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THEORIE - FORMATION

DU PLONGEUR NIVEAU 1

FFESSM

OBJECTIF GENERAL .......................................................................................................... 2

LE MATERIEL...................................................................................................................... 3

LA NOTION DE PALANQUEE ........................................................................................... 8

LES SIGNES.......................................................................................................................... 8

LES PRESSIONS................................................................................................................. 12

LA NOTION DE FLOTTABILITE ..................................................................................... 13

LES VOLUMES ET LA PROFONDEUR........................................................................... 15

LES BAROTRAUMATISMES ........................................................................................... 17

LES ACCIDENTS DE DECOMPRESSION, POURQUOI FAIRE UN PALIER ? ........... 19

LES AUTRES ACCIDENTS............................................................................................... 22

REGLEMENTATION ......................................................................................................... 24

LE DÉROULEMENT D’UNE PLONGÉE ......................................................................... 25

CONCLUSION .................................................................................................................... 28

août 2010
OBJECTIF GENERAL

Le plongeur niveau 1 doit posséder les compétences qui lui permettent d’évoluer jusqu’à 20
mètres de profondeur encadré par un plongeur niveau IV au minimum. Pour cela, il doit donc
être capable de se prendre en charge sur le plan de son équipement et de ses évolutions. Il n'a
pas de prérogatives d'autonomie.

Le plongeur niveau 1 apprend à évoluer dans un monde nouveau dont il doit intégrer les
particularités en s'y adaptant afin que la plongée reste une activité de loisir.

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LE MATERIEL
1) Le masque

Il sert à protéger le visage du contact de l'eau et à rétablir une vision correcte.

Pour choisir un masque adapté à sa morphologie, il suffit de plaquer le masque contre son
visage et inspirer fortement par le nez en lâchant le masque. Si le masque tient, c'est qu'il
convient.

Il faut choisir un masque ayant un bossage pour le nez afin de faciliter la manœuvre
d'équilibrage des oreilles.

Il existe des masques avec une jupe en caoutchouc ou en silicone, ces derniers sont beaucoup
plus confortables pour le plongeur.

2) Le tuba

Le tuba ne sert pas au cours d'une plongée mais il est indispensable soit pour économiser l'air
de sa bouteille en surface, soit pour regagner le bateau si sa bouteille est vide.

3) Les palmes

Elles permettent au plongeur de se déplacer. Il est préférable d'utiliser des palmes


relativement rigides qui permettent un palmage plus efficace, les palmes longues étant
préconisées pour la nage ou l'apnée. Cependant, plus les palmes seront rigides, plus elles
risquent de provoquer des crampes. Mieux vaut avoir une bonne technique que de trop
grandes palmes.

4) L'appareil respiratoire

Il est composé d'une bouteille d'air et d'un détendeur.


La bouteille : elle est formée d'un récipient métallique suffisamment résistant pour
contenir de l'air comprimé à 200 ou 230 bars selon les modèles.
La contenance va de 4 litres à 18 litres, les plus courantes étant les bouteilles de 12 litres
et 15 litres. Ainsi le volume réel d'air disponible pour le plongeur est : 12 x 200 = 2400
litres d'air.
Aujourd’hui, on fixe directement la bouteille au gilet (stab).
Au bas de la bouteille, on trouve un socle en plastique qui sert à poser la bouteille
verticalement.

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A son sommet, se situe la robinetterie composée d'un robinet (ou deux), d'un orifice de
sortie d'air par robinet.
En janvier 2004, 4 types de marquages des bouteilles coexistaient. Les informations
communes devant être gravées dessus sont :
• le nom ou le poinçon du constructeur
• le n° de série de fabrication
• le volume intérieur dit « volume en eau »
• la pression de service (PS) à 15°C
• la pression d’épreuve (1,5 fois la PS)
• le mois et l’année de cette épreuve et le poinçon des Mines
• la désignation du gaz contenu
Une bouteille de plongée doit être contrôlée tous les ans par un Technicien en Inspection
Visuelle (TIV).
Une bouteille de plongée doit être requalifiée par le service des Mines tous les 2 ans qui
va la soumettre à sa pression d’épreuve. Toutefois, cette requalification peut être portée
à 5 ans si la bouteille, enregistrée dans un club, est contrôlée au minimum tous les 12
mois par un Technicien en Inspection Visuelle (TIV).
Tout oubli de l’inspection visuelle entraine l’interdiction d’utiliser la bouteille tant
qu’elle n’a pas subi une nouvelle requalification.
La plupart des bouteilles en Europe sont généralement en acier. On trouve souvent à
l’étranger des bouteilles en alliage d’aluminium, plus légères mais qui nécessitent de se
lester d’avantage. Les bouteilles en aluminium sont autorisées en France sous certaines
conditions.
.
Le détendeur : les détendeurs utilisés de nos jours sont des détendeurs à 2 étages. Il est
composé de 3 parties :
• une partie fixée sur la robinetterie de la bouteille : c'est le 1er étage. Il permet de
détendre l'air contenu dans la bouteille jusqu'à une pression d'à peu près 8-13
bars (moyenne pression).
• un flexible souple de faible section qui relie le 1er étage au 2e étage.
• une partie (2e étage) sur laquelle fixée un embout buccal. cet étage fait passer la
moyenne pression à la pression ambiante. Elle comporte aussi des
« moustaches » par lesquelles s'évacue l'air expiré et un bouton poussoir de mise
en débit continu (bouton de surpression).
Il est conseillé de faire réviser son détendeur une fois par an par un spécialiste.

