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LES PSYCHOTROPES

( )
SUITE
PRÉPARÉ PAR : JOSEPH GUFAUT, PHARM,MSC
LA MALADIE DE PARKINSON
GENERALITES
La maladie de Parkinson résulte essentiellement de la dégénérescence
des neurones dopaminergiques au niveau du locus niger.
Au cours du vieillissement, il existe une perte « normale » de ces
neurones. Cette perte s’accélère en cas de maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est rare avant 45 ans mais au-delà de 60 ans,
près de 1% de la population est probablement atteinte.
LA MALADIE DE PARKINSON
Physiopathologie
La maladie de Parkinson touche essentiellement la motricité volontaire. Celle-ci
est sous la dépendance du système extrapyramidal, en particulier des Noyaux
Gris Centraux (NGC).
2 structures sont davantage sollicitées pour la régulation du tonus musculaire :
Le locus niger et le striatum
Locus niger Néostriatum

Dopamine

Acétylcholine
LA MALADIE DE PARKINSON
Le locus niger est riche en neurones dopaminergiques qui
libèrent de manière continuelle de la dopamine au niveau du
néostriatium. La dopamine a un effet inhibiteur sur la
libération d’Acétylcholine dans le Locus Niger
La dégénérescence des neurones dopaminergiques entraîne
donc une hyperexcitabilité cholinergique (par diminution
de l’inhibition par la dopamine)
LA MALADIE DE PARKINSON
Cette hyperexcitabilité cholinergique se traduit par trois grands signes
caractéristiques de la maladie :
-Les tremblements : ils siègent surtout au niveau des membres supérieurs
lorsqu’ils sont au repos (diminution des tremblements lorsque le membre
bouge).
L’akinésie : retard à l’initiation des mouvements qui deviennent donc rares et
lents
L’hypertonie : augmentation du tonus musculaire donnant une allure de rigidité
pendant la marche
LES ANTIPARKINSONIENS
Les médicaments visent donc soit à compenser la carence en
dopamine, soit à réduire la stimulation cholinergique.

1) ANTICHOLINERGIQUES ANTIPARKINSONIENS
Trihexyphénidyle, Tropatépine, Bipéridène*
Ils agissent essentiellement sur les tremblements, un peu sur la
rigidité et pas du tout sur l’akinésie.
LES ANTIPARKINSONIENS
Mode d’action : ce sont des antagonistes réversibles des
récepteurs muscariniques à l’acétylcholine. Ils se fixent
essentiellement au niveau central (peu d’effet
antispasmodique périphérique).
Ils peuvent être utilisés en première intention pour éviter le
démarrage trop rapide d’une dopathérapie.
LES ANTIPARKINSONIENS
Ils sont à éviter chez les personnes très âgées en raison
du risque de confusion mentale et de démence. (donc
préférés chez les patients plus jeunes).
Ils peuvent aussi être utilisés associés à une dopathérapie ou
pour les syndromes extrapyramidaux dus aux
neuroleptiques.
LES ANTIPARKINSONIENS
Effets indésirables : EFFETS ATROPINIQUES ! en particulier
Troubles de la mémorisation : problème de démence chez la
personne âgée
Troubles extrapyramidaux : dyskinésies tardives
Hallucinations : effet recherché par les toxicomanes….
Constipation, sécheresse buccale…
LES ANTIPARKINSONIENS
Contre-indications : glaucome à angle fermé, adénome prostatique,
cardiopathie décompensée, sujets de plus de 70 ans, démence.
Interactions médicamenteuses : déconseillés avec Dompéridone et
Métoclopramide (diminuent l’effet de ces prokinétiques) et avec les
autres anticholinergiques (majoration des effets indésirables), anti-
cholinestérasique (antialzheimer)
LES ANTIPARKINSONIENS
Posologie : INSTAURATION PROGRESSIVE ET NE
PAS ARRETER BRUTALEMENT (risque
d’aggravation des signes extrapyramidaux)
½ cp/j pendant 3 jours puis 1 cp/ jour pendant 3 jours puis
1cp ½ /j pendant 3jours… jusqu’à 2cp/j
A prendre de préférence aux repas ou après un repas.
LES ANTIPARKINSONIENS
LES MEDICAMENTS QUI AGISSENT SUR LE SYSTEME
DOPAMINERGIQUE
1- Analogue de la dopamine ( la dopathérapie) : L DOPA + Bensérazide,
L DOPA + Carbidopa*
Mode d’action :
La dopamine ne passe pas la BHE, on ne peut pas l’utiliser directement.
On utilise son précurseur, la LDOPA qui passe la BHE et qui est
transformée en dopamine par une décarboxylase.
LES ANTIPARKINSONIENS
Il existe des décarboxylases périphériques et centrales pour
transformer la LDOPA en dopamine au niveau périphérique ou au
niveau central.
Pour augmenter la disponibilité (et donc l’efficacité) de la LDOPA au
niveau central, on doit associer des inhibiteurs des décarboxylases
périphériques (Bensérazide et Carbidopa) pour éviter la
transformation de la LDOPA en dopamine avant le passage de la
BHE
LES ANTIPARKINSONIENS
Limites de la Dopathérapie :
Diminution de l’efficacité avec le temps : Au fur et à mesure de
l’avancée de la maladie, la dégénérescence des neurones
dopaminergiques entraîne une diminution de l’efficacité de la
dopathérapie. C’est une thérapeutique dont l’efficacité sera limitée à
5 à 10 ans.
Passage central des inhibiteurs des décarboxylase : . En inhibant
les décarboxylases centrales, la transformation LDOPA en dopamine
ne se fait plus et aggrave la maladie.
LES ANTIPARKINSONIENS

