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La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Introduction Générale

La montée de l’instabilité financière est sans doute l’un des faits marquants de
l’économie mondiale durant le période récente.

Dans un cadre de désintermédiation et de déréglementation qualifié d’un passage


progressif d’une économie intermédiaire à une économie de marché(les agents
économiques s’adressent au marché de capitaux).

On note d’une part, le renforcement de la concurrence entre les banques et les


établissements non bancaires et entre les établissements de crédit d’autre part.

Par conséquent, les banques se trouvent en difficulté de dégager des bénéfices de


leur activité traditionnelle.

De plus, visant à assurer une rentabilité satisfaisante, les banques se trouvent incités
à prendre plus de risque au niveau de leurs activités d’intermédiation et de marché.
Ceci semble être à l’ origine de la mise en place d’une réglementation prudentielle à
fin de limiter la prise excessive de risque et assurer la stabilité et la solidité du
système bancaire.

On parle ainsi des normes de gestion prudentes permettant de mieux évaluer,


maitriser les risques et couvrir par des fonds propres.

Ces normes prudentielles ont été mises par la comité de bale 1 puis modifié par bale2
(comité de bale sur le contrôle bancaire a été crée en 1975 ; il comprend les autorités
de contrôle des banques des pays du G 10 c'est-à-dire l’Allemagne, la Belgique, le
Canada, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Japon , le Luxembourg, les pays Bas, le
Royaume Unis, la Suède et la Suisse. Il est présidé actuellement par William J. Mc
Donough, président de la banque de Réserve Fédérale de New York. Ses réunions ont
habituellement pour cadre la banque des Règlements internationaux(BRI), à Bâle,
Siège de son secrétariat permanent.) .

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Ainsi, le comité de Bâle a entrepris l’élaboration d’un ratio de solvabilité, Ratio de


Cooke applicable aux banques internationales puis étendu avec quelque modification
mineures, dans de nombreuses banques d’autre pays accord de Bâle a ainsi constitué
une réponse coordonné aux mouvements de déréglementation des années 80.

Le ratio internationale de solvabilité qui de 8% vise donc à établir un lien entre les
risques de crédit encours par les banques et le montant de leurs fonds propres.

En Tunisie ,la Banque Centrale a imposé aux banques tunisiennes une maquette de
règles prudentielles à partir de 1991 .Ces règles ,ayant pour objectif de garantir que
l’activité bancaire se fait de façon saine et prudente, d’assurer la stabilité du système
financier et d’égaliser les conditions de concurrence bancaire, ont été renforcée en
1999 via l’augmentation de ratio national de solvabilité pour converger à la norme
Cooke puis à la norme ratio Mc Donough qui sont tous les deux de 8% .

Outre le ratio de Cooke, les banques que se soit nationales ou internationales


s’engagent à respecter des normes de liquidité et de division des risques.

En plus, parmi les modernes activités à qui incite le ratio Mc Donough on annonce
l’intensification de la gestion des risques. En effet, « Bâle 2 incite davantage les
banques à investir régulièrement dans la gestion des risques » pour répondre aux
progrès techniques qui ont marqués le système bancaire dans ces dernières années.

Les autorités monétaires cherchant à mettre en place une réglementation


prudentielle optimale, vont apprécier cet optimalité via un système de contraintes
bien précises et une implication favorable sur la rentabilité bancaire.

Ce pendant, les banques sont engagées de fournir d’importants efforts pour être
dotées de techniques et moyens indispensables pour obéir aux normes prudentielles.
Ceci est susceptible de dégager un coût pour les banques.

De ce fait nous proposons d’étudier l’impact de la réglementation prudentielle sur la


rentabilité bancaire.

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L’étude de cet impact permet de mettre en exergue les lacunes de la réglementation


en vigueur et également de fixer les orientations futures concernant l’efficacité des
mesures prudentielles régissant l’activité bancaire.

Dans cette optique, nous exposons dans un premier chapitre un aperçu général sur la
réglementation prudentielle et la rentabilité bancaire. Nous passerons en revu les
différents approches théoriques de la réglementation prudentielle et nous abordons
ensuite la présentation des normes prudentielles en vigueur. Finalement nous
mentionnons les différentes approches de mesure de la rentabilité bancaire.

Au deuxième chapitre, nous analysons les interactions entre les contraintes


prudentielles et la rentabilité bancaire. Pour se faire, nous traiterons le rôle de la
réglementation dans la gestion des risques bancaires. Nous mettrons l’accent ensuite
sur l’impact de ces normes sur la rentabilité des fonds propres. Enfin nous
provoquerons les stratégies adoptées par les banques suite à cette réglementation.

Dans un troisième chapitre, nous traiterons le cas d’un échantillon composé de 11


établissements bancaires cotés à l’indice SBF250 et observés sur la période 2004-
2008(alors un nombre d’observations égal à 55) dans le cas d’une réglementation
prudentielle. La première section de ce chapitre résume la méthodologie de
recherche. En une deuxième section 2 nous allons présenter les résultats obtenus et
par la suite les interpréter.

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Chapitre1 : Présentation de la Réglementation Prudentielle et Mesure


de la Rentabilité

La lutte contre la faillite bancaire constitue l’objectif fondamental des autorités


monétaires. Ceci était à la base de la mise en place d’un processus réglementaire qui
change perpétuellement afin d’assurer une plus grande efficacité.

Ainsi, on note une modification dans les normes prudentielles adaptées par le comité
de Bâle à savoir le ratio de Cooke qui a été remplacé par le ratio « Mc Donough »
pour répondre à la sophistication des techniques bancaires (la nécessité d’approches
plus qualitatives).

Par ailleurs, la stabilité et la solidité des banques sont garanties par l’équilibre
rentabilité/risque. La mesure de la rentabilité est nécessaire pour apprécier la
situation du système bancaire et son respect aux contraintes prudentielles.

Ce chapitre est composé de trois sections. Dans la première, on va mettre en exergue


les différentes approches de la réglementation prudentielles. Dans la deuxième
section, nous allons présenter les différentes normes prudentielles en vigueur. Dans
la troisième section, nous allons dévoiler les formes de mesure de rentabilité.

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Section 1 : Approches théoriques de la Réglementation Prudentielle

Depuis vingt-cinq ans, une vaste littérature s’attache à modéliser l’activité bancaire
et, plus récemment, à définir les réactions des banques aux nouvelles réglementaires,
plus strictes de leurs activités .Ainsi ,on va se limiter à la théorie de choix de
portefeuille qui propose l’imposition d’une contrainte en Capital , et au modèle
d’incitation de Ben Said ,Pages et Rochet(1995) qui fait partie des nouvelles
approches et procède à l’analyse de la réglementation dans le cadre d’une relation
d’agence entre le régulateur et la banque.

1.1- La théorie de choix de portefeuille :

L’approche de portefeuille analyse comment le ratio des capitaux propres doit être lié
avec le risque afin d’inciter les banques à choisir la stratégie de portefeuille désirée.
Le point de départ étant l’hypothèse selon laquelle il est impossible d’éliminer tout le
risque dans le secteur bancaire, le ratio optimal des capitaux propres est, par
conséquent, une fraction croissante du risque de portefeuille (Hebbink et Prast,
1998).

L’analyse théorique de l’activité bancaire dans le cadre de la théorie des choix de


portefeuille trouve son origine dans les travaux de Pyle(1971), Hart et Jaffee(1974) et
kahane (1977) .Ce courant théorique, approfondi plus récemment par les
contributions de Koehn et Santomero(1980),Kim et santomero(1988) et Rochet
(1992),a pour principal objet d’analyser les comportements des banques, en termes
de choix de portefeuille et donc de prise de risque, lorsque le régulateur leur impose
une norme de solvabilité(ratio Cooke).L’enjeu principal de cette démarche est de
fournir les bases d’une réglementation prudentielle efficace qui permettre de
maintenir le risque de défaillance bancaire en dessous d’un seuil donné, jugé
acceptable. Les banques sont ainsi assimilées à des gestionnaires de portefeuilles
opérant sur des marchés incomplets, et dont les décisions son contraintes par la
réglementation prudentielle.

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1.1.1- La banque comme gérante de portefeuille  :

Dans le cadre de recherche du couple optimal « rentabilité-risque », les hypothèses


relatives aux comportements des banques sont :

H1 :L’objectif de la banque est la maximisation de l’espérance de rentabilité des


fonds propres.

H2 : le portefeuille détenu par la banque est composé de n actifs risqués définis par
une espérance de rendements Ei et une variance 6i², ce portefeuille est financé par
des fonds propres et les dépôts de la clientèle.

H3 : la banque est averse au risque c.à.d. à rendements égaux, elle sélectionne le
portefeuille la main risquée.

H4 : L’environnement est supposé concurrentiel, ce qui implique que les autres
banques n’ont pas d’influence sur le rendement risque des actifs émis sur le marché.

1.1.2- Choix de portefeuille et Réglementation des fonds propres :


a) Principe de choix de Portefeuille :

La première étape consiste dans la détermination de l’ensemble des portefeuilles qui,


pour une expérience de rendement des fonds propres donnés, ont une variance de
rendement minimale. Cet ensemble construit la frontière d’efficience.

La deuxième étape, se manifeste par la recherche de portefeuille qui optimise l’utilité


pour un degré de risque donné.

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*composition du portefeuille optimal : les variables E et 6 sont respectivement


l’expérience de rendement et le risque de portefeuille.

G : La frontière d’efficience

U : La courbe d’indifférence de la banque

P : le portefeuille optimal de la banque : le point de tangence entre U et G.

b) La Réglementation des fonds Propres :

Lorsque le régulateur impose un ratio de fond propre K plus élevé, le risque bancaire
diminue.

K=A/FP

A : actifs risqués

PF : fonds propres

Ce pendant, ce résultat repose entièrement sur l’hypothèse forte selon laquelle la


banque accepterait une telle mesure sans modifier la composition de son
portefeuille. Or, une modification de K aura pour première conséquence de déplacer

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la frontière d’efficience. Ainsi lorsque K augmente, le levier d’endettement de la


banque diminue, ce qui tend à réduire la rentabilité et le risque des portefeuilles qui
lui sont désormais accessibles. Rien n’assure alors que le nouveau portefeuille choisi
correspondre à une probabilité de faillite moins élevée. La banque peut en effet être
incitée à recomposer son portefeuille au profit d’actifs plus risqués dans le but de
restaurer, au moins partiellement, sa rentabilité espérée.

c) L’impact de la Réglementation des Fonds Propres sur le choix de Portefeuille et


efficacité de cette Réglementation :

Cet impact est lié au degré d’aversion au risque.

En effet, par exemple pour un degré d’aversion relativement faible, l’imposition d'un
ratio de fonds propre élevé entraine la diminution du risque et donc de la rentabilité.
Ceci a pour conséquence, étant donné le degré d’aversion faible, la reconstitution du
portefeuille avec des actifs risqués en vu d’augmenter la rentabilité.

Dans ce cadre, l’efficacité de la réglementation des fonds propres est faible, car on
aboutit à une augmentation de risque, ce qui est en contradiction avec l’objectif de
cette dernière.

1.1.3- Détermination d’une Réglementation Prudentielle Efficace :

Koehn et Santomero (1980) soulignent l’effet pervers pouvant résulter d’une


réglementation prudentielle basée sur un simple ratio de fonds propres sur actifs.
Pour prévenir un tel effet, le régulateur doit supprimer toute incitation pour la
banque à recomposer son portefeuille en faveur d’actifs plus risqués. Cette idée est
précisément à la base des travaux de Kim et Santomero (1988). Ces auteurs
proposent en effet de construire un ratio de fonds propres dans lequel chaque actif
est pondéré en fonction de son risque. Les coefficients de pondération (a i) de ce ratio
doivent être définis de telle sorte qu’il soit impossible pour la banque d’augmenter la
rentabilité de ses fonds propres en recomposant son portefeuille.

