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IV.

TECHNIQUE DE MESURE

Méthode auscultatoire
Méthode automatique

IV.1 Méthode auscultatoire

Il convient de procéder de la façon suivante :

 Se placer correctement : les yeux en face de la colonne de mercure.


 Repérer la zone de battement maximal de l’artère humérale au pli du coude.
 Installer le brassard (Figures 6,7) en s’assurant que le centre de la poche gonflable soit
positionné en regard du trajet de l’artère humérale, et que le bord inférieur du brassard
reste 2 à 3 cm au-dessus du pli du coude.
 Gonfler le brassard pour une première estimation de la PAS jusqu’à la disparition du
pouls radial.
 Placer le stéthoscope sur le battement huméral au pli du coude.
 Nouveau gonflage 30 mmHg au-dessus de la PAS.
 Dégonflage à une vitesse de 2 mmHg par battement cardiaque, avec lecture simultanée
de la pression artérielle sur le manomètre. Un dégonflage trop rapide sous-estime la
PAS et surestime la PAD.
 La PAS correspond au moment où on perçoit pour la première fois au moins 2 bruit
consécutifs (phase I de Korotkoff ). La lire sur la colonne de mercure.
 La PAD correspond au moment de la disparition des bruits (phase V de Korotkoff). La
lire sur la colonne de mercure.
 Mesure de la fréquence cardiaque.

La précision de la lecture doit se faire à 2 mmHg près et une approximation à 5 ou 10 mmHg


près n’est pas acceptable. Alors que l’unité internationale de mesure de la pression est le kPa,
les recommandations publiées sur la mesure de la pression artérielle maintiennent le mmHg
comme unité de mesure pour la pratique médicale.

Au total on effectue 3 lectures de PA :

 1, approximative au pouls, pour repérer la PAS.


 2, plus précises par méthode ausculatatoire, pour PAS et PAD, avec la fréquence
cardiaque.
Figure 6
Le milieu de la poche gonflable doit être placé sur le trajet de l’artère humérale. Cela permet
d’être sûr que la pression appliquée sur l’artère est bien celle qui règne dans la poche
gonflable.

Figure 7
Le bord inférieur du brassard doit être au moins 2.5 cm au dessus du pli du coude. Cela
laisse libre la fossette cubitale sur laquelle est appliquée le stéthoscope, afin qu’il n’ait pas de
contact ni avec le brassard, ni avec les tubulures. Tout contact du stéthoscope avec le
brassard ou les tubulures pourrait faire percevoir des bruits parasites et induire en erreur
l’observateur qui pourrait les confondre avec les bruits de Korotkoff.

Selon les recommandations de l’OMS (rapport 1996), les pressions systoliques et diastoliques
doivent être mesurées au moins deux fois pendant un intervalle de temps qui ne sera pas
inférieur à trois minutes. Les deux mesures seront notées et leur moyenne calculée et
considérée comme représentative. A cet égard il est indispensable de noter par écrit les
chiffres retenus par méthode auscultatoire, au fur et à mesure et de faire leur moyenne, car si
on attend d’avoir terminé son examen clinique pour le faire, on risque de mal s’en souvenir, "
d’arrondir " et finalement de noter des valeurs de PA erronées. Lorsqu’il existe un écart
supérieur à 10 mmHg entre les deux mesures, il faut répéter les mesures. Si la fréquence
cardiaque est irrégulière, il est préférable de faire la moyenne de plus de deux mesures.

La mesure de la PA aux deux bras permet le dépistage d’une anisotension, qui est retenue si la
différence de PAS est supérieure à 20 mmHg. La confirmation de l’anisotension impose une
mesure simultanée de la pression artérielle aux deux bras. Pour réaliser cette mesure, il est
conseillé d’utiliser un appareil automatique sur un bras et de réaliser une mesure auscultatoire
simultanée sur l’autre bras. La confirmation d’une anisotension doit faire rechercher une
anomalie artérielle, notamment une sténose de l’artère sous-clavière. Au cours du suivi, la
mesure sur le bras ayant la pression artérielle la plus élevée est conseillée.

IV.2 Méthode automatique

L’utilisation d’un appareil électronique pour la mesure de la pression artérielle en consultation


est possible. Seuls les appareils dont la validation aura été effectuée et publiée devraient être
utilisés. Au cours d’une consultation, les mesures de la pression artérielle pourront être
réalisées en présence du médecin ou en son absence si l’appareillage possède un
déclenchement programmé.

Mesures effectuées en présence du médecin


Les modalités du déroulement de la mesure de la pression artérielle sont identiques à celles
décrites pour la méthode auscultatoire. La seule différence est dans l’utilisation d’un appareil
automatique plutôt que d’un manomètre à mercure ou anéroïde pour la mesure de la pression
artérielle. Les avantages de cette technique sont :

 L’automatisation de la mesure de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque


 L’absence d’erreurs ou de biais liés à l’observateur, donc plus d’objectivité, surtout si
l’appareil est équipé d’une’ imprimante automatique.

Si l’appareil utilisé est fiable et son utilisation validée chez le patient (variabilité
interindividuelle), les mesures sont comparables à celles obtenues avec la méthode
auscultatoire. Les informations diagnostiques et pronostiques sont de même nature que celles
obtenues par les méthodes conventionnelles.

Mesures effectuées en l’absence du médecin


La mesure de la pression artérielle au cabinet médical par un appareil automatique en
l’absence du médecin nécessite un appareil avec déclenchement programmé. Les informations
diagnostiques apportées par la mesure de la pression artérielle automatique répétitive de
consultation ont été évaluées dans plusieurs études. Ces travaux indiquent que la pression
artérielle obtenue par méthode automatique répétitive en consultation se stabilise après une
durée variable selon l’âge des sujets. La stabilité est d’autant plus longue à obtenir que le sujet
est plus âgé. Il est montré que 12 minutes de repos sont nécessaires pour obtenir une stabilité
chez tous les patients. Le niveau de pression artérielle obtenu dans ces conditions présente une
mauvaise concordance avec celui enregistré par mesure ambulatoire de la pression artérielle
sur la période d’activité. Ainsi, les informations diagnostiques apportée par la mesure
automatisée répétitive se rapprochent plus de celles effectuées lors de la prise de pression
artérielle occasionnelle de consultation que des mesures réalisées en dehors du cabinet
médical.

Selon les résultats des travaux effectués sur l’utilisation de la mesure automatisée répétitive, il
peut être recommandé de réaliser ces mesures :

 En position assise ou couchée.


 Au calme et en l’absence du médecin ou de l’infirmière.
 Sur une série d’au minimum 4 ou 5 mesures.
 Avec un intervalle de 3 minutes entre les mesures.

Comme cela a déjà été dit, la stabilité de la PA sera obtenue après 12 minutes de repos.

INTRODUCTION

La Pression Artérielle (PA) est la pression qui règne sur la paroi interne des vaisseaux pendant
la circulation sanguine. On la dénomme également Tension Artérielle.
Elle est physiologiquement définie par la formule : P = Q x R, où P est la PA, Q le débit
cardiaque et R les résistances périphériques, essentiellement artériolaires.

