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Etudier la convergence (simple, uniforme) de la suite de fonctions (fn )n≥1 définie par :
n(x3 + x) −x
∀n ∈ IN∗ , ∀x ∈ IR+ , fn (x) = e .
nx + 1
Exercice 6.2
Exercice 6.3
Exercice 6.4
Exercice 6.5
Soit (fn ) une suite de fonctions de [a, b] dans IR, lipschtiziennes de même rapport M ≥ 0.
On suppose que la suite (fn ) est simplement convergente sur [a, b], vers une application f .
Montrer que la convergence est uniforme.
Indication : commencer par traiter le cas où f est l’application nulle.
Exercice 6.6
Montrer que si la suite de fonctions (fn ) est uniformément convergente, il en est de même de
la suite de fonctions (gn = sin fn ).
Exercice 6.7
Soit f une application continue de [0, 1] dans IR, et telle que f (1) = 0.
On définit les applications fn sur [0, 1] par fn (x) = xn f (x).
Montrer que la suite (fn ) est uniformément convergente vers la fonction nulle.
Exercice 6.9
Soit (Pn )n≥0 une suite de polynômes, tous de degré inférieur ou égal à m.
On suppose que la suite (Pn )n≥0 est simplement convergente sur un segment [a, b], avec a < b,
vers une application f . Montrer que f est aussi un polynôme de degré inférieur ou égal à m,
et que la convergence de la suite (Pn )n≥0 est uniforme.
Indication : utiliser l’interpolation de Lagrange pour m + 1 points distincts de [a, b].
Exercice 6.10
On se donne une suite (Pn ) de fonctions polynômiales à coefficients réels. On suppose que la
suite (Pn ) est uniformément convergente sur un intervalle I non borné de IR.
Montrer que la fonction limite P est un polynôme, et que les différences Pn − P sont des
polynômes constants à partir d’un certain entier n.
Exercice 6.11
Exercice 6.12
Soient (fn )n≥0 et (gn )n≥0 deux suites uniformément convergentes d’applications continues sur
le segment I = [a, b], à valeurs dans IK. Montrer que la suite (fn gn ) est CVU sur [a, b].
Donner un contre-exemple montrant que la propriété est fausse si I n’est pas un segment.
Exercice 6.13
x n
Etudier la convergence de la suite (fn ) définie par : ∀n ≥ 1, ∀x ≥ 0, fn (x) = 1 + .
n
Exercice 6.15
Exercice 6.16
∗ + e−nx
fn , où : ∀n ∈ IN , ∀x ∈ IR , fn (x) =
P
On considère la série .
(n + x)2
Exercice 6.17
xe−nx
fn définie par : ∀n ≥ 2, ∀x ≥ 0, fn (x) =
P
On étudie la série de fonctions
ln n
1. Montrer qu’il y a convergence simple sur IR+ .
2. Montrer qu’il y a convergence normale sur [a, +∞[ (avec a > 0) mais pas sur IR+ .
3. Montrer qu’il y a convergence uniforme sur IR+ . Conséquence pour la somme S?
4. Montrer que la somme S est de classe C 1 sur IR+∗ .
5. Prouver que S n’est pas dérivable en 0 à droite.
6. Montrer que pour tout entier naturel k, on a : lim xk S(x) = 0.
x→∞
• Convergence simple :
∼ (x2 + 1)e−x quand n → ∞.
Pour tout n de IN∗ , fn (0) = 0. Pour tout x 6= 0, fn (x) n→∞ (
+ (x2 + 1)e−x si x > 0
Ainsi (fn )n≥1 est simplement convergente sur IR vers f : x 7→
0 si x = 0
• Convergence uniforme :
Les applications fn sont continues en 0, mais pas l’application f .
La convergence de (fn )n≥1 n’est donc pas uniforme sur IR+ , ni même sur [0, a] avec a > 0.