Indice thérapeutique très étroit : périodes ON/OFF


Les périodes ON correspondent à une concentration trop
élevée en dopamine et donnent des dyskinésies.
Les périodes OFF correspondent à des concentrations trop
faibles en dopamine et donnent des akinésies.
LES ANTIPARKINSONIENS
Effets indésirables :
- Anorexie, nausées, vomissements (action de la dopamine
sur la CTZ) lors de l’ajustement des doses.
- Dyskinésies
- Hypotension orthostatique, troubles du rythme
LES ANTIPARKINSONIENS
Contre-indications : affections cardiovasculaires, hypotension,
troubles du rythme, angor
Psychoses graves, démence, confusion mentale, ulcère gastroduodénal
en poussée
Interactions médicamenteuses :
Sont CI : NEUROLEPTIQUES, VIT B6, IMAO non sélectifs
Sont déconseillés : inhibiteurs et inducteurs enzymatiques
LES ANTIPARKINSONIENS
Les aliments diminuent l’absorption de la LDOPA, donc éviter la
prise pendant les repas, sauf chez les personnes qui souffrent trop
d’effets indésirables .
Surdosage : (signes d’hypotension avec tachycardie sinusale)
administrer de la Vitamine B6 qui est le coenzyme des
décarboxylases périphériques (favorise la transformation de LDOPA
en dopamine au niveau périphérique et diminue la toxicité centrale)
LES ANTIPARKINSONIENS
Action sur le catabolisme de la dopamine
IMAO B : la Sélégiline
Mode d’action : inhibiteur sélectif de la MAO B favorisant le
maintien des taux de dopamine et renforçant l’action de la LDOPA
Peut s’utiliser seule pour retarder l’utilisation de la LDOPA dans les
formes débutantes, ou en association avec la LDOPA lorsque
l’activité dopaminergique est déjà trop diminuée.
LES ANTIPARKINSONIENS
Contre indication
- Insuffisance hépatique et rénale
- Ulcère gastroduodénal évolutif
- Grossesse et allaitement
LES ANTIPARKINSONIENS
Effets indésirables : hypotension orthostatique, troubles du rythme,
nausées, dyskinésies
Interactions médicamenteuses :
Sont CI : antidépresseurs sérotoninergiques, neuroleptiques, triptans,
lithium, IMAO non sélectifs, tramadol, péthidine, bupropion (tous
les médicaments qui augmentent la sérotonine)
LES ANTIPARKINSONIENS
Agonistes dopaminergiques
1- Non dérivés de l’ergot de seigle : Amantadine, Le Ropinirole,
L’Apomorphine,
Le Piribédil
Mode d’action : l’Amantadine favorise la libération de la dopamine au
niveau central.
Elle agit plutôt sur l’hypertonie et sur l’akinésie avec un délai d’action
de 2 semaines.
LES ANTIPARKINSONIENS
Elle n’est active que si les neurones dopaminergiques sont en bon état ; On ne
peut donc pas l’utiliser dans les stades trop avancés de la maladie ;
Elle s’utilise en association avec la LDOPA, dont elle favorise la biodisponibilité.

