’eau, la gestion rationnelle des ressources
en eau à l’échelle du bassin hydraulique en vue d’assurer les besoins en eau des
différents usagers.
Ce plan porte sur la caractérisation aussi bien dans le temps que dans l’espace de
l’évolution des ressources hydrauliques et des besoins en eau, sur le partage des eaux
mobilisées et mobilisables entre les divers usagers, sur les opérations nécessaires à la
mobilisation, à la répartition, à la préservation, à la protection et à la restauration des
ressources en eau et sur la lutte contre les inondations.
Le présent rapport rentre dans la portée de la Mission 1 et porte sur l’évaluation a la fois
quantitative et qualitative des ressources en eau souterraine.
3. DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Le document est essentiellement basé sur la documentation existante sur les sujets
intéressant ce volet. Il est largement inspiré, dans sa formulation de l'Etude
Hydrogéologique du Complexe Aquifère du Bassin du Sahara, terminée en 2006, et qui
est lui-même inspiré de l’Etude de Modélisation de la Nappe de Foum El Oued et de
l’Etude de la Datation des Eaux Souterraines du bassin de Laayoune-Dakhla par la
Méthode des Isotopes. De plus, des données de piézométrie et de qualité de l’eau
récoltées depuis la réalisation de l'Etude Hydrogéologique du Complexe Aquifère du
Bassin du Sahara, on été incorporé dans le document.
Le rapport répond, pour une bonne part, aux besoins stratégiques de la zone d’étude en
matière de gestion et utilisation des ressources en eau.
Elle comprend aussi certaines communes relevant des provinces de Tan Tan et Assa
Zag. La population totale dans l’aire de l’étude est de 416 486 habitants (RGPH, 2004),
soit près de 1.4 % de la population totale du Maroc.
Le bassin du Sahara se présente sous forme de vastes plaines tabulaires avec des
faibles altitudes. Les seules exceptions à cette règle sont le Jbel Zini au Nord, la chaîne
Gargar à Dakhla et les massifs anciens de la limite Est du bassin (Guletat Zemmour,
Tichla, Haouza et Jdairia).
Les écoulements de surface (Oued Saquia El Hamra notamment) ont donné naissance à
des lits d'oued profonds pouvant atteindre 25 m de dénivelée par endroit.
D'autre part, le bassin Sahara est riche en dépressions lieux d'accumulation d'eau
auparavant qui sont connues sous le nom de Sebkhas et qui sont actuellement exploitées
pour l'extraction de sel.
TAN TAN
TAN TAN TARFAYA
DAOURA
SMARA
ALGERIE
BOUJ DOUR TAH
GHELTAT ZEMOUR
DAOURA HAGOUNIA
BIR ANZARANE
AOUHIFRITE FOUM EL Oued
MAATALLAH
LAMSAYED
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ZOUG
LAGOUIRA LAAYOUNE HAOUZA
T IQ
AN
SMARA
L
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BOUJDOUR
CARTE DE LA SITUATION GEOGRAPHIQUE
ARIDAL
N
EA
0 100 200
OC
kilomètres
LEGENDE GHELTAT ZEMOUR
Limite du bassin
E
NI
TA
Région de Guélmim-Es Smara DOUMS
RI
IMLILI
AU
AOUHIFRITE
M
Région de Oued eddah-Lagouira
AOUSSERD
MAATALLAH
HASSI BOUG
TICHLA ZOUG
BIR GANDOUZ
CONSULTANT: Groupement Resing / Scott Wilson
N°435,Lotissement Azzouhour II,Rue Ennahda ,Ain Itti,
BP 12.329, ANNAKHIL , 40016 , Marrakech
Tél : +212 24 32 98 17 / 18
Fax : +212 24 32 98 19
E-mail : inf o.resing@resing.ma LAGOUIRA
site web : http://www.resing.ma RESING
La géologie du bassin hydraulique du Sahara est présentée sur les graphiques des
Figures 5,6 et 7, contenues en annexe.
Quatre grandes unités structurales limitent le bassin du Sahara, qui sont rappelées ci-
après.
Le massif de l’Anti-Atlas : chaîne orientée ENE-OSO qui s’étend sur 750 km au nord
de la plate-forme saharienne. Le socle précambrien de l’Anti-Atlas affleure de manière
discontinue à la faveur des boutonnières ouvertes par l’érosion dans la couverture
infracambrienne et paléozoïque. La série précambrienne est constituée par une grande
variété de roches : micaschistes, granitoïdes, quartzites, schistes argileux, roches
détritiques, etc.
Les Mauritanides : ils constituent la moitié nord de la chaîne arasée qui s’étend depuis
le sud marocain jusqu’au Liberia, le long de la bordure occidentale du craton ouest-
africain. Cette chaîne est le produit de la superposition de trois événements tectoniques
majeurs au Panafricain I, au Panafricain II et à l’Hercynien, qui se traduit par un
déversement polyphasé vers l’Est. Au Sud du bassin du Sahara, elle se présente sous
forme de couverture paléozoïque plissée.
Algéri
e
Maurit
anie
Age Bassin de
Epaisseur max Tarfaya-Laâyoune Lithologie dominante Formations
onshore -Dakhla
Izic Fm.
NEOGENE Grès, calcaires, lits pélitiques,
(-1 Km) marnes, argiles Tah Fm.
R
Pyrenéenne Morcha Mb.
Légende
ROYAUME DU MAROC
DIRECTION DE LA REGION HYDRAULIQUE ETUDE DU PLAN DIRECTEUR D'AMENAGEMENT INTEGRE DES RESSOURCES EN EAU
DU SAHARA DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SAHARA
Tarfaya
Ta rfa y a
Daoura Ha ouz a
Foum Ha ggounia
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Laa y oune Dc he ira
ALGERIE
Iz iq Oum Che ga g
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CARTE DES NAPPES PROFONDES
Aridal
DU CRETACE
N
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EA
Tartar 0 100 200
OC
kilomètres
LEGENDE
Gueltat
Zemmour
Bir Anzarane
Limite du bassin
Nappes superficielles
E
NI
TA
RI
Nappes profondes
AU
M
Aousserd
Tichla
CONSULTANT: Groupement Resing / Scott Wilson
N°435,Lotissement Azzouhour II,Rue Ennahda ,Ain Itti,
BP 12.329, ANNAKHIL , 40016 , Marrakech Bir Guendouz
Tél : +212 24 32 98 17 / 18
Fax : +212 24 32 98 19
E-mail : inf o.resing@resing.ma
site web : http://www.resing.ma RESING
Il est dépourvu de nappes généralisées et la circulation d'eau est réduite aux zones de
fractures et aux lits des cours d'eau. L'eau est rencontrée généralement à de faibles
profondeurs avec des débits unitaires faibles et elle est de qualité bonne à moyenne.
Les faibles quantités d'eau reconnues ont été mobilisées par puits pour l'AEP des
populations nomades et des F.A.R. Les régions concernées par ce contexte sont celles
de :
Dans ce domaine, il est difficile de parler de potentiel en eau souterraine vu qu'il n’existe
pas de nappe d’eau généralisée et d’autant plus que la nappe d’eau dans les puits et
forages varie fortement avec la pluviosité et se trouve asséchée après quelques années
d'exploitation.
On dresse ci après le tableau des forages et puits qui captent les réservoirs dans ce
domaine :
Condu- Transmi-
Année de P.T. N.S. Débit R.S.
Province Commune N°IRE Nature X Y Z ctivité ssivité
réalisation (m) (m) (l/s) (g/l)
(ms/cm) (m²/s)
Boujdour Gueltat Zemmour 8/124 F.R. 1974 772,300 2769,000 - 106 97,5 Faible - 14,00 -
Boujdour Lamssid 64/124 F.R. 1986 742,100 2852,200 - 200 80,37 4 - 3,60 -
Boujdour Lamssid 59/124 F.R. 1986 742,100 2852,300 - 151 34,65 12 - 7,00 -
Boujdour Gueltat Zemmour 36/124 F.R. 1978 772,400 2778,200 - 140 45,27 2 - 0,50 -
Boujdour Gueltat Zemmour 191/124 F.R. 2003 765,433 2768,862 390 120 71,63 0 - 12,00 -
Boujdour Gueltat Zemmour 189/124 F.R. 2003 790,408 2768,860 342 100 46 2 - 8,00 -
Boujdour Gueltat Zemmour 139/124 F.R. 2000 741,087 2742,232 - 108 59,4 1 - 2,58 -
Boujdour Gueltat Zemmour 131/124 F.R. 1999 762,900 2856,256 305 350 105,5 2 8,3 - -
Boujdour Gueltat Zemmour 129/124 F.R. 1999 767,339 2780,489 488 90 73 2 1,1 - 2,45E-06
Boujdour Gueltat Zemmour 112/124 F.R. 1997 687,222 2718,675 279 132 66,66 2 4,94 3,45 -
Aousserd Tichla 15/128 F.R. 1987 444,109 2391,900 - 75 16,1 0,6 - - -
3. Formation du Paléogène contenant une nappe profonde circulant dans des grès et
sables ;
Vers l’Est, en bordure des affleurements, le Paléogène est continental, formé de sables
avec quelques intercalations argileuses sans silex. En se dirigeant vers l’Ouest, des
niveaux argileux plus ou moins sableux à nodules de silex commencent à apparaître.
Plus à l’Ouest encore, les argiles abondent attestant d’un passage à un milieu plus
marin, mais toujours avec présence de silex.
L’aquifère du Paléogène s’étend sur une superficie de près de 50 000 km² avec
15 000 km² en affleurement. Le niveau de la nappe du Paléocène-Eocène varie entre 30
et 50 m. Les forages deviennent artésiens dans le sous-bassin de Dakhla-Bir Gandouz.
La productivité des ouvrages est bonne avec des débits qui varient entre 5 et 40 l/s.
La nappe est captée à des profondeurs qui varient entre 50 et 100 m avec des
épaisseurs d’environ 30 m. Le niveau de l’eau varie entre 15 et 50 m. Les débits des
ouvrages oscillent entre 1 et 10 l/s. La qualité de l’eau est généralement bonne avec une
salinité qui varie de 0.5 à 2 g/l dans la partie Est de la nappe et qui devient plus élevée à
l’Ouest, à proximité de l’Océan.
