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COURS DE PLONGEE SOUS-MARINE

NIVEAU 2 & NIVEAU 3

Jean Baptiste LIENARD COURS DE PLONGEE / Niveau 2 & Niveau 3 1


Sommaire
A . REGLEMENTATION ET MATERIEL page 3
1. Qu'est-ce qu'un plongeur Niveau 2 ? Niveau 3 ?
2. le Directeur de Plongée (DP)
3. La médication
4. Le matériel

B . LA COMPRESSIBILITE DES GAZ page 5


1. La Pression
2. Loi de Mariotte

C . LES BAROTRAUMATISMES page 7


1. Les poumons
2. Les oreilles
3. Les sinus
4. Les dents, l'estomac

D . LES ACCIDENTS BIOCHIMIQUES page 8


1. Composition de l'air
2. Loi de Dalton
3. Application à le plongée (accidents toxiques)

E . SATURATION ET DESATURATION page 11


1. Loi de Henry
2. La saturation
3. la désaturation

F . LES ACCIDENTS DE DESATURATION page 14


1. Les causes
2. Les symptômes
3. Le F.O.P.
4. Les traitements
5. Prévention

G . METHODES DE DESATURATION page 16


1. Les tables
2. La courbe de sécurité
3. Plongée simple
4. Remontée rapide
5. Palier interrompu
6. Plongées consécutives
7. Plongées successives

H. FICHE D’EVACUATION page 20

I. COMPLEMENTS page 22

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A . REGLEMENTATION ET MATERIEL
PADI Professional Association of Diving Instructors

ANMP Association Nationale des Moniteurs de Plongée

SSI Scuba Schools International

NAUI National Association of Underwater Instructors

CMAS Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques

FFESSM Fédération Française des Etudes et des Sports Sous-Marins

FSGT Fédération Sportive et Gymnique du Travail

Pas de certificat médical obligatoire sauf si licence sportive. Chaque club fixe ses règles.
Renseignez-vous!

Mef aux assurances si plongée en autonomie...

1. Qu'est-ce qu'un plongeur Niveau 2-3 ? (Notion de palanquée et d'espace)

Une palanquée est un groupe de plongeurs (2 à 6) ayant les mêmes paramètres de plongée (temps -
profondeur).

Un plongeur N2 est autonome jusqu'à 20m, avec 1 ou 2 équipiers N2 ou N3, et peut évoluer encadré
jusqu'à 40m.
Un plongeur N3 est autonome jusqu'à 60m, en palanquée de 3 plongeurs maximum.

2. Toujours sous la direction du Directeur de plongée (DP).

C'est lui qui fixe les règles, les paramètres, et, est référent en cas de pb.

Les certificats médicaux et les différentes règles à suivre peuvent varier en fonction du club et
surtout du pays où l'on va! Vous êtes autonomes, renseignez-vous.

3. La médication

La question de la compatibilité des médicaments avec la plongée est souvent posée au médecin
fédéral. Encore faut-il avouer que l’on en prend car, admettre que l’on prend un médicament revient
à avouer sa maladie, mais le motif de la prescription est-il compatible avec la plongée ?

Une étude anglaise de 2011 a montré que 57 % des 531 plongeurs interrogés anonymement
prenaient des médicaments dans les 6 heures avant de plonger (en 1er : antidouleur puis
décongestionnants), 22 % avaient des prescriptions.

Conseil : il est toujours préférable d’essayer un produit avant, car l’existence d’effets secondaires ”au
quotidien” est souvent prédictif de problèmes sous l’eau. Les interactions entre les médicaments et
le corps en milieu hyperbare ne sont pas connues ; une prise médicamenteuse pourrait être
impliquée dans l’apparition de certains accidents dits ”immérités” ? Tout médicament doit être à
considérer. Et seul un ou plusieurs médecins pourront vous donner un avis médical professionnel.

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4. Le matériel

Le matériel obligatoire pour le Niveau 2-3 :

 Un profondimètre + timer + tables ou un ordinateur de plongée.


 Un gilet de sécurité gonflable (stab) avec "direct-system".
 Un détendeur principal plus un octopus de secours.
 Un miroir héliographe (N-C).
 (un parachute de signalisation).

« Art. A. 322-80.-Chaque bouteille ou ensemble de bouteilles d'un même gaz respirable est muni
d'un manomètre ou d'un système équivalent permettant d'indiquer la pression au cours de la
plongée.

