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Chapitre 3.

Les marchés financiers

1
Introduction

Section 1. Les fonctions économiques du

marché financier.

Section 2. Cours et rendements des titres


2.1. Des marchés monétaires et
obligataires.
2.2. Des marchés d’actions.
2
 Introduction

 La microstructure des marchés financiers

 La macroéconomie financière

 La typologie des marchés financiers

3
1- La microstructure des marchés financiers
– Caractéristiques du marché

• Les structures de marché


– Le nombre d’acteurs : concurrence (grand
nombre), monopole, oligopole (petit nombre).
– Le comportement des firmes : preneur de prix,
faiseur de prix, interactions stratégiques.

4
• L’information sur les marchés

– Complète, parfaite : sans problème d’information.

- Incomplète, asymétrique : problèmes

d’opportunisme.

5
• Les institutions de marché
– Une institution de marché : l’ensemble des
règles de fonctionnement des échanges.
– La question de l’intensité de la concurrence
ne se réduit pas au seul variable de structure :
les institutions de marché comptent.
– Les règles de fonctionnement des échanges
peuvent rendre possible ou limiter des
comportements stratégiques potentiellement
inefficaces.

6
Le fonctionnement de ce marché se base dans
son fonctionnement sur la double enchère
Propositions de vente à tout moment.
 Meilleure proposition de vente : à un prix inférieur.
 Enchère descendante des propositions de vente.
Propositions d’achat à tout moment.
Meilleure proposition d’achat : à un prix supérieur.
Enchère montante des propositions d’achat.
Transaction par acceptation de proposition de vente.
 Transaction par acceptation de proposition d’achat.
Redémarrage des enchères après transaction.
 …jusqu’à ce qu’une nouvelle transaction se fasse. 7
Structure Information Institution

Comportements individuels et
collectifs sur les marchés

Concurrentielle Asymétrique Double enchère

Les marchés
financiers

8
2- La macroéconomie financière
– Le marché boursier est considéré comme un
indicateur économique :
• La variation des cours reflète les anticipations des
investisseurs ;
• Elle reflète aussi une réalité industrielle (et
technologique) ;
• Les valeurs mobilières font partie de la richesse des
ménages.
9
– Le marché boursier est un marché parmi d’autres
dans le circuit économique :
• Marchés financiers : l’offre et la demande de fonds ;
• Marchés des biens et services : l’offre et la demande
de la production ;
• Marchés des facteurs de production : l’offre et la
demande de capital et de travail.

10
– Ce sont des marchés interdépendants :

• Effet d’une baisse des taux d’intérêt ;

• Effet d’une variation de l’épargne ou l’impact de la

politique budgétaire ;

• Effet d’une variation de la demande d’investissement.

11
– Un ensemble d’acteurs intervient sur ce marché :
• Ménages : demande de biens et services, demande de
fonds, offre de placement, demande de travail.
• Entreprises : offre de biens et services, demande de
fonds, offre de travail.
• Pouvoirs publics : offre de services publics,
gestionnaire de l’épargne publique et de dépenses
publiques, régulateur.

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Revenu Marchés des facteurs Paiement des facteurs
de production

Epargne
Marchés financiers
Privée
Epargne

Investissement
Publique
Entreprises
Ménages
Impôts Etat

Dépenses
Publiques

Consommation Marchés des biens et


services

13
Les modes d’organisation des échanges sur les marchés
peuvent être très variés. Les différences portent
notamment sur le mode de cotation des prix, le mode de
transmission et d’exécution des ordres, le rôle des
intermédiaires ou encore les informations dont disposent
les agents pendant le déroulement des échanges.
Les coûts et les risques supportés par les différents
participants à un marché varient en fonction de
l’organisation des transactions. Dans ces conditions, la
structure d’un marché (son organisation institutionnelle,
réglementaire et technologique) exerce une influence
déterminante sur les stratégies d’offre et de demande des
différentes parties prenantes au processus d’échange.
14
3) Une typologie des marchés financiers
On peut distinguer les marchés en fonction de trois critères :
- Les moments de l’échange : ce critère permet de
distinguer les marchés dits de fixing des marchés
continus.
- La contrepartie de l’échange : on distingue à ce niveau
les marchés gouvernés par les ordres des marchés
gouvernés par les prix.
- Le lieu de l’échange : la distinction se fait alors entre
les marchés dits centralisés et les marchés dits
15
fragmentés.
Marché de fixing/Marché continu.

