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3 - Le milieu abyssal
3.1 - Les organismes abyssaux (en général)
3.2 - Les oasis des rides médio-océaniques
3.2.1 - Description et fonctionnement des communautés des rides
3.2.2 - Exemple de Riftia pachyptila
3.2.3 - Résistance aux conditions hydrothermales défavorables (détoxication)
F. HERVANT ; hervant@univ-lyon1.fr
Laboratoire d'Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés (LEHNA)
Préambule : la diversité des unités utilisées en hyperbarie…
Et aussi : fsw (foot sea water), msw (meter sea water), psi (livre par pouce carré)…
1 - Physiologie de la plongée chez l’Homme
Herbert Nitsch
Les (vieux) records de plongée profonde
• Effets de l’augmentation de la pression en O2 (pO2 = 0,6 bar/1,7 bar à risque œdème pulm.)
• -70 m en apnée,
• Rate : +50%.
3 - Le milieu abyssal
3.1 - Les organismes abyssaux (en général)
3.2 - Les oasis des rides médio-océaniques
3.2.1 - DescripGon et foncGonnement des communautés des rides
3.2.2 - Exemple de RiHia pachypGla
3.2.3 - Résistance aux condiGons hydrothermales défavorables (détoxicaGon)
Le mammifère champion de la plongée profonde
- Effets des gaz toxiques à haute pression (O2 & N2) : œdème pulmonaire et narcose à l’azote.
- SNHP.
Hypoderme = 58%
Le phoque de Weddell (2)
Evolution de la fréquence
cardiaque
au cours d’une plongée
Le phoque de Weddell (3)
Cortisol à SNHP
Métabolisme anaérobie
à lactate
Cadre rouge : organes essentiels en plongée (irrigation sanguine préservée).
Cadre orange : organes importants (irrigation limitée).
Pas de cadre : organes non essentiels (forte baisse de l’irrigation).
Le phoque de Weddell (4)
Fixa<on du lactate
dans certains
<ssus (acidose)
Gluconéogenèse :
A lactate à glucose
B C
Evolution de 3 paramètres sanguins avant une plongée (A), au cours d’une plongée (B), et après remontée à la surface (C)
Autre mammifère plongeur : la baleine bleue
3 - Le milieu abyssal
3.1 - Les organismes abyssaux (en général)
3.2 - Les oasis des rides médio-océaniques
3.2.1 - Description et fonctionnement des communautés des rides
3.2.2 - Exemple de Riftia pachyptila
3.2.3 - Résistance aux conditions hydrothermales défavorables (détoxication)
Module d’observation de l’IFREMER
-300m
• Abysses ≈ 75% mers/océans. -1000m
-2000m
Poisson-ogre
(les plus grandes dents, proportionnellement)
Poulpe « dumbo »
Les « poissons » abyssaux : adaptations spécifiques
Problèmes rencontrés :
• Forte pression,
• Peu d’oxygène + absence de lumière,
• Peu de nourriture / rareté des proies.
Vessie natatoire de gardon
Solutions :
• Tissus gélatineux (« indéformables ») (+ eau, + collagène, - muscles).
• Economies d’énergie : grandes distances de chasse mais déplacements lents, densité
réduite (voir diapo suivante) à flottabilité.
• Structures de soutien/protection réduites (pression vs. CaCO3).
• Paroi de la (petite) vessie natatoire renforcée par cristaux de guanine (+ gaz souvent
remplacé par graisse ou cire).
• Foie riche en lipides (voir diapo suivante).
• Bioluminescence (luciférine/luciférase) : épidermique (photocytes) ou symbiotique (bactérie
Vibrio fisheri) ; photophores.
• 5 à 38 opsines dans bâtonnets à vision des couleurs en faible luminosité (Musilova et al. 2019, Science).
Poissons abyssaux : accumulation de lipides dans le foie
Teneur en lipides dans le foie chez des poissons cartilagineux en fonction de la profondeur
Grandgousier-pélican
Poisson-vipère
Exemple des poissons-limaces (= Liparidés) (Wang et al., Nat. Ecol. Evol. 2020)
• Observés à -8200 m.
Ex. des poissons-dragons (= Stomiiformes) (Meyers et al., Matt. 2020)
Protection par gel d’aluminium chez des œufs de saumon soumis à une pression
équivalente à -10000 m (100 MPa) ou au niveau de la mer (0,1 MPa). Avec gel : +
Bâtonnets luminescents
Cuboméduse
Photophore
Poisson Boa
Méduse casquée
Poissons abyssaux : ligne latérale très développée
• Organe sensoriel : mécanoréception (ondes dans l’eau).
• Chez « poissons » et qqs Anoures.
