Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction Générale
La montée de l’instabilité financière est sans doute l’un des faits marquants de
l’économie mondiale durant le période récente.
De plus, visant à assurer une rentabilité satisfaisante, les banques se trouvent incités
à prendre plus de risque au niveau de leurs activités d’intermédiation et de marché.
Ceci semble être à l’ origine de la mise en place d’une réglementation prudentielle à
fin de limiter la prise excessive de risque et assurer la stabilité et la solidité du
système bancaire.
Ces normes prudentielles ont été mises par la comité de bale 1 puis modifié par bale2
(comité de bale sur le contrôle bancaire a été crée en 1975 ; il comprend les autorités
de contrôle des banques des pays du G 10 c'est-à-dire l’Allemagne, la Belgique, le
Canada, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Japon , le Luxembourg, les pays Bas, le
Royaume Unis, la Suède et la Suisse. Il est présidé actuellement par William J. Mc
Donough, président de la banque de Réserve Fédérale de New York. Ses réunions ont
habituellement pour cadre la banque des Règlements internationaux(BRI), à Bâle,
Siège de son secrétariat permanent.) .
1
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Le ratio internationale de solvabilité qui de 8% vise donc à établir un lien entre les
risques de crédit encours par les banques et le montant de leurs fonds propres.
En Tunisie ,la Banque Centrale a imposé aux banques tunisiennes une maquette de
règles prudentielles à partir de 1991 .Ces règles ,ayant pour objectif de garantir que
l’activité bancaire se fait de façon saine et prudente, d’assurer la stabilité du système
financier et d’égaliser les conditions de concurrence bancaire, ont été renforcée en
1999 via l’augmentation de ratio national de solvabilité pour converger à la norme
Cooke puis à la norme ratio Mc Donough qui sont tous les deux de 8% .
En plus, parmi les modernes activités à qui incite le ratio Mc Donough on annonce
l’intensification de la gestion des risques. En effet, « Bâle 2 incite davantage les
banques à investir régulièrement dans la gestion des risques » pour répondre aux
progrès techniques qui ont marqués le système bancaire dans ces dernières années.
Ce pendant, les banques sont engagées de fournir d’importants efforts pour être
dotées de techniques et moyens indispensables pour obéir aux normes prudentielles.
Ceci est susceptible de dégager un coût pour les banques.
2
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Dans cette optique, nous exposons dans un premier chapitre un aperçu général sur la
réglementation prudentielle et la rentabilité bancaire. Nous passerons en revu les
différents approches théoriques de la réglementation prudentielle et nous abordons
ensuite la présentation des normes prudentielles en vigueur. Finalement nous
mentionnons les différentes approches de mesure de la rentabilité bancaire.
3
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Ainsi, on note une modification dans les normes prudentielles adaptées par le comité
de Bâle à savoir le ratio de Cooke qui a été remplacé par le ratio « Mc Donough »
pour répondre à la sophistication des techniques bancaires (la nécessité d’approches
plus qualitatives).
Par ailleurs, la stabilité et la solidité des banques sont garanties par l’équilibre
rentabilité/risque. La mesure de la rentabilité est nécessaire pour apprécier la
situation du système bancaire et son respect aux contraintes prudentielles.
4
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Depuis vingt-cinq ans, une vaste littérature s’attache à modéliser l’activité bancaire
et, plus récemment, à définir les réactions des banques aux nouvelles réglementaires,
plus strictes de leurs activités .Ainsi ,on va se limiter à la théorie de choix de
portefeuille qui propose l’imposition d’une contrainte en Capital , et au modèle
d’incitation de Ben Said ,Pages et Rochet(1995) qui fait partie des nouvelles
approches et procède à l’analyse de la réglementation dans le cadre d’une relation
d’agence entre le régulateur et la banque.
L’approche de portefeuille analyse comment le ratio des capitaux propres doit être lié
avec le risque afin d’inciter les banques à choisir la stratégie de portefeuille désirée.
Le point de départ étant l’hypothèse selon laquelle il est impossible d’éliminer tout le
risque dans le secteur bancaire, le ratio optimal des capitaux propres est, par
conséquent, une fraction croissante du risque de portefeuille (Hebbink et Prast,
1998).
5
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
H2 : le portefeuille détenu par la banque est composé de n actifs risqués définis par
une espérance de rendements Ei et une variance 6i², ce portefeuille est financé par
des fonds propres et les dépôts de la clientèle.
H3 : la banque est averse au risque c.à.d. à rendements égaux, elle sélectionne le
portefeuille la main risquée.
H4 : L’environnement est supposé concurrentiel, ce qui implique que les autres
banques n’ont pas d’influence sur le rendement risque des actifs émis sur le marché.
6
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Lorsque le régulateur impose un ratio de fond propre K plus élevé, le risque bancaire
diminue.
K=A/FP
7
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
En effet, par exemple pour un degré d’aversion relativement faible, l’imposition d'un
ratio de fonds propre élevé entraine la diminution du risque et donc de la rentabilité.
Ceci a pour conséquence, étant donné le degré d’aversion faible, la reconstitution du
portefeuille avec des actifs risqués en vu d’augmenter la rentabilité.
Dans ce cadre, l’efficacité de la réglementation des fonds propres est faible, car on
aboutit à une augmentation de risque, ce qui est en contradiction avec l’objectif de
cette dernière.
8
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Ce ratio s’écrit :
ai Ai
∑ai Ai ≤ F ∑
f
Le modèle de Ben Said, Pagès et Rochet a comblé cette insuffisance en insistant sur le
rôle prépondérant de l’intervention publique pour protéger les déposants.