Marché de fixing :

Dans un marché de fixing, la cotation et l’exécution des


ordres ont lieu à intervalles de temps réguliers. Toutes les
transactions se déroulent à un prix unique déterminé de
façon à équilibrer les ordres de vente et d’achat transmis au
marché jusqu’au moment du fixing. A ce prix sont exécutés
tous les ordres d’achat au mieux ou assortis d’un prix limite
inférieur au prix d’équilibre. Les autres ordres ne sont pas
exécutés. 16
Évidemment dans la plupart des cas, à cause des
discontinuités dans les quantités offertes ou demandées,
il n’est pas possible de trouver un prix qui équilibre
exactement l’offre et la demande. Le prix est choisi
alors de manière à minimiser l’écart entre l’offre et la
demande. Les ordres placés au cours d’équilibre du coté
excédentaire du marché sont rationnés.

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Le marché de fixing peut être organisé suivant trois
modalités.
- Dans le fixing à la criée, les participants sont
physiquement rassemblés au même endroit. Des prix sont
annoncés et pour chaque prix, les négociateurs annoncent
leur offre et leur demande. Le processus se poursuit
jusqu’à la découverte du prix d’équilibre.
- La seconde modalité consiste à laisser soumettre leurs
offres d’achat et de vente, sans que ces offres soient
révélées et à déterminer ensuite le prix d’équilibre.
18
- La dernière modalité diffère de la seconde en ce que les
offres des participants sont révélées au marché au fur et à
mesure où elles s’accumulent. De plus un prix d’équilibre
indicatif est calculé chaque fois qu’un nouvel ordre est
entré et ce jusqu’au moment du fixing proprement dit.

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un marché continu :
Sur un marché continu, la cotation et les transactions
s’effectuent en temps continu. Les agents peuvent
transmettre des ordres à tout moment. Un ordre est
exécuté chaque fois qu’il trouve une contrepartie. Les
transactions sont donc bilatérales contrairement à un
marché de fixing où les transactions sont multilatérales.
De plus sur un marché continu, un nouveau cours est
associé à chaque transaction alors que sur un marché de
fixing est établi un prix unique auquel s’effectuent toutes
les transactions.
20
Marché gouverné par les prix / Marché gouverné par les
ordres.
Marché gouverné par les prix :
Dans un marché gouverné par les prix (ou marché de
contrepartie), les investisseurs doivent transmettre leurs ordres
(via éventuellement un courtier) à un teneur de marché
(market-marker) qui affiche continuellement un prix d’achat
(bid) et un prix de vente (ask). A ces prix, le teneur de marché
assure la liquidité du marché en servant les ordres d’achat ou
de vente du public. Dans ce type de marché, les investisseurs
ne peuvent pas en principe placer d’ordres à cours limité et
concurrencer ainsi les prix affichés par les teneurs de marché.
Ils ne peuvent donc pas échanger directement entre eux mais
doivent passer par intermédiaire. 21
La fonction d’un teneur de marché est d’assurer la
liquidité d’un marché en compensant les déséquilibres
temporaires entre l’offre et la demande par des achats ou
des ventes sur son propre stock d’actifs. Cette activité lui
fait courir des risques.

