I)-POMPES

CHAPITRE
AUXILIAIRES.

o RAPPELS IMPORTANTS !!!!
 Définitions; Les pompes sont des appareils qui
servent à aspirer, refouler ou comprimer les fluides.
Lorsque l’appareil sert à comprimer un gaz, il est
nommé COMPRESSEUR, Lorsqu’il "comprime" un
liquide, il est nommé POMPE.
 Les pompes sont classées suivants
plusieurs critères  :
o Selon le mode d’entrainement  ; pompes
alternatives ou rotatives ;
o Selon le fonctionnement.
 Les pompes volumétriques, qui à chaque tour
débitent un volume bien déterminé de fluide :
o Alternatives,
o Rotatives : à engrenages, à palettes et à vis.
 Les pompes centrifuges  : qui refoulent à une
pression essentiellement fonction de la vitesse et de
la forme du rouet et dont le débit dépend de la plus
ou moins grande ouverture des vannes placées sur le
circuit de refoulement.
 Les pompes hélicoïdales  : dont le fonctionnement
est analogue à celui d’une hélice.
Module I.1)- POMPES CENTRIFUGES.
o Types de roue :
Il existe de nombreux types de roues qui peuvent être ouvertes
ou fermées. Les roues dans la majorité des pompes actuelles
ont une conception en 3D qui associe les avantages d’une roue
axiale à ceux d’une roue radiale.

o Etanchéité de l’arbre ; Comme nous l’avons vu dans

la section précédente, l’étanchéité de l’arbre par rapport à
l’atmosphère peut être réalisé par une garniture
mécanique ou un presse-étoupe. Les descriptions de
ces deux options d’étanchéité sont présentées ci-après.

o Garniture par presse-étoupe.

o Desserrer un presse étoupe classique coincé ;
Ceci est un presse étoupe classique à étoupe… Beaucoup
d’entre vous sont passé aux joints faciaux, joint à lèvres,
joints modernes qui ne fuient pas…Pas toujours faciles à
aligner, pouvant poser problèmes à la remise à l’eau, pour
peu qu’on ait oublié de chasser l’air, ou de débloquer le sel
bêtement cristallisé à la mise au sec… Mais enfin, une fois
réglés, ces petits problèmes, ce seraient de pures
merveilles, plus une goutte d’eau… et on n’aurait même
pas l’occasion de s’en pré occuper…
Heureux plaisanciers… malheureux utilisateurs… il vous
manquera quelque chose de grandiose : la gestion de la
tiédeur d’un presse étoupe à étoupe.

o Le principe est simple et pratiquement aussi vieux

que les lignes d’arbre :
 Sur l’arbre, en sortie d’étambot : un manchon,
durite souple et résistante,
  Fixé sur cette durite, un corps en métal recevant des
tresses d’étoupe,
 Un refouloir mâle et femelle (mâle quand il s’insère à
l’intérieur du corps du presse étoupe, mais femelle
quand il s’emboite sur l’arbre…),
 Le refouloir se serre sur le corps par deux écrous sur
des vis fixées sur le corps…
o Quand toute cette machinerie est en place, bien
ajustée, vous pouvez régler la tension ;
 Il faut :
o Que de l’eau de mer lubrifie et refroidisse l’étoupe,
o Trop serré, çà ne fuira pas, mais l’’étoupe chauffera et
endommagera l’arbre,
o Pas assez serré, le presse étoupe fuira et vous aurez à
assécher régulièrement vos fonds,
o En fait, le bon réglage, permettra le passage d’une
goutte d’eau toutes les 20 secondes à chaud, en
tournant, et ne laissera rien passer à froid à l’arrêt.
o C’est le bon réglage en principe.
o En fait c’est une question d’habitude ; le corps de la
bête devra rester tiède à la main, tolérant un léger
suintement. Maintenant, et ça n’arrive pas qu’aux
autres, de perfides éléments extérieurs peuvent
perturber ce bel ordonnancement. Ce qui m’est arrivé il
y a peu ayant pris un bout flottant autour de mon
hélice, en marche arrière. Bien serré autour de l’arbre,
ce qui a sevré mon presse étoupe de la douce humidité
à laquelle il était habitué.
Il a fallu desserrer le refouloir, pour donner du jeu à
l’étoupe, et regagner en humidité… Et là ce fut un rude
combat, d’autant plus qu’il a l’âge du bateau, et que le
sel cristallisé sur le corps, ne facilitait pas le
desserrage.

