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TECHNIQUE DE MESURE
Méthode auscultatoire
Méthode automatique
Figure 7
Le bord inférieur du brassard doit être au moins 2.5 cm au dessus du pli du coude. Cela
laisse libre la fossette cubitale sur laquelle est appliquée le stéthoscope, afin qu’il n’ait pas de
contact ni avec le brassard, ni avec les tubulures. Tout contact du stéthoscope avec le
brassard ou les tubulures pourrait faire percevoir des bruits parasites et induire en erreur
l’observateur qui pourrait les confondre avec les bruits de Korotkoff.
Selon les recommandations de l’OMS (rapport 1996), les pressions systoliques et diastoliques
doivent être mesurées au moins deux fois pendant un intervalle de temps qui ne sera pas
inférieur à trois minutes. Les deux mesures seront notées et leur moyenne calculée et
considérée comme représentative. A cet égard il est indispensable de noter par écrit les
chiffres retenus par méthode auscultatoire, au fur et à mesure et de faire leur moyenne, car si
on attend d’avoir terminé son examen clinique pour le faire, on risque de mal s’en souvenir, "
d’arrondir " et finalement de noter des valeurs de PA erronées. Lorsqu’il existe un écart
supérieur à 10 mmHg entre les deux mesures, il faut répéter les mesures. Si la fréquence
cardiaque est irrégulière, il est préférable de faire la moyenne de plus de deux mesures.
La mesure de la PA aux deux bras permet le dépistage d’une anisotension, qui est retenue si la
différence de PAS est supérieure à 20 mmHg. La confirmation de l’anisotension impose une
mesure simultanée de la pression artérielle aux deux bras. Pour réaliser cette mesure, il est
conseillé d’utiliser un appareil automatique sur un bras et de réaliser une mesure auscultatoire
simultanée sur l’autre bras. La confirmation d’une anisotension doit faire rechercher une
anomalie artérielle, notamment une sténose de l’artère sous-clavière. Au cours du suivi, la
mesure sur le bras ayant la pression artérielle la plus élevée est conseillée.
Si l’appareil utilisé est fiable et son utilisation validée chez le patient (variabilité
interindividuelle), les mesures sont comparables à celles obtenues avec la méthode
auscultatoire. Les informations diagnostiques et pronostiques sont de même nature que celles
obtenues par les méthodes conventionnelles.
Selon les résultats des travaux effectués sur l’utilisation de la mesure automatisée répétitive, il
peut être recommandé de réaliser ces mesures :
Comme cela a déjà été dit, la stabilité de la PA sera obtenue après 12 minutes de repos.
INTRODUCTION
La Pression Artérielle (PA) est la pression qui règne sur la paroi interne des vaisseaux pendant
la circulation sanguine. On la dénomme également Tension Artérielle.
Elle est physiologiquement définie par la formule : P = Q x R, où P est la PA, Q le débit
cardiaque et R les résistances périphériques, essentiellement artériolaires.
C'est une variable entre deux extrêmes : la PA Systolique (PAS) et la PA Diastolique (PAD).
La PAS résulte de l'activité du coeur pendant l'éjection sanguine systolique contre les
résistances périphériques, on l'appelle encore en langage courant " maxima ". La PAD dépend
seulement des résistances périphériques et de la volémie ; c'est en langage courant la " minima
". Entre ces deux valeurs de PAS et de PAD, on a la Pression Différentielle, ou Pression
Pulsée ; c'est elle qui donne la sensation du pouls.
Il est indispensable pour le médecin de connaître la PA des gens qu'il examine. Peut être,
même aussi, faudrait-il connaître la tension "de tout le monde". Généralement lorsqu'elle est
trop basse, il y a des signes et les patients seront ainsi facilement détectés. Lorsqu'elle est trop
haute, on parle d'Hypertension Artérielle (HTA), et c'est à la fois une maladie et un facteur de
risque majeur de maladie cardiovasculaire (infarctus du myocarde, autres atteintes
coronarienne, accidents vasculaires cérébraux, par exemple). Il faut alors faire baisser la PA
de ces hypertendus avec des médicaments, dits antihypertenseurs. Pour cela il faut détecter
l'HTA. Or longtemps l'HTA va rester silencieuse et on ne pourra la détecter que si on mesure
systématiquement, régulièrement et correctement la PA de " tout le monde ", comme cela a
déjà été dit.