« En milieu naturel, chaque plongeur équipé d'un appareil à circuit ouvert est muni d'un système
gonflable au moyen de gaz comprimé lui permettant de regagner la surface et de s'y maintenir.

« En milieu naturel, chaque plongeur encadré au-delà de 20 mètres et chaque plongeur en


autonomie est muni :
― d'un équipement de plongée permettant d'alimenter en gaz respirable un équipier sans partage
d'embout ;
― d'équipements permettant de contrôler les caractéristiques personnelles de sa plongée et de sa
remontée. »

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B . LA COMPRESSIBILITE DES GAZ
1. La Pression

Pression (kg/cm2) = Force/Surface

1 bar = une masse de 1 kg exercé sur une surface de 1 cm2

Au niveau de la mer la pression atmosphérique est environ égale à 1 bar ou 1 atm ou à 1015
HectoPascal (poids de l'air). Sous l'eau, il faut y ajouter le poids de l'eau, c'est à dire 1 bar tous les
10m.

Pression Absolue (P.A.) : Pabs = Patm + Phydro (Prel)

 0 m / 1 bar
 10 m / 2 bars
 20 m / 3 bars
 30 m / 4 bars

Variation de pression :
 0 m / 1 bar
 10 m / 2 bars 100 %
 20 m /3 bars 50 %
 30 m /4 bars 33 %
 40 m / 5 bars 25 %
 50 m / 6 bars 20 %
 60 m / 7 bars 17 %
On notera que la plus forte variation de pression se situe entre 0 et -10 m

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2. Loi de Mariotte

A température constante, le volume d'un gaz est inversement proportionnel à la pression qu'il subit.

P1 x V1 = Constante = P2 x V2 c'est à dire que P1 x V1 = P2 x V2 = Cste (cf. schéma ballons!)

FEED BACK :
Effets sur la consommation (autonomie, attention source d'accident panne d'air en profondeur),
application au matériel (détendeur, compresseur, stab, parachute…)

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C . LES BAROTRAUMATISMES
FEED BACK
Accidents barotraumatiques :

1. POUMONS (surpression) donc respirer (expiration!) à la remontée, mef si remontée rapide.


Accident le plus grave!

Symptômes : gênes respiratoires, douleurs thoraciques, vomissements, cou proéminent, gonflé,


sensation d'étouffement, bave ou crachats sanglants, convulsions, syncope, arrêt respiratoire, arrêt
cardiaque, mort,

2. OREILLES (moyenne!!!/80%) donc descente lente,

FEED BACK

Vaslva, déglutition

Symptômes : légère gêne à l'oreille, douleurs plus ou moins forte à l'oreille, rupture de tympan,
vertiges, saignements de l'oreille, syncope après une douleur très violente.

3. SINUS (douleurs), aucune action possible. Symptômes: douleur frontale, saignement du


nez,
4. DENTS (douleurs possibles), estomac (gaz).

FEED BACK En cas de Pb : on prévient le DP.

Pour N3, si totalement autonome :

1. Oxy,
2. Allonger, couvrir, rassurer,
3. Alerter les secours (et donner des infos)

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D . LES ACCIDENTS BIOCHIMIQUES
1. Composition de l'air

 Azote - N2 79 %

 Oxygène - O2 20,9 %

 Gaz carbonique - CO2 0,03 %

 Gaz Rares (Néon, Argon, Krypton,…) 0,07 %

2. Loi de Dalton

A une température donnée, la pression d'un mélange gazeux est égale à la somme des pressions
qu'aurait chacun des gaz s'il occupait seul le volume total.

Ptot = S Pp (gaz)

Ex : 1 bar d'air (100%) = 0,8 bar d'azote (80%) + 0,2 bar d'oxygène (20%)

A une température donnée, la pression exercée sur chaque gaz d'un mélange est égale à la pression
exercée sur ce mélange multipliée par le pourcentage de présence de ce gaz.

Pp : Pression partielle

PAb. : Pression absolue

C : Concentration du gaz (si 20%, C = 0,2)

Pp = PAb x C

3. Application à la plongée : Toxicité d'un gaz.

A chaque gaz correspond sa toxicité.

 Narcose,
 Essoufflement,
 Hyperoxie.