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(Plus l’actif est risqué plus ai est élevé)

Ce ratio s’écrit :

ai Ai
∑ai Ai ≤ F  ∑
f

ai : Coefficient de pondération de l’actif i

Ai : Montant de l’actif i en portefeuille

F : Montant des fonds propres de la banque

La théorie de choix de portefeuille a défini une réglementation prudentielle qui


ignore la structure de gouvernance.

Le modèle de Ben Said, Pagès et Rochet a comblé cette insuffisance en insistant sur le
rôle prépondérant de l’intervention publique pour protéger les déposants.

1.2- Le modèle d’incitation de Ben Said, Pagés et Rochet (1995) .

Dans ce modèle, la réglementation bancaire est analysée dans le cadre d’une relation
d’agence simplifiée entre le régulateur représentant le principal et la banque
représentant l’agent (la relation entre le ratio de capitaux propres et la prise de
risques). Si le régulateur n’est pas en mesure d’observer tous les paramètres
caractéristiques de l’activité des banques, autrement dit s’il pâtit d’une asymétrie
d’information, il doit mettre en œuvre un contrat incitatif amenant les banques à
révéler leur véritable information.
Ben Said, Pagés et Rochet ont simplifié le problème en le concentrant sur le risque
d’insolvabilité des banques et ont supposé que les banques connaissent la probabilité
globale de leur investissement et donc leur risque d’insolvabilité .C’est, bien entendu,

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simplificateur mais l’essentiel est de rendre compte de l’asymétrie de l’information


entre la banque et le régulateur.

1-2-1- Présentation du modèle  :

Le modèle est à deux périodes : en t=0, les dépôts collectés ainsi que les fonds
propres qui ont engendré un coût de recherche de capital, sont investis en partie
dans des actifs risqués. Le reste est mis sous forme de réserve (actifs non risqués).
Les hypothèses du modèle se présentent comme suit :
H1 : La probabilité de faillite est nulle, la créance des déposants est risqués ce qui
leurs pousse à exiger en T= 1 un taux créditeur supérieur au taux sans risque.
H2 : Plus la probabilité est élevée, plus le coût de recherche de capital est important.
H3 : les dépôts collectés à T= 0 ne peuvent être récupérés qu’à T= 1 d’où pas de crise
de liquidité.
H4 : La responsabilité des actionnaires est limitée, ils n’assument la perte qu’à la
hauteur de leur apport en capital.
Dans les mauvais états de la nature et sous l’hypothèse de responsabilité limitée, les
pertes occasionnées ne sont supportés par la banque qu’à hauteur des fonds propres
d’où la nécessité d’un régulateur privé ou public est nécessaire.

1.2.2- Intervention du régulateur  :

Le rôle de régulateur consiste non seulement à garantir les dépôts mais également de
solliciter les banques à respecter la réglementation prudentielle visant l’atténuation
du coût de faillite.
Cette intervention, tout en révélant les intérêts de la collectivité et plus
particulièrement ceux des déposants, est socialement coûteuse puisqu’elle engage
des fonds publics.

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En effet, Ben Said, Pagès et Rochet ont pondéré les intérêts du régulateur par un
coefficient(λ) non négatif. CE coefficient rappelle le coût d’opportunité des fonds
publics. Il nous permet d’appréhender le coût social de la faillite lorsque le secteur
bancaire est réglementé.
L’objectif de la régulation consiste à minimiser le coût de la faillite réalisée par la
banque dans » le mauvais état de nature » ceci est équivalent à la maximisation
d’une fonction de surplus social pondérée.
La fonction de surplus social est une fonction décroissante du cout d’opportunité des
fonds publics.
Plus fondamentalement, elle traduit un arbitrage entre deux objectifs, à savoir d’un
côté le maintien de l’efficacité productive du secteur bancaire représentée par
l’utilité de la banque, et de l’autre, la limitation des faillites bancaires donnée par
l’objectif du régulateur .L’importance relative de ces deux objectifs dans la fonction
de surplus social dépend du paramètre (λ)représentatif du coût des fonds
publics .C’est en épuisant ces fonds que le régulateur assure l’indemnisation des
déposants en cas de défaillance de leur banque.
La prise en compte du coût d’opportunité des fonds publics a pour conséquence de
restreindre l’investissement risqué des banques puisque le coût de la garantie des
dépôts est une fonction croissante de l’investissement.
En outre, l’investissement risqué est d’autant plus restreint que le coût d’opportunité
des fonds publics(λ) reflète l’importance que confèrent les autorités de contrôle a la
sécurité et la solidité du système bancaire.
Par conséquent, la problématique se traduit par une allocation des ressources. Les
banques doivent allouer leurs ressources dans des investissements moins risqués ou
couvrir leurs risques par des fonds propres.
En égard, le régulateur exige les banques d’avoir une capitalisation qui puisse couvrir
en partie ou en totalité les pertes qu’elles subissent. Ceci s’explique par l’imposition
d’une norme de solvabilité de type Cooke.

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1.2.3- Asymétrie d’information et Efficacité de Règlement prudentielle  :

En information symétrique, entre régulateur et banque, l’efficacité de la


réglementation reste privilégiée comme il n’a pas possibilité de discrimination entre
les banques ce qui donne lieu à un coût : payer une extraction d’information privée
afin d’éviter l’inefficacité de la réglementation prudentielle et déterminer une
allocation optimale des ressources du système bancaire.
De ce fait, le régulateur s’intéresse à la mise en œuvre d’un contrat « Contrat
incitatif »pour assurer la divulgation de véritables informations.
L’incitation dépend de la capitalisation nette et le coût de recherche de capital.
On peut s’interroger comment « le contrat incitatif » assure t-il la divulgation d’une
véritable infirmation ?
La mise en place d’un tel contrat, empêche la banque, qu’elle soit efficace
(probabilité de faillite faible) ou non de tricher.
A ce niveau, deux cas se présentent : au-delà de seuil critique de la capitalisation
nette, et au dessous de ce même seuil.
Dans la première situation, les autorités vont empêcher les banques « inefficaces » de
se faire passer pour des banques «  efficaces »,(en exigent la réduction de
l’investissement et l’accroissement de montant des fonds propres pour la banque
efficace, car ces ses dernières sont plus coûteuses. 
En effet, c’est vrai qu’un bon niveau de capitalisation permet de réduire la perte
nette, mais un tel niveau encourage les banques à opter pour les investissements
risqués ce qui a pour conséquences d’augmenter la perte.
Dans la deuxième situation, les autorités vont empêcher les banques « efficaces » de
se faire passer pour les banques « inefficaces », (en exigent la réduction de
l’investissement et du montant des fonds propres pour les banques inefficaces) car
elles sont plus coûteuses pour le régulateur.
En effet un faible niveau de capitalisation a pour conséquence d’augmenter la perte
nette du régulateur. Des larges débats théoriques sur la nécessité d’une

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réglementation prudentielle « efficace » ont intensifié l’effort des autorités à


instaurer des lois et des normes régissant l’activité bancaire. Par conséquent, une
maquette de règles prudentielles a été conçue par les autorités bancaires pour
protéger le système bancaire des « chocs »éventuels pouvant menacer la stabilité et
la solidité de ce système.
Sur le plan pratique, au niveau international, ceci se justifie à travers le comité de
Bâle dont l’objectif est d’avoir une optimale réglementation défendant la stabilité du
système international.
Au niveau national, on note la mise en place des ratios prudentiels assurant la
couverture des différents risqués par l’activité bancaire.

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Section2  Présentation des Normes Prudentielles en Vigueur

La lutte contre la faillite bancaire et la surveillance des établissements de crédit


constituent l’objectif fondamental des autorités monétaires qui ont mis en place des
règles prudentielles telles que le ratio de solvabilité et ratio de liquidité.

Cette réglementation présente un filet de sécurité, d’abord, nous allons citer les
objectifs, ensuite nous allons mettre l’accent sur les normes prudentielles en vigueur.

2-1- Les objectifs de la réglementation prudentielle

La réglementation bancaire actuelle est le résultat du processus de déréglementation


et de déspécialisation de ces dernières années. Elle tire, également, les leçons des
crises de solvabilité auxquelles ont fait face les banques dans les années quatre-
vingts. En effet la réglementation prudentielle est intervenue en vue d’une
harmonisation des conditions de la concurrence bancaire, le renforcement de la
sécurité bancaire et la modernisation du fonctionnement des banques.

2-1-1- L’harmonisation des conditions de concurrence  :

La réglementation doit être libérale et compatible avec la concurrence pour préparer


un environnement concurrentiel qui présente des conditions équitable pour touts les
banques.

En effet, une des justifications de la déréglementation internationale qui est traduite


par l’apparition de ratio Cooke et ensuite Ratio Mc Donough est l’innovation de la
concurrence qui a rendu des anciennes règles désuètes et inefficaces.

La mise en œuvre des principes de contrôle prudentiel par la plupart des pays du
monde supposait que soit réalisée au préalable une harmonisation internationale des
règles applicables aux activités bancaires ce qui conduit à la mise en œuvre comme le
souligne Joël Bessis « d’un terrain de jeu concurrentiel égal pour tous les
opérateurs ».

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Les responsables du comité de Bâle affirment qu’une notion nécessaire aux banques
pour jouer la concurrence à l’échelle internationale est la crédibilité et pour atteindre
cet objectif il faut respecter les exigences réglementaires internationales. Une fois
cette tâche est remplie, les banques se trouvent automatiquement dans un égal
environnement concurrentiel et ensuite c’est à eux de désigner les points clés à
travers leurs stratégies respectives à fin « de gagner la bataille ».

2-1-2- La modernisation du fonctionnement des banques :

Les réglementations que doivent respecter les banques ont l’objectif de moderniser
en fonctionnement de celles-ci et c’est à travers le suivit des évolutions des
techniques et des pratiques bancaires et leurs intégrations dans les nouveaux
dispositifs réglementaires. En particulier les ratios prudentiels sont régulièrement
modifiés et complétés (Bâle 2 complète et modifie en quelques parties Bâle 1) pour
tenir compte de l’apparition et du développement de récentes types d’activités.

Dominique Plihon défend que « le bon fonctionnement des banques nécessite que
celles soient rigoureusement contrôlés et réglementées. La déréglementation brutale
et souvent maîtrisée des systèmes bancaires a fragilisé les banques dans tous les
pays. Une réglementation est indispensable ».

Cette ré-réglementation doit tenir compte des transformations qui se sont opérées
dans l’environnement des banques. Les réglementations prudentielles
internationales et surtout les ratios de comité de Bâle ont dû s’adapter à deux
facteurs nouveaux pour mettre à jour l’activité bancaire à savoir :

 La globalisation de l’industrie de services financiers qui requit une coopération


internationale accrue de la part des régulateurs nationaux.
 Le rôle primordial de la discipline de marché comme mode de régulation des
banques qui a entrainé une profonde évolution de la doctrine prudentielle.

Parmi les modernes activités à qui incite le ratio Mc Donough on annonce


l’intensification de la gestion des risques. En effet, «  Bâle2 incite davantage les

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banques à investir régulièrement dans la gestion des risques » pour répondre aux
progrès techniques qui sont marqués le système bancaire dans ces dernières.

2-1-3- Le renforcement de la sécurité bancaire  :

Cet objectif peut être le résultat des ceux précédemment étudiés. En fait, une fois la
concurrence est harmonisée et le fonctionnement des banques est modernisé on
peut parler d’un certains garanti de la sécurité bancaire source de la sécurité
financière.

Yves Ullmo(2004) supporte que : « L’une des missions fondamentales assignées à la


réglementation est d’assurer la sécurité la plus grande du système bancaire. Il s’agit,
on premier lieu, de protéger les déposants, qui assurent, directement ou
indirectement, la majeure partie de ressources des banques ».