La nappe du Continental Terminal n’est utilisée que pour l’eau potable du monde rural et
n’est a présent qu'encore très mal connue.
Condu- Transmi-
Année de P.T. N.S. Débit R.S.
Province Commune N°IRE Nature X Y Z ctivité ssivité
réalisation (m) (m) (l/s) (g/l)
(ms/cm) (m²/s)
Boujdour Lamssid 165/120 F.R. 1967 614,700 2936,100 - 890 20 2 - 0,50 -
Laayoune Daoura 292/120 F.R. 1979 700,100 3040,250 - 151 16 0,1 15,9 10,18 -
Boujdour Lamssid 522/120 F.R. 1982 727,159 2882,200 - 102 66 Faible 14 9,80 -
Boujdour Lamssid 743/120 F.R. 1988 659,450 2891,400 - 258 69,48 0 28,6 20,00 -
Laayoune Foum El Oued 963/120 F.R. 1998 672,972 3005,854 17 110 11 0,1 38,6 25,00 -
Boujdour Lamssid 983/120 F.R. 1999 579,404 2928,630 2 100 2,5 6 52,1 36,60 -
Boujdour Boujdour 1106/120 F.R. 2002 563,240 2892,797 88 220 65,82 1 6,4 4,80 -
Boujdour Lamssid 1138/120 F.R. 2003 627,482 2944,923 33 100 10,75 5 18,74 14,00 -
Boujdour Lamssid 1139/120 F.R. 2003 627,489 2944,700 25 100 1,06 7 18,34 13,75 -
Laayoune Daoura 1140/120 F.R. 2003 698,017 3038,814 58 100 4,75 0,5 17,16 12,87 -
Laayoune Daoura 1141/120 F.R. 2003 701,204 3039,803 60 100 17,41 1 21,8 16,35 -
Laayoune El Marsa 1143/120 F.R. 2003 650,706 2977,776 8 114 Artésien 10 16 11,90 -
Laayoune Tah 1145/120 F.R. 2003 699,863 3060,967 26 100 26,2 1 13 10,27 -
Laayoune Foum El Oued 1147/120 Piezomètre 2003 667,342 3008,699 10 100 4,32 12 2,9 2,17 -
Laayoune Foum El Oued 1151/120 Piezomètre 2003 665,349 3008,533 14 100 9,96 9 5 3,75 -
Laayoune Foum El Oued 1156/120 Piezomètre 2003 665,437 3010,870 5 104 17,05 12 - 5,67 -
Laayoune Foum El Oued 1159/120 F.R. 2003 667,620 3016,525 12 100 11,5 6 34,4 25,50 -
Boujdour Lamssid 1163/120 F.R. 2004 616,245 2935,434 63 250 25,95 3 13,98 10,48 -
Boujdour Lamssid 1164/120 F.R. 2004 616,840 2934,598 63 296 12,8 11 10,64 7,98 -
Laayoune Foum El Oued 1165/120 F.R. 2004 670,338 3024,712 8 150 10,24 9 36,6 27,45 -
Laayoune Foum El Oued 1170/120 F.R. 2004 674,014 3009,012 59 140 49,7 3 4,53 3,39 -
Laayoune Foum El Oued 1171/120 F.R. 2004 674,909 3012,106 45 122 48,2 1 5,9 4,41 -
Laayoune Daoura 1172/120 F.R. 2004 677,410 3040,914 10 195 8,5 10 45 33,75 -
Laayoune Foum El Oued 1173/120 F.R. 2004 670,092 3015,554 26 134 25 0,2 4,6 4,20 -
Laayoune Foum El Oued 1174/120 F.R. 2004 667,067 3004,430 27 112 28 0,2 5,4 4,05 -
Laayoune Foum El Oued 1175/120 F.R. 2004 667,954 3020,122 8 150 6,31 15 26,6 19,95 -
Laayoune El Marsa 1176/120 F.R. 2003 651,883 2977,315 8 150 9,96 8 17,8 13,35 -
Boujdour Jraifia 9/124 F.R. 1974 559,500 2763,200 - 120 112 Faible - - -
Boujdour Lamssid 11/124 F.R. 1973 653,000 2861,500 - 125 31 2 - - -
Boujdour Jraifia 13/124 F.R. 1969 605,800 2838,800 - 881 22,4 2 5,29 3,40 -
Boujdour Jraifia 14/124 F.R. 1969 607,900 2838,100 - 547 65 3 - 4,10 -
Boujdour Jraifia 29/124 F.R. 1977 609,200 2804,000 - 117 59 2 5,2 4,00 -
Boujdour Jraifia 65/124 F.R. 1988 609,250 2791,200 - 117 54,1 2 4,15 2,70 -
Boujdour Jraifia 66/124 F.R. 1988 536,082 2791,780 - 128 70 3 9,05 5,90 -
Boujdour Jraifia 123/124 F.R. 1998 527,099 2751,652 104 100 - Faible - - -
Boujdour Jraifia 124/124 F.R. 1998 588,636 2723,336 228 110 47,1 0 9,6 6,70 -
Boujdour Jraifia 134/124 F.R. 1999 511,731 2731,694 62 100 1,72 7 52,8 36,70 -
Laayoune Foum El Oued 963/124 F.R. 1998 673,657 3005,904 17 110 4,8 2 - - -
Laayoune
#
S
27°00'
27°00'
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Boujdour ð
#
S
26°00'
26°00'
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25°00'
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- 400.0
24°00'
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Dakhla # ð
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23°00'
23°00'
Aousserd
#
S
-600.0
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22°00'
22°00'
- 20
21°00'
Les dépôts du Crétacé supérieur montrent une grande variabilité dans le bassin du
Sahara. Vers l’Est, près des affleurements, un faciès continental domine avec des
niveaux sableux à intercalations marneuses (formations de Tebaila et de Briber).
En allant vers l’Ouest, le faciès est représenté par des dépôts laguno-marins avec à la
base des bancs dolomitiques et au sommet des alternances de sables et de marnes à
silex. Plus à l’Ouest, les dolomies deviennent plus abondantes à la base. Vers le littoral,
les dolomies ont tendance à disparaître au profit de niveaux argilo-marneux épais sans
silex. La salinité de l’eau varie de 4 à 9 g/l. La température de l’eau est élevée (plus de
50 °C à Abratil 90/124) et très chargée en hydrogène sulfuré.
La nappe profonde du Crétacé inférieur est la plus importante dans le bassin par son
extension, sa lithologie et sa puissance qui ont permis la constitution d’une réserve
d’eau souterraine considérable. Le gisement constitué par les sables blanchâtres et les
argiles sableuses rouges présente de grandes variations de profondeur, de lithologie, de
productivité et de qualité.
La carte du toit et du mur de l’aquifère du Crétacé inférieur est présentée sur les graphiques
des Figures 9 et 10. La profondeur du toit du Crétacé inférieur, sous la surface du sol,
s’accroît régulièrement de l’Est vers l’Ouest pour passer de 50 m, près des
affleurements à l’Est, à plus de 1 800 m dans la région de Boujdour. Cette évolution du
Crétacé inférieur vers l’Est se fait vraisemblablement selon une grande flexure que l’on
retrouve au Nord dans la région de Sidi Khattari.
En allant vers le Nord, le toit du Crétacé inférieur se trouve à une profondeur de 550 m
au niveau du forage 900/120, avec un faciès lagunaire de sables. Au centre du bassin,
seul le forage 110/124 (Jreifia-2) a pu atteindre les sables du Crétacé inférieur à 746 m.
Vers le Sud, on note un plongement régulier des séries sédimentaires de l’Est vers
l’Ouest reflétant une structure monoclinale. Une épaisse série détritique du Crétacé
inférieur, représentée par des sables à intercalations argileuses, repose en discordance
sur un substratum métamorphique précambrien reconnu par le forage pétrolier E1-66 à
1 613 m de profondeur. Le toit de ces sables est à 252 m par rapport au sol dans le
forage E1-66, tandis qu’il affleure à 2 km plus à l’Est dans la région d’El Fouch. Ce toit a
été atteint par le forage profond de Gleib Jediane N°IRE 128/125 à 443 m et celui de
Laârgoub à 500 m de profondeur. Au niveau de Dakhla, aucun forage n’a atteint le toit
du Crétacé inférieur ; sa profondeur est estimée localement à plus de 600 m.
T
#
S
28°00'
28°00'
Tarfaya
S#
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Laayoune
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27°00'
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Boujdour
#
S
26°00'
26°00'
- 140 0
- 120 0
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25°00'
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-100 0
24°00'
24°00'
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23°00'
23°00'
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-300
-400
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-700 -600
22°00'
22°00'
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-1100-1000
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21°00'
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28°00'
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ðð S ð ðð ð
27°00'
27°00'
Laayoune
ð Smara
ð ð S#
ð ð
ð
ð
Boujdour ð
ð
#
S ð
26°00'
26°00'
ð ðð
- 20
- 25
-3
-4
00
00
00
0
-4
00
50 -3
0
0 50
0
ð
ð
ð
25°00'
25°00'
ð
ð
-2000
ð -1500
24°00'
24°00'
-1000
-500
Ad-Dakhla
#
ð 0 ð
S
ð
ð ð
ð
-1500
-1000
-2
50 ð ð
0
23°00'
23°00'
0
00
-2
Aousserd
#
S
-15 00
22°00'
22°00'
Forage pétrolier ð
-1
ð Courbe isohypse du mur du 00
0
Crétacé inférieur en m/mer
Limite du bassin sédimentaire de
21°00'
21°00'
Laâyoune-Dakhla
Laguira
#
S Ville S
#
La nappe du Crétacé inférieur s’étend sur environ 90 000 km² à des profondeurs qui
varient entre 50 m à l’Est du bassin dans la zone d’affleurement et plus de 1 800 m dans
la région de Boujdour. La puissance de la nappe varie de 200 à 500 m.
Une esquisse piézométrique de la nappe profonde du Crétacé inférieure est présentée sur le
graphique de la Figure 11, tandis qu’ une carte des pressions probables de
l'artésianisme est présentée sur le graphique de la Figure 12. Le niveau piézométrique
décroît de 200 m à l’Est à quelques mètres vers l’Ouest. Les forages deviennent
artésiens à une altitude inférieure à 100 m avec des pressions pouvant atteindre 10
bars. Les pressions restent relativement stables dans la zone nord ; par contre dans la
région de Dakhla, une baisse de 1 à 2 bars a été enregistrée dans les ouvrages en
exploitation.
