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§2.

Introduction générale sur les espaces de Sobolev

Espace de Sobolev H 1 ( )
On appelle espace de Sobolev d’ordre un sur l’ouvert ; et que l’on note
par H 1 ( ) l’ensemble des fonctions de L2 ( ) ayant des dérivées au sens des
distributions dans L2 ( ):
En d’autre terme
@u
H 1( ) = u; u 2 L2 ( ); 2 L2 ( ); i = 1; :::::; n ;
@xi
@u
où les dérivée ; i = 1; 2; ::; n sont prises au sens des distributions.
@xi
Il est clair que H 1 ( ) est un espace vectoriel euclidien muni du produit
scalaire
Z n Z
X @u @v
hu; viH 1 ( ) = u(x)v(x)dx + dx;
@xi @xi
i=1
et dont la norme est dé…nie par

1 Z n Z
!1
2
X @u 2 2
kukH 1 ( ) = hu; uiH 1 ( ) = juj2 dx + dx
@xi
i=1

Exemple 1
Si est un intervalle ouvert borné de R; toute fonction continue sur
et à dérivées continues par morceau sur appartient à H 1 ( ):

Remarque 1
Les fonctions à dérivées non continues sur ne sont pas nécessairement
dans H 1 ( ):

Exemple 2
Soit un ouvert de R; contenant l’intervalle [a; b] et soit u la fonction
indicatrice dé…nie par
u(x) = 1]a;b[ (x);
c’est à dire
1 si x 2]a; b[
u(x) =
0 si x 2]a;
= b[

1
= H 1 ( ):
alors la fonction u 2
En e¤et, prenons = ]c; d[ ; avec c < a et b < d: D’où [a; b] ]c; d[ :
La fonction u 2 L2 ( ) car, on a
Z d Z a Z b Z d
ju(x)j2 dx = ju(x)j2 dx + ju(x)j2 dx + ju(x)j2 dx
c c a b
Z b
= 0+ 1dx + 0 = b a < 1:
a

La fonction u est continue, dérivable au sens usuel sauf aux points a et


b; où elle admet une discontinuité de première espèce, alors
n
X
u0D0 = u0 usuel
+ [u(ai + 0) u(ai 0)] ai
i=1

u0D0 = 0 + 1: a 1: b = a b = L2 ( ):
2
du
D’où la fonction dérivée au sens des distributions n’appartient pas à
dx
L2 ( ); ce qui implique

= H 1 ( ) = H 1 (]c; d[):
u2

Théorème
L’espace H 1 ( ) est un espace de Hilbert pour son produit scalaire.

Démonstration
Soit un une suite de Cauchy dans H 1 ( ); c’est à dire

8 > 0; 9 N 2 N tel que 8 p; q > N; on a kup uq kH 1 ( ) < :

En d’autre terme

n
X 2
@up @uq
kup uq k2H 1 ( ) = kup uq k2L2 ( )+ <
@xi @xi L2 ( )
i=1

@un
D’où les suites un et sont de Cauchy dans L2 ( ); qui est un espace
@xi
complet, il en résulte l’existence d’une fonction u de L2 ( ) limite dans

2
L2 ( ) de la suite un et une fonction vi de L2 ( ) limite dans L2 ( ) de la
@un
suite
@xi
@un
lim un = u et lim = vi ; dans l’espace L2 ( ):
n!1 n!1 @xi

L’injection de l’espace L2 ( ) dans l’espace D0 ( )

L2 ( ) ,! D0 ( );
@un
assure la convergence de la suite un vers u ainsi que la dérivée vers vi
@xi
dans D0 ( ):
L’opérateur de dérivation étant continu dans D0 ( ); alors

@un @'
lim ;' = lim un ;
n!1 @xi n!1 @xi
@'
= lim un ;
n!1 @xi
@'
= u;
@xi
@u
= ; ' ; 8' 2 D( ):
@xi
D’où, on obtient
@un @u
! = vi dans D0 ( );
@xi @xi
et en vertu de l’unicité de la limite dans l’espace D0 ( ); on a

@u
= vi 2 L2 ( ):
@xi
D’où la convergence de un vers u dans H 1 ( ):

Lemme 1
Soit E un espace de Hilbert séparable et soit F un sous espace fermé de
E alors, on a, la séparabilité de E entraîne celle de F:

En e¤et, si (en ) est une suite dense dans E; la suite (fn ); où fn est la
projection de en sur F; est dense dans F:

3
Lemme 2
Le produit de deux espaces séparables est un espace séparable.

En e¤et, soient E et F deux espces séparables alors, si (en ) est une suite
dense dans E; et (fn ) suite dense dans F la suite produit (en fn ) est dense
dans E F:

Théorème
L’espace H 1 ( ) est un espace séparable. C’est à dire, il existe une partie
dénombrable dense dans H 1 ( ):
:
Démonstration
Soit J une application dé…nie sur H 1 ( ) dans (L2 ( ))n+1 par
H 1 ( ) ! (L2 ( ))n+1
@u @u
u 7! J(u) = (u; ; ::::::; ):
@x1 @xn

Il est à remarquer que la norme kJ(u)k(L2 ( ))n+1 de J(u) dans l’espace


n+1
(L2 ( )) est identique à celle kukH 1 ( ) de u; dans l’espace H 1 ( ):
En e¤et,

n
!1
X @u 2 2
kJ(u)k(L2 ( )) n+1 = kuk2L2 ( ) + = kukH 1 ( ):
@xi L2 ( )
i=1

L’application J est une isométrie de H 1 ( ) dans (L2 ( ))n+1 : D’où


l’espace H 1 ( ) est identi…able à l’espace J(H 1 ( )) qui est un sous espace
fermé dans (L2 ( ))n+1 :
L’espace (L2 ( ))n+1 étant séparable car L2 ( ) l’est, alors H 1 ( ) est
séparable.

Proposition
Si est un ouvert borné de Rn ; l’espace D( ) n’est pas dense dans
1
H ( ):

Démonstration
Il est connu qu’un sous espace M d’un espace de Hilbert H est dense
dans H si son orthogonal est réduit au sous espace nul. Autrement dit
M =H si et seulement si M ? = f0g:

4
Dans notre cas, D( ) est un sous espace de H 1 ( ); on doit démontrer
la relation suivante
D( )? 6= f0g:
Soit u un élément de D( )? alors, on a

u 2 D( )? , hu; viH 1 ( ) = 0; 8 v 2 D( );

l’expression du produit scalaire nous donne


n
X
@u @v
hu; viH 1 ( ) = hu; viL2 ( ;)+
@xi @xi L2 ( )
i=1
Z Xn Z
@u(x) @v(x)
= u(x)v(x)dx + dx
@xi @xi
i=1
Z Xn Z
@ 2 u(x)
= u(x)v(x)dx v(x)dx:
i=1
@x2i

D’où
Z n
!
X @ 2 u(x)
u(x) :v(x)dx = h u + u; vi ; 8 v 2 D( ):
i=1
@x2i

ce qui implique que la relation d’orthogonalité nous mène à la relation

hu; viH 1 ( ) =0)h u + u; vi = 0

ou encore
u + u = 0; 8v 2 D( ):
Cette équation admet des solutions di¤érentes de la solution triviale si
le domaine est borné. C’est à dire, il existe une fonction u 2 H 1 ( )
solution du problème u + u = 0, avec u 6= 0 et borné.
En particulier, si = ]a; b[ alors l’équation devient
Z
u(x) u00 (x) :v(x)dx = u00 + u; v ; 8 v 2 D(]a; b[)

ou encore
u00 + u = 0;
cette équation admet une solution de la forme
x
u = c1 e + c2 ex ; avec c1 ; c2 2 R:

5
Espace de Sobolev H01 ( )
La fermeture de D( ) dans H 1 ( ) est un sous espace de H 1 ( ) noté
H01 ( )

Proposition
Pour toute fonction u(x) 2 H01 ( ); le prolongement de u(x) par 0 en
dehors de est un élément de H 1 (Rn ). C’est à dire

u(x) si x 2
8u(x) 2 H01 ( ); on a u
e(x) = ;
0 si x 2
=
e(x) 2 H 1 (Rn ):
avec la fonction u

Remarque 2
Pour toute fonction u(x) 2 H01 ( ); le prolongement de u(x) par 0 en
dehors de n’est pas toujours un élément de H 1 (Rn ): C’est à dire

u(x) si x 2
9u(x) 2 H 1 ( ); telle que u
e(x) = ;
0 si x 2
=
= H 1 (Rn ):
e(x) 2
avec la fonction u