Cet auteur ajoute que : »Cette préoccupation constitue le fondement de la


réglementation prudentielle. Cette dernière n’a pas pour objet d’éliminer tous les
risques, car une des justifications économiques du métier de banquier consiste
précisément à prendre des risques, en échange d’une rémunération .Elle vise plutôt,
pour chaque établissement de crédit, à proportionner ses risques a sa surface
financière, dans tous les domaines. Vont ainsi être limités, en particulier, le risque de
crédit et le risque de liquidité, ainsi que le risque de change ».

2-1-4- L’amélioration des relations avec clientèle  :

Après les mutations qui ont frappé l’environnement bancaire international, le client
source des revenues a attiré plus les attentions des régulateurs. Ces derniers ont
instauré des réglementations incitatives au développement de la
relation « banque/client ».Donc telles réglementations sont souhaitables pour la
satisfaction du client, la survie de la banque et la stabilité financière.

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Puisque la survie de toute banque est conditionnée par l’amélioration continue de la


relation avec ses clients, cette relation est intégrée dans n’importe quel domaine qui
agis sur l’activité bancaire et notamment celui réglementaire.

Ainsi, la réglementation s’intéresse aux relations entre les établissements de crédit et


leurs clients afin de prendre des mesures garantissant à la fois le respect des intérêts
de la clientèle et la sécurité des opérations. Une fois ces deux taches accomplies, on
peut garantir la pérennité des opérations de la banque objective globale à assurer.

A travers ces différents objectifs, les réglementations bancaire internationale s’est


ainsi trouvée couvrir la quasi- totalité des secteurs de l’activité bancaire d’où son
importance.

2-2- Normes prudentielles :

Face à la montée des risques bancaires, les autorités ont progressivement mis en
place des normes financières qui portent sur la structure du bilan et qui ont été
conçues dans le cadre d’une réglementation prudentielle des banques.

Les banques sont donc tenues de respecter des normes de gestion destinées à
garantir leur liquidité et leur solvabilité des déposants, et plus généralement des
tiers, ainsi que de préserver l’équilibre de leur financière.

Les normes de solvabilité et les normes de liquidités font référence à la notion des
fonds propres prudentiels.

2-2-1- La notion des fonds propres :

Les fonds propres constituent un élément essentiel de la solvabilité d'un


établissement financier. Ils sont le dernier recours en cas de difficultés dues à des
pertes qui ne pourraient être absorbées par les bénéfices courants ou les provisions.
Ils sont donc à ce titre le gage ultime des créanciers.

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La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Les fonds propres réglementaires comprennent « les fonds propres de base » et « les
fonds propres complémentaires », des quels sont déduits certaines éléments. Cette
définition est détenue pour le calcul et le suivi de l’ensemble des règles prudentielles.

a) Fonds propres de Base :

Les fonds propres réglementaires de base correspondent à la notion des capitaux


propres. Ils comprennent les éléments :
 Capital social
 Réserves hors réserves de réévaluation
 Prime d’émission, de fusion ou d’apport
 Report à nouveau créditeur de l’exercice
 Les fonds propres pour risques bancaires généraux
Des quels on déduit les éléments :
 Capital non appelé
 Les actions propres détenues
 les frais d’établissement
 les immobilisations incorporelles

b) Fonds propres Complémentaires :

Ils comprennent :
 Réserves et écarts de réévaluation
 Instruments hybrides et dette subordonnée à terme :
il s’agit de fonds provenant de l’émission de titres ou
d’emprunts subordonnés.

c) Les déductions à Opérer :

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La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

On parle des participations dans les établissements de crédit ou financiers.


Au total, les fonds propres complémentaires se calculent ainsi :
Fond propre de base
+ Fond complémentaire
-Participations dans les établissements de crédit ou financiers.
Le calcul des FP prudentiels va servir pour le capital des ratios prudentiels.

2-2-2- Des normes de solvabilités  :

L’objectif du ratio de solvabilité était de fixer une norme minimale de fonds propres
destinés à couvrir les risques de contrepartie.
En effet, une solvabilité suffisante présente une meilleure garantie contre les crises
financières.
On distingue deux types de normes de solvabilités, à savoir : Ratio national de
solvabilité, et Ratio internationale de solvabilité.

a) Ratio International de solvabilité :

Face à la montée des risques bancaires, les autorités internationales, comme le


comité de Bâle, a mis en place des normes de supervision bancaire, où les banques
sont tenues de les respecter pour garantir leur liquidité et leur solvabilité au regard
de leur clientèle. Parmi ces normes, nous trouvons le ratio « Cooke » qui va être
remplacé par le ratio « McDonough ».

*Ratio de Cooke 1988 :(l’accord du Bale 1).


Ce ratio a été entré en vigueur en 1993, et concerne les banques à dimension
internationale et il est proche de ratio national : en particulier le niveau de la Norme
de 8% est identique.

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Le ratio «  Cooke » met en rapport un montant de fonds propres avec un montant des
risques pondérés :

Ratio Cooke= Fonds propres/ risques pondérés≥ 8%

Le numérateur du ratio est constitué par les fonds propres prudentiels alors que le
dénominateur comporte l’ensemble des risques de crédit pondérés. Cette
pondération dépend du degré de risque de l’engagement(le coefficient de
pondération varie de 100% à 0% selon la catégorie juridique à laquelle appartient la
contre partie de la banque) .Ce ratio présente deux limites :
En premier lieu, ne tenant compte que de risque de crédit, il présente un indicateur
partiel de solvabilité.
En second lieu, il ne tient compte des efforts de diversification de risque.
En effet, deux banques, peuvent avoir le même niveau de ratio alors que l’une a un
risque de crédit diversifié (situation plus favorable) et l’autre de crédit concentré.
Il s’avère, ainsi nécessaire d’étudier la diversification et la répartition des risques pour
chaque banque. Le ratio « Cooke » n’est adopté ni aux pays émergent, ni aux pays en
voie de développement ce qui lui met en question.
1 –Rebâtir un ratio standard qui répond aux principes critiques du ratio actuel.
2- Rénover le ratio en tenant compte des risques du marché, notamment avec le
développement de titrisation et des innovations financières. 
3- Abandonner le principe des normes uniformes sur le niveau des fonds propres et
tenir compte des fonds propres sur-complémentaires, dont le rôle est limité à la
couverture du risque de marché.

*Ratio de Cooke 2004 (l’accord du bale2:le ratio McDonough)

Le ratio McDonough succèdera au ratio Cooke suivant les accords de Bale 2 .Le
nouveau ratio de solvabilité a permis au comité de Bale de connaitre d’une manière

20
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

tangible l’importance des risques opérationnels qui peuvent être couverts par le
calcul des exigences de fonds propres. La réforme de Bale 2 consacre le passage
d’une méthode purement quantitative et forfaitaire à une méthode ajoutant le
qualitatif au quantitatif et plus sensible à la qualité intrinsèque des risques. En
d’autres termes, la réforme vise à réconcilier le capital réglementaire et le capital
économique. A cet égard, les banques doivent tendre à réagir de manière optimale
aux incitations économiques émanant des nouvelles réglementaires.
Ce ratio s’appuie sur 3 types d’obligations :

 une exigence minimale en fonds propres


 processus de surveillance prudentielle
 discipline de marche

Selon ce nouvel accord, toute banque doit respecter un ratio de 8% en ses fonds
propres et ses risques dont 6% au titre de risque de crédit, 1.6% au titre de risque
opérationnel et 0.4% au titre de risque de marché.
En outre, cet accord apporte une reformulation des coefficients des risques qui ne
reposent plus sur la nature des emprunteurs mais fondés sur l’évaluation externe de
risques par les agences de notation.

b) Normes Nationales de Solvabilité :

Il a pour objectif d'assurer la solvabilité des établissements de crédits et, via le ratio
COOKE des établissements du monde entier, en réalisant une adéquation des fonds
propres par rapport aux risque. Le ratio est un rapport entre un numérateur
représentatif des fonds propres et un dénominateur représentatif des engagements
de risques comptabilisés au bilan et ou hors bilan.

Il remplace l'ancien dispositif de contrôle des risques. Le taux minimum à atteindre


pour ce nouveau ratio est de 8%.

21
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Des exigences de division et de couverture de taux ont été mises par les autorités
prudentielles afin de préserver la stabilité du système bancaire.

**la Division des risques :

La règle de divisions des risques vise à éviter une trop forte concentration des risques
sur un seul bénéficiaire, ou sur un seul groupe de bénéficiaires, qui en cas de
défaillance, risquerait d'entrainer l'établissement dans leur sillage. La règle est basée
sur une double contrainte :

-la limitation des risques vis-à-vis d’un même bénéficiaire : ceux-ci ne doivent pas
excéder 25% des fonds propres nets de la banque.

 Ratio de concentration = Risque encourus /un même


bénéficier/ Fonds propres nets≤ 25%

-la limitation des risques vis-à-vis des plus grands clients : le montant des risques
encourus sur les bénéficiaires dont les risques sont supérieurs ou égaux pour chacun
d’entre eux à 5% des fonds propres nets de la banque ne doit pas excéder 10fois ses
fonds propres net.

 Ratio de division de risque= Total des risques encours /les


Bénéfices.

**Couverture de risque (Ratio de Solvabilité Globale) :

L’objectif de la réglementation de la couverture de risque de taux est de compléter


le ratio de solvabilité traditionnel à travers la prise en compte de total de risque de
perte par le biais de l’intégration des fonds propres sur complémentaires dans les
fonds propres prudentiels.

Ce ratio est calculé comme suit :

FPN/ (Total Actifs (Bilan et Hors Bilan) pondérés en fonction de Risque encouru) ≥ 8%

22
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

FPN : fonds propres de Base+fonds propres complémentaires+ fonds propres sur


complémentaires.

Fonds propres sur complémentaires : fonds propres exigés au titre de risque de


marché.

Les exigences des fonds propres au titre de risque de marché sont calculées selon une
méthodologie complexe : le principe général consiste à calculer une exigence de
fonds propres à hauteur de la perte « potentielle » que crée, par exemple, une
position de taux d’intérêt ou une position de taux de change.

Ce ratio de solvabilité global doit être en permanence supérieur ou égal à 100%. Les
banques devront avoir des fonds propres d’un montant au moins égale aux exigences
sur le risque de crédit et ceux sur le risque de marché.

2-2-3- Les normes de liquidité  :

Le ratio de liquidité, l'une des normes de gestion les plus anciennes, a pour objectif
d'assurer que les établissements de crédit peuvent faire face aux demandes de
remboursement des déposants.

Cette réglementation s’articule sur deux ratios : le coefficient de liquidité et le


coefficient de fonds propres et des ressources permanentes.

** le coefficient de liquidité :

Ce ratio a pour objectif de mesurer et de contrôler le risque de liquidité. Il est destiné


à limiter l’utilisation de ressources à très court terme pour le financement d’emplois à
court ,moyen et long terme ; il vise ainsi s déposants et de la sécurité de l’ensemble
de système financier.

Actifs réalisables /Passifs exigibles≥ 100%

23
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

**le coefficient de fonds propres et de ressources permanentes :

Ce ratio vise à mesurer la transformation effectuée par une banque en contrôlant


l’équilibre entre emplois et ressources à long terme. Il contrôle donc le risque de
financement à moyen et long terme des prêts par des ressources monétaires à court
terme.

L’objectif de ce ratio est de maintenir une certaine permanence dans le


comportement des banques en matière de ressource longue.

Fonds propres+ressources permanentes /Actifs immobilisés+emplois>5ans≥ 60%.

Ainsi ce ratio vise à empêcher un accroissement excessif du risque de transformation


en limitant la possibilité de financer des emplois à plus de cinq ans par des ressources
monétaires.

**Surveillance des positions de change :

Chaque banque doit disposer d'un système de mesurer de surveillance et de contrôle


des opérations de change. Elle doit dégager, dans chaque devise :

- la position structurelle, avec les éléments stables : dotation des succursale,


immobilisations, titres d'investissement

- la position opérationnelle, avec des autres éléments actifs et passifs circulants, hors-
bilan,

L'ensemble de position structurelle et position opérationnelle donne la position


globale. Cette position est qualifiée courte lorsque les dettes extérieures excèdent les
avoirs ; elle est qualifiée de longue dans la situation inverse.

