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Gynécologique : diagnostique, torsion annexe, GEU

Anesthésie pour
non rompue
Pédiatrie : cure RGO, testicules non palpable
cholécystectomie, appendicectomie torsion
coelio-chirurgie d’annexes.
Problèmes posés :
Introduction : 1-PPP la technique(coeliochirurgie) :
-La cœlioscopie (ou laparoscopie)c’est une lié au Physiopathologie du pneumopéritoine :
technique chirurgicale mini invasive. Utilisé en Les exigences de la coeliochirurgie (insufflation de
chirurgie En chirurgie digestive gynécologique, CO₂, hyperpression intra-abdominale, position
urologique, bariatrique et une technique déclive ou proclive) induisent des variations
chirurgicale moderne qui a débuté en 1940.le hémodynamiques et ventilatoires qu’il faut
développement de la cœlioscopie opératoire est un prendre en compte en anesthésie :
des progrès les plus important de ces quinze Conséquences Hémodynamiques
dernières années. Cette technique est devenue le •Diminution du débit cardiaque proportionnelle à
traitement chirurgical de référence dans de la pression intrapéritonéale si > 8 mmHg
• Diminution du retour veineux par compression
nombreuses indications.
de la VCI
Intérêt : suites chirurgicales plus simples et • Augmentation de la pression intrathoracique
meilleure réhabilitation (douleur moins longue et • Élévation des RVS (par compression mécanique
et phénomène humoral dont sécrétion de
reprise du transit plus précoce) vasopressine)
•baisse de la précharge et augmentation de la
postcharge.
Intérêt de la question : Conséquences sur les circulations régionales
*Diminution de la morbidité post opératoire - Chute du débit mésentérique (24%) et
*Réduction du taux d’infections du site opératoire hépatique si P>12 mmHg
*Diminution du risque d’adhérences intra -Risque d’ischémie gastrique et intestinale
abdominales - Oligurie par compression du parenchyme rénal et
*Diminution de la durée d’hospitalisation des vaisseaux et élévation du taux d’ADH
*Intérêt esthétique Conséquences sur la fonction respiratoire
*Douleurs post opératoire moins importantes - Hypercapnie par absorption du CO₂ péritonéal,
*Réhabilitation post opératoire précoce augmentation des pressions des voies
*Reprise de transit plus précoce aériennes,
-Diminution de la compliance, de la CV ,CRF et
*Diminue le saignement
altération des rapports ventilation/perfusion.
Technique :
-Insertion du premier trocart dans la cavité 2-PPP le patient :
abdominale sous contrôle de la vue après une Contre-indications absolues
incision des différents plans jusqu’au -Emphysème pulmonaire bulleux
-Pneumothorax spontané récidivant.
pneumopéritoine (open coelioscopie). Insufflation
-CIA ou CIV
progressive du pneumopéritoine 10-12 mmhg -Dérivation ventriculo ou lombopéritonéale,
Puis sous contrôle vidéo les trocarts opérateurs sont -HIC.
installés en fonction du geste à réaliser (principe de -Shunt péritonéo-jugulaire (shunt de Leveen).
triangulation des trocarts dont le sommet du -Glaucome aigu.
triangle est centré sur l’organe) -Hernie diaphragmatique ou pariétale irréductible.
Indications : Contre-indications relatives
Il faut garder à l’esprit quelques situations à risque
En chirurgie digestive :
comme
Intrapéritonéale : cholécystectomie, hépatectomie, - l’insuffisance cardiaque non compensée,
colectomie -l’insuffisance coronaire
Extrapéritonéale : cure d’hernie inguinale, surrénales -les valvulopathies sténosantes
Chirurgie bariatrique : gastroplastie, bypass - BPCO, l’obésité, la grossesse et les
Urologie : antécédents chirurgicaux abdominaux.
Rétropéritonéale : chirurgie du rein, du haut appareil -Les risques liés à l’insufflation abdominale peuvent
urinaire être évités par la technique de suspension de la
Sou péritonéale : prostate, bas appareil urinaire paroi abdominale.
Débit cardiaque et fonction VG (Doppler
transoesophagien, écho-Doppler
3-PPP l’anesthésie : transoesophagien).
Induction :
• ALR
Déconseillée, vu l’irritation diaphragmatique par
-En fonction du terrain
co2 et les frisson per-opératoire et les positions -Hypnotique :La plupart des cas PROPOFOL qui
nécessaires à la coeilioscopie permet une induction calme et rapide et diminue le
• AG risque de vomissements postopératoires.
Avec intubation trachéale (répercussions Morphiniques : fentanyl, rémifentanyl.
respiratoires et risque de régurgitations) Protoxyde d’azote à éviter. Il va diffuser
Risque important d’intubation sélective du fait rapidement dans le pneumopéritoine et il existe un
de l’ascension du médiastin après le risque théorique d’explosion de l’hydrogène ou
pneumopéritoine du méthane en cas de perforation digestive. De
plus, il est émétisant et diffuse en cas
Période pré-opératoire : d’emphysème.
1-Evaluation pré-opératoire : -curare :Nécessité de maintenir une bonne
Interrogatoire et examen clinique : curarisation jusqu’à l’exsufflation il est conseillé
-Pathologie susceptible d’aggraver les effets HD d’utiliser des curares de durée d’action courte ou
et ventilatoires intermédiaire avec un monitorage et une
-CI absolues ou relatives antagonisation.
-La préparation psychologique avec information -Penser à l’infiltration chirurgicale
