Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Instruments Financiers Et Marchés Financiers FI 2021
Instruments Financiers Et Marchés Financiers FI 2021
Marchés financiers
Pr YAHYAOUI Taoufiq
2021
Epargne & Investissement
Différence entre épargne et investissement
• Epargne = Part du revenu non affectée à la consommation, déposée dans des comptes
bancaires courants ou employée à court terme (instruments financiers, comptes à termes,
….). L’épargne est une conservation de liquidités pour des besoins d’utilisation à court terme
(imprévus, voyages, achats de meubles, etc.).
• Investissement représente la partie du revenu mobilisée à long terme. L’investissement
porte sur des actifs dont les revenus sont appréciés sur le long terme : Biens immobiliers,
actions et parts sociales...L’investissement a pour objectif de faire fructifier et augmenter la
valeur de l’épargne, en vue de réaliser des objectifs à long terme (retraite, études des
enfants, achats de logement, etc.).
La liquidité
• La liquidité d’un actif mesure la vitesse de sa transformation en monnaie. La notion de
liquidité est la principale différence entre les produits d’épargne et ceux de l’investissement.
L’épargne est considérée comme liquidité dans la mesure où vous pouvez récupérer votre
argent à tout moment et sans perte de valeur. Si, par exemple, vous avez un compte
d’épargne dans une banque de la place, vous pouvez retirer à tout moment cette épargne
sans problème et sans perte de valeur. L’investissement en valeurs mobilières ou fonds
d’investissement collectifs OPCVM est également liquide. Vous pouvez toujours vendre vos
investissements en instruments financiers à travers les intermédiaires financiers. La
différence avec l’épargne, c’est la probabilité de perte de valeur à la vente.
Critères de choix des produits d’épargne ?
• Horizon de placement ;
• Rémunération (fixe ou variable) ;
• Fiscalité ;
• Disponibilité et liquidité du placement ;
• Complexité du placement ;
• Divers frais qui greffent le placement.
L’action
• Titre de propriété représentatif d’une fraction de capital d’une entreprise donnant droit à des dividendes et à d’autres
droits.
• Dividendes: Revenu annuel des actionnaires. Les dividendes sont issus des bénéfices de l’entreprise, qui rémunère ses
actionnaires en distribuant une partie de ses bénéfices.
• Les entreprises qui émettent des actions sont demandeurs de capitaux, et les personnes morales ou physiques qui
investissent dans l’achat de ces actions sont des offreurs de capitaux.
• Si vous achetez une action, vous achetez une partie de la société plutôt que de lui prêter de l'argent.
Les actions sont actuellement représentées par une simple inscription en compte en votre nom (le propriétaire) auprès
d’un établissement agréé chargé de tenir les comptes, à savoir : le dépositaire.
-Modes de détention des actions :
• Actions au porteur : Nom du propriétaire est connu de l’intermédiaire financier mais n’est pas communiqué à la société
émettrice.
• Actions nominatives : Nom du propriétaire est connu de la société émettrice. Ceci facilite la communication entre les deux
parties.
-Droits des actions :
• Droit aux dividendes : chaque personne qui dispose d’une action bénéficie d’un dividende. Le montant des dividendes est
voté par l’assemblée générale. Les dividendes ne sont qu’une partie du bénéfice net de l’entreprise qui est distribuée aux
actionnaires.
• Droit à l’information : Tout actionnaire a droit à l’information sur les résultats et la vie de l’entreprise. Il ne doit en aucun
cas se faire refuser la possibilité de consulter les documents financiers de la société et toute autre information jugée non
confidentielle.
• Droit de vote : Vous pouvez voter en assemblée générale concernant les décisions prises par l’entreprise. Le droit de vote
est proportionnel au nombre d’actions que vous détenez.
• Droit à une partie de l’actif net de l’entreprise : Si l’entreprise dans laquelle vous avez investi en actions se trouve en
faillite, vous avez droit à une partie de son patrimoine après que ses dettes soient honorées, et ce en fonction du nombre
d’actions que vous détenez.
PLAN D’EPARGNE EN ACTIONS
•
PEA
PEA = contrat d’épargne qui permet moyennant des cotisations périodiques et/ou libres de constituer une
épargne à investir dans des actions et / ou dans des OPCVM actions, tout en bénéficiant, après une période
donnée, d’une exonération d’impôts sur les dividendes et plus-values.
• PEA créé par la loi de finances 2011 au Maroc, est un cadre juridique qui permet de faire fructifier un
portefeuille d’actions ou de fonds (OPCVM actions).
• Dispositif permet d’exonérer les revenus et profits de capitaux mobiliers résultants de souscription dans des
PEA, et ce à condition que le total des montants investis ne dépasse pas 2 millions de dirhams, et qu’ils soient
conservés avec leurs profits dans le PEA pendant une durée minimale de 5 ans à compter du jour de la
souscription.