22
Marché gouverné par les ordres :
Dans un marché gouverné par les ordres, les ordres
d’achat et de vente des investisseurs sont directement
confrontés. La liquidité n’est pas assurée par un teneur de
marché mais par les ordres à cours limité placés par les
investisseurs. Les seuls intermédiaires du marché sont les
courtiers dont le rôle est limité à la transmission des
ordres de leurs clients.
Un marché de fixing est par nature un marché gouverné
par les ordres. Il existe également des marchés continus
gouvernés par les ordres où la confrontation des ordres
des investisseurs finaux peut s’opérer suivant différentes
modalités.
23
- Le système du carnet d’ordres :
La première modalité consiste à accumuler les ordres
dans un carnet d’ordres. Un ordre à cours limité est
enregistré dans le carnet d’ordres et exécuté dès qu’un
ordre au sens contraire à un prix identique ou meilleur est
transmis au marché. L’écart de prix entre les ordres de
vente assortis du meilleur prix demandé et les ordres
d’achat assortis du meilleur prix offert constitue la
fourchette de prix. Un ordre en mieux est exécuté aux
meilleurs prix offerts ou aux meilleurs prix demandés
disponibles dans le carnet d’ordres. 24
- marchés à la criée
Dans ce cas, les courtiers et parfois des teneurs de
marché sont rassemblés en un même lieu (le parquet) et
annoncent verbalement (à la criée) leurs offres ou leurs
demandes en fonction des ordres qu’ils ont reçus. Une
transaction a lieu dès que deux courtiers s’accordent sur
un prix d’échange.

25
Marché centralisé/Marché fragmenté
Un marché est dit centralisé lorsque tous les ordres
pour un titre doivent être transmis à un même lieu.
Celui-ci peut être le parquet où s’effectuent tous les
échanges ou un ordinateur. Au contraire, un marché
est fragmenté dès lors que le flux d’ordres pour un
titre peut être distribué entre différents lieux.
Sur un marché centralisé, il existe à tout moment un
seul prix de transaction pour le titre alors que sur un
marché fragmenté, il peut exister pour un même actif
plusieurs prix différents au même moment.
26
Sect 1 - Les fonctions économiques du
marché financier.

27
Le marché financier est :

Un circuit du financement de l’économie


nationale.

28
 un moyen d’organiser la liquidité de

l’épargne investie à long terme :

Cette fonction complémentaire de la première,


consiste à se prémunir contre le risque
d’immobilisation d’une épargne qui hésiterait à
s’engager si elle n’était rassurée sur sa faculté de
redevenir liquide.

29
 Un instrument de mesure de la valeur des

actifs :

En affichant à chaque séance de bourse un cours pour

une action donnée, le marché financier est un

instrument de mesure irremplaçable de la valeur

d’une entreprise ayant atteint une certaine dimension.

30
un outil concourant à la mutation des
structures industrielles et commerciales :

En accordant aux entreprises la possibilité de régler,


au moyen de leurs titres, l’acquisition d’autres
affaires, le marché financier facilite les regroupements
d’entreprises.

31
 Un lieu de négociation du risque

32
Section 2.Cours et rendements des titres
• On s’intéresse aux marchés « physiques » du
financement :
– Le marché obligataire ou le marché des titres des
créance dit titres « longs » :
• Obligation à taux fixe
• Obligation à taux variable
– Le marché des actions ou le marché des titres de
droits de propriété.
33
• La capitalisation ou valeur acquise
– Si un capital est placé pendant n périodes au
taux t, les intérêts peuvent être détachés du
capital à intervalles réguliers et donner lieu à un
encaissement effectif.
– En revanche, si ces revenus ne sont pas perçus
et s’ils s’ajoutent au capital de base, on parle de
capitalisation.
– Capitaliser consiste, pendant n périodes à se
priver des revenus d’un capital et par le jeu des
réinvestissements de ces derniers au même taux,
à évaluer la croissance du capital.
34
– Un capital C placé aujourd’hui à un taux i,
sera égal dans 1 an à C(1+i) ;
• Dans 2 ans à C(1+i)(1+i) = C(1+i)2 ;
• Au bout de n périodes à C(1+i)n, avec (1+i)
représentant le facteur d’accumulation.