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5) Le gilet (stab)
- Il sert à maintenir le plongeur hors de l'eau sans palmage grâce à son enveloppe
gonflable.
- Il permet de s'équilibrer au cours de la plongée pour avoir toujours une flottabilité
neutre.
- Il sert à remonter sans palmer en cas d'incident ou à remonter un plongeur en
difficulté.
- Il apporte un confort supplémentaire au plongeur, ce qui est un gage de sécurité.

Il existe une très grande variété de modèles de stab. Généralement, une stab comprend un
dosseret intégré (back-pack), 2 purges rapides (haute et basse), une purge lente, un direct-
system (pour injecter l’air rapidement dans l’enveloppe), des anneaux d’accrochage et un
nombre plus ou moins important de poches. La plupart des modèles permettent d’intégrer le
lest à la stab par un système de « poches à plombs » amovibles ;
Il faut prendre un(e) stab ayant un volume d'air correspondant bien à sa corpulence.

6) La ceinture à plombs

Elle sert uniquement à compenser la flottabilité de la combinaison. Elle ne sert en aucun cas
à descendre au fond. Elle doit être correctement utilisée car un surplus de poids nuit à la
stabilité et augmente les efforts du plongeur. Il est conseillé de prendre une ceinture avec une
boucle à largage rapide et avec des poids insérés dans des godets ou des poches plutôt que des
poids fixes. Cette ceinture est souvent inutile si on a une stab avec poches à plombs intégrées.

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7) La combinaison

Elle est en néoprène de différentes épaisseurs (en général 5,5 mm ou 7 mm) et sert à se
protéger du froid et des chocs, piqures, etc. Le néoprène protège du froid car c’est un matériau
qui intègre des bulles d’air (isolant). Elle peut être monopièce ou composée d'un pantalon
débardeur et d'une veste.
Excepté en eaux tropicales, une cagoule est indispensable pour protéger la région cervicale,
centre neuro-moteur très sensible au froid.

8) Le profondimètre

En version électronique, il indique la profondeur à laquelle se trouve le plongeur, la


profondeur maxi atteinte au cours de la plongée, le temps de plongée et la température de
l'eau. Les versions mécaniques (à éviter de nos jours) n’indiquent que la profondeur courante
et la profondeur maximale atteinte, ce qui oblige à avoir en plus une montre de plongée.

9) Les tables de plongée

Elles permettent en fonction de la profondeur maxi atteinte et du temps de plongée de calculer


les différents paliers à effectuer. Les seules tables utilisées au sein de la FFESSM sont les
MN90 (Marine Nationale 1990).

Elles se présentent sous la forme de plaquettes plastifiées que tout plongeur en autonomie doit
avoir impérativement sur lui.

10) L'ordinateur

C'est un appareil plus sophistiqué que le profondimètre bien qu'il en reprenne les
caractéristiques de base. La plupart du temps, il indique en plus les paliers à effectuer sans
avoir besoin des tables. Il indique systématiquement le temps de plongée restant sans palier. Il
indique si la remontée est trop rapide et en tient compte dans le calcul des paliers. Il permet de
simuler des plongées.

Les modèles qui indiquent la pression d’air dans la bouteille donnent le temps qu’il reste
avant d’être sur réserve, ont des alarmes d’essoufflement, etc. La majorité des modèles
permettent de nos jours de plonger avec des mélanges gazeux différents de l’air (nitrox …).

11) Le manomètre
Il sert à connaître la pression d'air restant dans la bouteille. Sa fonction peut être intégrée dans
l’ordinateur de plongée.