Sur la base des niveaux de l’eau et des pressions, mesurés au niveau des forages
profonds, une esquisse piézométrique de la nappe profonde du Crétacé est élaborée.
Au Nord et au centre du bassin sédimentaire de Laâyoune-Dakhla, l’écoulement général
de la nappe se fait de l’Est vers l’Ouest avec un fort gradient hydraulique au Nord du
bassin. Au sud du bassin, l’écoulement de la nappe suit une direction NE-SO et les
isopièzes affichent des valeurs variant entre +40 et +60 m/mer dans la région de Dakhla,
à l’origine de l’artésianisme observé dans ce secteur. La carte piézométrique de la
nappe du Crétacé est la première en date. Elle permet de mieux appréhende la
structure de l’écoulement souterraine de cette nappe et de dresser notamment une carte
représentant les pressions probable de l’artésianisme dans le bassin du Sahara.
La qualité de l’eau dégagée est généralement acceptable avec une salinité qui varie
entre 2 et 3 g/l au centre du bassin. Cette salinité est cependant variable dans le bassin,
l’eau est saumâtre en direction des affleurements à l’Est (3 à 5 g/l) et devient encore
plus salée en direction de l’Ouest pour atteindre des salinités élevées dans la zone
d’Akhfenir-Dcheira-Lamsid (jusqu’à 30 g/l). Les eaux sont fréquemment chaudes (60°C
au forage 156/120 de Saguia El Hamra) avec des concentrations en fer assez élevées
(3.3 g/l à Punta Chica 90/125).
Sidi Akhfenir
S#
28°00'
28°00'
Tarfaya ð900/120
80
#
90
S
100
0
11
Tah 0
#
S 12 0
0
14
13
80
110
Daoura Hagounia 407/121
#
S ð
100 90 S# ð805/120 ð1077/120
0
747/120
15
27°00'
27°00'
882/120 ð
# ð 850/120 859/120
S
ð
ðð
0
751/120
15
ð
120 0
13
0
15
Lemsid 130
#
S 757/120 694/120
ð ðð700 /120
0
880/120
16
140 760/120
650/120
150 ð Bou Craâ
#
S
16 0 ð800/120
Boujdour
#
S
Aridal
26°00'
26°00'
140
#
S
Awlitis
#
S
Tious 95/124
ð
0
170
18 ðð
27/124
26/124 194/124
ðð
#
S
87/124 27/124
ð
ð
25/124 86/124
Hassi Tartar
190
S#1 0
4 19
0
Gueltat Zemmour
#
S
Jreifia
25°00'
25°00'
13
#
S
0
184/124
ð Cheloua Oued El Faida
#
S #
S
200
90
80
ð6/123 ð
24°00'
24°00'
# 251/125
S
ð ð 16/124
ð 11/126
26/125
Bir Anzaran 15/1 24 ðð 12/126
ð
100
110
ð19/125 #
S
ð15/126
190
118/125
60
120
ð
ð
77/125
Gleibat El Foula
2/125 51/12515/125
ð ð Gleib Jediane
130
Dakhla ðð S#
#
S ð ðS #
4/125
40
14
17/125
90
ð 16/125128/125
160
170
150
#ð ð
180
S
0
ð 25/125
El Argoub 18/125
108/125
29/125 82/125
ð ð
28/125
ð 33/12532/125
70
ð
ð30/125 ð
Punta Chica 50
# ð35/125
S
#
S
60
ð 90/125
40ð116/125
Imlili
23°00'
23°00'
60
50
10
0
Isopiéze et sa valeur en m
Réseau hydrographique
22°00'
22°00'
Direction de l'écoulement
21°00'
Laguira
#
S
1 0
[
%
28°00'
28°00'
Tarfaya 6 2 1040/120
#
S 3
4
5
Daoura Hagounia
#
S #
S
Laayoune
[156/120
%
#
S
27°00'
27°00'
Dchira
1143/120 #
S 890/120
[
% [
%
914/120 Smara
[
% #
S
Lemsid
#
S
Bou Craâ
#
S
6
5
Boujdour
#10
4
S
26°00'
26°00'
3
2
1
9
0
Awlitis
Abratil
90/124 #
S
#%
S [
Tious
#
S
8
6 7
Gueltat Zemmour
Jreifia
58/124 110/124 #
S
25°00'
25°00'
[ %
#%
184/124 S
[
[
%
45
3 Oum Dreiga
Aarich S #
S
6/123 #
2
1 Tabaca
24°00'
24°00'
[ 3/123
% #
S
0
19/125 [
% Bir Anzaran
[
% [
% 26/125 #
S
8/125
[%
%[ [ 22/125
% Gleibat El Foula
Dakhla S [
%
[
% [S
% Gleib Jediane
#
#
S
[
%
#
[
%
/1 2
8
7
5
/ 2
[%
%
1 5
[# 23/125
S[%
#
%[ [ 73/125
%
[
%
#
El Argoub% [
/2 2
4
1
6
1
1 5
/ 2
1 5
28/125
90/125
[
%
23°00'
23°00'
123/125
[
%
Aousserd
#
S
22°00'
22°00'
Bir Gandouz
#
S
Courbe iso-pression probable
d'artésianisme en (bar)
Forage artésiane [
%
Limite du bassin sédimentaire de
21°00'
21°00'
Laâyoune-Dakhla
Laguira
#
S Ville ou localité #
S
Il s’agit d’aquifères libres superficiels contenus dans des formations peu épaisses.
Elles sont d’intérêt local, de faible étendue, de faibles productivités et généralement
avec une eau saumâtre. Elles sont exploitées localement par puits pour
l'approvisionnement en eau potable des populations rurales. Plusieurs nappes
superficielles sont identifiées dans le bassin du Sahara, à savoir :
• Nappe Phréatique De Foum El Oued
• Nappe Phréatique De Laayoune
• Nappe Phréatique De Dcheira
• Nappe Phréatique De Tasselba
• Nappes Phréatiques D’izig
• Nappes Phréatiques De Daoura
• Nappe Phréatique De Haggounia
• Nappe Phréatique De Tarfaya
• Nappe Phréatique De Boujdour
• Nappe Phréatique De Haouza
• Nappe Phréatique D’Oum Chegag
• Nappe Phréatique D’amgala
• Nappe Phréatique De Bir Anzarane
• Nappe Phréatique D’aousserd
• Nappe Phréatique De Tichla
• Nappe Phréatique De Foum El Oued
• Nappe Phréatique de Boucraa
• Nappe Phréatique de Lamhiriz
La nappe de Foum El Oued est limitée à l’Ouest par l’Océan Atlantique et à l’Est par
la remontée de son substratum imperméable créant une “dorsale sèche" qui la
sépare de la nappe phréatique de Laâyoune. Ses limites nord et sud ne sont pas
précises. Toutefois, il est probable que ces limites concordent avec la limite de la
fosse tectono-sédimentaire oligo-miocène déterminée par la prospection sismique. La
limite entre la nappe de Foum El Oued et la nappe de Laâyoune est moins claire. En
effet, dans le cadre de l’étude de modélisation de la nappe de Foum El Oued,
plusieurs hypothèses ont dû être avancées afin d’expliquer les éléments géologiques
contrôlant l’extension de l’aquifère.
8.1.3 Piézomètre
8.1.4 Hydrodynamique
8.1.5 Productivité
L’exploitation de la nappe se fait par plusieurs puits d’eau douce destinée à l’eau
potable de la ville de Laâyoune et à l’irrigation du périmètre agricole de Foum El
Oued ; les débits d’exploitation oscillent entre 5 et 15 l/s.
Dans la nappe superficielle, la qualité de l'eau est assez bonne et se situe autour de
1.5 g/l et la productivité est relativement élevée. Cependant, dans la nappe captive, la
qualité de l'eau est variable et se caractérise par une stratification verticale de la
salinité. L'exploitation est limitée aux puits de l'ONEP (855/120, 856/120, 857/120,
MISSION I : EVALUATION DES RESSOURCES EN EAU ET DES ECOSYSTEMES AQUATIQUES
Volume 3: Ressources en eau souterraine – version prédéfinitive-
Royaume du Maroc 20
Direction de la région Hydraulique du Sahara
Etude du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau (PDAIRE) du bassin hydraulique du Sahara
858/120). Enfin, cette nappe connaît une intrusion marine dont l'interface a été
rencontrée par quelques piézomètres (826/120, 815/120). Cependant ce fait est à
vérifier par d’autres sondages.
En fait, La nappe se présente sous forme d'une cuvette remplie d'eau douce qui flotte
sur de l'eau salée. En conséquence, en l'absence d'alimentation périodique, son
exploitation se traduit par la remontée de la frange eau douce - eau salée. La
construction du barrage a privé cette nappe de sa seule source d'alimentation que
constituaient les eaux de crue de l'Oued Saquia EL Hamra.
Des effets saisonniers sont perceptibles au droit de certains piézomètres tel que le
707/120 où les enregistrements montrent une perturbation sur une dizaine de mètres,
en toute saisons dans la partie supérieure de la nappe ; et une notable amélioration
au niveau d’une tranche d’eau de près de 10 m sous le niveau piézométrique.
La nappe de Laâyoune s’étend sur une superficie de près de 150 km². L’aquifère est
constitué de calcaires et grès lumachelliques du Pliocène reposant sur un substratum
marneux. Plusieurs campagnes de géo-électriques ont été réalisées depuis 1990
pour définir la géométrie et les limites d’extension de la nappe.
Elle est limitée au Nord par la falaise sud de l’oued Saguia El Hamra et s’étend au
Sud et au SE vers Grayer Lamgerinat Kher, Grayer Sa’ya et Lamsid. Elle circule dans
les calcaires lumachelliques reposant sur un substratum marneux, lesquels
s’étendent sur 12 km de longueur et 4 km de largeur.
Le niveau de la nappe par rapport au sol, augmente de l’Est vers l’Ouest et atteint
son maximum au centre. Ce niveau baisse depuis 1980. La productivité des
ouvrages est relativement bonne avec des débits qui varient de 5 l/s à 15 l/s dans le
champ captant de l’ONEP. L’eau dégagée est cependant saumâtre ; sa salinité
augmente de l’Est (2.5 g/l) vers l’Ouest (9 g/l).