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3.1. Narcose à l'azote, ou ivresse des profondeurs (pb neurologique) :

Causes : La pression partielle d'azote est trop élevée (effets sur le système nerveux), ainsi que
différents facteurs favorisants (vitesse de descente, tête ne bas, retourné rapide, fatigue, froid,
visibilité, personnalité)

Symptômes :

 Le narcosé ne s'en rend pas toujours compte lui-même


 À partir de 30/40m les premiers symptômes peuvent apparaître chez certaines personnes
 À 60m tout le monde est atteint (plongée à l'air) ppN2= 5.6
 Euphorie (j'enlève mes palmes, mon masque, mon embout,… déséquilibre, anxiété, peur,…)
 Diminution de l'attention, de la mémoire, de la coordination
 Perte de conscience (entraînant la mort par noyade)

FEED BACK
Traitement : on remonte de quelques mètres immédiatement jusqu'à ce que les symptômes
disparaissent

Prévention :

 Bien observer la palanquée


 Connaître ses limites (fatigue, vitesse de descente, efforts, tête en bas...)
 Éviter l'utilisation d'azote pour les plongées profondes (info sur les possibilités de
mélanges)
 Éviter de dépasser -40m

3.2. Hyperoxie ou intoxication due à l'O2

Effet PAUL BERT :

Causes : l'O2 devient dangereux si la Pp(O2) est supérieure ou égale à 1.6 bars, c'est à dire vers -
66m.

Symptômes :

 Contractions musculaires, épilepsie


 Perte de connaissance, (arrêt respiratoire)
 Reprise de conscience sans souvenir (mef noyade!)

FEED BACK

Traitement : Remonter la personne si dans l'eau (Mef si palier à l'O2 type nitrox conf) et arrêt de
l'inhalation d’O2.

Prévention : Accidents ne survenant jamais à un plongeur "amateur" (sinon inconscient). Pour


atteindre une Pp(O2) = 1.6 bars, il faut dépasser les -66 m.

Réflexion : Il faut être vigilant à l'utilisation de NITROX et/ou en présence d'un plongeur Nitrox dans
sa planquée (palanquée mixte) car il en découle une profondeur plancher.

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3.3. Hypercapnie ou intoxication due au CO2 :

Causes : une pression partielle Pp(CO2) trop importante due à un excès de CO2 dans l'organisme, car
mauvaise évacuation du CO2, car :

 Effort trop important (crampes)


 Matériel inadapté (mauvaise stabilisation)
 Froid (tremblements)
 La profondeur pour un N3 est un facteur favorisant

Symptômes :

 Augmentation du rythme respiratoire


 Ventilation haletante, superficielle (essoufflement).
 Nausées, maux de tête, vomissements
 Panique, lâché d'embout, syncope, noyade
 Surconsommation et donc panne d'air

FEED BACK
Traitement :

 Soustraire la victime à l'effort et la remonter


 La victime doit expirer à fond
 À terre, allonger dans un endroit aéré et faire respirer de l'O2 pur

Prévention :

 Une bonne stabilisation est importante


 Bien ouvrir la bouteille
 Avoir un détendeur en bon état
 Air pur dans la bouteille
 Bien expirer (autotest: 3-4 sec apnée après expiration)
 Être en bonne condition physique
 Avoir une bonne combinaison adaptée à la température de l'eau
 Stopper tout effort et demander assistance dès les premiers symptômes

Pour toute suspicion d'accident toxique après une plongée, prévenir le DP (discrètement), et lui
donner le plus d'infos possible.

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E . LA SATURATION ET LA DESATURATION
1. Loi de Henry

A température donnée, la quantité de gaz dissout à saturation dans un liquide est proportionnelle à
la pression du gaz au-dessus de ce liquide. Cette quantité, appelée Tension est exprimée en bars.

Ex : seringue, bouteille de coca ou de champagne...

A profondeur constante : Saturation : T = P

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A la descente et pendant un temps T (jusqu'à équilibre, c'est à dire saturation) :
Sous saturation: T < P

A la remontée : Sur saturation : T > P

Remontée trop rapide : Sur saturation critique : T >> P

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Plusieurs facteurs influent sur la dissolution :

 La température
 La nature du gaz
 La nature du liquide
 La surface de contact gaz/liquide
 La différence entre T & P
 La durée
 L'agitation du liquide

Application à la plongée :

Compréhension des accidents de décompression (tous les tissus du corps ne réagissent pas de
manière identique à la dissolution), calcul des tables pour tous les mélanges et utilisation de
l'ordinateur pour un protocole de désaturation.