C'est une variable entre deux extrêmes : la PA Systolique (PAS) et la PA Diastolique (PAD).
La PAS résulte de l'activité du coeur pendant l'éjection sanguine systolique contre les
résistances périphériques, on l'appelle encore en langage courant " maxima ". La PAD dépend
seulement des résistances périphériques et de la volémie ; c'est en langage courant la " minima
". Entre ces deux valeurs de PAS et de PAD, on a la Pression Différentielle, ou Pression
Pulsée ; c'est elle qui donne la sensation du pouls.

Il est indispensable pour le médecin de connaître la PA des gens qu'il examine. Peut être,
même aussi, faudrait-il connaître la tension "de tout le monde". Généralement lorsqu'elle est
trop basse, il y a des signes et les patients seront ainsi facilement détectés. Lorsqu'elle est trop
haute, on parle d'Hypertension Artérielle (HTA), et c'est à la fois une maladie et un facteur de
risque majeur de maladie cardiovasculaire (infarctus du myocarde, autres atteintes
coronarienne, accidents vasculaires cérébraux, par exemple). Il faut alors faire baisser la PA
de ces hypertendus avec des médicaments, dits antihypertenseurs. Pour cela il faut détecter
l'HTA. Or longtemps l'HTA va rester silencieuse et on ne pourra la détecter que si on mesure
systématiquement, régulièrement et correctement la PA de " tout le monde ", comme cela a
déjà été dit.

C'est dire combien il est important pour le médecin de savoir mesurer correctement la PA.
Cette mesure constitue donc la base de décisions visant à modifier le mode de vie et à
proposer des thérapeutiques médicamenteuses au long cours à des sujets le plus souvent
asymptomatiques, qui sont hypertendus. C'est un acte facile, réalisé de façon courante par les
professionnels de la santé, qui réclame, néanmoins, beaucoup de rigueur, de soin et de
précision. C'est pour cela que des recommandations sont régulièrement émises par les sociétés
savantes nationales et internationales. Elles détaillent conditions et technique de mesure de la
PA. Ces recommandations devraient être systématiquement appliquées lorsqu'une mesure de
PA est réalisée chez un sujet exposé à un risque d'hypertension ou suivi pour une HTA.
La méthode de mesure recommandée à l'heure actuelle en pratique clinique, au cabinet
médical, est la méthode auscultatoire, avec manomètre à colonne de mercure. Le manomètre à
colonne de mercure, a été recommandé parce qu'il est plus fiable que le manomètre anéroïde.

Toutefois, le mercure, qui est une substance toxique, expose à un danger pour la santé lors de
l'entretien ou de la mise au rebut du manomètre. La réglementation relative à son utilisation
pourrait se modifier dans un avenir proche, ce qui changerait les pratiques et
recommandations actuelles. Pour permettre une alternative, la validité des méthodes de
mesure de PA n'utilisant pas un manomètre à colonne de mercure a été également étudiée ;
elle n'est plus fondée sur la méthode auscultatoire, mais sur la méthode oscillométrique et
utilise des manomètres automatiques.

I. METHODES DE MESURE

Il existe 3 méthodes de mesure de la pression artérielle :

la méthode intra-artérielle
la méthode auscultatoire
la méthode oscillométrique

I.1 Mesure intra-artérielle

L'introduction d'un cathéter dans une artère et son branchement sur un capteur de pression est
la méthode de référence de la mesure de la pression artérielle. Son caractère invasif ne permet
pas de l'utiliser en clinique et restreint son utilisation à des circonstances particulières :
période per- ou post-opératoire, recherche d'une pseudohypertension.

I.2 Mesure auscultatoire

La méthode auscultatoire décrite par Korotkoff, en 1905, est celle utilisée en clinique.

Principe
On mesure la PA au bras, sur le trajet de l'artère humérale.

Un brassard gonflable, entourant le bras est mis en place. Il est destiné à comprimer l'artère.
Ce brassard est relié à une colonne de mercure (Hg) graduée en mm, qu'on dénomme
manomètre à colonne de Hg. On peut ainsi connaître la pression qui règne dans le brassard
Le médecin va se placer en face de la colonne de Hg, de telle sorte qu'il puisse facilement lire
la valeur de la pression sur cette colonne. Il prend le pouls radial et gonfle le brassard jusqu'à
le faire disparaître. Lorsqu'il disparaît, il regarde sur la colonne de Hg quelle est la pression,
qui est une pression forcément légèrement supérieure à la PAS. Il dégonfle ensuite le brassard
complètement.

Ce médecin met ensuite " dans ses deux oreilles " un stéthoscope qu'il va placer sur le
battement de l'artère humérale au pli du coude, parce que des bruits vont apparaître et
disparaître pendant sa manoeuvre. Il gonfle le brassard jusqu'à la valeur de pression qui a
effacé le pouls radial.

Il fait ensuite simultanément 3 choses :

 Il dégonfle lentement le brassard.


 Il ausculte l'artère.
 Il regarde la pression descendre dans la colonne de Hg.

Il va percevoir des bruits. Ces bruits sont les bruits de Korotkoff (Tableau 1).

A deux moments privilégiés il va pouvoir déterminer la PA et connaître PAS et PAD :

 La pression lue sur la colonne à l'apparition des bruits est la PA Systolique.


 La pression lue sur la colonne à la disparition des bruits est la PA Diastolique.

On voit donc que la mesure clinique de la PA est indirecte, déduite d'une auscultation
artérielle et d'une lecture. Elle est aussi totalement subjective.

Remarques
L'explication des phénomènes physiques à l'origine de l'auscultation des bruits de Korotkoff
est encore incertaine. Les bruits qui sont notés lors de la décompression de l'artère
correspondent, soit à la détection des turbulences du flux sanguin artériel, soit à la perception
de l'ébranlement de la paroi artérielle induit par les variations de la pression intra-artérielle.
On les sépare en 5 phases :

Première apparition d'un bruit clair, répétitif, qui


Phase I
coïncide avec la perception d'un pouls palpable
Phase II Bruits doux et prolongés
Phase III Bruits renforcés et brefs
Phase IV Bruits assourdis et doux
Phase V Disparition des bruits

Tableau 1 - Description des bruits de Korotkoff

La comparaison des pressions mesurées par méthode auscultatoire indique que la phase I des
bruits de Korotkoff (apparition des bruits) correspond parfaitement à la pression systolique
intra-artérielle. La phase IV des bruits de Korotkoff (assourdissement) est supérieure
d'environ 8mmHg à la véritable pression diastolique. La phase V (disparition) est supérieure
d'environ 2mmHg à la pression diastolique intra-artérielle. La plupart des études
épidémiologiques ou thérapeutiques ont utilisé la phase V pour déterminer la pression
diastolique. C'est donc elle qui doit donc être retenue en pratique clinique pour déterminer la
pression diastolique.