o Une solution pour éviter ce désagrément, est de prévoir

deux écrous sur les vis, en amont des brides, qui
permettront un desserrage en douceur… Comme sur la
photo.
o Pour desserrer un presse étoupe bloqué, la clef à griffe
est souvent inefficace et on a l’impression qu’on va tout
 crever. Il suffit le plus souvent de frapper d’un coup sec
l’angle de l’écrou avec une massette par l’intermédiaire
d’un jet en bronze pour le débloquer sans effort et sans
risque ...
o Desserrer un presse étoupe classique ;
(Yoruk, 19 août 2011).
Tout dépend des facilités d’accès au corps du presse
étoupe. Pour le Voyage 12.50, l’accès est très difficile, et
les droitiers doivent travailler en contre main, sans recul.
D’où cette idée d’un écrou intercalé, et travaillant
régulièrement, et en douceur…
o Desserrer un presse étoupe classique, jp ;
(Ex jp), 19 août 2011.
On peut aussi préciser qu’en cas d’urgence à flot, il suffit
d’enlever avec un crochet les 2 premiers tours de tresse et
de les changer en laissant le vieux 3ème en place qui va
permettre de faire l’opération quasiment au sec.
 Une petite astuce de montage : aplatir légèrement
la tresse pour faciliter le montage et faire un serrage
plus en douceur.

Un crochet

o Desserrer un presse étoupe classique ;

Yoruk, 19 août 2011  ;
 C’est ce qui me faisait dire que çà se change très bien sur
l’eau. Faut juste de la méthode, de l’organisation et du
sang froid.
• Avant toute chose, découper les anneaux de tresse
suivant la méthode indiquée.

• Si vous adoptez l’excellente préconisation de, en aplatissant

un peu la tresse, il faut le faire avant de découper vos anneaux.
La parfaite longueur des anneaux, leur croisement à 90°, et la
facilité d’introduction des anneaux de tresse autour de l’arbre et
à l’intérieur du corps du presse étoupe, sont les clés d’une
réalisation sans douleur.
• Une fois vos anneaux prêt, contrôlez le bon état de votre
pompe de cale, prévoyez de vieilles serviettes pour
éventuellement étouffer une fuite si vous rencontrez un
problème
• Dégagez bien tout ce qui traîne autour du chantier
• Dégagez le fouloir
• Nettoyez la vieille tresse. Là vous devriez voir arriver de l’eau.
En fait très peu, c’est plus spectaculaire qu’autre chose.

o Glissez les anneaux de tresse,

o Repoussez et réglez le fouloir.

o Garnitures mécaniques ; La conception de base des

garnitures mécaniques présente deux anneaux avec des
surfaces d’étanchéité finement polies. Elles sont
assemblées par un ressort et se trouvent l’une contre
l’autre en fonctionnement. Les garnitures mécaniques sont
des joints dynamiques utilisés pour étanchéifier les arbres
tournants à des pressions de fonctionnement moyen voire
importantes. La zone d’étanchéité de la garniture
mécanique comprend deux surfaces, résistantes à l’usure
(anneaux de silicone ou de carbone, par exemple) qui sont
maintenues ensemble par des forces axiales.
Le grain mobile (dynamique) tourne avec l’arbre tandis
que le grain fixe (statique) reste stationnaire dans le
boîtier. Un fin film d’eau se forme entre les surfaces de
glissement et sert au refroidissement et à la lubrification.

Remarque importante : Les garnitures mécaniques sont des

pièces d’usure. Le fonctionnement à sec n’est pas autorisé et
aura pour conséquence la destruction des surfaces de joint.

I.1.1)- INCIDENT DE FONCTIONNEMENT ;

1)- La pompe ne refoule plus :
 Présence d’air dans la pompe,
 Vitesse insuffisante,
 Sens de rotation incorrecte,
  Hauteur de refoulement trop élevée,
 Hauteur d’aspiration supérieure à la hauteur
admissible,
 Crépine obstruée,
 Aubage totalement obstrué.

2)- Débit insuffisant :

 Entrée d’air à l’aspiration,
 Vitesse insuffisante,
 Hauteur de refoulement trop élevée,
 Hauteur d’aspiration trop grande,
 Crépine partiellement obstruée,
 Aubage partiellement obstrué,
 Clapet de pied trop petit,
 Causes mécaniques :
o Système d’étanchéité usé,
o Aubage détérioré,
o Corps de pompe non étanche.

3)- Pression engendrée insuffisante :

 Vitesse insuffisante,
 Sens de rotation incorrecte,
 Présence d’air dans le liquide,
 Causes mécaniques :
Système d’étanchéité usé,
Aubage détérioré,
Corps de pompe non étanche.