Effets indésirables : insomnie, anorexie, nausées, vomissements…


Contre-indications : grossesse
Interactions médicamenteuses : prendre des précautions avec les
anticholinergiques
LES ANTIPARKINSONIENS
Le Ropinirole
Mode d’action : agoniste dopaminergique ayant une action anti-
prolactine et une action antiparkinsonienne d’efficacité comparable à
celle de la bromocriptine.

Effets indésirables : accès soudain de sommeil diurne, nausées


somnolence, œdèmes des membres inférieurs, douleurs abdominales
LES ANTIPARKINSONIENS
Contre-indications : insuffisance rénale et hépatiques sévères
Interactions médicamenteuses : déconseillé avec les neuroleptiques,
alcool et médicaments sédatifs.
Posologie : instauration très progressive (par semaines)
Prendre pendant les repas, surveiller la TA, ATTENTION A LA
CONDUITE AUTOMOBILE
LES ANTIPARKINSONIENS
L’Apomorphine
Mode d’action : le plus puissant des agonistes
dopaminergiques, durée d’action brève (45 à 90 minutes),
inactive par voie orale (injectable en SC)
Utilisée en auto-administration par le malade pour les blocages
des périodes OFF des fluctuations d’activité sous LDOPA ou
Agonistes dopaminergiques.
LES ANTIPARKINSONIENS
Effets indésirables : nausées, vomissements, hypotension
orthostatique, sueurs, céphalées (adjonction systématique de
Dompéridone, à commencer 4j avant le début de l’apomorphine)

Contre-indications : démence, confusion mentale


Interactions médicamenteuses : neuroleptiques (diminution de
l’efficacité de l’apomorphine)
LES ANTIPARKINSONIENS
Le Piribédil

Mode d’action : agoniste dopaminergique agissant surtout sur les


tremblements, mais aussi sur l’akinésie et l’hypertonie.
Effets indésirables : nausées et vomissements (prendre pendant le repas)
CI : Infarctus du myocarde en phase aigue, collapsus cardiovasculaire
LES ANTIPARKINSONIENS
Agonistes dopaminergiques
Dérivés de l’ergot de seigle : Bromocriptine, Lisuride, Pergolide
Mode d’action : dérivés de l’ergot de seigle agonistes
dopaminergiques ayant des effets anti prolactine.
2 indications suivant le dosage
Dosages FORTS : maladie de Parkinson
Dosages FAIBLES : arrêt de la sécrétion lactée et hyperprolactinémie
LES ANTIPARKINSONIENS
Dans la maladie de Parkinson ils peuvent être utilisés en première
intention parce que leur action se fait essentiellement au niveau post
synaptique et laisse donc au repos les neurones présynaptiques.
Effets indésirables : hypotension, dyskinésies, nausées, accès de
somnolence diurne, troubles psychiques ;
LES ANTIPARKINSONIENS
Contre-indications :
- Allergie aux dérivés de l'ergot de seigle
- Insuffisance coronarienne
- Troubles psychiques graves (même anciens),
- Troubles circulatoires artériels (artérite),
- Hypertension artérielle grave survenue pendant une grossesse ou
suite à l'accouchement
LES ANTIPARKINSONIENS
Interactions médicamenteuses : les neuroleptiques sont CI
Déconseillés : alcaloïdes de l’ergot de seigle (antimigraineux),
macrolides (sauf spiramycine), alcool
Posologie : augmenter très progressivement les doses, en 3 à 4
prises pendant le repas
LES ANTI
EPILEPTIQUES
LES ANTI
EPILEPTIQUES
L’EPILEPSIE
Définition
L’épilepsie est une affection chronique caractérisée par l’activation
subite, intense et simultanée d’une certaine population neuronale
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Classification des différents types d’épilepsie
Du moins dangereux au plus dangereux
1- Crises partielles ou focales : Symptômes simples , sans
perte de conscience qui peuvent être :
- Symptômes moteurs : MVTs anormaux des membres
Symptômes sensoriels : tous les organes des sens peuvent
être affectés
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Symptômes végétatifs : hypersalivation, sudation
importante, tachycardie
Symptômes psychiques : hallucinations
Symptômes complexes : perte de conscience
Touche le lobe temporal : épilepsie psychomotrice
LES ANTI
EPILEPTIQUES
2- Crises généralisées
2 possibilités :
- Crise partielle qui s’aggrave avec irradiation à l’ensemble du cortex
- Crise généralisée d’emblée (Chez l’enfant : absence ou Petit Mal et
Chez l’adulte : crise tonico-clonique ou épilepsie massive ou Grand
Mal)
LES ANTI
EPILEPTIQUES
3- Etat de mal épileptique
Il s’agit d’une suite ininterrompue de crises généralisées qui peuvent
provoquer la mort. C’est une urgence médicale !