Dans ce modèle, la réglementation bancaire est analysée dans le cadre d’une relation
d’agence simplifiée entre le régulateur représentant le principal et la banque
représentant l’agent (la relation entre le ratio de capitaux propres et la prise de
risques). Si le régulateur n’est pas en mesure d’observer tous les paramètres
caractéristiques de l’activité des banques, autrement dit s’il pâtit d’une asymétrie
d’information, il doit mettre en œuvre un contrat incitatif amenant les banques à
révéler leur véritable information.
Ben Said, Pagés et Rochet ont simplifié le problème en le concentrant sur le risque
d’insolvabilité des banques et ont supposé que les banques connaissent la probabilité
globale de leur investissement et donc leur risque d’insolvabilité .C’est, bien entendu,
9
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Le modèle est à deux périodes : en t=0, les dépôts collectés ainsi que les fonds
propres qui ont engendré un coût de recherche de capital, sont investis en partie
dans des actifs risqués. Le reste est mis sous forme de réserve (actifs non risqués).
Les hypothèses du modèle se présentent comme suit :
H1 : La probabilité de faillite est nulle, la créance des déposants est risqués ce qui
leurs pousse à exiger en T= 1 un taux créditeur supérieur au taux sans risque.
H2 : Plus la probabilité est élevée, plus le coût de recherche de capital est important.
H3 : les dépôts collectés à T= 0 ne peuvent être récupérés qu’à T= 1 d’où pas de crise
de liquidité.
H4 : La responsabilité des actionnaires est limitée, ils n’assument la perte qu’à la
hauteur de leur apport en capital.
Dans les mauvais états de la nature et sous l’hypothèse de responsabilité limitée, les
pertes occasionnées ne sont supportés par la banque qu’à hauteur des fonds propres
d’où la nécessité d’un régulateur privé ou public est nécessaire.
Le rôle de régulateur consiste non seulement à garantir les dépôts mais également de
solliciter les banques à respecter la réglementation prudentielle visant l’atténuation
du coût de faillite.
Cette intervention, tout en révélant les intérêts de la collectivité et plus
particulièrement ceux des déposants, est socialement coûteuse puisqu’elle engage
des fonds publics.
10
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
En effet, Ben Said, Pagès et Rochet ont pondéré les intérêts du régulateur par un
coefficient(λ) non négatif. CE coefficient rappelle le coût d’opportunité des fonds
publics. Il nous permet d’appréhender le coût social de la faillite lorsque le secteur
bancaire est réglementé.
L’objectif de la régulation consiste à minimiser le coût de la faillite réalisée par la
banque dans » le mauvais état de nature » ceci est équivalent à la maximisation
d’une fonction de surplus social pondérée.
La fonction de surplus social est une fonction décroissante du cout d’opportunité des
fonds publics.
Plus fondamentalement, elle traduit un arbitrage entre deux objectifs, à savoir d’un
côté le maintien de l’efficacité productive du secteur bancaire représentée par
l’utilité de la banque, et de l’autre, la limitation des faillites bancaires donnée par
l’objectif du régulateur .L’importance relative de ces deux objectifs dans la fonction
de surplus social dépend du paramètre (λ)représentatif du coût des fonds
publics .C’est en épuisant ces fonds que le régulateur assure l’indemnisation des
déposants en cas de défaillance de leur banque.
La prise en compte du coût d’opportunité des fonds publics a pour conséquence de
restreindre l’investissement risqué des banques puisque le coût de la garantie des
dépôts est une fonction croissante de l’investissement.
En outre, l’investissement risqué est d’autant plus restreint que le coût d’opportunité
des fonds publics(λ) reflète l’importance que confèrent les autorités de contrôle a la
sécurité et la solidité du système bancaire.
Par conséquent, la problématique se traduit par une allocation des ressources. Les
banques doivent allouer leurs ressources dans des investissements moins risqués ou
couvrir leurs risques par des fonds propres.
En égard, le régulateur exige les banques d’avoir une capitalisation qui puisse couvrir
en partie ou en totalité les pertes qu’elles subissent. Ceci s’explique par l’imposition
d’une norme de solvabilité de type Cooke.
11
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
12
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
13
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Cette réglementation présente un filet de sécurité, d’abord, nous allons citer les
objectifs, ensuite nous allons mettre l’accent sur les normes prudentielles en vigueur.
La mise en œuvre des principes de contrôle prudentiel par la plupart des pays du
monde supposait que soit réalisée au préalable une harmonisation internationale des
règles applicables aux activités bancaires ce qui conduit à la mise en œuvre comme le
souligne Joël Bessis « d’un terrain de jeu concurrentiel égal pour tous les
opérateurs ».
14
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Les responsables du comité de Bâle affirment qu’une notion nécessaire aux banques
pour jouer la concurrence à l’échelle internationale est la crédibilité et pour atteindre
cet objectif il faut respecter les exigences réglementaires internationales. Une fois
cette tâche est remplie, les banques se trouvent automatiquement dans un égal
environnement concurrentiel et ensuite c’est à eux de désigner les points clés à
travers leurs stratégies respectives à fin « de gagner la bataille ».
Les réglementations que doivent respecter les banques ont l’objectif de moderniser
en fonctionnement de celles-ci et c’est à travers le suivit des évolutions des
techniques et des pratiques bancaires et leurs intégrations dans les nouveaux
dispositifs réglementaires. En particulier les ratios prudentiels sont régulièrement
modifiés et complétés (Bâle 2 complète et modifie en quelques parties Bâle 1) pour
tenir compte de l’apparition et du développement de récentes types d’activités.
