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LES ORIGINES DE

L’HOMME
HOMINOÏDES
Super-famille

Hominidae Hylobatidae Famille

Homininae Ponginae Sous-famille

Hominini Gorillini Tribu

Homo Pan Gorilla Pongo Hylobates Genre

Homme Chimpanzé Gorille Orang-outang Gibbon


(1 espèce) (2 espèces) (1 espèce) (1 espèce) (12 espèces)

Pongo pygmaeus
Homo sapiens Pan paniscus
Pan troglodytes Gorilla gorilla
Génétiquement, ce sont les chimpanzés qui sont le plus
près de l’homme (identiques à près de 99%).
D’après cette différence génétique, ils devraient avoir
divergé de la lignée humaine il y a 5 à 6 MA. La plupart
des paléontologues croient que cette séparation est plus
ancienne.
Des observations des grands singes dans leur milieu
naturel (à partir des années 60) ont montré que le
comportement de ceux-ci a de nombreux points
communs avec celui des humains.

Diane Fossey
Étude des gorilles

Jane Goodall
Étude des chimpanzés
Points communs entre le comportement des
chimpanzés et de l’humain :

• Usage d’outils et transmission des connaissances au sein du groupe.


• Capacité d’imiter.
• Capacité de se mettre à la place de l’autre (empathie).
• Capacité de comprendre ce que ressent l’autre (sympathie).
• Conscience de soi.
• Propension à mentir et à manipuler les autres.
• Aptitude à camoufler ou à afficher ses intentions.
• Aptitude à se réconcilier.
• Aptitude à nouer des alliances afin de dominer le groupe.
• Attaques concertées de bandes rivales.
• Sexualité pour le seul plaisir (dont comportements homosexuels).
Premiers pas vers l’humanité

Trois principales différences entre les grands


singes et l’humain

• Volume du cerveau
• Mode de locomotion
• Langage
• Utilisation d’outils
N.B. Certains grands singes
utilisent des outils simples
Volume du cerveau

Homme : volume important (~1400 cc) et face réduite.


Grands singes : volume environ quatre fois plus faible
(350 à 400 cc).

Homme Chimpanzé

Chez l’humain, le crâne est rond et mince.


L’angle de la face est réduit et son ossature
est beaucoup plus légère.
La réduction de la mâchoire au cours de
l’évolution humaine est responsable de la
formation du menton.
Bébé
chimpanzé

Bébé humain

Le crâne d’un humain


adulte ressemble à celui
d’un bébé chimpanzé.
L’évolution du crâne serait
due à des gènes
permettant de conserver à
l’état adulte des caractères
physiques typiques de
l’enfance.

Adultes
Mode de locomotion
Les grands singes sont parfois bipèdes (environ 10% à 20% du
temps chez les chimpanzés), mais ils sont peu adaptés à ce
mode de locomotion. Ils se déplacent surtout à quatre pattes ou
suspendus par les bras aux branches.
Les humains sont L’adaptation à grimper et à se suspendre aux
uniquement bipèdes branches prédispose à la bipédie. Les muscles
(exception faite des bébés). des hanches et du bas du dos sollicités pour
grimper sont les mêmes que ceux pour
marcher.
La morphologie des bras et des épaules chez
l’homme moderne découle de l’adaptation de
leurs ancêtres à se suspendre aux branches.
La bipédie descend tout droit des arbres !
Adaptations du squelette à la bipédie

Colonne vertébrale

Colonne vertébrale
présentant 4 courbures
chez l’homme

grand singe
homme

Bras et jambes

Les bras sont


plus courts que
les jambes chez
l’homme
Bassin

grand singe homme

Bassin humain plus large et


plus robuste (doit supporter
presque tout le poids du
corps en position redressée).
Sacrum plus robuste
Fémur

Chimpanzé Pré-humain Homme

Fémur long chez l’humain


Col du fémur plus long chez l’humain
Le fémur est orienté différemment
par rapport au bassin
Pieds

Chimpanzé Pré-humain Homme


gros orteil

Le gros orteil, chez l’homme, est dans le


prolongement du pied.
Pied présentant une voûte plantaire chez
l’humain.
Des premiers homininés aux hommes modernes
A la recherche du premier homininé
- Les premiers fossiles d’australopithèques ont été découverts dans l’est et le sud de l’Afrique.
- Les fossiles des grands singes se situent plutôt à l’Ouest.