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F . LES ACCIENTS DE DESATURATION
FEED BACK

Causes :

L’azote dissout dans les tissus reprend sa forme gazeuse à la remontée. Si celle-ci est trop rapide ou
si l'on ne respecte pas le protocole de désaturation (20%ADD), des bulles se forment dans les tissus,
c'est l'effet bouteille de Champagne. Les bulles se regroupent et augmentent de volume à la
remontée (=> coagulation du sang), des caillots de sang peuvent se former dans différentes parties
du corps : (crosse aortique, cerveau,…).

En découle différents pb (Compression pulmonaire, Pb neurologique, FOP (80% des ADD)...) donc
respect des paliers!

Symptômes :

 Ne sont pas toujours instantanés : de 0 à 12h00 (85% des accidents surviennent dans l'heure)
 Grande fatigue
 Picotements sur certaines parties du corps, démangeaisons due au dégazage
 Tâches rougeâtres sur le corps
 Gênes et/ou douleur articulaire
 Douleur vive dans le bas du dos (coup de poignard)
 Troubles sensitifs et/ou de l'équilibre (25%ADD, oreille interne)
 Hémiplégie, paralysie des membres ou de la moitié du corps
 Perte de la parole et/ou de la vue
 Crise de type épileptique
 AVC, paralysie respiratoire, mort

Traitement :
FEED BACK prévenir le DP

 Faire respirer de l'O2 pur


 Allonger afin de faciliter la circulation au niveau du cerveau et de permettre aux bulles de
s'accumuler plutôt vers les jambes
 Couvrir, rassurer
 Alerter les secours pour évacuation et préparation du caisson de recompression
 Fluidifier et augmenter le volume sanguin (aspirine, doliprane) et faire boire
 Attention aux autres plongeurs qui ont les mêmes paramètres que l'accidenté!
 Noter le profil de la plongée (profondeur, temps, heure, aspirine,…) fiche d'évacuation plus
bas...

FEED BACK

Prévention :

 Respecter la vitesse de remontée : 4 sec/m il faut mettre 4 secondes pour parcourir 1 mètre
(et non pas 4m/sec) Sur les ordi vitesse donnée en m/min!
 Respecter les données de l'ordinateur et ne pas en changer entre les plongées (successives!)
 Soyez vigilant à votre stock d'air lors des plongées profondes
 Avoir un équipement en bon état, être en bonne condition physique
 Maximum 2 plongées par jours (tables MN90)

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 Limiter les efforts, le CO2 étant un facteur favorisant
 Après la plongée, ne pas faire d'apnée
 Bien souffler à la remontée
 Ne pas prendre l'avion avant 12H00 après la dernière plongée
 Connaître les moyens de secours locaux (fiche établie sur chaque site!)
 Avoir à bord du bateau de l'eau douce, de l'aspirine, de l'oxygène, la radio

Les facteurs favorisant l’accident sont multiples :

Le F.O.P. : ouverture du shunt cardiaque due à un effort à la remontée ou une remontée trop rapide,
pouvant entrainer jusqu'à une embolie gazeuse cérébrale.

l'âge (> 40 ans), la déshydratation, l'obésité, le tabac, l'alcool, la drogue, la prise de certains
médicaments, la fatigue, la mauvaise condition physique, un effort important, l'essoufflement, le
froid, la profondeur, la durée de plongée, les remontées et descentes successives et rapides (yoyo),
les plongées successives, une mer agitée (rupture de paliers) et un lestage inadapté (sous lestage)
rendant les paliers difficiles à tenir,…

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G . LES MOYENS DE DESATURATION

1. Les tables

Afin d'éviter les accidents de décompression et de permettre à l'organisme d'éliminer son surplus
d'azote, il est nécessaire de contrôler sa vitesse de remontée en respectant tout d'abord une vitesse
de remontée maximum de 15 m/min ou 4 sec/m (et non pas 4 m/sec!), ce qui correspond à la vitesse
de remontée des toutes petites bulles, et d'effectuer des paliers de décompression si nécessaires à
différentes profondeurs et pendant des durées variables dépendantes des paramètres de plongée
qui sont : FEED BACK

 La profondeur : correspond à la profondeur maximale atteinte lors de la plongée


 Le temps de plongée : débute lors de l'immersion (canard) et se termine lorsque l'on
décide de remontée à la vitesse de 4 sec/m (mef m/min sur les tables).
 La durée totale de la remontée : débute lorsque l'on décide de remonter à la vitesse de 4
sec/m et s'arrête lorsque l'on crève la surface.

