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GÉOTECHNIQUE 1. Cours Chapitres 2 INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES DE TOULOUSE. Département de Sciences Et Technologies Pour L'ingénieur PDF
GÉOTECHNIQUE 1. Cours Chapitres 2 INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES DE TOULOUSE. Département de Sciences Et Technologies Pour L'ingénieur PDF
Département de Sciences et Technologies Pour l'Ingénieur
3 ème année Ingénierie de la Construction
GÉOTECHNIQUE 1
Cours Chapitres 2
Jacques Lérau
Maître de Conférences Année universitaire 2005 2006
GÉOTECHNIQUE 1
SOMMAIRE
Chapitre II HYDRAULIQUE SOUTERRAINE
1 ÉLÉMENTS D' HYDRAULIQUE SOUTERRAINE
2 ÉCOULEMENTS TRIDIMENSIONNELS – HYDRAULIQUE DES PUITS
3 ÉCOULEMENTS BIDIMENSIONNELS – ÉTUDE DES RÉSEAUX D' ÉCOULEMENT
4 EFFETS MÉCANIQUES DE L 'EAU SUR LES SOLS – INTERACTION FLUIDESQUELETTE
5 EFFETS DE LA CAPILLARITÉ DANS LES SOLS
Annexe 1 : Condition de continuité
Annexe 2 : Débit de pompage Démonstration de Tcharny
Géotechnique 1 J. Lérau
Chapitrell
HYDRAULIQUE
SOUTERRAINE
T . ÉuÉnaENTsD,HYDRAULIQUESoUTERRAINE
1 . 1 - HYPOTHÈSESET DÉFINITIONSFONDAMENTALES
1 - 1 - 1 - Hypothèsesdebase-Conditiondecontinuité
L'étude de l'écoulementde I'eau dans les sols reposesur les trois hypothèsessuivantes:
1. Le sol estsaturé.
2. L'eauet lesgrainssontincompressibles.
3. La phaseliquideestcontinue. ."",iiÏ;d'eau
Soitun volumequelconque de sol saturé(V),limitépar -!,,c"Ll
une surface(S) et traversépar un écoulement
un intervalle de tempsdonné.dt,
(fig.1). Dans
un volumed'eaudV1pénè-
(*ar=:àr'
de (S) et un volumed'eaudV2en sort.Si on X---R&"tiE?YV=vs+vw
tre à I'intérieur
supposeque les grainsn'ont pas bougé,c'est à diresi (V) ---:j--
'o* &a*
î àx-
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.n-2-
dVz- . (vy.
o*,.dy.dz+ + (vz*
ou,.oz.dx
[tu* *.* * # +Ydz).dx.dy].dt
La conditionde continuitédVr - dV2s'écrit donc après simplification:
- Figure3 -
En pratique,c'est la vitessede décharge
v (appeléeaussivitessede percolation)
qui est
utiliséedanslescalculsde débits.C'estunevitessefictive,apparente.
En considérant que I'eau ne circuleque dans les vides,on peut définirla vitesse
moyenneréelle,notéev', définie'par: v'=
s +v
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.il-3-
q _ q
La vitesseréellemoyennea donc pourvaleur: v' = d'où:
Sv n.S
1 - 1 - 3 - Chargehydraulique
- Pertede charge
Dans l'étudede l'écoulement d'un fluidesous l'actionde la pesanteur,on appelle
chargehydraulique en un pointM, en prenant la quantité:
O] verticalascendant,
h
h M =vm2 u1
+zM
Ë. #
avec v":vitessede I'eauau pointM,
uM: pressionde l'eau en M (en prenantpouroriginedes pressions la pressionatmo-
appeléepression
sphérique), interstitiellel,
z" : altitudedu pointM par rapportà un plande référencearbitrairemaisqui,judicieu-
sementchoisi,peutsimplifier : - zu),
lescalculs(si ô7 estverticatdescendant
g : accélération
dueà la pesanteur.
La chargehydraulique l'énergied'uneparticule
représente ' 5É
fluidede masseunité,2 9
hM= *="
#
Dansle cas de l'écoulement d'unfluideparfait(incompressible
et nonvisqueux) le théo-
rèmede Bernoulli indiqueque la chargele longd'unfiletfluideresteconstante.L'eaun'étant
pas un fluideparfait,la présencedes particules
solidesgénèredes contraintes de cisaillement
(liées au gradientde vitesse).ll y a interactionde I'eau avec les grains du sol et, en
conséquence, dissipation d'énergie.
Le théorèmede Bernoulli pas.ll y a pertede
ne s'applique
chargele longd'unfiletfluide.
La chargehydrauliqueest unevaleurrelativefonctionde la positiondu plande référence,
elle est doncdéfinieà uneconstanteprès.Celane posepas de problèmecar c'estla variation
de chargeentredeuxpointsqui est le paramètre fondamental. La variationde chargedh subie
par I'eaudansson mouvement de M à N (dansle sensde l'écoulement) - hy.
est égaleà hr'*r
(fig.
Cettevariationest négative a).
On appellepertede chargela quantité- dh - dh = hrrrr- hru
La pressioninterstitielle
u est mesuréepar la hauteurd'eaudansun tubepiézométrique
(appeléaussioiézomètre)pénétrant dansle soljusqu'aupointconsidéré.
SoitM le pointconsidéréet A le niveausupérieur
de I'eaudansle tube.
La chargehydraulique est la mêmeen A et en M puisqu'iln'ya pasécoulement
entreces
deuxpoints.
t
remarqueret retenir I'orthographedu mot : interstiliel(le)
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.il-4-
uu
hr'rM = - u M - +r'rz M =F\h A =A Z r+ = z '.a - z M : + uM=T*@o-zr,rr)
Yw Yw
La pressioninterstitielle
est proportionnelle
à la hauteurd'eaudansle tubepiézométrique.
