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INTRODUCTION .................................................................................................................... 2
INTRODUCTION
Dans tous les secteurs du Génie Civil, l’ingénieur s’assure que, lors de la phase de conception,
l’analyse des propriétés du sol soit en corrélation avec la fondation et la structure. Sur la base
de procédures mettant en œuvre la prise d’échantillons, l’examen et les essais, il pourra
reproduire un modèle proche de la situation effective. Ces dernières années ont permis un apport
significatif aux analyses expérimentales par des procédures d’essais plus sophistiquées
réactualisant de nombreuses normes d’essais internationales. Dans ce groupe d’essais, on
distingue les essais géotechniques en laboratoire et in-situ.
Dans ce présent rapport, il s’agira de décrire avec précision et suivant des normes ces deux
catégories d’essais avec des exemples concrets notamment : l’essai de pénétration dynamique,
l’essai de pénétration statique, l’essai scissométrique, l’essai triaxial, le cisaillement rectiligne
et l’essai œdométrique.
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CHAPITRE I :
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I. But
II. Principe
III. Appareillage
- Avant essai
Repérage sur le plan de situation et identification de l'essai de pénétration sur un plan
coté
Vérification:
De la rectitude des tiges au moyen d'une règle de référence.
Du vide intérieur des tiges et orifices et du bon fonctionnement du système
d'injection de la boue,
Des dimensions de la pointe s'il s'agit d'une pointe récupérée,
Du fonctionnement du système de compactage ou d'acquisition du nombre de
coups,
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- Pendant l'essai
Il faut au cours de l'ensemble des manœuvres s'assurer que:
l'axe du train de tiges coïncide avec celui de l'effort de battage;
les tiges et la pointe sont enfoncées verticalement. L'inclinaison maximale tolérée est de
2% par rapport à la verticale pendant le battage
la boue de forage est injectée sous une pression juste suffisante pour qu'elle puisse
remplir l'espace annulaire entre le sol et le train de tiges.
- Après essai
Lors de l'extraction du train de tiges du sol, la rectitude des tiges est contrôlée avec une règle
de référence.
V. REALISATION DE L’ESSAI
Sous l'effet de la chute du mouton à la cadence de 15 à 30 fois par minute, le train de tiges est
battu d'une manière continue.
Tout arrêt du battage excédent 5 minutes ou tout arrêt pour rallonger le train de tiges doit être
indiqué sur la feuille d'essai.
Le nombre de coups nécessaire pour enfoncer la pointe de 10 cm est noté en fonction de la
longueur totale des tiges introduites dans le sol.
La masse du mouton doit être adaptée en cours de battage et choisie parmi l'une des quatre
masses 32, 64, 96, 128 kg afin que le nombre de coups pour un enfoncement de 10cm, soit
compris entre 2 et 30 inclus, sauf hétérogénéité locale (blocs, vides passages faibles…)
La fin de l'essai correspond à la satisfaction de l'une des conditions suivantes:
la profondeur déterminée préalablement est atteinte,
l'enfoncement sous 30 coups de mouton est inférieur ou égal à 10cm avec la masse de
128kg,
le rebond du mouton est supérieur à 5cm.
La perte totale de la boue d'injection est également un critère d'arrêt de l'essai qui peut cependant
être poursuivi hors norme.
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Selon les normes NF P 94-500, le rayon d’action d’un pénétromètre s’étend sur 15m
Surface totale du site
Nombre d’essais à effectuer =
π×r2
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On détermine ensuite les contraintes admissibles (qa) des sols. D’une manière générale, ces
contraintes admissibles, dans le cas des fondations superficielles, sont comprises entre le 1/20
et le 1/15 des résistances en pointe enregistrées au pénétromètre dynamique.
𝒒𝒅
𝒒𝒂 =
𝟏𝟓
A 0,25 m de profondeur, on a N = 20 et B= 3,56
(Semelle ou Radier)
7,12 0,47 6,21 0,41 20,65 1,38
0,25 m
(Semelle ou Radier)
5,7 0,38 3,56 0,24 12,5 0,83
0,5 m
En considérant les profils les moins favorables obtenus à partir des essais au pénétromètre
dynamique lourd effectués, on pourra retenir à titre indicatif pour des fondations, les
contraintes admissibles suivantes :
Profondeurs d’ancrages (m) qa (MPa)
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CHAPITRE II :
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L’essai de pénétration statique est réalisé dans tous les sols fins et les sols grenus dont la
dimension moyenne des éléments ne dépasse pas 20 mm. Il consiste à enfoncer dans le sol, à
vitesse constante et à l’aide d’un vérin hydraulique, une pointe terminée par un cône. Un
dispositif particulier permet de mesurer la résistance à la pénétration du cône, ainsi
qu’éventuellement, le frottement latéral mobilisé sur une longueur donnée.
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Il est nécessaire de disposer d’une réaction d’au moins 100 kN, mais il existe des appareils
prévus pour 250 kN. Cette réaction est obtenue généralement à l’aide d’un camion testé. Le
camion contient un abri de mesure et un ensemble d’appareils pouvant inclure un ordinateur et
un traceur reproduisant en temps réel la courbe de pénétration
Pointe mécanique : l’effort de pointe est mesuré par l’intermédiaire d’un train de tiges centrales
au train de tubes et poussant sur le cône. La mesure est discontinue.
Pointe électrique : l’effort de pointe est mesuré par un peson à jauges de contraintes ou à corde
vibrante incorporé à cette pointe. Du point de vue opérationnel, cela implique l’utilisation de
tiges de fonçage creuses, à l’intérieur desquelles on doit faire passer le câble électrique
conducteur des informations. La mesure est continue.
Résultats
- Effort total de pénétration 𝑄𝑡 : Force total nécessaire pour enfoncer dans le sol, sans choc,
ni vibration, ni rotation le train de tiges avec à sa base une pointe terminée par un cône,
exprimée en kN. L’effort total est donné pour la profondeur atteinte à la base du cône.