On va montrer qu’il a convergence uniforme sur [a, +∞[, où a > 0 est donné.
x3 + x −x x2 + 1 −x f (x)
Pour tout x > 0, on a f (x) − fn (x) = x2 + 1 − n e = e = .
nx + 1 nx + 1 nx + 1
Remarque :
1 1 1 1 1 1
f ( ) − fn ( ) = 2
+ 1 exp(− ) tend vers et non vers 0 quand n → ∞.
n n 2 n n 2
Cela confirme que la suite (fn )n≥1 n’est pas CVU vers f sur IR+ .
On a f 0 (x) = (2x − x2 − 1)e−x = −(x − 1)2 e−x ≤ 0 : f est décroissante et ≥ 0 sur IR.
1
En particulier sur IR+ on a : 0 ≤ f (x) ≤ f (0) = .
e
f (x) 1
On en déduit : ∀x ≥ a > 0, 0 ≤ f (x) − fn (x) = ≤ .
nx + 1 e(na + 1)
Ainsi sup |f (x) − fn (x)| tend vers 0 quand n → +∞.
x≥a
Conclusion : la suite (fn )n≥1 est uniformément convergente vers f sur [a, +∞[.
Remarque :
Ici il est maladroit d’étudier les variations de f − fn sur IR+ (la dérivée n’est pas simple.)
Ci-dessous, on a fait figurer les courbes de l’application f (courbe au dessus des autres) et
des trente premières fonctions fn . On peut facilement vérifier que fn ≤ fn+1 pour tout n :
la courbe de fn+1 est donc toujours située “au-dessus” de celle de fn .
• Convergence simple :
On constate que si x < 0, alors lim fn (x) = +∞. On se limitera donc à x ≥ 0.
n→∞
Pour tout entier n ≥ 1, la fonction fn est nulle en x = 0.
Si x > 0, alors 0 < e−x < 1 et lim nk e−nx = lim nk (e−x )n = 0 (croissance comparée).
n→∞ n→∞
La suite (fn )n≥0 est donc simplement convergente, sur IR+ , vers la fonction nulle.
• Convergence uniforme :
On étudie les variations de fn sur IR+ .
2
On constate que fn0 (x) = nk x(2 − nx)e−x s’annule en xn = .
n
4
En ce point la fonction positive fn atteint son maximum Mn = fn (xn ) = nk−2 .
e2
- Si k < 2, alors n→∞
lim Mn = 0.
La suite (fn )n≥0 est uniformément convergente, sur IR+ , vers 0.
- Si k ≥ 2, alors n→∞
lim Mn 6= 0.
Il n’y a plus convergence uniforme sur IR+ .
Il y a cependant convergence uniforme sur tout intervalle [a, +∞[, avec a > 0.
2 2
En effet, dès que ≤ a, c’est-à-dire dès que n ≥ , alors fn est décroissante sur [a, +∞[.
n a
Dans ces conditions, sup |fn (x)| = fn (a), qui tend vers 0 quand n tend vers +∞.
x≥a
• Convergence simple :
Notons tout d’abord que pour tout n de IN∗ , fn (0) = 0.
∼ x , qui tend vers 0 quand n tend vers +∞.
Pour tout x > 0, on constate que fn (x) n→∞
n
La suite (fn )n≥1 est donc simplement convergente, sur IR+ , vers la fonction nulle.
• Convergence uniforme :
1
On a fn (n) = . Cela suffit à prouver qu’il n’y a pas convergence uniforme sur IR+ .
2
La suite (fn )n≥1 est cependant CVU vers 0 sur tout intervalle [0, a], avec a > 0.
Sur cet intervalle on peut en effet majorer n3 x par n3 a et minorer n4 + x4 par n4 .
a
On en déduit : sup |fn (x)| ≤ , quantité qui tend vers 0 quand n → +∞.
0≤x≤a n
• Autre méthode (moins rapide ici) :
n3 (3x4 − n4 )
On vérifie facilement que fn0 (x) = − .