On appellesurfaceoiézométrique le lieu des pointscorrespondant au niveaude l'eau
danslestubespiézométriques. Sa tracedansle pland'étudeestla lignepiézométrique.
La pertede chargeentreM et N estégaleàzo-zs.
:9eei.,r.d+i1q.
{- + I r
I po-be. àc' <-hârqe.
E
t
â_ #e.nEra- Ha.bN
J
I
-t , --- N
It I t
a,
c , , ,
t
.9 I
,
I
,
Lioncs / I
Jq"i gitrnfiellcs ,
N,
Figure4 -
1 - 1 - 4 - Gradienthydraulique
l-achargehydrauliqueh" estfonctiondescoordonnées
x, y etz de M.
- âh/ôx
on appellegradienthydraulique : T -âh/ôy = -grad h
en M, le vecteuri de composantes
-àh lôz
lox
SoitP un pointtrèsvoisindu pointM (fig.5),tel que: ffilo,
ld=
Ona: i . MF=-# dx-# ou-# dz=-dhup
- hp,s'exprimedoncpar: - dhnrp- i . M P
doncla pertede chargeentreM et P, égaleà hr,rr
SoitQ un pointtrèsvoisinde M dansla directionde i , ?
tviôt=dl,ona:
hy- hq = - dhMe= î. ffi= lî l.lN4tI
: - dh = . d l
=+ dansle sensde l'écoulement M
d'oùrI'expression
du modulede i : - Figure5
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.il-5-
d'où:ho=P.zo=CD-CD=0
TW
. Entrele pointB et le pointD, il y a uneperte
de charge: (-dh)sD = hB-ho = AC
- Figure6 -
. Gradienthydraulique
entreBD :
. -dh he-hn AC
ll a pourmodule: l - = v v =
dI BD BD
En tout pointde l'échantillon
de sol le gradient
hydraulique
est le même:l'écoulement
est uniforme
La circulation
de I'eaus'effectue en régimelaminaire. Le coefficient
k ainsiintroduitest
une caractéristiquedu sol étudié.ll est appelécoefficient
de perméabilité.Sa dimensionest
celled'unevitessepuisquei estsansdimension.
La perméabilitévariebeaucoupavecla naturedu terrain.Le tableauci-aprèsdonneles
interualles
de valeurscorrespondant aux perméabilités
de différents
typesde sol :
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.il-6-
Remarques
:
1. Pouravoirun ordrede grandeur facileà retenir: 10-8m/s représente unevitessede 30
cm paran environ'.
2. Lesrochesnonfissurées ontdesperméabilités variantde 10-12à 10-10m/s.
3. Dansle casd'un sableà granulométrie serrée(c, . 2),on peutobteniruneestimation du
de perméabilité
coefficient à I'aidede la relationempiriquede Hazen:
k = Dro2
où k estexpriméeen m/set D1sestexpriméen cm.
4. Le décretministériel
du 11 Mars1987concernant les Centresde Stockageet de Traite-
mentdes Déchetspourles orduresménagères et assimiléspréciseque le sol du site doitpré-
de perméabilité
senterun coefficient inférieurà 10-6m/ssur uneépaisseur égaleou supérieure
à 5 m et la présenceen partiesupérieure d'unsol ayantun coefficient de perméabilité inférieur
à 10-em/ssurun mètred'épaisseur.
1 - 3 - 1 - Perméamètre à chargeconstante
Le niveaude I'eau dans le réservoirétant
maintenuconstant,on a, en prenantle plan de
q nrveou
référence au niveaude sortiede I'eau(fig.7): aonstont
.enAi ho=-uA+zA=H-L=h
'1
Yw
.enB: hB= z B= 0
#.
. pertede chargeentreA et B : hn - he = h
. gradient . : i - IL
hydraulique
. débittraversant
l'échantillon
:
q = v . S = f . I . S
L
d'où:
q . L rnesuredu ffiit
k =
S h
Q : volumed'eaurecueillipendantle tempst.
L'écoulement dansl'échantillon
est uniforme.
- - -
1 3 2 Perméamètre à chargevariable
Dansle casdesfaiblesperméabilités, l'essaià chargeconstanteseraittroplong,les dé-
bitsétanttrèsfaibles.On procèdealorsà chargevariable: l'eau provientd'un tubete faible
diamètre(sections) reliéà l'échantillon.Au fur et à mesureque l'écoulement se produit,le
niveaude I'eaudansle tube baisse(chargevariable).On mesurele tempst nécessaire pour
queI'eaudescende du niveauh1au niveauh2(fig.8).
Danscet essai,le mouvement n'estpas permanent, maisle phénomène est lenter on
supposeque la loi de Darcyestapplicable à chaqueintervalle
de tempsélémentaire.
"
1 an = n.107sec
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.il-7-
9 = v . S - r . L. F . S
En écrivantque le volumed'eau qui tra-
versel'échantillonpendantI'intervalle
de temps
dt estégalà la diminution
de volumed'eaudans
le tube,il vient:
dV= q.dt= -s.dh de sol
h Perméamètre à chargevariable
s o i t: k . . S . d t= - s . d h
t - Figure8 -
t h2
d'où:k.ldt
l.
- s ' f of et,aprèsintégration
: ft=È.f.,'#
J s'''J h
0 h1
Remarques :
. La mesurede k en laboratoire est intéressante
lorsqueI'homogénéité du massifde sol est
suffisante pourqu'un échantillon soit représentatif.