Dominique Plihon défend que « le bon fonctionnement des banques nécessite que
celles soient rigoureusement contrôlés et réglementées. La déréglementation brutale
et souvent maîtrisée des systèmes bancaires a fragilisé les banques dans tous les
pays. Une réglementation est indispensable ».
Cette ré-réglementation doit tenir compte des transformations qui se sont opérées
dans l’environnement des banques. Les réglementations prudentielles
internationales et surtout les ratios de comité de Bâle ont dû s’adapter à deux
facteurs nouveaux pour mettre à jour l’activité bancaire à savoir :
15
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
banques à investir régulièrement dans la gestion des risques » pour répondre aux
progrès techniques qui sont marqués le système bancaire dans ces dernières.
Cet objectif peut être le résultat des ceux précédemment étudiés. En fait, une fois la
concurrence est harmonisée et le fonctionnement des banques est modernisé on
peut parler d’un certains garanti de la sécurité bancaire source de la sécurité
financière.
Après les mutations qui ont frappé l’environnement bancaire international, le client
source des revenues a attiré plus les attentions des régulateurs. Ces derniers ont
instauré des réglementations incitatives au développement de la
relation « banque/client ».Donc telles réglementations sont souhaitables pour la
satisfaction du client, la survie de la banque et la stabilité financière.
16
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Face à la montée des risques bancaires, les autorités ont progressivement mis en
place des normes financières qui portent sur la structure du bilan et qui ont été
conçues dans le cadre d’une réglementation prudentielle des banques.
Les banques sont donc tenues de respecter des normes de gestion destinées à
garantir leur liquidité et leur solvabilité des déposants, et plus généralement des
tiers, ainsi que de préserver l’équilibre de leur financière.
Les normes de solvabilité et les normes de liquidités font référence à la notion des
fonds propres prudentiels.
17
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Les fonds propres réglementaires comprennent « les fonds propres de base » et « les
fonds propres complémentaires », des quels sont déduits certaines éléments. Cette
définition est détenue pour le calcul et le suivi de l’ensemble des règles prudentielles.
Ils comprennent :
Réserves et écarts de réévaluation
Instruments hybrides et dette subordonnée à terme :
il s’agit de fonds provenant de l’émission de titres ou
d’emprunts subordonnés.
18
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
L’objectif du ratio de solvabilité était de fixer une norme minimale de fonds propres
destinés à couvrir les risques de contrepartie.
En effet, une solvabilité suffisante présente une meilleure garantie contre les crises
financières.
On distingue deux types de normes de solvabilités, à savoir : Ratio national de
solvabilité, et Ratio internationale de solvabilité.
19
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Le ratio « Cooke » met en rapport un montant de fonds propres avec un montant des
risques pondérés :
Le numérateur du ratio est constitué par les fonds propres prudentiels alors que le
dénominateur comporte l’ensemble des risques de crédit pondérés. Cette
pondération dépend du degré de risque de l’engagement(le coefficient de
pondération varie de 100% à 0% selon la catégorie juridique à laquelle appartient la
contre partie de la banque) .Ce ratio présente deux limites :
En premier lieu, ne tenant compte que de risque de crédit, il présente un indicateur
partiel de solvabilité.
En second lieu, il ne tient compte des efforts de diversification de risque.
En effet, deux banques, peuvent avoir le même niveau de ratio alors que l’une a un
risque de crédit diversifié (situation plus favorable) et l’autre de crédit concentré.
Il s’avère, ainsi nécessaire d’étudier la diversification et la répartition des risques pour
chaque banque. Le ratio « Cooke » n’est adopté ni aux pays émergent, ni aux pays en
voie de développement ce qui lui met en question.
1 –Rebâtir un ratio standard qui répond aux principes critiques du ratio actuel.
2- Rénover le ratio en tenant compte des risques du marché, notamment avec le
développement de titrisation et des innovations financières.
3- Abandonner le principe des normes uniformes sur le niveau des fonds propres et
tenir compte des fonds propres sur-complémentaires, dont le rôle est limité à la
couverture du risque de marché.
Le ratio McDonough succèdera au ratio Cooke suivant les accords de Bale 2 .Le
nouveau ratio de solvabilité a permis au comité de Bale de connaitre d’une manière
20
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
tangible l’importance des risques opérationnels qui peuvent être couverts par le
calcul des exigences de fonds propres. La réforme de Bale 2 consacre le passage
d’une méthode purement quantitative et forfaitaire à une méthode ajoutant le
qualitatif au quantitatif et plus sensible à la qualité intrinsèque des risques. En
d’autres termes, la réforme vise à réconcilier le capital réglementaire et le capital
économique. A cet égard, les banques doivent tendre à réagir de manière optimale
aux incitations économiques émanant des nouvelles réglementaires.
Ce ratio s’appuie sur 3 types d’obligations :
Selon ce nouvel accord, toute banque doit respecter un ratio de 8% en ses fonds
propres et ses risques dont 6% au titre de risque de crédit, 1.6% au titre de risque
opérationnel et 0.4% au titre de risque de marché.
En outre, cet accord apporte une reformulation des coefficients des risques qui ne
reposent plus sur la nature des emprunteurs mais fondés sur l’évaluation externe de
risques par les agences de notation.
Il a pour objectif d'assurer la solvabilité des établissements de crédits et, via le ratio
COOKE des établissements du monde entier, en réalisant une adéquation des fonds
propres par rapport aux risque. Le ratio est un rapport entre un numérateur
représentatif des fonds propres et un dénominateur représentatif des engagements
de risques comptabilisés au bilan et ou hors bilan.
