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Réalisé par Mr MANDJOMBE NGUEMA Marc Antony SVT CSDA

Chapitre 15 : La lignée humaine


Introduction
Le genre humain est le dernier-né des vertébrés. L’Homo sapiens sapiens, l’homme actuel
est le terme d’un ensemble d’évolution qui progressivement transformé son ancêtre
l’Australopithèque.
L’objectif général de ce chapitre est d’expliquer l’évolution qui a conduit à l’Homme actuel.
Pour y parvenir, nous auront plusieurs problèmes à résoudre :
✓ Quel est parcours de l’espèce humaine ?
✓ Quels sont les principaux critères de l’hominisation ?
✓ Comment se présente l’arbre généalogique des hominidés ?

I. Le parcours de l’espèce humaine actuelle


Les Hominidés sont une famille de primates regroupant l’Homme et les parents fossiles.
L’homme est un vertébré de la classe des mammifères et l’ordre des primates. Il appartient à
la famille des hominidés. Cette famille n’est représentée actuellement que par une seule
espèce : Homo sapiens sapiens. Tous les autres hominidés ne sont qu’à l’état de fossiles. On
les répartit en deux groupes :
✓ Les australopithèques ;
✓ Les premiers hommes (Homo habilis, Homo erectus…) qui sont tous du genre Homo.
Le parcours de l’homme va de l’australopithèque à l’Homo sapiens sapiens en passant par
l’Homo habilis, l’Homo erectus et l’Homo sapiens neandertalensis. Mais quelles sont les
caractéristiques de ces fossiles par rapport à l’Homme actuel ?
I.1. L’Australopithèques
Etymologiquement, australopithèque veut dire ” singe du sud ” parce que les premières
découvertes d’un spécimen fossile ont été faites en Afrique du sud (1952). Cette appellation
est aujourd’hui erronée parce que d’autres spécimens ont été découverts en Afrique orientale
(TANZANIE et L’ETHIOPIE) et même en Afrique centrale (TCHAD). On a recensé plusieurs
espèces d’australopithèques : Australopithecus afarensis (Lucy), Australopithecus robustus et
Australopithecus africanus (Toumaï).

• Une taille d’environ 1,10 – 1,80m ;


• Une capacité crânienne de 350 –
650cm3 ;
• Des os épais ;
• Une face projetée vers l’avant ;
• Une marche bipède ;
• Une station débout.

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NB : Aucun outil n’a été trouvé avec les fossiles d’australopithèques.

I.2. L’Homo habilis


Homo habilis, homme fossile, dont le nom signifie « homme habile », ayant vécu en Afrique
de – 2,4 millions à – 1,6 millions d’années environ, est considéré comme le plus ancien
représentant du genre Homo. Le premier fossile d’Homo habilis a été découvert en 1960 dans
les gorges d’Olduvai (nord de la Tanzanie) par le paléoanthropologue britannique Louis
Leakey. Celui-ci a mis au jour la mâchoire, les pariétaux, la clavicule, ainsi que d’autres
ossements, de ce qu’il affirme être le premier membre du genre humain et le premier fabricant
et utilisateur d’outils, objets également découverts à Olduvai. Cependant, tous les scientifiques
ne sont pas d’accord avec cette théorie, même s’il est probable que cette espèce représente la
transition évolutive entre les australopithèques et les hominidés postérieurs. Homo habilis est
plus grand que l’australopithèque.

• Une taille d’environ 1,20m ;


• Une capacité crânienne d’environ
700cm3 ;
• Un front bombé ;
• L’arrière du crâne est plus arrondi ;
• Localisation : Afrique de l’Est
NB : Il est l’auteur des premiers outils fabriqués.