C'estrarementle cas,saufdansle cas de
couchesargileusesou de matériauxmis en æuvre dans les ouvragestels que digueset
barragesen terre (matériauxde qualitécontrôléeà la mise en æuvre).Dans le bas de
problèmescourantstels que rabafiements de nappeen milieu perméable,I'hétérogénéité
nécessite l'emploid'autresméthodes (pompages,...).
' Commeprécédemment on observe,pour les deux perméamètres, que la pertede charge
totaleà traversl'échantillonest égaleà la différence entrele niveaude I'eauà l'entréeetle
niveaude l'eauà la sortiede l'échantillon
, H
1 1 in, ou encore:
Krr =
ç="?rn iu
3k,
{J
, I I I t l l
/.rI.:- I I
,
io'.'.ci1t
+)
a - Ecoulement parallèle b - Ecoulement perpendiculaire
au plande stratification au plande stratification
- Figure9 -
Remarque: La perméabilité
du terrainfictifhomogèneest beaucoupplusélevéedansle sens
descouchesque dansle sensperpendiculaire auxcouches.Dansle casd'unterrainconstitué
de deuxcoucheson peutfacilementdémontrerque =r
FK V r 1 dansles terrainsstratifiés,
ta
perméabilité
estplusgrandeparallèlement queperpendiculairement.
à la stratification
1 .5.. CÉNÉNNLISATION DE LA LOt DE DARCY
1 - 5 - 1 - Milieuhomogène et isotrope
de perméabilité
Le coefficient k a la mêmevaleuren touspointset danstouteslesdirec-
tions.La loi de Darcygénéralisée exprimeque le vecteurvitessede déchargeet le gradient
hydraulique sontproportionnels :
V = k.i
v-grada
1 -J. Lérau
Géotechnique
-c.il-9-
Le potentieldesvitessesest unefonctionharmonique.
par- k, on obtient
De la mêmefaçon,aprèssimplification Ah = 0
La chargehydraulique
estaussiunefonctionharmonique.
1 - 5 - 2 - Milieuhomogène et anisotrope
Dansce cas les vecteursgradienthydraulique et vitessede déchargene sontpluscoli-
néaires.lls se déduisent I'un de I'autrepar un opérateur linéaire:le tenseurde perméabilité
(k) indépendant de x, y etz (homogénéiTé), symétrique
et diagonalisable.
( n* kru k", )
(k) =
| kv" ky kv. I
kyy k,
[kr* )
Si les axes de coordonnéesutiliséssont les directionsprincipalesdu tenseurde
perméabilité
(k), il estramenéà saformediagonale
et s'écrit:
(k* o o)
(k=
) 10 kY0l
|.0 0 t,z)
La loide Darcys'écrit : û = - ( k ) . g r a dh
Géotechnique1 - J. Lérau
- c. il - 10-
2 - 1 .HYPOTHÈSES DE CALCUL
Soit un massif perméable,isotrope,de perméabilité k, baignépar une nappe libre
d'épaisseur H, reposant sur un substratum
imperméable (fig.10).Supposons que l'on foreun
puitscirculairevertical,de rayonr, traversantcomplètement la coucheperméablejusqu'au
substratum. Le puitsest crépinéde manièreà ce queles paroisne s'éboulentpas.On pompe
alorsdansle puitsà débitconstantq. La hauteurde I'eaudansle puitsestnotéeh.
Dans le cas où la nappephréatiquea une grandeépaisseurau repos,un régime
permanents'établiten unejournéeenviron.La surfacelibrede la nappeprésentealorsune
dépression en formed'entonnoir,centréesur le puitset se raccordant à une distanceR de
l'axe du puitsà la surfaceinitialede la nappe.Le rabattement de la nappen'affectedonc
qu'uneportiondu massifperméable situéeà I'intérieurdu cylindrevertical
de rayonR, appelé
rayond'alimentation ou rayond'action.
Le problèmeest de révolutionautourde l'axe du puits.La figureci-aprèsreprésente une
sectiondu massifpar un plandiamétral vertical.Le rabattement ô en un pointd'abscissex est
donnépar la différencede cote entreles pointsde la surfacelibresituésà la verticalede x
avantet aprèspompage.
t ,
rn a:ri{ pc"-Lbl-
6ub rhral-urrr i m p cr rn d. bl e-
p.,it s R 4
| ,., a
6ragrn4 ( rayoa dtechi cn\ ;
Rabattement de napoelibre
- Figure10-
2.2. POMPAGE EN NÉCIITIT PERMANENT - FORMULE DE DUPUIT
Puitsdansunenappelibre(fig.10)
Soitun pointM quelconque de la surfacelibrede coordonnées
x et z.
En désignantpar s I'abscissecurvilignele long de la surfacelibre, le gradient
hydraulique en M a pourvaleur-dzl-dset la vitessede décharge, tangenteà la surfacslibre,a
p o u r m o d uV
l e=r k . i = k +
os
L'hypothèsede Dupuitconsisteà supposer que la surfacelibrea unepentefaibleet que
les lignesde courantpeuvent,en premièreapproximation, êtreconsidéréescommehorizonta-
leset parallèles.
On peutalorsécrirei v = v; êt ds = dx = à V ; = K dz
d*
En admettantque lesfiletsliquidessontpratiquement
horizontaux et parallèles,
il résulte
Quê est la valeurmoyennede la composante
vx horizontale
de la vitessede déchargele long
de la verticale
d'abscissex.