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Il indique de plus la « zone de réserve ».

12) Le détendeur de secours ou « Octopus »

Le détendeur (complet) de secours est obligatoire pour les guides de palanquées (ils plongent
donc avec 2 détendeurs complets indépendants) ; les plongeurs en autonomie pour leur part
doivent au minimum disposer d’un détendeur équipé de deux deuxièmes étages (le principal
et un « octopus ») permettant à 2 plongeurs de respirer simultanément sur la même bouteille.
Ceci est facultatif pour les plongeurs « encadrés ».

13) Le parachute

C’est un élément de sécurité indispensable dès le niveau 2. C'est une poche gonflable en
forme de cylindre ou de ballon de couleur très vive (orange ou jaune) qui est lâché par un
plongeur encore immergé pour signaler aux bateaux en surface la présence d'une palanquée au
palier.

14) La lampe

Elle sert à raviver les couleurs et est obligatoire pour les plongées de nuit ainsi que les
plongées dans des grottes ou des épaves. Attention, plonger sous grotte ou à l’intérieur
d’épaves est particulièrement dangereux et est interdit sans un équipement et une formation
qui vont au-delà des capacités du niveau 1.

15) La boussole ou compas


Elle sert à suivre un cap, c'est-à-dire une direction dans laquelle il faut se rendre pour
retrouver un lieu de plongée et pour s’orienter plus généralement.

16) Le couteau

Il est vivement conseillé pour la plongée en mer pour couper un filin ou un filet dans lequel
peut être pris le plongeur. Préférer des ciseaux de plongée, plus efficaces pour sectionner
quelque chose.

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LA NOTION DE PALANQUEE

LES SIGNES
Les signes sont les seuls moyens de se faire comprendre sous l'eau, il faut donc en connaître
impérativement les principaux.

Ils doivent être effectués de manière ample et claire pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté au
niveau de la compréhension et pour que, si une action doit être entreprise, elle puisse être
effectuée le plus rapidement possible.

On distinguera les signes à connaître impérativement (et qui ne se font que d’une seule
manière) des signes de communication secondaires, qui peuvent s’effectuer de plusieurs
façons du moment qu’on arrive à se faire comprendre.

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Ce signe est le 1er signe à connaître. Il est à la fois une
question et une réponse.
Lorsqu'un plongeur fait ce signe (en général le guide de
palanquée), il doit être considéré comme une question :
COMMENT CA VA ?
Il faut absolument répondre à se signe.
S’il est utilisé en réponse, il signifie : TOUT VA BIEN !
CA NE VA PAS TRES BIEN !
JE NE ME SENS PAS BIEN !
J'AI UN PROBLEME !

JE SUIS SUR RESERVE !


Il implique la fin de la plongée. Ce signe se fait lorsqu’il
reste 50 bars dans la bouteille.

JE N'AI PLUS D'AIR !


Ce signe est un signe d'URGENCE qui demande une
intervention immédiate

JE SUIS ESSOUFFLE
On arrête la plongée et ce signe demande une intervention
immédiate

J’AI FROID
On arrête la plongée

J'AI BESOIN D'AIDE !


Signe d'URGENCE en surface

ON REMONTE !

ON DESCEND !

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TOUT VA BIEN !
Signe de nuit en surface

CA NE VA PAS !
Signe de nuit en surface

Ce signe indique que je suis à mi-pression. Par convention,


mi-pression correspond à 100 bars dans la bouteille.

Autres signes utiles


J’AI UN PROBLEME A L’OREILLE
Signe associé à « ça ne va pas »

RASSEMBLEMENT

REGARDE

COMBIEN D’AIR TE RESTE-T-IL ? (d’autres signes


sont souvent utilisés)
La réponse à ce signe se fait en indiquant avec les doigts la
pression d’air, chaque doigt représentant 10 bars. Cette
réponse doit être calme et claire.

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GONFLE TON GILET

VIENS VERS MOI

STOP

FIN D’EXERCICE / DE PLONGEE

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LES PRESSIONS
Chez un plongeur, le mot pression revient très souvent à ses oreilles :
- la pression de l'air dans sa bouteille
- la pression de l'eau
Par définition, la pression est l'expression d'une force qui agit sur une surface.

Pour comprendre la notion de pression :


Un homme marche sur une épaisse couche de neige fraîche.
- avec des chaussures, il s'enfonce : son poids est réparti sur une petite surface.
L'homme exerce une grande pression sur la neige.
- avec des raquettes, il ne s'enfonce pas : son poids est réparti sur une grande
surface. L'homme exerce une plus faible pression sur la neige.