4)- Fonctionnement correct puis

désamorçage :
 Aspiration non étanche,
 Lanterne du presse-étoupe obstruée,
 Hauteur d’aspiration trop grande,
 Présence d’air ou de gaz dans le liquide.
5)- Puissance absorbée trop élevée :
o Vitesse trop grande,
o Masse volumique ou viscosité du liquide plus
élevée,
o Hauteur de refoulement plus petite que
supposée (la pompe refoule davantage de
liquide),
o Causes mécaniques  :
 Arbre faussé,

 Fonctionnement incorrect des organes en

rotation,
 Garnitures du presse-étoupe trop
serrées,
 Corps de pompe non étanche.

I.1.2)- ENTRETIEN :
A)- ORGANES D’ETANCHEITE.
a)-Presse étoupe à tresses ;
 De réalisation plus ou moins complexe :

1)-Standard,
 2)-Avec grain de fond ; évite le passage de la
tresse entre arbre et stator,
3)-Avec lanterne ;
 L’injection d’eau à une pression
légèrement
supérieure à celle du liquide à étancher
permet d’éviter  :
 L’entrée d’air dans une pompe en
dépression (pompe d’extraction),
 La remonté vers les tresses de particules
abrasives si le liquide en contient (usure
prématurée).
4)-Avec douille de décharge ; celle-ci crée une perte
de charge (réglable par le débit de décharge)
permettant de limiter la pression sur les tresses à
15bars (valeur maximale admissible).

 La tenue correcte du presse étoupe est

fonction :
o De la qualité des tresses (voir tableau
d’utilisation fournisseur),
o De la concentricité des diamètres et de
l’état des surfaces à vérifier lors des visites
(jeu de cales, examen visuel),
o Du montage et du serrage des tresses
(coupe en biseau à 180°),
o Fuite légère permanente (évacuation des
calories dues au frottement sur l’arbre).

Le frottement des tresses, assurant l’étanchéité, entraine

l’usure de l’arbre qui est ; pour cette raison, généralement
chemisé.

b-Etanchéité par garniture mécaniques :

1)- L'étanchéité est assurée par friction entre :

 Une pièce fixe (grain) immobilisé par un ergot,

 Une pièce mobile (bague) entrainée en rotation de
façon élastique par un ressort,

 Le sens de l'hélice du ressort est fonction du sens

de rotation de l'arbre ; Le ressort doit avoir
tendance à s'ouvrir afin de maintenir la bague
appuyée sur le grain pour compenser les vibrations,
défauts de perpendicularité, usure, positionnement
de l'arbre...
 Les joints toriques assurent l'étanchéité statique,
 Généralement à remplacer lors de la visite
complète.

2)-Graissage des paliers :

 Par graisseur Stauffer  ; Visser d'un tour tous les 2

ou 3 jours,
 Par graisseur Lub...  ; Quelques coups de pompe
tous les mois,
 Par bain d'huile  ; Maintenir le niveau, changer
l'huile avant qu'elle ne commence à noircir.

3)- Visite complète :

  Les échéances de visite varient considérablement
selon la qualité de la pompe, la nature du fluide, sa
température...

a)-Démontage:

 Dépose des accessoires ; Tuyaux d'injection

d'eau, d'évacuation de la fuite du presse-étoupe...
 Démontage éventuel du moteur électrique,
 Les méthodes de démontage du stator pour
extraction du mobile varient selon les types de
pompes mono ou multicellulaires, verticales ou
horizontales..., Selon le type d'organe d'étanchéité
selon le type (lisse ou à billes) et le nombre de
paliers...

b)-Inspection:

o Vérifier l'état du rouet (érosion par cavitation), son

emmanchement sur l'arbre et l'état du clavetage,
o Inspecter l'arbre et/ou ses chemises principalement
au droit du presse-étoupe et des paliers lisses (s’ils
existent),
o Vérifier l'état et mesurer les jeux :
Des pièces d'usure sur rouet (22) et stator (23)
au micromètre et jauge ou (compas d'intérieur),
Du (ou des) coussinet(s) de palier(s) (56).
Remplacement si les cotes maxi sont atteintes,
Ces douilles sont généralement montées serrées
d'où (démontage à l’extracteur, au marteau et jet
de bronze découpe au burin...),
Remontage par contraction (refroidissement dans
la chambre à viande) ou dilatation,
Freinage éventuel :
 Vis à téton (exemple : rep 98),
 Vis entre cuir et chair,
 Matage par coup de pointeau...
 Dans le cas de :
 Paliers à roulement ; les changer si
nécessaire,
 Étanchéité assurée par garniture
métallique : l'examiner, la changer
éventuellement et la monter sur l'arbre.
Remontage général ;
 Changer tous les joints,
 Refaire le presse-étoupe (s'il est à tresses).

c)- Essais :

o Vérifier que la pompe ne présente pas de points durs,

o Contrôler l'accouplement,
o Vérifier le lignage linéaire et angulaire
moteur/pompe.