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Pr Kaouthar Masmoudi
Laboratoire de Physiologie. Faculté de Médecine de Sfax
Service D’Explorations Fonctionnelles. CHU. H.Bourguiba .Sfax
16 Mai 2023
Adaptations à l’altitude
Inserm, UM sports et pathologies, laboratoire HP2, CHU Grenoble-Alpes, université Grenoble Alpes, EXALT
– centre d’expertise sur l’altitude, 38000 Grenoble, France
https://www.em-consulte.com/revue/RMR/presentation/ revue-
des-maladies-respiratoires
Vol 38 - N° 10
P. 1013-1024 - décembre 2021
L’altitude se caractérise par
La diminution de la pression atmosphérique : +++
La diminution de la masse volumique de l’air
l’augmentation de son pouvoir évaporatoire
Un refroidissement de 0.6°c tous les 100m.
Réponses physiologiques à l’hypoxie
La fréquence cardiaque (Fc)
La pression artérielle systémique (PA)
Le débit cardiaque
La circulation pulmonaire
La ventilation
Réponses hématologiques et rénales
Hypoxie de l’altitude
Baisse de PaO2 : détectée par les chémorécepteurs carotidiens (essentiellement)
réponse aigue : cardio-ventilatoires
Réponse lente : métabolique et cellulaire
Qc = FC x VES :
FC ↗ Qc ↗
La fréquence cardiaque
FC ↗ par :
(+) sympathique
↗des catécholamines circulants
(-) parasympathique
La pression artérielle
Le Mal aigu des montagnes MAM est un syndrome non spécifique qui
associe différents symptômes d’intensité variable :
des céphalées,
des nausées voir des vomissements,
une perte d’appétit,
des sensations vertigineuses,
une fatigue importante
un essoufflement au moindre effort.
Il témoigne en effet d’une acclimatation imparfaite d’un sujet
le négliger peut conduire à une aggravation potentiellement dramatique.
l’oedème cérébral d’altitude OCHA se traduit par
une ataxie a la marche
des troubles de la conscience plus ou moins importants pouvant
rapidement aller jusqu’au coma.
L’IRM cérébrale :
œdème cérébral avec des microhémorragies au niveau du corps calleux,
L’oedème pulmonaire de haute altitude (OPHA)
On l’observe dans deux populations distinctes
chez des sujets sains, jeunes au-delà de 3000 m et dans les 1 à 5
jours après l’arrivée,
chez des résidents de haute altitude acclimatés, revenant d’un
séjour à une altitude plus basse
L’oedème pulmonaire de haute altitude (OPHA)
La présentation clinique :
essoufflement pour des efforts peu importants ou au repos,
toux au repos ou a l’effort,
une sensation de thorax ou de capacité thoracique diminuée
une intolérance a l’exercice.
A mesure que l’OPHA s’aggrave les symptômes deviennent évidents avec
une orthopnée,
un grésillement larynge
une toux avec des crachats roses.
encephalopathie hypoxique.
Figure 6 :
radiographie thoracique de face chez un homme de 37 ans presentant un OPHA, predominant a droite (a)
et scanner thoracique (b) chez un homme de 27 ans presentant en altitude des OPHA a repetition. Modifie
d’apres [19].
Conseils aux sujets se rendant en altitude.
La progression en altitude : 2-3 jour à chaque niveau d’altitudes de 600 m
Stratégies de « pré-acclimatation » : des nuits en altitude simulée
(chambre ou tente hypoxique)
Pré-acclimatation pharmacologique :
L’acétazolamide (Diamox) : 125 mg deux fois par jour
En cas de contre-indication, la déxamethasone est une alternative
envisageable mais si possible pour une durée courte de moins de 7 jours.
L’ibuprofène, à une dose importante de 1800 mg/j, semble elle aussi
efficace
Adaptations à la Plongée
Hyperbarie
↗PB en profondeur
Solution :
Remplacer l’azote par des gaz plus légers en
plongées profondes (>70m)
Exp : hélium, hydrogène
↗ Pressions partielles des gaz formant le mélange inspiré
Exp : Azote
À partir d’une profondeur de 70m
↗PpN2 ↗ volume N2 dissous
Narcose (ivresse)
remplacé par l’hélium ou l’hydrogène :
Gaz peu solubles et plus légers
La décompression du plongeur
Lors du retour de la profondeur vers la surface
↘ PpO2
Merci