Géotechnique1 - J. Lérau
- c . i l - 1 1-
Par suite, le débit qui entre dans le cylindrede surfaceS (rayonx et hauteurz) a pour
v a f e u r : q = $ . V x= Z n . x . z . k+. (1)
dx
Puisquel'eau est incompressible
et que le régimeest permanent, q est égal au débit
pompédansle puits.En intégrantl'équation(1)entrele rayondu puitsr et le rayond'actionR,
on trouvela formulede Dupuit:
, H2 -h2
Q =t[
ln l-
r
Puitsdansunenaopecaptive(fig.11)
On ne considèreplus la surfacede la
nappemaisla sudacepiézométrique. Le débit
à considérerentredansle cylindrede surface
S, de rayonx et de hauteurconstantee.
L'intégration g = Zæ.x.e.k. +
de ta relation
dx
conduit
à: q = 2 n .k . e . I ; 3
. R Puitsdansunenapoecaptive
ln-
f - Figure
11-
2 . 3. REMARQUES
2 - 3 - 1 - Rayond'action
L'utilisation
de la formulede Dupuitnécessitela connaissance
du rayond'actionR. Ce
dernierpeut être évaluéde différentes manières,soit simplement par relevédu niveaude la
nappeau coursdu pompage,soit à l'aide de formulesempiriques, soit encorepar un calcul
théorique en régimetransitoire.
1. En premièreapproximation, on peutadmettreque
100r < R < 300r
Lesvaleursextrêmesdu logarithme sontIn 300 = 5,70et In 100= 4,61;on voit que la
plaged'incertitude
surq restefaible.PourR = 200r, on obtientIn R/r = In 200= 5,30.
2. On peutégalement utiliser
la formuleempirique de Sichardt:
R = 3 0 0 0 ( H - h ){ I
avec: R, H et h exprimésen m, k expriméen m/s.
du régimepermanent.
3. Etablissement On montreque R = 1,5
de perméabilité,
avec: k : coefficient expriméen m/s,
t : duréedu régimetransitoire,
expriméen secondes
n : porosité.
Nota: Le produitkH estappelétransmissivité,
elleestnotéeT.
2 - 3- 2 - Equation
de la surfacelibre
En intégrant
l'équation(1)entrele rayondu puitset le pointcouranton obtientl'équation
de la méridienne:
22=h2+ I .tnI
n.k r
Géotechnique1 - J. Lérau
- c . l t- 1 2 -
sinagedu puits(fig.12).: 0 1 00 +
fvrlau. L;b rc-
. la pentede la surfacelibreest loin oiùo |
(nàr;aic,nnc.)
d'êtrenégligeable, :qlD:3
. il existeune zone de résurgence l 0 l 0q
t A | 'rlr.
sur la surfaceintérieuredu tube l eb. cri
L'équation n'estqu'ap-
de la méridienne
prochée.La méridienneréelleet la méri-
diennede Dupuitne peuventêtreconsidé- Zonede résurgence
réesconfondues quepourx > 1,5H. - Figure12 -
En revanche,le calculdu débitpeutêtremenérigoureusement sansfaired'hypothèse
sur la pentedes filetsliquides(démonstration
simplificatrice due à Tcharny- cf. annexe2). ll
conduità la mêmerelationqueDupuit(h désignant alorsla hauteurde l'eaudansle puits).
2 - 4 - MESUREDE LA PERMÉABILITE IN- SITU
Les petitséchantillons testésen laboratoire ne rendentpas comptede l'hétérogénéité
desformations En effet,il peutexisterdansla naturedespassages
naturelles. privilégiés
fioints
de stratification,fissures,...) qui modifientlocalement On procèdealorsà des
l'écoulement.
essaisen place.Lesperméabilités mesurées en laboratoire
sontinférieures
à cellesmesurées
in-situ(effetd'échelle).On distinguedeux types d'essais: l'essaide pompageet I'essai
ponctuel.
tnl
k=effi Pompeinrnergée
avec crépine
d 'asoirati on
2 . 4 . 2 - E S S AP
I ONCTUEL
Un essaiponctuelest réalisépendantun tempssuffisamment courtpourque le niveau
de la nappeau coursde l'essairesteinchangé. On supposeque le substratumimperméable
estassezloindu fonddu sondaqe.
Géotechnique1 - J. Lérau
- c. il - 13-
'n#fr=
#(ta-tr)
Essai Lefranc
- Figure14-
tn!1
n. d2
d ' o ù ' l ' o tni r e : k= . h- t rz d : diamètredu tubeintérieur.
4 C te
Pourunecavitécylindrique de diamètreD et de hauteurL (L t 2D),éloignée
deslimites
(dela surfacede la nappeet du substratum
de l'aquifère imperméable) :
2nL
C a la dimensiond'unelongueur.
, 2 L
ln-
D
La précisionde l'essaiest au mieuxde l'ordrede 50%.Cet essaipermetde déterminer
un coefficientde perméabilitélocale;il ne doit pas être utiliséseut pour déterminerun
rabattementimportantde nappe.
Géotechnique1 - J. Lérau
- c .l l- 1 4 -
[ â u "l ô x + ô v = / è z - O
Cesdeuxéquations au système: .{v" - - k ôh/ôx
sontéquivalentes
-kàhlôz
L u ,=
La condition
de continuités'écrit: a2h/ôx2 + a2h/à22 = Ah = 0
La chargeh1x,z)satisfaitdoncà une équationde Laplace.C'est une fonctionharmoni-
que.
Dansle casd'unmilieuanisotrope,
on aboutità l'équation
:
t- a2ha2h
* t-
rx.Kz. .r
= o
u*z 6S
qui n'estplusuneéquation La chargen'estplusunefonctionharmonique.
de Laplace.