21
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Des exigences de division et de couverture de taux ont été mises par les autorités
prudentielles afin de préserver la stabilité du système bancaire.
La règle de divisions des risques vise à éviter une trop forte concentration des risques
sur un seul bénéficiaire, ou sur un seul groupe de bénéficiaires, qui en cas de
défaillance, risquerait d'entrainer l'établissement dans leur sillage. La règle est basée
sur une double contrainte :
-la limitation des risques vis-à-vis d’un même bénéficiaire : ceux-ci ne doivent pas
excéder 25% des fonds propres nets de la banque.
-la limitation des risques vis-à-vis des plus grands clients : le montant des risques
encourus sur les bénéficiaires dont les risques sont supérieurs ou égaux pour chacun
d’entre eux à 5% des fonds propres nets de la banque ne doit pas excéder 10fois ses
fonds propres net.
FPN/ (Total Actifs (Bilan et Hors Bilan) pondérés en fonction de Risque encouru) ≥ 8%
22
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Les exigences des fonds propres au titre de risque de marché sont calculées selon une
méthodologie complexe : le principe général consiste à calculer une exigence de
fonds propres à hauteur de la perte « potentielle » que crée, par exemple, une
position de taux d’intérêt ou une position de taux de change.
Ce ratio de solvabilité global doit être en permanence supérieur ou égal à 100%. Les
banques devront avoir des fonds propres d’un montant au moins égale aux exigences
sur le risque de crédit et ceux sur le risque de marché.
Le ratio de liquidité, l'une des normes de gestion les plus anciennes, a pour objectif
d'assurer que les établissements de crédit peuvent faire face aux demandes de
remboursement des déposants.
** le coefficient de liquidité :
23
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
- la position opérationnelle, avec des autres éléments actifs et passifs circulants, hors-
bilan,
24
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Positon longue ou courte dans chaque devise étrangère/ Fonds propres nets≤5%
Ce ratio incite les banques à effectuer une gestion dynamique de leurs positions de
changes.
25
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
La rentabilité est un rapport entre un résultat et les moyens mis en œuvre pour
obtenir ce résultat. Il est traditionnel de distinguer deux types de rentabilités : la
rentabilité économique et la rentabilité financière.
Le calcul des soldes intermédiaire de gestion est largement utilisé par la plupart des
établissements de crédit pour apprécier leur rentabilité.il s’agit d une démarche
essentiellement comptable qui ne permet pas de déterminer précisément les
contributions respectives des différentes activités à la formation des résultats.
Le produit net bancaire(PNB) est calculé par la différence entre les produits bancaires
et les charge bancaire :
26
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Le PNB est donc un solde composite incluant trois éléments de natures différent :
La marge d’intérêt, qui est le solde entre le flux d’intérêt sur les créances du flux
d’intérêt versé sur les dettes. Cette composante correspond à l’activité
d’intermédiation et elle est souvent appelée<< marge d’intermédiation>>.
Les plus et moins values résultants des activités de marché, sur titres et sur
instruments dérivés.
Les frais généraux (dit aussi frais de structure) sont constitués de la charge de
personnels, des autres frais généraux (frais administration…), mais également des
dotations aux amortissements.
27
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
C’est à ce niveau que le risque de contrepartie est pris en compte. Les dotations
nettes de provisions portent les créances douteuses, les risques payes…
En effet, le résultat d’exploitation est la marge dégagée sur l’ensemble des activités
courantes après prise en compte des frais de structure et du risque de crédit.
Résulta d’exploitation
--------------------------------------------------------
= résultat net
28
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Produit d’exploitation
-charge d’exploitation
-frais généraux
=résultat d’exploitation
+/-résultat exceptionnel
=résultat imposable
=résultat net
29
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
<<un centre de profit est une entité dotée d’une responsabilité de gestion>>
30
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
●activités de marché : il est nécessaire de répartir les plus ou moins values entre les
différents centres de profit.
Elle consiste à répartir l’ensemble des frais généraux entre les différents centres de
profit.
Dans un premier temps, la banque doit identifier et définir les différents produit et
prestations dont on entend de suivre la rentabilité. La banque doit donc établir une
« nomenclature» des produits et services commercialisés.
Dans un deuxième temps, on détermine les charges et les recettes de chaque produit.
Et enfin, on calcule les marges par produit en déduisant les charges des recettes pour
chaque produit.
31
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Pour apprécier la rentabilité des dépôts à vue ou à terme, il faut retracer tous les
mouvements de capitaux qui ont affecté le compte de client.
La méthode des ratios, qui consiste à mettre en rapport les données comptables les
plus significatives, est un moyen d’étudier la structure financières et la gestion d’une
banque. Elle est surtout un moyen d’étude comparative dans la mesure où un ratio
en lui-même ne signifie rien et que la comparaison sur plusieurs années ou de
plusieurs banques qui est instructives.
Il indique la part de la richesse produit (PNB) qui est absorbée par l’ensemble des
frais généraux utilisés pour produire cette richesse.
32
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Par ailleurs, le ratio RBE/PNB indique la part de richesse restante après paiement des
frais de structure pour provisionner les risques et rémunérer les actionnaires.
Pour apprécier la rentabilité globale deux ratios sont couramment utilisés ; le ratio de
rendement des fonds propres (ROE) et le ratio de rendement des actifs (ROA).
Une vision plus dynamique de ce ratio consiste à le calculer suivant une approche
<<marginal>> qui est le ratio de <<rentabilité additionnelle >> permettant de suivre le
taux de rémunération des fonds supplémentaire qui seront accordés à l’actionnaire
par la banque.