La détection des bruits de Korotkoff peut être difficile dans certaines circonstances, ce qui
altère la fiabilité de la mesure auscultatoire :

 Lorsque la fréquence cardiaque est irrégulière (extrasystolie, fibrillation auriculaire),


l'intensité du bruit de phase I est variable, rendant la détermination de la pression
systolique incertaine.
 Le " trou auscultatoire " correspond à une disparition des bruits de la phase II et de la
phase III. Cette circonstance expose au risque de sous-estimation de la pression
systolique ou de surestimation de la pression diastolique.
 La perception de bruits jusqu'au zéro de pression rend impossible l'appréciation de la
phase V, et donc de la pression diastolique. Cette circonstance peut être rencontrée
chez l'enfant et la femme enceinte, et en cas d'augmentation du débit cardiaque.
 Des bruits inaudibles ou très assourdis imposent un repérage palpatoire de l'artère
humérale afin de positionner le pavillon du stéthoscope en regard du trajet artériel.

Si ces difficultés, rencontrées dans la perception optimale des bruits de Korotkoff sont
insurmontables, il faut avoir recours à une autre technique de mesure que la méthode
auscultatoire pour mesurer la pression artérielle.

I.3 Méthode oscillométrique

La technique oscillométrique de mesure de la pression artérielle a été mise au point par Marey
en 1876. Elle est basée sur l'observation que des oscillations sont enregistrées dans la poche
gonflable du sphygmomanomètre lors de son dégonflage. Les oscillations débutent avant la
réelle valeur de la pression systolique et se poursuivent au-delà de la réelle valeur de la
pression diastolique mais l'amplitude maximum des oscillations correspond à la pression
artérielle moyenne qui peut ainsi être directement mesurée par cette méthode. Comme la
pression artérielle moyenne n'est pas un paramètre utilisé en pratique clinique, il est
nécessaire d'estimer la valeur de la PAS et de la PAD en utilisant des méthodes de calcul
automatisées à partir de la valeur de cette pression moyenne. Des appareils électroniques ont
été mis au point pour réaliser ces mesures.

La fiabilité des appareils automatiques qui utilisent la méthode oscillométrique dépend de


l'algorithme employé pour l'estimation des pressions systoliques et diastoliques. Celui-ci varie
selon l'appareil et la série de fabrication. La connaissance de la fiabilité et de la
reproductibilité d'un appareil automatique est indispensable avant son utilisation. Des
procédures de validation ont été décrites et différents appareils ont été évalués. Il est
recommandé d'utiliser uniquement les appareils validés et fiables.

Appareils automatiques Niveau attribué par la British


Hypertension Society
(systolique/diastolique)
Omron HEM-705CP
A/B
OMRON M1, OMRON M4
OMRON HEM 706 B/C
Philips HP-5332 C/A
DS 175 D/A
Tensiopuls UA 516 A/A
Dinamap 8100 A/C
Colin BP-8800 C/C

Tableau 2
Fiabilité de certains appareils automatiques validés selon les critères de la British
Hypertension Society, qui attribue une note de A à D. Seuls, les appareils de niveau A ou B
sont satisfaisants.
(Liste indicative non exhaustive, décembre 1997)

Il existe des avantages à l'utilisation d'appareils automatiques qui utilisent la méthode


oscillométrique :

 Il n'est pas nécessaire de repérer le trajet de l'artère humérale pour obtenir le signal
oscillométrique, ce qui rend la technique plus simple que la méthode auscultatoire.
 Il n'y a pas de risque de prise en compte de bruits parasites.
 L'automatisation de la méthode rend le résultat de la mesure indépendant de
l'examinateur. Une objectivité plus grande encore pourrait garantie si l'appareil est
équipé d'une imprimante automatique donnant date,heure et valeurs de la PA et de la
fréquence cardiaque.

Ces appareils sont destinés à remplacer pour la pratique courante les manomètres à colonne de
mercure si ceux-ci sont interdits d'utilisation dans l'avenir

II. APPAREILLAGE

L'appareillage utilisé pour mesurer la pression artérielle comporte :

une poche gonflable


un système de gonflage
un manomètre
II.1 La poche gonflable et le brassard

Une poche gonflable est incluse dans un brassard. Les dimensions doivent être adaptées à la
circonférence du bras afin que la pression qui règne dans la poche soit bien celle qui s'exerce
sur l'artère à comprimer.

Si la poche gonflable est trop étroite, la pression sera surestimée. C'est le cas des gros bras des
obèses et des bras très musclés. Si la poche gonflable est trop large et trop longue, la pression
artérielle pourra être sous-estimée.

Pour permettre une bonne mesure de la pression artérielle, il est recommandé que la poche
recouvre les 2/3 de la longueur du bras et les 2/3 de sa circonférence. Ce qui fait qu'un
brassard destiné à l'adulte doit avoir une poche gonflable de 13 à 15 cm de large sur 30 à 35
cm de long.

Figure 1
Schéma d'un brassard avec sa poche gonflable signifiée en grisé. La poche gonflable doit être
suffisamment grande pour que sa longueur recouvre les 2/3 de la circonférence du bras et sa
largeur les 2/3 de la longueur du bras.
Figure 2
Sur la partie droite du schéma , le brassard et la poche gonflable (en grisé) sont trop petits
pour la taille du bras. La pression de la poche gonflable, trop étirée, ne s'applique plus
correctement et pleinement sur l'artère humérale. L'estimation de la pression artérielle
pourra ainsi être faussée, généralement surestimée.

En pratique courante, il est recommandé de disposer de 3 brassards avec des tailles de poche
gonflable différentes. La commercialisation de brassard comportant deux ou trois poches
gonflables (type Bicuff ou Tricuff) permet de simplifier le problème du choix de la taille du
brassard ; bien que leur utilisation ne soit pas toujours facile, leur emploi peut être conseillé.
Figure 3
Jeu des 3 brassards indispensables en pratique courante.
En haut : brassard pour obèse.
Au milieu : brassard pour adulte normal.
En bas : brassard pour enfant ou petit adulte, à petit bras.

Circonférence du
Taille du brassard
bras
Largeur entre 8 et 11 Longueur entre 13 et 20
> 20 cm
cm cm
Largeur entre 11 et 13 Longueur entre 20 et 28
< 33 cm
cm cm
Largeur entre 16 et 20 Longueur entre 32 et 42
> 33 cm
cm cm

Tableau 3
Taille du brassard selon la circonférence du bras.

II.2 Le système de gonflage


Le système de gonflage doit être étanche et capable de gonfler et dégonfler rapidement la
poche. Il doit contrôler la chute de la colonne de mercure de 2mmHg par battement cardiaque.

L'impossibilité de maintenir 3 à 5 secondes après le gonflage une pression de 40mmHg


supérieure à la pression systolique, ou une pression supérieure à 200mmHg, indiquera une
fuite d'air.

L'impossibilité d'obtenir un dégonflage lent et constant fera penser à une mauvaise


perméabilité du système de vidange de l'air.

Avec les appareils électroniques, le gonflage peut être manuel ou automatique. Dans le cas
d'un gonflage automatique, il faut s'assurer que le gonflage est effectué pour une pression
supra-systolique.