3 . 2 . M I L I E UI S O T R O P E
3 - 2- 1 - Généralités - Définitions
La condition de continuité s'écrit: ô2h/èx2+ â2h/ô22 - O
L'écoulement a lieuentredeslimitesdéterminées sur lesquelles sontimposées descon-
ditionssur l'écoulement (la vitessede décharge) ou sur la chargehydraulique. Le problème
consisteà déterminerunefonctionh1x,z) satisfaisantà l'équationde Laplaceet aux conditions
auxlimites.La solution estindépendante de la perméabilité k du sol.
En pratique,la résolution de l'équationde Laplaceconsisteà rechercher :
- lesligneséquipotentielles pourlesquelles on a h - Cte,
- les lignesde courantpourtoutpointM desquelles' âon a + n = 0, l'a><e
ffi etantportépar
la normaleà la lignede courant.
Dans le cas générall'équationde Laplacen'est pas intégrableet on a recoursaux
méthodes
numériques.
Danslescasgéométriquementsimpleson utilisela transformation
conforme.
On avu quel'onpouvait
introduire
lafonction =
potentielle:Q1x,z) - [.h =+ V = $raôq.
On peutaussiintroduire
lafonction
de courantry(x,z;
définieOar,
' =vx êt =vz.
S #
On montrefacilement que0 et \r sontdesfonctionsharmoniques (Â 0 = A V = 0) et que
-
les lig.nes 0 cstesontles ligneséquipotentielles (h = çste;
et V - c9t"sont les lignesde courant.
On peutalorsécrireque la fonction0 + iV, appeléepotentielcomplexeest unefonction
harmoniquede la variablecomplexex + iy. Les méthodesde transformations conformes
permettent, à partirde potentielssimples, de formespluscomplexes
de définirdesécoulements
s'adaptant aux conditionsauxlimitesimposées. Lescalculssontassezlourds.
Géotechnique1 - J. Lérau
- c. il - 15-
d , 1 " i p "t e , n t i e l l e s
L;Xnes
etL n
cauranb { = Cri.
I
\
^ t o
f,,={t4 t^ ,/
-AI
-14\ ' - r,- AL
\
\
Ligneséquipotentielles
et lignesde courant
- Figure15-
Deuxlignesde courantdéterminent un tube de courantdanslequelI'eau circulesans
sortir;le débity est doncconstant.
Lavitessede décharge estd'autantplusfaiblequeleslignesde courants'écartent.
Détermination
desréseauxd'écoulement
La détermination
desréseauxd'écoulement peutse fairede différentes
façons:
- par recherched'une solutionanalytiqueà partirdu potentielcomplexedans tes cas
géométriquement
simples,
- parméthodenumérique (calculparélémentfinis),
- parméthodeanalogique (analogie
électrique),
- manuellement,parapproximations
successives.
' # = n* a à n = l s f l ï ah + ah =0
l B R itcoscr
3 î = *;sino
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.il-16-
On a donc la doublecondition. a h= 0 e t h = 2 .
ôn
. au pointF et dansle drainde pied: h - 0.
L'écoulement limitédanssa partiesupérieure
considéré, par une surfacelibre,est dit
écoulement
à surfacelibre.
Tfelenue.
H 5ub:l'ral-,rm iwrper.-éotfi.
Barrageen terre
- Figure16-
3 - 2 - 3 - Méthoded'analogie
électrique
Le réseaud'écoulementpeutêtredéterminé parla méthoded'analogieélectrique.
Si une plaqueconductrice plane,d'épaisseurconstante,homogèneet
de l'électricité,
isotropeest parcourue par un courantélectrique,le potentielélectrique
V1x,z;
vérifiel'équation
de Laplace:
a2v a2v
æ * æ = Â V = 0
La densitéde couranti et le potentiel sontreliésparla relation:
électrique
?.1 . ----+
i = -(;)grad V (p: résistivité)
p
ll y a doncune analogieentrel'écoulement d'un courantélectrique dansune plaque
1 r
[T =' - (*)graA
p V]et l'écoulementbidimensionnel de l'eaudansun sol[V= - k.grae h].
Le modèledu problème étudiéestdécoupédansun papierconducteur graphité.
Les lignesde courantsont représentées par les bordslibresou des entailleà(pourune
palplanche parexemple).
Lessurfacesfiltrantes(équipotentielles) sontportéesà un potentiel V proportionnel
à h.
Si l'écoulement est à surfacelibre il faut découperle modèlepar approximations
successives de façonà avoirh = z (condition
à la limitede surfacelibre).
Mis à partcetteincertitude, I'analogieélectrique estfacileà mettreen æuvre,rapide,di-
recteet quasiexacte.
On détermine le réseaud'écoulement parseséquipotentielles: à l'aided'unesonde,on
mesureen toutpointde la plaquele potentiel V1x,z).
qui se correspondent
Lesgrandeurs sontlessuivantes
:
Grandeur
hydraulique Grandeur
électrique
charge : h potentiel: V
vitesse de décharge : V densitéde courant: T
d é b i t :q intensité: I
perméabilité: k conductivité: 1/p
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.il-17-
3 - 2 - 4 - Exploitation
desréseauxd'écoulement
Les réseauxd'écoulementpermettentde résoudredeux problèmespratiquestrès
courantsen Mécanique desSols:
. le calculdesdébits: barrages,
assèchements d'unefouille,...
. le calculde la pressioninterstitielle
utiliséepourl'étudede la stabilitédes talus,des
barrages en terre,desmursde soutènement, desrideauxde palplanches, ...
Substrotumimpermdoble
Rideaude palplanches
- Figure17-
Le plande référence pourlesaltitudes et leschargeshydrauliques
estle planDJ.