Exemple 3
Soit un ensemble borné inclus dans Rn et soit u(x) la fonction qui vaut
e(x)dé…nie par
1 sur l’ensemble ; alors la fonction u

1 si x 2
e(x) =
u ;
0 si x 2
=

n’est pas un élément de H 1 (Rn ); voir que u = H 1 (Rn ):


e(x) 2
En e¤et, prenons = ] 1; 1[ ; soit u(x) la fonction qui vaut 1 sur
e(x) par
l’ensemble ] 1; 1[ alors, on dé…nit la fonction u

1 si x 2 ] 1; 1[
e(x) =
u ;
0 si x 2
= ] 1; 1[

il aisé de voir que la fonction u(x) 2 H 1 ( ); par contre la fonction u


e(x) 2
=
deu
H 1 ( ) car, on a u e(x) 2 L2 (R) et sa dérivée n’est pas dans L2 (R):
dx
Autrement dit

de
u
= 1 1 = L2 (R):
2
dx

6
D’où le résultat voulu
= H 1 ( ):
e(x) 2
u

Théorème
L’espace D(Rn ) est dense dans l’espace H 1 (Rn ):

Démonstration
La preuve de ce théorème se fait en deux étapes

Troncature

Approcher toute fonction de H 1 (Rn ) par une fonction de même espace


H 1 (Rn )
mais à support compact. Notons cet espace par Hc1 (Rn ): C’est à
dire
Hc1 (Rn ) = H 1 (Rn )

Régularisation

Approcher toute fonction de Hc1 (Rn ) à support compact par une fonction
de l’espace D(Rn ): C’est à dire

D(Rn ) = Hc1 (Rn )

1 Première étape, la troncature

On introduit la fonction M 2 D(Rn ) véri…ant


8
< 1 si jxj < 1
M (x) = 0 M (x) 1 si 1 jxj 2
:
0 si jxj > 2
Dé…nissons la fonction MR (x) par
x
MR (x) = M ( );
R
où R est un réel positif,
x x1 xn
= ( ; ::::; ); MR 2 D(Rn ):
R R R

7
Montrons la densité de Hc1 (Rn ) dans H 1 (Rn ): C’est à dire

Hc1 (Rn ) = H 1 (Rn ):

Soit la donnée d’une fonction v 2 H 1 (Rn ); on dé…nit la suite MR v 2


Hc1 (Rn )et on démontre que cette suite converge vers v dans H 1 (Rn ): En
d’autres termes, il faut monter que

lim kMR v vkL2 (Rn ) = 0;


R!1

ainssi que

@MR v @v
lim = 0:
R!1 @xi @xi L2 (Rn )

Notons que les éléments de la suite MR v 2 Hc1 (Rn ) sont à support com-
pact. Alors, on a d’une part,
Z
kMR v vk2L2 (Rn ) = jMR v vj2 dx
n
ZR
= j(MR 1) vj2 dx
n
ZR Z
2
= j(MR 1) vj dx + j(MR 1) vj2 dx
jxj<R jxj R
Z
= j(MR 1) vj2 dx
jxj R
Z
v 2 dx:
jxj R

D’où, on obtient
Z
lim kMR v vk2L2 (Rn ) lim v 2 dx = 0:
R!+1 R!+1 jxj R

En e¤et, soit 1R (x) la fonction indicatrice dé…nie par

1 sur fx 2 Rn ; jxj Rg
1R (x) = ;
0 ailleurs

et soit fR (x) la suite de fonction dé…nie par

fR (x) = 1R (x)v 2 (x);

8
avec la relation suivante

lim fR (x) = lim 1R (x)v 2 (x) = 0;


R!+1 R!+1

alors, il est aisé de remarquer que l’on a

fR (x) 2 L1 (Rn );

jfR j v 2 2 L1 (Rn );

lim fR (x) = 0; lorsque R tend vers+1:


R!+1

D’après le théorème de la convergence dominée, on a

Z Z
2
lim v (x)dx = lim 1R (x)v 2 (x)dx
R!+1 jxj R R!+1 Rn
Z
= lim fR (x)dx
R!+1 Rn
Z
= lim fR (x)dx = 0:
Rn R!+1