Hypothèse proposé par Coppens pour expliquer l’origine de l’homme = « East side Story »:

L’évolution divergente des hommes et des grands singes est influencé par le climat:

- Les préhumains s’adaptent à un climat chaud et à une savane arborée.


- Tandis que les grands singes vont évoluer en forêt pour donner des chimpanzés et les gorilles.
- La bipédie aurait été sélectionné dans la savane car elle rendrait les individus plus aptes à repérer des
prédateurs et à se déplacer rapidement.
Les premiers hominidés
Les Australopithèques (Australopithecus)
Les premiers ont été découverts en Afrique du Sud
(Raymond Dart, 1924) d’où leur nom signifiant « singes
du Sud ». Ils étaient des grands singes bipèdes.
Plusieurs espèces se sont succédées ou ont coexisté.
• A. ramidus
Leur classification est encore
• A. anamensis sujette à controverse.
• A. afarensis Les aethiopicus, bosei et
robustus sont maintenant placés
• A. africanus
dans le genre Paranthropus.
• A. garhi
A. ramidus a été placé dans le
• A. bahrelghazali genre Ardipithecus
• A. aethiopicus
• A. bosei Ont peuplé l’Afrique de
• A. robustus 4 MA à 1 MA
Les Australopithèques (points rouges sur la carte) ont
peuplé la savane Africaine surtout le long du Rift africain en
Afrique de l’Est.
Australopithecus afarensis
Nombreux fossiles retrouvés dont la célèbre Lucy
(AL 288-1 de son vrai nom), un squelette complet à
40% découvert en 1974 par Donald Johanson,
Maurice Taieb et Yves Coppens sur le site des Afars
en Éthiopie.
Entre 4 et 3 MA.

Lucy
Taille entre 1 et 1,5 m
Volume crânien ~ celui des
grands singes : 450 cc
Locomotion bipède, mais moins
spécialisée que celle des
humains modernes.
La bipédie des Afarensis
Bassin plus près de celui des
humains que des grands singes.
Genou typiquement bipède,
intermédiaire entre celui de
l’homme et celui des grands
singes. Homme Afarensis Chimpanzé

Chimpanzé

Homme Lucy
Articulation du fémur sur le bassin plus près de
celle humaine que celle des grands singes.
En 1978, Mary Leakey et Tim White mettent à jour à Laetoli en
Tanzanie des empreintes de pas fossilisées dans de la cendre
volcanique.
Ces empreintes vieilles de 3,6 MA sont
attribuées à des A. afarensis (deux
individus, un grand et un plus petit, peut-
être un mâle et une femelle).
Les Afarensis possèdent quand même encore de
nombreux traits simiens :
• Petit cerveau (volume de celui d’un grand singe).
• Bras longs par rapport aux jambes.
• Phalanges des doigts longues et incurvées (adaptation à grimper et
à se suspendre aux branches).
• Cage thoracique ressemble plus à celle des grands singes.
• Gros orteil écarté des autres orteils (adaptation à grimper).

Leur démarche devait être chaloupée. Ils


ne pouvaient sans doute pas courir.
Les premiers hommes : le genre
Homo
Deux espèces apparaissent à peu près en
même temps (2,5 MA) :
Homo rudolfensis
Homo habilis
Cerveau plus volumineux que celui des
Australopithèques : autour de 600 cc pour habilis et
jusqu’à 750 cc pour rudolfensis.
Taille ~ 1,4 m.
Bipédie encore archaïque pour habilis, mais
évoluée pour rudolfensis.