Les ratios suivants sont à respecter (en fin de journée)

24
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Positon longue ou courte dans chaque devise étrangère/ Fonds propres nets≤5%

Somme des positions courtes toutes devises confondues/Fonds propres nets≤20%

Ce ratio incite les banques à effectuer une gestion dynamique de leurs positions de
changes.

Les normes prudentielles nationales sont en changement perpétuel, elles constituent


un instrument de veille à la stabilité du système bancaire et également un outil de
mesure et contrôle de risque.

25
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Section 3 : Définition et mesure de la rentabilité bancaire

La rentabilité est un rapport entre un résultat et les moyens mis en œuvre pour
obtenir ce résultat. Il est traditionnel de distinguer deux types de rentabilités : la
rentabilité économique et la rentabilité financière.

A partir de cette définition de la rentabilité, on peut dire que la rentabilité d'un


établissement de crédit reflète son aptitude à créer de la valeur et à dégager des
gains suffisants pour la poursuite de son activité et la sauvegarde de sa position sur le
marché financier. Ainsi, il y a une forte corrélation entre la rentabilité et l'efficience
de l'établissement de crédit.

A notre études, on va consister cette section d’étudier la rentabilité bancaire à partir


les soldes intermédiaires de gestion, les mesures analytiques et les ratios de mesure
de rentabilité.

3-1- Les soldes intermédiaires de gestion :

Le calcul des soldes intermédiaire de gestion est largement utilisé par la plupart des
établissements de crédit pour apprécier leur rentabilité.il s’agit d une démarche
essentiellement comptable qui ne permet pas de déterminer précisément les
contributions respectives des différentes activités à la formation des résultats.

La méthode de solde intermédiaire de gestion consiste, à partir des produits et


charges de compte de résultat, à calculer des soldes successifs, qui sont le produit net
bancaire, le résultat brut d’exploitation, le résultat d’exploitation et résultat net.

3-1-1- Le produit net bancaire :

Le produit net bancaire(PNB) est calculé par la différence entre les produits bancaires
et les charge bancaire :

Produit d’exploitation bancaire-charge d’exploitation bancaire=PNB

26
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Le PNB mesure la contribution spécifique de la banque à l’augmentation de la


richesse nationale et peut être rapproché de la valeur ajouté dégagée par les
entreprises non financières.

Le PNB est donc un solde composite incluant trois éléments de natures différent :

La marge d’intérêt, qui est le solde entre le flux d’intérêt sur les créances du flux
d’intérêt versé sur les dettes. Cette composante correspond à l’activité
d’intermédiation et elle est souvent appelée<< marge d’intermédiation>>.

Les plus et moins values résultants des activités de marché, sur titres et sur
instruments dérivés.

Les commissions perçues et versées.

Par ailleurs, les soldes suivants sont calculés à partir du

3-1-2- Le résultat brut d’exploitation (RBE) :

Le résultat brut d »exploitation (RBE) s’obtient en retranchant du produit net


bancaire PNB le montant des frais généraux et des dotations aux amortissements.

Il permet d’apprécier la capacité d’un et établissement de crédit à générer une marge


parés imputation du coût des ressources et des charges de fonctionnement :

RBE= Produit net bancaire – les frais généraux

Les frais généraux (dit aussi frais de structure) sont constitués de la charge de
personnels, des autres frais généraux (frais administration…), mais également des
dotations aux amortissements.

Ce solde indique la marge qui se dégage de l’activité courante de la banque après


prise en compte des frais dépenses nécessaires à la production de la <<richesse
brute>>(PNB)

27
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

3-1-3- Résultat d’exploitation  (RE) :

Le résultat d’exploitation correspond au résultat brut d’exploitation (RBE) diminué


des dotations nettes aux provisions.

Résultat d’exploitation= RBE+/- dotations nettes aux provisions

C’est à ce niveau que le risque de contrepartie est pris en compte. Les dotations
nettes de provisions portent les créances douteuses, les risques payes…

En effet, le résultat d’exploitation est la marge dégagée sur l’ensemble des activités
courantes après prise en compte des frais de structure et du risque de crédit.

3-1-4- Résultat net  (RN) :

Le résultat net (bénéfice ou perte de l’exercice) intègre le résultat d’exploitation en


prenant en compte les charges et produits sur immobilisations financières, le résultat
exceptionnel et impôts sur les bénéfices.

Il se calcule de la méthode suivante :

Résulta d’exploitation

+/- résultat sur immobilisations financières

+/- résultat exceptionnel

-impôt sur bénéfices

--------------------------------------------------------

= résultat net

Le résultat sur immobilisations financières comprend les dotations et les reprises


ainsi que les plus ou moins values de cession sur immobilisation financière (titres de
participation, titres d’investissement….). Le résultat exceptionnel est le solde des
produits et de charge de la banque.

28
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Le schéma récapitulatif suivant nous donne les différents soldes intermédiaires de


gestion nécessaire pour mesurer la rentabilité bancaire.

Produit d’exploitation

-charge d’exploitation

= produit net bancaire PNB

-frais généraux

=résultat brut d’exploitation RBE

-dotation nettes aux provisions

=résultat d’exploitation

+/-résultat sur immobilisations financières

+/-résultat exceptionnel

=résultat imposable

-impôt sur bénéfices

=résultat net

Schéma 1.1 solde intermédiaires de gestion

Vu que la méthode des SIG est, d’une part incapable de déterminer la


contribution de chaque activité dans la formulation de résultat d’autre part ne
permet pas d’apprécier la rentabilité par produit ou service, il s’avère
nécessaire d’adopter la mesure analytique rentabilité.

29
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

3-2- Mesure analytique de la rentabilité :

L’approche de mesure de la rentabilité dabs le domaine bancaire et financier est


caractérisé par sa complexité et son aspect multiforme. Cette mesure peut, en effet,
se déroule selon plusieurs axes d’analyse : il est important de calculer la rentabilité
par centre de profit, par produit ou service ou encore par client.

3-2-1- La rentabilité par centre de profit :

<<un centre de profit est une entité dotée d’une responsabilité de gestion>>

La rentabilité par centre de profit permet de découper le résultat de la banque et de


mener une appréciation sur les éléments internes de compétitivité de la banque.

La détermination de rentabilité par centre de profit exige, d’une part, la répartition


des produits et charges de nature financière (intérêts, commission, plus et moins
valus) et de l’autre part la répartition des frais de structure entre les différents
centres de profit.

a) La répartition des produits et charge de nature financière :

La répartition des produits et charges sur les centres de responsabilité dépend de


l’activité:

●Activité d’intermédiation : il s’agit de répartir les marges d’intermédiation sur les


différents centres de profit.

●Activité de prestation de service: répartir les commissions bancaires entre les


différents centres de profit. Ces commissions sont soient des commissions bancaires
comme des commissions de mouvements de crédit, de change ou de caisse, soient
des commissions financières comme des commissions sur titres, les commissions de
gestion ou des commission d’ingénierie financière.

30
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

●activités de marché : il est nécessaire de répartir les plus ou moins values entre les
différents centres de profit.

b) La répartition des frais généraux

Elle consiste à répartir l’ensemble des frais généraux entre les différents centres de
profit.

Dés lors que la réparation des produits et charges de nature financières et la


répartition des frais généraux sont déterminées par centres de profit, il devient
possible de déterminer le résultat net par centre de profit comme précédemment
annoncé.

3-2-2- La rentabilité par produit ou service  :

La rentabilité par produit est un moyen privilégié pour améliorer la stratégie de la


banque.

La détermination de la rentabilité par produit se fait en trois temps :

Dans un premier temps, la banque doit identifier et définir les différents produit et
prestations dont on entend de suivre la rentabilité. La banque doit donc établir une
« nomenclature» des produits et services commercialisés.

Dans un deuxième temps, on détermine les charges et les recettes de chaque produit.
Et enfin, on calcule les marges par produit en déduisant les charges des recettes pour
chaque produit.

3-2-3- La rentabilité par client  :

La détermination de la rentabilité par client est généralement organisée selon les


grandes activités bancaires : les dépôts à vue et à terme, les crédits et les services
bancaires et financiers. Son objectif est de sélectionner les clients rentables.

31
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Pour apprécier la rentabilité des dépôts à vue ou à terme, il faut retracer tous les
mouvements de capitaux qui ont affecté le compte de client.

3-3- Ratios de mesure de rentabilité :

La méthode des ratios, qui consiste à mettre en rapport les données comptables les
plus significatives, est un moyen d’étudier la structure financières et la gestion d’une
banque. Elle est surtout un moyen d’étude comparative dans la mesure où un ratio
en lui-même ne signifie rien et que la comparaison sur plusieurs années ou de
plusieurs banques qui est instructives.

3-3-1- Les ratios de rentabilité d’exploitation :

Deux ratios de rentabilité d’exploitation sont souvent utilisés : le coefficient brut


d’exploitation et le coefficient net d’exploitation.

a) Le coefficient brut d’exploitation :

Il met en rapport les dépenses d’exploitation (charges d’exploitation et frais de


structure) et les recettes d’exploitation (produit d’exploitation bancaire) :

Les dépenses d’exploitation/les recettes d’exploitation

Il indique la capacité d’une banque à couvrir l’ensemble de sa dépense d’exploitation


par les recettes.

b) Le coefficient net d’exploitation :

Il met en rapport les frais de structure et le produit net bancaire(PNB) :

Les frais de structure/le produit net bancaire

Il indique la part de la richesse produit (PNB) qui est absorbée par l’ensemble des
frais généraux utilisés pour produire cette richesse.

32
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Par ailleurs, le ratio RBE/PNB indique la part de richesse restante après paiement des
frais de structure pour provisionner les risques et rémunérer les actionnaires.

3-3-2- les ratios de rentabilité globale :

Pour apprécier la rentabilité globale deux ratios sont couramment utilisés ; le ratio de
rendement des fonds propres (ROE) et le ratio de rendement des actifs (ROA).

a) Ratio de rendement des fonds propres(ROE) :

Il s’exprime sous la forme du rapport :

Résultat net/Fonds propres

Ce ratio indique le niveau de rémunération des fonds propres.

Une vision plus dynamique de ce ratio consiste à le calculer suivant une approche
<<marginal>> qui est le ratio de <<rentabilité additionnelle >> permettant de suivre le
taux de rémunération des fonds supplémentaire qui seront accordés à l’actionnaire
par la banque.

Les résultats fournis par ce ratio peuvent être relativisés par la sous capitalisation des
banques. Ainsi, un niveau faible des fonds propres, par référence aux normes
prudentielles, pourrait produire un taux de rentabilité apparemment plus élevé en
négligeant le facteur risque lié à la sous capitalisation de la banque.

b) Ratio de rendement des actifs (ROA) :

Il s’exprime sous la forme du rapport :

Résultat net/Total Bilan

33
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Ce ratio indique le taux de résultat net dégagé en moyenne sur l’ensemble des actifs
portés par la banque. En d’autres termes, il mesure le rendement des emplois
bancaires dégageant des marges d’intérêt, des dividendes et des commissions.

Le ratio de rendement des actifs est assez significatif lorsque les activités
d’intermédiation d’un établissement sont importantes. En revanche, il présente des
limites en cas d’activités de marchés très importants. En effet, ce ratio ne prend pas
en considération la différence en matière de risque entre les différents actifs et il ne
tient pas compte des revenus produits par des activités hors bilan. Ainsi,
l’interprétation de ce ratio doit être menée avec prudence.

Ces deux ratios sont utilisés pour apprécier la rentabilité bancaire suivant l’objectif
poursuivi. Pour les actionnaires le coefficient de rentabilité (ROE) met en évidence le
rendement de leurs investissements. Les analyses extérieures notamment les
contreparties des banques, prennent également en compte les autres aspects de la
structure financière et en particulier le coefficient de rendement (ROA).