C'est dire combien il est important pour le médecin de savoir mesurer correctement la PA.
Cette mesure constitue donc la base de décisions visant à modifier le mode de vie et à
proposer des thérapeutiques médicamenteuses au long cours à des sujets le plus souvent
asymptomatiques, qui sont hypertendus. C'est un acte facile, réalisé de façon courante par les
professionnels de la santé, qui réclame, néanmoins, beaucoup de rigueur, de soin et de
précision. C'est pour cela que des recommandations sont régulièrement émises par les sociétés
savantes nationales et internationales. Elles détaillent conditions et technique de mesure de la
PA. Ces recommandations devraient être systématiquement appliquées lorsqu'une mesure de
PA est réalisée chez un sujet exposé à un risque d'hypertension ou suivi pour une HTA.
La méthode de mesure recommandée à l'heure actuelle en pratique clinique, au cabinet
médical, est la méthode auscultatoire, avec manomètre à colonne de mercure. Le manomètre à
colonne de mercure, a été recommandé parce qu'il est plus fiable que le manomètre anéroïde.
Toutefois, le mercure, qui est une substance toxique, expose à un danger pour la santé lors de
l'entretien ou de la mise au rebut du manomètre. La réglementation relative à son utilisation
pourrait se modifier dans un avenir proche, ce qui changerait les pratiques et
recommandations actuelles. Pour permettre une alternative, la validité des méthodes de
mesure de PA n'utilisant pas un manomètre à colonne de mercure a été également étudiée ;
elle n'est plus fondée sur la méthode auscultatoire, mais sur la méthode oscillométrique et
utilise des manomètres automatiques.
I. METHODES DE MESURE
la méthode intra-artérielle
la méthode auscultatoire
la méthode oscillométrique
L'introduction d'un cathéter dans une artère et son branchement sur un capteur de pression est
la méthode de référence de la mesure de la pression artérielle. Son caractère invasif ne permet
pas de l'utiliser en clinique et restreint son utilisation à des circonstances particulières :
période per- ou post-opératoire, recherche d'une pseudohypertension.
La méthode auscultatoire décrite par Korotkoff, en 1905, est celle utilisée en clinique.
Principe
On mesure la PA au bras, sur le trajet de l'artère humérale.
Un brassard gonflable, entourant le bras est mis en place. Il est destiné à comprimer l'artère.
Ce brassard est relié à une colonne de mercure (Hg) graduée en mm, qu'on dénomme
manomètre à colonne de Hg. On peut ainsi connaître la pression qui règne dans le brassard
Le médecin va se placer en face de la colonne de Hg, de telle sorte qu'il puisse facilement lire
la valeur de la pression sur cette colonne. Il prend le pouls radial et gonfle le brassard jusqu'à
le faire disparaître. Lorsqu'il disparaît, il regarde sur la colonne de Hg quelle est la pression,
qui est une pression forcément légèrement supérieure à la PAS. Il dégonfle ensuite le brassard
complètement.
Ce médecin met ensuite " dans ses deux oreilles " un stéthoscope qu'il va placer sur le
battement de l'artère humérale au pli du coude, parce que des bruits vont apparaître et
disparaître pendant sa manoeuvre. Il gonfle le brassard jusqu'à la valeur de pression qui a
effacé le pouls radial.
Il va percevoir des bruits. Ces bruits sont les bruits de Korotkoff (Tableau 1).
On voit donc que la mesure clinique de la PA est indirecte, déduite d'une auscultation
artérielle et d'une lecture. Elle est aussi totalement subjective.
Remarques
L'explication des phénomènes physiques à l'origine de l'auscultation des bruits de Korotkoff
est encore incertaine. Les bruits qui sont notés lors de la décompression de l'artère
correspondent, soit à la détection des turbulences du flux sanguin artériel, soit à la perception
de l'ébranlement de la paroi artérielle induit par les variations de la pression intra-artérielle.