35
– Soit un capital de 10 000 DH déposé auprès d’une
banque pendant 3 ans au taux d’intérêt annuel de 5%.
– La valeur acquise par ces 10 000 DH
• Dans 1 an est 10 000.(1,05) = 10 500 DH.
• Dans 2 ans 10 000.(1,05)2 = 11 025 DH
• Dans 3 ans 10 000.(1,05)3 = 11 576 DH ;
– Si le placement dure 10 ans, la valeur acquise du
capital initial serait 10000.(1,05)10 = 16 288 DH.
– Du point de vue financier, il est exactement équivalent :
• de recevoir chaque année un revenu de 500 DH par an
pendant 10 ans.
• ou de ne percevoir aucun revenu et être remboursé de
11 025 DH dans 2 ans, 11 576 dans 3 ans … et 16 288 DH
dans 10 ans.
36
Capitalisation

Présent Futur

10000 10500 11025 11576

37
• L’actualisation
- Actualiser consiste à ramener une valeur future à
une valeur équivalente aujourd’hui.
– La capitalisation et l’actualisation sont les
expressions du même phénomène : le prix du temps.
- Le calcul de la valeur actuelle procède d’un
raisonnement inverse au précédent.
– La somme qu’il est nécessaire de placer
aujourd’hui pour obtenir 11 576 dans 3 ans est : V.
(1, 05)3 = 11 576 DH ;
d’où V = 11 576/[(1, 05)3] = 10 000 DH. 38
Actualisation
Présent Futur

10000 10500 11025 11576

39
– Pour un taux i et une somme D à recevoir
dans n années, la valeur actuelle V est égale à :

• Ce coefficient est toujours inférieur à 1.

40
– L’actualisation permet de ramener à une seule
valeur des sommes D1, D2, Dn reçues aux temps 1, 2,
….n.
– La valeur actuelle de cette chronique de flux est
égale à la somme des valeurs actuelles.

41
• Soit une série de flux de 100 perçus
annuellement pendant 5 ans, leur valeur actuelle
sera égale à leurs sommes actualisées soit :

• Si le taux d’actualisation choisi est de 10% la


valeur actuelle de cette série sera égale à : V =
379. 42
– Actualiser revient à être plus exigeant avec
l’avenir qu’avec le présent.
• Un fort taux d’actualisation exprime une
préférence élevée pour le présent ;
• Plus ce taux baisse et plus diminue cette
préférence pour le présent au profit de
l’avenir ;
• Un taux nul exprimerait une indifférence
totale pour le temps.
43
– Notez que la valeur actuelle varie en sens
inverse du taux d’actualisation.
• Un flux de 100 actualisé à 10% sera égal à 90.
• Actualisé à 5% il est égal à 95.
– Donc la valeur actuelle d’un titre ou d’une
somme quelconque dépend :
• du montant des différents flux qui y sont
associés ;
• de leur échéancier ;
• et du taux d’actualisation. 44
– On peut comprendre le taux d’actualisation comme
le prix auquel un individu accepterait de vendre la
promesse de recevoir 1 dirham dans un mois, un an ou
dix ans.
– Ce prix repose sur un calcul d’opportunité :
• À combien l’individu peut-il placer cette somme
aujourd’hui?
• Quel est le coût de son financement?
– La réponse tendrait à penser que c’est logiquement à
partir du coût du capital que l’on peut déterminer le
prix du temps et donc le taux d’actualisation. D’où,
une très étroite relation entre taux d’actualisation et
taux d’intérêt du marché.
45
– Le prix d’un titre sur le marché est

théoriquement égal à la valeur actualisée

des flux qu’il engendre.

46
2-1 L’obligation
– C’est un titre représentatif d’une fraction d’un
emprunt émis par une société, une entité publique ou
l’État.
• L’émetteur d’un emprunt obligataire s’engage à
rembourser les détenteurs à une échéance déterminée
et à leur verser un intérêt.
– L’emprunt est coté et les titres peuvent être
échangés sur le marché secondaire. 47
– Tout nouvel émetteur procède à la notation de
son programme d’émission déterminant :
• Sa situation.
• Ses perspectives d’activité.
• Son équilibre financier.
• Son aptitude à assurer le service et
l’amortissement de la dette.