II.3 Le manomètre

Pour la mesure auscultatoire


Il existe deux types de manomètres : à colonne de mercure et anéroïde (avec un ressort). Il
faut de préférence choisir un manomètre à mercure au cabinet de consultation car celui-ci est
plus précis (précision à 2 mmHg) et est indéréglable. Son emploi nécessite quelques
précautions :

 La colonne de mercure doit être verticale,


 Il ne doit pas y avoir de dépôt de mercure le long des parois intérieures de la colonne
de verre,
 Le système de vidange de l'air du sommet de la colonne de verre doit être perméable,
 Le niveau du mercure doit être à la graduation zéro, valve de dégonflage ouverte,
 Il doit être entretenu , c'est-à-dire nettoyé régulièrement et vérifié au moins une fois
par an,
 le mercure, qui est un produit très toxique, doit pouvoir être récupéré lorsque l'appareil
est mis au rebut.
Figure 4
Sphygmomanomètre à colonne de mercure avec ses tubulures et son sytème d'inflation
déflation.
Figure 5
La colonne de mercure doit être au niveau zéro lorsque la valve de dégonflage est ouverte.

Le manomètre anéroïde est moins fragile que la colonne de mercure et est de transport plus
facile. Il présente plusieurs limites d'utilisation :

 La remise à zéro n'est pas précise.


 Une dérive est fréquente et un étalonnage en le connectant à un manomètre à mercure,
est indispensable une fois tous les six mois ou un an (selon le fabriquant).
 La pression artérielle ne peut être évaluée qu'à 3 mmHg près.

Pour les appareils automatiques


Le manomètre est un capteur de pression électronique. Une dérive est possible avec le temps
et la vérification annuelle de la fiabilité des mesures est recommandée.

III. CONDITIONS DE MESURE

L'observateur
Le patient
La position
Les circonstances de la mesure

III.1 L'observateur

L’observateur doit être bien entraîné à la technique. Il doit posséder une audition satisfaisante
pour entendre des bruits faibles et avoir une bonne vue pour lire les graduations de la colonne
de mercure. Il doit s’installer face à la colonne de mercure, qui doit être au niveau des yeux.

III.2 Le patient

Le patient doit être confortablement installé, dans une pièce calme, depuis plusieurs minutes
et en présence du médecin. Le bras doit être libre de tout vêtement éventuellement
constricteur, c’est-à-dire nu. Les muscles du bras doivent être relâchés et l’avant-bras soutenu
pour que la fossette cubitale soit au niveau du coeur, repéré approximativement par le 4ème
espace intercostal près du sternum. En position assise, si l’avant-bras est posé sur une table,
aucun ajustement n’est nécessaire. En position allongée, il faut le surélever par un coussinet
pour mettre la fossette cubitale au niveau du coeur.

III.3 La position
La position recommandée par l’OMS pour la mesure de la pression artérielle pour le dépistage
et le suivi d’une hypertension artérielle est la position assise. Toutefois, la mesure peut se
faire sur un patient en position couchée, ce qui apporte une information diagnostique
équivalente à la position assise. La mesure en position debout a pour objectif de détecter une
éventuelle hypotension orthostatique*. Cette recherche sera effectuée systématiquement lors
de la première visite et lorsque l’interrogatoire ou le contexte pathologique fait suspecter une
hypotension orthostatique ainsi que chez la personne âgée, chez laquelle elle est plus
fréquente.

*Il n’y a pas de définition consensuelle de l’hypotension orthostatique : baisse de la pression artérielle > 30
mmHg après une minute en position debout selon certains, de 20 mmHg seulement pour d’autres, et de 30
mmHg pour la systolique et de 15 mmHg pour la diastolique selon la Mayo Clinic.

III.4 Les circonstances de la mesure

Les circonstances de la mesure de la pression artérielle doivent se faire, si possible, à distance


de tout événement favorisant une augmentation des chiffres tensionnels. Les circonstances les
plus documentées sont l’émotion, l’exposition au froid, les efforts physiques, le repas, la
consommation de tabac dans la demi-heure précédente, la douleur, la réplétion vésicale.

IV. TECHNIQUE DE MESURE

IV.1 Méthode auscultatoire

Il convient de procéder de la façon suivante :

 Se placer correctement : les yeux en face de la colonne de mercure.


 Repérer la zone de battement maximal de l’artère humérale au pli du coude.
 Installer le brassard (Figures 6,7) en s’assurant que le centre de la poche gonflable soit
positionné en regard du trajet de l’artère humérale, et que le bord inférieur du brassard
reste 2 à 3 cm au-dessus du pli du coude.
 Gonfler le brassard pour une première estimation de la PAS jusqu’à la disparition du
pouls radial.
 Placer le stéthoscope sur le battement huméral au pli du coude.
 Nouveau gonflage 30 mmHg au-dessus de la PAS.
 Dégonflage à une vitesse de 2 mmHg par battement cardiaque, avec lecture simultanée
de la pression artérielle sur le manomètre. Un dégonflage trop rapide sous-estime la
PAS et surestime la PAD.
 La PAS correspond au moment où on perçoit pour la première fois au moins 2 bruit
consécutifs (phase I de Korotkoff ). La lire sur la colonne de mercure.
 La PAD correspond au moment de la disparition des bruits (phase V de Korotkoff). La
lire sur la colonne de mercure.
 Mesure de la fréquence cardiaque.

La précision de la lecture doit se faire à 2 mmHg près et une approximation à 5 ou 10 mmHg


près n’est pas acceptable. Alors que l’unité internationale de mesure de la pression est le kPa,
les recommandations publiées sur la mesure de la pression artérielle maintiennent le mmHg
comme unité de mesure pour la pratique médicale.

Au total on effectue 3 lectures de PA :

 1, approximative au pouls, pour repérer la PAS.


 2, plus précises par méthode ausculatatoire, pour PAS et PAD, avec la fréquence
cardiaque.

Figure 6
Le milieu de la poche gonflable doit être placé sur le trajet de l’artère humérale. Cela permet
d’être sûr que la pression appliquée sur l’artère est bien celle qui règne dans la poche
gonflable.
Figure 7
Le bord inférieur du brassard doit être au moins 2.5 cm au dessus du pli du coude. Cela
laisse libre la fossette cubitale sur laquelle est appliquée le stéthoscope, afin qu’il n’ait pas de
contact ni avec le brassard, ni avec les tubulures. Tout contact du stéthoscope avec le
brassard ou les tubulures pourrait faire percevoir des bruits parasites et induire en erreur
l’observateur qui pourrait les confondre avec les bruits de Korotkoff.

Selon les recommandations de l’OMS (rapport 1996), les pressions systoliques et diastoliques
doivent être mesurées au moins deux fois pendant un intervalle de temps qui ne sera pas
inférieur à trois minutes. Les deux mesures seront notées et leur moyenne calculée et
considérée comme représentative. A cet égard il est indispensable de noter par écrit les
chiffres retenus par méthode auscultatoire, au fur et à mesure et de faire leur moyenne, car si
on attend d’avoir terminé son examen clinique pour le faire, on risque de mal s’en souvenir, "
d’arrondir " et finalement de noter des valeurs de PA erronées. Lorsqu’il existe un écart
supérieur à 10 mmHg entre les deux mesures, il faut répéter les mesures. Si la fréquence
cardiaque est irrégulière, il est préférable de faire la moyenne de plus de deux mesures.