On peut observer un coma, une hyperthermie, une accélération du


pouls, pouvant entraîner la mort par collapsus.

Ce genre de crise peut survenir à l’arrêt brusque d’un traitement


antiépileptique.
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Physiopathologie
Dans 20% des cas, l’étiologie de la crise est connue : maladies
infectieuses (encéphalites), traumatismes crâniens,
hyperthermie chez le nourrisson, troubles circulatoires, troubles
métaboliques (alcalose, hypoglycémie), sevrage alcoolique ou
psychotrope
- Agir sur la cause
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Dans 80% des cas, l’étiologie est inconnue : il s’agit
d’épilepsie dite essentielle (il existe des facteurs
génétiques)
Il existe un déséquilibre entre les systèmes de
neuromodulation inhibiteur (GABAergique) et excitateur
(Glutamatergique). On ne connaît pas la cause de ce
déséquilibre
LES ANTI
EPILEPTIQUES
GABA=> entrée de Cl- => hyperpolarisation=> effet inhibiteur
Dans l’épilepsie, défaut en GABA
Glutamate=> récepteur NMDA (N-méthyl-D-aspartate )=> entrée de
Ca2+=> effet excitateur
Glutamate=> récepteur AMPA (alpha -amino-3-hydroxy-5-méthylisoazol-4-propionate) =>
entrée du Na+=> dépolarisation=> excitation
Dans l’épilepsie : hyperexcitabilité du système
glutamatergique
LES ANTI
EPILEPTIQUES
1- Les stabilisants de la membrane neuronale
Ils diminuent les échanges ioniques de part et d’autre de la
membrane neuronale.
3 molécules : la phénytoïne, la carbamazépine,
l’ethosuximide
LES ANTI
EPILEPTIQUES
La phénytoïne
La phénytoïne est un des antiépileptiques les plus anciens. Elle est efficace
dans toutes les formes d’épilepsie sauf dans les absences (petit mal). Elle
est de moins en moins utilisée en raison de ses effets secondaires.
Mode d’action : la phénytoïne agit sur les canaux sodiques en les
maintenant à l’état fermé inactivé ; il y a donc une diminution de l’entrée
de sodium, ce qui a pour effet de stabiliser la membrane neuronale.
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Pharmacocinétique :
il existe de grandes variations entre les doses administrées et la
concentration plasmatique, ce qui rend la recherche de la dose
d’équilibre difficile .
Molécule fortement liés aux protéines plasmatiques (risque de
déplacer d’autres médicaments )
◦ Nécessite des dosages réguliers surtout à l’instauration du
traitement ou en cas d’ajout ou de suppression d’un autre
médicament
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Inducteur enzymatique :
Effets indésirables : risque de somnolence et de sédation diurne.
Vertiges et troubles visuels
Gingivites hypertrophiques