Lesconditions auxlimitessontlessuivantes :
(h = 0)
DJ : surfacefiltrante,ligneéquipotentielle
(h = H1+ He)
lC : surfacefiltrante,ligneéquipotentielle
' CED: surfaceimperméable, lignede courant
KFL: surfaceimperméable, lignede courant
Tracédu réseaud'écoulement
:
Leslignesde courantet les ligneséquipotentielles sonttracéesde tellesortequ'il y ait :
- le mêmedébitAq entredeuxlignesde courantvoisines,
- le mêmeintervalle de pertede chargeÂh entredeuxéquipotentielles voisines.
Leslignesdu réseauformentdesquadrilatères curvilignes.
Considérons l'un d'euxde largeura et de longueur b.
Le débitde I'eauAq à traversce quadrilatère et sur uneépaisseur
unitéest :
A q = v . Â S = V . â . 1 a v e c v= k . i = k . 4 t
b
Soit: aq=r<.4[.a
b
un autrequadrilatère
Si nousconsidérons de largeurc et de longueur
d, nousauronsde
même: Aq=r.$.c
o
Donc: alb = c/d = etc... (mêmedébitÂq)
Pourtous les quadrilatères le rapportde la largeurà la longueurest le même.Le pro-
blèmerevientdoncà déterminer deuxfamillesde courbesorthogonales, satisfaisant
auxcondi-
tionsaux limiteset tellesque les quadrilatères
curvilignesforméssoientsemblables. Cettedé-
Géotechnique1 - J. Lérau
- c. il - 18-
Onendéduit: H
A o. = kD . 9 î. 6
soit: q-kf;
+H
Pourun réseauà mailles"carrées"I â = b
q' = nr . Ah . H
d i v û= o + k - . 4 + k z . $ = o etAhÉo
ôx' àzz
On se ramèneà uneéquationde Laplaceparle changement
de variablessuivant:
I l-
l x =1 9 . "
i Ïk*
lz-z
On a donc:
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.il-19-
-ah = - =ax
ah ah J\Z
ôx aX âx AX kx
-a f =
-a 2 =
h a (an E azh
* [ * 1[k;)- -ï Jk*
ah) f - 3 -
kz
àx2 ax [axj ax2 kx
,,#=#
La condition
de continuité :' 4
s'écritdonc,aprèssimplification . 4 - O
ax2 azz
ll suffitdoncde traiterle problèmepourun milieufictifisotrope,déformépar uneaffinité
d'axe detde rapport^79 (en général< 1 car k7 <k;) puis de construire
le réseau
ll Kx
d'écoulement (fig.1S-a).
de la manièrehabituelle
Echelletr-
'
horizontale verticale 1[l f,
a - Milieufictifdéforméisotrope b - Milieuréelanisotrope
(kx= 4 kz)
Réseaud'écoulement dansun solanisotrope
- Figure18-
Aprèsavoirtracéle réseaud'écoulement dansle milieuisotropeon revientau milieuréel
par la transformation inverse(fig. 18-b).Le réseaud'écoulementréel est alorsconstituéde
famillesde courbesqui ne sontplusorthogonales.
M( x ,z )
x x x x
a - Milieufictif déforméisotrope b - Milieuréel anisotrope
- Figure19 -
Géotechnique1 - J. Lérau
- c . l r- 2 0 -
Le débitquitraverseAB est :
Zg zB' dz-dZ
f , -
dansle milieuréel: q' = Jf vx^ . dz dansle milieufictif: q' = vy. oZ avec ZA = ZA,
J
zA z^, ZB = ZB,
PouravoirQ= g' il fautque v x =
m i l i e u r é: evl x = - k x . * = - k x . ah kz
AX kx -â k- kx kr 'k=
m i l i e u f i c: t iVf X = - k . +
AX
k- k" 'k=
Considérons
maintenantune sectionhorizontale
CD du réel anisotrope,
transfor-
3-|ieiu t v
méeen C'D'dumilieufictif
déformé
isotrope ' : C'D' = ./ - CD
(fig.20)
ïk"
C D
-
a - Milieufictif déforméisotrope b - Milieuréelanisotrope
- Figure20 -
Débitdanslemilieu
:Qr é=evl. S - - k' , à
. . 1z . t O
En prenantpourrepèrede référence
{O,xz}avecl'axeO? verticalascendant,
on obtient
sousformedéveloppée :
[ ôo" , àrr= _n
*Ë-u
I a- avec F
:) X=0
{ ^--- ^--
Y = -Ysat
|L+ô x * pà*zy s' a t = o
a
Lanotion decontrainteeffectiveest préciséedanslechapitrelll, au g 1-2
Géotechnique1 - J. Lérau
- c . i l - 2 1-
L a r e l a t i od
n e ï e r z a g h si ' é c r i t : avec:u=Twh - z)
{\ : = = i . '
ôo" _ ôo'-
d,où * Y * ô(h-z\ = Ë * t o a * âo'- ah
ôx a" a*
ôo, ôo', â(h- z) = ôc,, ah
e. I
Ë=E*T*Ë E-{*E-^{*
Leséquations
de l'équilibre
locals'écrivent
finalement:
[ ôo'" *h.'*=
'E *ï* * y,^,4 = o
.Ja" a*
I h'=* , ào', ah
LÉ*É*y*Ë+(ysat-yw)=0
ll en résultequele squelette
du solestsoumisauxforcesvolumiques
suivantes:
=
a - uneforcede pesanteur, de composantesI )t 9
lZt=-(Ys"t-Y*)=-y'
On voit apparaîtreici la pousséed'Archimède (n) (moduley*, direction
verticaleascen-
dante).La force de pesanteurs'exerçantsur le squeletteest son poidsvolumiquedéjaugé
(moduley'= Tsat- yw,direction verticaledescendante).