(n4 + x4 )2
n 1
L’application positive fn trouve son maximum Mn en xn = √
4
, et Mn = 33/4 ≈ 0.57.
3 4
Le fait que Mn ne tende pas vers 0 quand n → ∞ confirme qu’il n’y a pas CVU sur IR+ .
√
Fixons a > 0 : dès que xn ≥ a, donc dès que n ≥ a 4 3, fn est croissante sur [0, a].
Dans ces conditions sup |fn (x)| = fn (a) qui tend vers 0 quand n → +∞.
0≤x≤a
On a représenté les fonctions f1 , f5 , f10 , f15 , f20 , sur le segment [0, 5] puis sur le segment [0, 20].
On doit imaginer que quand n augmente, la courbe y = fn (x) se “déforme” vers la droite.
• Cas particulier f = 0 :
On se donne un réel ε strictement positif.
On considère une subdivision x0 = a < x1 < . . . < xp = b telle que xk+1 − xk ≤ ε pour
tout entier k.
Soit x un élément quelconque de [a, b]. Il existe un indice k tel que x ∈ [xk , xk+1 ].
Avec ces notations, et pour tout entier n :
|fn (x)| = |fn (x) − fn (xk ) + fn (xk )| ≤ |fn (x) − fn (xk )| + |fn (xk )|
≤ M |x − xk | + |fn (xk )| ≤ M ε + |fn (xk )|
Pour chaque entier k, la suite de terme général fn (xk ) converge vers 0 (hypothèse de
convergence simple.)
Il en est donc de même de la suite de terme général λn = sup |fn (xk )|.
0≤k≤p
Conclusion : la suite (fn ) est uniformément convergente, sur [a, b], vers la fonction nulle.
• Cas général :
Pour tout entier n et pour tous réels x et y de [a, b], on a |fn (x) − fn (y)| ≤ M |x − y|.
En faisant tendre n vers +∞ dans cette inégalité, on trouve : |f (x) − f (y)| ≤ M |x − y|.
L’application f est donc M -lispchitzienne sur [a, b].
Il en est alors de même des applications gn = f − fn .
Par hypothèse, la suite gn converge simplement vers la fonction nulle. L’étude précédente
montre que cette convergence est uniforme.
Ainsi la suite (fn ) est uniformément convergentesur [a, b] vers f : c’est ce qu’il fallait
démontrer.
La suite (fn )n≥0 est donc uniformément convergente, sur [0, 1], vers la fonction nulle.
1. Le fait que les (Pn ) sont des polynômes est évident par récurrence.
On a effectivement, en développant le second membre de l’égalité à démontrer :
√ !
√ Pn + x √ 1 1 √ √
(Pn − x) 1 − = Pn − x − (Pn2 − x) = Pn + (x − Pn2 ) − x = Pn+1 − x.
2 2 2
2. De la même manière : √ !
√ 1 2
√ √ 1 2 √ Pn − x
Pn+1 + x = Pn + (x − Pn ) + x = Pn + x − (Pn − x) = (Pn + x) 1 − .
2 2 2
√
3. La double inégalité x ≤ Pn (x) ≤ 1 est évidente si n = 0.
√
Soit n un entier naturel fixé. Supposons x ≤ Pn (x) ≤ 1.
1
La définition de Pn+1 donne d’abord : Pn+1 (x) = Pn (x) + (x − Pn2 (x)) ≤ Pn (x) ≤ 1.
√2
√ Pn (x) + x
La double inégalité x ≤ Pn (x) ≤ 1 donne aussi ≤ 1.
2 √ !
√ √ Pn (x) + x
La question 1 donne alors Pn+1 (x) − x = (Pn (x) − x) 1 − ≥ 0.
2
√
Ainsi le résultat x ≤ Pn+1 (x) ≤ Pn (x) ≤ 1 est vrai pour tout entier n, par récurrence.