On les sépare en 5 phases :
La comparaison des pressions mesurées par méthode auscultatoire indique que la phase I des
bruits de Korotkoff (apparition des bruits) correspond parfaitement à la pression systolique
intra-artérielle. La phase IV des bruits de Korotkoff (assourdissement) est supérieure
d'environ 8mmHg à la véritable pression diastolique. La phase V (disparition) est supérieure
d'environ 2mmHg à la pression diastolique intra-artérielle. La plupart des études
épidémiologiques ou thérapeutiques ont utilisé la phase V pour déterminer la pression
diastolique. C'est donc elle qui doit donc être retenue en pratique clinique pour déterminer la
pression diastolique.
La détection des bruits de Korotkoff peut être difficile dans certaines circonstances, ce qui
altère la fiabilité de la mesure auscultatoire :
Si ces difficultés, rencontrées dans la perception optimale des bruits de Korotkoff sont
insurmontables, il faut avoir recours à une autre technique de mesure que la méthode
auscultatoire pour mesurer la pression artérielle.
La technique oscillométrique de mesure de la pression artérielle a été mise au point par Marey
en 1876. Elle est basée sur l'observation que des oscillations sont enregistrées dans la poche
gonflable du sphygmomanomètre lors de son dégonflage. Les oscillations débutent avant la
réelle valeur de la pression systolique et se poursuivent au-delà de la réelle valeur de la
pression diastolique mais l'amplitude maximum des oscillations correspond à la pression
artérielle moyenne qui peut ainsi être directement mesurée par cette méthode. Comme la
pression artérielle moyenne n'est pas un paramètre utilisé en pratique clinique, il est
nécessaire d'estimer la valeur de la PAS et de la PAD en utilisant des méthodes de calcul
automatisées à partir de la valeur de cette pression moyenne. Des appareils électroniques ont
été mis au point pour réaliser ces mesures.
Tableau 2
Fiabilité de certains appareils automatiques validés selon les critères de la British
Hypertension Society, qui attribue une note de A à D. Seuls, les appareils de niveau A ou B
sont satisfaisants.
(Liste indicative non exhaustive, décembre 1997)
Il n'est pas nécessaire de repérer le trajet de l'artère humérale pour obtenir le signal
oscillométrique, ce qui rend la technique plus simple que la méthode auscultatoire.
Il n'y a pas de risque de prise en compte de bruits parasites.
L'automatisation de la méthode rend le résultat de la mesure indépendant de
l'examinateur. Une objectivité plus grande encore pourrait garantie si l'appareil est
équipé d'une imprimante automatique donnant date,heure et valeurs de la PA et de la
fréquence cardiaque.
Ces appareils sont destinés à remplacer pour la pratique courante les manomètres à colonne de
mercure si ceux-ci sont interdits d'utilisation dans l'avenir
II. APPAREILLAGE
Une poche gonflable est incluse dans un brassard. Les dimensions doivent être adaptées à la
circonférence du bras afin que la pression qui règne dans la poche soit bien celle qui s'exerce
sur l'artère à comprimer.
Si la poche gonflable est trop étroite, la pression sera surestimée. C'est le cas des gros bras des
obèses et des bras très musclés. Si la poche gonflable est trop large et trop longue, la pression
artérielle pourra être sous-estimée.
Pour permettre une bonne mesure de la pression artérielle, il est recommandé que la poche
recouvre les 2/3 de la longueur du bras et les 2/3 de sa circonférence. Ce qui fait qu'un
brassard destiné à l'adulte doit avoir une poche gonflable de 13 à 15 cm de large sur 30 à 35
cm de long.
Figure 1
Schéma d'un brassard avec sa poche gonflable signifiée en grisé. La poche gonflable doit être
suffisamment grande pour que sa longueur recouvre les 2/3 de la circonférence du bras et sa
largeur les 2/3 de la longueur du bras.
Figure 2
Sur la partie droite du schéma , le brassard et la poche gonflable (en grisé) sont trop petits
pour la taille du bras. La pression de la poche gonflable, trop étirée, ne s'applique plus
correctement et pleinement sur l'artère humérale. L'estimation de la pression artérielle
pourra ainsi être faussée, généralement surestimée.