X2 = -y* (âh/ âx)
b - uneforced'écoulement (ouforcede filtration)
de composantes
22 = -y * (àh/ôz)
Levecteurgradienthydrauliquei ayantpourcomposantes : -Ahlâx et -Ah/àz ,laforce
quis'exercesurle squelette
d'écoulement solided'unélémentde soldevolumeunitéestdonc
parle vecteur j = y*. i
représentée
ÂF= i .y*.ÀV
est dirigéevers le hautet les grainsdu sol sontentraînés par I'eau: il y a phénomènede
boulance. Le gradienthydraulique critiqueest le gradienthydraulique
pourlequella résultante
de cesforcesest nulle.
Sa valeurestdonc:
ic= Y'
Yw
Remarque:
Dansle casde sableset de gravesle gradienthydraulique
critiqueesttrèsvoisinde 1.
E n e f f e t r y ' = ( y . - y * )-(n1) d o n ci c = ( # - 1 ) ( 1 - n )
4 - 2- 2 - Phénomène de renard
Le phénomène de boulanceapparaîtdansle cas d'un écoulement verticalascendant.
Dansle casgénérald'un écoulement en milieuperméable, l'eau peutatteindrelocalement des
vitessesélevéessusceptibles d'entraînerles particulesfines du sol. De ce fait, le sol étant
rendulocalement plusperméable, la vitessede déchargeaugmenteet le phénomène s'ampli-
fie. Des élémentsplus grosvont êtreentraînéstandisque l'érosionprogressera de manière
régressive le longd'unelignede courant.Un'conduit se formeparoù l'eaus'engouffre et dés-
organisecomplètement le sol.C'estle phénomène de renard(tig.22).
fA\-
P ;
n , ,
. 4 r n o r c e J u p h c ' n o r r r è n :c
Borrlancc â l'ovaL
Phénomène de renard
- Figure22 -
Géotechnique1 - J. Lérau
-c. ll-23-
eau
Ascension capillaire
- Figure23 -
. Si l'onplaceentredeuxfineslamesde verrequelquesgouttesd'eau,on observeque
lesdeuxlamesadhèrentl'uneà I'autre.Si cesdeuxlamesainsi"collées"
sontplongéesdansun
récipientd'eau,ellesse séparentimmédiatement. Cettedernièreexpérience
meien évidence
que Le phénomènede capillaritén'a lieu qu'enprésencedes 3 phases: solide,liquideet
gazeuse(tig.24).
lq m e.lles
àe Verre.
- Figure24 -
. On peut considérerque tout se passe commesi la surfacedu liquideétait une
membrane élastique soumiseà unetensionT appelée tensionsuperficielle.
Sur un segmentde
longueurdl tracésur la surfacedu liquide,cettetensionse traduitpar uneforced'intensité
T.dl
tangenteà la surfacedu liquideet perpendiculaireau segmentconsidéré. L'existence
de cette
tensiona pour conséquence que la surfacede séparationliquide-air n'estpas plane,ce qui
expliquela forme des gouttesd'eau et les ménisquesobservésdans les tubes de faible
diamètre(fig.25).Bienévidemment, en un pointéloignédes paroissolides,ces phénomènes
disparaissentet la surfacede séparation estplane.
liquide-air
mêni:
Application
numérique :
R = 1 rrtr = 10-3m-> hc= 1,6cm
R = 1 0l r m= 1 0 - 5m + h c = 1 , 6m
R = 0,1FrTt= 10-7m + hc= 1G0m
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.il-25-
Frangecapillaire- Distribution
de la pressioninterstitielle
Au-dessus de la nappephréatique, dontle niveauest celuide l'eau dansun tube piézo-
métrique,l'eau peuts'éleverpar capillarité formantainsiune frangecapillaired'autantplus
importanteque lesvidesdu sol sontde petitesdimensions.
Directement au-dessus de la nappela frangecapillaireest saturéesur unehauteurhç et
I'eauesten dépression parrapportà la pression atmosphérique:
Uc= - Y*.hc
L'ordrede grandeurde h. est le suivant:
sablesgrossiers: 10 à 50 cm
sablesfins : 50 cm à 2 m
solsargileux: dizaine(s)de mètres
o.héLri
Exemplede distribution
de la pressioninterstitielle
- Figure28 -
saturéela pressioninterstitielle
Dansla frangecapillaire est négative,les contraintes
ef-
fectivessontdoncplusélevéesqueles contraintes totales.Lesforcesde capillarité
augmentent
ainsila résistance
du sol.
La zonesaturéeest elle-même
surmontée parunezonenonsaturéedanslaquelle
I'eau
n'estpluscontinue,
seulslescanauxlesplusfinssontsaturés.
Géotechnique1 - J. Lérau
-c. lt-26-
On notera que le produit e.D19représentele diamètremoyen des canaux d'un sol d'in-
dice des vides e, formé de particulesidentiquesde diamètreégal à Dro
Applicationnumérique:
sablefin: e =0,4 D1o= 0,1mm= 0,01cm C=0,2cm
+ 2n " = =SOcm
ffi
5 .3 - PROFILHYDRIQUE D'UNSOL
La courbereprésentative desteneursen 0
eau en fonctionde la profondeurmesuréeà
partirde la surfaceest appeléeprofilhydrique. I o'5
La figure28 en donneun exempledansdiffé- L
t pp
: valeurdu logarithmedécimalde la tensiond'eauexpriméeen centimètresd'eau
1 -J. Lérau
Géotechnique
- c . l t- 2 7 -
- Figure32 -
De plus,la contraction du matériauentraîneune diminutionde volumesouventaccom-
pagnéede fissuration: c'estle phénomène de retrait.