Contre-indications : allaitement
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Interactions médicamenteuses : NOMBREUSES mais pas de CI
absolues
Renforcer la surveillance
Attention en particulier aux molécules fortement LPP (Liées aux
Protéines Plasmatiques) :
Attention aux médicaments métabolisés par le cytochrome P450 :

Posologie : Ad : 2 à 6 mg/kg/j et Enf : 3 à 8 mg/kg/j


LES ANTI
EPILEPTIQUES
La carbamazépine
Antiépileptique de première intention dans les crises partielles ;
inefficace sur les absences
Mode d’action : identique à celui de la phénytoïne
Pharmacocinétique : difficile à équilibrer car c’est un puissant et
un puissant inducteur enzymatique (stimule son propre
métabolisme).
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Effets secondaires :
Somnolence, sensation d’ébriété, troubles visuels (diplopie,
troubles de l’accommodation)
Effets parasympatholytiques
Réactions allergiques imposant l’arrêt immédiat :
Contre-indications : allaitement, ATCD d’hypoplasie
médullaire
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Interactions médicamenteuses : NOMBREUSES car
Sont CI : les IMAO non sélectifs
Précautions d’emploi : bilan hépatique et hémogramme
réguliers
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Attention :
Grossesse : possibilité de syndrome hémorragique chez le
nouveau-né
Posologies : très progressive, augmentée par paliers
Ad : 10 à 15mg/kg/j et Enf : 10 à 20 mg/kg/j
LES ANTI
EPILEPTIQUES
◦ L’oxcarbazépine
Proche de la carbamazépine
Moins d’interactions médicamenteuses
Moins de réactions allergiques, mais plus d’hyponatrémies
Inducteur enzymatique du CYP 3A4 et inhibiteur du CYP2C19
Interactions médicamenteuses : CI avec les IMAO non sélectifs
Contre-indiqué dans la grossesse
LES ANTI
EPILEPTIQUES
◦ L’Ethosuximide
Indiqué uniquement dans les crises du petit mal épileptique (absences,
myoclonies)
Mode d’action inconnu
Effets secondaires :
Troubles digestifs : anorexie, nausées, vomissements, (cédant à la
réduction de la posologie)
Troubles neuropsychiques
Troubles hématologiques
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Contre indication : grossesse et allaitement
Peut être associé à l’acide valproïque et au clonazepam
(éviter de l’associer à la carbamazépine)
Posologies : à dose progressive en 1 ou 2 prises aux repas
Ad : 20 mg/kg/j Enf : 20 à 30mg/kg/j
LES ANTI
EPILEPTIQUES
◦ Médicaments agissant sur le système gabaergique
◦ Action sur le récepteur au GABA : Le Phénobarbital (les
barbituriques), Les Benzodiazépines
Le Phénobarbital
Indiqué dans toutes les épilepsies sauf les absences, surtout dans les
crises tonico-cloniques et partielles.
Peut être aussi utilisé dans les tremblements essentiels de l’adulte et
dans le traitement de certains cas d’ictère néonatal
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Mode d’action : les barbituriques se fixent sur une sous unité spécifique
du récepteur au GABA et cette fixation potentialise l’action du GABA
Pharmacocinétique : médicament très facile à utiliser parce qu’il existe
une bonne corrélation entre la dose administrée et la concentration
plasmatique.
Environ 80 % du phénobarbital administré par voie orale sont absorbés
par le tractus gastro-intestinal ; le pic plasmatique est atteint en 8 h
environ chez l'adulte et en 4 h environ chez l'enfant.
LES ANTI
EPILEPTIQUES