En pratique courante, il est recommandé de disposer de 3 brassards avec des tailles de poche
gonflable différentes. La commercialisation de brassard comportant deux ou trois poches
gonflables (type Bicuff ou Tricuff) permet de simplifier le problème du choix de la taille du
brassard ; bien que leur utilisation ne soit pas toujours facile, leur emploi peut être conseillé.
Figure 3
Jeu des 3 brassards indispensables en pratique courante.
En haut : brassard pour obèse.
Au milieu : brassard pour adulte normal.
En bas : brassard pour enfant ou petit adulte, à petit bras.
Circonférence du
Taille du brassard
bras
Largeur entre 8 et 11 Longueur entre 13 et 20
> 20 cm
cm cm
Largeur entre 11 et 13 Longueur entre 20 et 28
< 33 cm
cm cm
Largeur entre 16 et 20 Longueur entre 32 et 42
> 33 cm
cm cm
Tableau 3
Taille du brassard selon la circonférence du bras.
Avec les appareils électroniques, le gonflage peut être manuel ou automatique. Dans le cas
d'un gonflage automatique, il faut s'assurer que le gonflage est effectué pour une pression
supra-systolique.
II.3 Le manomètre
Le manomètre anéroïde est moins fragile que la colonne de mercure et est de transport plus
facile. Il présente plusieurs limites d'utilisation :
L'observateur
Le patient
La position
Les circonstances de la mesure
III.1 L'observateur
L’observateur doit être bien entraîné à la technique. Il doit posséder une audition satisfaisante
pour entendre des bruits faibles et avoir une bonne vue pour lire les graduations de la colonne
de mercure. Il doit s’installer face à la colonne de mercure, qui doit être au niveau des yeux.
III.2 Le patient
Le patient doit être confortablement installé, dans une pièce calme, depuis plusieurs minutes
et en présence du médecin. Le bras doit être libre de tout vêtement éventuellement
constricteur, c’est-à-dire nu. Les muscles du bras doivent être relâchés et l’avant-bras soutenu
pour que la fossette cubitale soit au niveau du coeur, repéré approximativement par le 4ème
espace intercostal près du sternum. En position assise, si l’avant-bras est posé sur une table,
aucun ajustement n’est nécessaire. En position allongée, il faut le surélever par un coussinet
pour mettre la fossette cubitale au niveau du coeur.
III.3 La position
La position recommandée par l’OMS pour la mesure de la pression artérielle pour le dépistage
et le suivi d’une hypertension artérielle est la position assise. Toutefois, la mesure peut se
faire sur un patient en position couchée, ce qui apporte une information diagnostique
équivalente à la position assise. La mesure en position debout a pour objectif de détecter une
éventuelle hypotension orthostatique*. Cette recherche sera effectuée systématiquement lors
de la première visite et lorsque l’interrogatoire ou le contexte pathologique fait suspecter une
hypotension orthostatique ainsi que chez la personne âgée, chez laquelle elle est plus
fréquente.
*Il n’y a pas de définition consensuelle de l’hypotension orthostatique : baisse de la pression artérielle > 30
mmHg après une minute en position debout selon certains, de 20 mmHg seulement pour d’autres, et de 30
mmHg pour la systolique et de 15 mmHg pour la diastolique selon la Mayo Clinic.
Figure 6
Le milieu de la poche gonflable doit être placé sur le trajet de l’artère humérale. Cela permet
d’être sûr que la pression appliquée sur l’artère est bien celle qui règne dans la poche
gonflable.
Figure 7
Le bord inférieur du brassard doit être au moins 2.5 cm au dessus du pli du coude. Cela
laisse libre la fossette cubitale sur laquelle est appliquée le stéthoscope, afin qu’il n’ait pas de
contact ni avec le brassard, ni avec les tubulures. Tout contact du stéthoscope avec le
brassard ou les tubulures pourrait faire percevoir des bruits parasites et induire en erreur
l’observateur qui pourrait les confondre avec les bruits de Korotkoff.