préopératoire incidents- conversion en laparotomie. d’anesthésiques locaux sur le site chirurgical et
-Examen de l’extrémité céphalique dans les orifices de trocards (ex : ropivacaïne 2
Examen paraclinique : mg/mL, 10 mL en sous cutané au niveau des
FNS, bilan d’hémostase, orifices de trocarts + ropivacaïne 95 mg en
groupage,gly,ionogramme,fonction rénale intrapéritonéal)
2-Prémédication : Modalités de ventilation :
Anxiolytique : hydroxyzine, BZD -Vt = 6 à 8 mL/kg pour et CO₂ < 38 mmHg.
Prévention des NVPO Et le Jeun préopératoire. -Fréquence et rapport I/E adéquat pour obtenir
3-Choix de la technique : une pression des voies aériennes ≤ à 25 mmHg.
L’anesthésie locorégionale pourrait être utilisée -Intérêt d’une PEP (max 5 cm d’H₂O) malgré la
pour la coelioscopie mais l’irritation baisse du retour veineux car augmente la CRF.
diaphragmatique par le CO₂, les frissons Entretien :
peropératoires et les positions nécessaires à la Pour l’entretien de l’anesthésie, le choix doit se porter
coelioscopie sur des produits peu cardiodépresseurs et pourvus d’une
l’anesthésie générale avec intubation et action vasodilatatrice
ventilation contrôlée reste la technique habituelle. L’AIVOC trouve ici l’une de ses indications.
L’analgésie par péridurale thoracique peut être Curarisation profonde et stable
indiquée pour des chirurgies sous mésocoliques Insufflation de CO2 :
en plus de l’AG. Une perfusion continue de -Progressive chez un patient normovolémique
xylocaïne + kétamine peut également être Chez un patient bien curarisé, anesthésie profonde
indiquée, en alternative à l’APD, pour certaines Si augmentation rapide du CO2, vérifier la position
chirurgies longues et douloureuses, dans le but des trocarts, le débit d’insufflation, approfondir
d’une épargne morphinique. l’anesthésie.
Surveillance spécifique à la coelioscopie :
Période per-opératoire : -Pose d’une sonde gastrique avant la ponction
Installation : abdominale et d’une sonde urinaire (limite le
-Sur matelas chauffant risque de perforation).
-En DD,le bras gauche le long du Pression d’insufflation abdominale < 15 mmHg.
corps,DL,Trendelenburg(nécessite la mise en place Pression d’insufflation rétropéritonéale < 10 mmHg.
des épaulières) Pression d’insufflation thoracique < 10 mmHg.
Bras droit en abduction. -Position déclive ou proclive : < 15°.
-Protection des points d’appuis -Protection des points de compression :
Monitorage : habituel avec une attention épaulières, position des membres supérieurs.
particulière au capnographe et à la pression des -En présence d’une pneumopathie ou d’une
voies aériennes, de la curarisation. insuffisance cardiaque, le gradient artériolo-
De plus, en fonction de la pathologie associée : alvéolaire de la pression partielle de CO₂ peut
-Pression et gazométrie artérielles (cathéter s’accroître.
artériel) pour évaluer le gradient artériolo-alvéolaire Complications à surveiller :
de la PCO₂
01-L’embolie gazeuse de CO₂ :
-Surtout au début de l’insufflation péritonéale, plus -Traitement analgésique multimodal : infiltration
rarement au cours de la chirurgie, mais aussi après chirurgicale, antalgiques de palier 1 dont AINS
l’exsufflation. (efficace sur les douleurs scapulaires dues à
-Le diagnostic de la forme subaiguë repose sur l’irritation péritonéale) et morphiniques.
une augmentation mal contrôlable de l’etCO₂. CONCLUSION :
-L’embolie gazeuse de CO₂ peut être aiguë -Les progrès fulgurants de la coeliochirurgie ont fait
d’emblée. En l’absence de traitement, la forme naître des situations à risque nouvelles, ou ont
subaiguë évolue vers la forme aiguë : réactualisé des problèmes un peu oubliés.
( tachycardie, hypotension, collapsus, arrêt -Ces accidents ne doivent pas pour autant condamner
cardiaque,) baisse de l'etCO₂, signes d’IVD,
baisse du débit cardiaque (exsufflation, O₂ pur, cette technique chirurgicale mais conduire à une
Trendelenburg et DLG, hyperventilation et réflexion sur notre pratique et celle des
caisson hyperbarre). coeliochirurgies, permettant de mieux cerner les
02-Le collapsus cardiovasculaire : situations critiques, d'en analyser les causes et d'en
il est dû à une lésion d’un gros vaisseau ou à définir les moyens de prévention.
l’association de la diminution du retour veineux et
de l’augmentation des résistances vasculaires
systémiques sur une cardiopathie préexistante.
03-Les troubles du rythme cardiaque
-Consécutifs à l’hypercapnie ou à l’irritation
myocardique mécanique (thoracoscopie).
04-Complications ventilatoires possibles :

Critères de conversion :
-Diminution non contrôlée du SPO2
-Augmentation non contrôlée Et CO2
-Emphysème sous cutané rapidement évolutif
-Mauvaise tolérance hémodynamique
-Embolie gazeuse
Période post-opératoire :
-L’exsufflation doit être complète et le réveil
progressif.
-Les poussées hypertensives sont possibles par
levée du retour veineux.
-La présence d’un emphysème sous cutané doit
faire rechercher un épanchement pleural et
médiastinal. Il existe alors un risque de résorption
secondaire du CO₂ avec hypercapnie.
-Traitement antiémétisant systématique.

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