La mesure de rentabilité en milieu bancaire est qualifiée de complexe, ce qui


explique les efforts fournis par les banques ainsi, que par les autorités monétaires
afin d’instaurer des instruments d’appréciation de la rentabilité.

Conclusion 

Pour s’adapter à l’évolution de la sphère financière, les autorités monétaires optent


au renforcement de la réglementation du secteur bancaire. On cite à ce niveau par
exemple le ratio de Cooke, la division des risques, la couverture des risques et le
coefficient de liquidité, qui constituent les principales modifications apportés à ce
secteur.

34
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Le respect de ces règles prudentielles exige à la banque d’être dotée de moyens pour
mesurer les risques, de posséder un montant de fonds propres satisfaisant pour
couvrir le risque.

En égard, la réglementation prudentielle entraîne un coût qui peut refléter la


rentabilité bancaire.

35
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Chapitre 2 : Interaction entre rentabilité bancaire et réglementation prudentielle

L’instabilité financière des années récentes de processus de déréglementation et


innovation financière, a engagé les autorités à intervenir de mettre des dispositifs
prudentiels dans le cadre de risque bancaire et financière (la faillite, dégradation de
la rentabilité bancaire). Aussi cette intervention prudentielle est caractérisé par des
règles de gestion que les banques doivent le respecté.

Durant ce deuxième chapitre, nous proposons d’étudier les différentes interactions


entre les contraintes prudentielles et la rentabilité bancaire.

Notre travail consiste à élaborer deux dynamiques principales et leur effet sur la
rentabilité des banques : les risques subits par les banques et le fonds propres.

En effet, ces deux dynamiques peuvent être reliées à deux faits réglementaires. En
premier lieu, l’ajustement de la réglementation à la couverture des risques de
marché qui sont inhérents à l’activité bancaires.

En second lieu, le capital bancaire subit des contraintes prudentielles pour couvrir les
risques d’où elles augmentent leurs fonds relativement aux risques qu’elles
encourent.

Pour bien élaborées la relation entre la réglementation et la rentabilité des banques,


nous sommes suivis trois axes ; les risques générés par l’activité bancaires, la
rentabilité des fonds propres de la banque et les nouvelles stratégies bancaire face
aux dispositifs prudentielles.

36
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Section 1 : Réglementation Prudentielle et Gestion de Risque

Le management ou gestion du risque est « l'ensemble des outils, des techniques et


des dispositifs organisationnels qui permettent de mesurer et de contrôler les risques
». La réglementation prudentielle, qu'elle soit nationale ou internationale, impose
aux banques et établissements financiers une meilleure gestion des risques afin de
préserver la stabilité du système bancaire et financier. Mais, il importe également
pour ces établissements de consacrer une bonne partie de leurs tâches à la question
de la gestion des risques encourus.

1.1- Les risques générés par l’activité bancaire :

1.1.1- Risque de crédit  :

Le risque de crédit ou de contrepartie est le risque principal auquel est confronté un


établissement de crédit, il désigne le risque de défaut de client, c’est le risque de
perte consécutives au défaut d’un emprunteur face à ses engagements. La
matérialisation de risque de crédit est suivie d’une perte en capital (créance non
remboursée) et en revenu (intérêt non perçus). L’appréciation et la gestion de risque
par la banque sont relativement coûteuses. Toutefois il est possible d’atténuer ce
risque tout en évitant la concentration des prêts au sein d’un groupe de débiteur
ayant les mêmes caractéristiques.

1.1.2- Risque de liquidité :

Le risque de liquidité représente pour une banque l’éventualité de pas pouvoir faire
face, à un instant donné, à ses engagements ou à ces échéances. Il est lié à la
possibilité de retrait massif de fonds auprès d’une banque de la part des déposants
ou d’insuffisance d’actifs liquides pour que les banques puissent couvrir ces retraits.

37
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Dans des proportions plus importantes, ce risque peut entraîner s’il se produit,
entraîner la faillite suite à un mouvement de panique des déposants qui se rueraient
aux guichets (bank run).

Ce risque découle aussi de la fonction de transformation d’échéance d’une banque


qui amène celle-ci à avoir des emplois dont le terme est supérieur à celle de ces
ressources.

Pour se prémunir la banque peut :

S’efforcer de mieux proportionner la durée des dépôts à celle de crédit à court terme
ou cherche d’avantage de dépôts long.

Recherche des accords de financement par recourt à l’emprunt sur le marché.

1.1.3- Risque de marché :

Ce sont des risques issus d’une évolution défavorable du prix d’un actif négocié sur
un marché. On distingue trois catégories de risque de marché correspondant aux
actifs habituellement détenus par une banque :

Le risque de taux d’intérêt issu de l’évolution à la hausse ou à la baisse des taux


d’intérêt attachés à une créance ou une dette.

Le risque de change résulte d’une évolution défavorable de la cour d’une devise dans
laquelle la banque détient des créances et dettes.

Le risque de position sur actions lié à l’évolution défavorable du cours des actions
figurant dans le portefeuille-titres d’une banque.

1.1.4- Risque opérationnel :

Le risque opérationnel sera, pour la première fois, intégré dans l’assiette des risques
et fera l’objet d’une exigence de fonds propres. La réforme en cour envisage
différentes méthodes de calcul :

38
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Une approche standard fondée sur un indicateur global de risque opérationnel pour
l’ensemble des activités de l’établissement (Basic Indicator Approch) : ce sera un
pourcentage du résultat brut d’exploitation.

Une approche standard fondée sur l’indicateur de risque opérationnel spécifique à


chaque ligne de métier (Standardized Approach) en fonction de critères spécifiques à
chacun d’eux.

Une approche interne fondée sur des statistiques de pertes enregistrées par les
établissements eux-mêmes sur les différentes lignes de métier (Internal
Measurement Approch).

Cette prise en compte du risque opérationnel vient compléter le dispositif imposé en


matière de contrôle interne.

Finalement, le ratio Mac Donough devient :

Fonds propres prudentiels = 8%

Risques de crédit + Risques de marché + Risques opérationnel

1.2- Gestion de risque bancaire :

La qualité de gestion d’une banque est aperçue à travers sa capacité de mesurer et


gérer le risque. En s’intéressant à la gestion des risques, la banque opte en premier
lieu pour la maîtrise des ces risques, et en second lieu la gestion de bilan.

1.2.1- La maîtrise des risques :

La maîtrise des risques assure à la banque une sûreté et une solidité considérable.

On note un déplacement de la manière d’opérer d’évolution prudentielle sur le


terrain des risques et de leur maîtrise au sens large suit à un changement dans

39
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

l’environnement financier des institutions bancaires. Les banques sont appelées à


accorder une attention non seulement au respect des règles et aux risques mais
également à la solidité et à la robustesse des pratiques managériales en matière de
contrôle des risques. Dans ce nouveau contexte, la banque doit renforcer ses propres
outils de suivi. On va s’intéresser à titre d’exemple à la surveillance du risque de
crédit au prés des entreprises. Cette surveillance est assurée par un diagnostic
individuel d’entreprise et synthèse globale de risque sur un ensemble d’entreprises.

La cotation : réalisée une fois par un an à partir du bilan d’informations qualitatives.

Le score : il est calculé manuellement et donne une image à moyen terme de


l’entreprise.

1.2.2- La gestion de bilan

La gestion actif-passif est une pratique développée par les institutions financières
anglo-saxonnes à partir des années 1970 à la croisée des chemins de la gestion des
risques et du pilotage stratégique. Elle consiste à analyser la situation du bilan et son
évolution probable sur un horizon de planification, en fonction de variables vis-à-vis
desquelles elle précise des anticipations (taux d'intérêt, développement commercial,
indicateurs macro-économiques et autres variables de marché).

Elle a pour objectif d'estimer et piloter l'équilibre entre les ressources et les emplois
au regard des risques pris par l'établissement sous contrainte d'un niveau de
rentabilité et d'un cadre réglementaire précis et variable. Elle analyse
systématiquement le risque de liquidité et le risque de taux, et s'assure du respect
des ratios imposés par les régulateurs domestiques et internationaux. Elle a pour cela
besoin de comprendre les comportements de la clientèle, afin de les modéliser et
d'en évaluer les impacts au travers de simulations qui lui permettent alors de décider
de mettre en place des opérations de couverture contre les risques identifiés.

40
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

La gestion actif-passif est au centre des préoccupations des directions financières des
banques, des institutions financières et des compagnies d'assurances car elle permet
d'estimer les risques financiers et de piloter la marge d'intérêts, et de gère les
différent risque.

Sa pratique et son degré varie d'un établissement à un autre, dans la mesure où les
contraintes réglementaires n'obligent qu'à un suivi basique des différents risques.

La surveillance des équilibres bilanciels s’effectue par l’ange de la liquidité et de la


solvabilité :

 La gestion de la liquidité : l’utilité de a gestion de la liquidité consiste à mettre


fin aux problèmes d’illiquidité qui résulte de la différence de maturité entre
éléments d’actifs et ceux de passif. A fin de gérer adéquatement sa liquidité, la
banque doit suivre les étapes suivantes :

Elle doit vérifier les opérations présentées ne vont pas poser de problèmes future de
trésorerie.

Elle doit corriger les problèmes éventuels de trésorerie.

Pour corriger une situation de forte liquidité, la banque doit allonger la durée de ses
emplois ou bien réduire celle de ses emprunts.

Pour corriger une situation de faible liquidité, la banque est tenue d’allonger et
diversifier ses emprunts ou bien émettre des titres.

 Gestion de solvabilité : les problèmes d’illiquidité peuvent conduire à la


détérioration de la solvabilité de la banque. D’où l’utilité d’une gestion de la
solvabilité. Cette dernière se déroule en deux étapes :

- première est l’appréciation entre fonds propres et risques.

41
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

-La deuxième est la correction de situation d’insolvabilité si l’adéquation est jugée


insuffisante

1-3- Les réglementations prudentielles :

Vue l’importance de la banque dans l’économie, les autorités de contrôle


interviennent en imposant des réglementations. Ces dernières servent à mesurer et
contrôler les différents risques à savoir le risque de crédit et le risque opérationnel
qui peuvent affecter la solidité du système bancaire.

Le nouvel accord de Bâle (26 juin 2004) a divergé l’ancien accord (1988) en ce qui
concerne les méthodes de mesures de risque de crédit et le risque opérationnel en
vue de réduire les exigences en fonds propres et donner plus aux procédures internet
de contrôle et de gestion. Tondis que les méthodes de mesure du risque de marché
ont resté presque les mêmes.

1-3-1- Mesures du risque de crédit  :

Deux approches sont proposées :

a) Approche standardisée :

Elle est identique à celle de l’accord 1988, mais elle est plus différenciée en fonction
des risques. La banque attribue une pondération pour risque à chacun de ses actifs et
à chacune de ses positions de hors bilan et produit une somme de valeurs pondérées.

Actuellement le coefficient de pondération dépend de la contre partie. Le nouvel


accord prévoit de les affiner par référence aux notes publiée.

b) Approche fondée sur les notations internes :

C’est la deuxième façon d’évaluer le risque de crédit sur la base, cette fois, des
évaluations ou notation interne des banques. Cette méthode est réservée aux

42
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

établissements disposant d’un savoir faire reconnu par leurs autorité de contrôle en
matière de mesure et de gestion des risques.

Pour calculer la pondération du risque, la banque doit calculer cinq paramètre pour
chaque crédit accordé (sauf pour les particuliers) tel que :

 La probabilité de défaillance (PD).

 L’exposition en cas de défaut (ECD).

 Le taux de recouvrement (TR).

 Le taux de perte en cas de défaut (PCD).

 La durée du crédit (M).

1-3-2- Mesure réglementaire du risque opérationnel :

Le comité de Bâle définit le risque opérationnel comme le "risque de pertes


provenant de processus internes inadéquats ou défaillants, de personnes et systèmes
ou d'événements externes".