Une autre nappe d’eau douce, d’extension très réduite, est captée à environ 7 km au
Nord-Ouest d’Oumt Amazir. Elle est contenue dans des calcaires et grès reposant
sur un substratum marneux. La productivité des puits est faible.
Au Nord, la nappe est contenue dans des sables fins à grossiers et des conglomérats
légèrement argileux qui se développent de part et d’autre de la nappe de Tasselba.
Le niveau piézométrique augmente de l’Ouest vers l’Est et coïncide avec celui de
Tasselba, formant ainsi un seul niveau régional. La transmissivité des sables est de
l’ordre de 5.10-5 m²/s et la productivité des ouvrages est faible (< 0.7 l/s). L’eau est
saumâtre avec une salinité qui varie entre 2.5 et 4 g/l.
Au centre et au Sud d’Izig, la nappe est contenue dans des calcaires marneux
d’épaisseur moyenne de 10 m. Le niveau d’eau par rapport au sol varie entre 65 et
75 m et la productivité des ouvrages est très faible. La qualité de l’eau est mauvaise
avec une salinité dépassant 7 g/l.
L’exploitation de la nappe se fait par des puits traditionnels et par des ouvrages
ONEP (puits 801/120 et forage 324/120) qui alimentent le centre de Daoura. La
productivité des puits est moyenne avec des débits qui varient de 0.5 à 5 l/s. L’eau
est saumâtre ; la salinité au niveau du puits ONEP 801/120 est de l’ordre de 8.7 g/l,
mais dépasse les 30 g/l au niveau du puits 1172/120.
Au niveau de Grart Rabhi, une nappe se développe dans des grès siliceux, des
sables moyens, des micro-conglomérats et des sables fins reposant sur un
substratum formé d’argiles vertes. La puissance de la nappe est de l’ordre de 9 m au
centre. La profondeur de l’eau est située à 22 m par rapport au sol. Les débits des
ouvrages ne dépassent guère 1 l/s et l’eau est de bonne qualité.
A Grart Ghanti, une nappe circule dans des calcaires gréseux, des grès friables et
des micro-conglomérats alternant avec des calcaires reposant sur un substratum
formé de marnes grises bitumineuses d’âge Crétacé supérieur. La puissance de la
nappe atteint localement 30 m.
La nappe alluviale est contenue dans des sables fins à moyens légèrement limoneux
et alimentée par infiltration directe des apports de l’oued Al Haggounia. La puissance
de la nappe est de 5 m et la profondeur de l’eau par rapport au sol est de près de 3
m. La productivité des ouvrages est faible ; les débits ne dépassent pas 0.1 l/s. La
qualité de l’eau est bonne avec une salinité inférieure à 1 g/l.
La nappe d’eau saumâtre circule dans la partie fissurée et superficielle des calcaires
de la Hamada de Gaada et s’étend sur une cinquantaine de kilomètres. La
profondeur du niveau de l’eau est de l’ordre de 13 m et la productivité des ouvrages
est faible. Les sondages de reconnaissance réalisés en 2005 ont permis la mise au
jour d’un débit de près de 2 l/s (1190/120 et 1191/120). La qualité de l’eau est
saumâtre à salée avec une salinité pouvant atteindre 30 g/l (1191/120).
Cette nappe se développe au Sud de la ville de Tarfaya sur une superficie de plus de
100 km². Le réservoir aquifère est constitué de sables et de grès calcaires du Plio-
Pléistocène. Le substratum est formé des marnes du Miocène ou des calcaires du
Crétacé (Turonien à Sénonien), dont le toit peut former localement un aquifère. La
puissance de la nappe varie de 5 à 20 m.
La qualité de l’eau est moyenne à mauvaise (5 à 7 g/l). Les eaux mobilisées, à partir
de la nappe, sont utilisées pour l’AEP de la ville de Tarfaya après une
déminéralisation. Un volume journalier de 800 m³ est fourni par la station de
déminéralisation.
La salinité des eaux de la nappe de Boujdour atteint 6 g/l au niveau du puits ONEP
N°IRE 264/120. Les puits équipés produisent des débits unitaires ne dépassant pas 5
l/s. Les eaux sont utilisées pour les besoins domestiques de la ville de Boujdour.
D’autres nappes phréatiques, d’extension très limitée, existent dans la région de
Boujdour.
Elle est située à 40 km à l’Est de la ville de Boujdour et circule dans des formations
marneuses avec des sables du Plio-Quaternaire. L’eau est de qualité acceptable et la
productivité des puits est faible. Les travaux de reconnaissance réalisés au niveau
d’Aridal en 2004 ont révélé un faible potentiel hydraulique.
Le niveau de l’eau se situe à une profondeur variant entre 50 m au niveau des puits
N°IRE 68/124 et 84/124 et 70 m au niveau du sondage 66/124. La productivité est
faible ne dépassant pas 3 l/s. La qualité de l’eau est acceptable (inférieure à 3 g/l).
La région de Haouza fait partie du socle primaire constitué par des formations
géologiques d’âge Dévonien supérieur. Les eaux circulent dans les alluvions
quaternaires (sables et limons) des lits des principaux oueds et dans la partie
superficielle fissurée et altérée des schistes gréseux de l’extrémité sud du synclinal
paléozoïque de Tindouf.
Une nappe circulant dans la partie superficielle fissurée et altérée des schistes
gréseux existe le long de l’oued Saguia El Hamra dans la région de Toukat Nakhlat.
Le niveau de l’eau ne dépasse pas 20 m de profondeur (344/121,
418/121,419/121,…). La qualité de l’eau est acceptable (salinité inférieure à 3 g/l). La
productivité est moyenne ; le débit dégagé au niveau de Toukat Nakhlat est de près
de 5 l/s.
Les eaux de la nappe d’Oum Chegag sont contenues dans des calcaires fossilifères
d’âge Crétacé, dont uniquement 3 m sont saturés en eau, et reposant sur une série
de marnes grises avec intercalations de marno-calcaires (353/120, 450/120,
451/120). Les essais de pompage réalisés dans les puits N°IRE 354/120, 357/120 et
358/120 situés au centre de la cuvette ont donné une transmissivité de l’ordre de
2.10-3 m²/s. La productivité des puits d’exploitation était relativement bonne ; le
volume journalier dégagé est estimé à 700 m³. La nappe a connu ces dernières
années une baisse du niveau très importante avec assèchement de certains puits. La
MISSION I : EVALUATION DES RESSOURCES EN EAU ET DES ECOSYSTEMES AQUATIQUES
Volume 3: Ressources en eau souterraine – version prédéfinitive-
Royaume du Maroc 26
Direction de la région Hydraulique du Sahara
Etude du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau (PDAIRE) du bassin hydraulique du Sahara
qualité de l’eau captée est acceptable avec une salinité variant entre 1.2 et 4.5 g/l.
Une autre nappe peu étendue se développe au niveau des alluvions de l’affluent de
l’oued Amgly El Hara situé à 6 km vers le Sud du centre d’Amgala. La profondeur des
puits dépasse 30 m et le niveau de la nappe se situe autour de 15 m. La productivité
des ouvrages est bonne avec des débits unitaires de l’ordre de 4 l/s (329/121 et
330/121).
La nappe de Bir Anzarane est située à 150 km à l’Est de la ville de Dakhla. Elle est
contenue dans l’ensemble des formations quaternaires couvrant les formations
sableuses du Crétacé inférieur. Le Crétacé inférieur est atteint à la cote de 40 m et
contient une nappe libre dont le niveau se situe autour de 40 m (14/126, 15/126 et
16/126). La qualité de l’eau est bonne, avec près de 2 g/l de salinité.
Les puits N°IRE 323/126 et 324/126, réalisés en 2005 au niveau de Bir Anzarane, ont
atteint des profondeurs respectives de 26 et 45 m. Seul le puits 324/126 a capté la
nappe à 41 m. La qualité de l’eau est bonne avec une salinité de 2.3 g/l. Le débit mis
au jour est de l’ordre de 1 l/s.
Il est à noter qu’au niveau de Manhar Negjir, situé à 40 km au Sud de Bir Anzarane,
existe une nappe d’eau douce ayant une salinité de 0.6 g/l.
Il faut noter enfin que plusieurs autres petites nappes phréatiques d’extension réduite
ou encore peu connues ont été mises en évidence par des sondages de
reconnaissance. Nous citons par exemple : la nappe de Zbeira, Oum Dreiga,
Boucraâ, Jdiria, Khang Sautamat, Khaloua, Atgui Lathla.
Aucune donnée n'a malheureusement pu être collectée concernant ces deux nappes.
Les pH des eaux souterraines de l’aquifère Crétacé inférieur sont assez homogènes
et fluctuent dans la fourchette 6.88 à 7.75, à l’exception de l’eau du forage d’Akhfenir
(N°IRE 1040/120) dans la région Laâyoune-Smara qui présente un pH de 9.34. Les
valeurs de pH supérieures au 1er pKacide et en deçà du 2ème pKacide de l’acide
carbonique, constituent une indication de la présence prépondérante des anions
bicarbonatés. L’homogénéité du pH témoigne d’une mise en solution des carbonates.
La conductivité électrique des eaux souterraines est variable ; la valeur maximale est
de 28 mS/cm au niveau du forage d’Akhfernir (N°IRE 1040/120), la valeur minimale
est de 1.3 mS/cm au niveau du forage Glibart El foula (N°IRE 12/126). Les eaux
prélevées dans la zone centrale du bassin présentent les salinités les plus élevées
avec 5 g/l en moyenne. A l’exception du forage N°IRE 1040/120, les eaux prélevées
dans la zone Nord affichent une salinité moyenne de l’ordre de 2.7 g/l. Dans la zone
Sud, les eaux sont moins minéralisées avec une salinité de 1.7 g/l en moyenne.
Les eaux prélevées dans la zone Nord du bassin présentent un faciès chimique
chloruré sodique avec une tendance vers le pôle sulfaté. Dans la zone centrale, les
eaux deviennent plus minéralisées et présentent le même faciès avec des évolutions
vers les pôles calcique et sulfaté. Enfin, dans la zone Sud, les eaux prélevées
présentent un faciès chimique typiquement chloruré-sodique.
