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Oral 1er question 

Raphael Perez (Lycée Paul Cézanne, spé maths physique)

Nous allons tout d’abord voir l’importance des Mathématiques dans l’amélioration de la sécurité en
plongée.

Pour cela nous allons voir comment sont calculées les tables de décompression permettant d’éviter
les accidents de décompression.

L’accident de décompression est un accident très grave qui s’apparente à un AVC (Accident
Vasculaire Cérébral), il est lié à la formation de bulles d’azote dans le sang ce qui entraine une
absence de vascularisation des organes du plongeur, d’où risque de paralysie irréversible de certain
membre voire décès.

Les tables de décompression sont basées la loi de HENRY et sur un principe de base.

Tout d’abord la loi de Henry énonce que : « A température constante et à saturation, la quantité de
gaz dissout dans un liquide est proportionnelle à la pression partielle qu'exerce ce gaz sur le liquide ».

Le principe est que la pression partielle de l’azote est maximale au début, et ne peut que décroitre
dans le temps. Autrement les tables sont fondées sur le principe selon lequel on atteint la profondeur
maximale au début de la plongée et on ne fait que remonter par la suite.

Vous pouvez voir sur votre feuille comment sont déterminés chaque profondeur de palier

Les tables de décompression sont établies à partir d’un algorithme qui permet de définir la durée
d’un palier en fonction du temps de plongée et de la profondeur atteinte.

Par exemple un plongeur qui effectue une plongée à 30 mètres pendant 30 minutes doit effectuer un
palier de 9 minutes à 3 mètres, afin de rejeter l’excédent d’azote contenu dans son sang.

Nous allons maintenant voir comment la Physique ainsi que la Chimie permettent d’identifier les
accidents de de surpression pulmonaire ainsi que de narcose à l’azote.

Pour cela nous devons parler de la loi des gaz parfaits qui permet de comprendre la plupart des
accidents de plongée

La loi des gaz parfaits, énonce qu’à une pression donnée et une température donnée, une mole de
gaz parfait occupe toujours le même volume.

(FORMULE DES GAZ PARFAITS)

La loi des gaz parfaits convient à la description de la plupart des situations dans lesquelles se trouve
un plongeur autonome. Elle permet d’analyser un accident de plongée assez courant qui est la
surpression pulmonaire.

Imaginons un plongeur qui se situe à 10 mètres de profondeur, donc à la pression absolue de 2 bars,
et qui inspire 4 litres d’air.

Supposons qu’il remonte en bloquant son expiration (il ne souffle pas).

À la surface, où la pression est de 1 bar, les 4 litres d’air initiaux devraient occuper librement un
volume de 8 litres, ce qui excède la capacité des poumons, d’où l’accident de surpression
pulmonaire.
Pour faire face à ce type d’accident les manuels de plongée intègrent donc une procédure de
remontée en surface en expirant de façon systématique afin de vider régulièrement ses poumons au
fur et à mesure de la remontée vers la surface et donc au fur et à mesure de la baisse de la pression
ressentie par le plongeur.

Nous avons vu la problématique de la décompression, la surpression pulmonaire, nous allons,


maintenant évoquer la narcose à l’azote appelé aussi ivresse des profondeurs.

La narcose à l’azote se produit lorsque la pression partielle de l’azote dans le mélange du plongeur
devient trop élevée, l’azote commence alors à avoir des effets narcotiques.

Ce phénomène est lié au point que nous avons vu précédemment, c'est-à-dire que, la pression
absolue augmente avec la profondeur, donc la pression partielle de l’azote qui compose 80% du
mélange d’air contenu dans la bouteille va augmenter.

Ce risque de narcose à l’azote augmente donc avec la profondeur atteinte par le plongeur. On
considère que pour un mélange classique composé à 80% d’azote et 20% d’oxygène, la profondeur
maximale qu’on peut atteindre est de 30 mètres, au-delà le risque de narcose à l’azote est majeur.

Pour éviter ce grave accident, les chimistes ont inventé des mélanges tels que le NITROX dans lequel
le taux d’oxygène est supérieur à 21%, donc on peut descendre à une plus grande profondeur, en
limitant le risque de narcose à l’azote. Cependant le cout de ce mélange est plus élevé d’où le fait
qu’il soit réservé aux plongées profondes.

Pour conclure nous pouvons dire que la plongée sous-marine autrefois réservée aux professionnels
et aux militaires s’est démocratisée notamment sous l’impulsion de l’équipe du commandant
COUSTEAU.

A partir des années 60 ce loisir s’est répandu dans la société…il s’agit cependant d’un loisir à risque.

Aujourd’hui ces risques ont été grandement réduit avec la mise au point de tables plus précises
(MN90) adaptées à une activité de loisir ; et les risques liés à la profondeur ont été résolus grâce à
l’évolution des mélanges gazeux.

Cependant la plongée reste malgré tout un sport à risque, l’analyse de l’accidentologie permet
d’observer que la majorité des accidents désormais sont liés à une condition physique insuffisante
des pratiquants qui ont oublié que la plongée était avant tout un sport soumis à de forte contrainte
…mais sur ce dernier point les sciences mathématiques ou physique ne peuvent apporter de solution.

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