48
• L’obligation à taux fixe
– Ses caractéristiques sont :
• Le prix de l’émission
– C’est le montant que doit verser le souscripteur au
moment de l’émission.
– Il est en général égal à la valeur nominale de
l’obligation, appelé encore le pair, qui sert de base au
calcul de l’intérêt annuel.
• L’intérêt et le revenu
– Il est payé chaque année à une date déterminée par
détachement du coupon.
– Il est égal au produit du taux d’intérêt de l’emprunt
par la valeur nominale de l’obligation. 49
• Le prix de remboursement

– Il est en général égal à la valeur nominale de


l’obligation.
– Lorsqu’il est supérieur, la différence est la prime de
remboursement.

• Les modalités d’amortissement


– Elles fixent les conditions dans lesquels les
souscripteurs sont remboursés.
– En général, le remboursement se fait une seule fois à
la date d’échéance.
50
• Le taux actuariel

– C’est le taux de rentabilité d’une obligation sur la


totalité de sa durée, de son émission à son
remboursement.

51
– Le souscripteur d’une obligation s’expose à 2
risques:

• Le risque de taux lié à la variation des cours des


obligations en Bourse en fonction du taux d’intérêt
exigé par les investisseurs ;

• Le risque financier ou risque de défaut.

52
– Le prix de l’obligation (i.e. sa valeur actualisée)
est :

53
– Cette formule montre que le prix du titre varie
sous l’effet du taux d’intérêt, de la taille du coupon
versé, de sa date de versement et des modalités de
remboursement.
– Mathématiquement, lorsque le numérateur
s’accroît (F et C) le prix de l’obligation a tendance à
augmenter.
– Lorsque le dénominateur augmente (i), le prix à
tendance à baisser.
– Étudions précisément les principaux déterminant
de la valeur d’une obligation. 54
– L’influence du taux d’intérêt (i)

• Considérons une obligation à taux fixe d’une valeur


nominale de 100.
• D’une durée de 6 ans.
• Remboursable in fine au pair.
• Assortie d’un taux d’intérêt de 10%.

55
• Notez que l’obligation étant remboursée au pair
(100.10%= 110), la taux de rendement actuariel est
égal au taux d’intérêt nominal.
• Supposons que l’année suivante de nouvelles
obligations ayant les mêmes caractéristiques sont
émises sur le marché mais avec un taux de 8%.
• Ces dernières seront moins attractives :
– Les premières assurent un coupon de 10 quoi qu’il
arrive.
– Elles seront alors recherchées, et par le jeu de
l’offre et de la demande leur cours montera jusqu’à
ce que les rendements de chaque titre s’égalisent.56
• Ainsi le cours de la première obligation sera
théoriquement égal à la somme des ses flux, actualisé à
8% pour les 5 années restantes, soit:

• Avec un taux d’intérêt à 12% le cours s’établirait à:

57
58
59
• Il existe une relation inverse entre le taux d’intérêt et
le prix d’un actif à revenu fixe.
• Cette relation justifie à elle seule l’existence de
marchés destinés à annuler ou à réduire les
conséquences d’une fluctuation de taux d’intérêt sur la
valeur d’un actif (cf. marchés dérivés).
• Le risque lié à une fluctuation de taux d’intérêt est
atténué avec un titre offrant un coupon variable ou
révisable.
• En période de hausse des taux, la valeur du coupon
tend à s’ajuster aux nouvelles conditions de marché. 60
• Supposons une obligation émise à 100 pour une durée
de 6 ans avec un taux d’intérêt initial de 10% avec un
coupon révisable - dont la variation est indexée sur le
taux de référence obligataire.
• Si ce taux en deuxième année est de 11% et qu’il est
identique jusqu’à la 6ème année, alors le cours de
l’obligation sera :