• PEA doit être constitué par :
-des actions et des certificats d’investissements cotés à la bourse des valeurs du Maroc et émis par les
sociétés de droit marocain, ainsi que les droits d’attribution et de souscription y afférents ;
-des titres d’OPCVM actions.
• Durée idéale :
Pour bénéficier de l’exonération d’impôts, vous ne devez pas effectuer de retrait avant cinq ans. Mais, tant que
vous restez dans le PEA, vous pouvez librement «arbitrer», c’est-à-dire acheter et revendre des actions autant
que vous voulez.
• Avant cinq ans, le retrait est possible, mais votre demande entraînera la fermeture du PEA. Celle-ci peut
s’effectuer, soit par la vente des actions, soit, sans vente, par transfert sur un compte titres.
• À partir de cinq années de détention de votre PEA, vous pouvez retirer tout ou partie de votre argent. Ce
retrait est considéré comme une cession exonérée d’impôt.
• Fiscalité :
Après cinq ans, les plus values et revenus générés sont exonérés d’impôts.
Obligation
• Les obligations sont des titres négociables permettant à l'entreprise d'obtenir des fonds pendant
une durée déterminée et entraînant l'obligation de payer un intérêt (coupon) et de rembourser le
principal selon des modalités de l’émission (à l’échéance ou par amortissement).
• Les obligations peuvent faire l’objet d’une cotation en bourse, ce qui permettrait à l’investisseur de
revendre ses obligations avant leur échéance ou d’acheter de nouvelles obligations sur le marché.
• Les principales caractéristiques des obligations :
• La valeur nominale ou faciale représente une fraction du montant de l'emprunt obligataire et est
identique pour tous les titres relevant d'une même émission. Par ailleurs, la valeur nominale sert de
base au calcul des intérêts ;
• Le prix d'émission est le prix payé par le souscripteur. On parle d'une émission « au pair » si les
obligations sont émises à la valeur nominale. Par ailleurs, les obligations peuvent être émises en
dessous du pair, la différence avec la valeur nominale constituant une prime appelée « prime
d’émission». Il arrive également que l'émission se fasse au-dessus du pair ;
• Les obligations sont remboursées soit au pair (à la valeur nominale) soit à un prix supérieur fixe ou
variable (prime de remboursement) ;
• La durée de vie de l'emprunt obligataire est le temps compris entre la date de jouissance, date à
laquelle les intérêts commencent à courir, et le dernier flux en capital ;
• La maturité est la période allant de la date d’observation jusqu'au dernier remboursement. Au
moment de l'émission, la durée de vie de l’emprunt obligataire et sa maturité sont identiques ;
Marché obligataire
• Marché de moyen et long terme. Plus la durée de vie de l’emprunt est longue, plus le risque attaché à l’obligation est élevé.
• Date de règlement est le jour où le souscripteur verse à l’émetteur le prix de l’obligation.
• Date de jouissance est la date à partir de laquelle les intérêts commencent à courir. Les dates de jouissance et de règlement
ne sont pas forcément simultanées.
• Taux : Plusieurs notions de taux sont utilisées pour les emprunts obligataires : le taux nominal ou taux facial et le taux
actuariel :
• Le taux nominal est le taux à appliquer à la valeur nominale afin de calculer le montant des intérêts que l'emprunteur
versera aux porteurs des obligations. Ce taux peut être :
* Fixe et inchangé pendant toute la durée de vie de l'obligation et ce, quelle que soit l'évolution ultérieure des taux sur le
marché ;
* Variable. Dans ce cas, le coupon de l'obligation est alors sujet à fluctuation. Les modalités du calcul annuel du taux sont
indiquées dans les modalités de l'émission qui précise deux caractéristiques principales : le marché de référence, pour
identifier le taux à appliquer, et la période de référence pour observer l'évolution de ce taux ;
• Le taux de rendement actuariel égalise le prix d'un actif financier et la valeur des flux futurs de paiements qui lui sont
attachés.
• D'autres variables caractérisent ces placements. Pour une variation donnée du taux d'intérêt sur le marché :
• Plus la maturité est grande, plus la variation du prix des obligations est forte. Ce mécanisme est appelé «effet maturité». Il
s’agit d’une prise en compte de l'influence du temps
• Plus l’intérêt versé (coupon) est faible, plus la variation des prix est forte. Ce mécanisme est appelé « effet coupon » ;
• Une obligation ne présente pas la même variation de prix en valeur globale à la baisse et à la hausse. La première est
inférieure à la seconde, c'est ce que l'on appelle « l'effet asymétrie ».