I.3. L’Homo erectus


Homo erectus, homme fossile ancêtre d’Homo sapiens, ayant appartenu comme lui à la famille
des hominidés. Homo erectus (« homme dressé ») est apparu il y a environ 2 millions d’années.
Il semble s’être maintenu sur l’île de Java (Indonésie) jusqu’à – 30 000.
Des restes d’Homo erectus ont été retrouvés au Kenya, à Java, en Indonésie, en Europe ainsi
qu’en Chine. Découverts sur l’île de Java par Eugène Dubois en 1891, les premiers fossiles
sont les restes d’une espèce tout d’abord baptisée Pithecanthropus erectus (pithécanthrope)
puis, à la suite de la mise au jour de fossiles analogues dans d’autres régions du monde, homme
de Java (sous-espèce d’Homo erectus plus précisément appelée Homo erectus).
La bipédie, ou marche sur deux pieds, semble être l’une des premières caractéristiques des
hominidés à être apparue. Ce type de locomotion s’accompagne d’un certain nombre de

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modifications dans le bas de la colonne vertébrale, le bassin, les jambes et les bras, ces
modifications sont visibles sur les ossements fossiles. L’un des principaux avantages évolutifs
liés à l’acquisition de la bipédie est la « libération de la main » qui, affranchie des fonctions de
locomotion, peut être utilisée pour d’autres tâches, telle la fabrication des outils.

• Une taille de 1,60 – 1,70m ;


• Une capacité crânienne de 800 –
1250cm3 ;
• Un front fuyant ;
• La maîtrise progressivement du feu ;
• Localisation : Afrique, puis Europe et
Asie
NB : Il fabrique les premiers outils à deux
faces et les abris dans les grottes.

I.4. L’Homo sapiens neandertalensis

• L’acquisition du langage articulé ;


• Capacité crânienne de 1300 à 1600
cm3 ;
• Bipédie exclusive ;
• Maitrise de l’industrie diversifiée en
pierre ;
• Mâchoire proéminente et dents
saillantes ;
• Localisation : Eurasie.

I.5. L’Homo sapiens sapiens


C’est l’Homme moderne. Il apparaît au paléolithique supérieur. Il est plus grand que le
néanderthalien. Son squelette est tout à fait semblable au nôtre. Il est appelé l’homme sage
sage. Parvenu à ce stade, l’Homme n’évolue plus, ou plutôt son évolution ne se situe plus au
pallier organique, mais plutôt au pallier psycho-social. L’évolution n’est plus génétique mais,
culturelle. L’espèce humaine ne se subdivise plus en sous-espèces ou races, mais, en ethnies.

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• Une capacité crânienne de 1300 à


1600 cm3 ;
• Bipédie exclusive ;
• Industrie diversifiée (pierre, os,
métaux, dents) ;
• Organisation des guerres, des
génocides et conquête de l’espace ;
• Langage articulé ;
• Chasseur, cultivateur et éleveur ;
• Localisation : monde entier

II. Les critères de l’hominisation


L’hominisation correspond à l’évolution des Hominidés se caractérisant par l’acquisition
progressive des caractères morphologiques, des caractéristiques culturelles et du langage
articulé. Les différents critères de l’hominisation sont : la bipédie, le développement du
cerveau, l’acquisition du langage articulé, des techniques et de la culture.

II.1. La bipédie
C’est la première étape de l’hominisation. L’adaptation à la marche bipède (marche avec deux
membres) entraîne chez l’homme des modifications anatomiques :
• Quatre courbures de la colonne vertébrale chez les hominiens et non plus une comme
chez les simiens ;
• Élargissement et raccourcissement des os du bassin (os iliaque surtout) qui assurent une
surface d’attache efficace aux muscles qui interviennent dans le maintien de la station
debout ;
• Allongement des membres inférieurs, pied servant de plate-forme, gros orteil non
opposable ;
• La main, totalement libérée de la locomotion, sert d’outil pour la préhension et
parallèlement, les mâchoires perdent leur rôle préhensile et deviennent moins
volumineuses ;
• Trou occipital situé en avant et non en arrière comme chez les simiens ; le crâne est
alors en arrière de la colonne vertébrale et non en avant ;

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La bipédie représente un mode de déplacement moins rapide que le déplacement quadrupède ;


elle a un rendement inférieur, mais elle permet à faible vitesse, de soutenir un effort prolongé.
II.2. Le développement du cerveau
L’anatomie du cerveau des hommes fossiles est connue grâce à la mesure du volume de la boîte
crânienne et aux moulages endocrâniens. Sur ces dernières, les circonvolutions cérébrales sont
repérées par des traces laissées à la surface interne de la boîte crânienne.
Le volume du cerveau a triplé en 3 millions d’années, passant de 350 cm3 chez les
Australopithèques à 1600 cm3 chez l’homme moderne. On appelle céphalisation
l’accroissement du volume du cerveau au fil du temps.