Pour en savoir plus


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Applications à la plongée
DANS L'AIR, l'homme est soumis à la PRESSION ATMOSPHÉRIQUE, égale à 1 bar
(cette valeur est approchée, mais simplifie les calculs). Cette pression correspond à la force
qu’exerce le poids de la masse d’air (l’atmosphère) sur l’homme.
DANS L'EAU, qui est un élément beaucoup plus lourd que l’air, l'homme est soumis, en plus
de la pression atmosphérique, à la pression due à l'eau ou PRESSION HYDROSTATIQUE
ou RELATIVE.
Un plongeur est donc soumis à une pression totale, on parle de PRESSION ABSOLUE
(P.A.) égale à la somme de la pression atmosphérique (P.atm) et de la pression relative (P.R.).

P.A. = P.atm + P.R.

Cette pression hydrostatique est variable selon la profondeur, ELLE AUGMENTE DE 1


BAR TOUS LES 10 MÈTRES.

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Calculs de pression
On peut calculer la pression à laquelle nous sommes soumis, à toute profondeur de notre
plongée.
P.atm + P.R. = P.A.
à 0m 1 + 0 = 1 bar
à 5m 1 + 0,5 = 1,5 bars
à 10 m 1 + 1 = 2 bars
à 15 m 1 + 1,5 = 2,5 bars
à 20 m 1 + 2 = 3 bars
à 23 m 1 + 2,3 = 3,3 bars

LA NOTION DE FLOTTABILITE
Certains objets flottent et d’autres pas. Nous-mêmes, en faisant varier le volume de nos
poumons, dans l’eau de la piscine pouvons constater que nous flottons plus ou moins.

Mise en évidence
Servons-nous de pâte à modeler : si nous la mettons en boule et que nous la jetons dans l’eau,
nous constatons qu’elle coule. Alors que si nous la modelons pour en faire une grossière
coque de bateau, nous constatons qu’elle flotte. Le poids de la pâte à modeler n’a pas changé,
mais nous avons modifié son volume. Ainsi, il existe une force qui contrebalance le poids de
la pâte à modeler et qui a tendance à faire flotter celle-ci. C'est la POUSSÉE
D'ARCHIMÈDE.
De même, nous avons tous constaté que les bouteilles sont beaucoup plus faciles à porter
et paraissent plus légères dans l'eau que dans l'air. L'eau pousse la bouteille vers le haut,
compensant ainsi en partie le poids de la bouteille,
La poussée d’Archimède dépend uniquement du volume de l'objet immergé et de la nature du
liquide (eau douce, eau salée).
- plus le volume de l'objet est grand, plus la poussée est grande.
- en mer, la poussée est plus grande qu'en piscine.

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Vocabulaire
Il existe trois états différents selon que le poids de l'objet immergé est plus important, égal
ou plus faible que la poussée d'Archimède.
Si poids > poussée, l’objet coule, sa flottabilité est négative
Si poids = poussée, l’objet flotte entre deux eaux, sa flottabilité est neutre

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Si poids < poussée, l’objet flotte, sa flottabilité est positive

Applications à la plongée
La combinaison
Quand un plongeur porte une combinaison, il flotte (son poids est plus faible que la poussée
d'Archimède). Pour descendre, il met des plombs à sa ceinture (il se leste) de façon à flotter
entre deux eaux à 3 mètres de profondeur.
Technique du « poumon-ballast »
En gonflant ses poumons, un plongeur équilibré remonte (son volume augmentant, la
poussée d'Archimède augmente).
En vidant ses poumons, il descend (son volume diminuant, la poussée d'Archimède diminue).
Le gilet stabilisateur (stab, SSG ou SGS)
Celui-ci nous aide à nous maintenir en flottabilité neutre, quelle que soit la profondeur
d’évolution, en compensant la perte de volume due à l’écrasement de la combinaison. Il
peut aussi servir d’aide à la remontée.
Autres applications
Les bateaux flottent grâce à leur volume immergé important (la poussée d'Archimède arrive à
compenser leur poids).
Certains poissons se déplacent dans l'eau en faisant varier leur volume grâce à leur vessie
natatoire qu’ils vident ou remplissent d’air.

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LES VOLUMES ET LA PROFONDEUR
La pression n'a aucun effet sur les solides et les liquides, pratiquement incompressibles. Il
n'en est pas de même pour les gaz dont le volume varie en fonction de la pression.
Ces variations de pression et de volume des gaz ont une grande importance pour le plongeur.

