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Cet été, j'ai eu l'opportunité de découvrir la plongée sous-marine en Corse, une expérience qui a
suscité ma curiosité envers les aspects physiques inhérents à cette activité. Bien que la plongée
puisse sembler anodine à première vue, elle présente en réalité de multiples risques.
L'objectif de ce TIPE est d'analyser les dangers auxquels est exposé le plongeur lors d'une
exploration, en insistant particulièrement sur l'étude des paliers de décompression et des
combinaisons de plongée.
La plongée est un sport fusionnant compétences physiques et techniques, son étude s'inscrit
donc naturellement dans le thème de l'année.
Mots-clés (ÉTAPE 1) :
Mots-clés (en français) Mots-clés (en anglais)
Thermodynamique Thermodynamics
La plongée sous-marine Scuba diving
Combinaison de plongée Wetsuit
Palier de décompression Decompression dives
Hypothermie Hypothermia
Bibliographie commentée
Que ce soit pour du loisir ou de la recherche scientifique, la plongée sous-marine comporte de
nombreux risques : la volonté de se rendre à des profondeurs toujours plus grandes font encourir
de nombreux risques au plongeur. Nous avons ainsi consacré nos travaux à l’étude des dangers
suivants : le risque d’un accident de décompression et l’hypothermie du plongeur.
Afin de modéliser les paliers de décompression, les plongeurs utilisent majoritairement les tables
conçues par la Marine nationale [1], qui reposent différents modèles [2]. Nous avons choisi le
modèle de Haldane, largement adopté par les plongeurs aujourd'hui, qui permet d’éviter l’
accumulation d’azote dans le sang. Ce modèle établit un coefficient de sursaturation critique
pour chaque compartiment du corps, définissant ainsi une limite à ne pas dépasser pour
amorcer la remontée en toute sécurité. En outre, il intègre des concepts [3] tels que le gradient,
correspondant à la différence entre la pression partielle et la tension d'un gaz, la profondeur
plafond ou encore le compartiment directeur afin de déterminer la profondeur du palier à
respecter. En effet, chaque compartiment a sa propre période différente, en définissant la
période comme le temps nécessaire pour résorber la moitié du gradient initial. Il s'agit d'un
modèle théorique qui peut par conséquent présenter des variations par rapport à la réalité.
Cependant, une courbe de sécurité est appliquée pour garantir la sûreté du plongeur, calculant
la durée maximale pendant laquelle il peut rester à chaque profondeur sans devoir respecter de
paliers de décompression lors de la remontée.
Si le phénomène d’hypothermie n’est pas mis en évidence directement, les effets se font
cependant ressentir après quelque temps et le plongeur n’a pas le temps de réagir assez
rapidement pour remonter à la surface une fois le processus en marche. Des frissons peuvent
apparaître ainsi qu’une perte de la raison entraînant même des délires [4]. Si la mortalité due au
froid dans l'air nécessite une exposition prolongée à des températures inférieures à zéro degré,
l'immersion dans une eau à moins de 5 degrés peut entraîner la mort en moins de 15 minutes.
Cette disparité s'explique principalement par la capacité supérieure de l'eau à dissiper la
chaleur par rapport à celle l'air. En effet, la conductivité thermique de l'eau est de 0.6 W.m-1.K-
1, et seulement 0.025 W.m-1.K-1 pour l'air [5].
Les travaux pionniers de Joseph Fourier, menés entre le XVIIIe et le XIXe siècle, ont établi que
le flux de température à travers une interface entre deux milieux de températures différentes est
proportionnel à la différence de température, avec un coefficient de proportionnalité égal à la
conductivité thermique. Cette constatation explique la supériorité de la diffusion de la chaleur
par l'eau par rapport à l'air, offrant ainsi un fondement pour la modélisation des pertes
thermiques subies par le corps humain lorsqu'il est immergé [5].
Nous avons par conséquent, intenté de modéliser cette situation d’hypothermie pour le corps
humain en réalisant des manipulations expérimentales en considérant un cylindre pour
modéliser le corps humain, plongé dans une eau froide à 10 degrés.
Nous nous sommes donc intéressés au système plongeur-eau, système fermé siège de transferts
thermiques qui dictent les modifications de température de l’un comme de l’autre, en nous
appuyant sur des études faites en [6]. Nous validerons la pertinence de nos modèles
expérimentaux avec les modèles théoriques que nous aurons mis en place : d’abord un corps
simple, puis un corps couvert de néoprène puis enfin un corps qui produit de la chaleur et
couvert de néoprène.[7].
Problématique retenue
Quels sont les risques encourus par un plongeur au cours d'une exploration sous-marine ?
Comprendre l'élaboration des tables de décompression, fixant les paliers à respecter pour
prévenir tout accident de décompression, en se focalisant sur le modèle de Haldane.
Mettre au point un modèle physique théorique satisfaisant calculant la durée maximale d'une
plongée pour différents types de combinaison.
Objectif principalement réalisé par mon binôme : Modéliser la production de chaleur par le
corps humain par une résistance dans un cylindre, pour la comparaison avec le modèle
théorique.