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- Effort total de pénétration 𝑄𝑠𝑡 : Force obtenue par différence entre l’effort total de
pénétration du train de tige 𝑄𝑡 et l’effort total apparent 𝑄𝑐 sur le seul cône : 𝑄𝑠𝑡 = 𝑄𝑡 − 𝑄𝑐 .
Ces valeurs sont affectées à la profondeur atteinte par la base du cône.
- Effort de frottement latéral local 𝑄𝑠 et frottement latéral unitaire local 𝑓𝑠 : Le frottement
latéral unitaire 𝑓𝑠 est obtenu conventionnellement en divisant la force 𝑄𝑠 nécessaire à
𝑄𝑠
l’enfoncement du manchon de frottement par sa surface latérale As : 𝑓𝑠 = (MPa ou
𝐴𝑠
kPa).Cette valeur attribuée à la profondeur correspond au milieu du manchon de frottement.
Le diamètre du manchon (ds) est supérieur ou égal au diamètre de la partie cylindrique du
cône (dc).
- Rapport de frottement 𝑅𝑓 : Le rapport 𝑅𝑓 est le quotient du frottement latéral unitaire local
𝑓𝑠 par la résistance apparente à la pénétration du cône 𝑞𝑐 mesurée à la même profondeur (et
𝑓
non au même instant) 𝑅𝑓 = 𝑞𝑠 (%)
𝑐
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Il existe des essais au pénétromètre statique (CPT) qui mesurent également la pression
interstitielle à un ou plusieurs endroits sur le cône. Ce sont les essais au piezocône (CPTU).
Ces essais sont réalisés suivant les normes NF P-94-119. Le schéma suivant illustre les
principales composantes d’un piézocône :
Les essais au pénétromètre statique, avec une mesure de la pression interstitielle, fournissent
une détermination plus fiable de la stratification du sol qu'un essai standard (CPT). D'autre part,
le CPTU fournit une meilleure base pour l'interprétation des résultats quant aux propriétés
mécaniques des sols. Les propriétés mécaniques à évaluer sont : la résistance au cisaillement et
les caractéristiques de déformation et de consolidation.
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Une nouvelle approche du calcul des fondations profondes est proposée à partir des résultats
des essais de pénétration statique et tient compte des différentes catégories de sol déduites des
abaques de Robertson. Des valeurs permettant de calculer à la fois la résistance limite
mobilisable sous la pointe du pieu et le frottement latéral limite mobilisable le long du fût de
pieu sont proposées.
Dans le cadre de la rédaction des normes d’application nationale, il a été comparé les documents
suivants : NEN 6743 calculs de pieux DUTCH Standard, Fascicule 62 titre V, DTU 13 2 norme
11-212 (tableau IV d’après Bustamante et Gianeselli), DTU 13 2 norme 11-212 (tableau IVbis
d’après la commission des bureaux de contrôle) , Article de G. Philipponnat diffusé dans la
RFG n°10 de 1980 et dont est issu le tableau IVbis, Annexe D de l’Eurocode 7 partie 2 qui est
informative mais qui traite des calculs de pieux sur la base des essais CPT, CSTC rapport n°12
Directives pour l’application de l’Eurocode 7 en Belgique.
Classement de sol
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Dans la norme hollandaise, il existe trois grandes familles de pieux regroupant 16 types de
pieux :
Battu ou avec refoulement.
Battu avec faible refoulement.
Avec substitution du sol (foré).
Par ailleurs on notera également qu’il y a deux définitions de tarière continue (NEN 6743) «
sans contrôle » et « avec contrôle ».
« Avec contrôle », le frottement latéral peut être amélioré si on prend les valeurs de résistance
de pointe qc après exécution du pieu à la tarière creuse. Ce qui revient à vérifier que la tarière
creuse n’a pas « soutiré » de sable et altéré sa compacité.
Bien que cette notion soit intéressante, elle n’a pas été retenue car elle ne correspond pas à une
pratique habituelle en France.
Pour être en conformité avec les normes européennes d’exécution, il n’a été reconnu que deux
grandes familles de pieux avec et sans refoulement du sol et 7 types de pieux :
Avec refoulement :
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Sans refoulement :
Type de sol
Prédominance
Terme de pointe Prédominance
argileuse et sols Marne Craie
sableuse
intermédiaires
Caractéristiques
minimales qc > 1.5 MPa qc > 1.0 MPa qc > 1.0 MPa
requises
liquide à très
Sol exclu très lâche mou / Mou /
molle
Plastique
kc (kc = qp/qc)
Pieu battu 0.5 0.5 0.5 0.6
Pieu tarière
0.4 0.4 0.4 0.5
continue
Pieu foré 0.3 0.4 0.4 0.5
Tableau 7 : Terme de pointe kc
On notera que pour le terme de pointe, les sols à prédominance sableuse et les sols
intermédiaires ont été regroupés.
De même, il a été proposé de fixer des caractéristiques minimales de valeurs de la résistance de
pointe, ce qui de ce fait, exclu du calcul du terme de pointe les sols suivants :
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Pour expliciter les courbes de frottement proposées, nous allons détailler les courbes de
frottement pour des sols à prédominance sableuse et pour les pieux battus béton et vissés.
Figure 6 : Courbes de frottement latéral dans les sables pour des pieux battus et vissés
Dans notre proposition nous avons opté pour des courbes, ce qui évite tout problème de
continuité. La courbe retenue est située en partie inférieure du fuseau des valeurs d’études.
Cette courbe est une parabole qui passe par zéro (dans le diagramme qs = f(qc) et qui se
raccorde au seuil qs max (avec une tangente horizontale).
L’équation est la suivante :
Avec qs frottement latéral limite, qc max valeur seuil égale à 20 MPa pour les sols à
prédominance sableuse, qc résistance de pointe du CPT, qs max seuil de frottement latéral qui
dépend du type de pieu et du type de sol.