Trois approches sont présentées :

a) L’approche basique :

La banque devra détenir en fonds propres au moins 15% de son produit net bancaire
moyenne trois dernières années.

b) L’approche standard :

Les besoins en fonds propres seront estimés par métier sur la base de normes
établies par le comité de Bâle. Des critères d’éligibilités seront à respecter pour
l’application de cette méthode prendront en compte la qualité du système de gestion
du risque, et le suivi des données de pertes.

c) L’approche avancée :

43
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Les banques estimeront elles-mêmes leurs propres risques opérationnels à condition


que les dispositifs internes soient suffisamment performants. L’utilisation de cette
approche nécessite l’approbation du superviseur.

1-4- Mesures réglementaires du risque de marché :

Le risque de marché est le risque de perte ou de dévaluation sur les positions prises
suite à des variations des prix (cours, taux) sur le marché. Ce risque s'applique aux
instruments suivants : produits de taux (obligations, dérivés de taux), actions, change,
matières premières.

Le risque sur produits de taux et actions se mesure sur la base du " portefeuille de
trading ", c'est-à-dire des positions détenues par la banque pour son propre compte
dans un objectif de gain à court terme, par opposition aux activités " normales " de
financement et d'investissement.

Par contre le capital requis pour la couverture des positions en change et matières
premières s'applique sur la totalité de ces positions.

Chaque catégorie d'instrument nécessite une méthode de calcul différente, qui


consiste toujours à évaluer d'abord une position, puis à calculer le capital requis en
appliquant une pondération de 0 à 8% sur cette position.

44
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Section 2 : réglementation prudentielle et rentabilité des fonds propres

Les fonds propres constituent un élément essentiel de la solvabilité d'un


établissement financier. Ils sont le dernier recours en cas de difficultés dues à des
pertes qui ne pourraient être absorbées par les bénéfices courants ou les provisions.
Ils sont donc à ce titre le gage ultime des créanciers.

2-1- Gestion des fonds propres :

Pour déterminer le niveau souhaitable de ses fonds propres, une banque est soumise
à deux préoccupations. En premier lieu, elle doit avoir des fonds propres suffisants
pour la couverture de ses risques. En second lieu est amenée à allouer ses fonds
propres adéquatement.

2.1.1- Evaluation des besoins en fonds propres  :

Deux approches se présente : approche prudentielle et celle économique.

a) Approche Prudentielle :

Elle correspond à l'exigence de fonds propres définie par le régulateur pour faire face
aux différents risques supportés par la banque.

A niveau national il est exigé à travers le ratio de solvabilité et l’obligation de


l’exigence de fonds propres. A niveau international le Comité de Bâle vise à revoir
l'exigence de fonds propres au titre du risque de crédit en différenciant l'exigence
selon la réalité du risque. Ils introduisent également une nouvelle exigence pour la
couverture du risque opérationnel.

Ces contraintes semblent être insuffisantes pour couvrir la totalité des risques. En
plus, elles ne tiennent pas compte de la spécificité de l’activité bancaire.

b) Approches Economique :

45
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Cette approche est venue renforcer les insuffisances de la méthode prudentielle.

L’approche économique se déroule en trois étapes : analyser la vraie nature du


risque, mesurer le risque et enfin tenir compte des différents risques.

Le calcule des fonds propres nécessaires est effectué en se basant sur des modèles
adoptés par la banque sous le contrôle des autorités.

Dans l’évaluation des fonds propres fournit par les différents indicateurs de l’activité
sur le besoin globale en fonds propres. En outre, elle permet de détermine les
capitaux nécessaires pour activité pour atteindre une rentabilité jugée acceptable. A
ce titre, elle constitue un outil d’allocation des fonds propres

2.1.2- Allocation des fonds propres  :

Visant l’allocation des fonds propres aux activités, les approches traditionnelles de
mesure de rentabilité tiennent compte seulement de la rentabilité des activités qui
est mesuré par le PNB et le RBE. Ignorant le risque, ces approches souffrent d’une
insuffisance.

Pour en remédier, la banque doit tenir compte non seulement de la rentabilité des
activités mais également de leurs risques afin de déterminer les fonds propres
allouées par activité.

La rentabilité des fonds propres allouée par activité se calcul ainsi :

RBE/ fonds propres alloués par activité

Une telle mesure ne permet pas de savoir si tous les fonds propres alloués par
activité sont consommés. Pour résoudre ce problème, on doit déterminer la
rentabilité des fonds propres réellement utilisés (rentabilité effective ou réelle) qui se
calcule comme suit :

RBE/fonds propres consommes par activité

Les fonds propres consommés sont égaux aux risques mesurés réglementairement.

46
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

C’est à ce niveau qu’apparaît le lien entre rentabilité et mesures réglementaires.

Cherchons l’impact de la réglementation prudentielle sur cette rentabilité.

Etant que les fonds propres consommés sont égaux au risque (risque=∑ coefficients
de pondération*actifs), plus le coefficient de pondération est important, plus le
risque est élevé et donc les fonds propres consommés sont importants. Ceci a pour
conséquence la diminution de la rentabilité effective.

Ainsi, la banque s’interroge non seulement sur la rentabilité de ses fonds propres
mais également de la rémunération qu’elle peut offrir à ses actionnaires.

2.2- Rémunération des fonds propres :

Pour faire une nouvelle opération, la réglementation prudentielle exige à la banque


une augmentation de son capital. Par conséquence, la marge dégagée par opération
doit permettre non seulement de couvrir le coût de cette opération mais également
de rémunérer les apporteurs d fond.

On parle de marge minimale sur opération exigée par les actionnaires.

2.2.1- Approches de rémunération des apporteurs de capitaux :

Deux approches se présentent comme suite : approche théorique et approche


opérationnelle.

a) Approche Théorique de la rémunération des apporteurs de capitaux :

Dans ce cadre de cette approche, la rémunération des apporteurs de fonds dépend


du taux sans risque et du risque touchant les fonds propres.

En effet, les actionnaires ayant investit de la banque demandent une rémunération


égale au rendement d’un investissement dans un actif sans risque majoré d’une
indemnité du risque qu’ils prennent sur cet actif plutôt que dans un actif similaire.

b) Approche Opérationnelle de la rémunération des apporteurs de capitaux :

47
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Selon cette approche, la rémunération des apporteurs de fonds dépend des


conditions de pratique d’appel en capital : importance des dividendes, endettement…

Concernant le dividende, plus le taux de distribution est élevé plus la rémunération


est importante.

En ce qui concerne l’endettement, plus dernier est important plus la rentabilité exigé
par les actionnaires est élevée.

2.2.2- Marges minimales exigées par les actionnaires :

La marge minimale dépend du mayen adopté par la banque pour satisfaire ses
besoins en fonds propres.

a) L’augmentation des fonds propres par l’augmentation des quasi-fonds


propres :

L’augmentation des fonds propres d’un montant X par l’émission des titres
subordonnés engendre un coût : (is - im)*X

- is : Taux auquel sont rémunérées les dettes subordonnées


- im Taux auquel sont rémunérés les dettes de marché is >im

Ce coût se répercute de la même proportion sur le bénéfice de la banque ce qui


affecte sa rentabilité.

b) L’augmentation des fonds propres par l’accroissement des fonds propres de


base :

Cherchons la marge supplémentaire qu’il faut réaliser pour rémunérer les fonds
propres supplémentaires.

La marge minimal sur un actif pondéré à K par rapport aux du marché doit couvrir le
cout d’endettement à rémunérer les fonds propres.

48
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

i+Mm =i (1-0.08k) + 0.08Kr

Coût d’endettement rémunération des fonds propres

Mm = 0.08 K (r-i) : marge minimale par Opération pour obtenir rentabilité de fonds
propres (r)

0.08 Valeur du ratio Cooke

i taux d’intérêt d’endettement (taux de marché)

K ratio de fonds propres

R rémunération attendue des fonds propres (ROE)

On remarque que si le ratio Cooke augmente alors la marge minimale augmente ce


qui se traduit par une diminution du pouvoir compétitif de la banque et par
conséquent une diminution de sa rentabilité.

2.3- L’impacte du ratio Cooke sur rentabilité financière de la banque :

La mise en place d’un ratio de Cooke a eu un impacte sur la rentabilité des fonds
propres et qu’il a changé le comportement des banques

2.3.1- ratio Cooke et rentabilité des fond propres  :

Dans l’objectif de maximiser la rentabilité de ses fonds propres, la banque est


amenée à prendre plus de risque sur les crédits.

Ceci à poussé les autorités monétaires à intervenir par le biais du ratio Cooke
obligeant les banques à constituer d’avantage de fonds propres. Ce ratio est une
contrainte qui coûte à la banque.

La couverture de ce coût donne lieu à la démarche suivante :

Une unité supplémentaire de crédit apporte un taux débiteur mais doit être financée
à raison de 92% en TMM et à raison de 8% en fonds propres. Le spread

49
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

(rémunération de la banque de 8 % fonds propres utilisés dans le financement de


crédit supplémentaire.

Ainsi cette démarche permet de surmonter le problème de coût de Cooke en


assurant la rentabilité des fonds propres.

2.3.2- Ratio Cooke et comportement bancaire  :

Le renforcement de la réglementation prudentielle a engendre une diminution de la


rentabilité qui a conduit non seulement à un mauvais impact sur la croissance de
bilan bancaire et donc son développement à long terme mais encor à la modification
de la politique d’investissement de la banque cette dernière est amenée à augmenter
la part de profit alloué aux actionnaires afin de compenser la diminution de la
rentabilité.

La mise en place des normes prudentielles a affecté la rentabilité des fonds propres
ce qui explique l’orientation de la banque vers la recherche de nouvelles stratégies.

Section 3 Réglementation prudentielle et stratégies Bancaires

Les règles prudentielles affectent d’une part la stratégie de croissance interne d’autre
part la stratégie d’avenir de la banque.

3-1- Réglementation prudentielle et stratégies de croissance interne :

L’impact de la réglementation prudentielle sur ces stratégies se manifeste à trois


niveaux : impact sur le choix stratégique, sur la politique commerciale et celle
financière.

3-1-1- Impact sur le choix stratégique  :

a) Impact sur la taille de bilan :

50
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

La réglementation prudentielle exige une contrainte sur la taille du bilan par le biais
de ratio Cooke (augmentation des fonds propres). Cette contrainte a été renforcée
par le marché.

En effet, ce dernier exige de la banque une image satisfaisante qui se traduit par un
niveau de solvabilité élevé (plus Ratio Cooke élevé plus la solvabilité est élevé).

Cette contrainte a non seulement réduit la capacité de développement de l’activité


bancaire mais aussi a limité la croissance bancaire.

Dans un objectif d’augmenter sa rentabilité tout en respectant un niveau de ratio


Cooke élevé (solvabilité élevée), la banque a opté pour la réduction des activités les
exigeantes en fonds propres (les plus risquées). Par conséquence, elle peut éviter le
coût supporté lors de l’augmentation des fonds propres.

b) Orientation vers la rentabilité de risque :

Orientation vers la rentabilité : le Cooke lie l’augmentation des actifs aux fonds
propres ce qui engendre un coût sur l’activité bancaire. La banque opte alors au
choix des actifs qui gèrent aux mieux leur rentabilité.

Contrôler le risque : afin de limiter la prise excessive de risque, la réglementation


prudentielle incite aux contrôles et aux divisions des risques en adoptant des modèles
qui cohérente entre risque et rentabilité.

Dans le même objectif la banque doit renoncer aux opérations ayant un risque élevé
et qui sont insuffisamment rémunérés.

3-1-2- Impact sur la politique commercial :

Cet impact est aperçu dans le fait d’encourager la banque à chercher une stratégie
commercial plus adéquate à savoir, une sélection des clients, une politique de
diversification plus adéquate, le développement des activités peu exigeantes en
fonds propres.