La mesure de la PA aux deux bras permet le dépistage d’une anisotension, qui est retenue si la
différence de PAS est supérieure à 20 mmHg. La confirmation de l’anisotension impose une
mesure simultanée de la pression artérielle aux deux bras. Pour réaliser cette mesure, il est
conseillé d’utiliser un appareil automatique sur un bras et de réaliser une mesure auscultatoire
simultanée sur l’autre bras. La confirmation d’une anisotension doit faire rechercher une
anomalie artérielle, notamment une sténose de l’artère sous-clavière. Au cours du suivi, la
mesure sur le bras ayant la pression artérielle la plus élevée est conseillée.

IV.2 Méthode automatique

L’utilisation d’un appareil électronique pour la mesure de la pression artérielle en consultation


est possible. Seuls les appareils dont la validation aura été effectuée et publiée devraient être
utilisés. Au cours d’une consultation, les mesures de la pression artérielle pourront être
réalisées en présence du médecin ou en son absence si l’appareillage possède un
déclenchement programmé.

Mesures effectuées en présence du médecin


Les modalités du déroulement de la mesure de la pression artérielle sont identiques à celles
décrites pour la méthode auscultatoire. La seule différence est dans l’utilisation d’un appareil
automatique plutôt que d’un manomètre à mercure ou anéroïde pour la mesure de la pression
artérielle. Les avantages de cette technique sont :

 L’automatisation de la mesure de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque


 L’absence d’erreurs ou de biais liés à l’observateur, donc plus d’objectivité, surtout si
l’appareil est équipé d’une’ imprimante automatique.

Si l’appareil utilisé est fiable et son utilisation validée chez le patient (variabilité
interindividuelle), les mesures sont comparables à celles obtenues avec la méthode
auscultatoire. Les informations diagnostiques et pronostiques sont de même nature que celles
obtenues par les méthodes conventionnelles.
Mesures effectuées en l’absence du médecin
La mesure de la pression artérielle au cabinet médical par un appareil automatique en
l’absence du médecin nécessite un appareil avec déclenchement programmé. Les informations
diagnostiques apportées par la mesure de la pression artérielle automatique répétitive de
consultation ont été évaluées dans plusieurs études. Ces travaux indiquent que la pression
artérielle obtenue par méthode automatique répétitive en consultation se stabilise après une
durée variable selon l’âge des sujets. La stabilité est d’autant plus longue à obtenir que le sujet
est plus âgé. Il est montré que 12 minutes de repos sont nécessaires pour obtenir une stabilité
chez tous les patients. Le niveau de pression artérielle obtenu dans ces conditions présente une
mauvaise concordance avec celui enregistré par mesure ambulatoire de la pression artérielle
sur la période d’activité. Ainsi, les informations diagnostiques apportée par la mesure
automatisée répétitive se rapprochent plus de celles effectuées lors de la prise de pression
artérielle occasionnelle de consultation que des mesures réalisées en dehors du cabinet
médical.

Selon les résultats des travaux effectués sur l’utilisation de la mesure automatisée répétitive, il
peut être recommandé de réaliser ces mesures :

 En position assise ou couchée.


 Au calme et en l’absence du médecin ou de l’infirmière.
 Sur une série d’au minimum 4 ou 5 mesures.
 Avec un intervalle de 3 minutes entre les mesures.

Comme cela a déjà été dit, la stabilité de la PA sera obtenue après 12 minutes de repos.

V. DEFINITIONS - QUESTIONS DIVERSES

Définitions
Questions diverses

V.1 Définitions

Les normes de la pression artérielle sont déduites des études épidémiologiques et des essais
d'intervention thérapeutique ayant démontré le bénéfice du traitement antihypertenseur pour
prévenir la morbimortalité cardiovasculaire.
En se fondant sur ces données, les différents guidelines publiés et l'OMS, on peut retenir les
définitions suivantes :

 PRESSION ARTERIELLE NORMALE DE L'ADULTE : PA < 140-90 mmHg.


 HYPERTENSION ARTERIELLE : PAS>=140 mmHg et/ou PAD>=90 mmHg.

Il est possible que ces valeurs soient revues dans les années qui viennent, si l'on démontre par
de nouveaux essais thérapeutiques que l'HTA est définie par un niveau encore plus bas que
140-90 mmHg.

V.2 Questions diverses


V.2.1 La PA est-elle toujours la même ?
Non la PA peut se montrer très variable. Cette variabilité s’exprime dans l’instant, dans la
journée, dans le temps.

Dans l’instant
On doit retenir que la PA varie à tout instant - de la systolique à la diastolique - sous l’effet du
coeur et de la vasomotricité. Elle varie aussi sous l’effet de la respiration et du SN Autonome.
La fourchette de variation qui fait qu’on ne monte pas trop haut et qu’on ne descend pas trop
bas est sous la responsabilité d’un BAROREFLEXE.
Sous l’effet de stimuli divers, ce baroréflexe peut être dépassé et ne plus être suffisamment
efficace. C’est ainsi que au cours de circonstances diverses émotionnelles ou non, comme un
accident de voiture, une colère, la " blouse blanche du médecin ", pendant l’effort , après la
prise de café, après consommation de tabac, une vessie pleine, etc…. on peut observer une
poussée hypertensive importante. C’est le cas aussi sous l’effet de la douleur. A noter à cet
égard que si l’effort est hypertensif, on peut observer après un effort, surtout s’il a été très
important, une chute de PA.
Ces variations dans l’instant, surtout les variations hypertensives, sont d’autant plus
importantes que que le terrain est favorable, c’est-à-dire que le baroréflexe est altéré. C’est le
cas des hypertendus, des obèses, des diabétiques, des sujets âgés, des sujets qui ont fait un
accident vasculaire cérébral et des dysautonomies en général.

Dans la journée
Dans la journée la PA suit un rythme qualifié de NYCTHEMERAL ou CIRCADIEN. Ce
rythme se caractérise par une PA plus haute le jour que la nuit . C'est un rythme qui est
fonction de l’activité et du repos, du jour et de la nuit, de la veille et du sommeil.

Dans le temps
La PA varie dans le temps :

 Avec les saisons, plus haute en hiver avec le froid.


 Avec l’âge la PAS augmente progressivement alors que la PAD se stabilise ou
s’abaisse et que la différentielle s’élargit
 D’une consultation à l’autre la PA peut varier considérablement et quasi toujours en
s’abaissant. C’est ainsi que les observations faites chez les hypertendus ont montré que
les variations de PA pouvaient aller jusqu’à 35 mmHg de chute pour la PAS et 17
mmHg pour la PAD. Cet abaissement tensionnel est appelé régression vers la
moyenne.