Les résultats fournis par ce ratio peuvent être relativisés par la sous capitalisation des
banques. Ainsi, un niveau faible des fonds propres, par référence aux normes
prudentielles, pourrait produire un taux de rentabilité apparemment plus élevé en
négligeant le facteur risque lié à la sous capitalisation de la banque.
33
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Ce ratio indique le taux de résultat net dégagé en moyenne sur l’ensemble des actifs
portés par la banque. En d’autres termes, il mesure le rendement des emplois
bancaires dégageant des marges d’intérêt, des dividendes et des commissions.
Le ratio de rendement des actifs est assez significatif lorsque les activités
d’intermédiation d’un établissement sont importantes. En revanche, il présente des
limites en cas d’activités de marchés très importants. En effet, ce ratio ne prend pas
en considération la différence en matière de risque entre les différents actifs et il ne
tient pas compte des revenus produits par des activités hors bilan. Ainsi,
l’interprétation de ce ratio doit être menée avec prudence.
Ces deux ratios sont utilisés pour apprécier la rentabilité bancaire suivant l’objectif
poursuivi. Pour les actionnaires le coefficient de rentabilité (ROE) met en évidence le
rendement de leurs investissements. Les analyses extérieures notamment les
contreparties des banques, prennent également en compte les autres aspects de la
structure financière et en particulier le coefficient de rendement (ROA).
Conclusion
34
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Le respect de ces règles prudentielles exige à la banque d’être dotée de moyens pour
mesurer les risques, de posséder un montant de fonds propres satisfaisant pour
couvrir le risque.
35
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Notre travail consiste à élaborer deux dynamiques principales et leur effet sur la
rentabilité des banques : les risques subits par les banques et le fonds propres.
En effet, ces deux dynamiques peuvent être reliées à deux faits réglementaires. En
premier lieu, l’ajustement de la réglementation à la couverture des risques de
marché qui sont inhérents à l’activité bancaires.
En second lieu, le capital bancaire subit des contraintes prudentielles pour couvrir les
risques d’où elles augmentent leurs fonds relativement aux risques qu’elles
encourent.
36
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Le risque de liquidité représente pour une banque l’éventualité de pas pouvoir faire
face, à un instant donné, à ses engagements ou à ces échéances. Il est lié à la
possibilité de retrait massif de fonds auprès d’une banque de la part des déposants
ou d’insuffisance d’actifs liquides pour que les banques puissent couvrir ces retraits.
37
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Dans des proportions plus importantes, ce risque peut entraîner s’il se produit,
entraîner la faillite suite à un mouvement de panique des déposants qui se rueraient
aux guichets (bank run).
S’efforcer de mieux proportionner la durée des dépôts à celle de crédit à court terme
ou cherche d’avantage de dépôts long.
Ce sont des risques issus d’une évolution défavorable du prix d’un actif négocié sur
un marché. On distingue trois catégories de risque de marché correspondant aux
actifs habituellement détenus par une banque :
Le risque de change résulte d’une évolution défavorable de la cour d’une devise dans
laquelle la banque détient des créances et dettes.
Le risque de position sur actions lié à l’évolution défavorable du cours des actions
figurant dans le portefeuille-titres d’une banque.
Le risque opérationnel sera, pour la première fois, intégré dans l’assiette des risques
et fera l’objet d’une exigence de fonds propres. La réforme en cour envisage
différentes méthodes de calcul :
38
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Une approche standard fondée sur un indicateur global de risque opérationnel pour
l’ensemble des activités de l’établissement (Basic Indicator Approch) : ce sera un
pourcentage du résultat brut d’exploitation.
Une approche interne fondée sur des statistiques de pertes enregistrées par les
établissements eux-mêmes sur les différentes lignes de métier (Internal
Measurement Approch).
La maîtrise des risques assure à la banque une sûreté et une solidité considérable.
39
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
La gestion actif-passif est une pratique développée par les institutions financières
anglo-saxonnes à partir des années 1970 à la croisée des chemins de la gestion des
risques et du pilotage stratégique. Elle consiste à analyser la situation du bilan et son
évolution probable sur un horizon de planification, en fonction de variables vis-à-vis
desquelles elle précise des anticipations (taux d'intérêt, développement commercial,
indicateurs macro-économiques et autres variables de marché).
Elle a pour objectif d'estimer et piloter l'équilibre entre les ressources et les emplois
au regard des risques pris par l'établissement sous contrainte d'un niveau de
rentabilité et d'un cadre réglementaire précis et variable. Elle analyse
systématiquement le risque de liquidité et le risque de taux, et s'assure du respect
des ratios imposés par les régulateurs domestiques et internationaux. Elle a pour cela
besoin de comprendre les comportements de la clientèle, afin de les modéliser et
d'en évaluer les impacts au travers de simulations qui lui permettent alors de décider
de mettre en place des opérations de couverture contre les risques identifiés.
40
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
La gestion actif-passif est au centre des préoccupations des directions financières des
banques, des institutions financières et des compagnies d'assurances car elle permet
d'estimer les risques financiers et de piloter la marge d'intérêts, et de gère les
différent risque.
Sa pratique et son degré varie d'un établissement à un autre, dans la mesure où les
contraintes réglementaires n'obligent qu'à un suivi basique des différents risques.
Elle doit vérifier les opérations présentées ne vont pas poser de problèmes future de
trésorerie.
Pour corriger une situation de forte liquidité, la banque doit allonger la durée de ses
emplois ou bien réduire celle de ses emprunts.
Pour corriger une situation de faible liquidité, la banque est tenue d’allonger et
diversifier ses emprunts ou bien émettre des titres.