Effets secondaires : de la confusion;

des hallucinations;
- une excitation inaccoutumée;
- des signes attribuables à de l'anémie
- des signes d'un désordre de la coagulation (par ex. un saignement du
nez inhabituel, des ecchymoses, du sang dans l'urine
- des signes de dépression
- Risque articulaire, ostéomalacie, RACHITISME chez l’enfant
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Contre-indications : insuffisance respiratoire sévère, allaitement
Interactions médicamenteuses : NOMBREUSES car c’est 1
inducteur enzymatique
Posologie : à dose progressive en 1 prise au coucher
A : 2-3 mg/kg/j Enf : 3-4 mg/kg/j
Ne pas arrêter brutalement le traitement (valable pour tous les
antiépileptiques)
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Les benzodiazépines : Diazépam et Clonazépam
Mode d’action : se fixent sur leur récepteur spécifique
couplé au GABA et cette fixation favorise la fixation du GABA
sur son propre récepteur
Propriétés anti-convulsivantes mais aussi hypnotiques,
anxiolytiques et myorelaxantes
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Indiqués dans les états de mal épileptique et les convulsions
hyperthermiques (injectable) Diazepam
Et dans les autres épilepsies, en association en général, pour les
formes rebelles
Effets secondaires : ceux des BZD
IM : alcool
CI : celles des BZD
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Action sur le métabolisme du GABA
Tiagabine
Mode d’action : inhibiteur spécifique de la recapture du GABA
augmentant sa concentration intracérébrale. Utilisé uniquement en
association aux autres antileptiques si ceux-ci sont insuffisamment
efficaces (épilepsies partielles)
Effets secondaires : vertiges, asthénie, somnolence, céphalées,
tremblements, Nervosité, difficulté de concentration
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Contre-indications : insuffisance hépatique sévère, épilepsies
généralisées
Interactions médicamenteuses : augmenter les doses en cas
d’association à un antiépileptique inducteur enzymatique (ex :
Phénobarbital)
Ne pas arrêter brutalement le traitement
Posologie : à dose progressive en 3 prises orales au cours des repas
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Vigabatrin
Mode d’action : inhibiteur irréversibles et spécifique de la
GABA transaminase, enzyme qui catabolise le GABA
Utilisé en dernière intention soit en monothérapie ou en
association
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Effets secondaires :
(rétrécissement concentrique du champ visuel avec baisse définitive
de l’acuité visuelle)
Somnolence, asthénie, vertiges, prise de poids
Agitation et agressivité chez l’enfant
Posologie : dose progressive en 1 ou 2 prises orales
Ad : 2-4 g/j Enf : 40 mg/kg/j jusqu’à 100mg/kg/j
LES ANTI
EPILEPTIQUES
◦ Action à des niveaux multiples
Le Valproate de sodium
Utilisé en première intention dans tous les types de crise
Mode d’action : agit sur la GABA transaminase (comme le
vigabatrin) et sur les canaux sodiques (comme la
phénytoïne)
Pharmacocinétique : fixation à 90% aux protéines
plasmatiques
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Effets secondaires :
- Maux d'estomac et nausées en début de traitement ; ils s'estompent
généralement à la poursuite du traitement.
- Prise de poids.
- Absence de règles, règles irrégulières.
- Tremblements, chute de cheveux souvent passagère et toujours
réversible à l'arrêt du traitement.
- Confusion des idées, surtout en cas d'association à d'autres
anticonvulsivants.
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Contre-indications : hépatites ou ATCD d’hépatite
Déconseillé avec lamotrigine et alcool
Posologies : 20 à 30 mg/kg/j en 2 ou 3 prises au repas
Surveiller les transaminases, NFS et plaquettes
Ne pas interrompre le traitement chez la femme enceinte
LES ANTI
EPILEPTIQUES
La Gabapentine
Mode d’action : structure proche du GABA mais mécanisme encore inconnu
Utilisé en monothérapie ou en association avec d’autres antiépileptiques
Contre-indications:
Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
Hépatite