Nous avons effectué une analyse pour tous les types de pieux soit pour les sols à prédominance
sableuse les courbes de la figure 3 et les valeurs du tableau III.
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Figure 7: Courbes de frottement latéral pour les sables et graves et pour les différents types de pieux
On notera également que nous avons arrêté les courbes aux sables très lâches (qc < 1.5 MPa).
Nous pouvons exprimer ces courbes de frottement latéral de la façon suivante :
• qs = αp,sol fsol (qc),
• Avec αp, sol qui dépend du type de pieu (αp, sol = 1 correspondant à un pieu qui « ne
perturbe pas le sol »)
• Et fsol (qc) qui ne dépend que du sol (nature, compacité).
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Cette analyse a été faite pour tous les autres types de pieux ainsi que pour les autres types de
sol. Les équations des fonctions sont les suivantes :
Avec :
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Cette proposition de mise en équation du frottement latéral avait déjà été présentée par M.
Philipponat dans son article de 1980. Elle est également reprise dans le rapport CSTC n°12. Par
ailleurs la classification selon les abaques de Robertson permet une interprétation plus aisée et
plus fiable quant aux choix de la nature des matériaux.
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CHAPITRE III :
ESSAI PRESSIOMETRIQUE
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Sur le plan historique, l’idée de l’expansion latérale du sol revient à l’Allemand Kögler vers les
années 1930, dans le but de mesurer un module de déformation du sol. En raison de la
technologie de l’époque, l’appareil n’était pas opérationnel. De plus l’inventeur n’a pas su en
interpréter correctement les résultats et l’appareil a été immédiatement abandonné. C’est en
1957 qu’un jeune Ingénieur français, Louis Ménard a repris l’idée en la perfectionnant.
L’appareil est devenu rapidement opérationnel en raison du progrès de la technologie. Mais
l’apport de Louis Ménard a surtout consisté à définir les caractéristiques pressiométriques du
sol en place et à mettre au point des règles d’interprétation pour le dimensionnement des
fondations. Depuis cette date, plusieurs générations de pressiomètre ont vu le jour. Ils se
classent en quatre (04) grandes familles, se différenciant par leur méthode de mise en place.
On distingue :
- les pressiomètres foncés : ils sont mis en place par battage, ou vérinage dans le sol. Ils
regroupent le pressio-pénétromètre (LCPC-Ménard, 1978) et le pressiomètre
Stressprobe (1977) à sonde creuse. Ils étaient originellement conçus pour une utilisation
en mer ;
On se propose dans ce qui suit d’exposer l’essai pressiométrique Ménard selon la norme en
vigueur utilisées au sein du LBTP, à savoir la norme française NF P 94-110.
Il s’agit de déterminer par un essai d’expansion radiale d’une sonde dans un sol en place, les
éléments suivants :
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L'essai pressiométrique Ménard est un essai in-situ qui consiste à dilater radialement dans un
forage réalisé au préalable, une sonde cylindrique tricellulaire placée dans le terrain, à mesurer
et à enregistrer les pressions appliquées par la sonde et les variations volumiques de cette
dernière afin de déterminer la relation entre la pression appliquée et l'expansion de la sonde.
1. Définitions
Le pressiomètre
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Un sondage pressiométrique
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Un forage pressiométrique
- le forage préalable,
Le choix entre les différentes techniques possibles pour réaliser l'excavation est fonction de la
nature et de l'état des terrains rencontrés afin de remanier le moins possible le sol au voisinage
de la sonde.
Profondeur
C’est la longueur mesurée le long du forage entre le sommet du forage (ou du tubage en site
aquatique) et le point considéré tel que, par exemple, le niveau d’eau, le fond du forage, la
position d’un essai.
2. Appareillage
L’ensemble pressiométrique dont les différents éléments sont schématisés dans leur
environnement (la figure 1) comprend :
Les conditionneurs de pression liquide dans la cellule de mesure ou de gaz dans les cellules de
garde sont :
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- La sonde pressiométrique
La sonde se présente sous la forme d’un unique cylindre en acier, dont la partie centrale de
mesure est recouverte d’une membrane souple. Une gaine plus rigide recouvre ensuite
l’ensemble de la sonde, isolant donc de part et d’autre de la cellule centrale, deux petites cellules
de garde. Lors de l’essai, l’opérateur met sous pression ces deux dernières grâce à un gaz
comprimé, tandis que la cellule de mesure est remplie par le liquide du CPV.
Selon la nature et l’état du terrain, deux types de sonde peuvent être utilisées :
- la sonde à gaine souple qui se présente sous la forme de trois cellules cylindriques de section
circulaire et de même axe, agissant simultanément sur la paroi du forage pendant l’essai ;
- la sonde avec tube fendu est placée à l’abri d’un tube en acier de diamètre extérieur ds portant
six fentes équidistantes sur une longueur lm projetée longitudinalement telle que :
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- Le contrôleur pression-volume
Il permet d’exercer les pressions dans la sonde et de mesurer la variation de volume de celle-ci.
Il comprend un réservoir de liquide à niveau visible (eau additionnée d’un peu d’antigel coloré
afin d’améliorer la visibilité du ménisque) ainsi qu’un système de mise en pression (manomètre
pouvant atteindre 100 bars).
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Les tubes flexibles assurant les connexions entre le contrôleur pression-volume et la sonde,
pour le passage du liquide jusqu'à la cellule de mesure et du gaz jusqu'aux cellules de garde,
peuvent être jumelés ou coaxiaux. Lorsque les tubes sont coaxiaux, le tube central permet le
passage du liquide alors que le tube de plus gros diamètre transmet le gaz aux cellules de garde.
- Le liquide injecté
Le liquide injecté dans la cellule de mesure est soit de l'eau, soit un liquide de viscosité
équivalente à celle de l'eau et insensible au gel dans les conditions d'utilisation.
Le temps : le moyen utilisé doit permettre une mesure du temps à la seconde près. Sur
le chantier nous avons utilisé un chronomètre.