Mise en évidence
Prenons une bouteille d'1 litre et immergeons-la, ouverture vers le bas.
Regardons ce qui se passe à la descente en plongée.

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Regardons ce qui se passe à la remontée.


Le phénomène inverse se produit.
On immerge à 40 mètres (P.A.=5 bars) et un ballon et le remplit avec 1 litre d'air à la pression
ambiante. Le ballon est hermétiquement fermé et on le fait remonter.

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Les variations de volumes sont directement proportionnelles aux variations de pression.


Ainsi, par exemple, si la pression double, le volume est réduit de moitié.

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De 0 à 10 m, le volume double à la remontée (il existe autant de différences entre 0 et
10 m qu'entre 20 m et 50 m).

Applications à la plongée
Flottabilité du plongeur
Les bulles d’air du néoprène de la combinaison d'un plongeur se compriment à la descente,
son volume diminue donc. Parallèlement, la poussée d'Archimède diminue, le plongeur
« coule ».
Plus le plongeur descend, plus sa combinaison est « écrasée », donc plus la poussée diminue
et plus le plongeur se sent « lourd » (risque de fatigue et donc d'essoufflement).
 ATTENTION À NE PAS TROP SE LESTER.
Utilisation du compresseur
Un compresseur permet de tasser une grande quantité d'air dans une bouteille. Comme la
pression du gaz augmente sous l'effet du compresseur, la masse de gaz contenue dans le
volume indéformable de la bouteille va pouvoir être augmentée.
Autonomie d’un plongeur
La consommation d'air est variable en fonction de la profondeur de la plongée. Si une
bouteille de 12 litres est gonflée à 200 bars, avec l'air contenu dans cette bouteille on pourra
remplir en surface 200 ballons de 12 litres, alors qu'à 30 mètres, on en remplira seulement 50.
Ce qui explique que la consommation d'air augmente avec la profondeur (on peut remplir
ses poumons moins de fois).

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LES BAROTRAUMATISMES
Ce sont des accidents de plongée dus aux variations de pression. Ces variations sont plus
importantes près de la surface. C’est dans la zone des 10 premiers mètres que le risque est le
plus élevé.

1) Les oreilles

Si les oreilles ne passent pas, remonter un peu, équilibrer à nouveau ; si les oreilles ne passent
toujours pas, prévenir le guide de palanquée et arrêter la descente.
Ne jamais faire la manœuvre de VALSALVA pendant la remontée, c'est-à-dire se pincer le
nez et souffler par le nez. Ne jamais plonger lorsqu’on est enrhumé.

2) Les sinus
Ne jamais plonger avec une sinusite.

3) Les dents

Une bulle d’air peut se loger dans une cavité située dans une dent. Les caries non soignées
sont sensibles aux variations de pression.
Il faut aller voir régulièrement un dentiste.

4) Le placage du masque

Lors de la descente, le masque serre et on a la sensation que les yeux sont tirés hors de leurs
orbites. Il faut souffler par le nez dans le masque pendant la descente.

5) La surpression pulmonaire
C’est le blocage de sa respiration à la remontée qui entraîne des lésions pulmonaires. Ses
conséquences sont toujours graves et peuvent être mortelles.

IL NE FAUT JAMAIS BLOQUER SA RESPIRATION A LA REMONTEE.

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6) vertige alterno-barique
A la remontée (rarement à la descente), les oreilles ne s’équilibrent pas simultanément. Il faut
alerter le chef de palanquée et arrêter la remontée, le temps que la pression s’équilibre
naturellement entre les 2 oreilles (interdiction d’effectuer toute manœuvre d’équilibration des
oreilles comme Valsalva, etc.).

7) La colique du scaphandrier
Pour plonger, il faut avoir une alimentation saine et éviter les aliments qui fermentent. Les
problèmes de gaz dans l’estomac et les intestins sont très rares en plongée loisir.

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LES ACCIDENTS DE DECOMPRESSION, POURQUOI
FAIRE UN PALIER ?
A la fin d'une plongée, il est parfois nécessaire de faire des paliers. Essayons de
comprendre pourquoi.
L'air est un mélange gazeux qui se compose pour simplifier de 79 % d'azote et 21 %
d'oxygène
Cet air que l'on respire passe dans le sang et est conduit dans toutes les parties de l'organisme
- on consomme de l'oxygène
- on rejette du gaz carbonique
- l'azote n'a qu'un rôle de diluant

Ce qui se passe en plongée


A la descente : avec l'augmentation de la pression, l'azote se dissout dans l’organisme qui
le stocke.
A la remontée : l'azote dissout reprend sa forme gazeuse et doit être évacué car
l’organisme déstocke !