Selon les recommandations de l’OMS (rapport 1996), les pressions systoliques et diastoliques
doivent être mesurées au moins deux fois pendant un intervalle de temps qui ne sera pas
inférieur à trois minutes. Les deux mesures seront notées et leur moyenne calculée et
considérée comme représentative. A cet égard il est indispensable de noter par écrit les
chiffres retenus par méthode auscultatoire, au fur et à mesure et de faire leur moyenne, car si
on attend d’avoir terminé son examen clinique pour le faire, on risque de mal s’en souvenir, "
d’arrondir " et finalement de noter des valeurs de PA erronées. Lorsqu’il existe un écart
supérieur à 10 mmHg entre les deux mesures, il faut répéter les mesures. Si la fréquence
cardiaque est irrégulière, il est préférable de faire la moyenne de plus de deux mesures.
La mesure de la PA aux deux bras permet le dépistage d’une anisotension, qui est retenue si la
différence de PAS est supérieure à 20 mmHg. La confirmation de l’anisotension impose une
mesure simultanée de la pression artérielle aux deux bras. Pour réaliser cette mesure, il est
conseillé d’utiliser un appareil automatique sur un bras et de réaliser une mesure auscultatoire
simultanée sur l’autre bras. La confirmation d’une anisotension doit faire rechercher une
anomalie artérielle, notamment une sténose de l’artère sous-clavière. Au cours du suivi, la
mesure sur le bras ayant la pression artérielle la plus élevée est conseillée.
Si l’appareil utilisé est fiable et son utilisation validée chez le patient (variabilité
interindividuelle), les mesures sont comparables à celles obtenues avec la méthode
auscultatoire. Les informations diagnostiques et pronostiques sont de même nature que celles
obtenues par les méthodes conventionnelles.
Mesures effectuées en l’absence du médecin
La mesure de la pression artérielle au cabinet médical par un appareil automatique en
l’absence du médecin nécessite un appareil avec déclenchement programmé. Les informations
diagnostiques apportées par la mesure de la pression artérielle automatique répétitive de
consultation ont été évaluées dans plusieurs études. Ces travaux indiquent que la pression
artérielle obtenue par méthode automatique répétitive en consultation se stabilise après une
durée variable selon l’âge des sujets. La stabilité est d’autant plus longue à obtenir que le sujet
est plus âgé. Il est montré que 12 minutes de repos sont nécessaires pour obtenir une stabilité
chez tous les patients. Le niveau de pression artérielle obtenu dans ces conditions présente une
mauvaise concordance avec celui enregistré par mesure ambulatoire de la pression artérielle
sur la période d’activité. Ainsi, les informations diagnostiques apportée par la mesure
automatisée répétitive se rapprochent plus de celles effectuées lors de la prise de pression
artérielle occasionnelle de consultation que des mesures réalisées en dehors du cabinet
médical.
Selon les résultats des travaux effectués sur l’utilisation de la mesure automatisée répétitive, il
peut être recommandé de réaliser ces mesures :
Comme cela a déjà été dit, la stabilité de la PA sera obtenue après 12 minutes de repos.
Définitions
Questions diverses
V.1 Définitions
Les normes de la pression artérielle sont déduites des études épidémiologiques et des essais
d'intervention thérapeutique ayant démontré le bénéfice du traitement antihypertenseur pour
prévenir la morbimortalité cardiovasculaire.
En se fondant sur ces données, les différents guidelines publiés et l'OMS, on peut retenir les
définitions suivantes :
Il est possible que ces valeurs soient revues dans les années qui viennent, si l'on démontre par
de nouveaux essais thérapeutiques que l'HTA est définie par un niveau encore plus bas que
140-90 mmHg.
Dans l’instant
On doit retenir que la PA varie à tout instant - de la systolique à la diastolique - sous l’effet du
coeur et de la vasomotricité. Elle varie aussi sous l’effet de la respiration et du SN Autonome.
La fourchette de variation qui fait qu’on ne monte pas trop haut et qu’on ne descend pas trop
bas est sous la responsabilité d’un BAROREFLEXE.
Sous l’effet de stimuli divers, ce baroréflexe peut être dépassé et ne plus être suffisamment
efficace. C’est ainsi que au cours de circonstances diverses émotionnelles ou non, comme un
accident de voiture, une colère, la " blouse blanche du médecin ", pendant l’effort , après la
prise de café, après consommation de tabac, une vessie pleine, etc…. on peut observer une
poussée hypertensive importante. C’est le cas aussi sous l’effet de la douleur. A noter à cet
égard que si l’effort est hypertensif, on peut observer après un effort, surtout s’il a été très
important, une chute de PA.