• Le prix des obligations, au fur et à mesure que l'on s'approche de l'échéance, tend vers le prix de remboursement (sauf en
cas de défaut de l’émetteur en matière de paiement du coupon ou de remboursement du capital).
Modes de remboursement des obligations
• Le remboursement peut se réaliser selon différentes modalités prévues dans
le contrat d'émission et dans la note d’information :
• Le remboursement in fine : l’émission obligataire prévoit le remboursement
en totalité à l'échéance. Dans ce cas, la séquence des flux n'est faite que du
paiement des intérêts, sauf la dernière, à laquelle se rajoute le
remboursement du capital (appelé le principal) ;
• Le remboursement constant du capital : dans ce cas, la base de calcul des
intérêts diminue au fur et à mesure des amortissements, l'annuité sera
dégressive
• Le remboursement progressif du capital (annuité constante) : la part du
capital remboursé suit une progression géométrique, tandis que la part des
intérêts diminuera au fur et à mesure.
• Sauf stipulation contraire, un émetteur ne peut pas imposer un
remboursement anticipé des obligations émises. Dans la pratique, les
émetteurs s'interdisent un remboursement anticipé mais se réservent la
faculté du rachat sur le marché secondaire, laquelle leur est librement
ouverte. Lorsque les obligations sont cotées et si la modalité de rachat a été
prévue dans le contrat d'émission et dans la note d’information, les sociétés
ont la possibilité d'effectuer ce rachat. Ces rachats étant sans conséquences
pour un souscripteur qui désirerait garder ses titres jusqu’à l’échéance
normale et sans incidence sur le calendrier de l’amortissement normal.
Principaux types d'obligations
• Les obligations subordonnées :
Une obligation subordonnée est une obligation remboursée en dernier lieu en cas de liquidation de la société et ce, après remboursement
des tous les créanciers privilégiés et chirographaires (ne détenant aucun privilège) mais aussi les détenteurs des obligations ordinaires.
• Les obligations convertibles en actions :
Il s’agit d’obligations qui donnent à leur détenteur la possibilité, mais non l'obligation, de convertir sa ou ses créances en un ou plusieurs
titres de propriété représentés par une ou plusieurs actions.
• Les obligations remboursables en actions :
Il s’agit d’obligations qui à leur échéance seront obligatoirement (ou facultativement suivant les conditions du contrat d'émission)
remboursées en actions de la société émettrice selon une parité définie dans le contrat d’émission.
• Les obligations zéro coupon :
Les obligations à coupon zéro sont des obligations qui ne paient pas d'intérêt pendant toute leur durée de vie et qui sont remboursées in
fine. L'absence de rendement pendant la durée de vie du titre est compensée par un prix d'émission d'autant plus bas (par rapport au pair)
que le taux d'intérêt qu'on veut servir est élevé et que l'échéance est éloignée.
• Les obligations à taux fixe :
Produisent des intérêts fixes pendant toute la durée de l’emprunt.
• Les obligations à taux flottant :
Elles ont un coupon (Montant des intérêts) dont la valeur n’est pas connue au moment de l’émission. L’entreprise qui émet l’obligation
(Emetteur), fixe juste le mode de calcul par rapport à un taux de référence.
Le taux flottant peut être variable ou révisable. Les obligations à taux révisable ont un coupon dont la valeur est connue au début de chaque
période d’échéance (période précédent la date de remboursement des intérêts), tandis que les obligations à taux variable ont un coupon
dont la valeur n’est déterminée que la veille de la date d’échéance. Au Maroc, les obligations à taux flottant existantes et appelées, dans le
jargon financier, à taux variable sont en fait des obligations à taux révisable.
• OPCVM Actions : Sont constitués majoritairement d’actions des sociétés cotées en Bourse ou équivalent.
• OPCVM Obligataires : Sont constitués majoritairement de titres de créances à moyen et long terme. Ils ne peuvent contenir plus de 10% en
actions ou équivalents.
• OPCVM Monétaires : Sont constitués essentiellement d’instruments du marché monétaire. Ils ne contiennent pas d’actions ou équivalents.
• OPCVM Contractuels : Portent contractuellement sur un résultat concret exprimé en terme de performance et/ou de garantie du montant
investi par le souscripteur.
• OPCVM diversifiés : sont constitués d’actions (ou équivalents) et de titres de créances et ne doivent appartenir à aucune catégorie citée ci-
dessus.
Types d’OPCVM :
OPCVM existent sous deux formes juridiques distinctes :
• SICAV : Société d’Investissement à Capital Variable est une société anonyme. Tout investisseur qui souscrit à une action, devient actionnaire et
possède le droit d’exprimer son avis sur la gestion lors des assemblées générales.
• FCP : Fonds Commun de Placement : Copropriété des valeurs mobilières qui n’a pas de personnalité morale. Sa gestion est assurée par un
établissement de gestion de FCP agissant au nom des porteurs.