Il existe plusieurs types de tables : MN90, MT 92, COMEX, US NAVY, PADI, NAUI,… qui correspondent
à des utilisations différentes (militaire, travail sous-marin, loisir,…).
Bien connaître leur cadre d'utilisation est très important (Elles ont toutes leurs limites : altitude,
nombre de plongées, profil de plongée,…).
Nous verrons ici l'utilisation des tables MN90 (2 plongées par jour maximum) avec les dernières
modifications correspondantes aux temps de remontée : le temps mis pour passer d'un palier à un
autre doit être de 30 secondes, c'est à dire que pour passer du palier de -6m à celui de -3m il faut
mettre 30 sec pour parcourir 3m, le raisonnement est identique entre -3m et la surface, cette vitesse
(10 sec/m) est donc bien inférieure à 4 sec/m indiqué précédemment pour la vitesse de remontée à
partir du fond.

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2. La courbe de sécurité

Lorsque les plongées s'effectuent à l'intérieur de la courbe de sécurité (voir votre Niveau 1) il n'est
pas nécessaire d'effectuer de palier (hormis le palier de principe de 3 à 5 min à 3 m). Cette courbe
n'est valable que pour des plongées simples, c'est à dire au moins 8h30 après la dernière plongée :

Temps max (min) 5' 10' 10' 20' 40' 75'

Profondeur max (m) 40 35 30 25 20 15

3. Plongée simple

Un plongeur s'immerge à 10h00, reste 34 min à 27 m. A quelle heure fera-t-il surface ?

 Heure de Départ : HD 10H00


 Profondeur max : Pf 27 m
 Temps de Plongée : TP 0h34
 Palier : Pal 0h12 à 3 m
 Durée de la Remontée : DR 0H02

(27-3) = 24m x 4sec/m = 96 sec + 10 sec =116 sec soit 2 min

Heure de Sortie : HS 10H40 Groupe : Gp I = azote résiduel

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4. Remontée rapide

Une remontée est considérée rapide lorsque la vitesse de remontée est supérieure à 15 m/min (4
sec/m). Dans ce cas les consignes de sécurité sont les suivantes :

 Rester en surface maximum 3 minutes


 Si pas de paliers, redescendre à mi- profondeur (maximum) y rester 5 minutes et effectuer le
cas échéant le palier associé à vos 2 plongées.
 Le Temps de Plongée à prendre en compte est de l'heure de début d'immersion jusqu'à la fin
des 5 minutes.

5. Palier interrompu

Un palier interrompu doit être recommencé depuis le début (temps max en surface = 3 minutes)

6. Plongées consécutives (intervalle surface inférieur à 15min) :

Le temps de plongée à prendre en compte est le cumul de temps des deux plongées.

La profondeur maximum à prendre en compte est la profondeur max atteinte lors de la plongée la
plus profonde.

7. Plongées successives

15 min <= Intervalle entre 2 plongées <= 12h00

Prendre en compte l'azote résiduel et l'intervalle de surface

Détermination de la 2ème plongée en fonction de la 1ère!

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H. FICHE D’EVACUATION

NOM ………………………… PRENOM …………………………..…..Date de naissance…………………….

Date ………….….Tél Club ou directeur de plongée:……………………………..…………………………………

Nom et adresse de l’établissement…………………………………..………………………………...................

CARACTERISTIQUES DE LA PLONGEE ET DE L’ACCIDENT

Lieu : ………………………………………………………

▪ Apnée □

▪ Scaphandre autonome □

- air □

- mélanges : pourcentage des gaz du mélange :

nitrox □……………………..……………….……

héliox □……………………..……………….……

trimix □……………………..……………….……

Profondeur maximale :………………..mètres

Durée totale : …………………………minutes

Paliers :

Mètres

Minutes

Heure de sortie : ………….……. ………………………

Table utilisée : …………………………………………...

Ordinateur : ………………..………………… à joindre

Plongées successives : oui □ non □

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Remontée : Incidents :

- Normale 10 – 15 m/mm □

- Rapide > 17 m/mm □

- Panique □

Signes observés Heure

………………………………………….. …………...

………………………………………….. …………...

Premiers soins :

Position Latérale de Sécurité □

Massage Cardiaque Externe □

Bouche à Bouche □

Oxygène □

Aspirine □

Boisson □

INTERVENTION MEDICALE

Nom du médecin :………………………………………………….….Tél …………………………..