Ces variations dans l’instant, surtout les variations hypertensives, sont d’autant plus
importantes que que le terrain est favorable, c’est-à-dire que le baroréflexe est altéré. C’est le
cas des hypertendus, des obèses, des diabétiques, des sujets âgés, des sujets qui ont fait un
accident vasculaire cérébral et des dysautonomies en général.
Dans la journée
Dans la journée la PA suit un rythme qualifié de NYCTHEMERAL ou CIRCADIEN. Ce
rythme se caractérise par une PA plus haute le jour que la nuit . C'est un rythme qui est
fonction de l’activité et du repos, du jour et de la nuit, de la veille et du sommeil.
Dans le temps
La PA varie dans le temps :
VI. RESUME
Fiche technique
Mesure de la tension (pression) artérielle
Indication
Matériel
Technique
Evaluation
Valeurs
Anomalies
Attention, les résultats ont de la valeur en fonction des circonstances et de l'état clinique
Une tension maximale a 18 est presque normale après un stress intense
18 devant un saignement de nez c'est normal
14 au repos c'est normal
14 après un accident est rassurant mais la personne peut être pale , avec soif et éraflure abdomina
et....2 l de sang dans le ventre !
9 au repos chez une personne qui va bien au repas, c'est normal
9 avec pâleur chez une femme ayant habituellement entre 12 et 14 et retard de règles évoque une
grossesse extra utérine...
Tout n'est donc pas aussi simple que l'on croit.
e
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A venir.
Imprimer le résumé
Cadre de référence
Définition
Indications
Risques
Prévention - précautions
Matériel
Déroulement du soin pour appareil manuel
Entretien du matériel - Elimination des déchets
Matériel
Déroulement du soin pour appareil manuel
Entretien du matériel - Elimination des déchets
Cas particuliers
Cadre de référence
Mesures préventives d’infection hospitalière en vigueur dans l’institution (SPCI).
Définition
La pression artérielle est la force exercée par le sang sur les parois artérielles.
La pression systolique est la pression dans les artères au moment de la contraction cardiaque.
La pression diastolique est la pression dans les artères pendant le relâchement du coeur.
Stade 1 HTA
140 - 159 90 - 99
Stade 2 HTA
160 - 179 100 - 109
Stade 3 HTA
Sup ou =180 Sup ou =110
HTA systolique isolée
Sup ou =140 Sup ou = 90
HTA diastolique isolée
NB : l’unité en mmHg reste valide bien que la norme internationale préconise l’unité de
mesure en kilopascals kPa (1mmHg = 0,133 kPa).
Par exemple 16 kPa = 120 mmHg
Normes OMS chez l'enfant (Cf. : techniques pédiatriques "tek ped")
1. Tensiomètre manuel
Maxi-stabil 3
Tensiomètre à mercure (appareil de référence pour tous les autres appareils)
2. Tensiomètre automatique
Omron HEM 907 (tensiomètre petit, assorti d’un mode manuel, particulièrement
adapté à des services ambulatoires ou hospitaliers non-aigus).
Philips VS3 (moniteur ayant un saturomètre robuste, supportant un usage intensif et
mouvementé).
Techniques décrites :
Indications
Surveillance d'un signe vital.
Mesure permettant de dépister et de surveiller une hypertension ou une hypotension artérielle.
Risques
Fausse mesure.
Prévention - précautions
Eviter de mesurer la pression artérielle au bras où se trouve une voie veineuse.
Préférer les tensiomètres sur statif à roulettes, plutôt que les fixations au mur (placés trop
haut).
La première mesure se fait aux deux bras, en cas de différence de moins de 20 mm Hg,
procéder à une nouvelle mesure et noter la pression la plus élevée, garder comme bras de
référence le bras où la pression est la plus élevée.
Si les mesures entre le bras droit et le bras gauche ont toujours une différence > 20 mm Hg,
informer le médecin.