Mise en évidence
Exemple d'une bouteille d'eau gazeuse :
Le gaz est contenu dans l'eau, sous pression. La pression dans la bouteille bouchée est plus
grande que la pression atmosphérique, le gaz est dissout dans l'eau.
Décapsulons...
La pression dans la bouteille devient égale à la pression atmosphérique et des petites bulles
apparaissent. Le gaz s'échappe de la bouteille. La formation de bulles persiste pendant
plusieurs heures, le maximum de bulles étant formé au moment où on ouvre la bouteille.
Dans notre organisme, à la remontée, il se passe le même phénomène avec l'azote dans le
sang.
Si on remonte très vite, le dégazage est brutal et important. Il se forme des bulles qui
vont obstruer les vaisseaux sanguins : c'est l'accident de décompression (ADD).
Il existe des outils qui indiquent les paliers et la vitesse de remontée à respecter pour
éviter ces accidents.

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Les outils pour déterminer les temps de palier
Au cours de la plongée, le guide de palanquée dispose de plusieurs instruments pour
déterminer les paliers à respecter.
Par le passé, les plongeurs utilisaient des tables de plongée, notamment à la FFESSM, celles
de la marine nationale MN90 (mais il en existe beaucoup d'autres suivant le pays et les
organismes gérant la plongée). Elles indiquent la durée des paliers à respecter en fonction du
temps et de la profondeur de plongée. Le temps et la profondeur peuvent être lus sur un timer
(profondimètre) électronique qui donne ces paramètres avec une grande précision dès
l'immersion.
Aujourd’hui, en plongée loisir, on utilise majoritairement un ordinateur de
plongée : c'est un instrument qui « intègre des tables » dans un calculateur et
permet, en fonction des paramètres de profondeur et de durée de recalculer
régulièrement les paramètres des paliers; Il permet, dans le cadre de plongées classiques de
diminuer considérablement les temps de paliers.
Cependant, dans le cas de plongées à risques (remontées rapides, yo-yo, profils inversés,
remontées fréquentes avec des intervalles courts….), il est moins adapté, car pas conçu pour
ces profils de plongée. Il est alors moins sécurisant que les tables classiques
C'est donc, dans tous les cas, un appareil à n'utiliser que par des plongeurs avertis, sans faire
une « confiance aveugle » aux avantages théoriques qu'il procure.
Étant donné que c’est le guide de palanquée qui a les instruments nécessaires au contrôle de la
décompression, c’est lui qui doit avoir les paramètres les plus pénalisants. En particulier, il
doit avoir la profondeur la plus importante (donc la plus pénalisante). De ce fait, on ne doit
jamais être plus bas que le guide de palanquée au cours d’une plongée.

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Courbe de sécurité pour les tables MN90
Il existe une courbe de sécurité, qui, en fonction des profondeurs atteintes détermine des
durées de plongée maximum pour lesquelles le plongeur n'a pas à effectuer de paliers, tout en
respectant la vitesse de remontée.

Ces profondeurs sont à connaître bien que le plongeur niveau 1 ne puisse pas dépasser 20 m
en plongée.
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LES AUTRES ACCIDENTS
LA NOYADE
Elle peut résulter d’une mauvaise condition physique, d’un mauvais matériel ou de
l’environnement. C’est le résultat ultime de n’importe quel type de problème ou accident
quand on est dans l’eau.

L'ESSOUFFLEMENT EN PLONGÉE
Que faire quand cela arrive ?
S'arrêter, se calmer, essayer d'expirer et prévenir au plus vite son chef de palanquée ou un
membre de la palanquée.
- remonter, assisté par un autre plongeur, sans fournir d'efforts.
Comment l'éviter ?
Il convient de bien gérer sa respiration :
- calme et non forcée en plongée, en insistant sur l'expiration
- ne pas copier la respiration du copain ou du moniteur, le rythme à trouver est propre à
chaque individu
- avoir un détendeur en bon état de fonctionnement
- avoir une protection suffisante contre le froid et abréger la plongée si nécessaire
- ne pas partir en plongée déjà un peu essoufflé ou en ayant bu une tasse
- pas d'efforts inconsidérés pendant la plongée