Dans le bassin sédimentaire du Sahara, la gamme des valeurs obtenues pour les
isotopes stables varie respectivement entre –8.92 et –6.71‰ VSMOW, et entre –
65.56 et –45.05‰ VSMOW pour 18O et ²H. Pour les isotopes radioactifs, les valeurs
obtenues varient respectivement entre 0 ± 0.12 et 0 ± 0.13 U.T., entre -13.84 et -
6.54%, et entre 0.3 et 63.8%, pour le Tritium, le Carbone-13 et le Carbone-14.
-30
D.M.M.
-35
-40
Deutérium (‰ vs SMOW)
Zone Nord
-45
Zone Centrale
-55
-60
-65
-70
-9 -8.5 -8 -7.5 -7 -6.5 -6 -5.5 -5
Oxygéne-18 (‰ vs SMOW)
Les âges calculés selon le modèle de Pearson oscillent entre 46 500 ans et 0 an. La
répartition des âges au Carbone-14 révèle qu’au niveau des zones de recharge les eaux
sont jeunes, témoignant d’une alimentation actuelle. Les âges évoluent des zones de
recharge vers les exutoires à l’Ouest où les eaux sont plus anciennes. De l’actuel à Oum
Dreiga (N°IRE 22/124) près des aires d’alimentation, les âges atteignent 46 500 ans au
niveau du forage profond d’Aariche (N°IRE 6/123) situées à 250 km des zones de
recharge.
Tableau 5 - Ages des eaux de la nappe profonde du Crétacé inférieur
Zone IRE Type Nom des localités Age Carbone-14 (ans)
1040/120 Forage artésien Akhfenir 27 022
805/120 Forage profond Haggounia 36 520
Nord
890/120 Forage artésien Assetef IV 37 506
688/120 Forage profond Sidi EL Khattari 2 33 011
70/125 Forage artésien Dakhla ONEP 34 145
77/125 Forage artésien Foum Bouir 26 369
19/125 Forage artésien PK40 37 022
14/125 Forage artésien Tinighir 32 488
18/125 Forage artésien Laârgoub 34 029
Sud
73/125 Forage artésien Gleib jediane 35 409
6/123 Forage artésien Aariche n'tirife 46 468
3/125 Forage artésien Edhar El Houli 40 116
16/126 Forage profond Bir Anzarane 921
22/124 Forage profond Oum Dreiga 0
86/124 Forage profond Tious 1 35 360
110/124 Forage profond Jraifia 27 544
Centrale
13/124 Forage profond Imirkli 33 075
650/124 Forage profond Boucraâ 33 118
La connaissance des temps moyens de renouvellement des eaux dans l’aquifère permet
d’estimer la vitesse de transit des eaux souterraines. Le choix des radiales a été fait en
fonction des âges calculés et en fonction des directions d’écoulement définies par la
piézométrie. La radiale choisie est la plus perpendiculairement possible aux courbes
isopièzes. Ainsi, les vitesses apparentes obtenues varient entre 5 et 7 m/an.
Vitesse apparente
Zone Radiale Segment Distance (km)
(m/an)
1 6/123 232 5
1 19/125 248 7
Sud
1 73/125 254 7
1 3/125 274 7
Centrale 2 110/124 145 5
Au total, 1721 points d’eau, totalisant un creusement de 146908 mètres linéaires (ml),
sont réalisés dans le Bassin du Sahara entre 1976 et 2007 (Tab.7 à 11). Ces
réalisations sont réparties entre puits, forages de reconnaissance et forages
d’exploitation (Fig.2). Elles ont permis de mettre au jour l’équivalent d’un débit équipé de
près de 1900 l/s en eau souterraine.
La Province de Laâyoune compte 560 réalisations, suivie par la Région d’Oued
Eddahab-Lagouira et les Provinces d’Es Smara et Boujdour présentant respectivement
un nombre de réalisations de 495, 469 et 192. Celle de Tantan (commune d’Abatteh)
compte 5 réalisations.
542 puits, totalisant 16723 ml, avec un débit équipé de plus de 289 l/s en eau
souterraine. La Province d’Es Smara et la Région d’Oued Eddahab-Lagouira
concentrent respectivement 35% et 31% du total. Le coût global des réalisations est
estimé à plus de 63.48 millions DH ;
1068 sondages de reconnaissance, totalisant 52944 ml, avec un débit équipé de
749 l/s en eau souterraine. Le nombre le plus élevé est enregistré dans la Province de
Laâyoune avec 432 forages de reconnaissance, soit près de 41% du total. Le coût
global des réalisations est de plus de 113.2 millions DH ;
111 forages d’exploitation, totalisant 41390 ml, avec un débit équipé de 1148.5 l/s
en eau souterraine. La région d’Oued Eddahab-Lagouira compte à elle seule près de la
moitié des ouvrages réalisés, soit 53 forages d’exploitation. Le coût global des
réalisations est supérieur à 171.9 millions DH.
Tableau 7. Récapitulatif des réalisations de la DRHS entre 1976 et 2007 au niveau de la Province d’Es Smara
PUITS SONDAGES FORAGES D'EXPLOITATION TOTAL
ANNEE ML Q Coût ML Q Coût ML Q Coût ML Q Coût
Nbr Nbr Nbr Nbr
(m) (l/s) (dhs) (m) (l/s) (dhs) (m) (l/s) (dhs) (m) (l/s) (dhs)
1977 10 84 1 566 930.00 0 0 0 0 0 0 0 0 10 84 1 566 930
1978 0 0 0 0.00 5 292 4 519 740.00 0 0 0 0 5 292 4 519 740
1981 21 649 6 3 997 778.00 84 5096 4 3 529 790.00 0 0 0 0 105 5745 10 7 527 568
1982 33 539 20 2 865 835.00 34 1653 20 3 122 245.00 0 0 0 0 67 2192 40 5 988 080
1983 5 70 2 450 300.00 0 0 0 0 0 0 0 0 5 70 2 450 300
1984 29 550 4 4 552 165.00 4 353 6 1 493 296.00 2 990 14 3 620 000 35 1893 24 9 665 461
1985 0 0 0 0.00 8 769 10 1 721 715.00 0 0 0 0 8 769 10 1 721 715
1986 4 209 2 1 187 500.00 0 0 0 0 0 0 0 0 4 209 2 1 187 500
1989 0 0 0 0.00 0 0 0 0 2 948 24 3 748 720 2 948 24 3 748 720
1991 1 12 4 50 000.00 0 0 0 0 0 0 0 0 1 12 4 50 000
1992 4 93 10 422 050.00 0 0 0 0 0 0 0 0 4 93 10 422 050
1993 6 238 2 777 552.00 0 0 0 0 0 0 0 0 6 238 2 777 552
1994 15 411 2 1 121 342.00 10 1201 6 1 443 700.00 0 0 0 0 25 1612 8 2 565 042
1995 4 124 0.4 512 600.00 5 700 1 074 000.00 0 0 0 0 9 824 0.4 1 586 600
1998 6 240 0.5 379 500.00 0 0 0 0.00 1 350 0 378 000 7 590 0.5 757 500
1999 7 277 0.7 479 800.00 5 385 8.1 580 000.00 0 0 0 0 12 662 8.8 1 059 800
2000 22 825.1 1 670 670.00 9 686 8.6 1 115 775.00 1 75 3 698 650 32 1586.1 12.6 2 485 095
2001 17 429.6 1 1 117 545.00 24 2147 6 4 162 790.00 1 90 3 698 650 42 2666.6 10 5 978 985
2002 5 146 0.5 2 939 515.00 16 1263 1.3 1 340 730.40 0 0 0 0 21 1409 1.8 4 280 245.40
2003 2 55 3 845 727.00 9 606 29 363 600.00 0 0 0 0 11 661 32 1 209 327
2004 0 0 0 0.00 16 1011 20.5 490 000.00 0 0 0 0 16 1011 20.5 490 000
2005 0 0 0 0.00 13 583 6.5 477 300.00 1 80 1 108 700 14 663 7.5 586 000
2006 7 176.5 1.2 728 060.00 21 1531 1.7 706 120.00 0 0 0 0 28 1707.5 2.9 1 434 180
2007 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
TOTAL 198 5128.2 61.3 23 664 869 263 18276 131.7 22 140 801.40 8 2533 45 9 252 720 469 25937.2 238 55 058 390.40
ML : mètre linéaire, Q : débit et sondages: forages de reconnaissance.