Afin d'avoir une mesure de référence quotidienne en milieu hospitalier, la pression artérielle
devrait se prendre au moins 1 fois/jour.
En cas d'arythmie où il est difficile de repérer l'apparition et la disparition des bruits, répéter
plusieurs fois la mesure de la pression dans la journée et faire une moyenne quotidienne et
utiliser à ce moment un tensiomètre manuel.
Ne jamais regonfler la manchette en cours de dégonflage.
Procéder à un dégonflage complet et mobiliser l'avant-bras du patient avant de la regonfler.
Le patient doit être au repos au moins 5 minutes avant la mesure de la pression artérielle.
En principe la manchette ne se met pas sur un vêtement car risque de fausse valeur.
En cas de doute s’il y a un risque infectieux, mettre une protection type papier resard entre la
peau et le brassard.
Pour les patients MRSA ou infectés avoir un brassard individuel pour toute la durée du séjour
qui sera décontaminé après son départ.
Pédiatrie : chez l'enfant, la chambre à air de la manchette doit recouvrir les ¾ de la hauteur
du bras ainsi que les 80% de la circonférence du bras.
Les normes pédiatriques sont à disposition au DEA.
Sommaire
1 Caractéristiques du plan de soins infirmier
2 Eléments du plan de soins
3 Intégration au processus de soins
4 Annexes
o 4.1 Bibliographie
o 4.2 Articles associés
Caractéristiques du plan de soins infirmier
1. Il est basé sur un ou plusieurs problèmes de santé présents ou potentiels.
2. Il concerne une personne ou un groupe de personnes.
3. Il se centre sur les actions mises en place afin de résoudre ou minimiser les problèmes
de santé.
4. Il est le produit d'une démarche systémique et argumentée.
5. Il tient compte des objectifs de soin posés et est en relation avec le devenir de la
personne.
Le plan de soin peut être formulé afin de prévenir un problème, résoudre un problème, aussi
bien que d'aller vers un état de bien-être. Ils suivent la même démarche afin d'empêcher
certains problèmes d'apparaître et de continuer à protéger la santé.
Les plans de soins infirmiers sont établis en utilisant le processus de soins infirmier, encore
nommé démarche de soins infirmier.
En premier lieu, l'infirmier collecte les données subjectives et objectives au travers du recueil
de données infirmier ou de l'anamnèse. Il les organise dans un modèle systémique selon une
grille (comme par exemple celle des quatorze besoins). Cette étape permet d'identifier les
zones dans lesquelles la personne soignée présente un besoin de soin infirmier.
À partir de cela, l'infirmier formule un diagnostic infirmier qui inclut l'argumentation des
facteurs favorisants et des symptômes présentés par la personne.
Après avoir déterminé le diagnostic infirmier, l'infirmier doit proposer les résultats attendus
face aux problèmes et établir les objectifs globaux de la prise en soins. La méthode de
formulation des résultats attendus permet d'affiner le choix du diagnostic en établissant quel
critère devrait être présent en l'absence du problème et de déterminer le diagnostic infirmier
prédominant. Les résultats attendus et objectifs de soins sont formulés avec une échéance.
Après la formulation des objectifs, les interventions infirmières sont posées. L'objectif des
interventions est de conduire la personne vers la guérison ou un mieux-être et sont spécifiques
à chaque personne. Les interventions sont détaillées pour que chaque acteur de santé puisse
les lire et s'intégrer dans le plan posé pour suivre une direction commune.
L'évaluation infirmière est faite à l'échéance. Elle est formulée, que la personne ait atteint ou
non les objectifs. Les nouvelles données recueillies au moment de l'échéance sont analysées et
permettent de déterminer si le plan de soin doit être maintenu, stoppé ou modifié. Si le plan
était basé sur la résolution d'un problème que la personne a résolu, le plan est arrêté. Si la
personne n'a pas résolu le problème, ou si le plan de soins a été établi dans le contexte d'une
affection chronique ou face à un problème récurrent, il est maintenu et donne une nouvelle
échéance.
Annexes
Bibliographie
Articles associés
Soin infirmier
Processus de soins infirmier
Diagnostic infirmier
Évaluation infirmière
Concepts fondamentaux en soins infirmiers
Infirmier
Consultation infirmière