LE FROID EN PLONGEE
Par les réactions qu'il provoque sur l'organisme, le froid joue un rôle très important en plongée.
Le refroidissement du corps peut être cause d'accidents qui peuvent s'avérer très graves s'ils ne
sont pas gérer rapidement.
C'est un problème rencontré en plongée qui en plus de l'aspect purement physique, revêt un
caractère psychologique important. Il est trop souvent tu par le plongeur, par bravoure, timidité
ou inconscience. « Je dois être le seul à avoir froid », « Je ne veux pas faire remonter la
palanquée pour un petit problème qui ne concerne que moi », « Il suffit que je bouge un peu
pour que cela aille mieux », « A les voir tous, je suis le seul à avoir ce problème mineur », « Si
je remonte au premier froid, je ne suis pas un vrai plongeur »…. Ce sont souvent les premières
pensées que l'on peut avoir quand on ressent les premiers engourdissements au bout des doigts
ou que l'on commence à claquer des dents sans le vouloir.
Sans traitement immédiat du problème, beaucoup plus qu'en surface, le froid peut être cause de
comportements non contrôlés ou d'accidents. Il faut donc prévenir ce risque.

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Comment l'éviter ?
- porter une combinaison adaptée (chaussons et cagoule attenante) en fonction de la
température de l'eau et de la morphologie. La déperdition de chaleur est 25 fois plus
rapide dans l'eau que dans l'air
- ne pas rester trop longtemps dans l'eau
- s'alimenter convenablement avant de plonger (pas de régime ou de diète avant),
privilégier les sucres lents
- se méfier de la fatigue et du stress qui peuvent être une cause de froid
Que faire en cas de froid?
Prévenir le guide le palanquée dès les premiers ressentis de froid, remonter en surface et sortir,
se réchauffer sur le bateau et surtout boire chaud

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REGLEMENTATION

En France, la plongée subaquatique est réglementée par les pouvoirs publics.


Les textes sont regroupés dans le Code du sport dans la « partie réglementaire - Arrêtés » et
ses annexes.
En l’occurrence, la pratique de la plongée à l’air fait l’objet des articles A322-71 à A322-87 et
de ses annexes (III-14a à III-17).
C’est dans ces articles et annexes que les prérogatives de plongée des plongeurs niveau 1 sont
fixées.

La plongée aux mélanges autres que l’air fait l’objet des articles A322-88 à A322-115 et de
ses annexes (III-18 à III-20b).

Remarque : les illustrations de ce document font parfois référence à l’arrêté du 22 juin 1998.
Cet arrêté a disparu lorsqu’il a été intégré au Code du sport mais les mesures citées sont
toujours d’actualité.

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LE DÉROULEMENT D’UNE PLONGÉE
Avant la mise à l’eau :

Sur le bateau ou à quai avant le départ, vous devez vous occuper de votre matériel :
1. Bien vérifier son équipement (bouteille ouverte, pression dans la bouteille, tous les
éléments sont bien présents, bon lestage).
2. Le regrouper pour s’équiper rapidement.
3. S'équiper calmement et suffisamment tôt pour éviter de faire attendre les autres
membres de la palanquée.
4. METTRE SES PALMES AVANT SA CEINTURE DE PLOMBS ET SA
BOUTEILLE, si vous tombez à l’eau lesté et sans vos palmes, il sera difficile de rester
en surface. Cela dépend aussi du bateau sur lequel on se trouve et de son agencement.
Il vaut mieux privilégier la conservation de l’équilibre sur ceux où l’on ne peut pas
tomber par-dessus bord.
Il est conseillé d’observer le matériel du guide de palanquée et de ses camarades de
plongée, afin de prendre des points de repère pour les identifier dans l’eau.

Lors de la mise à l’eau et à la descente:

Le guide de palanquée doit être à l’eau le premier.


Vérifier avant de sauter que personne ne se trouve en dessous.
Une fois à l'eau, ne pas s'éloigner du bateau et attendre le reste de la palanquée selon les
directives du guide de palanquée ou, si besoin, au mouillage.
Attendre pour s'immerger, le signal du guide de palanquée et descendre tous à la même
vitesse, celle du plus lent des plongeurs de la palanquée.
Si la descente se fait en pleine eau, se regrouper avant.
Lors de la descente, équilibrer les oreilles le plus souvent possible, surtout dans les 10
premiers mètres.

Lors de l’exploration :

Rester toujours groupé à portée de palmes.


Toujours surveiller son binôme et le guide de palanquée.
NE JAMAIS SE TROUVER EN DESSOUS DU CHEF DE PALANQUÉE.
Contrôler sa respiration.
Signaler au guide de palanquée quand vous êtes à mi-pression et SURTOUT au passage de la
réserve.