Remarques :
• L’exemple précédent illustre le théorème de Weierstrass (une application continue sur un
segment et approchée uniformément sur ce segment par une suite de polynômes).
• On peut également voir dans cet exercice une suite de fonctions indéfiniment dérivables qui
converge uniformément sur un intervalle vers une application qui n’est pas même dérivable
une fois sur cet intervalle.
• On a deg P1 = 1, et la relation entre Pn et Pn+1 donne : deg Pn+1 = 2 deg Pn si n ≥ 1.
On a donc deg Pn = 2n−1 si n ≥ 1. Par exemple, P10 est de degré 512...
√
• Voici les courbes y = Pn (x) (à gauche) et y = Pn (x) − x (à droite), pour 0 ≤ n ≤ 5.
Pour tout n, la courbe “au rang n + 1” est située en dessous de la courbe au rang n.
La suite (Pn ) est donc uniformément convergente vers f sur [a, b].
• On sait que les fonctions limites f et g sont continues sur [a, b]. Pour tout n, on a :
kf g − fn gn k∞ = k(f − fn )g + fn (g − gn )k∞ ≤ kf − fn k∞ kgk∞ + kfn k∞ kg − gn k∞ (1)
lim kf − fn k∞ = 0 et n→∞
Par hypothèse n→∞ lim kg − gn k∞ = 0. Donc n→∞
lim kfn k∞ = kf k∞ .
Ces résultats et l’inégalité (1) permettent d’affirmer que lim kf g − fn gn k∞ = 0.
n→∞
La suite (fn gn )n≥0 est donc uniformément convergente sur [a, b] vers la fonction f g.
1
• Contre-exemple : On se place sur I = IR et on pose fn (x) = gn (x) = x + .
n
1
La suite (fn ) est CVU sur IR vers f : x → x, car kf − fn k∞ = tend vers 0.
n
2 2 2 2 2x 1
Mais (fn ) est CVS vers f et non CVU car fn (x)−f (x) = + (ex : fn2 (n)−f 2 (n) > 2)
n n2
• Convergence simple :
Notons tous d’abord que pour tout n ≥ 1, on a fn (0) = 1.
x ∼
Pour tout x de IR+∗ et tout n ≥ 1, on a : ln fn (x) = n ln(1 + ) x.
n n→∞
Donc lim fn (x) = ex : la suite (fn )n≥1 est simplement convergente sur IR+ vers f : x → ex .
n→∞
• Convergence uniforme :
Il n’y a pas CVU sur IR+ .
En effet, f (n) − fn (n) = en − 2n ne tend pas vers 0 quand n → ∞.
Soit a > 0. On va montrer qu’il y a convergence uniforme sur [0, a].
x n
Montrons que ϕn (x) = f (x) −fn (x) = ex− 1 + qui est nulle en 0 est croissante sur IR+ .
n
∞ ∞
x n−1 X xk n−1
X k xk n−1
X 1 1 xk
ϕ0n (x) = ex − 1 + − k C kn−1 xk +
X
= − C n−1 k =
n k=0 k! k=0 n k=0 k! n k=n k!
(n − 1)! 1 1
On a : C kn−1 = = (n − 1)(n − 2) · · · (n − k) ≤ nk .
k! (n − 1 − k)! k! k!
1 1
Donc − k C kn−1 ≥ 0. On en déduit : ϕ0n (x) ≥ 0.
k! n
Ainsi ϕn = f − fn est croissante sur IR+ donc sur [0, a].
Ainsi : ∀n ≥ 1, ∀x ≥ 0, 0 ≤ f (x) − fn (x) ≤ ϕn (a) qui tend vers 0 quand n → ∞.
On en déduit la convergence uniforme, sur [0, a], de la suite (fn ) vers la fonction f : x → ex .
Voici le graphe de f1 , f2 . . . , f10 sur [0, 5], ainsi que celui f (ce dernier est en gras).