Il y a 3 sortes d’implications qui découlent de cette variabilité tensionnelle :

 Concernant la variabilité dans l’instant, le médecin qui mesure la PA de son patient en


consultation doit faire la mesure à distance de toutes les conditions qui font varier
rapidement la PA, comme cela a déjà été dit.
 La variabilité dans la journée et le rythme circadien exigeront du traitement
antihypertenseur prescrit chez les hypertendus, qu’il contrôle impérativement la PA
sur 24 heures et même un peu plus pour que le patient soit couvert le matin au réveil,
avant la prise de son traitement pour la journée dont l’effet ne sera pas immédiat.
 La variabilité dans le temps qui fait que la PA s’abaisse d’une consultation à l’autre,
obligera le médecin à attendre en multipliant les mesures avant de classer un patient
comme hypertendu.
V.2.2 Si la PA s’abaisse d’une consultation à l’autre, combien combien faut-il de mesures et de
consultations avant de pouvoir affirmer qu’un sujet est hypertendu ?
Selon les Recommandations Françaises publiées en 1997 (ANAES, Service de Références
Médicales, septembre 1997), il faut confirmer la permanence de l’hypertension artérielle au
moins à 3 consultations sur 3 à 6 mois, avec au moins deux mesures auscultatoires par
consultation. Si la PA reste toujours anormalement élevée, on peut alors retenir le diagnostic
d’HTA et un traitement médicamenteux peut être envisagé. Néanmoins en raison d’un risque
cardiovasculaire plus important à court terme, un PAS >= 160 mmHg et/ou une PAD>=100
mmHg notées lors d’une première consultation doivent être confirmés ou non dans les jours
qui suivent ; il ne faut évidemment pas attendre 3 à 6 mois avant de se décider à traiter ou
non.

V.2.3 Il existe d’autres techniques de mesure de la PA, comme la mesure ambulatoire de PA ou


l’automesure tensionnelle. Donnent-elles les mêmes valeurs pour définir la PA normale ?
Non, avec ces techniques de mesure on considère à l’heure actuelle que la PA doit être
considérée comme NORMALE si elle est < 135 – 85 mmHg en automesure et en mesure
ambulatoire de jour. Les valeurs définissant une PA NORMALE sont donc plus basses.

V.2.4 La PA de l’enfant est-elle la même que celle de l’adulte ?


Non, elle est plus basse. Plus que de l’âge, elle est fonction de la taille. Il existe des abaques,
auxquelles il faut se référer, pour la connaître. On se méfiera chez l’enfant obèse de bien
utiliser un brassard adapté à la taille de son bras : l’utilisation d’un brassard trop petit,
majorant artificiellement les chiffres tensionnels, ferait courir le risque de porter à tort le
diagnostic d’HTA.

VI. RESUME

Mesure clinique de la pression artérielle


Utiliser un manomètre Vérification et
à mercure nettoyage régulier

Appareil posé à plat Mesure couché ou assis

Niveau de mercure à Avant bras soutenu au


zéro, valve de niveau du cœur
dégonflage ouverte
Bras nu
Observateur en face de
la colonne Après 5 minutes de
repos
Gonfler 30 mmHg au
dessus de la disparition Mesure en position
du pouls radial debout importante pour
Dégonfler de 2 à 3 détection de
mmHg / sec l’hypotension
PAS : apparition des orthstatique notamment
bruits de Korotkoff chez le sujet âgé
PAD : disparition des
bruits de Korotkoff Bord inférieur du
brassard 2.5cm au dessus
Faire au moins 3 de la fossette cubitale
mesures :
.Une approximative, au Milieu de la poche
pouls gonflable sur le trajet de
.Deux qui seront notées l’artère humérale
et dont on fait la
moyenne, qui est Eviter tout contact
représentative entre les tubulures et le
stéthoscope placé sur le
Pour chaque mesure battement huméral, à
compter la fréquence cause du risque de
cardiaque transmission de bruits
parasites
Le brassard doit
contenir une poche
gonflable suffisamment
grande pour recouvrir les
/3 de la circonférence du
bras et les 2/3 de la
longueur du bras

Fiche technique
Mesure de la tension (pression) artérielle

Indication

 Pour tout bilan mais toujours après le bilan vital


 Détresse cardiaque respiratoire et circulatoire
 Tout particulièrement:
o AVC
o épistaxis (saignement de nez)
o AVC
o Céphalées (maux de tête)
 Pas de prise en dehors du transport du malade
o Pas de prise à la demande de la famille...

Matériel

 Les yeux, les oreilles


 Tensiomètre ou appareil à tension
 Stéthoscope

Technique

 Brassard au niveau du bras (artère humérale)


 Taille du brassard adaptée (Obèse)
 Aiguille en face du zéro
 Repère du brassard au niveau de l'artère (face interne)
 Gonfler le brassard au dessus de la valeur estimée de la maximale
 Dégonfler le brassard jusqu'à la reprise du battement
o au bruit avec le stéthoscope
o au pouls
 Noter cette valeur maximale ou pression systolique
o en cm ou mn (*10) Hg (Mercure)
 Continuer à dégonfler
 Ecoute au stéthoscope disparition du battement
 Noter cette valeur minimale ou pression diastolique
 Interdit
o Du coté de la perfusion
o du coté d'une fistule artério-veineuse
o du coté de l'ablation du sein (mammectomie)
o du coté hémiplégique
o du coté de l'oxymètre de pouls
 Prise au repos
 Des 2 côtés si douleur thoracique

Evaluation

 Associer autre signe de bonne fonction circulatoire


 Conscience
 Extrémités chaudes et roses
 Pouls périphérique bien perçu
 Temps de recoloration de la peau correcte

Valeurs

 14 cm ou 140 mm de Hg ( de 10 à 16) maximale


 10 cm ou 100 mn de Hg (de 6 à 11) minimale

Anomalies

 Hypertension artérielle ou H.T.A.: Chiffres sup à la normale


 Hypotension artérielle: Chiffres inf à la normale
 Imprenable
o Erreur technique ( incohérent avec un état clinique normal)
o Artère bouché ( prendre de l'autre côté)
o Détresse vitale
 Pouls carotidien perçu : détresse circulatoire
 Pas de pouls carotidien: inefficacité circulatoire
 MAIS erreur de procédure:
 Prise de Pouls carotidien en premier
 Pas de prise de la tension

Attention, les résultats ont de la valeur en fonction des circonstances et de l'état clinique
Une tension maximale a 18 est presque normale après un stress intense
18 devant un saignement de nez c'est normal
14 au repos c'est normal
14 après un accident est rassurant mais la personne peut être pale , avec soif et éraflure abdomina
et....2 l de sang dans le ventre !
9 au repos chez une personne qui va bien au repas, c'est normal
9 avec pâleur chez une femme ayant habituellement entre 12 et 14 et retard de règles évoque une
grossesse extra utérine...
Tout n'est donc pas aussi simple que l'on croit.

Attention Jamais de mesure de TA dans un bilan vital

e
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Mesure de la pression artérielle


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Origine : GRESI Mmes Junod, Riecker, Dr Péchère
Révisée par Mme Scherrer, Dr Péchère, Mme Junod, Mme Alvarez
Avalisation GRESI : 4 mai 2010 - Direction des soins : 30 juin 2010
M. A. Laubscher, Directeur des Soins HUG - Prof. P. Dayer, Directeur médical des HUG
Diffusion septembre 2010

A venir.

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Cadre de référence
Définition
Indications
Risques
Prévention - précautions

1. MESURE DE LA PRESSION ARTERIELLE MANUELLE :

Matériel
Déroulement du soin pour appareil manuel
Entretien du matériel - Elimination des déchets

2. MESURE DE LA PRESSION ARTERIELLE AUTOMATIQUE


(OSCILLOMETRIQUE) :

Matériel
Déroulement du soin pour appareil manuel
Entretien du matériel - Elimination des déchets

Cas particuliers

Cadre de référence
Mesures préventives d’infection hospitalière en vigueur dans l’institution (SPCI).