Ce qui prouve la convergence de la suite MR v vers la fonction v dans


l’espace L2 (Rn ). D’autre part, on a

@MR v @MR @v
= v + MR
@xi @xi @xi
avec
@MR 1 @M x
(x) = ( );
@xi R @xi R
ou encore
@MR
lim sup (x) = 0:
R!1x2Rn @xi
D’où
@ @MR @v
lim (MR v) = lim v + MR ;
R!1 @xi R!1 @xi @xi
@v
= lim MR ;
R!1 @xi
@v
= ; dans L2 ( ):
@xi

9
2 Deuxième étape, la régularisation

Il su¢ t de démontrer que 8 v 2 Hc1 (Rn ) à support compact, il existe une


suite vh 2 D(Rn ) telle que lim vh = v dans H 1 (Rn ):
h!0
On considère la fonction (x) 2 D(Rn ) véri…ant
8
< (x) 0; si jxj < 1
(x) = 0; si jxj 1
: R
Rn (x)dx = 1

Pour tout h > 0; on dé…nit la suite régularisante h par


1 x
h (x) = ( ); h 2 D(Rn );
hn h
et la suite régularisée vh de la fonction v donnée par vh = h v;

Z
vh (x) = v(y) h (x y)dy
n
ZR
= v(x y) h (y)dy:
Rn

il est simple de voir que la suite vh (x) converge vers v(x) pour la topologie
de H 1 (Rn ); voir que

Z Z 2
2
jvh (x) v(x)j = h (x y)v(y)dy v(x) h (x y)dy
jx yj<h jx yj<h
Z Z 2
= h (x y)v(y)dy h (x y)v(x)dy
jx yj<h jx yj<h
Z 2
= h (x y) (v(y) v(x)) dy
jx yj<h
Z Z
2
h (x y)dy jv(y) v(x)j2 dy
jx yj<h jx yj<h
Z
C
jv(y) v(x)j2 dy:
hn jx yj<h

10
D’après le théorème de Fubini
Z
2
kvh vkL2 (Rn ) = jvh (x) v(x)j2 dx
n
RZ Z
C
dx jv(y) v(x)j2 dy
hn Rn jx yj<h
Z Z
C
= dy jv(y) v(x)j2 dx:
hn jx yj<h Rn

Soit " > 0; il existe > 0 tel que


jx yj h implique jv(y) v(x)j ":
D’où pour les valeurs de h < ; on a
C n
kvh vkL2 (Rn ) h " = ":
hn
@vh
La même démonstration pour la convergence de la dérivée vers la
@xj
@v
fonction : En e¤et car, on a
@xj
@vh @v @
= h = h v:
@xj @xj @xj

Théorème (Inégalité de Poincaré)


Soit est un ouvert borné de Rn ; il existe une constante c = c( ) > 0
telle que

n
!1
X @v 2
8v 2 H01 ( ); kvkL2 ( ) c( )
@xi L2 ( )
i=1

Démonstration
On utilise la densité de D( ) dans H01 ( ); et on démontre que l’inégalité
est vraie pour tout v 2 D( ); étant borné, on peut supposer que est
contenu dans la bande a xn b; en posant, pour tout x 2 ;
0 0
x = (x ; xn ); x = (x1 ; :::::; xn 1 ); avec a xn b:
Soit v 2 D( ); on dé…nit la fonction ve par
v (x) si x 2
ve(x) = ;
0 si x 2
=

11
alors, on a Z xn
0 @e
v 0
ve(x ; xn ) = (x ; t)dt;
a @t
ou encore

Z xn 2
0 2 @ev 0
ve(x ; xn ) = (x ; t)dt
a @t
Z xn Z xn 2
2 @e
v 0
1 dt (x ; t) dt;
a a @t
ce qui implique
Z +1 2
0 2 @e
v 0
ve(x ; xn ) (xn a) (x ; t) dt:
1 @t

D’où, par intégration des deux membres par rapport à x0 ; on obtient


Z Z 2
0 2 0 @e
v 0
ve(x ; xn ) dx (xn a) (x ; t) dx:
Rn 1 Rn @t

Intégrons les deux membres par rapport à xn ; on écrit


Z bZ Z b Z 2
0 2 0 @e
v 0
ve(x ; xn ) dx dxn (xn a)dxn (x ; t) dx :
a Rn 1 a Rn @t