41
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Le nouvel accord de Bâle (26 juin 2004) a divergé l’ancien accord (1988) en ce qui
concerne les méthodes de mesures de risque de crédit et le risque opérationnel en
vue de réduire les exigences en fonds propres et donner plus aux procédures internet
de contrôle et de gestion. Tondis que les méthodes de mesure du risque de marché
ont resté presque les mêmes.
a) Approche standardisée :
Elle est identique à celle de l’accord 1988, mais elle est plus différenciée en fonction
des risques. La banque attribue une pondération pour risque à chacun de ses actifs et
à chacune de ses positions de hors bilan et produit une somme de valeurs pondérées.
C’est la deuxième façon d’évaluer le risque de crédit sur la base, cette fois, des
évaluations ou notation interne des banques. Cette méthode est réservée aux
42
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
établissements disposant d’un savoir faire reconnu par leurs autorité de contrôle en
matière de mesure et de gestion des risques.
Pour calculer la pondération du risque, la banque doit calculer cinq paramètre pour
chaque crédit accordé (sauf pour les particuliers) tel que :
a) L’approche basique :
La banque devra détenir en fonds propres au moins 15% de son produit net bancaire
moyenne trois dernières années.
b) L’approche standard :
Les besoins en fonds propres seront estimés par métier sur la base de normes
établies par le comité de Bâle. Des critères d’éligibilités seront à respecter pour
l’application de cette méthode prendront en compte la qualité du système de gestion
du risque, et le suivi des données de pertes.
c) L’approche avancée :
43
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Le risque de marché est le risque de perte ou de dévaluation sur les positions prises
suite à des variations des prix (cours, taux) sur le marché. Ce risque s'applique aux
instruments suivants : produits de taux (obligations, dérivés de taux), actions, change,
matières premières.
Le risque sur produits de taux et actions se mesure sur la base du " portefeuille de
trading ", c'est-à-dire des positions détenues par la banque pour son propre compte
dans un objectif de gain à court terme, par opposition aux activités " normales " de
financement et d'investissement.
Par contre le capital requis pour la couverture des positions en change et matières
premières s'applique sur la totalité de ces positions.
44
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Pour déterminer le niveau souhaitable de ses fonds propres, une banque est soumise
à deux préoccupations. En premier lieu, elle doit avoir des fonds propres suffisants
pour la couverture de ses risques. En second lieu est amenée à allouer ses fonds
propres adéquatement.
a) Approche Prudentielle :
Elle correspond à l'exigence de fonds propres définie par le régulateur pour faire face
aux différents risques supportés par la banque.
Ces contraintes semblent être insuffisantes pour couvrir la totalité des risques. En
plus, elles ne tiennent pas compte de la spécificité de l’activité bancaire.
b) Approches Economique :
45
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Le calcule des fonds propres nécessaires est effectué en se basant sur des modèles
adoptés par la banque sous le contrôle des autorités.
Dans l’évaluation des fonds propres fournit par les différents indicateurs de l’activité
sur le besoin globale en fonds propres. En outre, elle permet de détermine les
capitaux nécessaires pour activité pour atteindre une rentabilité jugée acceptable. A
ce titre, elle constitue un outil d’allocation des fonds propres
Visant l’allocation des fonds propres aux activités, les approches traditionnelles de
mesure de rentabilité tiennent compte seulement de la rentabilité des activités qui
est mesuré par le PNB et le RBE. Ignorant le risque, ces approches souffrent d’une
insuffisance.
Pour en remédier, la banque doit tenir compte non seulement de la rentabilité des
activités mais également de leurs risques afin de déterminer les fonds propres
allouées par activité.
Une telle mesure ne permet pas de savoir si tous les fonds propres alloués par
activité sont consommés. Pour résoudre ce problème, on doit déterminer la
rentabilité des fonds propres réellement utilisés (rentabilité effective ou réelle) qui se
calcule comme suit :
Les fonds propres consommés sont égaux aux risques mesurés réglementairement.
46
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Etant que les fonds propres consommés sont égaux au risque (risque=∑ coefficients
de pondération*actifs), plus le coefficient de pondération est important, plus le
risque est élevé et donc les fonds propres consommés sont importants. Ceci a pour
conséquence la diminution de la rentabilité effective.
Ainsi, la banque s’interroge non seulement sur la rentabilité de ses fonds propres
mais également de la rémunération qu’elle peut offrir à ses actionnaires.
47
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
En ce qui concerne l’endettement, plus dernier est important plus la rentabilité exigé
par les actionnaires est élevée.
La marge minimale dépend du mayen adopté par la banque pour satisfaire ses
besoins en fonds propres.
L’augmentation des fonds propres d’un montant X par l’émission des titres
subordonnés engendre un coût : (is - im)*X
Cherchons la marge supplémentaire qu’il faut réaliser pour rémunérer les fonds
propres supplémentaires.
La marge minimal sur un actif pondéré à K par rapport aux du marché doit couvrir le
cout d’endettement à rémunérer les fonds propres.
48
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Mm = 0.08 K (r-i) : marge minimale par Opération pour obtenir rentabilité de fonds
propres (r)
La mise en place d’un ratio de Cooke a eu un impacte sur la rentabilité des fonds
propres et qu’il a changé le comportement des banques
Ceci à poussé les autorités monétaires à intervenir par le biais du ratio Cooke
obligeant les banques à constituer d’avantage de fonds propres. Ce ratio est une
contrainte qui coûte à la banque.