Antécédent personnel ou familial d'hépatite grave (due notamment à un


médicament),
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Interactions médicamenteuses : / Ce médicament ne doit
pas être utilisé en association avec la méfloquine
(LARIAM...) ou avec les produits
de phytothérapie contenant du millepertuis : risque de
crise d'épilepsie par diminution de
l'effet anticonvulsivant.
Il peut interagir avec les médicaments contenant de la
lamotrigine
LES ANTI
EPILEPTIQUES
ATTENTION
Grossesse : à n’utiliser qu’en cas d’absolue nécessité (innocuité non
établie)
Posologie :
Ad 300mg 2x/j puis 3x/j puis selon le résultat (augmentation sur 3j)
Enf : 10 mg/kg/j puis 20 puis 30-40 mg/kg/j
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Médicaments agissant sur le système glutamatergique
Lamotrigine
Traitement des épilepsies généralisées ou partielles en
monothérapie ou en association (uniquement en association
chez l’enfant entre 2 et 12 ans)
Mode d’action : Stabilise la membrane neuronale et inhibe la
libération des neuromédiateurs excitateurs
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Effets indésirables :
Imposant l’arrêt du traitement
Troubles neurologiques : vertiges, diplopie, somnolence,
céphalées, flou visuel
Contre-indications : insuffisance hépatique sévère,
grossesse et allaitement, enfant de moins de 2 ans
Posologie : augmentation progressive des doses sur 2
semaines
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Nouveaux médicaments
Lévétiracétam
Ce médicament est un antiépileptique. Il vise à faire
disparaître les crises d'épilepsie ou au moins à les
diminuer en fréquence ou en intensité. Il agirait sur
les signaux que transmettent les cellules nerveuses
du cerveau
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Il est utilisé, en association avec un autre antiépileptique,
dans le traitement de l'épilepsie.
Il peut également être utilisé seul chez l'adulte et
l'adolescent de plus de 16 ans présentant
une épilepsie nouvellement diagnostiquée
IM :
L'efficacité de ce médicament peut être diminuée par la
prise concomitante d'un laxatif contenant du macrogol ;
respectez un délai d'au moins une heure entre leur prise
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Précautions d’emploi : Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse :
Une contraception efficace est recommandée pendant le
traitement chez les femmes en âge de procréer.

Si une grossesse survient sous traitement, consultez votre


médecin. L'arrêt brutal des antiépileptiques expose à la
réapparition de crises préjudiciables à la mère et à l'enfant à
naître
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Allaitement :
Ce médicament passe dans le lait maternel. L'allaitement est
déconseillé pendant le traitement
Posologie usuelle :
Lorsque ce médicament est utilisé seul :
Adulte et enfant de plus de 16 ans : la dose initiale est de 250 mg,
2 fois par jour. Le médecin pourra l'augmenter progressivement.
La dose maximale est de 1500 mg, 2 fois par jour
LES ANTI
EPILEPTIQUES

Adulte et enfant de plus de 50 kg : la dose initiale est de 500 mg, 2 fois par
jour. Le médecin pourra l'augmenter progressivement. La dose maximale est
de 1500 mg, 2 fois par jour.

Enfant de plus de 4 ans pesant moins de 50 kg : la dose initiale est de 10 mg
par kg, 2 fois par jour. Elle peut être augmentée jusqu'à 30 mg par kg, 2 fois
par jour. Soit, par exemple, pour un enfant de 25 kg : 250 mg (2,5 ml), 2 fois
par jour en dose initiale et 750 mg (7,5 ml), 3 fois par jour en dose maximal
LES ANTI
EPILEPTIQUES
Effets indésirables
Très fréquents : fatigue, somnolence.

Fréquents : rhume, perte d'appétit, prise de poids, agitation, dépression, sautes


d'humeur, manifestation d'hostilité ou d'agressivité, insomnie, nervosité, irritabilité,
troubles de la personnalité, troubles de la pensée, troubles du comportement,
anxiété, confusion des idées, hallucinations

Plus rarement : perte de poids, pancréatite, insuffisance hépatique, augmentation