Tableau 8. Caractéristiques des forages de reconnaissance réalisés par la DRHS dans la province de Tan Tan
Commune Coordonnées P.T N.P Débit R.S Cond Date de Coût
Région Province Localité Nat N°IRE Observations
rurale X Y Z (m) (m) ( l/s) (g/l) (ms/cm) réalisation (dhs)
Abatteh R.D de O.Chbika FR 122/110 260.560 3095.009 65.49 38 11.4 7 1.1 1.47 17/02/2006 30 130.00 équipé en PVC
R.D de
Abatteh FR 165/111 268.997 3111.163 59.52 44 10.98 18 1.16 1.55 26/02/2006 33 840.00 équipé en PVC
O.Boukhchiba
Guelmim-Smara Tantan
Abatteh O.Boukhchiba FR 166/111 268.296 3110.471 55.74 48 7.25 17.15 1.23 1.64 28/02/2006 33 780.00 équipé en PVC
Abatteh R.D de O.Chbika FR 125/110 261.294 3097.642 75 9 sec 24/02/2006 7 020.00 éboulement
Abatteh R.D de O.Chbika FR 124/110 261.324 3097.953 75 8 sec 22/02/2006 6 900.00 éboulement
Total 1 Prov 1 CR 5 localités 5 FR - - - - 147 - 42.15 - --- 2006 111 670.00 -
Tableau 9. Récapitulatif des réalisations de la DRHS entre 1976 et 2007 au niveau de la province de Laâyoune
Tableau 10. Récapitulatif des réalisations de la DRHS entre 1976 et 2007 au niveau de la Province de Boujdour
PUITS SONDAGES FORAGES D'EXPLOITATION TOTAL
ANNEE ML Q Coût ML Q Coût ML Q Coût ML Q Coût
Nbr Nbr Nbr Nbr
(m) (l/s) (dhs) (m) (l/s) (dhs) (m) (l/s) (dhs) (m) (l/s) (dhs)
1978 4 142 10 798 102 12 1265 8 1000000 0 0 0 0 16 1407 18 1 798 102
1982 8 311 2 3 329 500 26 1029 10 720300 0 0 0 0 34 1340 12 4 049 800
1983 0 0 0 0 15 884 4 618800 0 0 0 0 15 884 4 618 800
1986 0 0 0 0 0 0 0 0 8 841 6 2400000 8 841 6 2 400 000
1988 0 0 0 0 7 884 2 2106580 0 0 0 0 7 884 2 2 106 580
1990 2 92 1 427 550 0 0 0 0 0 0 0 0 2 92 1 427 550
1991 1 60 0 276 700 0 0 0 0 2 470 10 1810000 3 530 10 2 086 700
1992 1 60 1 217 100 0 0 0 0 0 0 0 0 1 60 1 217 100
1993 2 99 1 247 000 0 0 0 0 0 0 0 0 2 99 1 247 000
1994 4 153 2 421 600 0 0 0 0 2 1925 14 7372345 6 2078 16 7 793 945
1995 4 190 2 574 500 4 862 0.5 2075800 0 0 0 0 8 1052 2.5 2 650 300
1996 9 474 3 1 953 000 0 0 0 0 0 0 0 0 9 474 3 1 953 000
1997 2 120 2 344 600 6 535 6 634800 1 1453 70 8500000 9 2108 78 9 479 400
1998 4 221 2 433 560 7 650 0.8 1190050 2 180 2 687900 13 1051 4.8 2 311 510
1999 2 137 0 265 440 1 86 0 345000 1 220 4 868450 4 443 4 1 478 890
2000 2 144 0 290 970 4 341 6.8 628596 0 0 0 0 6 485 6.8 919 566
2001 4 177 4 355 388 1 70 0 67900 2 440 7 2237490 7 687 11 2 660 778
2002 3 101 0 202 000 1 70 0 94962 1 220 1 650800 5 391 1 947 762
2003 0 0 0 0 3 222 0 219400 1 1212 1 5784900 4 1434 1 6 004 300
2004 0 0 0 0 5 786 13 755272 1 350 3 1125180 6 1136 16 1 880 452
2005 0 0 0 0 13 767 1 410050 2 2220 5 9308050 15 2987 6 9 718 100
2006 0 0 0 0 2 62 0 53000 1 700 3 2269740 3 762 3 2 322 740
2007 0 0 0 0 7 739 4 780763 2 1444 12.6 4211012 9 2183 16.6 4 991 775
TOTAL 52 2481 30 10 137 010 114 9252 56.1 11701273 26 11675 138.6 47225867 192 23408 224.7 69 064 150
ML : mètre linéaire, Q : débit et sondages: forages de reconnaissance.
Tableau 11. Réalisations de la DRHS entre 1976 et 2007 au niveau de la région Oued Eddahab-Lagouira
PUITS SONDAGES FORAGES D'EXPLOITATION TOTAL
ANNEE ML Q Coût ML Q Coût ML Q Coût ML Q Coût
Nbr Nbr Nbr Nbr
(m) (l/s) (dhs) (m) (l/s) (dhs) (m) (l/s) (dhs) (m) (l/s) (dhs)
1980 0 0 0 0 0 0 0 0 2 182 4 1500000 2 182 4 1 500 000
1981 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3000000 0 0 0 3 000 000
1982 0 0 0 0 0 0 0 0 11 3365 69 5500000 11 3365 69 5 500 000
1983 0 0 0 0 0 0 0 0 1 543 23 6000000 1 543 23 6 000 000
1984 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1985 0 0 0 0 0 0 0 0 8 0 0 2850000 8 0 0 2 850 000
1986 0 0 0 0 0 0 0 0 5 800 0 2714935 5 800 0 2 714 935
1987 0 0 0 0 13 1084 22 3862687 0 0 0 0 13 1084 22 3 862 687
1988 64 2500 6 6000000 97 5954 25 20802902 1 0 0 300000 162 8454 31 27 102 902
1989 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1990 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1991 5 124 3 427670 0 0 0 0 0 0 0 0 5 124 3 427 670
1992 6 99 2 325800 0 0 0 0 0 0 0 0 6 99 2 325 800
1993 4 134 2 524250 0 0 0 0 1 500 30 3208740 5 634 32 3 732 990
1994 3 89.5 3 339200 0 0 0 0 0 0 0 0 3 89.5 3 339 200
1995 0 0 0 0 5 457 0 1052400 2 250 0 1615600 7 707 0 2 668 000
1997 4 168 1 529800 0 0 0 0 0 0 0 0 4 168 1 529 800
1998 4 70.0 0.5 127510 1 75 4.6 358500 2 600 15 2206350 7 745 20.1 2 692 360
1999 3 140.0 0.4 302500 18 858 5 1033210 3 1380 25.5 4134250 24 2378 30.9 5 469 960
2000 0 0 0 0 35 2842 27.5 5799014 2 525 16 2478300 37 3367 43.5 8 277 314
2001 4 208.5 1.4 850000 8 740 0 1410381 2 1120 29 4851500 14 2068.5 30.4 7 111 881
2002 16 420 1.5 1708133 9 354 1.9 851000 5 1840 90 6040370 30 2614 93.4 8 599 503
2003 20 487 2 1724992 0 0 0 0 1 120 3 514200 21 607 5 2 239 192
2004 8 226 1.6 794500 0 0 0 0 1 1121 45 6557620 9 1347 46.6 7 352 120
2005 13 429 3 1896100 40 2097 24 1140400 1 990 15 3220500 54 3516 42 6 257 000
2006 29 724.5 4.7 2788552 22 954 6.7 629800 1 120 2 159500 52 1798.5 13.4 3 577 852
2007 0 0 0 0 11 597 4.7 786773 4 1331 45 5921000 15 1928 49.7 6 707 773
TOTAL 183 5819.5 32.1 18339007 259 16012 121 37727067 53 14787 411.5 62772865 495 36618.5 565 118 838 939
ML : mètre linéaire, Q : débit et sondages: forages de reconnaissance.
Source :DRHS
MISSION I : EVALUATION DES RESSOURCES EN EAU ET DES ECOSYSTEMES AQUATIQUES
Volume 3: Ressources en eau souterraine – version prédéfinitive-
Royaume du Maroc 40
Direction de la région Hydraulique du Sahara
Etude du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau (PDAIRE) du bassin hydraulique du Sahara
28.8%
27.3%
32.5%
0.3% 11.2%
Province de Laâyoune Région d’Oued Eddahab-Lagouira
Les réalisations d’exploitation des eaux souterraines sont réparties entre les puits, les
forages de reconnaissance et les forages d’exploitation exécutés dans les nappes
phréatiques ainsi que dans les nappes profondes.
Le débit global équipé pour cette province est de 245 l/s, décomposé comme suit :
- Laâyoune: 230 l/s (150 l/s à partir de la station de dessalement d’eau de mer, 65
l/s à partir de la nappe de Foum El Oued et 15 l/s à partir d’un puit d’eau
saumâtre) ;
- Tarfaya : 10 l/s à partir de la station de dessalement d’eau saumâtre ;
- Les centres d’El Marsa et Foum El Oued sont alimentés à partir des installations
de production de la ville de Laâyoune (35 l/s pour la ville d’El Marsa et 20 l/s
pour le centre de Foum El Oued) ;
- Daoura : 5 l/s à partir d’un puit d’eau saumâtre et camions citernes d’eau douce
à partir des installations de distribution de Laâyoune ;
- Le reste de la population des centres ruraux est alimenté par camions citernes à
partir des centres d’intervention ONEP les plus proches.
En 2007, le volume produit pour l’AEPI de Boujdour est de l’ordre de 1.88 Mm3, issus
en quasi-totalité (1,87 Mm3) des forages d’eau de mer.
L’ONEP y intervient depuis décembre 1978 pour la ville de Dakhla regroupant une
population totale de 66 399 habitants et 12028 abonnés.
En 2007, le volume produit pour l’AEPI de Dakhla est de l’ordre de 2.66 Mm3 issus de
la nappe profonde du Paléogène.
En 2007, le volume produit pour l’AEPI de la Province d’Es Smara est de l’ordre de
1.445 Mm3 presque exclusivement issus de la nappe profonde du Crétacé inférieur
(1.44 Mm3).
Les volumes globaux produits en 2007 s’élèvent à 17.47 Mm3, répartis comme suit :
Province Laâyoune : 11.54 Mm3 (64.7 Mm3 à Laâyoune, 1.37 Mm3 à Tarfaya et
0.0045 Mm3 à Daoura) soit 66.07 % du volume total de l’aire d’étude ;
Année 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Production annuelle (Mm3) 9.12 9.10 10.54 10.36 12.72 12.73 12.23 11.27 12.92 13.31 16.38 17.47
17.47
18 16.38
16
12 10.54 10.36
10 9.12 9.10
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Les volumes produits sont passés de 9.12 Mm3 en 1996 à 17.47 Mm3 en 2007, soit un
accroissement de 48 % en 11 ans.
12.3 L’IRRIGATION
20
191
466.5
15
Figure 5. Superficies totales irriguées (en ha) dans les provinces de la zone du
PDAIRE
Le tableau 15 ci-dessous présente en détail la superficie irriguée actuel de chaque
périmètre de l’aire du PDAIRE.
Tableau 3. Superficies irriguées (en ha) en 2008 dans les provinces de la zone du
PDAIRE
Tawarta 37.5
Tiniguir 81
Domaine Tawarta IV 57
Oued Eddahab Maraïchage Sahara 117
Mijik SA 70
Nagjir SA 52
Maraichage Sahara II 52
Total 466.5
Foum El Oued 130
Laâyoune Tighzert 45
Hagounia 16
Total 191
Boujdour Jraifia 15
Total 15
Tan Tan El Khaloua 20
Total 20
Total zone du PDAIRE 692.5
Actuellement, un volume d’environ 13.89 Mm3 est prélevé à partir des eaux
souterraines pour les besoins agricoles (Tab.16).