Visualisation des grandeurs mesurées : Sur site, le CPV doit permettre une
visualisation simultanée et instantanée des valeurs mesurées : pression du liquide
injecté, volume du liquide injecté dans la cellule centrale, pression du gaz dans le circuit
des cellules de garde, et le temps.
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Avant d'introduire la sonde au sein du terrain, il doit être procédé aux contrôles de bon
fonctionnement et aux mesures de résistance propre de la sonde.
Le forage dans lequel est introduite la sonde pressiométrique doit être repéré sur un plan de
situation et identifié sur un plan coté.
Le mode de mise en place de la sonde est lié à la nature des sols, à leur état, à la présence ou
non d’une nappe. Il s’agit :
-soit de descendre la sonde dans un trou de forage réalisé préalablement de diamètre dt tel que
: 𝐝𝐭 < 1.15 ds
-soit de foncer directement la sonde munie de son tube lanterné en refoulant le sol.
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Légende
La pression dans les cellules de garde doit être maintenue inférieure à celle de la cellule centrale
de mesure avec une différence au moins égale à deux fois la résistance limite propre
conventionnelle de la membrane. Cette pression doit être déterminée avant le début de l’essai,
contrôlée à chaque palier et éventuellement réajustée.
Les pas de pression doivent être égaux dans la phase pseudo-élastique. Au début de l’essai, s’il
apparaît, au cours de la phase de mise en contact de la sonde avec le sol, que l’amplitude du pas
de pression a été sous-estimée, sa valeur peut être augmentée. Au-delà de la phase pseudo-
élastique, les pas de pression peuvent être diminués de moitié.
Un essai d’expansion est conduit jusqu’à l’obtention de la pression limite. Si cette pression ne
peut être atteinte, l’essai est considéré comme terminé s’il comporte un minimum de huit paliers
et si l’une des conditions suivantes est satisfaite :
— Mesures à effectuer
A chaque palier, il faut noter la pression appliquée et le volume injecté dans la sonde au moins
aux temps t = 15 s ; t = 30 s ; t = 60 s.
Le temps origine est pris, à chaque palier, au moment où la pression prévue est stabilisée à
l’indicateur de pression.
Dans un même forage, deux essais consécutifs ne doivent pas être réalisés à une distance
inférieure à 0,75 mètre entre les milieux des emplacements de deux cellules de mesure.
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Les résultats de l’essai pressiométrique se traduisent par une courbe pressiométrique brute :
V=f(P) représentant les variations de volume de la sonde au bout de 60 secondes en fonction
de la pression mesurée en surface. A partir de cette courbe obtenue à chaque niveau, on
détermine les différents paramètres mécaniques essentiels du terrain.
La courbe pressiométrique est la représentation graphique des valeurs du volume injecté V60
dans la sonde en fonction de la pression appliquée au terrain mesuré 60s après le début de
chaque palier. La courbe pressiométrique brute représente les valeurs de la pression pr et du
volume V60 données sur le site par les indicateurs du CPV (avant correction).
Cette courbe pressiométrique brute doit être corrigée par la suite afin de tenir compte des
paramètres suivants :
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V est le volume du liquide injecté dans la sonde et mesuré à la fin du palier de pression p,
correction due à l’expansion propre de l’appareillage.
La correction de cette courbe consiste à corriger les valeurs de volumes et de pressions mesurées
à chaque palier au bout de 60s en appliquant les formules suivantes :
∆V = ∆Vr – a. pr
p = pr – pe + (H + h) γw
a : Coefficient de compressibilité ;
p : Pression réelle appliquée au sol à la profondeur H pour une variation de volume ∆Vr ;
Les volumes s’expriment en centimètres cubes (cm3) et les pressions en méga pascals (MPa).
Les points de coordonnées (p, V) sont ensuite représentés sur un graphique avec en abscisse les
pressions et en ordonnée les volumes.
Après l’application des deux formules ci-dessus, on obtient la courbe pressiométrique corrigée
suivante :
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Cette courbe sera utilisée pour déterminer le module pressiométrique EM et la pression limite
nette Pl*.
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Par convention, la pression limite 𝑃𝑙 est la pression corrigée qui correspond à un volume de
liquide injecté. Elle est aussi définie comme la pression nécessaire pour doubler le volume de
la cavité où le pressiomètre a été introduit. Elle s’exprime en méga pascals et se détermine par
interpolation linéaire entre les valeurs de pressions des paliers qui encadrent le volume 𝑉𝑙
suivant : 𝑉𝑙 = 𝑉𝑠 + 2𝑉1
La pression de fluage Pf est obtenue par exploitation graphique du diagramme (p,∆V 60/30 ) qui
est la courbe de fluage.
𝐏𝐟 est l’abscisse de l’intersection des deux droites retenues pour schématiser ce diagramme.
∆V 60/30 est la variation de volume du liquide injecté dans la cellule centrale de mesure entre
les temps t=30s et t=60s après le début du palier de pression p.
Le LBTP a réalisé plusieurs essais pressiométriques. Parmi ces essais, nous avons suivi l’essai
pressiométrique P2-S sur la lagune Ebrié.
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La plateforme de travail
Etant donné que la réalisation de l’essai s’effectuait sur la lagune Ebrié, nous disposions d’une
barge de 100 tonnes sur laquelle se trouvait une sondeuse de marque sedidrill 250-25. Cette
barge nous a permis de réaliser l’essai en toute sécurité.
La réalisation du forage
Lors de ce projet, nous avons suivi la réalisation d’un forage pressiométrique. Ce forage est
descendu à 75 mètres de profondeur par rapport au fond de l’eau. Pour la réalisation de ce
forage, nous avons superposé des tubes métalliques cylindriques les unes aux autres grâce à la
sondeuse sedidrill 250-25. Pour fortifier les parois du forage nous avons utilisé de la boue
bentonite.
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La nature du site
Le sondage carotté en terrain meuble, nous a permis d’avoir la coupe du terrain. Celle-ci se
présente comme suit :
De 0.00 à 22.00 m : vase noirâtre.