Une unité supplémentaire de crédit apporte un taux débiteur mais doit être financée
à raison de 92% en TMM et à raison de 8% en fonds propres. Le spread
49
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
La mise en place des normes prudentielles a affecté la rentabilité des fonds propres
ce qui explique l’orientation de la banque vers la recherche de nouvelles stratégies.
Les règles prudentielles affectent d’une part la stratégie de croissance interne d’autre
part la stratégie d’avenir de la banque.
50
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
La réglementation prudentielle exige une contrainte sur la taille du bilan par le biais
de ratio Cooke (augmentation des fonds propres). Cette contrainte a été renforcée
par le marché.
En effet, ce dernier exige de la banque une image satisfaisante qui se traduit par un
niveau de solvabilité élevé (plus Ratio Cooke élevé plus la solvabilité est élevé).
Orientation vers la rentabilité : le Cooke lie l’augmentation des actifs aux fonds
propres ce qui engendre un coût sur l’activité bancaire. La banque opte alors au
choix des actifs qui gèrent aux mieux leur rentabilité.
Dans le même objectif la banque doit renoncer aux opérations ayant un risque élevé
et qui sont insuffisamment rémunérés.
Cet impact est aperçu dans le fait d’encourager la banque à chercher une stratégie
commercial plus adéquate à savoir, une sélection des clients, une politique de
diversification plus adéquate, le développement des activités peu exigeantes en
fonds propres.
51
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
L’utilité d’une telle tarification apparaît dans son assurance à la banque de dégager
une marge permettant à la fois de rémunérer les fonds propres, couvrir le risque et
couvrir les frais généraux.
Dans ce cadre, il s’agit de mettre l’accent sur les activités faiblement consommatrices
des fonds propres et comportant peu ou pas de risque à savoir les services de conseil,
la commercialisation des produit financiers.
Ce qui engendre un coût qui affecte sa rentabilité. Pour limiter l’impact de ce coût sur
la rentabilité. La banque va adopter une stratégie financière plus prudente consistant
à sélectionner les opérations les moins exigeantes en fonds propres.
52
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Les normes prudentielles étant de plus en plus poussées, la banque se trouve ainsi
au sein d’un environnement concurrentiel mouvementé. Ceci semble être à la base
du recours à des nouvelles stratégies à savoir la diversification de l’activité et les
mouvements de fusion acquisition.
Pour une banque, c’est aussi se pénètre dans d’autres secteurs d’activités par
croissance interne (lancement d’un nouveau type de produits financiers) ou par
croissance externe (acquisition d’une compagnie qui offre déjà ces produit).
Pour tempérer l’impact de ce coût, elle fait recours aux mouvements de fusion
acquisition. Ces derniers permettent d’élargir la taille de la banque et donc
d’augmenter sa capacité de faire face aux problèmes rencontrés. Ainsi les opérations
de fusion acquisition entraînent la solidité et la rentabilité de la banque.
53
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Au niveau interne, la banque dans le cadre de choix stratégique aux activités les
moins risquées, les actifs qui génèrent leurs rentabilités.
Les diversifications qu’elles soient internes ou externes sont adoptées pour atténuer
le coût engendré par les exigences prudentielles.
Conclusion
Au cours de ces années, l’activité bancaire a été soumise à une évaluation de cadre
réglementaire qualifié d’une prudence de plus en plus accentuée afin de réduire la
probabilité de faillite des banques.
54
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Notre revue théorique a pour point de départ étant l’hypothèse selon laquelle il est
impossible d’éliminer tout le risque dans tout le secteur bancaire.
Lorsque le régulateur impose un ratio k plus élevé, le risque bancaire diminue et donc
de la rentabilité, alors la banque doit être incitée à diversifier son portefeuille au
profit d’actifs plus risqués dans le but d’augmenter sa performance. L’efficacité de la
réglementation prudentielle est liée par le degré d’aversion fort pour le risque des
banques (En contradiction avec l’objectif du régulateur).
Ces larges débats théoriques ont intensifié l’effort des autorités à instaurer des
normes, défendant la stabilité bancaire et assurant la couverture des risques générés
par l’activité bancaire.
55
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
56
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Ainsi, les autorités ont mis à la disposition des établissements bancaires des règles
prudentielles à respecter afin d’assurer la meilleur rentabilité.ces normes se présente
sous les mesure de ratio de solvabilité, de division de risque et le coefficient de
liquidité.
Objectif :
1ère section présente la méthodologie de la recherche, enfin la 2 ème section traduit les
résultats obtenus.
57
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Avant de présenter l’échantillon retenu, il y a lieu de signaler que notre étude est de
nature hypothético-déductive. Ce modèle hypothético-déductif se caractérise par
une approche scientifique. En effet, cette approche va du général au particulier. La
détermination d’une théorie de portée générale vient avant la vérification dans une
situation particulière. La première partie du processus de recherche est composée de
l’exposition de la problématique de recherche, de l’élaboration du cadre théorique,
de l’énonciation des hypothèses et de la spécification du cadre opératoire. La
seconde partie, quant à elle, consiste à confronter ces hypothèses (qu’on tente de
corroborer ou de réfuter) à la réalité et porter un jugement sur leur pertinence. La
déduction est donc, un raisonnement qui fonde la démarche hypothético-
déductive.
Pour mener à bien étude empirique nous nous sommes intéressés aux
établissements bancaires français appartenant à l’indice SBF250. Le choix du
contexte français est justifié par l’utilisation forte des normes prudentielles. Notre
échantillon est composé de 11 établissements bancaires cotés à l’indice SBF250 et
observés sur la période 2004-2008. Soit alors un nombre d’observations égal à 55.