des transaminases, insuffisance rénale aiguë, réaction allergique, perte de cheveux,
blessure accidentelle, anomalie de la numération formule sanguine
LES ANTIALZHEIMERS
LES ANTIALZHEIMERS
La maladie d’Alzheimer est la forme la plus commune des démences
séniles. Elle se manifeste principalement par une perte de mémoire,
des troubles du langage et de la motricité et une confusion
mentale.
Ces signes sont dus à une destruction localisée des cellules
cérébrales résultant de la disparition sélective des récepteurs
nicotiniques neuronaux à l’acétylcholine avec probablement
implication des radicaux libres.
LES ANTIALZHEIMERS
Il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de la maladie d’Alzheimer,
mais de nombreuses aides et thérapeutiques existent, qui, bien que
palliatives, garantissent au moins pour quelques temps une qualité de vie
satisfaisante au patient
trois aspects sont pris en compte dans la prise en charge de la maladie
d’Alzheimer :
- Les aspects sociaux
- Les déficits non cognitifs
- Les déficits cognitifs
LES ANTIALZHEIMERS
Les déficits non cognitifs
Ce sont tous les troubles psycho-comportementaux et confusionnels
générateurs d’aggravation du handicap, même après qu’ils aient disparu :
dépression, anxiété, insomnie, agitation… mais aussi infectieux, digestifs…
Les médicaments utilisés devront être soigneusement choisis : éviter tous les
médicaments qui aggravent la confusion mentale, l’amnésie,…
NB : Il faut Bien connaître la pharmacocinétique et les effets chez une
personne âgée en plus souffrant de démence
LES ANTIALZHEIMERS
Pour la dépression : choisir de préférence les ISRS dénués d’effets
anticholinergiques
Pour l’anxiété : plutôt le méprobamate que les benzodiazépines
Pour l’agitation ou l’agressivité : carbamazépine, acide valproïque
ou tiapride
Pour les délires et hallucinations : rispéridone, olanzapine
(neuroleptiques avec peu d’effets secondaires)
LES ANTIALZHEIMERS
1.Les déficits cognitifs
Ce sont les troubles liés à la présence des plaques séniles et de la
dégénérescence neuro-fibrillaire.
Deux voies d’accès pour les médicaments :
Le système cholinergique : inhibiteurs centraux des cholinestérases
Le système glutamatergique : les antagonistes des récepteurs
glutamatergiques NMDA
LES ANTIALZHEIMERS
Les anticholinestérasiques
Tacrine, Donepezil, Rivastigmine, Galantamine

Mode d’action : ils inhibent l’enzyme de dégradation de


l’acétylcholine, la cholinestérase et permettent ainsi d’augmenter
les taux d’acétylcholine au niveau central.
Indiqués dans les formes légères à modérément sévères de la
maladie
LES ANTIALZHEIMERS
Effets indésirables :
Tacrine : abandonné en raison de son hépatotoxicité
Donepezil : diarrhées, nausées, vomissements, crampes
musculaires, fatigue
Rivastigmine et Galantamine: nausées, vomissements,
asthénie, anorexie, somnolence, étourdissements…
LES ANTIALZHEIMERS
Contre-indications : Insuffisance hépatiques et rénales
sévères,
Interactions médicamenteuses : précautions avec
inhibiteurs et inducteurs enzymatiques, médicaments
bradycardisants (béta bloquants, antiarythmiques,
digitaliques), anticholinergiques, AINS
LES ANTIALZHEIMERS
Posologies
Donepezil : 5mg/j le soir en une prise au coucher pendant un mois et
augmentation possible jusqu’à 10mg/j.
En cas d’agitation nocturne ou de cauchemars, proposer la prise du médicament
le matin.
Rivastigmine : 1,5mg 2x/j au cours des repas pendant au moins deux semaines
avant d’augmenter la posologie (toujours par paliers de deux semaines)
Galantamine : 4mg 2x/j au cours des repas au moins 4 semaines avant
d’augmenter la posologie (toujours pas paliers de 4 semaines)
LES ANTIALZHEIMERS
Antagonistes des récepteurs NMDA (N-méthyl D-aspartate) du glutamate
La mémantine
Mode d’action : modulent les récepteurs NMDA du glutamate. Ces récepteurs
participent à la transmission de signaux nerveux dans le cerveau qui pourraient
jouer un rôle important dans l’apprentissage et la mémoire.

Indiqués dans les formes modérément sévères à sévères de la maladie. Peut


être associé aux anticholinestérasiques
LES ANTIALZHEIMERS

Effets indésirables : céphalées, fatigue, somnolence,


hypertension, constipation, sensations vertigineuses
Contre-indications : insuffisance rénale sévère
Interactions médicamenteuses : déconseillé avec les autres
antagonistes NMDA comme l’Amantadine, la kétamine, le
dextrométhorphane
Merci !!!

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