Taillent des outils sommaires : galets aménagés (pierres


cassées pour leur donner un tranchant et utilisation des
éclats comme lames pour trancher ou gratter.).
Plus près des humains : dentition robuste (adaptation à
une nourriture coriace)
L’utilisation d’outils permet d’accéder à des
ressources alimentaires inaccessibles aux autres
animaux :
• Bâton permet de creuser le sol et de récolter les
bulbes et tubercules (les australopithèques en
utilisaient eux aussi).
• Pierres permettent de briser les os long des
carcasses trouvées et d’en extraire la moelle riche en
énergie.
• Éclats tranchants permettent de découper les
carcasses des gros mammifères pour en emporter les
morceaux.
H. habilis n’était pas un chasseur (trop petit et
pas d’armes) même s’il devait avoir un régime
comprenant de la viande (dents petites). Il était
probablement un charognard opportuniste.
Probablement aussi en partie insectivore.
Langage ??? Le moulage de son crâne montre que les aires de
Broca et de Wernicke (aires corticales associées au langage chez
l’homme moderne) étaient développées.
Homo ergaster ~ 2 MA
Le plus connu = l’adolescent du Turkana
Squelette presque complet découvert en 1984 à
l’ouest du lac Turkana (Kenya).
Garçon d’une douzaine d’années :
mesurait 1,64m; aurait probablement
atteint 1,90 m.

Grands, élancés (1,70 m en moyenne); bipédie


achevée comme chez l’humain moderne.
Cerveau : 750 à 950 cc (plus que habilis,
mais, par contre, il était plus grand).
Asymétrie des hémisphères et lobes
frontaux plus développés que chez habilis.
Il y a environ 2 MA, pas
moins de 5 espèces
d’hominidés bipèdes ont
coexisté en Afrique :
• Deux espèces de
Paranthropes (bosei au
nord et robustus au sud)
• Homo habilis
• Homo rudolfensis
• Homo ergaster

La période allant de 1,7 MA à 0,7 MA est marquée par d’importantes glaciations qui
accentuent l’aridité de la savane africaine. Ce changement de climat semble avoir
entraîné l’extinction de habilis et de rudolfensis qui disparaissent il y a environ 1,6 MA.
Les paranthropes disparaissent à leur tour 500 KA plus tard. Ergaster doit peut-être sa
survie à sa mobilité qui lui permettait de changer de milieu s’il le fallait.
Homo neanderthalensis : l’homme de Neandertal
~ 125 KA
Ont peuplé l’Europe de 125 000 à 25 000 ans.
Certaines populations ont côtoyé un temps Homo
sapiens.
Stature courte, trapue (membres courts), robuste
1,55 à 1,65 m pour 70 à 90 Kg, très musclé.
Capacité crânienne environ 15% plus grande que
celle de l’Homo sapiens : 1500 à 1750 cc.
Adaptés aux conditions glaciaires de l’Europe de
cette époque (glaciations successives).
Chasseurs, se nourrissaient surtout de gibier
(mammouths, chevaux, rhinocéros laineux et
rennes surtout).
Homo sapiens : l’homme moderne

Le plus ancien crâne d’Homo sapiens connu a été


découvert en Afrique (Éthiopie) en 1997 :
Homo sapiens idaltu : 160 000 ans

Assez semblable à Homo


sapiens pour qu’on le place
dans la même espèce.

Trois crânes découverts


crâne allongé capacité
crânienne
1500 à 1750 cc

front bas,
chignon
fuyant
occipital

bourrelet
sus-orbitaire
prononcé

nez saillant et
cavité nasale
très grande (le
nez devait être
grand)

pas de menton

H. sapiens
Crâne rond et mince;
pas de chignon Bourrelet sus-orbitaire
occipital atténué, mais encore présent

Menton

Capacité crânienne : 1450 cc (comme l’homme moderne)


Les 3 hypothèses expliquant l’origine de l’homme

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