Province Périmètre Nappe captée Superficie irriguée Débit exploité (l/s) Volume prélevé
3
(ha) (Mm )
Tawarta 37.5 28.6 0.9
Tiniguir 81 153.4 4.84
Domaine Tawarta IV Crétacé inférieur 57 37.5 1.18
Oued Eddahab Maraïchage Sahara et Paléogène 117 40 1.26
Mijik SA 70 30.1 0.95
Nagjir SA 52 4.86 0.15
Maraichage Sahara II 52 - -
Total 466.5 294.46 9.28
Foum El Oued Foum El oued 130 71 2.24
Laâyoune Tighzert Crétacé 45 40 1.26
Hagounia inférieur 16 20 0.63
Total 191 131 4.13
Boujdour Jraifia Crétacé inférieur 15 5 0.16
Total 15 5 0.16
Tan Tan El Khaloua Crétacé inférieur 20 10 0.32
Total 20 10 0.32
Total zone du PDAIRE 692.5 440.46 13.89
Les deux périmètres Tiniguir et Foum El Oued exploitent à eux seuls 7.08 Mm3 soit
environ 51 % du volume global des eaux souterraines utilisées pour l’irrigation.
Il est important de signaler, qu’environ 84 % des eaux utilisées dans l’irrigation
proviennent des nappes profondes du Crétacé inférieur et du Paléogène. La nappe
phréatique de Foum El oued contribue avec 16 %.
En comparaison avec l’état de 2004 (DRHS, 2004), les prélèvements agricoles ont
augmenté de 5.22 Mm3 soit un taux d’accroissement de 38 % (Tab.17).
Tableau 5. Comparaison des prélèvements (Mm3) pour l’irrigation par province entre
2004 et 2008
L’élevage occupe une place importante dans l’activité économique de la zone d’étude.
Il constitue l’une des principales ressources de revenu de la population.
Les déplacements des troupeaux visent essentiellement à satisfaire les besoins des
animaux en matière de fourrage et d’eau.
Tout le long des déplacements, c’est les besoins des animaux qui guideront les
éleveurs dans leurs itinéraires et comme le pâturage n’est jamais présent en quantité
suffisante, la recherche de végétation se poursuit sans discontinuité.
Du point de vue effectifs cheptel, les caprins viennent en premier avec un total de
388991 têtes, suivis des ovins avec environ 293027 têtes et des camelins avec
148004 têtes. Les effectifs des bovins et des équidés sont respectivement 1140 et
1044 têtes.
La DPA de Boujdour dispose, actuellement de (06) six camions citernes, dont un est
mis à la disposition de la Commune Rurale de Gueltat-Zemmour, trois (03) sont en
mauvais état (réforme) et deux (02) sont fonctionnels.
La faible disponibilité en eau est une contrainte bien réelle pour l’activité de l’élevage
pastoral. Cela se traduit par un effort important de la DPA en matière
d’approvisionnement des éleveurs en eau par camions citerne à partir de la ville d’Es
Smara. Les lacs collinaires et les metfias constituent également des réserves pour
l’abreuvement du cheptel.
Volume Volume
Pluviométrie Taux
Superficie moyen moyen % du
Aire d'affleurement moyenne d'infiltration
(km²) précipité infiltré total
(mm) (%)
(Mm³) (Mm³)
Ensemble du Miocène et
53.3 85 934 4 580 4 183 68%
du Plio-quaternaire
Total bassin
sédimentaire de - 126 000 6 680 - 267 100%
Laâyoune-Dakhla
Le volume de 270 Mm³ est un ordre de grandeur qui représente aussi un critère de
cohérence de l’approche de l’évaluation des écoulements souterrains notamment par
modélisation mathématique à l’avenir.
Enfin, le volume de 270 Mm³ n’a de valeur significative qu’à une échelle interannuelle
longue en raison de l’irrégularité et des aléas qui caractérisent le régime
pluviométrique et hydrologique dans le Sahara.
Les aquifères superficiels sont contenus dans des formations peu épaisses. Elles sont
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Etude du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau (PDAIRE) du bassin hydraulique du Sahara
d’intérêt local, de faible étendue, de faibles productivités et généralement avec une
eau saumâtre. Elles sont exploitées localement par puits pour l'approvisionnement en
eau potable des populations rurales. Le volume global des réserves des nappes
superficielles est évalué entre 3.6 et 12 Mm³ avec un volume moyen de 7.8 Mm³.
Les nappes phréatiques et plus généralement les aquifères peu profonds identifiés
dans le bassin sédimentaire du Sahara sont contenus dans les formations du Miocène
et du Plioquaternaire. Leur recharge se fait par infiltration directe de la pluie, par
infiltration des eaux des crues et localement par le retour des eaux d’irrigation, comme
c’est le cas des nappes de Foum El Oued, Tighzert et Haggounia.
Le volume global des entrées pour les petites nappes phréatiques situées dans le
bassin sédimentaire du Sahara est bien marginal comparé à l’écoulement souterrain
global, eu égard à leur superficie : moins de 0.8% de la superficie totale des aires
d’affleurement des formations miocènes et plioquaternaires. Ces nappes sont
cependant importantes en raison de la qualité de leur eau, généralement douce à peu
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Etude du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau (PDAIRE) du bassin hydraulique du Sahara
saumâtre, et surtout de leur accessibilité.
Nappe libre développée à l’est du bassin et couvrant une superficie de 32 500 km² ;
Nappe captive qui s’étend sur le reste du bassin sur une superficie de 96 500 km².
Une carte des tranches saturées de l’aquifère Crétacé inférieur est élaborée sur la
base des données piézométriques et de la profondeur du mur du Crétacé inférieur.
Le volume des réserves de l’aquifère du Crétacé inférieur ainsi calculé se situe entre
100 000 et 1 000 000 Mm³ (200 et 1000 milliards de m³).
28°00'
27°00'
27°00'
Zone où la nappe du Crétacé
inférieur est captive
26°00'
26°00'
25°00'
25°00'
24°00'
24°00'
N
23°00'
23°00'
Zone où la nappe du Crétacé Tranche saturée de l'aquifère
inférieur est libre Crétacé inférieur (m) :
< 200
200 - 500
22°00'
22°00'
500 - 1000
1000 - 1500
1500 - 2000
2000 - 2500
2500 - 3000
3000 - 3500
21°00'
21°00'
3500 - 4000
4000 - 4500
17°00' 16°00' 15°00' 14°00' 13°00' 50 0
12°00' 50 100 km
Durant les dix dernières années, les faits suivants ont été enregistré dans les forages
exploitants la nappe du Paléocène dans la région de Dakhla, ou la nappe est
artésienne :
Les faits ci-dessus sont illustre par le tableau suivant présentant l’évolution dans le
temps des débit et pression de forages d’exploitation autour de la ville de Dakhla.
Les faits suivants ont été enregistrés dans les puits exploitants les nappes localisés et
très limitées du socle cristallin :
1. Le tarissement de quelques puits dans les nappes du socle cristallin notamment dans
le centre d’Aousserd ;
2. La chute de débit des puits des nappes de maatallah et bougoffa (province Aousserd)
exploité dans l’abreuvement du cheptel ;
3. Un tarissement total des puits traditionnelles dit ‘’aglates ‘’ notamment aglates des lits
des oueds suivants : oued togba, oued Aounine, oued tagnedezt, oued archane ;
Les réserves estimées de ces unités sont importantes (100 000 Mm3 comme
minimum).
Si l’on considère une recharge annuelle moyenne de 50 Mm³, le taux de
renouvellement des eaux de la nappe du Crétacé inférieur serait entre 2000 et 20 000
années. Le dernier taux est comparable aux âges estimés par les analyses
isotopiques.
Sorties vers
Recharge Retour l'océan ou Volume
par la pluie d'eau Prélèvements Prélèvements unité Prél./Entrée Bilan mobilisable
(Vi) d'irrigation pour l'AEP pour l'irrigation adjacente renouvelable
Nappe (Mm³)
Laâyoune,
Dcheira,
Tasselba,
Izig 1 0,26 0,482 - 0,78 1,004 -0,002 0,48
Foum El
Oued 0,3 0,44 1,971 2,2 0 2,664 -3,431 0,74
Daoura 0,9 0,002 - 0,9 -0,002 0
Tarfaya 0,9 0,184 - 0,72 1,022 -0,004 0,18
Hagounia
(*) 0,2 0,12 0,03 0,29 1,000 0 0,03
Boujdour 0,7 0,04 0,071 - 0,67 1,014 -0,001 0,07
Bir Anzaran
(*) 1,2 0,03 - 1,17 1,000 0 0,03
Total
(Mm3) 1,53
Presque tous les aquifères superficiels sont surexploités ou en passe de l’être. Cette
réalité est due à la nature de ces unités étant limitées dans leur étendue. D’après le
calcul du bilan (Tableau 17 ci-dessus), toutes les nappes superficielles en question
présentent un bilan négatif et notamment celle de Foum El Oued qui est la plus
importante. Ainsi, globalement vu l’étendue minime de l’espace favorisant l’infiltration
et le volume limité de la recharge, les ressources sont globalement en destockage. En
outre, l'état actuel de la connaissance des réserves rend nécessaire une précaution
accrue quant à la définition de scénarii de leur gestion et exploitation.
Les interactions entre les eaux souterraines et les eaux de surface se traduisent
spécifiquement dans le bassin du Sahara par le processus d’infiltration des eaux de
précipitation. Généralement, l’infiltration a lieu à partir d’une pluie d’une intensité de
1mm/ heure. Ce processus générant des entrées dans les nappes aquifères à travers
les formations perméables affleurantes est plus apparent au niveau des cours d’eau
les plus important à travers les lits alluvionnaires.
Par ailleurs la recharge moyenne au niveau des nappes superficielles est de l’ordre de
6 Mm3, alors que celle atteignant les nappes profondes est de l’ordre de 85 Mm3 en
moyenne. Le volume global des entrées pour les petites nappes phréatiques situées
dans le bassin sédimentaire du Sahara est marginal comparé à l’écoulement
souterrain global, eut égard à leur superficie : moins de 0.8% de la superficie totale
des aires d’affleurement des formations miocènes et plioquaternaires.
En outre, ces volumes sont estimés sur une base interannuelle et restent aléatoires à
l’image de la pluviométrie même et de sa répartition sur tout le bassin. Cet aspect est
le facteur essentiel qui dicte même la nature limitative de l’exploitation des ressources
souterraines de manière générale.
Bien qu’un réseau de suivi de la qualité de l’eau existe dans le bassin du Sahara, il n’y
a pas de données relatives au suivi de la qualité des eaux souterraines pour les autres
nappes phréatiques ou profondes.