Définition
La pression artérielle est la force exercée par le sang sur les parois artérielles.
La pression systolique est la pression dans les artères au moment de la contraction cardiaque.
La pression diastolique est la pression dans les artères pendant le relâchement du coeur.

Normes OMS chez l'adulte (>18 ans)


Il n'y a pas de frontière franche entre une pression artérielle normale et l'HTA
(l'hypertension).
Le niveau de pression artérielle est lié quantitativement au risque cardiovasculaire.
Attention à l'hypotension et à la symptomatologie associée.

Pression artérielle humérale en millimètre Pression systolique Pression diastolique


de mercure : mmHg (mmHg) (mmHg)
PA optimale Inf à 120 Inf à 80
Inf à 130 Inf à 85
130 - 139 85 - 89

Stade 1 HTA
140 - 159 90 - 99
Stade 2 HTA
160 - 179 100 - 109
Stade 3 HTA
Sup ou =180 Sup ou =110
HTA systolique isolée
Sup ou =140 Sup ou = 90
HTA diastolique isolée
NB : l’unité en mmHg reste valide bien que la norme internationale préconise l’unité de
mesure en kilopascals kPa (1mmHg = 0,133 kPa).
Par exemple 16 kPa = 120 mmHg
Normes OMS chez l'enfant (Cf. : techniques pédiatriques "tek ped")

Types de tensiomètres (sphygmomanomètres) pour professionnels aux HUG :

Les tensiomètres à mercure sont progressivement remplacés par des tensiomètres


automatiques afin d’éviter intoxications et pollution de l’environnement. Seuls quelques
services (gynécologie-obstétrique, néphrologie, service d’hypertension, pédiatrie) peuvent
continuer à les utiliser, comme outils de référence.

1. Tensiomètre manuel

Tensiomètres référencés HUG :

 Maxi-stabil 3
 Tensiomètre à mercure (appareil de référence pour tous les autres appareils)

2. Tensiomètre automatique

Tensiomètres référencés HUG :

 Omron HEM 907 (tensiomètre petit, assorti d’un mode manuel, particulièrement
adapté à des services ambulatoires ou hospitaliers non-aigus).
 Philips VS3 (moniteur ayant un saturomètre robuste, supportant un usage intensif et
mouvementé).

Techniques décrites :

1. Mesure de la pression artérielle avec tensiomètre manuel.


2. Mesure de la pression artérielle avec un tensiomètre oscillométrique (automatique).

Indications
Surveillance d'un signe vital.
Mesure permettant de dépister et de surveiller une hypertension ou une hypotension artérielle.

Risques
Fausse mesure.

Prévention - précautions
Eviter de mesurer la pression artérielle au bras où se trouve une voie veineuse.
Préférer les tensiomètres sur statif à roulettes, plutôt que les fixations au mur (placés trop
haut).

Ne jamais mesurer la pression artérielle :


- au bras où se trouve une fistule artério-veineuse.
- à un bras hémiplégique
- au bras du côté d’une mastectomie avec curage ganglionnaire

La première mesure se fait aux deux bras, en cas de différence de moins de 20 mm Hg,
procéder à une nouvelle mesure et noter la pression la plus élevée, garder comme bras de
référence le bras où la pression est la plus élevée.

Si les mesures entre le bras droit et le bras gauche ont toujours une différence > 20 mm Hg,
informer le médecin.
Afin d'avoir une mesure de référence quotidienne en milieu hospitalier, la pression artérielle
devrait se prendre au moins 1 fois/jour.
En cas d'arythmie où il est difficile de repérer l'apparition et la disparition des bruits, répéter
plusieurs fois la mesure de la pression dans la journée et faire une moyenne quotidienne et
utiliser à ce moment un tensiomètre manuel.
Ne jamais regonfler la manchette en cours de dégonflage.
Procéder à un dégonflage complet et mobiliser l'avant-bras du patient avant de la regonfler.
Le patient doit être au repos au moins 5 minutes avant la mesure de la pression artérielle.
En principe la manchette ne se met pas sur un vêtement car risque de fausse valeur.
En cas de doute s’il y a un risque infectieux, mettre une protection type papier resard entre la
peau et le brassard.
Pour les patients MRSA ou infectés avoir un brassard individuel pour toute la durée du séjour
qui sera décontaminé après son départ.

1. MESURE DE LA PRESSION ARTERIELLE


MANUELLE
Matériel
Solution hydro-alcoolique pour les mains
Antiseptique alcoolique pour le stéthoscope
1 stéthoscope
1 tensiomètre manuel (maxi stabil 3 ou sphygmomanomètre à mercure)
1 manchette ou brassard : doit être de dimension adaptée à la circonférence du bras pour
assurer une compression efficace de l'artère humérale. L’idéal voudrait que chaque
tensiomètre ait dans son panier une manchette standard et une manchette large. Au-delà de 33
cm de diamètre du bras, utiliser la manchette large :

 petite : 7 x 18 cm (à utiliser lorsque la circonférence du bras est de 18 à 26 cm)


 standard : 11 x 22 cm (à utiliser de 26 à 33 cm de circonférence du bras)
 large (patient obèse) : 12 x 35 cm (à utiliser de 33 cm à 44 cm de circonférence du
bras)
 longue : 11 x 35 cm, manchette longue pour patient obèse mais ayant un bras court

Déroulement du soin pour appareil manuel


 Le patient est calme et au repos 5 minutes avant la prise.
 Se frictionner les mains avec la solution hydro-alcoolique.
 Installer le patient confortablement, le plus souvent assis, dos appuyé, éventuellement
couché. Si le patient est couché, son bras sera surélevé par un coussin afin d’être au
niveau du cœur.
 Le patient ne parle pas durant la mesure.
 Dégager le bras de tout vêtement.
 Le poser sur un appui, muscles relâchés, paume de la main vers le haut.
 Mettre le brassard qui doit couvrir 3/4 de la circonférence du bras , 2cm au-dessus du
pli du coude.
 Repérer l'artère humérale par la palpation.
 Poser le pavillon du stéthoscope sur l'artère humérale sans l'introduire sous le
brassard.
 Gonfler la manchette jusqu'à disparition des bruits auscultatoires et gonfler encore de
20 mm Hg.
 Dégonfler lentement (2 mm Hg par seconde).
 Donner une lecture précise de la mesure à 2mm Hg près.
 Pression systolique : apparition du premier bruit auscultatoire
 Pression diastolique : disparition du dernier bruit auscultatoire
Entretien du matériel - Elimination des déchets
Utiliser un désinfectant de surface pour le stéthoscope et l’appareil à tension.
Faire tremper le brassard dans une solution désinfectante durant 20 minutes puis le laisser
sécher une fois par semaine ou et au départ d’un patient infecté.
Après la prise de la pression artérielle chez un patient MRSA décontaminer l’appareil et le
brassard.
Faire vérifier 1 fois par an les appareils par le service biomédical.