58
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Avec c : une constant ; α et β : les estimations des variables ; et e : un terme d’erreur
59
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
VBA= (VMCP-VCCP)/VCCP
Avec:
b) Variables d’intérêt :
Ces sont l’ensemble des normes prudentielles qui ont été mises par les autorités afin
de garantir la liquidité des banques et la solvabilité des déposants.
Ainsi, à cause de l’absence des totalités des données relatives aux ratios mesurant
les normes prudentielles on va se limiter d’étudier seulement trois ratios tel que :
Le ratio de solvabilité :
Le ratio de liquidité :
60
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Les banques et les établissements financiers doivent limiter, dans une certaine
proportion, leurs risques sur un même bénéficiaire ou une même signature, ainsi que
sur l’ensemble des bénéficiaires dont les concours atteignent un niveau donné de
leurs fonds propres effectifs.
Justification :
c) Variable de contrôle :
L’ancienneté de la cotation : cette variable a été prise en compte dans les travaux de
d’Arcimoles et Trébucq (2003) et Gharbi (2008). C’est une variable ordinale indiquant
le nombre d’années depuis la première cotation en bourse.
61
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
(CL)
Ratio de division de (Risque encourus/un
risque même bénéficiaire)
/Fonds propres
nets≤25% (RDR)
Variable de contrôle :
La participation de Variable binaire prend 1
l’État au capital si l'Etat présente si non
0
La taille de la banque Logarithme de total des
actifs (Ln(Tail))
L’ancienneté de la Nombre de l’année
cotation (Ancot)
62
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
63
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
L’analyse bi variée (ou test de corrélation) permet d’étudier l’association entre deux
variables. Notons cependant que l’existence d’une association ou d’une corrélation
entre deux variables ne signifie pas qu’il existe une relation de causalité entre elles.
L’objectif de l’analyse bi variée se limite à mettre en évidence la corrélation entre les
variables et d’augmenter la robustesse statistique du modèle empirique. On doit
éliminer l’un des deux variables qui sont fortement corrélés. Dans notre cas on
constate qu’il n’existe pas des variables fortement corrélées d’où on n’a pas du
problème de multi-colinéarité. (Voir annexe 1)
64
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
La troisième variable qui est le coefficient de liquidité affiche une valeur négative de
-0.074058, donc elle a une relation négative avec la rentabilité mais, il est significatif au
seuil de 10% car la prob (t-staistic) égale à 0.6767.
Le premier variable de contrôle qui est l’Etat présente une valeur de -1.006822. Donc
il est en relation négative avec la performance bancaire, comme il présente une
valeur de prob (t-statistic) de 0.0159 donc elle est significative au seuil de 1%.
Le variable taille affiche un coefficient de 0.056577 donc elle a un effet positif sur la
rentabilité et présente aussi un prob (t-statistic) est égale à 0.0002 alors la taille est
significatif au seuil de 1%.
65
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
En se basant sur les variables d’intérêts qui sont le ratio de solvabilité et le ratio de
division de risque nous conclure que la variable à expliquer et qui est la valeur
boursière ajoutée est jugée bon et par la suite confirmer que l’utilisation des normes
prudentielles ont un effet positif sur la performance des établissements bancaires
(hypothèses 1 &2 sont vérifiées). Et en ce qui concerne le variable d’intérêt le ratio de
liquidité qui nous permet de conclure que le variable à expliquer a un effet négatif sur
la performance des banques ce qui contraire à l’hypothèse mise en partie théorique
(hypothèse rejetée).
Conclusion générale
66
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Par conséquence, un manque de règles prudentielles a été conçu par les autorités
bancaires pour protéger le système bancaires des chocs éventuelles pouvant
menacer la stabilité et la solidité de ce système.
Le deuxième chapitre nous a permis de mettre l’accent sur deux effets inhérents à la
mise en place des normes prudentielles.
D’une part, les autorités monétaires ont incité les banques à constituer davantage
des fonds propres afin de réduire la prise excessive de risque ; ce qui permet
d’assurer aux banques un environnement stable et propice pour l’amplification de
leurs activités. Ceci suppose un effet bénéfique sur la rentabilité bancaire.
D’autre part, les réglementations entrainent des effets pervers sur la croissance des
firmes bancaires. En effet, le ratio Cooke, en particulier, obligent les banques à
accroitre les fonds propres se traduit par une dimension de la rentabilité financière.
Ceci incite les banques à prendre davantage le risque dans un objectif de compenser
cette perte.
67
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
De plus les normes prudentielles ont incité les banques à faire recours à des activités
de marché à risque et rendement élevés mais à pondération prudentielle faible ce qui
présente une menace à la sécurité du système bancaire.
Dans le troisième chapitre, nous avons mis en exergue l’impact de l’utilisation des
mesures des normes prudentielles tel que le ratio de solvabilité, le ratio de division
de risque et le coefficient de liquidité sur la performance des établissements
bancaires (dans le cas des banques de Paris coté en bourse à l’indice SBF250). Les
mesures prudentielles concernant les deux premiers ont un effet positif sur la
rentabilité, alors que la dernière mesure a un effet négatif. Ces normes en termes de
couverture des risques par des fonds propres ont renforcé la capitalisation des
banques françaises : ce qui a engendré une meilleure rentabilité des fonds propres et
des actifs.
Bibliographie
68
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Les ouvrages :
Les articles :
Site web :
www.wikipedia.org
www.vernimmen.net
www.fimarkets.com
www.banque-france.fr
69
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
AUTRES :
70
La réglementation prudentielle et rentabilité bancaire 2009/2010
Annexes
71