Inversement lorsqueI'argilese trouveplacéedansuneatmosphère humideou au contact
de l'eau(imbibitionparla pluieparex.),lesforcescapillaires
vontdiminuer, ce quiva provoquer
un gonflement et par ailleursle complexed'adsorption va égalementaugmenter en volumece
quiva augmenter ce gonflement.
Danscertainssols,les phénomènes de gonflement peuventêtretrèsimportants. On les
observerasurtoutdansles pays semi-arides où les phénomènes d'évaporation sont très im-
portants,mais on les rencontrera parfoisdans nos régionsà climatcontinental sousforme
mornsmarquee.
La figure33 montrele
mécanisme desdésordres qui
apparaissent dans le cas
d'uneconstruction fondéesur
un sol gonflant.En été le bâ-
timent repose sur sa paftie
centraleavecporteà fauxdes
coins.En hiverle phénomène
contrairese produit: lescoins
se soulèventet il y a porteà
fauxde la partiecentrale.
Elà ' ièàeralsa.-+ raLraiE Hiv"- , humiâ;f;caf;on(plu;e\
-- ynf[eme|
5 . s . S E N S I B I L I TAÉU G E L
Généralement les sols imbibésd'eaugèlentsansdommage.Au momentdu gel, il se
produitun gonflement quiécartelesgrains,maismêmepourun sol ayantuneteneuren eaude
25o/o, il n'enrésultequ'ungonflement pourun sol.Au dégel,les grainsdu sot
de 2% insignifiant
retrouvent leur état initiallorsquela glacese transforme en eau. Maisil existecertainssols,
appeléssolsgélifspourlesquelsle phénomène esttrèsdifférent.
Dansde tels sols,on constatel'appari-
tion de lentillesde glacedont on expliquela
formationpar succioncapillaire: alors que
dansun sol non gélifil y a priseen massedu àz
1lacz
sol saturélorsdu gel,dansle casde solsgélifs x;t';l
il y a aspirationpar capillaritéde I'eaude la
nappequi se trouveen généralà une profon- capil\aireS
Géotechnique1 - J. Lérau
- c . l t- 2 8 -
ANNEXE 1
CONDITION
DE CONTINUITÉ
Considérons un volumequelconque de sol saturé(V), limitépar une surface(S) et
traversé parun écoulement (fig.1).Dansun intervalle
de tempsdonnédt, unvolumed'eaudV1
pénètreà I'intérieur de (S) et unvolumed'eaudV2en sort.
Soit V la vitessede I'eau,ses composantes vx, vy et v2 sontfonctiondes coordonnées
du pointconsidéré.
Le volumed'eaudV traversant l'élémentde surfacedS, de normalesortantefr, pendant
de tempsdt, est (fig.1) :
f intervalle /
d V= V . n . d s . d t
dV < 0 c+ I'eaupénètreà I'intérieur
de (S) liqne9' à-@.
dV > 0 <+l'eausortde (S) c J.r-o...b
,/
La condition
de continuité
s'écrit:
dVr -dV2 = 0 <+ dt.
tr
S
V . R . d S= 0
La relationd'Ostrogradskys'écrit : - Figure1 -
t r V . f r . o S = f f id i v û . d V ( q u q
eul esoitV)
S V
d'où: =
ffi divû.dVo
V
Vérifiépourtoutvolumedoncpourtoutvolumeélémentaire
+ divû . dV = 0
La condition
de continuité
s'écritdonc,aprèssimplification
:
divV=0
ANNEXE2
Hypothèses:
- sol homogène et isotrope,
- eauet sol incompressibles,
- régimepermanent laminaire,
- loi de Darcyapplicable,
- écoulement de révolution,
- débitpompéprélevéà I'extérieur de la zoned'actiondu pompage,
(alimentationà traversun cylindrede rayonR correspondantà la distance où le
rabattement estnul),
- existence d'unezonede résurgence dansle puits,de hauteurh' - h (donton ne tient
pascomptedansla démonstration de Dupuit).
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.il-30-
En désignantparh* la chargehydrauliquet
en un pointM(x,y)de l'écoulement,
le potentiel
des
vitessess'écrit:Q(x,y)= - k.h*
S o i t : Q ( x' =, y- )fYt ( * w * V l
Enutilisant
larègledeLeibnitzs,
itvient' dy = dy + 01x,2;
#jt(x,y) i# #
0 0
z ^ z
f d0 _, = d I - \ " t - l dz
+ oY ' \ ^ t r , f dY 0(x,21
J ffi
0
o",.J Q1x,v1 d ln x
o
d'où:q--t r t#jq(*,y)dy
\^'rl
-01x,2;
-9:-1
dlnx'
o
0(x,z)= - k.z (carsurla surfacelibreu = 0)
t h* carh représente
icila hauteur
de l'eaudansle puits
' Règlede Leibnitzde différentiation
sousle signeintégrale:
uÊ
S(a)= J f1x,o;dx
Soitl'intégrale a < cx,< b où u1 et u2 peuventdépendre
du paramètre
CI,.
U1
dô It at duo dur
= oX+f1u2,a) - f(u1,o) Ooura < c[< b si f(x,a)etôtlâq,sontcontinues
enx etc[ etsi
Ë J a" d" fr
U1
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.il-31-
q .ln:R= - Z.Tc ?
I l(n)- l(r)* )te.dz )
r
H
. f
l(R=
) J - k H d y= - k H 2
0
h h '
-h2
f ( , . )=
f
-khdy . - - kh2 - k h'2
J Ï-kydy
o h 2
FI n''=ht
d ' o ù : Q l-n = - 2 . n 1- k H 2 +k h 2 + n * I t r r * h ' 2l )
, H 2 -h2
d'où : 9 = n^ . | n E -
r
Avril 2006
Géotechnique1 - J. Lérau