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I. Introduction :
Il est évident que les éléments d’une station de pompage sont déterminés en fonction de la
mission pour laquelle elle est étudiée et que la conception de la station est très variable suivant
des paramètres tels que liquide véhiculé, site ou climat.
Il est toutefois intéressant de savoir que les principaux constructeurs ont standardisé certains
éléments ou même certains ensembles pour lesquels les conditions d’installation dépendent
peu du site et dont les caractéristiques de fonctionnement sont similaires (par exemple, les
stations de relevage d’eaux usées individuelles ou collectives, les surpresseurs d’immeuble).
Cette standardisation a surtout pour effet de réduire les temps de montage sur site et
d’entretien.
Une station de pompage est constituée principalement par une ou plusieurs pompes, leur
moteur d’entraînement, leur robinetterie, l’alimentation électrique, les dispositifs de nettoyage
du liquide avant pompage, les tuyauteries internes à la station, l’ensemble des systèmes de
commande et de contrôle et l’ensemble des moyens de maintenance.
Etant donné que nous avons déjà vu, dans les chapitres précédents, tout ce qui concerne les
pompes et leurs fonctionnement ; nous allons nous focaliser dans ce chapitres sur le reste des
équipements hydrauliques qu’une station de pompage peut contenir.
II. Vannes :
La fonction principale des vannes consiste à réguler le débit dans un système de conduites. Les
vannes sont toujours présentes dans les stations de pompage. Elles peuvent être schématisées
comme suite :
Quelque soit le fabricant, le type de vanne ou sa génération, une vanne est toujours
décomposable technologiquement en 2 parties
- La vanne (Corps de vanne, siège, clapet)
- L’actionneur (Arcade, servo-moteur)
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On distingue plusieurs types de vannes qu’on utilise couramment dans les stations de
pompage, entre autre on site :
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Vanne Papillon
Vanne à opercule
Vanne à membrane 3
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III. Clapets :
Le clapet est un dispositif mécanique qui permet de s'opposer au passage d'un fluide dans un
conduit. Il peut s’agir : d'un clapet anti-retour, dispositif qui impose la circulation d'un liquide
dans un seul sens, ou d'un élément de sécurité limitant la pression dans les conduites.
On distingue plusieurs types de clapets, selon la construction et selon la fonction. On site
quelques exemples entre autres :
IV. Crépines :
La fonction d’une crépine est de protéger la pompe en évitant l’entrée accidentelle de corps
solides susceptibles de la détériorer. En aucun cas, la crépine ne doit être prévue pour filtrer
l’eau pompée.
Utilisée en eau brute sans dispositif particulier de protection, la crépine peut s’obstruer
rapidement (arrivées de papiers, plastiques, feuilles, etc.), créant ainsi une perte de charge
additionnelle à l’aspiration de la pompe qui peut engendrer une cavitation dangereuse pour la
pompe.
La crépine ne doit pas gêner le bon écoulement du fluide à l’entrée de la tulipe de la pompe.
Une crépine doit être dimensionnée pour avoir une vitesse de passage de l’eau inférieure à
0.5/0.6 m/s (en considérant la surface réelle de passage du fluide dans les trous de la crépine).
La crépine peut être combinée à un clapet anti-retour pour former un clapet à crépine
(acceptable seulement pour les petits diamètres, inférieurs à 200 mm).
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Les recommandations données dans cette norme permettent de résoudre une majorité des cas
les plus courants et portent sur trois aspects de l’installation :
Les canalisations doivent comporter évents et vidanges pour permettre l’évacuation de l’air
et leur vidange. Les canalisations de grand diamètre comportent des trappes de visite
obturées par des plaques pleines.
b. Matériaux employés :
Les matériaux employés pour les canalisations d’aspiration et de refoulement des stations de
pompage peuvent varier en fonction des dimensions, pressions et conditions économique du
projet.
- L’acier, qui permet de reprendre facilement les efforts de poussée (brides ou soudures) ;
- La fonte ;
- Le béton (pour les gros diamètres) ;
- Les matériaux synthétiques : PVC, PE, PRV (plastiques thermodurcissables renforcés de
verre), etc.
Attention à l’utilisation des canalisations en acier lorsque les eaux pompées sont corrosives :
Le revêtement intérieur (souvent de l’époxy alimentaire) présente souvent des défauts (au
droit des soudures en particulier) même s’il a été mis en œuvre en usine suivant la norme,
norme difficile à appliquer notamment pour les petits diamètres.
Bien souvent des reprises et ajustements (découpes, soudures, etc.) des tuyauteries préparées
en usine, sont nécessaires lors de leur montage sur le site, et les reprises du revêtement
intérieur ne sont pas alors toujours effectuées conformément à la norme.
Dans le cas d’eaux corrosives, ceci peut conduire dans le temps à des incidents.
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Il convient donc de reprendre ces efforts ou munir ces joints d’un dispositif de reprise d’effort
(tirants, dispositifs type « cardan », etc.)