• Convergence simple :
On se donne un réel x ≥ 0 et on étudie la convergence de la série de terme général fn (x).
On constate que pour tout n ≥ 1, fn (0) = 0. Donc la série
P
fn (0) converge...
lim n3 e−nx = lim n3 (e−x )n = 0 (croissance comparée.)
Si x > 0, alors 0 < e−x < 1 et n→∞
n→∞
2 P
On en déduit n→∞
lim n fn (x) = 0, ce qui prouve la convergence de la série fn (x) (Riemann.)
fn est simplement convergente sur IR+ .
P
Finalement la série de fonctions
• Calcul de la somme :
∞
Soit S la somme de la série : ∀x ∈ IR+ , S(x) =
X
fn (x). On sait déjà que S(0) = 0.
n=1 ∞
nq n .
X
−x 2
Pour tout x > 0, et si q = e , alors 0 < q < 1 et S(x) = x T (q), avec T (q) =
∞ ∞ ∞ n=1
q
nq n−1 = q (n − 1)q n−1 + q n = qT (q) +
X X X
On voit que T (q) = q .
n=1 n=1 n=1 1−q
−x
q 2 e x 2 ex
On en déduit T (q) = , et donc S(x) = x = .
(1 − q)2 (1 − e−x )2 (ex − 1)2
• Convergence normale ou uniforme :
On constate que fn0 (x) = nx(2 − nx)e−x s’annule en xn = n2 .
4
En ce point la fonction positive fn atteint son maximum Mn = fn (xn ) = .
e2n
La série Mn n’est pas convergente (série harmonique.)
P
On en déduit que la série de fonctions fn n’est pas normalement convergente sur IR+ .
P
En revanche il y a convergence normale (donc uniforme) sur [a, +∞[, pour tout a > 0.
En effet dès que n2 ≤ a (c’est-à-dire n ≥ a2 ) la fonction fn est décroissante sur [a, +∞[.
On en déduit que pour n ≥ a2 , sup |fn (x)| = fn (a) (terme général d’une série CV.)
x≥a
On constate que la somme S(x) de la série fn tend vers 1 quand x tend vers 0.
P
Alors que les fn sont continues sur IR+ , la somme S n’est donc pas continue en 0.
On en déduit que la convergence de la série fn n’est pas uniforme sur IR+ .
P
On a représenté ici les fonctions sommes partielles SN pour 0 ≤ N ≤ 6, ainsi que la somme
S de la série (cette dernière courbe étant en trait gras).
P x
La série fn est donc CVS sur [0, π] de somme S(x) = cotan sur ]0, π], et S(0) = 0.
2
2. Les applications fn sont continues sur [0, π] mais la somme S est discontinue en 0.
fn n’est donc pas CVU sur [0, π], ni sur aucun segment [0, a], avec 0 < a ≤ π.
P
3. Soit a ∈]0, π2 [.
∀x ∈ [a, π − a], |fn (x)| ≤ cosn a terme général d’une série CV car |cos a| < 1.
fn est normalement (donc uniformément) convergente sur [a, π − a].
P
On en déduit que
Cela confirme qu’il n’y a pas convergence uniforme sur ]0, π].
2. Les applications fn sont continues sur IR+ . La convergence normale (donc uniforme) de
fn implique donc la continuité de la somme S sur IR+ .
P
n 2
5. Pour tout n ≥ 1 et tout x de IR+ , on a : fn0 (x) = − + e−nx .
(n + x)2 (n + x)3
Soit a > 0 : on va appliquer le théorème de dérivation des séries de fonctions sur [a, +∞[.
n 2
x 7→ + et x 7→ e−nx sont positives décroissantes sur IR+ .
(n + x)2 (n + x)3
L’application x 7→ fn0 (x) est donc négative croissante sur IR+ .
−na
n 2
−na ∼ e
On en déduit que sup |fn0 (x)| = |fn0 (a)| = + e n→∞ .
x≥a (n + a)2 (n + a)3 n
Cette dernière expression est le terme général d’une série convergente.
fn0 est normalement convergente sur [a, +∞[.