Fonctionnement :
• FCP et SICAV sont gérés par des établissements de gestion ; les SICAV ont la possibilité de s'autogérer.
• SICAV et les établissements de gestion de FCP peuvent déléguer leur gestion à des établissements délégataires de gestion.
• Pour la conservation des actifs de l'OPCVM ainsi que pour le contrôle de la régularité des décisions de gestion, les SICAV et les FCP font appel à
un organisme dépositaire qui doit être unique et distinct de la société de gestion.
Contrôle de l'OPCVM :
• L'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux s'assure du respect par l'OPCVM ou par son établissement de gestion et par l'établissement
dépositaire des dispositions légales et réglementaires en vigueur.
• C'est ainsi que l'autorité contrôle les OPCVM sur la base de documents périodiques que ceux-ci sont tenus de lui communiquer. Par ailleurs, il
effectue régulièrement des inspections auprès de ces organismes.
Investissement en OPCVM
Ce type de produits offre un mélange entre les différents produits existants sur le marché, ce qui permet d’amortir le choc en cas
de baisse du cours de l’un des produits.
Avant d’investir dans un produit de gestion collective, il est recommandé de savoir les principales caractéristiques juridiques,
financières et de fonctionnement de l'OPCVM notamment :
• La forme juridique de l'OPCVM ;
• L'établissement gestionnaire ;
• Le gestionnaire par délégation d'OPCVM (s'il y a lieu) ;
• Le dépositaire ;
• Le commissaire aux comptes ;
• Les orientations des placements ;
• Les modalités de souscription et de rachat ;
• Les commissions maximales de souscription et de rachat ;
• Les frais de gestion.
Selon les informations recueillies, on peut choisir quel type d’OPCVM répondra le plus au besoin et à l’horizon de placement.
Après l'émission de ses titres, l'OPCVM doit mettre à la disposition de ses porteurs de parts ou actionnaires, ses statuts si c'est
une SICAV, son règlement de gestion si c'est un FCP, ses rapports annuels et semestriels ainsi que l'inventaire trimestriel des
actifs qu'il détient en portefeuille.
Les actions de SICAV et parts de FCP peuvent être commercialisées par :
• Les banques ;
• Les Sociétés de gestion
• Les Sociétés de bourse ;
• La caisse de dépôt et de gestion ;
Les actions ou parts d'OPCVM peuvent être souscrites, à tout moment, auprès des réseaux de commercialisation.
Les souscriptions sont effectuées à un prix appelé valeur liquidative et calculé périodiquement.
La périodicité de calcul de la valeur liquidative peut être soit quotidienne, soit hebdomadaire dans la majorité des cas.
Les produits de gestion collective sont composés de différents types de produits, ce qui mène à un portefeuille diversifié.
FPCT : Fonds de Placement Collectifs en Titrisation
• FPCT est une copropriété, n’ayant pas la personnalité morale, qui a pour objet exclusif d’acquérir
des créances d’un ou plusieurs établissements initiateurs, au moyen de l’émission de parts ou de
titres de créances. Les flux d’intérêt et de remboursement sur ces créances sont alors perçus par
le FPCT qui les reverse aux investisseurs acquéreurs des parts ou titres de créances qu’il a émis.
• Les titres émis par un FPCT (parts y compris les certificats de sukuk, actions et titres de créances)
sont assimilés à des valeurs mobilières. Les parts y compris les certificats de Sukuk représentent
des droits de copropriété sur la totalité ou partie des actifs du FPCT. Quant aux titres de créances,
ils peuvent être de deux sortes : des billets de trésorerie ou des obligations.
• Les investisseurs ne peuvent demander le rachat des parts ou le remboursement des titres de
créances qu’ils détiennent par le FPCT émetteur.
• Les créances pouvant être acquises par un FPCT sont :
-les créances :
*des établissements de crédit et organismes assimilés
*des établissements publics, sociétés d’Etat et filiales publiques
*des personnes morales délégataires ou titulaires de licences d’exploitation de services publics
*des entreprises régies par le code des assurances
*assorties de sûretés hypothécaires et détenues par des organismes autres que ceux précités.
-les titres de créances représentant un droit de créance sur l’entité qui les a émis.
OPCC : Organismes de Placement Collectif en Capital
• Un OPCC est un fonds d’investissement, ayant pour objet le
financement de PME, principalement marocaines et non
cotées, à travers l’acquisition de titres de capital, l’acquisition
de titres de créances (convertibles ou non en titres de capital)
et l’octroi d’avances en compte courant d’associés.
• Un OPCC est géré par une société de gestion et est détenu
collectivement, sous forme de parts ou d’actions, par des
investisseurs.
• On distingue deux formes juridiques d’OPCC :