De 22.00 à 32.00 m : sable vaseux grisâtre.
De 32.00 à 42.00 m : sable argileux beige.
De 42.00 à 60.00 m : sable argileux rougeâtre.
De 60.00 à 75.00 m : sable argileux beige.
Après avoir suivi la réalisation de l’essai pressiométrique Ménard sur le chantier effectué
conformément à la norme française NF P 94-100, nous avons suivi et avons participé au
traitement des résultats par ordinateur assisté à travers le logiciel de traitement des données
GEOVISION version 3.0.3.3.
Notre contribution s’est d’abord accentuée sur la saisie des minutes provenant du PV de l’essai
pressiométrique sur le logiciel Excel. Ensuite nous devions exporter ces minutes dans le logiciel
GEOVISION version 3.0.3.3 qui traite automatiquement les données et nous sort les différents
paramètres pressiométrique de notre sondage. Enfin nous exportons les résultats obtenus vers
un fichier excelle fournissant toutes les informations nécessaires au client.
1. Avantages de l’essai
L'appareillage est relativement simple, robuste et léger. Les essais sont réalisables dans tous les
types de sols à condition de bien choisir la technique de mise en place de la sonde. Cet essai
permet d'aborder les problèmes de stabilité à court terme et d'évaluer les tassements lorsque
ceux-ci sont faibles (quelques centimètres). De plus on obtient quasi instantanément un ordre
de grandeur de la pression admissible et l’essai fournit à la fois un critère de rupture et un critère
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de déformabilité du sol. Il est particulièrement bien adapté à l'étude des fondations superficielles
et des fondations profondes.
2. Limites de l’essai
Par ailleurs, cet essai est long à réaliser et les résultats qu’il permet d’obtenir dépendent
fortement de la qualité du forage effectué pour la mise en place de la sonde.
De plus, le pressiomètre est un appareil délicat à manier.
38
Groupe 1 Calcul de fondations
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CHAPITRE IV :
ESSAI SCISSOMETRIQUE
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Groupe 1 Calcul de fondations
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𝑻
𝐭=
𝑲
Domaine d’application
Pour être interprétable, l’essai au scissomètre doit
donc être réalisé dans un sol saturé faiblement
perméable de manière à ce que, pour une durée
d’essai raisonnable, la sollicitation soit non
drainée.
Il faut en outre que l’appareil puisse être foncé
dans le terrain, ce qui implique en plus que celui-
ci soit relativement mou.
Ces conditions réunies font que le domaine
d’action du scissomètre de chantier est limité aux
sols fins cohérents (argiles, limons et vases) de
raideur limitée. En pratique, on admet que l’essai
ne peut être réalisé que dans des sols dont la
cohésion est inférieure à 0,1 MPA.
Figure 21: schéma du scissomètre dans le sol
La première étape consiste à foncer le moulinet dans le sol jusqu’au niveau où l’on veut
exécuter la mesure. La mise en place s’effectue par fonçage, sans choc, ni vibration, ni
rotation.
40
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L’essai est poursuivi et six lectures espacées de 10 secondes sont à nouveau réalisées après
avoir repris la vitesse de rotation utilisée pendant l’essai.
L’essai est arrêté si le moment atteint la valeur maximale admissible pour la barre de torsion.
La courbe des valeurs de T en fonction de la rotation Ѳ permet de déterminer :
- la résistance maximale au cisaillement ; cohésion scissométrique Su
- la résistance résiduelle : cohésion remaniée Sr. celle-ci est mesuré après que le moulinet ait
effectué plusieurs tours dans le sol. La courbe représentant les variations du couple de torsion
C en fonction de l’angle de rotation Ѳ du train de tiges à généralement cette allure :
𝐒𝐮
𝐒𝐭 =
𝐒𝐫
41
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42
Groupe 1 Calcul de fondations
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CHAPITRE V :
ESSAI TRIAXIAL
43
Groupe 1 Calcul de fondations
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I. Définition
L’essai de compression triaxiale permet de mieux accéder aux propriétés mécaniques des
matériaux car il affecte l’état des contraintes in situ. Cet essai permet de contrôler et de mesurer
la pression interstitielle, d’appliquer une gamme de pression de confinement (isotrope ou
anisotrope) pour consolider initialement l’échantillon à un état prédéfini.
Il existe trois (03) types d’essais triaxiaux à choisir en fonction du chantier et des données
nécessaires à l’étude géotechnique :
L’essai non consolidé non drainé (UU) afin de déterminer des caractéristiques à court
terme.
L’essai consolidé non drainé avec mesure de la pression interstitielle (CU + u) pour des
caractéristiques à long terme.
L’essai consolidé drainé (CD) reproduit parfaitement les conditions géostatiques du sol
in situ et assure un contrôle du comportement du sol de manière plus satisfaisante.
II. But
IV. Appareillage
L’équipement se constitue de :
8 cellules triaxiales de diamètre ∅ 35 mm à ∅ 50 mm avec ses cellules d’interfaces ;
2 presses triaxiales 50 kN ;
2 tableaux de distribution air- eau ;
1 pompe à vide ;
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1 compresseur ;
1 extrudeur d’éprouvettes ∅ 35 mm à ∅ 50 mm ;
3 jeux de 3 carottiers ∅ 35 mm ;
1 jeu de 3 carottier ∅ 50 mm.
V. Mode opératoire
1. Montage de l’éprouvette
Après préparation de l’éprouvette (carottage et taillage) :
Faire glisser le disque drainant inférieur saturé sur une couche d’eau étalée au-dessus
de l’embase inférieure, sans enfermé d’air ; le surplus d’eau est éliminé puis si
nécessaire disposer sur cette embase un disque de papier-filtre préalablement imbibé
d’eau désaéré ;
Mettre en place si nécessaire les drains latéraux : laisser égoutter l’eau en excès dans le
papier-filtre puis appliquer sans poche d’air, les drains sur l’éprouvette ;
45
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Poser, après l’avoir mouillée, l’embase supérieure sur le disque drainant et fixer la
membrane autour de l’embase ;
Remplir, sans remous, la cellule de liquide en laissant s’échapper l’air par le système de
purge placé sur l’éprouvette ;
Appliquer le premier palier de pression dans la cellule le plus rapidement possible afin
de commencer la phase de saturation.