P
On en déduit que la série
Ainsi :
Les fonctions fn sont de classe C 1 sur I = [a, +∞[.
La série fn converge au moins en un point de I (il y a même CVN sur I !)
P
1. Convergence simple :
On constate tout d’abord que pour tout n ≥ 2, la fonction fn est nulle en x = 0.
D’autre part, si x > 0, alors lim n2 e−nx = 0 et a fortiori lim n2 fn (x) = 0.
n→∞ n→∞
P +
Cela prouve la convergence de la série fn sur IR .
2. Convergence normale :
e−nx
Pour tout n ≥ 2 et tout x ≥ 0 : fn0 (x) = (1 − nx) .
ln n
1 1
L’application positive fn atteint donc son maximum Mn en x = , et Mn = .
n e n ln n
1
En revanche, dès que n ≥ (avec a > 0), alors fn est décroissante sur [a, +∞[.
a
Le maximum de |fn | sur [a, +∞[ est donc fn (a), terme général d’une série CV.
P
On en déduit que la série de fonctions fn est normalement (donc uniformément)
convergente sur [a, +∞[ (et plus généralement sur tout compact de IR+∗ .)
Conséquence : la somme S de la série est continue sur IR+∗ (la continuité en x0 > 0
résulte de celle des fn et de la CVU de fn sur un compact de IR+∗ contenant x0 .)
P
3. Convergence uniforme :
fn est uniformément convergente sur IR+ .
P
Montrons que la série
∞
fn sur IR+ . Remarquons d’abord que Rn (0) = 0.
X
Pour cela on va majorer RN =
n=N +1
xe−nx
Pour tout x > 0 et tout n > N , on a : 0 ≤ fn (x) ≤ .
ln N
On en déduit par sommation sur n :
∞ ∞
x xe−(N +1)x
(e−x )n =
X X
0 ≤ RN (x) = fn (x) ≤
n=N +1 ln(N + 1) n=N +1 ln(N + 1)(1 − e−x )
xe−N x
=
ln(N + 1)(ex − 1)
On cherche une majoration valable sur IR+ tout entier. On majore donc e−N x par 1.
ϕ(x) x
On trouve alors 0 ≤ RN (x) ≤ , avec ϕ(x) = x .
ln(N + 1) e −1
Or ϕ est prolongeable par continuité en 0 (avec ϕ(0) = 1) et tend vers 0 en +∞.
Elle est donc bornée sur IR+ .
M
Finalement, il existe M ≥ 0 (indépendant de N ) tel que : ∀x ≥ 0, |RN (x)| ≤ .
ln(N + 1)
On en déduit lim sup |RN (x)| = 0 : la série fn est donc CVU sur IR+ .
P
N →∞ x≥0
+∞
fn est continue sur IR+ .
X
Conséquence : on peut maintenant affirmer que S =
n=0
+∗
4. Dérivabilité de la somme S sur IR .
Puisque les applications fn sont de classe C 1 sur IR+ , il suffit de montrer que la série
P 0
fn est uniformément convergente sur tout intervalle I = [a, +∞[, avec a > 0.
1 e−nx
Pour tout x de I, on a dès que n ≥ : |fn0 (x)| = (nx − 1) ≤ nfn (x) ≤ nfn (a).
a ln n
Mais vn = nfn (a) est encore le terme général d’une série convergente (n2 vn → 0).
P
La série fn est donc uniformément (car normalement) convergente sur I. On peut
donc appliquer le théorème de dérivation des séries de fonctions sur cet intervalle.
Puisque a > 0 est quelconque, on en déduit que S est de classe C 1 sur IR+∗ .
∞ ∞
e−nx
fn0 (x) =
X X
Plus précisément, pour tout x > 0, on a : S 0 (x) = (1 − nx) .
n=2 n=2 ln n