51
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

a) La sélection des clients :

La dimension clientèle comporte un nombre variable d’éléments selon le degré de


financier retenu dans la segmentation du marché constitué : de particuliers et
d’entreprises ainsi d’organisation du marcher public et d’institutions financiers. Ce
sont surtout les deux premières catégories clientèles aux effectifs nombreux, qui
peuvent faire l’objet d’une segmentation.

b) Politique de tarification plus adéquate :

L’utilité d’une telle tarification apparaît dans son assurance à la banque de dégager
une marge permettant à la fois de rémunérer les fonds propres, couvrir le risque et
couvrir les frais généraux.

La méthode consiste en premier lieu dans la mise en place d’une notation de la


clientèle en fonction du niveau de risque, en seconde lieu dans l’allongement des
frais généraux attachés à la clientèle.

Il s’agit aussi de choisir le client présentant le meilleur rapport rentabilité risque.

c) Développer les activités peux exigeantes en Fond propres :

Dans ce cadre, il s’agit de mettre l’accent sur les activités faiblement consommatrices
des fonds propres et comportant peu ou pas de risque à savoir les services de conseil,
la commercialisation des produit financiers.

3-1-3- Impact sur la stratégie financière  :

La banque décidant de faire une nouvelle opération doit s’aligner à la réglementation


prudentielle exigeant l’augmentation des fonds propres.

Ce qui engendre un coût qui affecte sa rentabilité. Pour limiter l’impact de ce coût sur
la rentabilité. La banque va adopter une stratégie financière plus prudente consistant
à sélectionner les opérations les moins exigeantes en fonds propres.

52
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Les normes prudentielles étant de plus en plus poussées, la banque se trouve ainsi
au sein d’un environnement concurrentiel mouvementé. Ceci semble être à la base
du recours à des nouvelles stratégies à savoir la diversification de l’activité et les
mouvements de fusion acquisition.

3-2- Réglementation prudentielle et stratégies de croissance externes :

3-2-1- Diversification de l’activité :

La diversification consiste à élargir le domaine d’activité de la banque et lui impose


l’utilisation d’un nouvel ensemble de savoir-faire indispensable pour le nouvel espace
concurrentiel dans lequel elle pénètre.

Elle consiste à se donner de nouvelles activités (assurance, courtage….)


correspondant à des nouveaux produits et à de nouveaux marchés.

Pour une banque, c’est aussi se pénètre dans d’autres secteurs d’activités par
croissance interne (lancement d’un nouveau type de produits financiers) ou par
croissance externe (acquisition d’une compagnie qui offre déjà ces produit).

La diversification repose sur une modification de la définition du chaque stratégique


par les établissements en termes de produits, de clients, de technologie ou de zone
géographie. Au sien du secteur bancaire dans son ensemble, une tendance à la
diversification s’en manifestée à destination des particuliers et des entreprises.

3-2-2- Mouvements de fusion-acquisition  :

Voulant satisfaire les exigences réglementaires, la banque supporte un coût qui


affecte défavorablement la croissance de son activité.

Pour tempérer l’impact de ce coût, elle fait recours aux mouvements de fusion
acquisition. Ces derniers permettent d’élargir la taille de la banque et donc
d’augmenter sa capacité de faire face aux problèmes rencontrés. Ainsi les opérations
de fusion acquisition entraînent la solidité et la rentabilité de la banque.

53
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Les orientations stratégiques de la banque sont influencées par les exigences


prudentielles à deux niveaux internes et externes.

Au niveau interne, la banque dans le cadre de choix stratégique aux activités les
moins risquées, les actifs qui génèrent leurs rentabilités.

A ce niveau aussi la politique commerciale et financière est modifiée.

Au niveau externe, les stratégies suives par la banque sont :

Les diversifications qu’elles soient internes ou externes sont adoptées pour atténuer
le coût engendré par les exigences prudentielles.

Conclusion

A partir de ce chapitre, nous avants essayée de étudier les principaux effets de la


réglementation prudentielle sur la rentabilité bancaire et son impact sur la gestion de
risques et le rendement des fonds propres de la banque.

Le respect des normes prudentielles et la mise en place des modèles interne


nécessaire pour réduire la probabilité de faillites d’une banque et limiter ses effets
sur l’économie.

Au cours de ces années, l’activité bancaire a été soumise à une évaluation de cadre
réglementaire qualifié d’une prudence de plus en plus accentuée afin de réduire la
probabilité de faillite des banques.

54
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Formulation des hypothèses :

Notre revue théorique a pour point de départ étant l’hypothèse selon laquelle il est
impossible d’éliminer tout le risque dans tout le secteur bancaire.

L’analyse théorique de l’activité bancaire dans le cadre des choix de portefeuille, a


pour principale objet d’analyser les comportements des banques et donc de prise de
risque, lorsque le régulateur impose une norme de solvabilité, Kim et
Santomero(1988)et Rochet(1992) …

Lorsque le régulateur impose un ratio k plus élevé, le risque bancaire diminue et donc
de la rentabilité, alors la banque doit être incitée à diversifier son portefeuille au
profit d’actifs plus risqués dans le but d’augmenter sa performance. L’efficacité de la
réglementation prudentielle est liée par le degré d’aversion fort pour le risque des
banques (En contradiction avec l’objectif du régulateur).

Le deuxième point de départ est la nécessité de l’intervention publique et l’asymétrie


d’information pour protéger les déposants (modèle d’incitation de Ben Said, Pagés
etRochet(1995)). Ainsi cette intervention coûte très chère pour la collectivité, car elle
engage des fonds publics, a pour conséquence de restreindre l’investissement risqué,
(relation croissante entre investissement risqué et coût de garantie de dépôt), et
donc d’éliminer la probabilité de faillite.

En effet, un bon niveau de Capitalisation permet de réduire la perte nette, et un


faible niveau de capitalisation a pour conséquence d’augmenter la perte nette du
régulateur.

Ces larges débats théoriques ont intensifié l’effort des autorités à instaurer des
normes, défendant la stabilité bancaire et assurant la couverture des risques générés
par l’activité bancaire.

55
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Hypothèse 1  : Le ratio de solvabilité a un impact positif sur la performance des


établissements bancaires.

Hypothèse 2  : Le ratio de division de risque a un impact positif sur la performance des


établissements bancaires.

Hypothèse 3 : Le coefficient de liquidité a un impact positif sur la performance des


établissements bancaires.

La vérification de ces hypothèses nous amènera à une étude empirique, objet du


troisième chapitre.

56
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Chapitre III : l’impact de la réglementation prudentielle sur la


rentabilité bancaire : cas des établissements bancaires français de
Paris SBF250

Compte tenu du rôle de la réglementation dans le développement de l’économie


mondiale, le système bancaire a bénéficié de plusieurs mesures tendant à parachever
l’assainissement de sa situation financière et accélérer le processus de sa
modernisation.

Ainsi, les autorités ont mis à la disposition des établissements bancaires des règles
prudentielles à respecter afin d’assurer la meilleur rentabilité.ces normes se présente
sous les mesure de ratio de solvabilité, de division de risque et le coefficient de
liquidité.

Alors dans quelles mesures l’application de ces normes prudentielles contribue à la


performance des établissements bancaires ?

Objectif :

Nous essayons à travers ce modeste travail, d’apporter des éléments de réponse à


notre problématique. Nous intéressant au contexte français, nous tentons de voir
quel est l’impact des différentes normes prudentielles sur la performance des
établissements bancaires appartenant à la bourse de Paris.

Pour répondre à notre objectif, ce présent travail s’organise comme suit :

1ère section présente la méthodologie de la recherche, enfin la 2 ème section traduit les
résultats obtenus.

57
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Section 1  METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Avant de présenter l’échantillon retenu, il y a lieu de signaler que notre étude est de
nature hypothético-déductive. Ce modèle hypothético-déductif se caractérise par
une approche scientifique. En effet, cette approche va du général au particulier. La
détermination d’une théorie de portée générale vient avant la vérification dans une
situation particulière. La première partie du processus de recherche est composée de
l’exposition de la problématique de recherche, de l’élaboration du cadre théorique,
de l’énonciation des hypothèses et de la spécification du cadre opératoire. La
seconde partie, quant à elle, consiste à confronter ces hypothèses (qu’on tente de
corroborer ou de réfuter) à la réalité et porter un jugement sur leur pertinence. La
déduction est donc, un raisonnement qui fonde la démarche hypothético-
déductive.

Nous présentons dans ce qui suit l’échantillon retenu, le modèle à appliquer et


l’opérationnalisation des différentes variables retenues.

1.1- Présentation de l’échantillon :

Pour mener à bien étude empirique nous nous sommes intéressés aux
établissements bancaires français appartenant à l’indice SBF250. Le choix du
contexte français est justifié par l’utilisation forte des normes prudentielles. Notre
échantillon est composé de 11 établissements bancaires cotés à l’indice SBF250 et
observés sur la période 2004-2008. Soit alors un nombre d’observations égal à 55.

La constitution de l’échantillon a respecté certaines règles, à savoir :

L’élimination des sociétés de financement, compagnies d’assurances, sociétés


immobilières, compte tenus de leurs caractéristiques spécifiques.

58
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Le non prise en compte des établissements en situation de cessation de paiement


ou placées en redressement judiciaire.

1.2- Définition et mesure des variables :

Le modèle à appliquer dans notre étude se présente comme suit :

Variable endogène = c+α Variable explicativeit +β variable de controleit+ eit

Avec c : une constant ; α et β : les estimations des variables ; et e : un terme d’erreur

i= 11 établissement bancaire ; t= période 2004,2008

1.2.1- Définitions des variables :


a) Variable à expliquer (variable endogène):

Etant donné notre objectif de départ qui consiste à tester la réglementation


prudentielle et la rentabilité des banques françaises SBF250, nous traçons un modèle
décrivant l’impacte de l’utilisation des normes prudentielle sur la rentabilité en
fonction des variables retenues, notre variable à expliquer (variable dépendante) est,
alors une variable quantitative à savoir, la rentabilité. Elle est introduite dans notre
modèle par la valeur boursière ajoutée (VBA).

 Définition de la Valeur boursière ajoutée :

La capitalisation boursière d'une société est la valeur de marché de ses capitaux


propres. Elle résulte de la multiplication du nombre d'actions composant le capital de
la société par le cours de bourse. Notons toutefois qu'un investisseur désirant
acheter d'un seul coup la majorité des actions de la société dans le but d'en détenir le

Contrôle devra s'acquitter d'un montant supérieur à cette capitalisation, la différence


correspondant à la prime de contrôle.

59
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Elle est calculer comment suit :

VBA= (VMCP-VCCP)/VCCP

Avec:

 VMCP: valeur de marcher de capitaux propre


 VCCP : valeur comptable de capitaux propre
1- variables explicatives (variable exogène) :

Nous distinguons à ce niveau les variables d’intérêt et la variable de contrôle :

b) Variables d’intérêt :

Ces sont l’ensemble des normes prudentielles qui ont été mises par les autorités afin
de garantir la liquidité des banques et la solvabilité des déposants.

Ainsi, à cause de l’absence des totalités des données relatives aux ratios mesurant
les normes prudentielles on va se limiter d’étudier seulement trois ratios tel que :

Le ratio de solvabilité :

Le ratio MacDonough, ou ratio de solvabilité bancaire, fixe une limite à l'encours


pondéré des prêts accordés par un établissement financier en fonction de ses
capitaux propres. Le niveau d'engagement des banques est ainsi limité par leur
propre solidité financière. Il est plus fin que le ratio Cooke auquel il succède car il
prend en compte le risque plus ou moins élevé des différents prêts accordés.

Le ratio de liquidité :

L’exposition des banques au risque de liquidité´, rattacher a` leur activité´de


transformation (elles empruntent a` court terme pour financer des positions de long
terme), a conduit un certain nombre de superviseurs, adopter des régimes
prudentiels de liquidité´ fondes sur des ratios quantitatifs.

60
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Ratio de division de risque :

Les banques et les établissements financiers doivent limiter, dans une certaine
proportion, leurs risques sur un même bénéficiaire ou une même signature, ainsi que
sur l’ensemble des bénéficiaires dont les concours atteignent un niveau donné de
leurs fonds propres effectifs.