Déroulement de l’essai
i) L’essai UU
Après montage de l’éprouvette, elle subit immédiatement la pression due à la pression (𝜎c = 𝜎3)
dans la cellule. Puis :
NB : Cet essai se réalise sur au moins trois (03) éprouvettes (provenant du même échantillon),
saturés ou pas.
ii) L’essai Cu + u
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Groupe 1 Calcul de fondations
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NB : Cet essai comporte le cisaillement d’au moins trois (03) éprouvettes (saturées) provenant
d’un même échantillon, préparées et saturées dans les mêmes conditions et soumises à des
pressions de consolidation différentes.
iii) L’essai CD
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Groupe 1 Calcul de fondations
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NB : Cet essai comporte le cisaillement d’au moins trois (03) éprouvettes (saturées) provenant
du même échantillon, préparées dans les mêmes conditions puis soumises à des pressions de
consolidation différentes.
VI. Résultats
i) L’essai UU
Calculer :
o La contrainte axiale totale (en kPa) : 𝜎1 = (F/A) + 𝜎c;
o La contrainte radiale totale (en kPa) : 𝜎c = 𝜎3 ;
o Le déviateur (en kPa) : q = 𝜎1 - 𝜎3 ;
o La déformation axiale (en %) : 𝜀 1 = ∆H/H0
Avec : F la force axiale appliquée sur l’éprouvette (en kN), A l’aire de la section transversale
de l’éprouvette (en cm2) et ∆H la variation de hauteur de l’éprouvette (en mm).
ii) L’essai Cu + u
Pour chaque éprouvette, déterminer :
o la valeur du rapport B = ∆u/∆ 𝜎c en fin de saturation ;
o la valeur de la contre-pression sous laquelle a été effectuée la saturation ;
o Les paramètres c’,𝜑′, 𝛾cu
Avec : 𝛾cu le facteur d’augmentation de la cohésion non drainée en fonction de la pression de
consolidation, C’ la cohésion effective et 𝜑′ l’angle de frottement effectif.
Calculer :
o La suppression interstitielle mesurée par rapport à la contre-pression : ∆u = u – ucp ;
o La contrainte axiale totale (en kPa) : 𝜎1 = (F/A) + 𝜎c - ucp ;
o La contrainte axiale effective (en kPa) : 𝜎′1 = 𝜎1 - ∆u ;
o La contrainte radiale totale (en kPa) : 𝜎3 = 𝜎c – ucp ;
o La contrainte radiale effective (en kPa) : 𝜎′3 = 𝜎3 - ∆u ;
o Le déviateur : q = 𝜎1 - 𝜎3 ;
o Le rapport des contraintes principales effectives : 𝜎′1/𝜎′3
o La déformation axiale en pourcentage : 𝜀 1 = ∆H/Hs
o Les contraintes : s’ = (𝜎′1 + 𝜎′3)/2
t = (𝜎1 - 𝜎3)/2
Avec : B le facteur de Skempton, u la pression interstitielle (en kPa), ucp la contre-pression (en
kPa).
Tracer pour chaque éprouvette :
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iii) L’essai CD
Les dispositifs du triaxial assurent une meilleure uniformité du tenseur des contraintes dans
l’échantillon. Le matériau peut être sollicité suivant des chemins de contraintes complexes, il
est possible donc de contrôler d’une manière très précise l’évolution de la contrainte axiale et
celle de la contrainte latérale, ce qui rend l’utilisation de l’appareil plus facile.
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CHAPITRE VI :
CISAILLEMENT RECTILIGNE
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1) But
2) principe
3) matériels utilisés
L'échantillon de sol à étudier est placé entre deux demi boîtes qui peuvent se déplacer
horizontalement l'une par rapport à l'autre.
Un piston permet d'exercer sur le sol une contrainte normale σ déterminée.
r
la
e va
la le
v ur
al de
e s
ur in
d di
es ce
in s
di de
c s
es vi
La demi boîte inférieure est entraînée horizontalement à vitesse constante. La force totale de
d de
cisaillement F est mesurée à l'aide d'un anneau dynamométrique fixé à la demi-boite supérieure.
es s
Un comparateur mesure la déformation verticale de l'échantillon.
vi
d 51
es
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L'échantillon subit donc un cisaillement direct et rectiligne suivant un plan imposé sur lequel
on exerce une contrainte normale déterminée
4) Préparation de l’échantillon
- Pression de remise en état pour essai non consolidé et non drainé (UU) :
Dans le but de remettre l'échantillon de sol dans un état de contraintes voisin de celui dans
lequel il était en place, appliquer la même contrainte effective que celle que supportait
l'échantillon en place.
Pour un essai consolidé drainé ou non drainé (CD ou CU), consolider 4 échantillons du sol à
étudier sous 4 pressions différentes (en général de l'ordre de 50 - 100 - 200 - 300 kPa)
- Temps de consolidation :
Il faut laisser l'éprouvette sous la charge pendant 24 heures, afin que la pression interstitielle se
soit dissipée. Une fois déchargée, l'échantillon doit être immédiatement soumis au cisaillement.
Le fond de boite.
Une pierre poreuse.
Une plaque striée, les stries étant perpendiculaires au sens de cisaillement (les plaques
perforées permettent les essais drainés, les plaques pleines sont utilisées pour les essais
non drainés)
L'échantillon de sol.
Une plaque striée identique à la première.
Une pierre poreuse.
Le piston.