61
• L’obligation à taux variable

– L’influence du taux d’intérêt

62
63
• Les fluctuations de taux d’intérêt sur un titre à
revenue variable ont moins d’effet que sur les titres
à revenu fixe.
• L’effet de la variation des taux n’est pas
symétrique.
• La sensibilité d’un titre aux variations de taux
d’intérêt est accentuée ou minorée par plusieurs
facteurs.
64
• L’obligation à taux fixe
– L’importance du coupon
• La valeur actuelle d’un titre, son prix, sera
d’autant plus sensible à une variation de taux
d’intérêt que le coupon sera faible.
• Un fort coupon (numérateur élevé) tendra à
élever la valeur du titre et à le rendre moins
sensible à des variations de taux (dénominateur).
• A l’inverse un faible coupon (numérateur +
faible) sera plus sensible aux variations de taux
(dénominateur).
65
– L’influence de la durée de l’emprunt
• Le risque d’un actif dépend de sa durée de vie :
plus sa durée est longue, plus le risque est élevé.
– Il existe une relation croissante entre la durée
de vie d’une obligation et une fluctuation de taux
d’intérêt.

66
• Considérons 2 obligations : A et B.
– Valeur nominale : 100, taux : 10%, coupon
annuel : 10 ,
le pair : 110.
– Le titre A a une durée de vie de 10 ans.
– Le titre B de 5 ans.
• A l’émission, la valeur actuelle des ces deux
obligations est égale à 100.
• Mais l’effet d’une modification des taux se
traduit de la manière suivante :

67
68
2.2. Les marchés d’actions
• L’action ordinaire :
– Le porteur d’une action ordinaire dispose d’un droit
de vote qui lui donne un droit de regard sur la gestion
de l’entreprise.
– Il peut percevoir un revenu sous forme de dividende.
– Le capital social de l’émetteur d’actions (n’ayant que
ce type de titres dans son capital) est égal au produit du
nominal par le nombre d’actions émises.
– Le titre action est coté et échangé sur le marché
secondaire. 69
– La rentabilité d’une action

• Seule le cours auquel l’action se négocie chaque jour


est connu avec certitude.
• Le calcul du taux de rentabilité attendu d’une action
dépend d’une estimation du prix du titre et des
dividendes qui seront versés par la société.
• Ce calcul n’est que le résultat d’une anticipation
économique.

70
– La rentabilité passée
• Sur une seule période elle se mesure facilement.
• Supposons qu’un individu achète une action pour un prix
de 100DH.
• Supposons qu’1 an plus tard cette action soit cotée à
110DH, et qu’un dividende de 5DH soit versé.
• Si cet individu revend son action, il obtiendra un flux de
revenus comprenant :
- un dividende, 5DH ;
- et une plus-value résultat de la cession du titre de 10DH =
110-100. 71
• La rentabilité sera définie par

72
• Supposons que le revenu en période 1 de 115DH=(110+5)
soit réinvestit en début de seconde période.
• Le taux de rentabilité sera alors égal à :

• La rentabilité globale rg de ce placement sur les 2 périodes


est mesurée par la moyenne géométrique des taux r1 et r2 de
chaque période soit :

• Ici rg= 14,01% 73


• Ou plus généralement

• Notez que la moyenne géométrique est un meilleur


indicateur de la rentabilité passé d’un placement
financier que la moyenne arithmétique.
• Car elle intègre le réinvestissement systématique de la
richesse de l’actionnaire en début de chaque nouvelle
période. 74
75
– La rentabilité future

• Il s’agit de la rentabilité espérée d’une action.


• Elle est égale à la moyenne des taux de rentabilité
possibles pondérés par leur probabilité
d’occurrence.
• Supposons que l’on puisse estimer plusieurs
niveaux de rentabilité d’un investissement ainsi
que leur probabilité.
76
• Supposons ainsi qu’il existe :
– Une probabilité de 60% d’obtenir une rentabilité de
10%
– Une probabilité de 30% d’obtenir une rentabilité de
20%
– Une probabilité de 10% d’obtenir une rentabilité de
30%
• L’espérance de rentabilité du placement est :

77
• D’une façon générale, la rentabilité espérée est
l’espérance mathématique de la rentabilité, soit :

où ri est la rentabilité possible


pi la probabilité d’occurrence de ri.