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Ne jamais avoir une réaction pouvant faire faussement croire à un problème.
Ne jamais entrer dans des cavités sans autorisation (grottes, épaves …)

Lors de la remontée :

REMONTER A LA MEME VITESSE QUE LE MONITEUR OU LE GUIDE DE


PALANQUEE, donc :
NE JAMAIS SE TROUVER AU-DESSOUS DU GUIDE DE PALANQUEE.
TOJOURS REMONTER AVEC LE RESTE DE LA PALANQUEE.
Rester groupé pendant le remontée.
NE JAMAIS BLOQUER SA RESPIRATION.
Observer la surface en faisant un tour d’horizon dans la zone des 3 mètres à la remontée.
Faire le signe OK à ses camarades et au bateau en arrivant en surface.
Rester toujours groupé à la surface jusqu’au bateau.
Garder son embout et son masque jusqu'au bateau et pour remonter sur celui-ci.
Ne pas rester sous l'échelle quand quelqu'un remonte sur le bateau pour éviter de recevoir un
plongeur sur la tête.

Après la plongée :
Ranger correctement tout son matériel.
Ne rien laisser trainer qui pourrait gêner la remontée des autres palanquées.
Prévenir le guide de palanquée en cas de sensation bizarre ou de malaise pour vous même ou
l’un de vos camarades.

Conduite à tenir en cas de perte de sa palanquée :

Il peut arriver, lors d'une plongée que l'on perde de vue ses compagnons. La conduite à tenir
est une convention reconnue dans le monde entier et qu’il est toujours utile de rappeler pour
que cela soit clair pour tout le monde :
Regarder autour de soi, sur place, pendant 30 secondes, 1 minute maximum en recherchant les
bulles qui pourraient indiquer la présence de la palanquée.
Il est important de ne pas partir à la recherche des autres car le guide de palanquée
reviendra vous chercher là où il vous a laissé. Il est également important de ne pas descendre
vers le fond, pour ne pas sortir de la courbe de sécurité.
Dans le cas où l’on ne retrouve pas sa palanquée, on amorce la remontée à la vitesse des
petites bulles en appliquant les règles de remontée :
- souffler en remontant,
- tour d’horizon à l’approche de la surface,

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- signe OK à la surface (vers le bateau par exemple).
Le guide de palanquée, s'apercevant de votre absence, va d'abord vous chercher puis va
remonter à la surface avec le reste de la palanquée s’il ne vous retrouve pas.
Si on ne retrouve toujours pas sa palanquée en surface, on remonte sur le bateau en avertissant
immédiatement le responsable à bord.
Si pendant la première étape on rencontre une autre palanquée, il est hors de question de
poursuivre l’exploration avec cette dernière, pour des raisons évidentes :
- vous n'avez pas les mêmes paramètres de plongée que cette palanquée, vous risquez
donc un problème ;
- votre palanquée, ne vous voyant pas revenir, risque de déclencher inutilement des
secours.

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CONCLUSION
La plongée est un sport merveilleux mais qui peut devenir dangereux si on ne respecte pas
quelques principes élémentaires. Il faut donc respecter scrupuleusement toutes les règles de
sécurité pour que cela reste un plaisir.
- Passer une visite médicale chaque année
- Ne jamais oublier son tuba
- Utiliser une ceinture à largage facile
- Acquérir aisance et réflexes par la pratique des exercices de sécurité
- Connaître tous les signes de plongée
- Souffler dans son masque pendant la descente pour éviter le placage du masque
- Équilibrer les oreilles pendant la descente sans attendre la douleur
- Expirer pendant la remontée surtout pendant les 10 derniers mètres
- Consulter régulièrement un dentiste
- Ne jamais faire d'efforts physiques inconsidérés
- Toujours prévenir le guide de palanquée en cas de problème
- Entretenir son matériel
- Toujours vérifier la pression des bouteilles avant de plonger
- Ne jamais remonter plus vite que les petites bulles d'air (15 à 17 m/mn)
- Respecter les paliers (profondeur et durée)
- Ne jamais plonger sans cagoule et combinaison isotherme
- Se méfier des animaux et du milieu en général. On ne touche à rien
- Respecter les prérogatives des niveaux (profondeur maxi autorisée …)

ON NE PLONGE JAMAIS SI :

- On a un mauvais état physique (fatigue, troubles digestifs, état fébrile, mal de


mer ...)
- On a un mauvais état psychologique (nervosité, peur, contraintes ...)
- On n'a pas envie de plonger
- On est seul

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