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II. APPLICATION
Pour cet essai, nous avons travaillé sur trois échantillons non drainés, non consolidés et non
saturés d’un même sol. Pour chaque échantillon, on applique une contrainte normale N
constante et une contrainte tangentielle τ variable. Au moyen du système levier-étier on met la
machine en marche après avoir enlevé les goupilles. On relève les efforts tangentiels en kg par
intervalle de temps à l’aide d’un chronomètre et d’un dynamomètre. Après 5s, 10s, 20s et par
intervalle de 20s jusqu’à la rupture de l’échantillon. Cette rupture est marquée par une
régression des valeurs lues sur le dynamomètre. Il a été décidé de prendre exactement quatre
valeurs après ladite rupture. Les efforts appliquées aux échantillons 1 ; 2 et 3 étaient
respectivement : N= 21 kg, N = 41 kg et N = 71 kg.
1. Résultats
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280 - - 681
300 - - 673
320 - - 664
Tableaux utilisés
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F=f(d)
2500
2000
1500
F
1000
500
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Pour les trois tableaux qui suivent, il suffit de prendre les valeurs des différentes divisions pour
21, 41 et 71 kg respectivement et les projeter sur la courbe F=f(d). On obtiendra ainsi les valeurs
des différentes forces recherchées. Ceci nous amène à tracer les trois courbes suivantes :
N = 21 kg
FORCES (kg) 2,34 4,49 7,48 13,55 17,76 21,21 24,22 25,51 25,6 25,05 24,02 23,08 22,06
DIVISIONS (d) 25 48 80 145 190 227 259 273 274 268 257 247 236
Tableau 15: l'effort en fonction du nombre de division pour N=21 Kg
F
30
25
20
15
F
10
0
25 48 80 145 190 227 259 273 274 268 257 247 236
55
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N = 41 kg
FORCES (kg) 1,59 5,05 10 20,47 28,79 35,23 41,03 43,72 45,7 46,36 46,07 45,14 43,83 42,8
DIVISIONS (d) 17 54 107 219 308 377 439 468 489 496 493 483 469 458
Tableau 16: l'effort en fonction du nombre de division pour N=41 Kg
F
50
45
40
35
30
25
F
20
15
10
5
0
17 54 107 219 308 377 439 468 489 496 493 483 469 458
N= 71 kg
FORCES (kg)
1,4 3,74 9,06 19,44 28,79 37,38 43,93 49,07 53,83 57,38 60,28 62,62 63,85
DIVISIONS
(d) 15 40 97 208 308 400 470 525 576 614 645 670 682
FORCES (kg)
64,11 64,02 63,64 62,90 62,06
DIVISIONS
(d) 686 685 681 673 664
Tableau 17:l'effort en fonction du nombre de division
56
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F
70
60
50
40
F
30
20
10
0
15 40 97 208 308 400 470 525 576 614 645 670 682 686 685 681 673 664
Courbe de F=f(d) pour N=71 kg
𝐹 4𝐹 𝜋𝐷² 𝜋×(6,77)²
𝜏= = Avec 𝑆 = = = 36 𝑐𝑚²
𝑆 𝜋𝛷² 4 4
S = 36 cm²
Voici les valeurs des différentes contraintes τ en bars dans le tableau suivant :
57
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τ=f(ε)
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06
τ f(ε
1,4
1,2
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Courbe τ=f(ε) pour N= 71
kg
58
Groupe 1 Calcul de fondations
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τ=f(ε)
2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08
Les tracés faits nous ont permis d’obtenir les valeurs suivantes :
Formule :
A ces trois valeurs de contraintes normales, correspondent les trois autres contraintes de
cisaillement maximales. On obtient alors le tableau suivant :
2
τ
1,8
1,6
1,4
1,2
1 τ
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0,5833 1,139 1,9724
Courbe τ=f(σ)
59
Groupe 1 Calcul de fondations
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3. Interprétation
Les valeurs de Φ et de C sont différentes de zéro (0), nous pouvons donc affirmer que le sol
étudié est cohérent et frottant. De même, on constate d’après le tracé, que la droite de Coulomb
divise le plan en deux parties : une en dessous qui désigne la zone de non rupture du matériau
et une autre au-dessus qui représente la zone de rupture de ce matériau. Notons que la droite de
coulomb elle-même représente la limite de cette rupture.
CONCLUSION
Cet essai nous a permis de déterminer la cohésion C =0,43 et l’angle de frottement interne Φ =
41,78° de ce sol. Ces caractéristiques sont très importante par exemple dans le calcul des
fondations par la méthode C et Φ.
60
Groupe 1 Calcul de fondations
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CHAPITRE VII :
ESSAI OEDOMETRIQUE
61
Groupe 1 Calcul de fondations
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Sous l’effet d’un chargement donné (fondation, remblai, etc..), le sol se déforme. On sait que
dans la plus part des cas, la surface du sol est horizontale et les charges sont verticales; les
déformations et par conséquent les déplacements, seront dans la même direction. Ils sont
appelés tassements.
Pour un sol, les tassements résultent essentiellement de sa compressibilité (diminution de
volume) qui est dû :
- A la compression du squelette solide ;
- A l’évacuation de l’eau contenue dans les vides ;
- Et à la compression de l’eau et de l’air contenus dans les vides
A noter que pour les contraintes courantes l’eau et le squelette solide peuvent être considérés
incompressibles. Dans le cas des sols grenus (sable et gravier ayant un coefficient de
perméabilité élevé), saturés ou non, le tassement est immédiat ∆hi.
Pour les sols fins saturés (faible coefficient de perméabilité), sous l’action d’une charge, l’eau
libre ne peut s’évacuer immédiatement et supporte toutes les contraintes appliquées
(suppressions interstitielles ∆u=∆) pendant la phase de construction de l’ouvrage ; On aura le
tassement immédiat ∆hi.
