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Le coût global justifie la construction durable

L'analyse en coût global de la construction, à Bourgoin-Jallieu dans l’Isère, de 40 logements collectifs et du


Analyse
centre du rugby berjallien sur une surface utile de 3 600 m2 a permis de démontrer au maître d’ouvrage, l'OPAC
38, que ses "choix durables" se révéleraient, sur le long terme, moins coûteux qu'une construction standard.
en coût
global
Isolations :
-Brique monomur en terre cuite (U<0.4 W/m2/°C)
-12 cm de polystyrène et traitement des ponts thermiques
-Double vitrage 4 + 12 + 4 et menuiseries en bois d’Europe

Chaufferie et ECS :
-Chaufferie collective au gaz
-Véranda orientée au sud (solaire passif)
-VMC hygroréglable
-60 m² de solaire thermique
-Machines à laver raccordées directement à l’eau chaude

Électricité :
-20 m² de photovoltaïque (2 kWc)
-Équipements spécifiques dans les parties communes (éclairage
naturel et détecteur de présence) et les logements (ampoules
Choix durables basses consommations)

de mise en œuvre Eau :


-Équipements économes
-Bacs de rétention des eaux de pluie en toiture afin de réguler
le débit

Végétalisation :
-Installation de jardinières et de pergolas sur les toitures
terrasses

Management :
-Chantier à faibles nuisances
-Local poubelle organisé pour favoriser le tri et la collecte
sélective

Santé :
-Utilisation de peinture à l'eau (NF environnement)
Coût global direct sur 40 ans : Coût global élargi sur 40 ans :
Le coût global direct s’exprime comme la somme des valeurs nettes Le modèle du coût global élargi propose de valoriser cinq externalités et de
actualisées : les ajouter au coût global direct :
- du coût d’acquisition, de construction et des aménagements nécessaires, - les émissions de gaz à effet de serre,
- des coûts de remplacement et de renouvellement, - les émissions de polluants atmosphériques (SO2, NOx, composés
- des coûts d’entretien et de maintenance, organiques volatiles)
- des coûts d’exploitation et notamment des coûts de chauffage, d’eau - l’accessibilité à des espaces verts ou boisés et la qualité du paysage
chaude sanitaire, d’électricité, qu’ils soient payés directement ou - les nuisances sonores pour les résidents
indirectement par le résident ; ces coûts font l’objet d’hypothèses sur - l’accessibilité aux équipements et services de proximité.
l’évolution des prix unitaires.

Coût de construction : En estimant l’investissement en terme de coût global élargi, on constate


que les "choix durables" de l'opération génèrent une économie annuelle
¾Coût de construction : 1 227 € HT / m2
globale de 3 € /m2.
(hors acquisition du terrain)
¾Surinvestissement à la construction : 12,3 %

Méthode :
¾CoParCo (Coût global Partagé de Construction)
¾Période de calcul : 40 ans
¾Taux d’actualisation : 1,7 %

Répartition du coût global direct, par poste, Coût global direct et coût global élargi
pour un bâtiment référence et pour l'opération étudiée

(en € actualisés / m2/ an) (en € actualisés / m2/ an)


Coût global partagé sur 40 ans : Coût global partagé sur 60 ans :
Le coût global élargi est ensuite "partagé" entre les différents acteurs du
projet : le maître d’ouvrage, les résidents (locataires), l’Etat, les
collectivités locales ou territoriales et la société civile (entreprises et
population).
Chaque élément du coût global est intégré dans des "comptes
d’exploitation" des différents acteurs permettant de répartir les coûts et les
bénéfices du projet de construction pour chacun.

En raisonnant en coût global partagé, on s’aperçoit que le gain est Sur 60 ans, le bilan devient aussi positif pour la société, principalement
important pour le locataire (7,3 € / m2/ an) mais que néanmoins, grâce à l’économie d’émissions de gaz à effet de serre (1 €/ m2/ an).
l’ensemble du projet génère un coût annuel pour la société de 2 € / m2 .
Et, globalement, le projet permet un gain annuel de près de 8 € / m2 pour
les ménages.

Coût global partagé, incluant les subventions, Coût global partagé, incluant les subventions,
sur 40 ans sur la durée de vie du bâtiment (60 ans)

(en € actualisés / m2/ an) (en € actualisés / m2/ an)


Coût global sur 30, 40 ans et 60 ans :
Le coût global de l’opération dépend des hypothèses retenues concernant la
période de calcul.
Ainsi, l’opération est plus économe que le bâtiment de référence dès lors
que la période de calcul est supérieure à 30 ans.
Sur la durée de vie du bâtiment (60 ans), le coût global direct de l'opération
est inférieur de 3,6 % et le coût global élargi, comprenant les externalités,
est inférieur de 10,5 %.

Evolution du coût global en fonction de la période de calcul

(en € actualisés / m2/ an)

décembre 2008

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