Justification :

Visant à assurer une rentabilité satisfaisante, les banques se trouvent incitées à


prendre plus de risque au niveau de leur activité d’intermédiation et de marché. Ceci
semble être à l’origine de la mise en place d’une réglementation prudentielle à fin de
limiter la prise excessive de risque et assurer la rentabilité et la solidité du système
bancaire.

c) Variable de contrôle :

La participation de l’État au capital : nous avons inclus, à la manière de Hollandts


(2007), une variable binaire prenant la valeur (1) si l’État français est présent au
capital de l’entreprise ; sinon la valeur (0).

La taille de la banque : la prise en compte de l’effet de la taille s’avère indispensable


pour une vision comparative de la rentabilité bancaire. Une taille réduite peut en
effet, se traduit par un contrôle plus important des actionnaires sur l’action des
dirigeants. La variable taille a été opérationnalisé par le logarithme du total des actifs.

L’ancienneté de la cotation : cette variable a été prise en compte dans les travaux de
d’Arcimoles et Trébucq (2003) et Gharbi (2008). C’est une variable ordinale indiquant
le nombre d’années depuis la première cotation en bourse.

Le tableau ci-dessous propose un récapitulatif de l’ensemble des variables de


l’étude :

61
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

VARIABLE S VARIABLES RETENUES MESURES


Variable à expliquer Rentabilité Valeur Boursière
Ajoutée = VBA
Variable explicatives Variable D’intérêt :
Ratio De Solvabilité fonds propres/risques
pondérés≥ 8% (RSOL)
Coefficient DE Liquidité Actifs réalisables
/Passifs exigibles≥ 100%

(CL)
Ratio de division de (Risque encourus/un
risque même bénéficiaire)
/Fonds propres
nets≤25% (RDR)
Variable de contrôle :
La participation de Variable binaire prend 1
l’État au capital si l'Etat présente si non
0
La taille de la banque  Logarithme de total des
actifs (Ln(Tail))
L’ancienneté de la Nombre de l’année
cotation  (Ancot)

Opérationnalisation des différentes variables, notre modèle se présente comme suit :

VBAit = c + a1 RSOLit + a2 RDRit + a3 CLit + a4 ETATit + a5 TAILit + a6 ANCOTit + eit

VBA= MESURE DE VALEUR BOURSIER AJOUTE

RSOL= RATIO DE SOLVABILITE

62
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

RDR= RATIO DE DIVISION DE RISQUE

CL= COEFFICIENT DE LIQUIDITE

ETAT = PRESENCE DE L’ETAT

TAIL= TOTAL D’ACTIF

ANCOT= ANCIENNETE DE LA COTATION

SECTION 2 présentation des résultats et interprétation

63
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

2-1- Résultat obtenus :

Au niveau de cette section nous étudions, sur la base de modèles économétrique,


l’impact de la réglementation prudentielle sur la rentabilité des banques à l’indice
SBF250.

Les résultats obtenus et affichés en annexe 1 sont l’output d’un logiciel de


traitement de données EVIEWS 5.

 Problème de multi-colinéarité :( variable très fortement corrélées)

L’analyse bi variée (ou test de corrélation) permet d’étudier l’association entre deux
variables. Notons cependant que l’existence d’une association ou d’une corrélation
entre deux variables ne signifie pas qu’il existe une relation de causalité entre elles.
L’objectif de l’analyse bi variée se limite à mettre en évidence la corrélation entre les
variables et d’augmenter la robustesse statistique du modèle empirique. On doit
éliminer l’un des deux variables qui sont fortement corrélés. Dans notre cas on
constate qu’il n’existe pas des variables fortement corrélées d’où on n’a pas du
problème de multi-colinéarité. (Voir annexe 1)

 Mesure de l’efficacité du modèle :

La qualité d’estimation est appréciée par le R2 (R-squared) et R2 ajusté (Adjusted R-


squared), plus cet indice est supérieur à 0 plus la qualité d’estimation est bonne.
Dans notre modèle, R2 est de 0.589044 ainsi que celle ajouté est de 0.536581, on
peut dire que la qualité de notre estimation est assez bonne.la qualité d’ajustement
quant à elle est élevée (F-statistic) 11.22789 avec Prob(F-statistic) de 0.000000 qui
est inférieur à 1% donc on peut dire que notre modèle est globalement significatif.

2.2- Analyse et interprétation : (Voir annexe 2)

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La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Mesure de l’influence de la réglementation prudentielle sur la performance des


établissements bancaires :

 Les variables d’intérêts :

Le coefficient de réponse liée à la variable explicative (ratio de solvabilité) à une


valeur positive de 0.431129. Le ratio de solvabilité donc a un effet positif sur la
performance des établissements bancaires français de Paris SBF250. Cet effet est
significatif au seuil de 1% car la prob (t-statistic) affiche une valeur de 0.0000.

Ainsi Le deuxième coefficient lié à la variable explicative (ratio de division de risque) a


une valeur positive de 0.018980. Le ratio de division de risque donc a un effet positif
sur la performance des établissements bancaire français de Paris SBF250. Cette
variable est significative au seuil de 1% car la prob (t-statistic) affiche une valeur de
0.0042.

La troisième variable qui est le coefficient de liquidité affiche une valeur négative de
-0.074058, donc elle a une relation négative avec la rentabilité mais, il est significatif au
seuil de 10% car la prob (t-staistic) égale à 0.6767.

 les variables de contrôle :

Le premier variable de contrôle qui est l’Etat présente une valeur de -1.006822. Donc
il est en relation négative avec la performance bancaire, comme il présente une
valeur de prob (t-statistic) de 0.0159 donc elle est significative au seuil de 1%.

Le variable taille affiche un coefficient de 0.056577 donc elle a un effet positif sur la
rentabilité et présente aussi un prob (t-statistic) est égale à 0.0002 alors la taille est
significatif au seuil de 1%.

En fin, la variable l’ancienneté de cotation affiche un coefficient de -1.637676 et une


valeur de prob (t-statistic) de 0.0284 ce qui signifie que cette variable a un effet
négative sur la performance, mais elle est significative au seuil de 5%.

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La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

En se basant sur les variables d’intérêts qui sont le ratio de solvabilité et le ratio de
division de risque nous conclure que la variable à expliquer et qui est la valeur
boursière ajoutée est jugée bon et par la suite confirmer que l’utilisation des normes
prudentielles ont un effet positif sur la performance des établissements bancaires
(hypothèses 1 &2 sont vérifiées). Et en ce qui concerne le variable d’intérêt le ratio de
liquidité qui nous permet de conclure que le variable à expliquer a un effet négatif sur
la performance des banques ce qui contraire à l’hypothèse mise en partie théorique
(hypothèse rejetée).

En conclure, que l’application des normes prudentielles augmente la rentabilité des


banques, et ce en explicitant son impact sur la gestion des risques et le rendement
des fonds propres de la banque.

Conclusion générale

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La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

La déréglementation des systèmes bancaires, les changements structurels des


systèmes financiers et les progrès technologiques dans les domaines de l’information
et de la communication représente les principales mutations ayant affecté
l’environnement et en particulier l’activité bancaire.

Par conséquence, un manque de règles prudentielles a été conçu par les autorités
bancaires pour protéger le système bancaires des chocs éventuelles pouvant
menacer la stabilité et la solidité de ce système.

Ainsi, la lutte contre les faillites bancaires et l’amélioration du fonctionnement des


établissements bancaires constitue le fondement de l’instauration des contraintes
prudentielles. Toutefois, le respect de la réglementation prudentielles exige aux
banques non seulement de maîtriser et gérer les risques par les techniques
coûteuses, mais également de couvrir ces risque par des fonds propres. De ce fait,
l’impact de la réglementation prudentielle sur la rentabilité est aperçu à travers la
gestion de risque, d’autre part à travers la rentabilité des fonds propres.

Le deuxième chapitre nous a permis de mettre l’accent sur deux effets inhérents à la
mise en place des normes prudentielles.

D’une part, les autorités monétaires ont incité les banques à constituer davantage
des fonds propres afin de réduire la prise excessive de risque ; ce qui permet
d’assurer aux banques un environnement stable et propice pour l’amplification de
leurs activités. Ceci suppose un effet bénéfique sur la rentabilité bancaire.

D’autre part, les réglementations entrainent des effets pervers sur la croissance des
firmes bancaires. En effet, le ratio Cooke, en particulier, obligent les banques à
accroitre les fonds propres se traduit par une dimension de la rentabilité financière.

Ceci incite les banques à prendre davantage le risque dans un objectif de compenser
cette perte.

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La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

De plus les normes prudentielles ont incité les banques à faire recours à des activités
de marché à risque et rendement élevés mais à pondération prudentielle faible ce qui
présente une menace à la sécurité du système bancaire.

Visant le renforcement de leurs assises financières afin de présenter des normes


satisfaisantes, les banques ont fait recours à des stratégies de développement
externes comme la stratégie de fusion-acquisition. De même, elles procèdent à des
stratégies internes de développement à savoir l’orientation vers des activités << non
gourmandes>> en fonds propres et à pondération faible ainsi que la cession de
certains actifs.

Dans le troisième chapitre, nous avons mis en exergue l’impact de l’utilisation des
mesures des normes prudentielles tel que le ratio de solvabilité, le ratio de division
de risque et le coefficient de liquidité sur la performance des établissements
bancaires (dans le cas des banques de Paris coté en bourse à l’indice SBF250). Les
mesures prudentielles concernant les deux premiers ont un effet positif sur la
rentabilité, alors que la dernière mesure a un effet négatif. Ces normes en termes de
couverture des risques par des fonds propres ont renforcé la capitalisation des
banques françaises : ce qui a engendré une meilleure rentabilité des fonds propres et
des actifs.

Une réglementation prudentielle « efficace » et conforme aux normes internationales


doit se focaliser d’une part au tour d’une meilleur sélection des clients en faisant
recours au système de notation interne permettant un contrôle interne des risques
bancaires, et d’autre part les banques sont appelées à accélérer leurs activités de
marché.

Bibliographie

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La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010

Les ouvrages :

 DARMON .J(1998) : « Stratégies bancaires et gestion de bilan », Economica,


Paris, p.228.
 DE COUSSERGUES .S. (1996) : « La gestion de la banque », Dunod, Paris, pp.85-
87.
 DUFOUR.D(1998) : «réglementation prudentielle, économie de découvert et
convention de financement>> Paris, p226.
 HEINRICHS .H(1999) : « Barrings : leçons pour la réglementation prudentielle
des banques » : Edition de l’université de Bruxelles, p15.

Les articles :

 ALAIN DUCHATEAUX (2005) : la mesure et la gestion des risque bancaire : Bâle


II les nouvelles normes comptables.
 COUPPEY .J (2000) : « Vers une réglementation bancaire plus flexible », TEAM,
pp .10-13.
 KARACADAG .C & TAYLOR .M.W(2000) : « Vers une norme bancaire
mondiale », Finance &Développement, Décembre, pp.50-53.
 KEIZER . V(1993) : « La gestion des risques dans les banques », Revue
d’économie financière) n°27, pp.325-327.
 LEVY-GARBOUA.V (1994) : « le ratio Cooke et les fonds propres », Revue
d’économie financière, N°27, pp.47-74.
 Pierre-Yves Thoraval (4 juillet 2003) : « analyse, mesure et contrôle des risques
dans le monde bancaire».
 ROCHET .J.C(1998) : « Gestion des risques bancaires et réglementation
prudentielle », Banque et Marché, n°34, mai-juin, pp.27-32.

Site web :

 www.wikipedia.org
 www.vernimmen.net
 www.fimarkets.com
 www.banque-france.fr

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AUTRES :

 Ben Dhiab Elassaad (2000) : « Réglementation prudentielle et rentabilité


bancaire », mémoire pour l’obtention des études approfondies, Université El
Manar, faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis.

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Annexes

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