2. MESURE DE LA PRESSION ARTERIELLE


AUTOMATIQUE (OSCILLOMETRIQUE)
Matériel
Solution hydro-alcoolique pour les mains
1 tensiomètre oscillométrique
[Haut page]

Déroulement du soin pour tensiomètre automatique


 Le patient est calme et au repos 5 minutes avant la prise.
 Se frictionner les mains avec la solution hydro-alcoolique.
 Installer le patient confortablement, le plus souvent assis, dos appuyé, éventuellement
couché. Si le patient est couché, son bras sera surélevé par un coussin afin d’être au
niveau du cœur.
 Le patient ne parle pas durant la mesure.
 Dégager le bras de tout vêtement.
 Le poser sur un appui, muscles relâchés, paume de la main vers le haut.
 Repérer l'artère humérale par la palpation.
 Mettre le brassard qui doit couvrir 3/4 de la circonférence du bras en veillant à placer
la marque indiquant l’artère au bon endroit. Le brassard sera placé 2cm au-dessus du
pli du coude.
 Allumer le tensiomètre et enclencher la prise de la mesure. Retransmettre dans le
dossier du patient une lecture précise de la mesure à 2mm Hg près.
 Eteindre l’appareil et le remettre à charger sur prise électrique. Les tensiomètres à pile
lithium doivent être rebranchés systématiquement quand ils ne sont pas utilisés.

Entretien du matériel - Elimination des déchets


Utiliser un désinfectant de surface pour le stéthoscope et l’appareil à tension.
Faire tremper le brassard dans une solution désinfectante (type Deconex) durant 20 minutes
puis le laisser sécher une fois par semaine ou et au départ d’un patient infecté (si appareil
affecté au patient durant son séjour).
Après la prise de la pression artérielle chez un patient MRSA décontaminer l’appareil et le
brassard.
Faire vérifier 1 fois par an les appareils par le service biomédical.
Cas particuliers
Obstétrique : la mesure de la pression artérielle se fait assise chez la femme enceinte (le
décubitus latéral gauche n’est plus obligatoire) et on utilise la phase IV de Korotkoff
(assourdissement des bruits).
Chez la femme enceinte ou chez l'enfant, les bruits ne disparaissent pas toujours, ils peuvent
rester audibles jusqu'au dégonflage complet, dans ce cas la pression diastolique correspond au
changement de tonalité (assourdissement : passage des bruits claqués aux bruits sourds).
Prendre soin de noter que ce critère a été utilisé pour obtenir la pression diastolique.

Pédiatrie : chez l'enfant, la chambre à air de la manchette doit recouvrir les ¾ de la hauteur
du bras ainsi que les 80% de la circonférence du bras.
Les normes pédiatriques sont à disposition au DEA.

Plan de soins infirmier


Aller à : Navigation, rechercher

Le plan de soins infirmierest un outil de la démarche intellectuelle infirmière permettant de


structurer la dispensation des soins infirmiers aux personnes. Il permet d'exposer, d'organiser
et d'argumenter les soins infirmiers qui sont prodigués par les infirmiers. Il regroupe
l'ensemble des actions que l'infirmier va appliquer face aux problèmes de santé présentés par
la personne recueillis au moyen du recueil de données infirmier et de l'anamnèse jusqu'à leurs
réévaluations.

Sommaire
 1 Caractéristiques du plan de soins infirmier
 2 Eléments du plan de soins
 3 Intégration au processus de soins
 4 Annexes
o 4.1 Bibliographie
o 4.2 Articles associés
Caractéristiques du plan de soins infirmier
1. Il est basé sur un ou plusieurs problèmes de santé présents ou potentiels.
2. Il concerne une personne ou un groupe de personnes.
3. Il se centre sur les actions mises en place afin de résoudre ou minimiser les problèmes
de santé.
4. Il est le produit d'une démarche systémique et argumentée.
5. Il tient compte des objectifs de soin posés et est en relation avec le devenir de la
personne.

Eléments du plan de soins


Le plan de soins infirmier se constitue principalement d'un diagnostic infirmier. Il met le
diagnostic en relation avec les facteurs favorisants du problème de santé identifié et les
données objectives et subjectives présentées par la personne. Face au diagnostic établi, il
regroupe les actions de soins à effectuer et permet de les classer en fonction de leur
importance. Il inclut les objectifs de soin, les résultats attendus, ainsi que leur évaluation.

Le plan de soin peut être formulé afin de prévenir un problème, résoudre un problème, aussi
bien que d'aller vers un état de bien-être. Ils suivent la même démarche afin d'empêcher
certains problèmes d'apparaître et de continuer à protéger la santé.

Intégration au processus de soins


Article connexe : Processus de soins infirmier.

Les plans de soins infirmiers sont établis en utilisant le processus de soins infirmier, encore
nommé démarche de soins infirmier.

En premier lieu, l'infirmier collecte les données subjectives et objectives au travers du recueil
de données infirmier ou de l'anamnèse. Il les organise dans un modèle systémique selon une
grille (comme par exemple celle des quatorze besoins). Cette étape permet d'identifier les
zones dans lesquelles la personne soignée présente un besoin de soin infirmier.

À partir de cela, l'infirmier formule un diagnostic infirmier qui inclut l'argumentation des
facteurs favorisants et des symptômes présentés par la personne.

Après avoir déterminé le diagnostic infirmier, l'infirmier doit proposer les résultats attendus
face aux problèmes et établir les objectifs globaux de la prise en soins. La méthode de
formulation des résultats attendus permet d'affiner le choix du diagnostic en établissant quel
critère devrait être présent en l'absence du problème et de déterminer le diagnostic infirmier
prédominant. Les résultats attendus et objectifs de soins sont formulés avec une échéance.

Après la formulation des objectifs, les interventions infirmières sont posées. L'objectif des
interventions est de conduire la personne vers la guérison ou un mieux-être et sont spécifiques
à chaque personne. Les interventions sont détaillées pour que chaque acteur de santé puisse
les lire et s'intégrer dans le plan posé pour suivre une direction commune.
L'évaluation infirmière est faite à l'échéance. Elle est formulée, que la personne ait atteint ou
non les objectifs. Les nouvelles données recueillies au moment de l'échéance sont analysées et
permettent de déterminer si le plan de soin doit être maintenu, stoppé ou modifié. Si le plan
était basé sur la résolution d'un problème que la personne a résolu, le plan est arrêté. Si la
personne n'a pas résolu le problème, ou si le plan de soins a été établi dans le contexte d'une
affection chronique ou face à un problème récurrent, il est maintenu et donne une nouvelle
échéance.

Annexes
Bibliographie

 CHARRIER, Joëlle - RITTER, Brigitte, Le plan de soins guide - Un support du


diagnostic infirmier : élaboration et mise en œuvre, Paris, Éd. Massons, Paris, 1999,
220 p. (ISBN 978-2-225-83499-8) (OCLC 41176204)
 Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, Le Plan thérapeutique infirmier - La
trace des décisions cliniques de l'infirmière, Montréal, OIIQ Publications, Québec,
2006, 220 p. (ISBN 978-2-89229-402-6) [lire en ligne]

Articles associés

 Soin infirmier
 Processus de soins infirmier
 Diagnostic infirmier
 Évaluation infirmière
 Concepts fondamentaux en soins infirmiers
 Infirmier
 Consultation infirmière

Vous aimerez peut-être aussi