La vascularisation assez simple chez les Australopithèques devient complexe chez l’homme
moderne. Elle fournit indirectement de précieuses informations sur l’importance relative des
différents lobes du cerveau. On appelle encéphalisation le développement des différents lobes
du cerveau avec le temps.

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Il y a donc un lien étroit entre le volume cérébral, la vascularisation et le développement des


aires corticales du cerveau chez les hommes fossiles et actuels.

II.3. L’acquisition du langage articulé


Le larynx permet de produire différents sons en fonction de la tension des cordes vocales. Ces
sons sont plus ou moins amplifiés et modulés par le pharynx.
Chez l’homme, la position basse du larynx augmente l’espace disponible pour le pharynx qui
devient alors une véritable caisse de résonance qui module et amplifie les sons émis. Chez les
singes, la position haute du larynx laisse peu d’espace au pharynx, ce qui ne permet pas de
moduler les sons émis.
Les Australopithèques avaient sans doute un appareil vocal proche de celui des singes. Le
larynx d’Homo erectus a commencé à descendre et avec Homo sapiens, apparaissent les
premiers individus au langage articulé. Cette évolution met en jeu des centres cérébraux

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moteurs (pour l’émission du langage) et sensoriels (pour la compréhension du langage). Ces


centres sont localisés dans les lobes frontaux et pariétaux du cerveau.

II.4. La dimension culturelle


Parallèlement à l’évolution biologique, l’hominisation se caractérise par une évolution
technologique dans la fabrication des outils et une évolution culturelle avec la pratique de l’art
(peintures, gravures sur les parois des grottes et figurines sculptées) et l’existence de rites
funéraires (enterrement des morts, accompagné d’offrandes).

III. L’arbre généalogique des Hominidés

III.1. Lien de parenté de l’Homme actuel et la lignée du Chimpanzé

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➢ Les données chromosomiques

La comparaison entre le caryotype de l’homme et celui du chimpanzé montre que :


✓ 13 paires de chromosomes ont une morphologie exactement identique ;
✓ le chromosome n°2 de l’homme est issu de la fusion de deux chromosomes restés
séparés chez les chimpanzés : c’est ce qui explique la différence du nombre de
chromosomes entre le chimpanzé (48) et l’homme (46) ;
✓ Les chromosomes non identiques entre les deux espèces ne se distinguent que par une
disposition différente de certains segments : ainsi, les chromosomes 2, 4, 5, 12, 15 et
17 ne diffèrent que par l’inversion d’un segment autour du centromère ; les
chromosomes 1, 13 et 18 diffèrent par l’adjonction d’un segment ; les chromosomes 9
et 15 présentent des modifications complexes.
La grande similitude entre le caryotype du chimpanzé et celui de l’homme indique une parenté
entre ces deux espèces : elles ont un ancêtre commun récent.

➢ Les données moléculaires


Les analyses portant sur les séquences d’ADN ou de polypeptides homologues montre que le
groupe frère des hommes et celui des chimpanzés constitue le groupe des Hominidés (bipèdes),
ayant un ancêtre commun.

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CONCLUSION
L’hominisation est l’ensemble des processus évolutifs par lesquels les hommes ont acquis les
caractères qui les distinguent des autres Primates. Elles concernent l’acquisition de la bipédie,
la céphalisation, l’encéphalisation, l’acquisition du langage articulé, d’activité industrielle et
culturelle, ainsi que du sens métaphysique.

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