• Abyssaux : pores + larges, + de neuromastes (Marshall 1996, Porter et al. 2021).
• Abyssaux : parfois centaines/milliers de neuromastes isolés sur tête et corps (en bleu sur Fig. C) (Marranzino et al. 2016, 2020).
1 neuromaste
Impact de la pression hydrostatique sur l’activité enzymatique (1) (Yancey et al., 2019)
Eau
Pression croissante
Dénaturation des protéines par la pression : par entrée d’eau et destruction des liaisons H (Sylva et al. 2014)
Eau
TMAO
Membrane plasmique
0 -6500 (contenant 1 protéine)
Profondeur (m)
• PH à fluidité réduite et épaisseur augmentée (Brooks et al. 2015 ; Yancey et al. 2019).
Abyssaux : augmentation du taux d’acides gras insaturés pour réduire épaisseur et rigidité.
Abyssaux : transition vers un « état de gel ».
• PH à dénaturation des protéines membranaires (voir diapos précédentes).
• PH augmente la production de ROS à peroxydation des phospholipides (Lemaire et al. 2017).
)
(-20m
P lie
Rigidité membranaire
0 m)
r1 (-100
adie
G re n Evolution de la structure des membranes plasmiques en fonction de la pression : élongation
des chaines par compression à augmentation de l’épaisseur (Brooks et al. 2014).
00 m)
r2 (-50
adie
G re n
• PCB : cancérogènes, reprotoxiques et très persistants ; 207 molécules de synthèse (« pyralènes »).
• Autre problème majeur : surpêche (populations très lentes à se reconstituer : durée de vie) (diapo suivante).
3 - Le milieu abyssal
3.1 - Les organismes abyssaux (en général)
3.2 - Les oasis des rides médio-océaniques
3.2.1 - Description et fonctionnement des communautés des rides
3.2.2 - Exemple de Riftia pachyptila
3.2.3 - Résistance aux conditions hydrothermales défavorables (détoxication)
3.2.1 - Description et fonctionnement
des communautés des dorsales
océaniques
• « Oasis de biodiversité ».
• 10-15 kg org./m2 vs. 0,1-10g/m2 (abyssal « normal ») soit jusqu’à 150 000 fois + de biomasse.
Rimicaris sp
Hourdez et al. 2012
P50 (mm Hg)
Réponses au manque d’oxygène 100
Eupolymnia crescentis
Pista pacifica
Eunice aphroditis
Amphitrite ornata 10
Abarenicola clarapedii
Arenicola marina
Arenicola cristata Branchipolynoe symmytilida C2 (V)
1 Branchipolynoe symmytilida C1 (V)
Marphysa sanguinea
Methanoaricia dendrobranchiata (S)
Riftia pachyptila HBL ( V)
Alvinella caudate (V)
Riftia pachyptila 400kDa (V)
0.1 Alvinella pompejana (V)
Siboglinum ekmani (S)
Riftia
Solutions adoptées : Non-vent, non-seep species Vent and cold-seep species
Fig. 4 P50 values (log scale) for extracellular Hbs from Riftia
itis, pH 7.0, 20!C; Arenicola cristata
• Grande surface branchiale (x2vent
à x25 / espèces
and seep littorales).
marine polychaetes compared to non-vent renicola clarapedii, pH 7.43, 20!C; E
and non-cold seep species. Experimental conditions and pH 5–7, 10!C; Branchipolynoe sym
references: Arenicola marina, pH 7.6, 20!C; Siboglinum C2, pH 7.5, 20!C; Methanoarici
• Hémoglobine (ou hémocyanine) spécifique
ekmani, : faible
pH 6.5, 20!C; AlvinellaP50 / forte
pompejana, pHaffinité
7.6, 20!C; pH 7.5, 20!C; Riftia pachyptila HB
Alvinella caudata, pH 7.6, 20!C; Pista pacifica, pH 7.0, pH 7.0, 30!C. (V) Vent species, (S
(+ parfois co-transport O2/CO2/SH
20!C;).Marphysa sanguinea, pH 7.3, 20!C; Eunice aphrod-
2
Hourdez and Weber (2005)
- Riftia capte H2S dans l’eau via ses branchies, mais aussi ions sulfures S2-
dans les sédiments par ses « racines ».
3 - Le milieu abyssal
3.1 - Les organismes abyssaux (en général)
3.2 - Les oasis des rides médio-océaniques
3.2.1 - Description et fonctionnement des communautés des rides
3.2.2 - Exemple de Riftia pachyptila
3.2.3 - Résistance aux conditions hydrothermales défavorables (détoxication)
Détoxication métallique : les métallothionéines
• Fixent (et inactivent) certains ions métalliques (Cu, Zn, Cd, Hg...) via groupements SH.