Les joints rapportés sur la tuyauterie ne rattrapent pas les écarts axiaux. Ils compensent
légèrement les écarts angulaires et ne reprennent pas l’effet de fond sauf s’ils sont dits
« autobutés ». Il existe une solution intermédiaire de joint qui vient se bloquer sur la tuyauterie
sur laquelle il est monté, et permet donc la reprise de l’effet de fond.
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Les pompes, vannes, clapets, etc. ne sont pas là pour reprendre les effets de fond et on doit
limiter les forces et les moments que l’on applique sur les brides des pompes.
Les compteurs sont des appareils « mesureurs intégrateurs » déterminant de façon continue le
débit et le volume de l’eau qui les traverse.
Les débitmètres doivent être choisis et installés avec soin (en respectant strictement les
prescriptions figurant dans les normes et/ou définies par le constructeur) si l’on veut que
leurs mesures soient significatives et puissent servir de façon pertinente au suivi des
caractéristiques hydrauliques des groupes.
De plus, les mesures fournies par les débitmètres de stations de pompage peuvent servir de
base pour le paiement de redevances, pour des transactions commerciales, pour le suivi du
rendement de réseaux de distribution, etc.
Il est par conséquent essentiel que ces mesures de débit/volume soient précises et fiables.
Les modifications d’état des dispositifs de pompage (marche/arrêt des pompes, par exemple)
dans une station de pompage, se propagent dans le système hydraulique par un phénomène
d’ondes, et modifient le régime de débits et pressions à l’intérieur de celui-ci.
Au bout d’un certain temps, après une série de phénomènes transitoires engendrés par ces
modifications, un nouvel état d’équilibre est atteint.
Compte tenu de l’inertie des masses d’eau en mouvement dans les canalisations, de la faible
compressibilité de l’eau, les modifications d’état des équipements provoquent des
phénomènes de détente/compression de l’eau pouvant aboutir dans certaines conditions à des
dépressions ou surpressions (dites coup de bélier) préjudiciables pour les installations.
Il est donc indispensable de protéger les installations par des équipements anti-bélier, chaque
fois que les conditions hydrauliques du système le nécessitent.
b. Types de protection :
Les équipements destinés à assurer la protection anti-bélier des stations de pompage,
dépendent de la nature et de la taille des installations à protéger, de leurs configurations
hydrauliques et topographiques.
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Dans le cas des stations de pompage, le choix de ces équipements de protection prend en
compte essentiellement les conditions économiques et les configurations hydrauliques et
topographiques.
Pour ce qui concerne les systèmes d’alimentation en eau potable, les dispositifs de protection
doivent être conçus et dimensionnés pour éviter toute mise en dépression (au-dessous de la
pression atmosphérique) des canalisations, afin d’éviter toute possibilité d’entrée d‘eau
polluée dans celles-ci à l’occasion des phénomènes transitoires.
La mise en dépression des canalisations est également à proscrire pour les canalisations qui
n’ont pas été conçues pour résister à ce type de phénomène (canalisations de grand diamètre
de faible épaisseur) et qui risquent de s’écraser sous l’effet de la dépression.
Le réservoir d’air est très répandu car il est économique et convient dans une large gamme de
débits (de quelques litres à plusieurs mètres cubes par seconde) et de hauteurs de refoulement
(de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres de hauteur de refoulement).
Le principe consiste à emmagasiner de l’eau sous la pression d’un gaz dans un réservoir
métallique en liaison avec la conduite de refoulement. De façon schématique, à l’arrêt d’un ou
plusieurs groupes de la station de pompage, l’eau sous pression emmagasinée dans le
réservoir d’air se substitue de façon transitoire au débit d’eau initialement refoulé par les
groupes.
La sortie de l’eau provoque une détente de l’air du réservoir, une baisse de pression au
refoulement suivie en conséquence au bout d’un certain temps, d’un retour d’eau vers la
station de pompage s’accompagnant d’une surpression. Pour freiner ce retour d’eau et limiter
la surpression, un clapet avec un battant percé est très souvent installé sur le raccordement de
l’anti-bélier avec la canalisation de refoulement, en particulier si la hauteur statique est
importante vis-à-vis des pertes de charge dans le refoulement.
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Le ballon anti-bélier devant faire l’objet de contrôles réglementaires réguliers, le dispositif anti-
bélier et les équipements correspondants doivent être conçus à cet effet : nombre de ballons,
facilité de démontage des plaques obstruant les trous de visite et d’inspection, etc.
- Au phénomène dit du « coup de clapet » engendré par la présence des réservoirs d’air
anti-bélier au refoulement des stations de pompage ;
- Aux longues canalisations d’aspiration susceptibles, en l’absence de dispositions
particulières, de produire des coups de bélier à l’aspiration des pompes.
Le « coup de clapet » est constitué par la fermeture brutale du clapet en sortie des pompes. Il
est d’autant plus marqué que la pression de refoulement est élevée et que l’inertie du clapet au
refoulement des pompes est importante.
Pour limiter l’ampleur du phénomène et le risque d’usure ou de casse des clapets en sortie des
pompes, il convient (à partir de DN 150 ou 200 mm suivant la pression de refoulement) de
choisir des clapets à faible inertie à la fermeture et/ou à faible volume d’eau engendré par leur
fermeture.
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