Heure de prise en charge……………………………… Lieu…………………………….………….

Examen clinique et diagnostic évoqué Heure…………………………………………………… ………….

…………………………………………………………………………………………………………… ………….

Traitement……………………………………………………………………………………………………….………...

………………………………………………………………………………………………………….............................

EVACUATION PRIMAIRE

Service d’Accueil : …………………………. Moyen (s)…………………… Durée totale : …………………………

Médicalisation oui □ non □ Médecin convoyeur :……………….........……....... Tél :………

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I. COMPLEMENTS
1. L'optique

Outre le champ de vision réduit dû au port du masque, les caractéristiques de transmission de la


lumière par l'eau sont différentes de celle de l'air. Plusieurs phénomènes bien connus en surface sont
différents dès que l'on pénètre sous la surface: les couleurs, les tailles,… sont différentes :

Les objets et les poissons paraissent plus gros de 1/3 et plus près de ¼ (1,33m sous l’eau = 1 m
réglage photo).

L'angle réfracté est au maximum égale à 48,5°. C'est à dire qu'un rayon lumineux provenant du fond
ne traverse pas la surface si l'angle qu'il fait avec la verticale est supérieur à 48,5°:

Application à la plongée

Il faut prendre une lampe pour restituer les couleurs même en pleine journée, photographier avec un
flash, plonger à midi (heure solaire) pour profiter d'une luminosité maximum et ne pas être déçu
lorsque le poisson péché (en apnée) paraît plus petit arrivé en surface… Schéma sur la disparition
progressive des différentes couleurs (Perte au fur et à mesure de la profondeur).

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2. L'acoustique

La célérité (vitesse) du son dans l'eau est différente de la vitesse du son dans l'air.

 Cair = 340 m/s


 Ceau = 1500 m/s

On entend très bien sous l'eau, mais il n'est pas aisé de connaître la provenance d'un bruit et de
savoir à quelle distance il se trouve.

Application à la plongée

On entend très bien le bruit des bateaux, mais il est très difficile de les localiser, donc attention à la
remontée à bien réaliser un 360° avant de crever la surface.

3. Environnement

Eviter d'entrer dans une grotte (sédiments en suspension) ou dans une épave (risques de coupures
ou d'effondrement : l'air expiré modifie les équilibres des tôles), ces explorations nécessitent un
matériel et des techniques spécifiques, ainsi qu'un guide expérimenté.

Attention aux lignes, hameçons, explosifs dans les épaves

Connaître la faune et la flore, dans certaines mers, les espèces sont magnifiques mais dangereuses…
Piqures (poissons pierres, scorpions, rascasses, raies, cônes...), morsures (murènes, serpents,
requins...) , brulures (anémones, coraux, méduses...).

Préservation du corail : ne pas toucher ou prélever du corail. Eviter de palmer à proximité


(endommagement accidentel).

De toute manière en plongée on ne touche à rien, ni avec les palmes, ni avec les gants, et encore
moins avec le poignard, juste avec les yeux et ça occupe déjà beaucoup…

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4. La bouteille

La bouteille est en acier ou en aluminium et peut contenir de 12 à 18 litres à une pression de 200 à
300 bars (filetage long et filetage court) suivant le type et le modèle, le robinet de conservation à son
sommet permet l'admission d'air vers le détendeur. La bouteille est soumise à plusieurs contrôles de
sécurité et plusieurs inscriptions y sont gravées ou écrites.

La carte grise de la bouteille :


La bouteille doit avoir plusieurs inscriptions gravées/notées :

 Nom du constructeur
 Année de construction, date de mise en service et numéro de série
 Le volume contenu dans la bouteille
 Le poids à vide de la bouteille
 La nature du gaz
 La pression d'épreuve (PE)
 La pression de service (PS) à ne pas dépasser en utilisation, avec PS = 2/3 PE
 Le poinçon des Mines (tête de cheval ou nautile pour la NC)
 Les contrôles prévus par la loi

La ré-épreuve :
La bouteille est remplie d'eau et soumise à la pression d'essai afin de tester sa résistance, tous les 5
ans (avec un contrôle visuel annuel par un Technicien agrée pour les bouteilles en acier).

La visite d'inspection visuelle :


Un technicien réalise une inspection visuelle et vérifie le niveau de dégradation extérieur et intérieur
de la bouteille.

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