La transmission des contraintes au squelette solide se fait progressivement au cours du drainage
de l’eau et les surpressions interstitielles diminuent. Cet écoulement s’arrête lorsque ∆u
s’annule; on obtient donc le tassement à long terme ou le tassement final de consolidation
primaire ∆hc
62
Groupe 1 Calcul de fondations
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𝜟𝒆
- L’indice de compression (pente de la droite BC) : 𝑪𝒄 =
𝜟(𝑳𝒐𝒈𝝈′)
𝜟𝒆
- L’indice de gonflement (pente de la droite DC) : 𝑪𝒔 = − 𝜟(𝑳𝒐𝒈𝝈′)
- La pression de pré consolidation : 𝝈′𝒑 c’est la plus grande contrainte qu’à supporté le sol
durant son histoire géologique
63
Groupe 1 Calcul de fondations
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La manipulation a pour but de déterminer les caractéristiques de compressibilité d’un sol qui permettent
d’estimer le tassement d’un massif de sol, par exemple sous une fondation superficielle :
Sous l’effet des charges appliquées, le sol va se déformer : il va subir un tassement. Pour en évaluer
l’ampleur, on reproduit le phénomène au laboratoire pour la détermination des caractéristiques suivantes :
-le coefficient de perméabilité verticale pour une compacité donnée
-l’indice de compression Cc (indiquant la compressibilité du sol)
-le coefficient de consolidation Cv (permettant la détermination du temps de consolidation sous une
charge).
64
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V. CALCUL ET RESULTATS
L’indice des vides 𝑒𝑖 pour chaque palier de chargement est déterminé par référence à l’état
initial de l’échantillon qui est lui déduit de l’état final. Il est donné par la formule suivante :
𝑯−𝒉𝟎 −𝑴𝒊
𝒆𝒊 =
𝒉𝟎
65
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Calcul de 𝐇𝐰𝐟
𝑊 𝑊ℎ − 𝑊𝑠
Hwf = =
𝛾𝑤 × 𝑆 𝛾𝑤 × 𝑆
Avec 𝛾𝑤 : Masse volumique de l’eau, w : poids de l’eau, Wh : Poids humide, Ws : Poids sec
S : section du moule (S= 38,4cm2)
Application numérique :
𝜋×𝐷² 𝜋×7²
𝑆= = = 38,48 𝑐𝑚²
2 4
175,28−151
Hwf = Avec 𝛾𝑤 =103 N/m3
38,48×10−4 ×10−3
𝐇𝐰𝐟 = 𝟔, 𝟑𝟏 𝒎𝒎
Calcul de 𝐡𝟎
𝑤𝑠 151
ℎ0 = =
𝛾𝑠 × 𝑆 2,67 × 38,48
𝒉𝟎 = 𝟏𝟒, 𝟕𝟎 𝒎𝒎
𝐻 − ℎ0 − 𝑀𝑖
𝑒𝑖 =
ℎ0
24 − 14,70 − 0
𝑒𝑖 =
14,70
𝒆𝒊 = 𝟎, 𝟔𝟑
66
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La valeur de l’indice des vides de chaque palier de chargement est consignée dans le tableau
ci-dessous. Les valeurs de ce tableau, nous permettrons de tracer la courbe œdométrique :
e = f (Log σ’)
e=f(logσ’)
0,62
0,61
0,6
INDICE DES VIDES
0,59 Cc
0,58
Cs
0,57
0,56
0,55
0 0,5 1 1,5 2 2,5
67
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0,197 × 𝐻²
𝐶𝑣 =
4 × 𝑡50
Graphiquement : 𝑡50 = 13 𝑠 avec H = 24 mm soit H = 2,4 cm
A.N :
0,197 × (2,4)²
𝐶𝑣 = = 2,8. 10−3 𝑐𝑚2 /𝑠
4 × 100
𝑪𝒗 = 𝟐, 𝟖. 𝟏𝟎−𝟑 𝒄𝒎𝟐 /𝒔
𝛥𝑒 0,5561 − 0,5940
𝐶𝑐 = =
𝛥(𝐿𝑜𝑔𝜎) 2,31 − 2,017
𝑪𝒄 = −𝟎, 𝟏𝟐𝟓𝟗
𝛥𝑒 0,6087 − 0,6116
𝐶𝑠 = − =−
𝛥(𝐿𝑜𝑔𝜎) 1,732 − 1,414
𝑪𝒔 = 𝟗, 𝟔 × 𝟏𝟎−𝟑
INTERPRETATION
L’essai réalisé nous permet de connaître les propriétés et les caractéristiques du sol étudié.
La vitesse d’écoulement de l’eau interstitielle appelée vitesse de consolidation est caractérisée
par le coefficient de consolidation Cv.
Ce coefficient met également en exergue la perméabilité du sol.
Les coefficients Cc et Cs sont utilisés pour le calcul du tassement de notre sol.
La contrainte de pré consolidation, quant à elle nous renseigne sur l’état de consolidation de
notre sol suivant qu’elle est supérieure, égale ou inférieure à la contrainte actuelle régnant au
point de prélèvement in situ.
Cette contrainte correspond au maximum de contrainte subie par le sol au cours de son histoire.
CONCLUSION
Cet essai nous a permis de rattacher la théorie à la pratique. Il est indispensable car il permet
d’éviter de mettre en péril la vie des personnes dans la construction des ouvrages car le sol est
la résistance du sol sous le poids d’un ouvrage est la principale condition de sécurité pour ceux
qui y vivrons.
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Groupe 1 Calcul de fondations
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CONCLUSION GENERALE
D’une manière générale, on peut affirmer au vue de tout ce qui précède, que les essais
géotechniques sont d’une importance cruciale pour les calculs de fondations puisqu’ils nous
permettent de connaître dans les moindres détails, les caractéristiques des sols sur lesquels nous
implantons nos ouvrages.
Les essais in situ en géotechnique permettent d’approfondir l’étude des sols avant toute
construction en surface ou en profondeur. Parfois discrédités au profit des essais de laboratoire,
ils évitent pourtant toute contrainte de transport et de conservation susceptible d’altérer les
prélèvements et leurs résultats. Ils présentent donc quelque part des avantages conséquents
comparés aux essais en laboratoire.
69
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