La salinité des eaux prélevées à partir des nappes phréatiques du bassin du Sahara
varie d’une région à une autre. Les nappes de Laâyoune, Daoura, Izig et Haggounia
ont des eaux saumâtres (salinité supérieure à 7 g/l), celles de Gueltat Zemmour,
Tasselba, Aridal, Haggounia alluviale et Izig nord présentent une salinité inférieure à 2
g/l, et enfin les nappes de Foum El Oued, Tarfaya, Dcheira, Oum Chegag, Haouza,
Aousserd et Tichla ont une salinité de l’eau entre 2 et 7 g/l.
Les données des analyses chimiques utilisées ci-après sont tirées du document du
CNESTEN (2001) et concernent une trentaine d’échantillons prélevés à partir de la
nappe profonde du Crétacé inférieur.
Les températures des eaux de la nappe profonde du Crétacé inférieur varient entre 24
°C à l’Est du bassin au niveau du forage d’Oum Dreiga (N°IRE 22/124) et 61°C au
centre du bassin au niveau du forage d’Abratil (N°IRE 90/124). Dans l’ensemble, les
températures de l’eau augment de l’Est vers l’Ouest suivant l’approfondissement des
formations crétacées en direction de l’Océan, comme indiqué sur la carte des
températures des eaux de la nappe profonde du Crétacé inférieur dans le bassin
sédimentaire de Laâyoune-Dakhla présentée ci-après.
Les pH des eaux souterraines de l’aquifère Crétacé inférieur sont assez homogènes et
fluctuent dans la fourchette 6.88 à 7.75, à l’exception de l’eau du forage d’Akhfenir
(N°IRE 1040/120) dans la région Laâyoune-Smara qui présente un pH de 9.34. Les
valeurs de pH supérieures au 1er pKacide et en deçà du 2ème pKacide de l’acide
carbonique, constituent une indication de la présence prépondérante des anions
bicarbonatés. L’homogénéité du pH témoigne d’une mise en solution des carbonates.
La conductivité électrique des eaux souterraines est variable ; la valeur maximale est
de 28 mS/cm au niveau du forage d’Akhfernir (N°IRE 1040/120), la valeur minimale
est de 1.3 mS/cm au niveau du forage Glibart El foula (N°IRE 12/126). Les eaux
prélevées dans la zone centrale du bassin présentent les salinités les plus élevées
avec 5 g/l en moyenne. A l’exception du forage N°IRE 1040/120, les eaux prélevées
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Etude du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau (PDAIRE) du bassin hydraulique du Sahara
dans la zone Nord affichent une salinité moyenne de l’ordre de 2.7 g/l. Dans la zone
Sud, les eaux sont moins minéralisées avec une salinité de 1.7 g/l en moyenne.
Les eaux prélevées dans la zone Nord du bassin présentent un faciès chimique
chloruré sodique avec une tendance vers le pôle sulfaté. Dans la zone centrale, les
eaux deviennent plus minéralisées et présentent le même faciès avec des évolutions
vers les pôles calcique et sulfaté. Enfin, dans la zone Sud, les eaux prélevées
présentent un faciès chimique typiquement chloruré-sodique.
Afin de renforcer et optimiser son dispositif de mesures et suivi, la DRH compte lancer
une étude d’optimisation de son réseau. Ce serait une des conditions primordiales
d’une part, pour le suivi de la qualité et de la ressource, et d’autre part pour
l’amélioration de la connaissance de l’état des réserves disponibles.
N°IRE du
Province Commune Localité Observations
piézomètre
277/120
707/120
734/120
735/120
737/120
Foum El Piézomètres de la nappe
Foum El Oued 739/120
Oued phréatique de Foum El Oued
815/120
826/120
1147/120
1151/120
1156/120
235/120
Piézomètres de la nappe
Laayoune 236/120
Rive droite phréatique saumâtre de
237/120
Laâyoune rive droite
Laâyoune 248/120
Piézomètre de la nappe
Rive gauche 847/120 phréatique saumâtre de
Laâyoune rive gauche
Piézomètre de la nappe
Tah Tah 166/120
phréatique de Tah
927/120 Piézomètre de la nappe
Daoura Doura
849/120 phréatique de Daoura
929/120
Piézomètre de la nappe
Tarfaya Tarfaya 930/120
phréatique de Tarfaya
935/120
Boujdour G.Z Tious 86/124
Piézomètre dans la partie
Oum Dreiga Oum Dreiga 22/124
d’affleurement de la nappe
Gleibat El Gleibat El
Oued profonde. Il est équipe en
Foula Foula
Eddahab matériel de mesure
Bir
Bir Anzarane 27/126 piézomètrique
Anzarane
Bir Piézomètre captant la nappe
Aousserd Barouaga 85/128
Guandouz de Boulanouar à Bir Gandouz
Piézomètre captant la nappe
Oued
Tantan Abatteh 165/111 phréatique d’Elkhaloi située
Boukhchiba
sur Oued Chbika
9 Débit : 5 m3/s ;
9 Financement :
Une base de données a été réalisée à l’échelle de bassin par le bureau d’étude
ANZAR. Elle a permis de stocker, d’actualiser, d’exploiter et de gérer les données
géophysiques et hydrogéologiques.
Dans tous les cas, la construction d'un outil de gestion doit précéder le développement
de l'exploitation et l'augmentation des prélèvements. A cette fin, le Consultant se
propose de construire un modèle mathématique qui sera d’autant plus précis et
performant que les données utilisées seront de bonne qualité, en termes de durée et
de précision des données historiques.
Cependant, ce modèle ne reste qu'un outil d'aide à la décision qui ne sera pas
disponible à très court terme. Par conséquent, la gestion de l’exploitation des nappes
nécessite aussi et surtout la mise en place de toutes les prérogatives de la DRHS sur
l’utilisation de la ressource afin de contrôler tous les prélèvements dans sa zone
d’action, y compris pour l’alimentation domestique.
Une coopération et une coordination de tous les utilisateurs est en effet primordiale
puisque :
o leurs actions individuelles sont mutuellement impactantes
o un aquifère est par nature une ressource partagée et indivisible
La DRHS doit donc mettre en place un contrôle accru des moyens d’exploitation de
l’eau (puits, pompes, etc. ...) afin d'être en mesure de maîtriser effectivement les
prélèvements. La surveillance des niveaux et des volumes extraits ainsi que
I’évaluation économique de l’exploitation doivent être permanents. Une exploitation
minière, correctement programmée, peut favoriser un développement économique en
laissant le temps d’étudier et de planifier des solutions de remplacement. II s’agit de
choix importants qui doivent être opérés en connaissance de cause et constamment
remis en question en fonction de I’évolution des facteurs économiques et
technologiques.
Par ailleurs, l’analyse du contrôle des extractions révèle que l’imposition de quotas
plus restrictifs aux captages « légaux », risque de n'avoir pour seule conséquence
l'augmentation des extractions « illégales ». Un contrôle effectif des extractions exige
alors un double contrôle, sur les prélèvement légaux d'une part, et illégaux d'autre
part. La fermeture des captages illégaux ne semble pas être une solution
envisageable dans la mesure où elle peut compromettre la viabilité de nombreuses
exploitations et générer des contestations sociales très fortes. Une légalisation
conditionnelle réduirait par contre le conflit et le malaise social entre les agriculteurs et
pourrait fonder les bases pour établir une vraie coopération entre acteurs. Néanmoins,
le bilan actuel des ressources en eau n'est pas suffisamment positif pour rétablir
l'équilibre des aquifères par le biais de cette seule mesure : les politiques de gestion
de l’eau comme des mesures complémentaires doivent être introduites.
19. CONCLUSIONS
Le rapport présente une synthèse de l’état actuel des ressources en eau souterraine
du bassin du Sahara. Il est largement inspiré, dans sa formulation de l'Etude
Hydrogéologique du Complexe Aquifère du Bassin du Sahara, terminée en 2006. Les
données piézométrique et de qualité de l’eau récemment collectées ont été inclues et
utilisées dans le présent rapport.
Les principales conclusions qui ressortent de la présente étude sur les ressources en
eau souterraines dans le bassin hydraulique du Sahara peuvent être résumées
comme suit :
1. Dans l’aire de l’étude considérée, qui est celle du bassin hydraulique du Sahara, les
ressources en eau souterraine proviennent des nappes phréatiques superficielles
du Miocène et Plioquaternaire et des aquifères profonds et semi-profonds du
Paléogène et du Crétacé. L’eau prélevée est utilisée pour l’AEP ainsi que pour
l’irrigation. Le tableau suivant récapitule les volumes prélevés et leur utilisation.
2. Les réserves et la recharge de ces nappes ont été estimes comme suit :
• Le volume des réserves des nappes superficielles est évalué entre 3.6 et
12 Mm³ avec un volume moyen de 7.8 Mm³. La recharge annuelle moyenne
pour les dix nappes phréatiques les plus importantes a été estimée à un taux
annuel entre 3 Mm³ et 6 Mm3.
3. La qualité des eaux des nappes phréatiques et très variable avec une salinité
comprise entre 2 et 7 mg/l. En ce qui concerne les nappes profondes, les eaux sont
moins minéralisées dans la partie sud du bassin avec une salinité de 1.7 mg/l en
moyenne, tandis que les eaux sont le plus minéralisées en moyenne dans la partie
centrale du bassin avec une salinité de 5 mg/l. Les eaux de la partie nord ont une
salinité moyenne de 2.7 mg/l.
20. RECOMMENDATIONS
Une estimation des réserves en eau souterraine des nappes phréatiques superficielles
et des aquifères profonds a été réalisée. Néanmoins, l’estimation des réserves est
comprise dans une fourchette assez large car elle a été réalisée en utilisant une
fourchette de valeurs de coefficient d’emmagasinement. De plus, les mêmes valeurs
de coefficient d’emmagasinement sont utilisées pour toutes les nappes. Il n’est aussi
pas sûr qu’elles proviennent de l’analyse de tests de pompage, mais qu’elle aient été
déterminée en se basant sur la nature des roches composant les aquifères.
Afin d’obtenir une meilleure estimation de la recharge, il est conseille d’obtenir des
donnees supplémentaires pour toutes les nappes considérées et d’étudier la
possibilité d’utiliser des techniques de calcul plus puissantes afin d’obtenir des
estimations plus raffinées et donc plus significative.