Notons que l’on a

Z bZ Z +1 Z
0 2 0 0 2 0
ve(x ; xn ) dx dxn = ve(x ; xn ) dx dxn :
a Rn 1 1 Rn 1

D’où, il vient
Z Z b Z 2
0 2 0 @e
v 0
ve(x ; xn ) dx (xn a)dxn (x ; t) dx ;
Rn a Rn @t
ce qui donne par la suite
2
(b a)2 @e
v
v k2L2 (Rn )
ke ;
2 @xn L2 (Rn )
ou encore
2
(b a)2 @v
kvk2L2 ( ) :
2 @xn L2 ( )

12
Par passage à la limite et en utilisant la densité de D( ) dans H01 ( );
on aura le résultat pour tout v 2 H01 ( ):

Corollaire
Soit est un ouvert borné de Rn ; alors la semi-norme

n
!1
X @v 2 2
jvj1; =
@xi L2 ( )
i=1

est une norme sur H01 ( ) équivalente à la norme induite par celle de H01 ( )
dans H 1 ( ):

Démonstration
Montrons que
n
!1
X @v 2 2
jvj1; = ;
@xi L2 ( )
i=1

représente une norme sur H01 ( ):

n
!
X @v 2
jvj1; = 0 ) =0
@xi L2 ( )
i=1
@v
) = 0; 8 i = 1; ::::; n;
@xi L2 ( )

il vient, pour tout v 2 H01 ( ); on a

n
!1
X @v 2 2
kvkL2 ( ) c( ) :
@xn L2 ( )
i=1

D’où
kvkL2 ( ) = 0 ) v = 0:
Montrons qu’il existe deux constantes c1 et c2 telles que,

c1 jvj1; kvkH 1 ( ) c2 jvj1; :

En e¤et,

13
n
X 2
@v
jvj21; =
@xi L2 ( )
i=1
X n 2
@v
kvk2L2 ( )+
@xi L2 ( )
i=1
= kvk2H 1 ( ):

D’où
jvj21; kvkH 1 ( ):

Réciproquement,
n
X 2
@v
kvk2H 1 ( ) = kvk2L2 ( )+
@xi L2 ( )
i=1
n
! n
X @v 2 X @v 2
c( ) +
@xn L2 ( ) @xi L2 ( )
i=1 i=1
n
!
X @v 2
(c( ) + 1)
@xn L2 ( )
i=1
C( ) jvj21; ; avec C( ) = c( ) + 1:

D’où l’équivalence des normes

kvk2H 1 ( ) C( ) jvj21; ; avec c1 = 1 et c2 = C( ):

Exemple 4

Soit = ] a; a[ ; un ouvert de R avec a > 0; alors la fonction f (x) = jxj


appartient à l’espace H 1 ( ):
Il est clair que la fonction f 2 L2 ( ) car
Z a
a3
kf (x)k2L2 ( ) = jxj2 dx = 2 +1:
a 3

14
De plus, 8' 2 D( ); on a
Z a
0 0
f ;' = f; ' = jxj '0 dx
a
Z 0 Z a
f 0; ' = + x'0 dx x'0 dx
a 0
Z 0 Z a
0
= [x'] a '(x)dx [x']a0 + '(x)dx
a 0
Z 0 Z a
= 0 '(x)dx 0+ '(x)dx = hg; 'i ;
a 0

où la fonction g(x) est donnée par

1 si x > 0
g(x) = sgn(x) = :
1 si x < 0

D’où f 0 (x) = g(x); avec f 0 (x) 2 L2 ( ) ce qui nous donne le résultat


voulu, f 2 H 1 ( ):

15
Bibliographie

[1] V. MIKHAILOV. Equations aux dérivées partielles. Editions Mir


1980.
[2] M. NADIR. Cours d’analyse fonctionnelle, université de Msila Al-
gérie 2004.
[3] P.A. RAVIART, J.M. THOMAS. Introduction à l’Analyse Numérque
l’Analyse des équations aux dérivées partielles. MAsSSON 1988.
[4] VO-KHAC KHOAN. Distributions Analyse de Fourier Opérateurs
aux dérivées partielles. tome1. Vuibert 1972.

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