78
– Le risque
• Supposons 2 types de placement
– Placement 1 : achat d’une obligation émise par l’Etat
assortie d’un taux d’intérêt fixe de 10% sur 10 ans.
– Placement 2 : achat d’une action d’une jeune société
fortement innovante.
• Le placement 1 ne comporte aucun risque (garantie de l’Etat)
• Le placement 2 : la valeur du titre peut théoriquement varier
de l’infini à zéro, c’est-à-dire au pire avoir une rentabilité de
-100%.
• On peut mesurer le risque d’un placement par la dispersion
de ses taux de rentabilité possibles :
– la variance des taux de rentabilité ; 79
• La variance se calcule de la manière suivante:

• L’écart-type est :

80
• Reprenons l’exemple du placement où il existe :
– Une probabilité de 60% d’obtenir une rentabilité de
10%
– Une probabilité de 30% d’obtenir une rentabilité de
20%
– Une probabilité de 10% d’obtenir une rentabilité de
30%.
• pour lequel

• La variance est alors

• L’écart-type

81
• Supposons un autre placement définit par :
– Une probabilité de 20% d’obtenir une rentabilité
de –10
– Une probabilité de 30% d’obtenir une rentabilité
de 40%
– Une probabilité de 50% d’obtenir une rentabilité
de 30%.

• pour lequel

• La variance est alors

• L’écart-type

82
• Le premier investissement offre une rentabilité
plus faible (15% versus 25%) mais un risque moins
élevé (écart-type 6,7% versus 18,02%).
– Jouer la sécurité au détriment de la rentabilité.
• Symétriquement, le second investissement
présente une rentabilité supérieure et un risque
plus fort.
– Jouer la rentabilité au détriment de la sécurité.

83
– Au total, on formalise les notions de rentabilité et de
risque par :
• La rentabilité : l’espérance mathématique qui mesure la
rentabilité attendue d’un investissement.
• Le risque : l’écart-type qui mesure la dispersion des taux
de rentabilité autour de l’espérance mathématique.
– Le prix des actions
• Le « vrai » prix d’une action est très difficile à définir. Il
dépend :
– De données économiques,
– Fiscales,
– Comportementales – psychologiques.
• On dispose de quelques méthodes dont:
– L’approche actuarielle
– Le multiplicateur boursier. 84
• L’approche actuarielle :

– Le prix d’un titre est égal à la valeur actualisée des


flux de trésorerie qu’il engendre, formée par le
dividende et le prix de cession.
– Soit la formule générale:

– P : le prix du titre
– D : le dividende
– i : le taux d’actualisation

85
– Cette formule montre que le prix varie sous l’effet de 3
paramètres:
Ø L’importance du dividende : plus le dividende est élevé
plus le prix est élevé.
Ø Le taux d’actualisation retenu : plus l’actualisation est
fort moins le prix est élevé.
Ø Le temps : l’éloignement du dividende dans le temps
affecte négativement le prix de l’action.
– Cette formule est valable sous hypothèse d’horizon
temporelle infinie.
– On lui reproche ainsi d’être peu réaliste. 86
•Le multiplicateur boursier

– Le prix d’une action est fonction de son cours et de


son bénéfice.
– On peut penser que le prix d’une action résulte de
l’histoire des bénéfices et des dividendes à venir.
– Le multiplicateur boursier est un indicateur qui
rapporte le cours de l’action à son bénéfice.
– C’est le « PER » : Price Earning Ratio

87
– Un PER de 10 signifie que le prix de l’action équivaut
à 10 fois son bénéfice.
– Il est une sorte d’unité de mesure du prix réel d’une
action et un indicateur de sa « cherté ».
– Il est calculé pour une place financière donnée
ü par secteur d’activité et par entreprise.
ü sur une base historique.

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